Rien ne m'appartient, tout est à J.R Rowling, moi j'ai juste pondu l'histoire, sortie de mon cerveau maboule xD

Inspiré par la musique "Time", tirée de la B.O.F Inception :-)

Petit OS sans prétention, juste pour le fun, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire !


Dans le noir, toutes les femmes et tous les hommes se ressemblent.

Mais la femme et l'homme qui venait de succomber aux plaisirs de la chair dans cette pièce étaient reconnaissables entre mille, surtout pour leurs camarades d'école.

La pénombre qui régnait dans la chambre, causée par les lourds rideaux de velours vert striés d'argent, engloutissait l'étreinte passionnée et fougueuse qui venait d'unir les deux jeunes adultes.

Le lit était défait, les couvertures du même vert que les teintures des fenêtres gisaient au sol, inutiles.

Sous le drap, lâchant un éclat de rire cristallin, une jeune fille aux longs cheveux acajou, dont les boucles s'étalaient en désordre sur l'unique oreiller qui avait survécu à la bataille, était blottie dans les bras pâles de son amant. La cascade rousse qui encadrait son doux visage contrastait avec la blondeur presque blanche des mèches collées au front du jeune homme dont elle occupait le lit.

Le nez plongé dans le cou de sa compagne, celui-ci fermait les yeux, ces yeux d'un gris bleu changeant, savourant chaque seconde de cet instant.

Elle, alanguie, sereine, souriait de toutes ses dents, heureuse et insouciante, ses yeux bruns fixant le plafond sans vraiment le voir.

Elle s'était promis de résister, mais encore une fois, s'était laissée prendre à son propre jeu. Pour gagner, il était fort. Très fort. Trop fort. Saleté de Serpentard ! Gloussa-t-elle, sous le regard narquois de son compagnon. Foutue Griffondor… répliqua-t-il d'un ton amusé, avant de déposer une dizaine de baisers légers dans le cou de son amante, la faisant frissonner. Il resserra son étreinte, mais elle le repoussa doucement pour se mettre sur le dos, toujours collée à lui.

Avec douceur, il caressait une mèche de cheveux roux, enroulant distraitement autour de ses doigts fins quelques boucles, tandis que son autre main reposait, protectrice et aimante, sur le ventre de sa compagne.

La jeune femme, dont les doigts traçaient des arabesques sur les hanches de son amant, soupira d'un air amusé.

- Alors voilà comment je vois le tableau. Nos parents apprennent la nouvelle. Mon père fait une crise cardiaque. Ou alors il te casse la figure, avant. Ou il te lance un sortilège impardonnable, tandis que ma mère, tout en me criant mon inconscience, essaie de le retenir. Après, il te tue, il me tue, puis va tuer ton père pour lui apprendre à t'avoir fait naître et apaiser de vieilles rancœurs personnelles par la même occasion. Je pense que mon oncle se joindra volontiers à lui pour achever ton paternel. Et après, il ne restera que ma mère et ma tante pour leur apporter des chocolats à Azkaban. Tu en dis quoi ?

Son compagnon éclata de rire et elle frissonna.

Elle aimait ce rire, par-dessus tout. C'était pour ses oreilles le plus beau son qui soit, la plus belle chose qui soit, qu'elle guettait, qu'elle languissait, qu'elle adorait depuis sept ans.

- je vois les choses un peu différemment, si ça ne t'ennuie pas. J'annonce la nouvelle à mon père. Il m'enferme pour le restant de mes jours dans les caves du manoir. Ensuite, il te tue, puis va tuer tes parents comme il en a rêvé quand il était jeune, puis tue ton oncle dans la foulée, histoire de faire un joli doublé. Et c'est ma mère qui lui apportera des chocolats à Azkaban.

La rouquine gloussa de plus belle.

- Ta version n'est guère différente de la mienne… Ton père me tuerait, vraiment ? ajouta-t-elle en se redressant sur un coude.

- Je ne pense pas. Mon grand-père par contre, c'est plus probable. Il grommellerait quelque chose du genre « déshonneur de la famille, honte à ton nom, saleté de sang-mêlé »…

- Et ta mère ?

- Elle me dira « Pourvu qu'il ne soit pas roux ! »

La jeune femme éclata de rire, suivie par son amant. Il la serra plus étroitement contre lui, embrassant sa tempe.

- Qu'ils aillent tous en enfer si ça ne leur convient pas. Je me surprends moi-même à dire ça, mais je suis heureux de ce qui se passe, et pour rien au monde je ne voudrais revenir en arrière. Après tout, c'est autant ta faute que la mienne…

- C'est de TA faute uniquement Malfoy ! si tu n'avais pas bu ce soir là, tu aurais pensé à ce sortilège de contraception.

- Weasley, tu avais autant bu que moi je te rappelle. Et tu pouvais très bien faire ce sort toi-même. Autant plaider coupable tous les deux.

