31 juillet 1991, Privet Drive, Little Winging, Surrey.

Albus Dumbledore, vénérable directeur de l'école de sorcellerie Poudlard, magicien en chef du Magenmagot, vainqueur de Grindelwald et tout, et tout. Etait en train d'écouter l'avis du Professeur McGonagal sur les Dursley, avis peu flatteur, mais malgré la confiance qu'il accordait à la vieille sorcière écossaise, Dumbledore ne voulut pas en démordre, le survivant serais recueillit par sa famille moldue.

Quand l'immense garde chasse arriva avec l'espoir du monde sorcier, Dumbledore le pris dans ses bras et était tout prêt à le déposer sur le seuil des Dursley quand le bruit caractéristique du transplanage se fit entendre. Le vénérable directeur n'eut même pas de le temps de se retourner avant d'entendre une voix furieuse l'interpellée :

« Albus que croyez vous être en train de faire ? »

Le dit Albus regarda son interlocuteur, et soupira, il avait espérer que le jeune homme ne le retrouverait pas aussi vite, mais il semblait qu'il l'ait sous-estimé. Aussi posément que possible, le directeur expliqua :

« Harry doit vivre loin de sa célébrité Alexandre, sinon qui sait ce qu'il pourrait devenir. »

Le jeune homme haussa un sourcil :

« Et de quel droit décidez vous de l'endroit où doit vivre mon neveu Albus. Je suis sa dernière famille sorcière, en tant que tel c'est à moi que revient la garde ! »

Ni Hagrid, ni le professeur de métamorphose n'intervinrent, parce que même s'ils étaient d'accord avec le jeune homme ils ne voulaient pas contredire le directeur. Dumbledore se retint de hurler sur le frère cadet de James Potter, qui était ce gamin qui osait remettre ses décisions en question ?

« Alexandre, je fais ce qui est le mieux pour lui. »

L'autre ricana :

« Mon cul Albus, vous faites ce qui est le mieux pour disposer d'une arme que vous pourrez contrôlez quand Voldemort réapparaitra ! Je n'ai pas l'intention de vous laissez gâcher la vie de ce garçon ! »

Dumbledore se laissa aller à perdre légèrement son calme et dit d'un ton mauvais :

« Et vous croyez que vous avez la moindre chance de m'en empêcher ? Et même si c'était le cas que proposez-vous ? Qu'il vienne avec vous ? Vous venez à peine de finir vos études, vous vous croyez capable de vous occuper d'un bébé ? »

Alex sentit sa colère se déchainer :

« Puisque vous le prenez ainsi Albus ! »

Il concentra sa magie à tel point que le directeur et la sorcière écossaise sortirent leur baguettes en cas d'attaque, mais le jeune homme n'attaqua pas, il se contenta de lâcher :

« Albus Dumbledore, je vous retire tous les privilèges inhérents à votre fonction de directeur de l'école de sorcellerie Poudlard ! Et cela seras, tant que vous n'aurez pas reconnus vos erreurs et obtenu mon pardon ! »

Dumbledore faillit éclater de rire, pour qui ce jeune coq se prenait-il ? Mais son rire s'étrangla dans sa gorge quand il sentit une part non-négligeable de sa puissance disparaitre, il n'eut pas besoin de sonder sa magie pour constater que la part manquante était celle qu'il tenait du château. Il resta ébahit une seconde, comment ce gamin avait-il put faire ca ? Il était tout prêt à le retenir de force pour exiger des explications, mais le jeune homme avait déjà transplanner, laissant deux professeurs et un garde chasse assez perplexes.

Le directeur hésita une seconde, peut-être devait-il revenir sur sa décision, ne serrais-ce que pour récupérer la part de magie qui lui manquait, mais il renonça vite à cette idée, il ne doutait pas une seconde de résoudre rapidement ce problème quand il serrait de retour à l'école. Aussi mit-il son projet à exécution. Il déposa le couffin dans lequel reposait le bébé à la cicatrice, posa la lettre qu'il avait préparée, sur lui, et murmura quelques platitudes. Il laissa ensuite le garde chasse et le professeur de métamorphose disparaitre, avant de modifier les protections qu'il avait mises en place, empêchant ainsi Alexandre de s'approcher de cette endroit, sur ce il disparut à son tour.

