Titre : Albédo

Pairing : Yamamoto TYL X Gokudera TYL (8059)

Rating : M

Disclaimer : Les personnages sus-nommés appartiennent à Akira Amano qui devrait – avis personnel – vraiment se lancer dans la création de doujins ou alors hum apporter quelques modifications de ci de là. Après tout, il n'y a qu'un « ai » de différence entre shonen et shonen-ai … Bref.

Warning : Lemon majoritaire /!\

Synopsis : Gokudera Hayato est vendeur dans un magasin d'équipement de sport dans la station de Rusutsu ( île d'Hokkaido – Japon ). Son quotidien est d'un ennui mortel jusqu'à l'arrivée d'un nouveau client aux cheveux bruns...

Musique : Always Love – Nada Surf / Flowers - New Radicals

Note : Bonjour,

Encore merci pour vos gentilles reviews et à fortiori d'avoir suivi ce three-shot. J'ose espérer qu'il vous aura fait passer un agréable moment le temps d'une lecture. ^_^ Je m'excuse encore pour le retard évident des réponses aux reviews... sachez qu'elles sont bien évidemment toutes lues et appréciées. Merci beaucoup !

En espérant vous retrouver sur Indisclosed Desires puis au détour d'autres fictions 8059 qui pointeront le bout de leur nez sur le site, un jour ou l'autre. A bon entendeur … ;)

A bientôt.

Mes amitiés,

A Distorsion02 : Merci, j'espère que cette suite te plaira.

A Tsubaki I : C'est toujours un plaisir de lire tes commentaires ; Tes interrogations trouveront la réponse ici... Du moins je l'espère * rires * Pour ta dernière question, je dis oui ! Bien sûr qu'un Yamamoto peut débarquer devant ton étal et t'inviter à prendre un verre ( de vin chaud, de préférence ) ;) bonnes fêtes à toi également et au plaisir mam'zelle.

Note 2 : « Albédo » est un mot latin qui signifie blancheur. Il correspond à la fraction de l'énergie solaire renvoyée vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les surfaces de neige et de glace et les aérosols. Par exemple, l'albédo de la neige fraîche est de 0,87, ce qui signifie que 87 % de l'énergie solaire est réfléchie par ce type de neige.

-x-x-

« Je peux plus attendre, j'ai trop envie de toi, Takeshi »

L'accord avait été donné ou plutôt était-ce un ordre, à en juger par la poigne teintée d'impatience que l'argenté s'évertuait à garder contre le vêtement déjà allégrement froissé de son homologue. Lequel homologue fut aussitôt parcouru d'un violent frisson au creux des reins. Ses yeux marrons clairs, animés lui aussi d'une intense lueur suggestive quittèrent les mains qui initialement été occupées à lui ôter son blouson pour rencontrer les prunelles onyx, légèrement plissées, un sourcil relevé indiquant le caractère proprement urgent de la situation et une certaine imploration de la part de son porteur. N'y tenant plus, il plaqua à nouveau ses lèvres sur celles de son compagnon tandis que ce dernier reprenait là où il en était ; le déshabiller en l'occurrence. Les souffles se mélangeaient, puissants et bouillonnants d'un désir irrépressible, conférant à la pièce déjà suffisamment chauffée, une montée manifeste de la température. Lorsque le blouson tomba enfin au sol et conforta les deux jeunes hommes, d'un même sourire, qu'il était définitivement mieux là où il était, le sportif reprit la bouche d'assaut, jouant de sa langue sur la lèvre inférieure, la mordillant doucement et le tout agrémenté d'une patience qu'il croyait illusoire et que pourtant, il s'évertuait à entretenir tant elle pouvait titiller son partenaire. Gokudera aurait voulu mordre cette langue taquine, l'obliger à prendre une autre direction immédiatement … Mais il n'en fit rien, ajoutant même la sienne et faisant ainsi perdurer le – pas si – frustrant échange : Un gémissement étouffé franchit sa bouche quand, enfin, les langues se rencontrèrent franchement, faisant naître un vif sentiment de plaisir le long de son corps. Il sut immédiatement que la rencontre avait eut l'effet escompté sur Yamamoto quand celui-ci entreprit désormais lui aussi à abaisser la fermeture-éclair du blouson en un geste franc et autoritaire puis à le faire glisser au sol tout aussi rapidement, le tout sans rompre le baiser qui avait depuis peu, nettement gagné en intensité. A l'intérieur, dans une attitude vive et passionnée, à l'extérieur dans une autre frivole et malicieuse, les muscles n'avaient de cesse de se rencontrer, se caresser, s'enrouler ou se titiller simplement, faisant fleurir un sourire amusé sur le visage des deux amants qui fut aussitôt accompagné d'un intense soupir de bien-être. L'échange avait été fougueux, véhément et bientôt un mince filet de salive les reliaient encore cependant qu'ils rompaient le baiser, probablement par manque urgent d'air. Qu'il se rappelle, jamais il n'avait connu tel baiser songea Gokudera, la respiration saccadée tandis qu'il se perdait de nouveau dans l'océan doucereux des iris de son homologue qui le fixait ou à bien y réfléchir, le dévorait du regard. L'effarement devait se lire sur son visage et Yamamoto étira un sourire tendre en venant caler son menton entre son épaule et son cou, mordillant délicatement la chair exposée.

