.oO°Oo.

T.

DEAN

S.

.oO°Oo.

Dean aimait espérer qu'un jour, il serait à nouveau le Dean qu'il avait été autrefois pour Sammy. Juste Dean et rien d'autre. Ce temps semblait si loin. Il avait peur d'oublier à quoi ça ressemblait d'être le grand frère de Sammy.

Sammy.

Dean aimait espérer qu'un jour, il serait à nouveau le Dean qu'il avait été autrefois pour Sammy. Même si Dean ne suffisait pas, il pouvait partager avec Jake. Ce temps semblait s'éloigner. Il avait peur d'oublier à quoi ça ressemblait d'être celui que Sam attendait.

Sammy.

Dean aimait espérer qu'un jour, il serait à nouveau le Dean qu'il avait été pour Sam. Même si ce Dean n'était qu'un autre Jake. Ce temps semblait s'éterniser. Dean avait peur. Peur d'oublier à quoi ça ressemblait d'aimer Sam comme un frère.

Qu'était-il devenu ?

Les morts ne revenaient pas à la vie.

Être un chasseur signifiait beaucoup de choses. Temps. Volonté. Sacrifices. Plus que n'importe quel autre être humain ne pouvait imaginer. Les croyances n'étaient pas les mêmes. Dieu n'existait pas. Les superstitions avaient une autre définition. Des créatures étaient réellement cachées dans les placards et sous les lits des enfants. Il y avait bien longtemps de ça, Dean avait arrêté d'avoir peur de ces êtres surnaturels. Dean avait pris la décision de protéger Sammy.

Sammy.

Sammy, c'était beaucoup de choses. Sammy était un frère. Sammy était un chasseur. Sammy était sa raison de vivre. Son père lui avait un jour dit de protéger Sammy. Son père n'avait jamais arrêté depuis. Son père lui avait imposé cette responsabilité le jour de la mort de sa mère. Son père lui avait imposé cette responsabilité le jour de la mort de Dean. Dean n'était pas mort. Dean n'était pas mort. Dean n'était toujours pas mort.

Dean semblait ne jamais mourir.

Son père était mort. Sammy était mort. D'autres avaient trouvé la mort. D'autres avaient protégé Sammy. Dean n'était jamais mort. Il n'était pas rare que Dean se demande si la raison de son existence résidait dans cette responsabilité. Il n'était pas rare que Dean se demande si la raison de sa survie résidait dans cet échec. Dean avait échoué. Plus de fois qu'il ne pouvait les compter. Dean n'avait pas accepté sa mort parce qu'il n'avait plus peur. Dean avait accepté sa mort parce qu'il espérait qu'il serait libéré de Sammy.

Sammy.

Sammy, c'était beaucoup de choses. Sammy était un frère. Sammy était un chasseur. Sammy était sa raison de vivre. Sammy était la raison de sa mort. Sammy était la raison pour laquelle il pouvait mourir sans avoir peur. Sammy était la raison pour laquelle il pouvait vivre sans avoir peur. La vérité était que les termes vie et mort n'avait plus de sens à ses yeux. La vie et la mort n'avait plus de sens aux yeux de Sammy.

Être chasseur signifiait beaucoup de choses. Pertes. Désespoir. Sacrifices. Plus que n'importe quel autre être humain ne pouvait imaginer. Les espoirs n'étaient pas les mêmes. Dieu n'existait pas. L'innocence mourait jeune. On ne pouvait se permettre d'être naïf et de penser que le monde avait encore du bon. Les monstres étaient partout. Parfois les hommes étaient eux-mêmes des monstres. Être chasseur ne signifiait pas être meilleur. Être chasseur ne signifiait pas être spécial. La chasse n'avait de sens que la chasse. Un chasseur n'avait pas plus de mérite qu'un autre. Un chasseur était un soldat détenteur d'un espoir. Un chasseur était un homme détenteur d'un savoir. Le reste du monde n'avait pas conscience de leur existence. Le reste du monde n'avait pas besoin de leur existence.

