Sliders : les Fandoms Parallèles
Bon le principe d'un crossover HP-SG1 est venu pendant une conversation avec titepuce5929 et il était trop intéressant pour que je le laisse passer. Donc pour cette nuit du Fof, on a toutes les deux le même point de départ et le même concept mais on écrit chacune de notre côté. Si vous voulez voir ce qu'elle a crée, allez lire son « Fandoms' Trotters ».
De façon évidente, le titre est un énorme clin d'œil à la série « Sliders : les mondes parallèles ». Ca c'était une bonne série (en tout cas, les premières saisons).
Le premier chapitre répond au premier thème de la nuit du fof (un thème, une heure, un OS) à savoir "foyer"
Disclaimer : à mon grand regret ni Harry Potter, ni SG-1 ne m'appartiennent parce que si c'était le cas, il y a des choses qui changeraient ?
Chapitre 1 - Celui qui transplane c'est celui qui ne boit pas
Grognant et gémissant, Harry Potter ouvrit les yeux avec difficulté. La lumière lui donnait la nausée, le monde était penché et il y avait un tintamarre d'enfer dans sa tête, comme si des dizaines de personnes s'amusaient à taper du pied. Il savait qu'il n'aurait pas dû boire ce dixième shot de tequila, mais Lu…Lil…Lyd…la brunette qui était assise à côté de lui au bar lui avait fait les yeux doux et Harry avait craqué et prit le verre. Après ça, c'était le trou noir. Est-ce qu'il était rentré avec la fille ? Luna l'avait-elle ramené à leur chambre d'hôtel ? Avait-il rejoint le groupe de Milwaukee qui avait décidé d'aller prendre un bain de minuit sur la plage ? Ou bien était-il tout simplement en train de cuver son alcool quelque part à proximité du bar ou dans une quelconque rue de Cancùn ?
Et oui Cancùn. Après avoir enfin vaincu Voldemort, Harry avait décidé de prendre des vacances bien méritées et Luna l'avait convaincu de commencer par la station balnéaire mexicaine où se déroulait en ce moment-même le fameux Spring Break. Au moins, avait-elle argué, il y aurait de l'ambiance. N'ayant pas de contre-argument, Harry avait opiné. C'était souvent la meilleure chose à faire de toute façon avec Luna. Et quand il s'agissait de Luna Lovegood, le Survivant, héros inconditionné du monde sorcier britannique, était un expert.
Il était en effet bien loin le temps où Luna n'était que la Serdaigle bizarre qui était entrée presque comme par hasard dans l'AD. Désormais, Luna était une amie, sans doute sa meilleure amie même. En effet, depuis que Ron et Hermione sortaient ensembles, le couple s'était quelque peu éloigné de lui, raison de leur absence lors du voyage à Cancùn (ça et les ASPIC approchaient à grand pas et Hermione refusait de les rater et Ron ne bénéficiait pas comme lui des remarquables passe-droits auxquels le titre de Destructeur de Voldemort lui donnait accès). Quant à Ginny, Molly Weasley ne lui aurait jamais donné la permission et, puisqu'elle était mineure, il fallait donc qu'elle obéisse. Xénophilius Lovegood n'avait pas fait tant de chichis et avait donné sa bénédiction au voyage, à la condition que les deux adolescents en profitent pour vérifier si les Ronflaks Cornus ne préféraient pas le continent américain.
Un mouvement dans le coin de son regard attira son attention et, laissant là ses ruminations sur le passé, Harry releva la tête pour essayer de voir où il avait atterri. La première chose qu'il vit fut le canon d'une arme à feu, une mitraillette si sa vue ne le trompait pas, qui était solidement pointé vers lui. Un bref coup d'œil sur les côtés lui apprit que d'autres canons imitaient leur petit camarade et que derrière chacun d'entre eux se tenait un militaire à l'air pas commode.
« Oh ma tête ! Harry c'est la dernière fois que je te laisse transplaner quand tu as bu ! »
Luna ! Le jeune homme se tourna vers la voix et, en effet, la jeune blonde se trouvait bien à ses côtés, la tête dans les mains. Elle aussi avait le droit à son petit contingent de soldats aux armes visant sa tête ou son torse.