Jamais il ne vit le jeune homme blond sortir de l'obscurité et récupérer le bébé, de même qu'il ne le vit jamais activé un portoloin et disparaitre de la rue qui ne verrait jamais grandir le survivant.

Le jeune homme blond réapparus aux cotés d'Alexandre en souriant, et murmura pour ne pas réveiller son précieux colis :

« Tu avais raison il a marqués les protections contre toi. »

Alexandre soupira, il n'avait jamais eu réellement confiance en Dumbledore, en tout cas pas autant que son frère, pour lui le directeur était un manipulateur trop doué pour mérité sa confiance. Mais malgré cela il regrettait d'en être arrivé à de telles extrémités, ce qu'il avait fait à Dumbledore allait faire du bruit, ils devaient donc partir, quitter l'Angleterre, et sans doute l'Europe.

Sa décision prise, il pris son neveu dans ses bras et dit au blond :

« Fait les bagages, je crois qu'il est temps pour nous de déménager. »

Le blond acquiesça et d'un simple mouvement de main rassembla toutes leurs affaires, en quelque secondes tout fut proprement emballé et rangé, ils étaient prêt pour leur exil.

Alexandre hésita un instant sur leur destination, l'influence de Dumbledore était grande, et il y avait peu d'endroit dans le monde où il n'avait pas le moindre contact. En fait, il y avait bien un endroit où il était sur que Dumbledore ne viendrait jamais mettre son nez crochu, il indiqua leur destination au blond qui disparut avec leur affaires, tandis que lui-même transplanais avec son neveu pour une petite île inhabitée du pacifique sud.

Les premiers temps ne furent pas simples pour les deux jeunes hommes, Dumbledore avait eu raison sur un point, ils ignoraient comment s'occuper d'un bébé. Alex s'étonnait toujours du nombre de fois où son neveu réclamait à manger ou à être changer, mais après quelques temps, ils finirent par s'en sortir. Bien qu'ils n'en aient pas conscience, Harry n'était pas un enfant difficile, il était même particulièrement calme, heureusement pour eux.

La première chose qu'ils avaient fait en arrivant sur l'île avait été d'en renouveler les protections, hors de question que quiconque viennent leur demander ce qu'ils faisaient ici. Ensuite ils c'étaient installés confortablement dans le vieux château qui dominait l'île, Alex remercia tous ses ancêtres pour avoir aménager cet endroit. A l'origine l'île était un lieu de villégiature pour sa famille, mais les années passant, elle n'avait plus été occupée que part les tortues de mer, et les oiseaux. Depuis prêt de deux siècles Alex avait été le premier à venir ici, trouvant dans cet endroit le lieu idéal pour mener ses recherches, et plus tard, le lieu idéal pour vivre libre avec son amant blond.

Killian, son amant, n'était à l'origine pas sorcier, c'étaient les recherches d'Alexandre qui lui avait permis d'accéder à la magie, et aujourd'hui il maitrisait parfaitement ses pouvoirs. Par la force des choses, les différents ministères auraient certainement hurlés au meurtre à l'idée qu'un moldu maitrise la magie, Killian avait toujours du se débrouiller sans baguette, et à force d'entrainement il était parvenu à un niveau de maitrise qui aurait rendu jaloux n'importe quel sorcier.

Presque deux années passèrent, et vint alors le moment de décider de l'avenir d'Harry, les deux jeunes gens hésitèrent un long moment à l'éduquer eux-mêmes, mais l'enfant devait se socialiser un minimum, ce qui signifiait quitter l'île. Mais là se posait un problème, car même si Alexandre n'avait pas mis un orteil hors de l'île depuis leur arrivé, Killian lui, y avait bien été obligé ne serrais-ce que pour des raisons de ravitaillement. Et il n'avait pas manqué d'entendre que Dumbledore remuait ciel et terre pour retrouver Alexandre et Harry. Même les iles voisines de la leur, qui aurait normalement dues être largement hors de porté du vieux fou, bruissaient de rumeur concernant un enfant avec une cicatrice en forme d'éclair sur le front et l'alléchante récompense qu'on avait promis pour son retour sain et sauf.