« Si ça peut te rassurer, c'est la première fois également que j'embrasse quelqu'un avec autant de... Fougue ? Tu me rends vraiment dingue, Hayato et j'ai moi aussi terriblement envie de toi … Susurra t-il contre le grain de peau.

- Mhh... Soupira t-il, alors qu'est-ce qu'on attends ?

- Je.. En fait, je crois que j'appréhende la suite : J'ai tellement peur que tu... Enfin que ça n'aille pas plus loin entre nous et...

- C'était pas des paroles en l'air tout à l'heure. On sort ensemble et ça va bien au delà d'une seule et unique … Enfin tu vois, quoi. J'ai envie de plus avec toi, Takeshi Yamamoto alias le sportif décérébré le plus attirant que j'ai jamais rencontré … » Avoua t-il en détournant la tête, ses joues s'étant maculé d'une couche rubiconde supplémentaire.

L'expression attendrie qui fleurit sur le visage du brun lui échappa à cet instant mais la pression sur ses hanches qui s'en trouva doucement accrue lui confirmèrent que, présentement, ou soit Yamamoto ne savait vraiment plus quoi dire, ce qui attestait à dire qu'il lui avait cloué le bec en laissant couler sa guimauve à deux ronds « Mais qu'est-ce que je fais ? » où alors que ce dernier cherchait encore quoi répondre face à un tel aveu. Il fallait avouer que venant de Gokudera, les dires avaient quelque chose de sublimé et de proprement utopique ; Takeshi déglutit puis plissa sensiblement les yeux avant de rapprocher plus, si tant est que ça soit possible, leurs deux corps l'un contre l'autre tandis que ses mains glissaient sous le jean, dans une caresse lente et sensuelle. Il colla de nouveau sa bouche contre l'oreille de son amant et perdit lui aussi complètement la dernière bribe l'attachant encore à une éventuelle potentielle raison :

« Je crois que je suis amoureux de toi, ha ha »

Gokudera faillit s'étrangler sans réellement savoir si c'était la faute de ces mains expertes caressant lentement ses fesses ou alors des dires qui étaient, à en juger par le timbre de voix, sortis avec une gêne incommensurable. Takeshi Yamamoto était véritablement de ces types qui prônaient l'adage « l'amour comme épée, l'humour comme bouclier »* qu'il se rappela vaguement avoir lu dans un quelconque bouquin piqué chez un de ses ex et cette vision le fit sourire intérieurement. Son cœur battait la chamade et il était sûr que Takeshi pouvait le ressentir à travers son propre corps. Il fallait avant tout qu'il soit honnête avec lui même : il était lui aussi amoureux et cette nouveauté était quelque chose de difficile à gérer, surtout pour un caractère comme le sien.

