Hellooooooooooo~

Je vous ai manquée ? Oui ? Nan ?

Et oui vous avez du attendre ! J'espérais publier ce week-end, c'était pas prêt, mais j'ai quand même pensé à vous car je finissais de la recopier sur pc !

Au cas où vous posiez la question, oui le titre est une référence à H2G2 ! Et si vous connaissez pas allez vous ce film ! Et plus vite que ça !

Bonne lecture, on se donne rendez vous en bas à côté de la fenêtre de review ;*


Chapitre 13 : La Grande Question

Ils arrivaient enfin devant la grande demeure de Yûko-san. Watanuki n'avait qu'une hâte, s'éloigner de la source de ses préoccupations, et se poser cinq petites minutes dans sa chambre, peinard, avant de s'occuper des corvées du soir. Arrivant devant le portail, il s'apprêtait donc à souhaiter en coup de vent une bonne soirée à son camarade et à filer quand un voix le coupa :

-Youhouuuu ! Domeki-samaaa! Quelle bonne surprise !

Le pupille se tourna vers sa tutrice, éberlué. Déjà qu'est ce qu'elle faisait sur le pas de la porte ? Pourquoi précisément ce soir là ? Et pourquoi elle hélait le prince comme harengère ?!

- C'est très aimable à vous d'avoir raccompagner mon filleul, puis-je vous offrir un rafraîchissement pour vous remercier ?

Watanuki en serait tombé par terre, mais il se raccrocha plutôt à ses béquilles. Le destin ne pouvait-il pas lui foutre la paix de temps en temps ? Alors qu'il aspirait plus que tout à s'éloigner du prince, voilà que sa marâtre l'invitait à boire un coup !

Et bien sûr Domeki accepta. C'est donc clopin-clopant et déconfit que le blessé rejoignit sa marraine à l'entrée, suivit du prince. Pendant que ces deux là échangeaient les formules de politesse d'usage. Lui s'était assis pour enlever ses chaussures. Au moment de retirer la gauche il grimaça, ce qui n'échappa pas à Domeki. Et Yûko remarqua également le froncement de sourcil du prince devant la douleur de son ami. Mais elle fit mine de rien, et invita son hôte à passer au salon. Watanuki les suivit en béquillant, de toute façon il fallait passer devant le salon pour aller à la cuisine, et nul doute que c'était à lui de servir les rafraîchissements. En s'approchant de l'entrée du séjour, il entendit des voix, venant apparemment de la télévision. Et de ce qu'il entendait, ça devait encore être un truc à l'eau de rose. Mais en passant devant la porte, il jeta un coup d'œil vers l'écran, et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que le feuilleton à l'eau de rose était centrés sur deux protagonistes masculins ! Et dans des positions qui commençaient à être très suggestives. Il y eu un blanc dans son cerveau, avant qu'il sorte finalement de son état de choc en entendant sa marraine s'exclamer :

-Ah non ! Mokona ! Les filles ! C'est pas sympa ! On avait dit que vous m'attendiez pour regarder la suite !

Mokona sauta sur la télécommande pour mettre l'épisode en pause. L'image ce figea sur une position assez compromettante de ''Misaki'' et ''baka-Usagi'' d'après ce qu'avait entendu Watanuki. Il détourna vivement les yeux, de peur que sa rétine fonde. Mais ce fut pour voir l'expression de Domeki quand son regard se posa sur le poste. Et il eu l'air… Difficile à dire en fait. Watanuki avait cru voir une émotion vive passer sur ses traits, mais elle avait déjà disparue. Mais le pire pour lui fut sans doute de voir le prince regarder vers lui ensuite avec une lueur... Inqualifiable. Vite il fallait qu'il batte en retraite !

Alors qu'il allait prendre la direction de la cuisine, Yûko le surprit encore :

- Maru, Moru, mes petites chéries, allez nous chercher de quoi quoi boire et grignoter dans la cuisine !

Puis elle lui adressa un petit signe de tête l'invitant à entrer lui aussi dans le salon. Souhaitant s'éloigner du prince, et perplexe face à la gentillesse de sa marâtre, il s'exécuta sans mot dire. Il s'approcha de la petite table et prit soin de s'asseoir dos au poste de télévision, pour ne pas avoir ces images chelous sous les yeux. Yûko s'assit à côté de lui, avec Mokona, et Domeki en face de lui. Évidemment.