Chasser c'était comme pécher dans l'océan. Peu importe le temps, la volonté, les pertes, le désespoir et les sacrifices, il y avait toujours à pécher.

Les morts ne revenaient pas à la vie.

Être chasseur n'était pas une question d'espoir ou de savoir. Être chasseur ne présentait que peu de certitudes. Là était la vérité. L'espoir disparaissait avec le temps et le savoir donnait naissance au désespoir. La volonté. Aucun sens. Les pertes. Aucun sens. Être chasseur, c'était compter les sacrifices. Être chasseur, c'était prendre conscience de l'importance de ces sacrifices. Vie. Aucun sens. Mort. Aucun sens. Être chasseur, c'était prendre conscience que peu importe les sacrifices, le monde était le même. Rien ne changeait. Le monde ne devenait pas meilleur. Le monde ne devenait pas spécial. Désespoir. Le désespoir faisait la différence.

Être chasseur ne signifiait pas être immortel.

Rien n'était plus fragile et incertain que la vie d'un chasseur. La chasse n'était pas un devoir. La chasse n'était pas un savoir. La chasse était l'acte le plus égoïste qui existait. Une maladie. Un suicide. Savoir poussait à se battre. Se battre contre le mal qui régnait en ce monde. Ce mal craché des enfers ou de Dieu seul savait quelle dimension. Être chasseur c'était se battre contre le cancer. Se battre contre un ennemi invisible. Contre soi-même. La folie. La folie n'était pas surprenante. La folie était au chasseur ce que la mort était à l'homme. Une fin. Une libération. Un accomplissement. Dean craignait la folie plus qu'il ne craignait la mort. La folie de Sammy. La mort de Jake. Ces deux concepts se mêlaient l'un dans l'autre, s'enlaçaient si étroitement que Dean n'arrivait pas toujours à les distinguer. Il n'était pas rare que Dean ne sache pas lequel des deux concepts l'effrayait le plus.

Les morts ne revenaient pas à la vie.

Être chasseur ne signifiait pas être immortel.

Dean semblait ne jamais mourir.

Sam flirtait avec la folie.

Une vérité que Dean avait comprise un jour. Une vérité que Dean avait décidé d'ignorer. Pas pour Jake. Pas pour Sam. Pour lui-même. Chaque jour, Dean chassait. Dans cette maison. Chaque jour, Sam chassait. Hors de cette maison. Un temps, Sam chassait aux côtés de Dean. Dans cette maison. Un temps, Sam traquait le fantôme qui s'était emparé de cet endroit. Dean était le plus bel appât dont il aurait pu rêver. A présent, Sam chassait ce fantôme dehors. Dean en était terrifié. Dean était toujours si terrifié. Sam était injuste. Sam avait avalé Sammy tout entier et la folie qu'il avait au creux du ventre le digérait petit à petit.

Où était-il ce garçon qui chassait les lumières au milieu de la nuit avec son grand frère ?

« Sammy ? »

Sammy n'était plus rentré dans sa chambre depuis longtemps. Depuis que la folie de Dean avait enfoncé la porte et que celle de Sam avait été ébranlée. La chambre dans laquelle Dean dormait était celle que Sam avait occupée. Le lit dans lequel il dormait était celui que Sam avait occupé. Pourtant, la présence de Sam était inexistence. La pensée de Sam n'était pas dans cette pièce. Sam était dans l'autre chambre d'habitude. Son esprit était dans l'autre chambre ce soir. La chambre de Jake. Dean avait arrêté d'entrer dans la chambre de Jake. Les draps du lit de Jake n'avaient plus été changés depuis des semaines. Sam ne dormait pas dans ce lit. Sam ne dormait pas. Dean s'obligeait à dormir. Pourtant, Dean ne dormait plus assez pour avoir besoin de changer les draps du lit qu'avait occupé Sam.

« Sammy ? »

L'ombre de Sam s'étendait dans la pièce malgré la faible luminosité. L'ombre de Sam s'étendait sur Dean. La chambre était sombre. Pourtant, Dean pouvait lire la détresse sur le visage de son frère. Une détresse qu'il connaissait. Une détresse qu'il avait connu. Encore et encore.