Alexandre et Killian durent donc trouver un moyen de dissimuler la cicatrice du survivant, mais ce n'était pas chose facile, cette marque résistait à tous les sorts d'apparences qu'ils avaient essayé. Oh ils avaient bien pensés au maquillage moldu, mais aller expliquer à un enfant de trois ans qu'il ne doit pas faire quelque chose… A leur grand regret, les deux jeunes hommes n'eurent pas d'autre solution que « d'aggraver » la situation.

Après avoir endormi profondément leur fils, puisque c'était ainsi qu'ils le considéraient, ils le marquèrent d'un sort, découpant les chairs fragiles de l'enfant pour que la cicatrice prenne une forme d'étoile. Bien qu'en sachant qu'ils avaient eus raison, il leur fallut plusieurs jours pour se remettre de cet acte barbare.

Pour parfaire le déguisement du garçon, ils lancèrent un sort d'adoption temporaire, Harry retrouverait sa véritable apparence quand les deux adultes le jugerait opportun, en attendant il prendrait l'apparence de ses papas, enfin un mélange d'eux deux. Ses cheveux noirs devinrent blonds comme ceux de Killian, mais ils restèrent aussi rétifs au peigne, il prit plusieurs centimètres, Killian étant singulièrement plus grand qu'Alexandre, et ses yeux se firent aussi bleus que les eaux d'un lagon. A ce dernier point, Alexandre sentit un gros pincement au niveau du cœur, il avait adoré sa belle-sœur, et voir ses yeux sur le visage de Harry le réconfortait dans son idée que tant que l'enfant vivrait son frère et Lily seraient toujours à ses cotés.

C'est donc accompagné d'un petit garçon de trois ans, qui n'avait plus rien à voir avec le survivant, que les deux hommes quittèrent le havre de paix qu'était leur île. Ne désirant tout de même pas se trouver trop proches de Dumbledore, ils se fixèrent en France, suffisamment proche pour savoir ce qui ce passait en Angleterre, mais suffisamment loin pour que le risque de se faire repérer soit faible.

Harry, qui s'appelait désormais Zachary, fut inscrit dans une école primaire moldue située à Lyon. Les deux jeunes hommes avaient choisies cette ville pour plusieurs raisons, en premier lieu pour sa situation géographique, ensuite parce qu'elle abritait une des plus grandes communautés sorcière du pays, et surtout car proportionnellement la communauté homosexuelle était la plus importante de France. Ils avaient donc peu de chance de se faire remarquer, que ce soit du coté moldu ou du coté sorcier.

C'est donc ainsi qu'Alexandre, Killian et Harry devinrent réciproquement, Quentin Evans, Samuel « Sam » Smith et Zachary « Zach » Evans-Smith. Bien entendu tous leurs papiers étaient parfaitement en règle, ils avaient largement profités de leur séjour dans le pacifique pour faire enregistrer leur mariage et l'adoption de Harry. En théorie, ils étaient inattaquables d'un point de vue légal, mais Dumbledore avait prouvé qu'il ne se souciait de la loi que quand cela servait ses intérêts.

Quentin poursuivis ses recherches, tandis que Sam donnait des cours d'anglais dans une université moldue, et malgré les mensonges qu'ils devaient égrenés tous les jours, ils étaient plus heureux que jamais. Zach était un enfant vif, mais réfléchis, toujours avide de câlins, ce que ses deux pères lui accordaient avec le plus grand plaisir, ils vivaient plus que bien grâce au salaire fixe de Sam et aux rentrées importantes, quoique aléatoire de Quentin. Les deux hommes préféreraient s'en tenir à leurs revenus, plutôt que de piocher dans le coffre familial des Potter, ce qui aurait pu attirer l'attention de Dumbledore.

Le temps passa, et bientôt vint le premier des changements que la famille dut affronter.

