CHAPITRE 3:
-Je suis fier de vous, annonça le sorcier à la longue barbe blanche. Vous avez réussi, malgré la légendaire opposition de vos maisons, à vous entendre plus ou moins et à terminer le jeu. Vous ne saurez votre classement que samedi, à la fin du temps imparti. Vous pouvez à présent aller manger. Je pense Miss Weasley, en entendant le doux bruit de votre ventre, que vous commencez à avoir faim.
Ginny acquiesça et elle sortie du bureau en compagnie de son équipier. Tous deux avaient le sourire aux lèvres.
-Ginny! Mais qu'est-ce-qui t'a pris tout à l'heure? S'indigna Hermione.
-Rien, tout est arrangé maintenant, répondit-elle encore souriante.
-Au non tu ne vas pas t'en tirer comme ça Gin'! La prévint son amie.
-Il n'y a rien à expliquer, répliqua Ginny sur un ton qui laissait bien entendre qu'elle n'en dirait pas plus, et que l'on avait pas intérêt à insister d'avantage.
Harry changea de sujet pour détendre l'atmosphère. C'est ainsi que Ginny apprit qu'Hermione et Crabbe avaient -enfin- trouvé la première perle. Ron et Harry avaient tous deux la deuxième et étaient à la recherche de la dernière. Ginny ne voulut pas leur dire qu'ils les avaient toutes trouvées, préférant attendre les résultats pour leur montrer à tous que Drago pouvait être utile. Oh non, elle recommençais à défendre la fouine... il fallait vraiment qu'elle se reprenne.
Le jour suivant, pour passer le temps, Ginny décida de suivre de loin les progrès que faisaient Hermione et Crabbe. Elle les suivit donc pendant une partie la journée.
Toute la matinée, Hermione et son demi-équipier ne se virent pas. Cette dernière passa tout son temps dans les toilettes de Mimi Geignarde à préparer une potion que Ginny reconnue comme la potion Aiguise-Méninge.
L'après-midi même, Crabbe rejoins Hermione les bras plein de gâteaux de toutes sortes. Hermione affichait un air atterré.
-Crabbe, est-ce-que aujourd'hui, tu pourrais essayer, je dis bien essayer, DE REFLECHIR UN PEU!
Ce dernier sursauta et en échappa ses précieuses sucreries. Il se baissa aussitôt pour les ramasser.
Hermione commençait sérieusement à s'impatienter et son pied battait le sol.
-CRABBE! Debout tout de suite! Cria-t-elle.
Trop étonner, il obéit.
-Bien. Maintenant que j'ai ton attention, écoute-moi bien. Tu vas m'aider à gagner ce jeu, ou... JE FAIS EXPLOSER SES MAUDITS GATEAUX!
Les yeux de Crabbe s'écarquillèrent de peur devant l'apparente colère de sa coéquipière, et il resserra l'étreinte qu'il avait déjà sur les confiseries qu'il avait eu le temps de ramasser.
-Crabbe... j'attends ta réponse? S'impatientait-elle en essayant ne plus crier.
-Mais...
Hermione fit tournoyer sa baguette et tous les gâteaux partirent en morceaux. Crabbe s'effondra à terre et lui lança un regard noir:
-Assassin! Hurla-t-il.
Hermione n'en revenait pas: quelle pouvait bien être était l'étendu de son inintelligence?
-Pétrificus totalus, dit-elle.
Une fois Crabbe immobilisé, elle tira une petite fiole de sa poche, et lui versa le liquide dans la bouche.
« C'est pas vrai Herm'! Si tu te fais prendre à droguer ton coéquipier tu seras surement disqualifiée! s'exclama Ginny en chuchotant. Surtout que ça ne va pas passer inaperçu un Crabbe plus intelligent qu'à l'ordinaire. »
-Tu as complétement raison Weasley, fit une voix masculine derrière elle. Ginny sursauta.
-Drago! Tu m'as fait une de ces peur!
-Je sais, tu aurais dû voir la tête que tu faisais, c'était à mourir de rire! Se moqua-t-il.
-Très drôle Malfoy vraiment.
Il sourit.
-Alors comme ça tu ne sais tellement plus quoi faire de tes journées que tu en viens à espionner tes amis? Constata Drago.
-Et toi tu t'ennuies tellement que tu ne peux pas t'empêcher d'en faire de même!
-Soit.
Ginny était assez fière d'elle: elle avait eu le dernier mot. Mais elle l'avait même eu trop facilement, qu'est-ce-que cachait Drago... Ginny guétait les moindres signes annonciateurs d'une « farce » à la Malfoy. Mais lorsqu'elle arriva, Ginny ne la vit pas venir. Elle se rendit compte qu'elle était coincée entre le mur et Drago. Il avait dû se rapprocher petit à petit. Et maintenant c'était trop tard elle ne pouvait plus partir. Maudit Malfoy! Se dit-elle intérieurement.
-Maudit Malfoy? Dis-tu, répéta le Serpentard avec un sourire narquois.