Les morts ne revenaient pas à la vie.

La vie ou la mort, ces termes n'avaient plus de sens, sauf celui que les autres leur en donnaient. Les chasseurs les appelaient la survie et le sacrifice. Toute mort de chasseur était un sacrifice et une perte. Une marque de désespoir. L'espoir étouffait entre ces murs. L'espoir étouffait dans cette maison. La poussière était de la peau humaine. Elle avait l'odeur de la mort. Elle avait l'odeur du sacrifice. Cette maison était une prison. Cette maison était un cercueil. Depuis le premier jour où Dean était entré dans cette maison, il avait compris que Sam avait été avalé par ces murs. Cette maison avait capturé le seul espoir de Sammy. Sam n'avait jamais pu quitter cette maison trop longtemps. Cette maison. Cette maison.

Cette maison était une boîte à musique dont la mélodie était Jake.

Le temps l'avait essoufflé. La volonté n'avait su la garder intacte. Dean était le sacrifice. Dean avait toujours été ce sacrifice. Sam n'avait simplement pas su comment s'y prendre. Dean aurait dû être terrifié à cette idée. Dean ne l'était pas. Tout ce que Dean pouvait penser, au moment où les mains de son frère se refermaient avec force et tremblement autour de sa nuque, était qu'il devait protéger Sammy.

Sammy.

La voix de son père lui répétait de protéger Sammy. Peu importe ce que ça pouvait coûter. La voix de son père lui répétait qu'il n'était pas encore assez fort pour sauver Sammy. Dean se souvenait de chaque reproche que son père lui avait fait. Dean se souvenait de chaque reproche qu'il se faisait à lui-même. Dean n'avait pas attendu son père pour réaliser que Sammy était tout ce qui en valait la peine. Dean n'avait pas attendu son père pour réaliser que sans Sammy, la solitude le transformerait en monstre. Son père s'était transformé en monstre. Son père aurait pu le transformer en monstre. Sammy était un monstre. Dean entendait la voix de son père lui dire que Sammy était spécial. Dean entendait la voix de son père lui dire que Sammy était différent. Dean entendait le Sammy de treize ans pleurer parce qu'il était différent. Dean n'avait jamais compris. Dean avait toujours su sans comprendre que le mot différent n'avait pas le même sens pour lui que pour les autres. Sammy avait tout ce que Dean n'avait jamais eu. Sammy avait été spécial pour Dean depuis le premier jour où il avait croisé son regard innocent. Dean se souvenait de l'emprise des petits doigts de son petit frère autour de son index. Dean se souvenait des décorations des berceaux. Dean se souvenait des lumières de la veilleuse sur le mur. Dean se souvenait du sourire de sa mère quand il avait embrassé le front de son petit frère.

Frères.

Dean avait toujours su sans comprendre que le mot frères n'avait pas le même sens pour lui que pour les autres. On disait d'eux qu'ils étaient co-dépendants. Ce « on » ne savait rien. Ce « on » n'était personne pouvant comprendre pourquoi Dean était mort. Personne ne pouvait comprendre pourquoi Dean était là. Dans cette maison. Frères. Au pluriel. Au singulier, ce terme ne signifiait rien. Au singulier, ce terme n'était qu'un fantôme. Au singulier, l'impossibilité de comprendre pourquoi Dean était dans l'ancien lit de Sam était incalculable. Tout était illogique. L'univers était à l'envers. Pas pour Dean. Dean avait toujours trouvé son équilibre face à l'univers. Dean avait toujours eu Sammy.

Sammy.