Quentin était allé chercher son fils à l'anniversaire d'un de ses amis. Il fut accueillit avec un grand sourire de la mère du garçon qui le convia à prendre un café dans la cuisine, pendant que les enfants finissaient le gâteau d'anniversaire. Léa, était certainement l'une des moldues les plus proches de Quentin et Sam, sans parler d'amitié indéfectible, ils entretenaient d'excellents rapports de parents à parents. Aussi n'hésitât-elle pas à dire :

« Quentin, je ne pense pas que ce soit très important, mais il y a eu un petit problème avec Zach. –Quentin leva un sourcil interrogateur – C'est certainement une de ces histoires que les enfants se racontent, mais voila, j'étais dans la cuisine, quand j'ai entendu des cris dans le salon, quand je suis arrivé, le petit Geoffroy, vous voyez de qui je parle ? – Quentin laissa échapper un grognement méprisant, l'enfant en question était une plaie vivante – Je vois que oui. Enfin, il était par terre, visiblement sonné, et Zach c'était réfugié dans un coin visiblement traumatisé par quelque chose. Les enfants m'ont dit que Geoffroy avait poussé Zach, et que ce dernier l'avait « poussé sans le toucher » jusqu'à ce qu'il tombe. »

Quentin contrôla soigneusement son visage, que Zach ai eut sa première manifestation de magie inconsciente si tôt était exceptionnel, ce petit bout avait à peine 5 ans. Il allait devoir expliquer beaucoup de chose au garçon.

Revenant à Léa il répondit :

« Bah, comme tu l'as dit c'est certainement une histoire de gosse, mais dans le doute j'en parlerais à Zach, l'autre garçon n'est pas blessé au moins ? »

La jeune femme secoua la tête :

« Non, non, mais il a aussi eut très peur. Oh et Zach c'est oublié dans son pantalon, j'ai du lui en donner un de Julien. »

Quentin hocha la tête, Zach était peut-être précoce sur la magie mais sur d'autre points il l'était un peu moins. Il promit à Léa de lui rendre le pantalon de son fils au plus vite, et alla récupérer son propre enfant. Zach ne se fit pas prier pour trouver refuge dans les bras rassurant de son papa, et, après avoir dit au-revoir à tout le monde, ils sortirent.

Quentin hésita une seconde à interroger tout de suite le garçon, mais l'air endormi du petit le retint, il ne tirerait pas grand-chose de l'enfant dans cet état. Une fois à la voiture, l'homme déposa son précieux fardeau sur le siège enfant, lui confia sa peluche préféré, un lion d'une douceur incomparable, l'attacha et s'installa derrière le volant. Heureusement que Sam lui avait appris à conduire, même si il préférais toujours s'en tenir à un petit charme de guidage, couplé à quelques sorts de sécurité. En réalité il aurait tout à fait pu prendre place à l'arrière avec Zach, mais Sam et lui avaient décidés d'entretenir l'illusion d'une vie sans magie pour tous leurs proches, Zach en particulier.

Ils arrivèrent bien vite chez eux, c'était Sam qui avait trouvé leur appartement, en fait pour tout ce qui concernait la vie moldue c'était Sam qui s'en occupait, c'était son monde après tout. L'appartement était situé dans un des quartiers les plus huppés de la ville et donnait directement sur l'immense parc de la tête d'or. Situé au dernier étage d'un ancien hôtel particulier, il était particulièrement grand, et chaleureux.

Quentin gara magiquement la voiture et reprit son fils dans ses bras, fils qui c'était bien évidement endormi pendant le trajet. Ces moments là, encore plus que tous les autres prouvaient à Quentin qu'il avait eu raison quand il avait soustrait Harry aux manœuvres du vieux fou. Zach était absolument adorable quand il dormait, le reste du temps aussi, mais l'abandon absolue dont il faisait preuve dans son sommeil, prouvait de façon certaine qu'il se sentait en sécurité, et c'était cela le plus important.

