Et voilà ce que je pense être le dernier petit chapitre à cet OS devenu mini-fic…

J'avais bien évidemment pensé à raconter le mariage, mais je n'arrive pas à imaginer un mariage Malfoy/Weasley autre que le formidable chapitre 9 de la fic « L'intimité, sa plus belle caricature » traduite par Cally-Muse (dont vous trouverez le lien dans mon profil)

Alors peut-être que je me pencherais dessus si on me harcèle v_v

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En attendant, voici le nouveau (et sûrement dernier) chapitre tant attendu !

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Enjoy !


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- Il a mes yeux, affirma avec fierté une voix à l'accent traînant.

- C'est un nouveau-né, Malfoy. Tous les nouveaux-nés ont les yeux de cette couleur, grogna Ron, l'air visiblement maussade.

- Oh, Scorpius avait les mêmes yeux quand il est né. Et ils n'ont jamais changé de couleur depuis, annonça avec sérénité Astoria, un sourire béat sur les lèvres.

Rose, grimaçante, se tenait raide comme un piquet dans son lit, l'air fatigué. La main distraitement posée sur le minuscule ventre de son nourrisson, elle écoutait, dans une succession d'émotions mêlant la fierté, l'inquiétude et l'agacement, toute sa famille se fendre en flatteries sur la merveille qu'elle avait douloureusement mis au monde la veille.

Draco Malfoy semblait ennuyé d'être entouré d'autant de Weasley à la fois, tandis que son épouse, ravie, dévorait des yeux son petit-fils d'un regard fiévreux.

Ron respectait scrupuleusement une distance de sécurité d'un mètre minimum avec le décoloré qui servait désormais de beau-père à sa fille adorée, tandis qu'Hermione, un large sourire fendant son visage, se trouvait aux côtés d'Astoria afin d'avoir le meilleur angle de vue possible sur le bébé. Admirable combat de coq, cet après midi.

Scorpius, fier comme jamais, était nonchalamment assis sur le rebord du lit, une main dans celle de sa jeune épouse, un regard mi-amusé, mi-inquiet sur son géniteur et celui de sa dulcinée.

- Par contre, il y a un problème avec ses cheveux, affirma Ron.

- Tu lui as jeté un sort ? renchérit Draco à l'attention de sa belle-fille.

- Je vous demande pardon ? s'étouffa presque Rose, les yeux écarquillés.

Astoria se pencha sur l'enfant pour effleurer d'un doigt délicat les quelques fines mèches de cheveux châtains qui parsemait la petite tête rose.

- Souviens toi Draco, Scorpius n'était pas blond quand il est né. Il s'est éclairci plus tard… énonça-t-elle d'un ton tranquille. En fait, il a vos cheveux Hermione ! Ajouta-t-elle, enjouée, en se tournant vers elle.

- Ah oui tiens ! c'est exactement ça ! opina Hermione d'un ton qu'elle voulait sans réplique, en foudroyant les deux fringants grands-pères des yeux.

- Au moins, il n'est pas roux, c'est déjà ça, marmonna Draco.

Ron, dont les oreilles venaient de prendre une splendide teinte pourpre, fut coupé par sa fille dans son intention de lâcher une réplique cinglante à son adversaire.

- Papa.

Un mot, très simple, qu'il entendait dans la bouche de sa fille chérie depuis plus de dix huit ans maintenant. Le ton était net, tranchant, sans appel. Le même qu'employait sa mère, en fin de compte… il déglutit et baissa la tête, maussade.

Hermione, satisfaite, s'adressa aimablement à Scorpius, qui souriait bêtement.

Au moins, ça contrastait avec son paternel.

- Alors dis moi Scorpius, quel prénom vous avez choisi ?

- Et bien… commença-t-il en se raclant la gorge, sentant quatre paires d'yeux posés sur lui. Afin de ne vexer personne, il n'aura aucun prénom de qui que ce soit dans la famille. Donc ça sera… Orion Albus Malfoy, acheva-t-il d'un ton confiant.

