Oh, ça alors ! ça va faire... bientôt trois ans que j'écris plus pour ce fandom et cette fic, par extension.

Ma seule excuse est mon manque de motivation. Donc, peut-on considérer ça comme une excuse ? Je vous en laisse seul juge.


Yullna : Merci d'avoir lu et reviewé ! J'espère que la suite te plaira autant que le début :)


Bonne lecture !


-Hey Shiroboshi ! Me salua gaiement la jumelle de mon tortionnaire. Tu as passé une bonne nuit ?

Mais comment fait-elle pour être toujours d'aussi bonne humeur ? Et, surtout, où trouve-t-elle autant d'énergie ? Ce n'est humainement pas possible !

Je la fixai dubitativement par-dessus mon bol.

-Mon frère t-a épuisé à ce point ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil convenu.

Et à moi de m'étouffer avec ma gorgée. Par contre les autres ricanèrent dans leur coin. Heureusement qu'il n'était pas encore descendu.

-Ha ha ha... Essaye de dormir avec un psychopathe qui te promets une mort lente et douloureuse si tu as le malheur d'éternuer.

Elle ricana un instant.

-C'est bien Yû !

Je l'observais glousser dans son coin d'un œil las. J'étais mort de fatigue et elle riait ! Plutôt que de m'épuiser à me mettre en une sorte de colère passable, je préférai baisser le nez dans mon lait pour ainsi ruminer à mon aise ce que je voulais. La nuit précédente, par exemple...

Elle fut é-pou-van-table. Tout simplement.

Non, Kanda ne ronflait pas, encore heureux, tiens ! Il n'était pas somnambule, ne grognait pas dans son sommeil ou se retournait sans cesse. Non. De quoi me plaindrais-je, alors, diriez-vous ?

Le beau Kanda est insomniaque. Oui madame ! Mais pas l'insomniaque ordinaire, non monsieur.

Il reste allongé dans son lit, fixant le plafond. Se relève, m'observe faire semblant de dormir (avec son regard pesant, comment faire pour rester endormi, hein ?), grogne un truc inintelligible, se rallonge... pour recommencer quelques secondes plus tard !


-Hey, l'Moyashi !

Je lâchai un grognement.

Il a de la chance que je sois plus petit. Et plus faible. Parce que sinon, son nez aurait doublé de volume.

Ouais, et si je n'étais pas si sûr de calancher l'instant d'après. Je déteste ma vie. Sincèrement.

- T'es sourd ?!

-Qu'est-ce que tu veux Bakanda ?! Rétorquai-je, énervé.

Ne me dites pas que je lui ai répondu ça... Pitié.

Vu la grimace que faisait Daysia en face de moi, et les nuages de vapeur sortant de la tête de Kanda, je crains que si. Et que ma mort ne soit à l'ordre du jour.

Adieu monde cruel.

Fermant les yeux et remettant mon âme à la divinité régissant notre monde, j'attendais plus ou moins patiemment -et dans un état nerveux des plus déplorables, il va sans dire- le coup qui me sera soit funeste, soit le début des hostilités. Le tout finissant bien évidemment par une arrivée au cimetière dans un boîte carrée. Enfin, carrée...

-Yû... sembla ronronner une voix que j'avais finis par connaître. Te rappelles-tu les règles de l'hospitalité que je me suis tannée à t'enseigner ?!

'Tain, en fait elle pouvait très bien faire flipper la rose en serre... Si si ! Elle affiche un sourire que son frère ne pourrait renier. Ouais, ils étaient pas jumeaux pour rien, ces deux-là.

-Mais Kuro...

-Pas de mais ! Reprit-elle plus fort, un poing sur la hanche et l'index sous le nez de son frère.


Je suis dans une maison de fou. Je suis dans une maison de fou. Je suis...

-Hey, Allen ! Tu te joins à nous ?

Je levai le regard, croisant celui pétillant et enjoué de Kurocho.

Vichina. Elle s'appelle Vichina.

Je tentai la moue du petit-chien-battue-sous-une-pluie-glacée-et-violente.

Elle se contenta de rétorquer de la même manière, mais puissance 20. Je la hais.

Même si c'est pas vrai.

-Allez, mon bouchon ! gémit-elle.

Derrière elle, Daysia ricanait le plus silencieusement possible. Il s'échappait de lui des grognements suffisamment étranges pour que je me demande si il n'était pas tout simplement en train de s'étouffer. Remarque, si c'était le cas, peut-être que ça occupera suffisamment Vichina pour qu'elle en oublie jusqu'à son existence... Non, ça fonctionnera pas. Et puis, pas sûr que ce soit l'idée qu'il me fallait. Parce que pendant ce temps, son frère serait libre de m'écharper. Et je tiens à tout ce qui me constitue. Absolument tout.

-Hors de question.

-Mais pourquoi ? Ce n'est qu'une toute petite partie de rien du tout !

-C'est du paintball, et je n'ai jamais su très bien viser.

-C'est un jeu ! Je te demande pas de devenir sniper, juste de venir t'amuser ! Allez ! Ne me m'abandonne pas cher équipier !

Elle me fit le regard de cocker sous la pluie, me faisant céder d'une manière éhontée. J'irai me plaindre, mais plus tard, je le jure !

Mais pour le moment, il était vrai que je me faisais plus que plaisir, assénant des billes de couleurs diverses aux membres de cette drôle de famille. Pouf ! Du vert sur Daysia ! Pouf ! Du violet sur Marie ! Pouf ! Du rouge sur Tiedoll ! Pouf ! Du jaune sur Yû !

Ah non, c'était la pire idée du monde, ça...