Quentin ouvrit doucement la porte de l'appartement, et alla poser l'enfant dans son lit. Il hésita une seconde à le laisser dormir jusqu'au lendemain, mais Léa avait signalé qu'elle n'avait pas eu le temps avec une dizaine d'enfants dans les pattes, de laver correctement le petit garçon suite à son « accident ». Au moins pour cela il faudrait le réveiller, le pédiatre avait été clair sur ce point, avec son problème d'énurésie, Zach avait déjà suffisamment d'irritations cutanés sans le laisser dans cet état.

En y repensant montrer le monde de la magie à Zach permettrait aussi de lui faire voir des medicomages, qui auraient peut-être une solution aux incontinences nocturnes du petit garçon. Et même si ce n'était pas le cas, les potions seraient bien plus efficaces que les pommades moldues.

Quentin prépara donc le bain, et alla ensuite réveiller le petit garçon, se retenant une nouvelle fois de ne pas l'étouffer sous les câlins tant il était mignon avec sa bouille endormie. Le bain eut au moins l'avantage de réveiller l'enfant, et ainsi l'adulte put-il le questionner gentiment sur les événements de l'après-midi.

Zach s'excusa d'avoir mouillé son pantalon et d'avoir fait mal à Geoffroy, mais il avoua ignorer comment il avait fait pour projeter ainsi l'autre garçon, qui était plus grand et plus lourd, mais il n'avait pas de doute concernant le fait qu'il l'avait voulu.

Son papa le rassura, il ne serait pas puni pour cela, mais ils devraient en parler avec Sam au dîner. Zach hocha piteusement la tête, les « discutions » du dîner signifiais en général qu'il avait des problèmes. En effet, c'était en général le premier des deux papas informés d'une bêtise qui le punissait, mais quand ils en parlaient au dîner cela signifiait que le second papa aurait une autre punition en réserve pour lui.

Mais Zach devait reconnaitre que dans ce genre de cas, il méritait presque toujours ses punitions.

Voyant son air peu rassuré, Quentin le chatouilla légèrement en disant :

« Je te promets que tu ne seras pas puni mon grand, mais c'est important et ca concerne tout le monde. »

Rassuré, Zach joua encore un moment dans son bain, puis son père le sécha dans une immense serviette, ce que le petit garçon adorait, lui mit de la crème, ce qu'il n'aimait pas trop, sa couche, ce dont il se moquait, et son pyjama préféré, ce qui lui fit monter un grand sourire aux lèvres.

Quentin l'emmena ensuite jusqu'à la salle de jeu et alla préparer le repas du soir, chose assez rapide, puisque faite par magie. Mais la famille mangeait tôt, Sam finissait ses cours tôt, et Zach semblait avoir quelques gênes de marmotte, Quentin soutenait mordicus que cela ne pouvait venir que de son frère, lui-même étant un modèle de sobriété en matière de sommeil, fait largement réfuté par les 10 heures qui lui étaient nécessaire pour ressembler à un être humain.

Ils passèrent rapidement à table quand Sam arriva, et tandis que Quentin découpais la viande de son fils, il expliqua à son amant ce qui c'était passé durant l'après-midi. Sam ne sembla pas affecté outre mesure par ce qu'il apprenait, certes Zach avait fait de la magie très tôt, mais après tout qu'attendre d'un enfant qui avait survécu à un sortilège de mort alors qu'il n'avait qu'un an ?

Finalement, Sam dit :

« Zach, demain on va t'emmener dans un endroit très particulier, ca devrait te plaire, et on t'expliqueras tout. Mais pour ce soir, je crois qu'un gros dodo est plus indiqué. »

En effet, l'enfant semblait de nouveau prêt à partir pour le pays des rêves. Quentin lui fit laborieusement finir son yaourt, lui fit se brosser les dents et le coucha dans son petit lit avec son indispensable lion en peluche.

Une fois sur que l'enfant dormait, les deux hommes purent enfin avoir une vraie conversation. Conversation qui ne dura pas très longtemps, ils étaient tous les deux d'accord pour avouer au garçon qu'il était sorcier, ce qui était évident, mais également qu'il avait été adopté magiquement, sans pour autant s'étendre sur sa véritable identité et encore moins sur son statut de survivant, cela viendrait mais plus tard.