Maru et Moru les rejoignirent une minutes plus tard, chacune chargée d'un plateau et s'occupèrent du service. Il les laissa faire, mal à l'aise, car peut habitué à être servit plutôt que serviteur. Pendant ce temps, sa marraine et le prince échangeaient des banalités, s'informant mutuellement de la santé de connaissances communes. Watanuki ne pipait mot, remuant distraitement son thé. Pourquoi son petit monde marchait-il sur la tête ?

- Watanuki ? Alors cette cheville, qu'en a dit l'infirmière ?

Il releva les yeux vers sa tutrice, mettant quelques secondes à recentrer son attention sur le présent et à comprendre la question qui lui était posée.

- A priori pas de séquelles grave sur les ligaments, c'est juste une entorse. Mais je risque de garde les béquilles quelques semaines d'après elle.

- Et comment tu t'es fait ça ?

- Pendant le le sport.

- Et plus précisément ?

- En jouant au foot.

- Il a mis le pied sur le ballon au lieu de taper dedans.

Watanuki envoya un regard assassin à son camarade pour cette précision inutile. Yûko elle se mit à rire avec Mokona et ses deux petites pestes. Il se renfrogna et but une gorgée de son thé pour se donner un contenance, pendant que les autres se bidonnaient. Enfin sauf Domeki. Lui profitait de cette occasion pour observer le jeune médium dans cet environnement. Il était intrigué de le voir si peu réactif comparé à ce qu'il pouvait être au lycée. Son regard était également attiré par l'arrêt sur image derrière le médium. Ses yeux passèrent de l'un à l'autre, et une idée germa dans son esprit. Il faudrait qu'il se renseigne.

Yûko retrouva finalement son souffle, suffisamment pour reprendre la parole.

- En tout cas merci de ce que vous avait fait pour lui mon prince. Et la dernière fois aussi.

Watanuki avala son thé de travers et se mit à tousser. Il se doutait qu'elle était au courant -même si il ne voulait pas savoir comment- mais pourquoi en parler ? Elle fixait Domeki avec un regard très sérieux après avoir dit ça, comme si elle le jaugeait d'une certaine façon.

- C'est naturel.

Ce fut tout ce que Domeki répondit, et cela sembla satisfaire la magicienne, qui se détendit, pendant que Mokona lui adressait un sourire d'approbation.

- Ton grand-père serait fière de toi, j'en suis sure.

Le prince hocha de la tête pour signifier qu'il acceptait le compliment, même si son air restait grave. Watanuki se souvint que le prince avait effectivement parlé de son grand-père ce jour-là à l'infirmerie. La seule fois où il en avait parlé de lui-même et a priori il n'était pas très loquace sur le sujet. Il faut dire que la perte de son grand-père avait due être un coup dur pour lui. C'était lui qui s'était occupé de son petits fils après le décès du roi et de la reine. Il était partit à son tour, quatre ans plus tard, laissant Domeki plus seul que jamais selon ce qui se disait à l'époque. C'était durant sa troisième année de collège.

Il releva son regard vers Domeki pour scruter son visage, comme à la recherche d'une réponse sur l'énigme qu'il représentait. Évidemment, Domeki étant ce qu'il était, et malgré les récents progrès, il n'avait pas l'explication peinte sur ses traits. Loin de là. Au contraire, à ce moment, il avait son air impassible, mais ses yeux yeux semblaient bien songeurs. Puis il les tourna vers lui. Leurs regards s'accrochèrent quelques secondes, et Watanuki crut voir ses prunelles se mettre à pétiller. Mais... Mais... que pouvait-il bien se passer dans sa tête ? Il détourna ses iris, sentant ses joues chauffer doucement. Domeki lui continua de le fixer quelques secondes de plus, avant de porter son attention sur l'écran, puis de la ramener sur sa boisson.

Tout ce petite manège n'échappa pas aux autres, qui échangeaient des regards entendus, sans que les adolescent le remarquent, trop absorbés l'un par l'autre d'une certaine façon.