-Parfaitem... MALFOY! Cria-t-elle. Je t'interdis de lire dans mes pensées est-ce-que tu as bien compris? Est-ce bien rentré dans ta petite tête de fouine blonde?
-Tais-toi Crabbe. Tu n'as pas entendu? Je crois que quelqu'un à hurlé « Malfoy » par là-bas. Viens, il doit encore être en train de terroriser un première année, allons aider ce pauvre petit.
-Heureuse Weasley? On nous a entendu maintenant à cause de toi. Viens! Dit-il en l'attirant vers un côté sombre du couloir. Ils se cachèrent sous une petite table dans le sombre en espérant ne pas être découvert par la Griffondore et l'imbécile qui l'accompagnait. Drago avait bien choisi sa cachette: elle était tellement minuscule que Ginny était obligée de se tenir dans les bras de son équipier de Serpentard. Elle sentait son souffle chaud dans son coup et l'exquise odeur de sa peau. L'exquise? Elle avait bien pensé le mot exquis en parlant de Drago? Quelque chose n'allait plus chez elle.
-Je ne comprend pas, dit Hermione, le cri venait d'ici.
Elle se rapprocha dangereusement de la petite table où étaient lovés Hermione et Drago mais ne les vit pas. Tant pis. Viens Crabbe.
Et ils partirent tous deux à la recherche des perles.
Drago ne semblait pas vouloir lâcher Ginny de si tôt.
-Alors, je sens si bon que ça Weasley? Susurra-t-il en envoyant une onde de son haleine chaude dans le cou de la jeune fille.
Elle se raidit et rougit. Une chance qu'il faisait sombre!
-Malfoy, je t'ai dit de ne pas lire dans mes pensées! S'exclama-t-elle en essayant de se délivrer de l'étau des bras du blond, en vain.
-Pourquoi veux-tu t'enfuir alors que tu as le nez dans mon magnifique cou et que tu trouves mon odeur, comment déjà? Ha oui, « exquise ».
Elle essaya de le frapper au visage mais celui-ci lui attrapa le poignet. De ce fait, elle avait la figure à quelques centimètres de celle de Drago. Sa respiration c'était accélérée, celle de Malfoy aussi. Ginny voulut une dernière fois se libérer du Serpentard, mais lui en profita pour l'embrasser. Elle ne se laissa pas faire au début, mais, peu à peu, elle lui rendit son baiser.
Les jours suivants, Ginny évita le plus qu'elle put Malfoy. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de lui jeter des regards à chaque repas. Et à chaque fois elle rencontrait le sien. Elle voulait à tout prix s'éloigner de lui pour l'oublier -car n'oublions pas qu'elle était censée le détester- mais elle n'y parvenait pas. Elle y pensait toute la journée. Elle ne se voyait pas dire à ses amis: « Hey! Vous ne connaissez pas la nouvelle? Je sors avec votre pire ennemi et mon ex-pire ennemi! »
Ils la croiraient sans doute folle, juste assez pour l'envoyer à Sainte-Mangouste.
Le samedi matin, lors du petit déjeuner, Mcgonagall reprit la parole comme le samedi précédent:
-Bonjours à tous. Avant que nous commencions à manger, j'aimerais vous informer d'un certain nombre de chose. Tout d'abord, le grand jeu de Poudlard est officiellement terminé. Nous vous donnerons les résultats ce soir à l'occasion d'un grand bal.
A ce moment-là, il y eut un bruit infernal dans la grande salle. Tout le monde commentait la nouvelle. Les professeurs étaient fous de les prévenir le jour même. Comment allaient-ils trouver un cavalier ou une cavalière en si peut de temps?
-Silence! Ordonna la voix de Mcgonagall que des années d'enseignement avaient entraînées.
Le silence revint très vite et elle put continuer son discours:
-Vous devrez vous rendre à ce bal au bras de votre coéquipier. Donc la question des cavaliers est réglé pour chacun de vous. Une tenue appropriée est obligatoire bien entendu. Je vous attends ce soir dans la grande salle à 20 heures précises. Je ne tolérerais aucun retard. Les retardataires seront tout simplement disqualifiés. Sur ce bon appétit!
Ginny ne pourrait plus éviter Malfoy, elle serait même obligée de danser avec lui. Au moins, elle irait au bal aux bras d'un sublime jeune homme... et un Malfoy ne risquait pas de se présenter mal vêtu. Ginny jeta un coup d'œil vers son équipier qui la fixait également, d'un regard perçant, époustouflant, envoûtant! Elle détourna les yeux ne pouvant plus supporter toute cette effervescence de beauté plus longtemps sans courir jusqu'à elle.
Malfoy sourit, fier du pouvoir que son charme exerçait sur sa Ginny. Ce soir, elle ne pourrait plus l'éviter, et lui tiendrait là sa dernière chance de la faire chavirer.
Le soir venu, Ginny se trouvait dans sa chambre et se préparait pour le fameux bal.
« Dumbledore et ses idées non mais je vous jure! » s'indigna-t-elle.
