Titre : Past door
Auteur : Anders Andrew
Rating : T
Genre : fic longue avec yaoi à la clef, sans doute du lime, et des meurtres, du sang, de la décomposition et autres trucs peu ragoûtants (un peu de cross-dressing aussi)
Pairing : BelFran (avec une once de XanSqualo)
Notes : Bonjour. Cette fanfiction narre un épisode du passé de Belphégor entièrement inventé. Les flash backs sont écrits en italique…cependant, il y a plusieurs flash backs : ceux se déroulant pendant l'enfance de Bel, et ceux se déroulant pendant la fête d'anniversaire de Xanxus.
Cette fic n'est pas encore terminée à l'heure où je publie ce premier chapitre, mais j'espère y arriver prochainement.
Bonne lecture
Des pas pressés résonnent dans un escalier de pierres. Puis une porte grince sur ses gonds. La lumière s'éteint quand le lourd panneau de bois se referme.
Belphégor se réveilla en sursaut et se redressa vivement en position assise. Il était dans son lit. Le drap blanc lui arrivait à la taille, dissimulant sa nudité.
Machinalement, il s'essuya la nuque et mit un peu d'ordre dans ses cheveux en bataille. Il essaya de se rappeler quand est-ce qu'il s'était couché, mais il n'en avait aucun souvenirs. La seule chose dont il se souvenait, c'était d'avoir bu. Beaucoup.
C'était l'anniversaire du boss. La Varia avait donc organisé une petite fête en son honneur - fête qu'il dédaigna, bien évidemment, en les traitant tous de déchets avant de disparaître dans sa chambre. Ils avaient quand même mangé son gâteau - préparé avec soin par Lussuria - et avaient bu du champagne. Puis Levi avait proposé un concours de celui qui boirait le plus, pour mettre de l'ambiance, et en tant que numéro un, Bel se devait de ne pas perdre. Surtout devant son petit kôhaï, Fran.
Le petit nouveau les avait observé d'un air distrait, déjà à moitié abrutit par l'alcool et le bruit.
Ensuite...c'était le trou noir.
- Hmm...Bel-sempaï...
Le prince se tourna sur le côté. Fran était allongé - nu ! - et regardait le plafond.
- Il ne s'est rien passé, n'est-ce pas ?
Bel, comme hypnotisé, répéta, l'air presque convaincu :
- Il ne s'est rien passé.
Fran cligna des yeux en signe d'assentiment, du moins le crût-il, et se redressa. Il eut une grimace et roula sur le côté.
- Je peux dormir ici, sempaï ?
- Tu viens de te réveiller, constata Belphégor.
- Oui. Puis-je rester alors ?
Le blond fit une grimace.
- Si je répond non, tu vas t'en aller ?
L'adolescent ne lui répondit pas. Le lanceur de couteaux soupira et quitta le lit.
- Très bien, tu peux rester. Mais je veux que tu ais dégagé avant la fin de la matinée.
Il enfila un peignoir en soie rouge qu'il noua serré autour de sa taille, et fila prendre sa douche.
Fran poussa un petit gémissement et se rendormit.
…
Squalo entra dans la salle de bain sans frapper. Il avait la gueule de bois et le bas du corps engourdit. Xanxus n'y était pas allé de main morte cette fois-ci. C'était son anniversaire, mais quand même, ce n'était pas une raison…
Il était en train de chercher un de ces foutus cachets d'aspirine dans la pharmacie au dessus du lavabo quand le rideau de la douche s'ouvrit.
"Qu'est-ce que tu fous là ?" gronda Belphégor, ses cheveux humides et savonneux collés sur le crâne.
Le squale le foudroya du regard.
- VOI, je fais ce que je veux d'abord !
En vérité, il avait été surpris. Il n'avait même pas remarqué le bruit du jet d'eau, ni le peignoir rouge sang posé sur la corbeille à linge sale avec la petite couronne du prince.
Bel fit la moue et referma le rideau, continuant son shampooinage. Il réfléchissait. Comme il essayait de chasser Fran de ses pensées, celles-ci étaient revenues sur le rêve qu'il avait fait. Les images lui revenaient de façon plus ou moins nette. Il avait une impression de déjà vu qui le mettait mal à l'aise. Ce n'étais pas un rêve agréable.
Il était en train de retirer la mousse quand un bras surgit dans la cabine pour prendre le savon.
- Squalooooooo, rugit Bel en sortant vivement de la douche pour attraper son bras.
L'épéiste fit la moue.
- VOI, habille toi un peu. T'es à poil...
- Évidemment, je ne prend pas mes douches habillé. Qu'est-ce que tu FOUS ?
Superbi dégagea son bras d'un mouvement sec.
- Y avait plus de savon et je voulais me laver les mains.
Le blond ricana.
- Ushishishi, plutôt curieux pour un manchot. T'as pas peur que ta prothèse se mette à rouiller ?
L'autre grimaça.
- Connard, tu sais très bien que je l'enlève dans ces cas-là...
Il lui montra son moignon. Puis il baissa les yeux de manière équivoque; une lueur rieuse s'alluma dans ses prunelles.
- Dis donc gamin...les princes sont plutôt bien montés, on dirait...
Avec un sifflement de colère, le jeune homme s'empara d'une serviette et se l'enroula autour de la taille.
- Je t'ai pas demandé ton avis sur la question. En fait, je n'ai que faire de ton avis.
- Haha, c'était un compliment, s'amusa son aîné.
Il ouvrit l'eau froide, se savonna la main et se rinça. Puis il ferma le robinet.