Si sa bouche refusait, à ce moment, de formuler une quelconque réponse cohérente, le reste de son corps lui en était largement capable et finalement, c'était la seule et unique option qu'il put mettre à profit : le langage du corps était parfois la plus véridique des paroles.

Alors que les regards s'évitaient encore prudemment, Gokudera attrapa le visage de son amant entre ses mains et prit de nouveau ses lèvres d'assaut pour un énième échange enflammé. Le désir l'animant semblait avoir atteint son paroxysme et le geste qui en découla renfloua également celui du brun qui renforça sa prise contre ses fesse cependant que les langues se décollaient puis se collaient à nouveau avec urgence. Lentement, évitant toujours religieusement le regard lui faisant face, l'italien s'agenouilla au niveau du bas-ventre de son partenaire et vint apposer une main contre la bosse distinguable par dessous le tissu ; Yamamoto s'en mordit aussitôt la lèvre une fois de plus. Gokudera le rendait fou ; fou d'un désir jamais ressenti auparavant et il découvrait avec délice, sur le tas, l'une de ses qualités intrinsèques : l'audace. C'était celle-là même qui, présentement, allait lui faire passer un très agréable moment. Avec une lenteur criminelle, le vendeur fit sauter la boucle de la ceinture puis en fit de même avec les quelques boutons qui opposèrent une résistance supplémentaire dû à la tension manifeste du tissu à cet endroit précis.

Yamamoto ne pouvait détacher ses yeux du tableau s'offrant à lui ; Gokudera semblait sérieux, un peu trop même et il crut déceler que le plissement de ses paupières face à la vision de son excitation évidente était une des nombreuses preuves à ce que cette vue lui intimait. Il massa encore quelques instants le membre fièrement tendu par dessus le boxer nuancé de bleu, d'une marque bien connue, tout en récoltant un gémissement plaintif puis le sortit enfin à l'air libre, l'emprisonnant délicatement entre ses doigts. Un premier mouvement de va-et-vient entrouvrit la bouche du brun qui fut parcouru d'un délicieux courant d'air chaud dans toute cette partie spécifique. La chaleur le gagna à nouveau cependant que son amant recommençait la même torture, usant uniquement de ses doigts agiles contre la peau échaudée. C'était divin … Et le caractère purement salvateur prit définitivement tout son sens quand l'italien ajouta sa langue à la douce torture ; Le muscle allait et venait, léchant le membre sur toute sa longueur pour finir par en titiller le sommet.

A croire qu'après l'audace, la malice prenait la deuxième position du podium de la luxure : Toujours pas décidé à le prendre en bouche, Gokudera se contentait de furtifs coups de langue contre la peau rougie tandis que le membre pulsait de plus en plus douloureusement contre ses lèvres. En réalité, il était lui aussi tellement à l'étroit dans son propre vêtement et il savait que s'il lui faisait la totale, il rendrait aussitôt les armes ; Ce n'était pas vraiment ce à quoi il aspirait pour la suite …

« Mhhh, si tu continues comme ça, je vais... »

Yamamoto serra les dents en sentant la délivrance s'amorçer doucement au creux de ses reins et aussitôt la douce torture s'arrêta. L'argenté étira un sourire en coin et revient à sa hauteur, enfouissant son visage dans son cou tandis que ses bras passaient autour des épaules musclées.

« Prends-moi maintenant … »

Le soupir lascif contre son oreille lui donnèrent cette impression, pourtant tout sauf désagréable, d'être tombé au beau milieu d'un volcan où les coulées de lave en fusion avait remplacé son propre sang. Celui-ci lui battait furieusement aux tempes et dans une partie stratégique que la friction des deux bassins n'arrangeait mais alors vraiment pas.