« S… my ? »

Dean se souvenait de la pression de la poigne de son petit frère autour de son index. Dean réalisait la pression de la poigne de son petit frère autour de son cou. L'univers était à l'envers. Même pour Dean. Dean n'arrivait plus à retrouver Sammy. Sammy était caché sous la poussière de cette maison. Une poussière invisible qu'on ne pouvait enlever. Dean pouvait voir la poussière ce soir. Dean pouvait voir à quel point les efforts de Sam pour s'en débarrasser avaient été vains ce soir. Cette maison les enfermait dans un monde qui n'était pas réel. Sam voulait y croire si fort. Dean voulait y croire si fort. Leurs deux espoirs s'entrelaçaient. Ces deux espoirs seraient leurs pertes. Le rêve finirait. Sam finirait par se réveiller. Ce jour-là, Dean serait là.

Dean semblait ne jamais mourir.

« Si tu meurs, il reviendra. »

Il. Dean serait il si Sammy avait besoin que Dean soit il. Dean serait l'autre si Sammy avait besoin qu'il soit l'autre. Dean pouvait mourir pour son petit frère. Comme il l'avait toujours fait. Comme il l'avait toujours voulu. La mort n'avait aucun sens pour un chasseur. Sammy avait du sens pour Dean. Vivre avait du sens si Sammy était avec Dean. Mourir avait du sens si c'était pour protéger Sammy. Sammy son petit frère. Sammy son petit frère.

Où avait-il disparu ? Ce garçon dont le sourire éclairait la nuit alors que des étoiles tombaient du ciel ?

« Si je meurs… »

Dean se souvenait de la pression de la poigne de son petit frère autour de son index. Dean réalisait la pression de la poigne de son petit frère autour de son cou.

Sammy était juste là. Sam était juste là. Lequel était-il ? Dean était Jake. Jake était Dean. Lequel était-il ? L'univers se mélangeait et tournait et tournait et tournait et rien n'avait de sens, sinon celui que Dean et Sam donnaient. Tout. Temps. Volonté. Perte. Désespoir. Tout se mêlait. L'univers était à l'envers. Un bigbang à petite échelle. Le temps n'avait pas de sens. Seulement celui que Dean et Sam lui en donnaient. Le désespoir arrêtait le temps. Le désespoir rendait les horloges illisibles.

La pression de la poigne autour de son index. La pression de la poigne autour de son cou.

La vie était un concept surfait. La mort n'était qu'un autre monstre sous le lit des enfants. Le désespoir était le véritable diable. Le désespoir prenait tout ce qu'on avait. Être chasseur ce n'était pas vaincre le désespoir. Être chasseur signifiait vivre avec.

Vivre.

« …tu seras tout seul. »

L'univers était à l'envers. Un bigbang à petite échelle. Le temps n'avait pas de sens. Seulement celui que Dean et Sam lui en donnaient. Le désespoir arrêtait le temps. Le désespoir rendait les horloges illisibles.

La pression de la poigne de son frère autour de sa nuque avait disparu. Les larmes de Sammy tombaient sur le visage de Dean comme de la pluie. Sammy. Son petit frère.

Sammy.

Sammy était là tout ce temps.

« C'est injuste. S'il te plaît… Déteste-moi.

- Non.

- Alors meurs ! Meurs et laisse le revenir.

- Qui ?

- … lui.

- Qui ?

- … toi. »

Dean et Jake. Sam se perdait encore parfois entre les deux. Pourtant, Sam savait de qui il parlait. Pourtant, les larmes de Sam disaient tout ce que les mots cachaient. Sam était si proche. Sam était trop proche. Entre la distance qu'il faut entre deux frères et la distance qu'il ne peut y avoir entre deux amants. Ca ne voulait rien dire. Sam connaissait la vérité. Dean savait pourquoi la distance ne s'ajuster toujours pas. Frères. Amants.

Ces termes n'avaient de sens que ce que les autres pouvaient leur en donner.

Les mots de Sam sonnaient comme si le silence était devenu Néant, si bien que l'univers entier venait d'arrêter de tourner en sentant les notes graves et vibrantes de la voix de Sam s'élever comme si ces paroles étaient les dernières prononcées par l'Homme avant que la création ne s'effondre sur elle-même et que la planète n'implose en un battement de cil dans une silencieuse inspiration.

« Rends-moi mon frère. »

Sam flirtait avec la folie.