« Transplaner ? Qu'est-ce que ça signifie ? Et qui êtes-vous ? Comment êtes-vous arrivés ici ? », demanda avec fermeté un chauve bedonnant.
« Heu », fit avec beaucoup d'élocution Harry.
Heureusement Luna prit le relais.
« Le transplanage est une méthode de voyage qui vous transporte instantanément d'un endroit à un autre », fit-elle avec sa meilleure voix de miss-je-sais-tout. « Et je n'ai pas la moindre idée de comment nous sommes arrivés ici. Ou de où est ici d'ailleurs. »
Harry acquiesça et profita du bref silence pour regarder autour de lui. Ils étaient dans une pièce cubique avec des murs en béton grisâtre et un plafond bien trop haut. Deux rangées de fenêtres leur faisaient face, haut sur le mur et il devait y avoir une trentaine de soldats autour d'eux, dont certains tenaient des objets étranges. Vu la façon dont ils les pointaient vers eux, Harry supposait qu'il s'agissait d'une sorte d'arme.
« Oh Harry, regarde, ils ont un anneau géant de Quidditch ! » s'exclama Luna extasiée.
« Hein, quoi ? Quidditch ? »
Avec les murmures interrogateurs des autres autour, Harry se tourna dans la direction que pointait la jeune fille et, effectivement, un anneau géant lui faisait face. Harry doutait que sa destination première était le Quidditch, mais bon, comme d'habitude avec Luna, on hochait sagement la tête et on acquiesçait gentiment.
« Vous savez ce que c'est ? » demanda sceptique une jeune femme blonde.
« Evidemment », répliqua d'un ton sec et quelque peu outrée la Serdaigle. « On en a plein chez nous ! »
Nouveaux murmures.
« Vraiment ? »
« Puisque je vous le dis ! »
Les regards se tournèrent vers lui et Harry confirma. Ils avaient bien des anneaux de Quidditch après tout. Et puis une Luna en colère contre vous n'était jamais une bonne chose. La preuve.
« Et puis d'abord, pourquoi vous nous posez toutes ces questions ? Et puis vous êtes qui, hein ? Des aliens possédés par des Nargoles ? »
Harry enfouit sa tête entre ses mains, sûr que maintenant leurs interlocuteurs allaient les prendre pour des fous. Si ça n'était pas déjà fait. Il savait qu'il n'aurait pas dû montrer à Luna tous ces films de science-fiction. Mais Hermione avait insisté en disant que ça ouvrirait l'esprit trop étroit des sorciers. Comme si Luna avait eu besoin de ça pour inventer des créatures improbables et des mondes imaginaires!
« Oh et bien je suppose que pour vous, nous devons effectivement être des aliens. Mais nous ne somme pas possédés. Que ce soit par des Nargoles », le ton de l'homme à lunettes s'était fait légèrement incertain « ou par quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Euh, est-ce que vous pourriez nous dire ce qu'est un Nargole ? »
« Pas maintenant, Docteur Jackson », le chauve interrompit-il. « Ce que je voudrais savoir, c'est comment ce transplantage a fait pour les amener ici sans même activer la Porte. »
« C'est transplanage, pas transplantage, » corrigea la sorcière. « Et puis on a pas besoin de passer par une porte si on transplane. »
« Vraiment ? Comment est-ce que ça fonctionne alors ? Est-ce une technologie proche de celle des Asgards ? » demanda la femme blonde.
Ok, c'était officiel. Harry et Luna avaient atterri chez des fous. Et des fous dangereux en plus vu toutes les armes à leur disposition.
« Euh, je ne sais pas en fait », poursuivait imperturbablement la Serdaigle. « Je n'ai pas pris Arithmancie vous savez. Et ce sont les seuls à Poudlard à savoir comment ce genre de choses marchent » expliqua-t-elle doctement à la déception apparente des leurs interlocuteurs.
Après un petit conciliabule agrémenté de nombreuses conversations de regards, l'homme qui les avait interpellés en premier s'avança de nouveau et se présenta.
« Je suis le Général Hammond, le commandant de cette base. Et voici le docteur Daniel Jackson, » son compagnon binoclard « le Capitaine Samantha Carter » la blonde « le Colonel Jack O'Neill » un homme assez grand et aux tempes légèrement grisonnantes « et Teal'c. »
Harry hocha poliment la tête à chaque présentation, s'arrêtant un instant sur le grand noir baraqué avec un truc doré sur le front. Mais il détourna rapidement son regard, après tout, il détestait quand les gens le fixaient alors il n'allait tout de même pas commencer à faire de même.