La suite se déroula alors très rapidement, en corrélation avec le désir les animant tous les deux au même point crucial d'égalité et à la même apogée : Le brun passa ses mains en dessous du sweat de son homologue et le lui enleva aussitôt tandis que ce dernier terminait de déboutonner les boutons de sa chemise sans réellement qu'il n'arrive à se souvenir comment et quand les autres avaient sauté. Bref. De toute évidence, cette information importait peu puisqu'au final, celle-ci tomba au sol de concert avec le t-shirt de son amant.

Les peaux des torses respectifs entrèrent alors en contact, s'attirant irrémédiablement et faisant couler les chaleurs respectives dans le corps de l'autre. Les bouches, quant à elles, avaient également reprit d'assaut leurs consœurs dans un échange bestial et pressant tandis que les gémissements étouffés prenaient de l'ampleur à chaque secondes ou presque. Yamamoto gagna de nouveau les fesses de son amant mais cette fois-ci pour les soulever délicatement, attrapant le corps bouillant contre le sien cependant que les jambes de Gokudera se nouaient autour de ses hanches en une invitation plus que manifeste à poursuivre. Il réussi tant bien que mal à gagner le comptoir sur lequel il reposa le corps dont il reprit aussitôt possession, ses mains allant et venant où bon leur semblaient sur cette étendue à la blancheur de la neige. Non vraiment, Gokudera était juste magnifique et il fallait sincèrement qu'il réprime l'ineffable envie de marquer cette peau immaculée comme étant sienne. Quittant les lèvres rougies à contre-cœur, il descendit dans le cou offert, traçant un sillon voluptueux jusqu'aux épaules qu'il embrassa tendrement avant de revenir à l'intérieur du buste, mordillant presque la clavicule et arrachant un gémissement sourd de la part de son amant qui, nullement en reste, accentua la pression de ses mains contre les épaules halées.

Bientôt, le jeune homme aux cheveux sombres atteignait un bouton de chair qu'il prit en bouche, le suçotant doucement alors que parallèlement, son autre main s'occupait enfin de soulager la tension distinguable au creux du bas-ventre de son amant. L'unique bouton sauta fièrement et la braguette terminant lentement sa course au point le plus bas, révélant l'excitation apparente par dessous le boxer noir de forme suggestive. Gokudera poussa un profond soupir de plaisir quand son amant massa quelques instants son désir par dessus le tissu puis qu'il le sortit enfin à l'air libre après s'être débarrassé du reste des vêtement qui étaient, à ce stade, de l'ordre de l'encombrement total.

« P-prépares-moi » Souffla l'italien en observant son amant payait une attention – trop – particulière à son membre.

L'idée était on ne peut plus claire, tant elle semblait préconçue : il était hors de question qu'il jouisse sans ne faire qu'un avec lui.

Yamamoto releva les yeux vers lui ; les regards s'accrochèrent véritablement depuis les aveux éclairs de ce dernier et, ce qu'on pouvait y lire était de l'ordre du sacré dans le coeur des deux jeunes hommes. Ils savaient tous deux que la suite était le franchissement d'une étape importante et ô combien désirée. Le brun sourit finalement et glissa un simple « attends » à l'oreille de son amant avant de prendre la direction des vêtement éparpillés au sol.

« Qu'est-ce que tu...

- Capotes, répondit-il en agitant deux à trois petits carrés de plastique qu'il sortit de son porte-feuille.

- N-non. Je... C'est bon, je te fais confiance. J'ai tort ? » S'enquit aussitôt le fumeur.

Yamamoto l'observa un moment puis étira un sourire – trop – ravageur à ce stade avant de les laisser tomber au sol et de revenir vers lui.