Satisfaits, les deux hommes profitèrent du reste de leur soirée en amoureux, bénissant les charmes de silence qui leur permettaient de hurler leur plaisir sans que leur fils entende le moindre son.

Le lendemain matin, Sam alla réveiller le garçon, c'était son tour de s'en occupé aujourd'hui, lui et Quentin avait mis très rapidement en place ce système d'alternance, chacun d'eux s'occupais de Zach une journée, évitant ainsi tout conflit. Car chacun d'eux aurait volontiers passé sa vie à s'occuper du petit garçon.

A moitié réveiller, Zach s'accrocha au cou du blond, et se laissa mener jusqu'à la cuisine, il n'aimait pas le matin, pour pleins de raisons. Déjà on le tirait de son lit chaud et confortable, ensuite il devait boire un immense verre de lait, et il n'aimait pas le lait, et surtout il se réveillait toujours avec sa couche mouillée qu'il devait garder jusqu'au bain.

Quentin dormant toujours, ce fut Sam qui lui servit son petit déjeuner, heureusement qu'on était dimanche, et qu'il avait donc droit à un pain au chocolat. Tandis que son papa se shootait au café comme tous les matins, Zach demanda :

« C'est où qu'on va aujourd'hui papoune ? »

Sam sourit, Zach avait rapidement trouvé comment différencier ses deux papas, Quentin c'était « papa », et lui était « papoune », d'où l'enfant avait-il tiré un tel mot ? Aucun des adultes ne le savait, mais c'était rester, le blond répondit :

« Tu verras mon grand, c'est une surprise. Puisque tu as terminé de manger, si tu allais réveiller papa. »

L'enfant ne se le fit pas dire deux fois, c'était une des choses qu'il préférait, sauter sur son papa quand il dormait. Quentin grognais invariablement, puis le capturait dans ses bras et le serrais contre lui, ensuite ils restaient tranquille un moment, jusqu'à ce que le garçon s'agite, forçant son père à quitter le lit.

Ainsi fut-il fait. Et bientôt un Quentin échevelé, en boxer, apparus dans la cuisine avec le petit garçon dans les bras. Il passa le colis à son amant et les deux blonds se rendirent dans la salle de bain, tandis que le brun se faisait son propre shoot de café.

Sam lava l'enfant, puis le laissa nu tandis qu'il prenait lui-même sa douche, un petit bout tout nu alla donc retrouver son papa dans la cuisine pour se percher sur ses genoux. Quentin abandonna son journal pour câliner l'enfant jusqu'à ce que Sam sorte de la salle de bain pour l'habiller.

Normalement la petite famille trainait beaucoup plus que ca le dimanche matin, en général, en dehors du changement de couche du petit, ils restaient volontiers ainsi jusqu'à midi, mais aujourd'hui ils avaient plein de choses à faire, à dire et à découvrir.

Quand les deux blonds furent prêts, la famille s'installa au salon et Quentin expliqua :

« Zach, ce que tu as fait hier c'est de la magie. – l'enfant haussa un sourcil, tic qu'il avait prit de Quentin, qui en était très fier – Ca veut dire que tu es sorcier mon bonhomme, comme moi et comme papoune, enfin presque pour papoune, mais c'est un peu compliqué pour lui donc on t'expliquera quand tu seras plus grand. »

L'avantage d'avoir 5 ans, c'est qu'il n'y a rien qu'on pense impossible, Zach accepta donc le fait d'être sorcier instantanément. Le brun continua :

« Alors, il faut que tu sache que les sorciers doivent rester caché, tu ne dois le dire à personne, mêmes tes copains à l'école ne doivent pas savoir, c'est un secret Zachary. »

C'était rare qu'un de ses papas l'appelle par son prénom entier, et quand cela arrivais, il savait que c'était important, il hocha sérieusement la tête, promettant de garder le secret.