D'autres banalités furent échangées, et dès qu'il eu finit son thé, Watanuki prétexta commencer ses devoirs pour battre en retraite dans sa chambre. Le prince ne fut pas dupe, car il avait vu le médium profiter de leur heure d'étude dans la journée pour avancer dans son travail personnel, comme à son habitude. Comprenant néanmoins le message, il annonça qu'il allait rentrer lui aussi, sans pour autant oublier de lancer un ''À demain matin'' qui lui valu un coup d'œil embarrassé du médium, et des sourires des autres. Une fois son ami disparu, le prince eu droit à un petit aparté dans l'entrée avec Mokona à propos de l'animé qu'ils étaient en train de regarder, puis il s'en fut.

oOo

La soirée parut curieusement calme à Watanuki. Déjà parce que contrairement à ce qu'il pensait, il fut relevé de la plupart de ses corvées à cause de sa cheville. Mais aussi car il n'y avait pas eu de taquineries. Ou presque pas. La bande lui avait quand même proposé de regarder la suite de leur animé avec eux, ce que le jeune homme avait bien sûr refusé, convaincu d'en avoir déjà trop vu. Encore une fois ce furent Yûko et Mokona qui s'occupèrent de la cuisine. Watanuki craignait donc de faire encore des rêves bizarres cette nuit. Mais comme ces songes suspects n'était plus systématiquement liés aux pulsions culinaires de sa tutrice et de son lapin, il ne se priverait pas d'un repas ce soir. Il avait évidemment toujours des doutes à leurs égards, mais en l'absence de preuves solides, il ne pouvait rien y faire. Juste prendre son mal en patience, et essayer de tout faire pour oublier toutes les images que son cerveau délirant produisait ces nuits-là.

Oublier, ne pas penser, nier… il avait l'impression de ne faire que ça ces derniers temps. Ça ne lui plaisait pas du tout. Normalement, il ne se voyait pas comme quelqu'un vivant dans le déni. Et pourtant, comme se définir autrement ces dernières semaines ? Ça ne lui plaisait pas de vivre ainsi, mais sinon comment faire face au marasme qui l'assaillait dès que sa vigilance retombait ?

Quelque part, il savait que tôt ou tard, il devrait s'y confronter. Et c'était terrifiant, rien que d'y penser, il avait l'impression d'être prit de vertiges. Il lui faudrait aligner bout à bout les différents éléments que le destin avait semé sur sa route, pour voir où il allait comme ça.

Depuis que Himawari avait apportée l'invitation du bal, sa vie avait pris une nouvelle route, qu'il le veuilles ou non. Sa vie au lycée avait changée, sa vie à la maison avait changée. Il avait des amis maintenant -même s'il rechignait à compter Domeki comme tel-, alors qu'avant il était toujours resté solitaire auparavant. Même si ça le faisait beaucoup râler, préparer les bentôs pour eux l'avait stimulé. Encore plus dernièrement. Même s'il ne l'avouerait jamais, les compliments du Prince et la remarque de Himawari sur sa cuisine l'avait poussé à se perfectionner un peu plus. Quelque part, sa vie était sortie de son ornière. Peut-être devrait-il arrêter de s'accrocher à ses habitudes et son passé comme une moule à son rocher ?

Mais ce n'était pas tant ça qui le dérangeait au fond. Le cœur de sa tourmente n'était peut être pas le changement en soi, mais bien Domeki. Le prince Domeki qui parmi toutes les personnes du lycée s'était lié d'amitié avec lui. Domeki que Watanuki avait découvert sous un autre jour au bal, Domeki qui l'avait sauvé, Domeki qui depuis se montrait plein d'attentions, Domeki qui le serrait dans ses bras, Domeki qui le portait, Domeki qui semblait bien décidé à devenir son garde du corps. Mais pourquoi ? Non il ne voulait pas savoir pourquoi. Il ne voulait pas, mais la question restait en suspens dans son esprit. Esprit qui avait trouvé une drôle de façon de lui suggérer une potentielle réponse. A moins que ces rêves bizarres soient complètement dus à une magouille de Yûko et Mokona, comment expliquer ce thème récurrent dans ses productions nocturnes sinon?

Il n'était pas raisonnable de penser à tout ça maintenant, couché dans son futon en pyjama. Il le savait, partir sur cette pente glissante, c'était prise de tête et rêves chelous garantis, et demain il serait encore épuisé dès le réveil. Mais il était trop tard.