« Non, bien sûr que non … C'est juste que je ne veux prendre aucun risques »

Se faisant, il reprit là où il en était. Il écarta un peu plus les fesses de son amant avant que celui-ci ne reprenne de nouveau la parole :

« Et toi, tu me demande pas ?

- Non. Je devrais ? » Questionna t-il en un sourire bienveillant.

Non. Non. Non. Non, Yamamoto Takeshi était trop parfait. Yamamoto Takeshi lui plaisait beaucoup trop et bientôt toutes appréhensions ainsi qu'incertitudes désertaient son corps. Il allait le faire. Il allait et voulait plus que tout la lui offrir …

Écartant un peu plus les fesses, le brun se fraya un chemin jusqu'à l'intimité visiblement inviolée de son amant et releva aussitôt les yeux vers lui.

« Hayato, tu n'as … »

Le concerné étira un sourire et rapprocha son visage afin d'y laper ses lèvres.

« On est tous les deux dominant au pieu, on dirait

- Oui mais... Mais pourquoi ? Questionna t-il en inclinant la tête.

- Pourquoi ? Répéta t-il, pensif. Probablement parce que je suis un handicapé des mots et que c'est, au jour d'aujourd'hui, la seule preuve d'amour que je peux t'offrir. Je veux que tu me prenne sur ce comptoir, dans le lieu de notre première rencontre et je ne veux pas oublier ce moment. Ça va, je te met pas trop la pression ? » Sourit-il en observant les joues délicieusement rosées lui faisant face.

Yamamoto n'en croyait pas ses oreilles et ses yeux s'étaient écarquillés vivement. Le rire fugace de son homologue le sortit cependant de sa léthargie chronique et il secoua vivement la tête tandis que ce dernier prenait de nouveau la parole :

« Si l'autre con savait ce qu'il se passe dans son magasin pendant son absence » fit-il en détournant la tête, essayant visiblement de détendre l'atmosphère devenue quelque peu pesante.

Le sportif sourit finalement avant de tourner de nouveau le visage vers le sien et de prendre possession des lèvres ; il colla son front au sien et ancra son regard dans les prunelles gris-vert.

« Détends-toi... Ne pense qu'à moi, mes caresses sur ton corps. D'accord ? »

L'argenté acquiesça et le brun reprit aussitôt possession des moindres recoins de son corps. Il titilla de nouveau les mamelons rosies du bout des doigts et bientôt descendait afin de prodiguer le même traitement de faveur à la colonne de chair dont l'excitation manifeste semblait toujours au beau fixe. Quand les halètements suggestifs de son amant emplirent de nouveau la pièce – et renflouèrent par la même son propre désir - , le brun poussa délicatement l'autre, le forçant à s'allonger sur la surface froide ce qui le fit grimacer un court instant mais bien vite une toute autre expression prit place sur son visage ; Takeshi venait de lui écarter les fesses et s'attelait à masser doucement l'anneau de chair, payant une attention somme toute particulière au lieu qui allait être sien dans les instants à venir. Ce moment, il l'attendait depuis des jours, le vivait par procuration cependant qu'il observait le vendeur dans ses quelques tâches quotidiennes … Il allait lui faire passer un des meilleurs moments de sa vie ; son envie était si grande qu'elle en devenait douloureuse tant les battements de son cœur, tels une machine folle, n'avaient de cesse de taper contre sa cage thoracique. Il le voulait tellement qu'il en avait mal, irrémédiablement mal.