« Aujourd'hui on va t'emmener dans le monde de la magie, c'est juste à coté mais ceux qui ne sont pas sorciers ne peuvent pas le voir. »

Le petit garçon hocha de nouveau la tête, et il y eut un silence, Quentin rassemblait son courage pour lui dire le reste de la façon la moins traumatisante possible, finalement il se lança :

« Zachary, tu es un grand garçon maintenant, n'est-ce pas ? – L'enfant hocha fièrement la tête – Avant tout papoune et moi on te jure qu'on t'as toujours aimer et qu'on t'aimeras toujours – un sourcil se leva sur la petite tête – Mais il faut qu'on te dise, tu n'es pas vraiment notre fils, on t'as adopté, tu sais ce que ca veut dire ? »

L'enfant regarda ses deux papas avec incrédulité, et les deux adultes crurent un moment qu'il allait pleurer, mais à l'opposé il dit :

« Je savais, Gaby m'as dit comment on faisait les bébés et vous vous êtes deux garçons, c'est pas possible ! »

Les deux adultes en restèrent comme deux ronds de flan, et éclatèrent de rire, l'enfant rougit, pas certain que ses papas ne se moquaient pas de lui, mais Quentin se reprit vite et approuva :

« Tu as raison mon grand, mais ce que tu dois savoir, c'est que tes « vrais » papa et maman t'aimaient beaucoup, mais ils sont au ciel maintenant, c'est pour ca que tu vis avec nous. Ton papa était mon grand frère, donc je suis toujours de ta famille et donc papoune aussi. »

L'enfant sembla rasséréné à l'idée d'avoir toujours un vrai lien avec ses papas, mais demanda d'une voix timide :

« Je peut quand même vous appeler papa et papoune ? »

Les adultes sourirent :

« Bien sur mon grand.

Ca nous ferrait même de la peine si tu ne le faisais pas. »

Le petit garçon hocha la tête très sérieusement, et Quentin précisa :

« Comme le fait d'être sorcier Zachary, que tu ai été adopté est un secret aussi d'accord ? »

Le petit bout acquiesça, et Quentin l'attira sur ses genoux pour le serrer contre lui en murmurant :

« Je t'aime mon grand. »

L'enfant sourit :

« Je t'aime aussi papa. »

L'adulte blond fit de même, et la petite famille partagea un grand sourire, jusqu'à ce que Zach demande à Quentin si il devait aussi se mettre tout nu pour aller voir la magie ? Sam rit tandis que son « mari » filait sous la douche.

Zach fut enchanté par le monde de la magie, quel enfant ne le serait pas ? Les deux adultes en profitèrent pour le gâter honteusement à coup de bonbons, de jouets magiques et surtout d'une petite boule poils noir. Quentin était tombé sur cet abyssin magique alors qu'il montrait les différentes créatures de l'animalerie à son fils. Le petit chat, ne ressemblais pas à ce que les moldus appelaient abyssin, il avait les poils longs et ébouriffés, assez semblable à la chevelure naturelle de Zach, et avait les mêmes yeux émeraudes. Comme tous les abyssins magiques il possédait une paire d'ailes qui apparaissaient et disparaissaient selon son envie, et comprenait parfaitement le langage humain, même si, comme tout les chats, magiques ou pas, il l'ignorait la plupart du temps. Ce fut un coup de foudre instantané entre le chaton et l'enfant, le petit chat se percha instantanément sur l'épaule du petit garçon et commença à lui ronronner dans l'oreille le faisant éclater de rire.

Les deux adultes n'eurent pas le cœur de les séparer et l'abyssin partit avec eux.

Une fois rentrés, ils montrèrent à Zach la pièce magiquement cachée où il pouvait mettre ses nouveaux jouets. La pièce en question servait de volière, et pour la cheminée, toutes les affaires magiques qui ne relevaient pas des recherches de Quentin y étaient stockées.