- Soit. Je m'incline. Mais je reste persuadée que mon père essayera de te tuer.

- Ce serait très fâcheux. Mon père serait obligé de me venger, et ta mère serait veuve.

- En fait on est dans une impasse ?

- Épouse-moi.

La jeune femme eut un violent sursaut qui la propulsa en dehors du lit, pour atterrir lourdement sur les fesses, l'air ébahie. Son amant se redressa subitement en la dévisageant, inquiet.

- Rose ? tu t'es fait mal ?

- Tu peux répéter ce que tu viens de dire ?

- « Rose, tu t'es fait mal ? »

Elle lui jeta un oreiller à la figure, rageuse.

- Avant ça, sale décoloré !

- Eh, reste polie poil de carotte ! je t'ai demandé en mariage, mais si tu veux pas, je peux toujours aller donner ma bague à la fille Zabini ! Ca fait trois ans qu'elle me harcèle.

- Ça va pas la tête ? montre-moi ça d'abord, grommela-t-elle en se relevant, les mains sur les hanches.

Surprenant le regard lubrique et le sourire vicieux de son compagnon, et lui arracha le drap des mains pour s'en couvrir pudiquement avant de s'asseoir, boudeuse, sur le rebord du lit.

Le jeune blond se saisit de sa baguette posée sur la table de chevet et fit léviter depuis l'armoire un écrin vert émeraude, qui atterrit dans la main moite de sa compagne.

Méfiante, elle lui tendit la boite, qu'il ouvrit en soupirant pour en sortir une superbe bague en argent sertie d'un diamant entouré de petites émeraudes scintillantes.

- Alors je suis d'accord, c'est Vert Serpentard mais je suis désolée, ma grand-mère n'a pas de rouge Gryffondor dans sa collection personnelle de bijoux, ricana-t-il.

- C'est la bague de ta grand-mère ? demanda-t-elle, surprise.

- Elle me l'a donné en début d'année, en me disant que j'en aurais besoin un jour pour demander ma future femme en mariage. Mais je doute qu'elle pensait que ça serait si rapide, et surtout pour une fille Weasley…

- Scorpius, je…

- Epouse-moi. La coupa-t-il, intraitable. Ca va de pair avec bébé Malfoy.

Elle soupira, et lui donna la main, comme agacée.

- Soit, soit ! passe-moi cette fichue bague. Et je doute que bébé Malfoy en ait quoi que ce soit à fiche là où il est pour le moment.

Avec un sourire en coin satisfait, le jeune homme passa la bague à l'annulaire de sa compagne, qui, dans un geste typiquement féminin, tendit le bras en écartant les doigts pour admirer son cadeau.

- C'est qu'elle est pas vilaine en fin de compte.

- Qu'est-ce que tu crois ! j'ai très bon goût, se flatta avec arrogance l'héritier Malfoy, avant de se prendre un coup de coude dans le ventre, pour finir aplati sur le lit, sa toute nouvelle fiancée dans les bras.

- Alors, à qui on l'annonce en premier, cette double nouvelle ? à ton père, ou au mien ? Sans compter que Albus et James vont vouloir t'arracher les yeux, voire tout le reste…

- Et si on envoyait des hiboux, hein ?

- Sale lâche de Serpentard ! bougonna-t-elle en lui tapant sur le torse.

- Et alors ? je tiens à ma vie. C'est tout à fait légitime. Tu n'as pas idée à quel point ta famille de rouquins peut être impressionnante.

- Ma famille de rouquins vaut bien ta famille de décolorés !

- Tss. Vois les choses du bon coté. Toi, ils ne te tueront pas. C'est vrai quoi, on ne frappe pas une femme enceinte après tout.

- Un repas !

- Je te demande pardon ?

- Un repas, avec nos parents respectifs. Dans un restaurant bondé de monde. Au mieux il ne se passe rien, au pire ils hurlent. Mais on reste en vie. Bien sûr, pour être sûrs qu'ils viennent, il ne faudra pas leur dire qui est invité. On aura qu'à prétexter que c'est pour leur présenter nos fiancés respectifs.

- Ce genre de procédé n'est pas très « rouge et or », je crois que j'ai une mauvaise influence sur toi… ricana-t-il.

- Puisque c'est comme ça, j'espère que bébé Malfoy ira à Serdaigle !

Scorpius éclata de rire, et d'un mouvement rapide, fit basculer Rose sur le dos, pour l'embrasser sur le bout du nez.

- Et bien on lui fera des frères et sœurs jusqu'à ce que l'un d'entre eux aille à Serpentard.

Il ne pu s'empêcher de rire face à la mine horrifiée qu'affichait sa fiancée, avant de remettre une mèche de cheveux roux derrière son oreille avec tendresse.

- C'est idiot hein ? Je t'ai toujours détesté jusqu'à l'année dernière.

- Moi aussi je te déteste Scorpius Malfoy. Maintenant, fermes-là et embrasse moi !