Gokudera avait replié un bras contre son front, appréciant le flot nouveau et provisoire de sensations coulant en lui. Sa respiration erratique gagna en intensité quand quelque chose d'humide vint remplacer la friction des doigts contre son intimité, continuant avec une infinie douceur l'intense caresse qui avait débuté. Il se mordit soudainement violemment la lèvre quand le muscle chaud le pénétra lentement pour ressortir dans le même rythme ; une cadence lente et intense qui mettait ses moindres sens en éveil. C'était tellement bon et il sut dès lors qu'il en voudrait rapidement plus. Mais l'opération n'était pas sans douleur …

Yamamoto revint à sa hauteur, s'assurant que son amant était prêt à continuer et l'expression déformée par le plaisir naissant de ce dernier fit office de réponse. Il plaça son majeur à son entrée et força doucement le passage, récoltant un gémissement étouffé contre la peau d'albâtre ; lequel gémissement, plutôt semblable à un grognement sourd, redoubla d'intensité quand il inséra un deuxième doigt puis un troisième, les bougeant sensiblement à l'intérieur afin d'habituer son amant à la présence incongrue. Il sut cependant qu'il avait trouvé l'endroit spécifique à une hausse manifeste du plaisir quand son partenaire poussa un long râle lascif qui lui fit complètement perdre les pédales. Mince si Gokudera gémissait de la sorte pendant leurs ébats, il allait terminer plus vite que prévu …

« Viens... J'en peux plus »

Le timbre de voix avait reprit ce ton urgent, presque implorant et le brun ne put qu'y obéir de suite. Il retira ses doigts, lubrifiant quelques secondes son sexe tendu avec les premières gouttes de luxure s'y écoulant et le positionna contre l'anneau de chair avant de s'y engouffrer avec lenteur, s'arrêtant par moment lorsque Gokudera le demandait. Lorsque le membre entra finalement jusqu'à la garde, l'argenté émit un lourd soupir mêlant à la fois soulagement et plaisir naissant. Yamamoto avait quant à lui fermé les yeux un court instant, s'appropriant lui aussi un plaisir sans nom cependant que la chair chaude et étroite entourait son membre d'un des plus agréables fourreaux qui soient.

Il commença à bouger, effectuant de lents va-et-vient afin de gagner en fluidité puis se pencha et vint loger son visage dans le cou de son amant chez qui les plaintes erratiques commençaient à gagner en décibels à mesure que les mouvements de bassin se faisaient de plus en plus aisément.

« C'est si bon d'être en toi … » Souffla le sportif contre son cou.

Le fumeur avait replié ses bras dans le dos de son amant et ses jambes en avaient fait de même contre ses hanches. La douleur fit lentement place à un plaisir extatique ; le ventre de son amant n'avait de cesse de frotter contre son membre au bord de la rupture et il en mordit presque son oreille quand le membre tapa au plus profond de lui, faisant de nouveau réagir cette tâche divine qui le fit se cambrer de plaisir. Son dos s'arqua brusquement et il sut qu'un prochain assaut de cet ordre allait le faire venir. Takeshi avait senti le soubresaut du corps sous lui et il s'empara une nouvelle fois des lèvres entre ouvertes afin d'y glisser sa langue avant de se redresser et de poursuivre sur un rythme plus évasif et ce, ayant pour unique but de faire durer le moment. Il se savait lui aussi au bord de la rupture.

« P-plus fort... Mhhh ça vient... ça … »

Yamamoto capitula. Il prit fermement les jambes de son amant et les amena contre ses épaules puis s'autorisa une cadence nettement plus poussée. Son membre frappa à nouveau la prostate de son amant et celui-ci jouit aussitôt, se déversant sur son ventre en un long râle de plaisir tandis que son corps s'arquait violemment. Le visage de l'argenté était à ce moment précis le meilleur des aphrodisiaques qui soit, il n'allait pas tarder lui non plus.

« Hayato, je vais... En toi... Je peux ? »

Le fumeur balança un « oui » dans la foulée, entre deux mouvement respiratoires et quelques coups de reins plus tard, le brun rejetait la tête en arrière et se déversait en lui en un soupir rauque.

Quelques secondes passèrent où seuls les halètements respectifs se faisaient entendre dans la placidité de la pièce. Le brun rouvrit les yeux avant l'autre et se retira doucement puis se pencha vers son amant pour venir l'embrasser dans le cou puis sur la joue.