Et puis il était en plus en plus difficile de tout occulter, surtout des jours comme celui-ci où Domeki avait été particulièrement présent. Bien sûr, il n'y avait plus un seul jour où le prince se laissait oublier. Mais aujourd'hui, Watanuki n'était pas prêt d'y arriver. Déjà pourquoi avoir insisté pour le porter ? Il ne pouvait pas se contenter de simplement l'aider à marcher ? Et pourquoi le porter ainsi dans ses bras ? Mais surtout, il y avait eu quelque chose dans sa façon de le porter... Watanuki n'avait pu que repenser à l'étreinte de ce fameux déjeuner, quand Domeki l'avait tenu contre lui. Est-ce que le prince avait lui aussi repensé à ce moment-là ? Mais encore plus, pourquoi l'avait-il prit contre lui cette fois-là ? Et cette façon qu'il avait eu de toucher sa main juste avant... Un frisson lui parcourut l'échine. Les sensations qu'il avait éprouvé ce fameux midi étaient uniques et puissantes. Et malgré l'océan de gêne qui entourait ses souvenirs, il ne pouvait nier qu'il avait également ressenti un profond bien-être dans ses bras.

Bien sûr, même s'il avait tout fait pour garder tout cela planqué dans un coin de sa cervelle, c'était probablement en grande partie ce qui alimentait ses rêves, où il retrouvait encore et encore ces sensations dans les bras du prince. Sauf que le camarade de ses songes était différent. Plus ouvert, plus expressif et plus gentil qu'en réalité.

Vraiment ?

Le doute saisi Watanuki. Oui très différent du Domeki qu'il voyait de loin depuis sa première année. Mais il était obligé d'admettre que le Domeki d'aujourd'hui n'en était plus si loin. Abasourdi par cette réalisation, il se tortilla dans son futon nerveusement. Voir son camarade comme plus proche de l'image qu'il en avait en rêve était très dérangeant. Non seulement parce que ça lui donnait moins de bonnes raisons de le tenir à distance et de lui râler dessus, mais surtout, parce que dans ses rêves il voyait ainsi dans le cadre d'une relation romantique complètement ''WTF''.

Bon, il pouvait se rassurer encore : ce n'est pas parce que finalement le prince se révélait plus ouvert et plus gentil qu'il était aussi amoureux de lui/elle comme dans son rêve. Ça devait le rassurer, et pourtant ses réflexions le laissait contrarié. Pourquoi donc ?

Cette contrariété le contrariait.

Et il ne voulait pas savoir pourquoi. Et pourquoi cette question flotta dans son esprit, s'ajoutant à son interminable liste des pourquoi.

oOo

- Shizuka ?

- Hum ?

- Je poser une question ?

- Ce n'est pas déjà ce que tu viens de faire ?

Kimi-chan n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que son amoureux affichait son sourire narquois. Elle envoya un petit coup de coude en arrière contre le torse qui lui servait de support.

- Ha, ha, ha.

Le silence retomba. La plaisanterie avait cassé son élan, et maintenant, elle n'osait plus l'interroger. Finalement ce fut lui qui la relança gentiment.

- Alors ?

Mais elle n'était plus très sure d'elle à présent.

- Oublie, c'était bête.

-Hum... maintenant tu en as trop dit ou pas assez. Continue.

Kimi-chan sentit ses joues s'empourprer car elle se sentait maintenant un peu ridicule à l'idée de ce qu'elle était sur le point de demander. Mais comme l'avait souligné son cher et tendre, elle avait déjà mit les pieds dans le plat, donc autant continuer jusqu'au bout.

- C'est bête comme question, mais pourtant ça me trotte dans la tête... Pourquoi tu m'aimes ? Pourquoi moi ?

- Aha... Grande question. Tu sais que typiquement il n'y a pas de réponse à ce genre de'interrogation ? C'est juste que les choses sont ainsi. Je pourrais lister ce que j'aime chez toi. Mais cette liste, et les éléments qui la compose ne seront jamais une vraie réponse. La seul chose qui compte c'est ce qu'on ressent. C'est comme ça que je vois les choses.