A ses côtés, Luna faisait preuve de plus d'enthousiasme et babillait gaiement comme cela lui arrivait parfois. Notamment quand elle avait bu. Ou qu'elle parlait d'un article qu'elle rédigeait pour le Chicaneur. Ou d'une nouvelle créature bizarroïde qu'elle, son père ou un des autres doux idiots qui travaillaient pour lui avaient sorti d'on ne sait quel chapeau. Bref, Luna était un peu bizarre, mais c'était son amie et il ne la jugeait donc pas. Enfin pas trop. Elle était quand même très étrange, cette Mademoiselle Lovegood. Parfois Harry était persuadé qu'elle ne parlait pas le même langage que lui et elle avait presque perpétuellement la tête dans les nuages. Mais bon, il l'aimait bien comme elle était et il aurait de toute façon été un bien piètre ami s'il lui avait demandé de changer qui elle était pour lui.
Pendant qu'Harry ruminait sur le mystère, incompréhensible pour son cerveau d'adolescent mâle, qu'étaient les individus de sexe féminin en général et Luna Lovegood en particulier, le Général et ses hommes les avaient amenés à une pièce située deux étages plus haut et dans laquelle se trouvait une grande table ovale bordée de sièges à l'allure relativement confortable. Une salle de réunion sans doute, se dit Harry, le cerveau fonctionnant toujours au ralenti à cause de sa gueule de bois dont l'intensité ne diminuait pas.
Ils prirent tous place autour de la table, Luna faisant faire un ou deux tours à son fauteuil avec un petit « et zou » enfantin. L'interrogatoire était désormais apparemment entre les mains du binoclard. Le docteur Jackson, fournit son esprit fatigué
« Bien, je suppose que vous voudriez rentrer chez vous, non ? »
« Euh, en fait on est en vacances », commença Luna « et … »
Harry l'interrompit.
« Si vous savez comment nous ramener, nous vous serions reconnaissants. »
S'il laissait Luna continuer, ils allaient se retrouver coincés ici Merlin seul savait combien de temps. Et c'était dangereux pour des sorciers de rester aussi longtemps parmi des Moldus. Surtout quand l'un des sorciers s'appelait Lovegood. S'ils demeuraient ici, l'Acte du Secret ne tiendrait pas longtemps et les Oubliators auraient un boulot monstre. Sans compter tous les problèmes qu'Harry et Luna auraient avec le Ministère. Et les Aurors américains voudraient certainement aussi leur chercher quelques noises. Non il valait mieux rentrer chez eux. Une fois qu'ils auraient regagné leurs pénates, ils pourraient toujours repartir ailleurs. Mais cette fois, ils s'en tiendraient aux moyens de transport moldus. Le transplanage, c'était fini pour lui tant qu'il n'aurait pas appris à le faire correctement même en état d'ébriété avancée.
oOOooOOooOOo
O'Neill observait du coin de l'œil les deux adolescents qui étaient apparus comme par magie au beau milieu de la Salle d'Embarquement alors que SG-6 allait partir pour P4X-456. Le jeune homme était brun avec l'apparence de celui qui a connu des jours de famine mais qui va désormais mieux. Bizarrement pour un alien, il portait des lunettes. Mais bon, après tout ce qu'il avait vu dans la galaxie, Jack O'Neill ne s'étonnait presque plus de rien quand il s'agissait d'extraterrestres. Au moins ils n'étaient pas des Goaul'd.
La jeune fille blonde qui accompagnait le brun avait un regard assez bizarre et certaines expressions tout aussi étranges. Par exemple, ces Nargoles dont elle parlait, étaient-ce des Goaul'd ? Quand ils avaient vu Teal'c, la fille avait penché la tête et l'avait regardé fixement un instant avant de s'en désintéresser totalement, alors que le garçon avait au contraire presque immédiatement détourné son regard. Daniel et Carter avaient décidé que cela signifiait que les deux intrus connaissaient effectivement les Goaul'd (ou au moins les Jaffas) et devaient posséder une technologie assez avancée pour ne pas les craindre outre mesure. Et qu'est-ce que c'était que cette histoire d'avoir « plein » de Portes des Etoiles sur leur planète d'origine ? Bon, d'accord, la Terre en avait trois, mais Jack avait du mal à croire que les Anciens se soient amusés à mettre plusieurs portes sur toutes les planètes où ils passaient. D'un autre côté, c'étaient des aliens, alors qui sait ?