- Tu viens de dire « aucun prénom de qui que ce soit dans la famille », alors pourquoi le prénom du fils Potter je te prie ? lâcha Draco d'un ton froid.

- Parce que Albus sera son parrain. Il est mon cousin et comme un frère pour moi, affirma Rose, calmement et fermement. Et c'est aussi le meilleur ami de Scorpius. Disons que c'est la seule exception à notre règle.

- Manquait plus que ça… marmonna Draco pour lui-même.

- Orion, c'est un très joli prénom ma chère ! affirma Astoria, se voulant enthousiaste.

- Ils restent dans la tradition familiale comme ça, ajouta Hermione, observant toujours son époux du coin de l'œil.

Celui-ci avait fini par s'asseoir dans un fauteuil, à l'opposé de son adversaire blond, le fusillant du regard entre deux coups d'œil tendre au rejeton de sa fille.

Satisfaite du calme qui semblait à nouveau régner dans les lieux, Rose se sentit soulagée, et serra amoureusement la main de Scorpius dans la sienne, avant de poser les yeux sur sa grenouille. Celui-ci avait enfourné son minuscule poing dans sa bouche et bavait consciencieusement, les yeux mi-clos, somnolant du sommeil apaisant des nouveaux-nés. Il paraissait tellement fragile et insouciant des tempêtes que sa venue au monde avait déclenchées dans les deux familles respectives que ça en était émouvant.

La jeune femme ne pu s'empêcher de sursauter en entendant le « pop » très caractéristique d'un transplanage qui venait d'avoir lieu dans le salon voisin, avant d'entendre la voix stridente, reconnaissable entre mille, de son unique et rousse tante rendue hystérique par la perspective de visiter sa nièce.

C'est sous le regard ragaillardi de Ron, et celui, livide, de Draco, que Rosie vit arriver dans sa chambre l'intégralité de la famille Potter.

Harry, tout sourire, adressa un furtif signe de tête à Malfoy père, qui lui rendit son salut d'un air visiblement agacé, tandis que Ginny, les larmes aux yeux, venait de se laisser délicatement tomber sur le lit pour admirer de plus près le nourrisson qui venait de rouvrir ses petits yeux gris sur la source de ce nouveau bruit, apparenté à un roucoulement de pigeon – ou un gloussement de poule – pour regarder la tête flamboyante qui se penchait sur lui.

- J'avais oublié à quel point c'était minuscule quand ça venait de naître…

- Ça a un prénom Tante Ginny !

- Je sais ma chérie, je sais. Je suis juste toute émue, pour moi tu restes un bébé…

- Et moi donc, marmonna Hermione, amusée du comportement de sa belle-sœur et meilleure amie.

Ginny continua de s'extasier sur son petit neveu avec Lily Luna qui venait de prendre place à ses côtés. Albus alla donner une vigoureuse accolade toute masculine à son meilleur ami blond tout en le félicitant, tandis que James semblait gêné d'être là. Harry observait ce charmant tableau de loin, souriant sereinement, une main sur l'épaule de Ron comme pour l'intimer au calme, tout en jetant de furtifs coups d'œil à Draco, qui semblait s'ennuyer au plus haut point.

Tous ces Weasley et Potter réunis dans une seule pièce lui donnait la nausée. Il se serait volontiers éclipsé sur une énième pique acide, mais ce serait sans compter sur sa maudite bonne femme, qui semblait prendre un malin plaisir à détailler les caractéristiques physiques du nouveau-né avec la Belette femelle et Miss je sais tout.

Un cauchemar devenu réalité.

Presque pire que le jour du mariage de son rejeton. Il sourit maigrement en repensant à cette journée épique, et notamment au comportement plein de dignité et de raideur de son père. Lucius s'était bien sûr fermement opposé à cette union, mais Narcissa l'avait convaincu que cela restait indispensable pour sauver le peu d'honneur qu'il leur restait après avoir appris que leur unique petit-fils avait engrossé une fille Weasley, et qu'il en était visiblement fier.