La jeune lycéenne avait sentie ses joues chauffer au fur et à mesure qu'elle écoutait religieusement sa réponse. De même son cœur s'accéléra jusqu'à tambouriner contre ses côtes. Shizuka faisait preuve d'une éloquence aussi surprenante que touchante.

- Et pour répondre à ta deuxième question, ma réponse est la même. J'ajouterais juste qu'on m'a appris que rien n'arrivait par hasard, et surtout pas les rencontres qu'on fait.

Il la serra un peu plus fort dans ses bras en finissant sa phrase. Son cœur à elle cognait maintenant comme un fou, et elle était prise de cette curieuse sensation contradictoire qui nous dit que notre cœur se sert, alors qu'il ne nous à jamais paru aussi grand, comme prenant toute la place dans notre poitrine. N'y tenant plus, elle se retourna dans ses bras, pour se retrouver à genoux face à lui, et l'embrassa. Les sensations du baiser la grisait toujours autant, alors que ses bras à lui revenaient se glisser autour de sa nuque et de sa taille.

Leur baiser était très doux, sans urgence. De ceux qui savent qu'il ont tout leur temps pour exprimer l'étendu de leurs sentiments respectifs. Dans tous les domaines, la douceurs dominait. Douceurs des lèvres, douceurs des caresses, douceur de l'air autour d'eux dans le parc. Quand ils se séparent au bout d'un certain temps, les mains du prince glissèrent jusqu'aux joues de Kimi-chan. Il plongea alors ses yeux dans les siens pour lui murmurer :

- Toi Kimihiro, et personne d'autre.

- Shizuka...

La voix qui venait de susurrer était de nouveau la sienne. La même qu'en journée, quand il ne portait pas de jupe, comme maintenant. Mais peu importe, à ce moment précis il s'en fichait.

La seule chose qui comptait, c'était ses prunelles, qui lui répondaient et la chaleur de leur étreinte qui l'enveloppait, qui formait un cocon rassurant autour de son cœur et le protégeait.

Shizuka ôta les lunettes de son vis-à-vis et les posa à côté d'eux. Puis il embrassa son front avec beaucoup de tendresse, avant de descendre doucement le long de l'arrête de son nez en répétant sa délicate attention. Il éluda volontairement ses lèvres pour passer directement à son menton, puis divergea vers la mâchoire avant de finalement descendre dans son cou, embrassant légèrement sa pomme d'Adam puis sa jugulaire.

Kimihiro était secoué de frissons à chaque fois que les lèvres effleuraient sa peau. La volupté du moment le faisait basculer dans un univers où eux seul existaient. Ses mains à lui, jusque là fermement accroché à l'uniforme de son prince, remontèrent vers le cou et le visage de ce dernier. Il céda alors à son impulsion et ses lèvres partirent à la recherche de leurs jumelles. Ce nouveau baiser était plus ardent. Il s'approfondit et s'intensifia, et le cœur de Kimihiro tambourinait toujours aussi fort. Et il était si étroitement pressé contre Shizuka qu'il sentait contre la peau de son torse la réponse du deuxième cœur, comme un écho.

Les mains de l'archer descendirent doucement dans son dos, générant de nouveaux frissons, jusqu'à ce qu'elles se placent sur ses hanches pour les rapprocher de leurs consœurs. Kimihiro en oublia de respirer quelques secondes, et se mordilla la lèvre. Voyant cela, Shizuka ne put de se jeter de nouveau sur cette bouche qui le provoquait pour l'embrasser avec un passion croissante. Les mains du plus grand remontèrent alors en se faufilant au passage sous la chemise de son binoclard préféré. Il laissa le bout de ses doigts glisser en suivant sa colonne vertébrale, remontant des reins jusqu'à la base de la nuque. Kimihiro se mit alors à trembler légèrement, encore et encore alors que l'opération était répétée en sens inverse et ainsi de suite.

Shizuka délaissa ses lèvres pour s'attaquer à sa joue puis sa mâchoire, avant de descendre sur le côté de sa nuque. Des soupir fleurirent alors sur ses lèvres, encourageant son amour. Les mains, elles, changèrent de stratégie. Au lieu d'effleurements, elles se plaquèrent sur cette peau si douce et caressèrent tout le dos offert en traçant des formes aléatoires. Conjugué à l'action de ces lèvres, la « victime » avait maintenant un respiration saccadée et le chair de poule, et ses soupirs devenait plus audible encore quand les ongles griffaient sa peau et ça et là.