- N'oublie pas d'éponger le sol. T'as foutu de la flotte partout, dit-il en avalant un cachet de paracétamol.
- Je suis pas la bonniche, rétorqua Bel. Demande à Lussuria de passer quand je serais parti.
Squalo haussa les épaules.
- Comme tu voudras.
Il sortit, laissant le blondinet seul. Ce dernier se tourna vers le miroir.
Il sursauta violemment. Son reflet n'était pas le sien.
Un borborygme s'échappa d'entre ses lèvres, entre horreur et joie délirante, dessinant une grimace ressemblant à un sourire de haine sur son visage. A moins que ce fût celui de l'Autre.
Il s'empara d'une chaise et fracassa la glace avec.
- Crève, crève, CREVE !
Il ne fût calmé qu'une fois l'armoire à médicaments complètement détruite, les morceaux et les boîtes gisant sur le carrelages comme les rescapés d'un naufrage.
Il tenta de reprendre un souffle normal, renfila lentement sa robe de chambre, et quitta la salle d'eau d'un pas traînant.
…
Pour le petit déjeuner, Lussuria avait préparé des pancakes. Levi se goinfrait, comme d'habitude. Xanxus lisait le journal, pendant que Squalo, assis à côté de lui, se beurrait un toast. Ces deux-là se faisaient du pied sous la table.
Bel porta sa tasse de chocolat chaud à ses lèvres quand Lussuria revint de la cuisine, une spatule à la main.
- Mais où est passé Frannie, je ne l'ai pas encore vu...est-il encore au lit ?
Bel frissonna et reposa sa tasse. Squalo lui jeta un coup d'oeil en coin.
- Il a beaucoup bu hier soir. Peut-être est-il en train de cuver ?, se moqua Levi-a-than en s'emparant du pichet de jus d'orange.
Le punk en tablier à fleurs se toucha la lèvre, pensif.
- Tu as peut-être raison. Il est jeune, il ne doit pas être habitué à faire la fête toute la nuit.
Le prince avala rapidement son Banania, se brûlant la langue au passage, et se leva. Il quitta précipitamment la tablée pour se rendre dans sa chambre.
Fran était toujours dans son lit, tournant le dos à la porte.
Prince the ripper se dirigea vers les fenêtres et tira les rideaux.
- Debout Grenouille !
L'adolescent gémit sous l'apport de lumière brutal.
- Bel-sempaaaaï, laissez-moi dormiiiir ! Vous aviez promis !
Le prince s'approcha de lui et souffla à quelques centimètres de son visage, d'un air sadique.
- J'ai changé d'avis.
Le garçon aux cheveux verts ouvrit des yeux vifs et parfaitement éveillés. Il faisait semblant de dormir.
- Sempaï, c'est votre faute si je me sens mal...
- Pas du tout. C'est à cause de l'alcool que tu as ingurgité, déclara Belphégor en ouvrant sa penderie à la recherche de nouvelles fringues pour s'habiller.
- Je parlais de la douleur entre mes fesses, sempaï, dit platement Fran.
- Hmm hm, marmonna Prince the ripper en écartant les cintres dans un grincement.
- Qui est Siel ?, demanda alors le jeune remplaçant de Mammon.
Belphégor se retourna d'un bloc.
- Qu'as-tu dis ?
Le petit apprenti se recroquevilla.
- Vous avez prononcé ce nom dans votre sommeil. Est-ce votre petite amie ?
Après quelques minutes de silence lourd comme du plomb, le blond se détourna et reparti à la chasse aux vêtements.
- J'ai touché juste ?
- Pas tes oignons, grommela le lanceur de couteaux en sortant un pull rouge à rayures et un pantalon ajusté.
- C'est une ex alors ? C'était un rêve érotique ? Vous gémissiez...
Il reçut les habits dans la figure. Fugacement, il perçut le parfum de leur propriétaire.
Ça sentait bon la cannelle et la lessive.
- T'as passé la nuit à m'observer ou quoi ? Dehors.
Fran tendit le bras vers la lampe de chevet et attrapa les loques en lambeaux qu'il portait encore hier soir.
- Je ne peux pas sortir avec ça. Autant sortir tout nu.
L'aîné poussa un grognement; l'illusionniste poursuivit :
- Pourquoi est-ce qu'il a fallu que vous vous jetiez sur moi et que vous déchiriez mes habits ? Ce n'est pas sympa sempaï !
- Je ne me rappelle pas t'avoir fait quoique ce soit. C'est sûrement toi qui les a déchiré en tombant, sale batracien, répliqua le prince avec un aplomb incroyable.
- Et le liquide gluant entre mes fesses, c'est du lait concentré peut-être ? fit le garçon sans rougir.
- Qu'est-ce que j'en sais ?, gronda Bel en haussant les épaules. Peut-être ?
Il récupéra son pull et l'enfila.
- Sempaaaaaaï, c'est très princier de ne pas assumer ses gestes. Si vous commencez à vous comporter comme ça, vous allez semer des bâtards partout...
Le blondinet boucla sa ceinture.
- Bon, je te suggère de disparaître avant que les autres ne te voient, sinon je vais devoir leurs trancher la gorge pour éviter les remarques désobligeantes.
Il garda le silence une seconde, songeur.
- Pour tes fringues, t'as qu'à mettre ça.
Il lui jeta un sweat-shirt deux fois trop grand à rayures vertes.
- Tu peux le garder, je ne le met plus.
Fran s'assît au bord du lit, dévoilant alors la totalité de sa nudité, et commença à passer le sweat.
La porte de la chambre claqua.
- Sempaï ?, lança Fran en redressant la tête.
Il était partit.