Astoria avait vainement plaidé en la faveur de son enfant en réquisitionnant le manoir pour les festivités, ce à quoi Malfoy Senior s'était violemment opposé. Sans doute en imaginant la vision apocalyptique d'un troupeau de Weasley roux et braillards en train de piétiner ses parterres de glaïeuls et de lys. Ou encore en se voyant obligé de serrer la main au Survivant.

Draco s'était toujours demandé si son père ne s'était pas rendu à ce mariage – qui avait finalement eu lieu chez les Greengrass, plus enclins que les Malfoy à célébrer cette… union – sous l'effet d'un Imperium lancé par sa mère.

Celui-ci s'était tenu le plus éloigné possible de la foule, ne faisant exception que pour serrer froidement la main de son petit-fils et d'accorder un signe de tête à sa nouvelle épouse, l'air visiblement… ennuyé, traîné de force jusqu'au jeune couple par une Narcissa digne et altière, comme à son habitude. Même si elle n'approuvait pas tous ces évènements, la matriarche de la famille mettait un point d'honneur à ce que tous les membres de son sang aient une vie sereine.

Oui, ça avait été une journée… étonnante, se remémora Draco.

Mais pour l'heure, celui-ci estima qu'il en avait assez fait pour aujourd'hui. Il se sentait… vieux. C'est cela, vieux. Affligeant.

Et puis tous ces Weasley étaient trop bruyants. Et son épouse pouvait très bien continuer à baver sur mini Malfoy sans lui.

Draco se devait de reconnaître avec un soupçon de fierté que son fils unique avait fait du bon boulot. Et il était soulagé de constater que la fille de la belette n'avait pas trop laissé sa trace dans les traits enfantins du nouveau-né. Et qu'il n'était pas roux.

C'était la première chose que Lucius, qui avait refusé de se déplacer pour le moment, avait demandé à Draco quand celui-ci lui avait annoncé la naissance d'Orion. Pas de roux « Weasley » chez les Malfoy. Du moins, pas pour le moment…

Il ne doutait pas, au vu de l'ascendance génétique de sa bru, que Scorpius faillirait sans doute à la tradition familiale paternelle de la politique de l'enfant unique pour inonder les pelouses du manoir Malfoy d'une tripotée de mouflets. Il y aurait forcément un rouquin dans le lot. Damnation. Il grimaça à cette pensée.

Draco finit par se lever. Il adressa un « à plus tard Fils » à Scorpius, ne pu s'empêcher de lancer un « à la revoyure Weasmoche ! Potter… », ignora superbement le troupeau de rouquins ainsi que sa propre épouse avant de quitter tranquillement la pièce sous le regard agacé de cette dernière.

Tous ces cheveux flamboyants lui avaient donné mal au crâne. Quoique, moins qu'au jour du mariage, puisque l'entourage de Rose s'était aujourd'hui restreint à la famille la plus proche.

Rien que d'imaginer tous les frères de la belette et leur progéniture respective envahir les lieux lui serra les tempes… Autant ne pas être présent quand l'Apocalypse se produirait chez son fils.

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Et ça avait été une bien longue journée… Il se permit un dernier sourire en repensant à l'enfant, sentant poindre dans son cœur une once de fierté.

Puis, il transplana.

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Et voilà... Merci de vos reviews et de votre engouement, l'intérêt que vous avez porté à ces quelques lignes m'a énormément touché et encouragé à me remettre plus sérieusement à l'écriture !

Je ne peux pas m'empêcher de me faire de la pub, n'hésitez pas à aller lire mes autres écrits, notamment deux OS (Draymione), un OS et un début de fic sur l'univers Highlander (il n'est pas nécessaire de connaître la série TV pour lire mes écrits vu que je ne fais que m'inspirer du mythe pour écrire mes propres histoires ^^)

Encore merci à vous !

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