Kimihiro commençait à avoir vraiment trop chaud, et mourrait d'envie de retirer sa veste. Mais pour ça, il lui faudrait s'écarter de lui, et ça, il n'y arrivait pas. La tête lui tournait bien trop, tout un tas de sensations fortes se bousculaient en lui, certaine familière, d'autres nouvelles, engendrant un grand maelström qui lui arrachait toute autorité sur son propre corps. Mais il savait que rien de mal ne pouvait lui arriver avec lui.

Si Shizuka était celui qui l'emmenait là où il n'avait encore jamais été, il savait que tout irait bien.

Watanuki se réveilla d'un seul le coup, en nage dans son futon, et à l'étroit dans son pyjama.. Sur tout son corps, le tissus collait désagréablement à sa peau moite et sensible, mais c'était sur une zone particulièrement que se focalisait cette sensation, et quand il comprit pourquoi, il fut choqué. Non seulement de sa réaction physique, mais surtout qu'il ait réagi ainsi alors que dans ce rêve il était redevenu un homme. Pourquoi d'ailleurs ?

Il avait toujours eu l'apparence d'une fille dans son rêve. Au départ ça l'avait perturbé, mais il s'y était fait ! Et puis ça lui permettait de tenir une certaine distance avec ce qu'il voyait. La différence était suffisamment marqué pour permettre de tenir une distance entre lui et ses visions nocturnes. Et les choses avaient l'air plus 'normales' ainsi. Mais là, le fait d'être redevenu lui-même abolissait son périmètre de sécurité.

Tremblant, Watanuki décida d'arrêter là ses réflexions pour le moment, mettant son cerveau en pause, et prit en boitillant la direction de la salle de bain. Il était 4h35, il ne dormirait plus de toute façon.

oOo

L'activité avait réussie à tenir l'esprit de Watanuki à l'écart des zones à risques, en se concentrant exclusivement sur le travail que ses mains accomplissaient. Il n'avait pas chômé. Les bentô pour ce midi étaient fait, emballés soigneusement dans le furoshiki. La cuisine était étincelante. Son uniforme impeccablement repassé, les boutons lustrés.

Il était assit devant sa tasse de thé, prenant un peu de repos après tout ça. Son regard repassait sur le petit déjeuner de Yûko-sama et de ses âmes damnés, qui ne se lèveraient que dans une heure. Lui était sur le départ pour le lycée, comme à son habitude, ou presque.

Presque car il partait plus tôt, à cause de cette fichue entorse. D'ailleurs, une part de lui espérait très fort que ce départ à l'avance lui éviterait de voir le prince l'attendre devant son portail. L'autre part était plus lucide sur les capacités d'entêtement de son camarade.

Il observait le fond de sa tasse maintenant presque vide. Il en aurait bientôt le cœur net. Watanuki redoutait beaucoup de se retrouver face à son prestigieux camarade, surtout après le rêve de cette nuit. Rien que d'y repenser, il sentait ses joues brûler. Mais qu'est ce qui n'allait pas bien chez lui bon sang ? Pourquoi rêver de ça ? Pourquoi rêver de ça avec lui ? Ses mains devinrent moites. Il but sa dernière gorgée de thé maintenant tiède, pour se rasséréner. Mais un léger tremblement persistait pourtant pendant qu'il faisait la vaisselle de son petit déjeuner.

Voilà tout était rangé, il n'avait plus qu'à partir en cours. Il essuya ses mains de nouveau moites avant de reprendre ses béquilles appuyées contre le meuble, et d'attraper son sac à bandoulière. C'était plus pratique que la serviette qu'il utilisait habituellement, puisqu'il avait les mains prises. Mais il se doutait qu'il ne le porterait pas beaucoup pour autant.

Une dernière grande inspiration après avoir bataillé pour enfiler ses chaussures malgré l'attelle qui lui tenait la cheville, et il ouvrit la porte.

Et bien sûr, adossé contre un des piliers du portail, le prince l'attendait.

oOo

Il remarqua tout de suite son air fatigué. Visiblement, cette nuit aussi il n'avait pas assez dormi.