« Ne bouge pas » glissa t-il avant de s'éloigner quelques secondes.

Gokudera ne put qu'obéir, encore perdu dans les limbes de l'orgasme qui l'avait fauché quelques minutes plus tôt. Il était encore abasourdi par l'intensité, l'osmose les ayant tous les deux happés. Il avait mal dans le bas du dos mais ce n'était rien en comparé au flux d'endorphine galopant encore en lui, lui procurant un intense sentiment de plénitude.

Yamamoto revint cependant et effectua un brin de nettoyage à l'aide d'un tissu humide.

« Laisses-moi deviner, tes amants t'appellent le dieu du sexe ou quelque chose dans le genre ? » glissa t-il en s'appuyant sur ses coudes cependant que l'autre terminait de le nettoyer.

Le brun étira un sourire et vint se coller à lui, passant ses bras autour de ses hanches.

« Je dois comprendre que tu as aimé ?

- Tch..

- Ça va ? Sourit-il, amusé, en lui volant un baiser.

- Plus ou moins.

- C'était... Vraiment bon. Merci

- Tu remercies toujours ceux avec qui tu couches ? Questionna t-il, ironique, en lui caressant les cheveux.

- Non, juste toi... Souffla t-il. Je crois comprendre que les déclarations c'est pas ton truc mais je suis vraiment heureux d'être là, avec toi …

- Viens chez moi. »

Le brun releva le visage vers le sien, un air interrogateur à l'appui qui termina de le faire littéralement fondre.

« J'ai un appartement très froid qui aurait besoin d'une dose suffisante de chaleur … »

-x-x-

Quelques jours plus tard ...

« Hey Gokudera, c'est quoi ce chantier ? Je te paye pas pour mettre plus de bordel qu'il n'en faut ! »

L'argenté leva les yeux au ciel et grogna des paroles inaudibles avant de se diriger dans l'arrière-boutique où son patron fraîchement rentré pestait depuis cinq bonnes minutes déjà quant à l'état de son magasin chéri.

« C'est quoi cette planche ? ! Qu'est-ce qu'elle fout là ? Pourquoi elle est pas en rayon avec les autres ?

- C'est une commande qui vient de revenir et son propriétaire ne va pas tarder à la récupérer. Autre chose, patron ? » Questionna t-il, amer en fourrant les mains dans ses poches.

Le gentil monsieur souffla comme un bœuf et pointa un doigt menaçant vers son subalterne qui haussa un sourcil sans pour autant bouger d'un centimètre.

« Ouais ! j'en ai marre de ton attitude suffisante ! Joues pas au plus malin avec moi, mon garçon ! Tu crois que parce que tu es le seul employé, je ne vais pas te foutre à la porte ? Où sont les carnets de compte ? »

Gokudera le dévisagea, sans ciller puis souffla d'agacement lui aussi.

- Non. Je ne crois pas que le fait que je sois le seul gars ayant un tant soit peu de courage pour avoir bossé pour un vieux con comme vous joue en quoi que ce soit concernant mon éventuelle mise à la porte mais ce que je sais c'est que non, vous n'allez pas me foutre à la porte car je compte y aller de mon plein gré. Les livres de comptes sont dans le tiroir sous la caisse. Ils sont à jour et si vous trouvez encore quelque chose à dire, je veillerai à ce que ma joie manifeste d'avoir bossé dans ce boui-boui se fasse ressentir lorsque je vous collerai mon poing dans la gueule. Sur ce, j'emporte cette planche et ne vous souhaite pas de bonnes fêtes de fin d'année parce que... parce que quoi déjà ? Ah oui, parce que vous êtes un con tyrannique qui donne dans l'adultère depuis que j'ai commencé à bosser ici et qui croit que le secret a bien été gardé. Me faites pas rire, ce visage y contribue déjà beaucoup … Au plaisir.

