Bonjour !

Voici un petit OS que j'ai écrit dans un moment de déprime totale vis-à-vis de –SPOILERS- la mort de Fred. Fred et George sont certainement deux de mes personnages favoris de toute la série, toujours là pour nous mettre le sourire aux lèvres, et c'est ce qu'ils ont ? Personnellement, je trouve cela injuste, et ça me brise le cœur. J'espère que vous apprécierez La version anglaise suivra, puisque j'ai écrit la lettre dans les deux langues.

Merci et bonne lecture =)

Cher Fred,

Aussi dur que ça peut être pour moi de l'avouer, la vie sans toi, ce n'est plus du tout drôle. J'ai essayé de faire avaler des Nougats Néansangs au fils de Bill et Fleur, mais ça ne m'a même pas fait rire. Ça faisait si bizarre de ne pas t'avoir avec moi. Ça fait si bizarre chaque jour. À vrai dire, c'est affreusement douloureux. Oui, cher frère, nous avons beau avoir un sens de l'humour hors du commun, mais nous savons tous les deux ce qu'est la souffrance. On a souffert quand Ginny a disparu, quand Bill s'est fait attaqué, quand Ron est parti pendant des semaines… Mais si tu savais, oh si tu savais… Si tu savais ce que ça fait de ne plus avoir personne qui termine tes phrases, plus personne à tes côtés. Je n'ai aucun souvenir de ma vie sans toi. Tu étais toujours là. Tu étais toujours là… Je ne comprends pas, Fred. Je ne comprends pas pourquoi je suis encore vivant, alors que ça fait des centaines de fois que je me dis que je ne pourrais vivre sans toi. Et je le fais, je le fais en ce moment même. La vie n'est plus la vie sans toi, ce n'est plus qu'un chaudron de filtre d'amour raté, plus que des Bombamousses écrasées… C'est morne, triste, sombre. Le monde, je le voyais en couleur, quand tu étais là. Maintenant, il est en noir et blanc. Tu es dans mon ombre. Ils me disent qu'il faut que j'essaie de passer par-dessus. Mais pourrons t'ils jamais comprendre ? Je ne crois pas. Pourrons t'ils un jour comprendre que vivre, pour moi, c'était vivre avec toi ? Pourrons t'ils un jour comprendre que c'est impossible pour moi de me regarder dans la glace, de voir mon visage mais de voir le tien à la place ? Je me vois mais c'est toi que je vois, c'est toi que je vois sourire, rire, me dire que tu es le plus beau des deux. Je te vois dans ces cheveux, ces yeux, ce nez… Fred, tu n'es plus là, reviens, c'est beaucoup laid et ridicule sans toi. Reviens, s'il te plaît. Arrête de jouer. Reviens. La poudre d'obscurité instantanée du Pérou va s'estomper. Et tu seras là. Comment faire autrement ? Tu ne pouvais pas partir. Voldemort a été détruit, tout le monde est ensemble, l'amour règne, les pleurs sont remplacés par des sourires parce que vos sacrifices auront été plein d'honneurs. Comment si c'était moins grave de mourir pour cette stupide guerre. On l'a toujours dit, n'est-ce pas, Fred ? Tout le monde aurait du rire un peu plus, Voldemort n'est qu'une chauve-souris avec deux fentes comme nez, tout le monde devrait manger des Dragées surprises au sang de Gobelin et les vomir ensuite. Avant, je ne m'étais jamais posé la question. Qu'aurait été la vie sans toi. C'était inimaginable, la mort n'existait pas pour nous, et si on mourrait, ça serait ensemble. L'un sans l'autre, ce n'était pas possible. Et pourtant, regarde-moi. Je suis seul, l'ombre de toi, et tout ce que je trouve à penser, c'est que la vie est affreuse sans toi. C'est une torture, Fred. C'est même pire que les retenues avec Rusard, alors qu'on pensait qu'on ne vivrait jamais pire. La vérité, c'est que tu es mort, Fred, et que je ne suis pas capable de vivre sans toi, je ne suis pas capable de marcher sans sentir ton odeur, voir un bout de tes cheveux ou savoir que tu es là. On disait toujours « Fred et George ». On va de pair, mon frère. On va ensemble. On est comme Ombrage et le rose. Nous séparer relève de l'impossible. Ce n'est pas possible de ne pas être ensemble. Mais je suis là. Et tu es je ne sais où. J'aimerais pouvoir sortir une phrase clichée du genre : « Je serai fort, je vivrai pour nous deux, blablabla… », mais ça serait mentir. Je ne dois pas dire de mensonges, n'est-ce pas ? Cette vieille bique a finit par prendre le dessus. Je ne dois pas dire de mensonges. Je ne dois pas dire que je passerai par-dessus. Je sais que je n'y arriverai pas. J'aimerais qu'on me dise que dans quelques années, je serai marié avec quelqu'un comme Angelina, Alicia ou Katie, et que j'aurai quelques enfants à qui j'enseignerai tout ce qu'on sait, mais… je sais que c'est impossible. Je sais que… Je sais que ça la vie aujourd'hui ne sera plus jamais rose. Et j'aurai beau sonner comme le pire des déprimés, c'est comme ça. Ça ne sert à rien de se cacher.

La partie est finie.