- Cauchemars ?

- De quoi je me mêle ?!

Même pour un Watanuki, il avait répondu avec une hargne disproportionnée. Étonné de le voir aussi à vif, Domeki ne rajouta rien, se contentant d'attraper le sac qui pendait à l'épaule de la boule de nerfs. Ce dernier se laissa faire en évitant soigneusement tout contact avec le prince. Le rêve était encore beaucoup trop frais dans son esprit.

Domeki le remarqua bien sûr, et s'interrogea sur son ami visiblement à fleur de peau. Est-ce-qu'il s'était passé quelque chose ? Ou bien était-ce parce qu'il voyait enfin plus loin que le bout de son nez ? Himawari l'avait prévenue que dans ce cas, il y aurait probablement un passe un peu délicate à traverser. Mais il avait pris sa décision et il y tiendrait fidèlement.

Ils commencèrent à marcher côte à côte, Domeki ralentissant son allure habituelle pour la caler sur celle plus lente de l'éclopé. Il ne pouvait s'empêcher de lui jeter de réguliers coups d'œil pour l'observer, curieux de comprendre ce qui l'agitait. Watanuki fixait le sol devant lui avec une intensité rare, comme si rien n'était plus important.

Pourtant le prince pu deviner que ses pensées étaient remplies par d'autres choses que du bitume. Sinon pourquoi tant d'expressions différentes ? Tantôt rouge et gêné, tantôt fusillant le sol du regard, puis l'air perdu et anxieux. Visiblement derrières ses lunettes et ses pupilles bleus, c'était la tempête. Alors il eu la sagesse de ne pas mettre d'huile sur le feu, même s'il était curieux de savoir à quoi pouvait bien penser son voisin. C'était d'ailleurs assez fou de voir ce qu'il devenait curieux depuis qu'il le connaissait.

Pour prendre son mal en patience, il orienta ses réflexions sur sa petite conversation de la veille avec Mokona. Il avait ensuite discuté au téléphone avec Himawari qui avait maintenant pour mission de trouver la série en question, ainsi que d'autres du même genre. Après tout, il avait bon espoir pour la suite des choses, même si le chemin était long et tortueux. Le destin était de son côté, non ? Alors une fois son souhait exaucé, il faudrait qu'il sache comment faire. Car ce n'était probablement pas son binoclard favori qui risquait de prendre les devants là-dessus. Il était même assez probable que pour ça aussi, il faille faire preuve de patience, d'habileté, et peut être aussi d'un peu de ruse.

Le prince ne put réprimer un sourire en regardant une énième fois son cher camarade. Oui, il en baverait, mais il savait au fond de lui que le jeu en valait la chandelle. Et même si Watanuki et sa lenteur d'esprit l'obligeait à déployer des trésors de patience et de self-control, il appréciait tout de même à leur juste valeur ces moments ambigus entre eux.

Watanuki, dont l'esprit et l'humeur continuait de faire les montagnes russes, sentit comme un picotement sur son visage, et tourna vivement la tête vers son camarade. Par réflexe, il le foudroya du regard, mais son expression se mua bien vite en surprise quand il vit le sourire de Domeki. Pas un de ses sourires moqueurs qui le faisait exploser, non. Un sourire sincère, qui dégageait une certaine chaleur et qui donnait plus de vie à son regard mordoré. Alors bien sur, il n'en fut que plus troublé, et détourna bien vite ses yeux.

Mais dans sa tête flottait encore et toujours la même question :

Pourquoi ?


Alors oui, Misaki et Usagi font bien sûr référence à Junjou Romantica ! je m'amuse bien dans mes références ! Je vous laisse imaginer les idée que ça donne à notre cher Prince ! Watanuki est pas sorti de l'aubergine ! Enfin bon une partie de lui n'attend que ça, et même si il veut pas l'écouter, elle se manifeste de plus en plus ! ^o^

Bref n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce chapitre en review, ça m'aidera à me motiver pour l'écriture du chapitre 14, dont l'écriture est commencé si ça peux vous rassurer ! ;D Par contre je peux pas estimer quand je le posterai, le week end à venir ça semble optimiste, donc on va plutôt miser sur celui d'après !

Bizous yaoistes à vous tous !