Le Général avait décidé qu'en preuve de leurs bonnes intentions, ils aideraient les jeunes à rentre chez eux, espérant par la même occasion que cela rassurerait les adultes de leur planète et les persuaderait peut-être de signer une alliance avec eux. S'ils possédaient effectivement la technologie que Daniel et Carter leur prêtaient, ça serait toujours ça de pris dans leur lutte contre les Faces de Serpents, comme le colonel surnommaient affectueusement les Goaul'd.
Seulement voilà, les deux gamins ne savaient apparemment pas quelle était l'adresse de leur planète. En désespoir de cause Daniel leur avait demandé de décrire leur foyer. La jeune fille avait sauté sur l'occasion – Jack avait remarqué que c'était le plus souvent elle qui parlait – et avait commencé à leur parler d'une maison en forme de tour avec comme voisin une chaumière biscornue qui défiait apparemment les lois de la physique et que seule une de leurs mystérieuses technologies maintenait debout. Loutry qu'elle l'avait appelée. Et puis elle avait embrayé sur une description totalement différente, d'un grand château où les escaliers bougeaient, les tableaux parlaient et se déplaçaient et qui avait apparemment des calamars géants, des centaures, des licornes, des araignées géantes, des dragons et des chiens à trois têtes aux alentours. Daniel était immédiatement parti dans l'un de ces monologues dont il avait le secret, détaillant en long, en large et en travers les mythes terriens auxquels se rattachaient ces créatures visiblement extraterrestres. D'après la blonde, Luna, ce château était situé sur une planète appelée Poudlard, celle où apparemment se trouvaient un bon paquet de Portes et où habitait leur leader, un certain Bumblebore ou Dumbleby, quelque chose comme ça, qui avait, à les en croire, une influence qui dépassait la simple planète de Poudlard.
Tout cela était apparemment très intéressant à en juger par les marmonnements de Daniel à propos de gouvernement multiplanétaire et ceux de Carter à propos des possibles technologies impliquées dans leurs techniques de transport instantané. Mais ça ne les avançait pas franchement. Finalement Jack proposa une idée toute simple.
« Et si on leur montrait les symboles de la Porte ? Peut-être qu'ils reconnaitraient ceux qui correspondent à leurs planètes ? »
Luna interrompit son enthousiaste, mais quelque peu embrouillée, explication à propos de leur système de gouvernement, et acquiesça de suite à sa proposition. Le garçon opina l'air peu convaincu. Avec un geste du Général, on leur amena une plaquette reprenant tous les signes. Harry, le brun à lunettes, y jeta un coup d'œil dubitatif avant que sa compagne ne lui ôte le carton des mains.
« Alors…hum…oui, oui, oui…peut-être…mmm, je ne sais pas…celui-là alors » elle retourna la plaquette « mouais, pas convaincue…ah…non…voui,voui, ça doit être ça. »
Elle désigna triomphalement une série de sept symboles d'un air tout excitée. Le garçon la regarda, apparemment abasourdi. Quoi il ne connaissait pas les signes ? Ou bien était-ce un secret que la jeune fille venait de leur révéler ? Secouant la tête, il se tourna vers Carter qui faisait ces mêmes petits mouvements mécaniques qu'à chaque fois qu'elle était sur le point de faire une découverte.
« Mon Général, c'est une planète qui n'est sur aucune des listes en notre possession ! »
Ah, ça c'était intéressant, se dit Jack. Enfin une mission qui n'avait l'air pas trop barbante. Il faut dire que ces derniers temps, SG-1 n'avait visité que des planètes ennuyantes à mourir et où il n'y avait pas un chat. O'Neill commençait à s'ennuyer ferme et la nouveauté était intéressante, souvent dangereuse, parfois presque mortelle même, mais toujours intéressante. Et après tout c'était une des raisons pour lesquelles il avait accepté de sortir de sa retraite.
Une petite review?