Maman, attends-moi, j'arrive...

Je fermai brièvement les yeux, adressant une courte prière au premier dieu passant dans le coin (espérons que ce n'en soit pas un bien sadique...) et me préparai à subir un coup qui me serait fatal. Peut-être ma fin sera-t-elle rapide à défaut d'indolore. Peut-être que...

-HARO SUR YÛ !

Ah bah, ça va pas être tout de suite, il semblerait.

Ouvrant les paupières, je tombai sur un spectacle assez... je dirais bien marrant si je risquais pas de subir les représailles du Japonais qui me fusillait du regard, ses longs cheveux dégoulinant de couleur arc-en-ciel. C'était...

Mon arrêt de mort. Sûr.

Et c'est à ce moment qu'une bille de couleur me percuta au niveau du torse, éclaboussant les pointes de mes cheveux qui prirent des dégradés de violet. Tant que ce n'est pas rose, me diriez-vous...

-TOUT LE MONDE SUR ALLEN !

Mais... mais c'est pas juste !

Je pris la fuite (c'est pas très viril, mais l'honneur avant tout). Enfin, c'est ce que je comptais faire, mais Daysia fut plus rapide que moi et m'asséna plusieurs billes d'un coup, m'ornant de vert, de bleu, de jaune... Oh, un tableau vivant. Remarque, j'allais de pair avec l'autre aux cheveux digne de la Gay Pride.

Heureusement qu'il ne peut pas lire dans mes pensées. Enfin, si ça avait été le cas, il m'aurait tué depuis un bout de temps...

La fin de cet instant de franche camaraderie se solda par nous six constellés de peinture de couleur diverse et variée, la plupart riant aux éclats. Bon, peut-être pas Yû, mais les autres si ! D'ailleurs, je ne l'avais vu rire et encore moins sourire, maintenant que j'y pense... Mouais, remarque, c'est sûrement une vision d'horreur. Pas envie de la subir.

-Par contre... Comment on rentre ? Demanda Daysia.

C'est vrai que la question se posait. On était bien dégoulinant de peinture. Pas sûr que ça plaise aux sièges en cuir de la voiture de Tiedoll... D'ailleurs, ce dernier commença à sortir des affaires du coffre. Des vêtements de rechange ? Oh. Mais j'ai rien pris, moi !

Eh bien, heureusement que Tiedoll avait pensé à la place de tout le monde, car je n'étais sûrement pas le seul à ne pas y avoir penser.

-TOUT L'MONDE A POIL ! S'écria le plus bavard, secondé de la seule fille.

D'ailleurs, ils se reçurent tous deux des claques sur la nuque de la part de l'épéiste qui les fusilla du regard. Ils eurent le bon goût d'avoir l'air gêné et s'évitèrent du regard.

-Même pas drôle, marmonnèrent-ils.

Et toujours en chœur. Ils avaient répété ensemble ou quoi ? Je croyais que c'était Yû, moi, le jumeau de Vichina ! Pourtant, c'était à se poser la question, étant donné qu'ils ont l'air d'être sur la même longueur d'onde...

Cachés derrière les buissons, c'était pas facile d'enfiler les vêtements propres sans tomber, mettre de la peinture au mauvais endroit ou se retrouver en mauvaise posture. D'ailleurs, Tiedoll nous en fit la démonstration en se prenant les pieds dans son pantalon et s'étaler sur son buisson, provoquant le rire chez le duo de tout à l'heure. Tellement que Daysia prit le même chemin que son père adoptif, se piquant les fesses dans un plan d'orties juste à côté.

-Bon, vous avez rien oublié ?

-Non, répondit-on en chœur.

-Marie, tu as un peu de terre, sur la joue.

Vichina ricana tout bas en montrant du doigt les chevelures colorées d'un peu tout le monde, comme si elle avait été évité. Pourtant, non, ses longs cheveux noirs dégoulinaient encore maintenant de vert, jaune, rouge, violet... C'était même allé jusqu'à son visage, lui donnant comme des yeux au beurre noir. Vraiment superbe.

Après, j'ai pas à critiquer, mes cheveux maintenant blancs sont arc-en-ciel et mon visage n'est pas mieux. Je sentais bien les coulures de peinture séchée sur ma peau et sous mes doigts. Je devais être un magnifique clown triste !

La voiture roulait tranquillement en direction de la maison dans un calme relatif, avec la radio en arrière-son. Puis, ce fut le drame.

-PREUM'S A LA DOUCHE !

Un vrai drame, avec tout le monde qui élève la voix et tente d'argumenter en sa faveur.

Enfin, j'imagine que c'est à ça que ressemble une famille, hein...


Allongé sur le tapis épais dans la chambre de Daysia, je jonglais avec les balles les plus proches de ma petite personne. C'était pas compliqué à trouver, cette chambre en regorgeait. À se demander comment son propriétaire fait pour ne pas se casser une jambe lorsqu'il n'ait pas réveillé. Surtout que c'était un ours au lever du lit, celui-là !

Cette phrase pouvait porter à confusion, certes, mais c'est juste que nous prenons nos petit-déjeuners ensemble et que je dors dans la chambre à côté. Donc, vous pensez bien, que le Daysia en mode « je viens de me lever, oubliez-moi jusqu'à midi », je l'ai croisé plus d'une fois ! Je lui suis même rentré dedans, une fois.

Je l'ai regretté aussitôt...

Heureusement que Marie sortait de sa chambre à ce moment-là, parce que j'étais passé au bleu par manque d'oxygène. J'ai dû voir toute ma vie défiler devant mes yeux...

Et c'était aussi nul que court comme film.


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