Sa famille lui avait envoyée pour l'occasion une magnifique robe de bal: une robe à bustier descendant jusqu'au dessus des genoux en s'évasant un peu. Elle était bleue marine et sur le bustier étaient cousues, avec un fil extrêmement fin et doré, de minces formes baroques et quelques roses. Le vêtement était accompagné d'escarpins également bleus marines et d'un collier ras-le-cou doré.
Ginny s'observa vêtu de sa tenue de soirée dans son miroir. Il fallait avouer qu'elle se trouvait très belle. Pour sublimer le tout, elle s'était coiffée d'un chignon sophistiqué duquel s'échappaient quelques mèches. Elle espérait vraiment être à la hauteur d'un Malfoy et ne pas passer pour une « clocharde » à côté de lui.
Ils s'étaient donnés rendez-vous devant les portes de la grande salle à 19 heures 50. Elle fut à l'heure. Lui était arrivé quelques minutes en avance. Lorsqu'il la vit, il dût fournir tous les effort du monde pour ne pas ouvrir grand la bouche; il se contenta donc d'écarquiller les yeux le plus possible...
Ginny aussi, lorsqu'elle l'aperçut, faillit en perdre la vue tellement il rayonnait à ses yeux. Il portait un smoking noir et une chemise blanche sur laquelle il avait « oublié » d'attacher les deux premiers boutons. Le regard de Ginny vira alors vers le torse d'Apollon de son cavalier puis se décida enfin à rencontrer son regard: le même que celui qu'il avait eu le matin. Ses mystérieux yeux gris la fascinaient autant qu'ils l'ensorcelaient.
-Weasley! Tu as vraiment fais un effort vestimentaire ce soir je suis fier de toi, se moqua Drago.
« Garde ton calme, Ginny, garde ton calme » se répétait-elle pour éviter de faire jaillir son courroux.
-Merci, mais je ne peux pas en dire de même pour toi. Ton smoking est tout simplement passable.
-Tu ne connais pas le luxe c'est tout.
-Non, mais je sais reconnaître une belle tenue lorsque j'en vois une, et la tienne ne l'est pas, mentis la rousse.
Drago esquissa un sourire et Ginny espéra qu'il n'avait pas encore lu dans ses pensées.
Les portes de la grande salle s'ouvrirent et les couples pénétrèrent à l'intérieur.
Ils avaient encore fait des merveilles questions décoration. Les emblèmes de Griffondore et Serpentard ornaient le plafond et les couleurs dominantes étaient le vert, l'or et le rouge.
-Apparemment, c'est une équipe Serpentard-Griffondore qui a remporté le jeu, remarqua Ginny.
-Tu as trouvé ça toute seule? Railla Drago.
-Commence pas Malfoy.
Il sourit encore.
Les danses commencèrent et Drago pris sa cavalière par la taille. Ginny voulut garder une distance raisonnable. Drago ne contesta pas, mais, au bout de quelques danse, il ne lui demanda pas son avis, et la rapprocha dangereusement de lui. La Griffondore n'essaya même pas de résister, sachant par avance qu'il était beaucoup plus fort qu'elle et n'en ayant pas envie. Elle humait à plein nez son exquis parfum. Les deux élèves avaient maintenant leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre lorsque la musique s'arrêta.
Dumbledore entra en scène. Drago n'en lâcha pas pour autant Ginny. Il la garda à ses côtés par la taille. Elle ne rechigna pas.
-C'est à présent l'heure de vous annoncer le classement de notre grand jeu de vacances.
La tension dans la salle était à son comble. Même Ginny n'en pouvait plus d'attendre. Elle était si stressée qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle s'était emparée de la main de Drago et la serrait fortement. Malfoy se laissa faire.
En troisième position, il y avait une équipe de Serdaigle-Poufsoufle.
-Et maintenant, en deuxième position, le couple Harry Potter et Pansy Parkinson.
Des applaudissements retentirent de part et d'autre de la salle.
-Et l'équipe que nous attendions tous: Drago Malfoy et Ginny Weasley, qui ont réussi à terminer le jeu au bout de trois jours, même en ayant eut un petit retardement au niveau des cuisines... plaisanta la directeur.
Le visage du couple en question s'illumina. Ginny cette fois, ne put repousser plus longtemps sa joie et se jeta d'elle même dans les bras de Drago pour capturer sa bouche. Celui-ci lui répondit avec la même passion.
Il y eut d'abord un silence pesant à la vue de ses deux élèves censés se détester ouvertement, puis un tonnerre d'applaudissement s'en suivit. Les lèvres de Ginny quittèrent un instant celle de Drago pour guéter la réaction de ses amis: eux aussi applaudissaient et riaient. Ginny en fut soulagée. Elle reporta son attention sur le jeune homme en face d'elle: il lui souriait également. Non pas narquoisement mais avec un vrai et merveilleux sourire.
-Ta robe, tu es vraiment sublime avec, avoua-t-il.
-Tu embellirais n'importe quel smoking de bas prix, le complimenta Ginny.
-Je sais, je suis magnifique après tout!
Ginny leva les yeux au ciel et leurs lèvres se scellèrent une nouvelle fois.
J'ai terminé! j'espère que ça vous aura plus :)