Les yeux de Sammy étaient ouverts sur son frère ce soir. L'univers faisait un tour complet en une seconde si bien que les deux corps étaient secoués par son mouvement.

« Tu m'as pris mon frère… Maintenant je n'ai plus rien.

- Jake ne te suffit plus ?

- Dean me manque.

- Dean ne te suffit plus.

- Si Dean suffisait, Jake serait seul.

- Si Jake suffisait, Dean disparaitrait.

- Jake m'a pris Dean. Jake a volé les regards de Dean.

- …

- Dean m'a pris Jake. Dean a volé les baisers de Jake.

- …

- J'ai besoin de Dean.

- Ton frère ou celui qui partage ton lit ?

- J'ai besoin de Jake.

- Ton amant ou celui qui remplace ton frère ?

- Je n'aurais jamais dû exister. »

Les mots de Sam cachaient des trésors. Les mots de Sam étaient cruels. Les mots de Sam étaient des mensonges pour lui-même. Les mots de Sam n'avaient de sens que ce que l'univers pouvait lui en accorder. L'univers était à l'envers. Sam l'avait demandé. L'univers tournait à l'envers. Sam ne pouvait pas laisser le temps filé. Si le temps reprenait sa course, Jake ne serait plus là. Avec lui. Dans cette maison. Cette maison qui les enfermait tous les trois. Cette maison qui les recouvrait de sa poussière. L'odeur de Jake était partout. L'odeur de la mort les étouffait. La mort étouffait leur espoir. L'espoir était Dieu. Le désespoir était Diable. Dans cette maison, ces deux concepts s'entremêlaient avec perfection.

Un bigbang à petite échelle.

Cette maison était hors du temps.

« Je n'aurais jamais dû venir à la vie. Je n'aurais jamais dû revenir de la mort.

- La vie et la mort n'ont aucun sens.

- Je n'aurais jamais dû venir ici. Dans cette ville. Dans cette maison. Avec cette personne.

- Cet endroit n'aurait jamais dû exister.

- Je n'aurais jamais dû le laisser ici. Seul. Dans cette maison. Il était toujours si seul…

- Jake aurait dû savoir que tu reviendrais !

- Jake n'a jamais été aimé ! Jake n'a jamais eu personne. Je voulais l'aimer ! Je voulais qu'il n'arrête pas de m'aimer. C'était contre nature. Une punition ? Un test ? Je l'ai détesté si longtemps que j'ai pris l'habitude de le mépriser. Jake m'a aimé si fort. Je l'ai repoussé si fort. Quand Dean est revenu, Jake n'avait plus de raison d'être. Mais Jake existait encore. Je voulais l'aimer si fort. »

Pourquoi ?

« Pourquoi tu me l'as pris ? Pourquoi tu es revenu et pas lui ? C'était une punition ! C'était un test ! Je t'ai nié si fort que j'ai pris l'habitude de t'oublier. Jake m'a aimé si fort. Je t'ai repoussé si fort. Tu es revenu et pas lui… Tu n'avais plus de raison d'exister… »

Pourquoi ?

« Jake n'existe plus et tu n'es plus Dean. Tu n'as pas le droit de me faire ce que Jake me faisait. Tu n'as pas le droit de me faire souffrir comme Jake le faisait. Je n'ai pas le droit de te le dire... Pas à toi… »

Ces mots coincés dans la gorge comme des éclats de verre qu'on ne pouvait n'y avaler ni recracher.

« Dean, arrête. Arrête d'être Jake… Je ne veux pas être un monstre… »

Les morts ne revenaient pas à la vie.

« Je ne veux pas disparaître.

- Reste avec moi, Dean.

- Jake…

- Jake est toujours là, Dean. »

Les morts ne revenaient pas à la vie.

Les vivants s'éteignaient avec les morts.

« Je ne sais plus qui je suis Sammy. »

Dean ne savait plus pourquoi il devait être Dean. Dean ne savait plus pourquoi il devait être Jake.

Silence.

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T.

. S

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