Se faisant, il planta gentiment son ex-patron comme un linge sale. Ce dernier, la lèvre tremblante n'avait pas bougé d'un cil et de grosses gouttes de sueur perlaient à son front dégarni. L'argenté s'alluma une cigarette et mit son blouson avant de prendre le carton contenant la planche et les quelques accessoires l'accompagnant puis de se diriger vers la sortie. Il se ravisa un moment et glissa depuis l'entrée un vague « Cette planche n'est pas inscrite dans le livre de comptes. Merci du cadeau, c'est bien le minimum que vous puissiez faire » puis de s'engouffrer dans le froid de la rue et de quitter son ancienne vie qui il le savait n'allait pas lui manquer. Au contraire.

Il se dirigea vers l'hôtel qu'il connaissait maintenant plutôt bien et s'engouffra dans l'ascenseur avant de pénétrer dans la chambre 89 et d'y pousser un profond soupir de soulagement et de bien-être. Les effluves citronnées venant de la salle de bain lui emplirent de suite les narines et il s'y dirigea immédiatement, le pas léger. Ses vêtements tombèrent les uns après les autres au sol puis il ouvrit la large cabine de douche et vint se coller au corps chaud, occupé à se savonner. Yamamoto étira un large sourire et l'embrassa aussitôt cependant que ses mains gagnaient ses hanches.

« Tu vas bien ? Tu t'es levé plus tôt que d'habitude, hum ?

- Je viens d'aller me faire virer, c'est la grande forme.

- Comment ça ? » Questionna t-il en se reculant légèrement, ancrant ses yeux dans ceux de son vis-à-vis.

Gokudera étira un sourire et d'un geste délicat contre le torse de son amant, le poussa contre la paroi de douche. Il fondit sur les traits déformés par l'incertitude et captura à nouveau ces lèvres qu'il aimait tant.

« Plus rien ne me retient ici. Je veux partir avec toi et peu importe où.. »

FIN


Ils volaient depuis plusieurs heures maintenant et bientôt le commandant de bord annonçait que l'aéroport de Tokyo était en vue. Une douce caresse contre sa joue le réveilla et Gokudera releva lentement la tête de l'épaule de son amant. Ce dernier l'observa un moment et un sourire vint fleurir sur son visage.

« L'avion va amorcer sa descente »

Tandis qu'il s'attachait, l'argenté songea au rêve qu'il venait de faire ; il fouilla un instant dans ses poches et en sortit un bout de papier plié en quatre qu'il déplia et observa un moment.

« Au fait, que signifie ce dessin ? »

Takeshi quitta le hublot des yeux et son regard vint se poser sur le papier sur lequel trônait un coup de crayon grossier. Il étira un sourire et posa une main sur la cuisse de son amant.

« O gato Malhado e a andorinha Sinhá : uma historia de amor*, récita t-il sagement.

- Qu'est-ce que c'est ? S'enquit l'argenté en l'observant, un air interrogateur à l'appui.

- Le Chat et l'hirondelle : une histoire d'amour. C'était mon histoire favorite quand j'étais plus jeune et je crois qu'elle le restera encore longtemps...

Gokudera prit la main serrant sa cuisse dans la sienne et laissa de nouveau sa joue glisser contre son épaule cependant que ses yeux s'attardaient encore sur la représentation d'une tête de chat aux allures peu avenantes et irradiante d'une intense couleur rouge qu'une hirondelle, joyeuse, prenait plaisir à entourer d'un halo cyan ...


* « l'amour comme épée, l'humour comme bouclier » : Citation de Bernard Werber, extrait de L'empire des anges.

*O gato Malhado e a andorinha Sinhá : uma historia de amor: Le Chat et l'hirondelle : une histoire d'amour est une nouvelle pour enfant de l'écrivain brésilien Jorge Amado.

C'est ainsi que ce three-shot se termine. Merci d'avoir lu et à bientôt :)