Quentin expliqua alors à son fils, qu'il devait jeter un sort sur son chat pour que les moldus ne puissent pas voir ses ailes, Zach hocha la tête et le chat se laissa faire, sans aucun enthousiasme d'ailleurs. Il fallut ensuite trouver un nom pour le nouveau compagnon du garçon, les adultes le laissèrent choisirent, c'était son chat à lui de décider. Après quelques hésitations, l'enfant ce décida pour Shadow, rien de bien original pour un chat noir, mais Zach semblait content de son choix, et le chat également. C'est ainsi que la petite famille conta un membre de plus, et ce n'était pas forcément le plus discret, Shadow ce révéla rapidement doté de certaines capacités incroyables. Il arrivait, en étant encore un chaton, à s'étaler sur la moitié du canapé, ainsi que du lit des adultes, et trouvait limite trop petit pour lui, celui de Zach. A cela s'ajoutait un sens du partage émouvant, il ne manquait jamais de faire bruyamment connaitre ses états d'âmes à ses colocataire, si jamais il venait à avoir faim il allait immédiatement les réveiller pour partager cet information primordiale !

Enfin bref, tout magique qu'il fut la bestiole restait un chat, donc hautaine, envahissante, dirigeant tout, et irrésistible.

La vie reprit son cours, Zach grandissait de plus en plus, et même beaucoup trop vite au gout de ses papas, mais cela ne changeait pas grand-chose, l'enfant était toujours prêt à se faire câliner par l'un ou l'autre. Le temps passant, Zach et Shadow développèrent une sorte de lien quasi télépathique, du moins c'est ainsi que le virent les adultes. La réalité était quelque peu différente, bien qu'aucun des deux concernés ne sache comment ou pourquoi, le résultat fut le même Zach comprenait ce que Shadow disait, et le chat entendait les pensés que souhaitait lui adresser son jeune maître. Shadow fut le premier ami de Zach qui connaisse totalement sa vie, même plus que le jeune garçon, car les adultes ne faisaient jamais attention à sa présence quand ils discutaient de l'identité réelle de l'enfant. Shadow hésita un moment à révéler à son compagnon ce qu'il avait appris, mais finit par comprendre que cela ne servirait qu'à le blesser, et pour lui, Zach était son frère de portée, donc un être qu'il devait protéger, aussi renonça-t-il, il ne doutait pas que les adultes finiraient par dire la vérité.

5 années passèrent. Et la plus importante des questions se posa finalement. Où Zach devrait-il faire faire sa scolarité sorcière ? Ou plus précisément, devait-il, ou non, aller à Poudlard ? Pour des raisons qu'il ne précisa pas, sous prétexte de secret magique, Quentin pensait qu'il était indispensable qu'il y aille. Ceci bien qu'il n'est pas plus confiance en Dumbledore que 10 ans plus tôt. Sam, quant à lui, pensait que c'était une mauvaise idée, Poudlard serait l'épicentre des apparitions de Voldemort, donc un lieu dangereux pour l'enfant.

En plus de cela, il y avait cette fameuse discussion qu'ils devaient avoir avec Zach, discussion concernant sa réelle identité. Là-dessus Quentin et Sam étaient d'accord, Zach devait savoir qu'il était Harry Potter, ils ne pouvaient, tout simplement pas le lâcher dans le monde magique sans qu'il le sache cela aurait été totalement irresponsable.

Ainsi donc les 4 membres de la famille se réunirent dans le salon, Zach prit place sur les genoux de Sam, déjà parce qu'il en avait envie, mais aussi parce que Shadow prenait toute la place sur le canapé. En 5 ans l'abyssin avait atteint sa taille adulte, soit environ celle d'une panthère normale, et donc le canapé lui suffisait à peine.

Zach sourit en voyant son compagnon négligemment avachis sur le cuir blanc du canapé, toisant d'un air hautain les humains présents. Shadow adorait joué les snobs, comme tout les chats, et il avait très vite découvert qu'on lui pardonnait plus facile ses bêtises quand il était moins gros. Ainsi l'abyssin jonglait constamment entre trois tailles, panthère, chat adulte, et chaton. Cette dernière apparence lui permettant de faire à peu près n'importe quoi comme bêtise sans risque, ce qui prouvait sans conteste la supériorité des félins sur les humains !

Quentin se racla la gorge pour attirer l'attention de son fils :

« Zach, tu te souviens de la discussion quand on t'a expliqué que tu étais sorcier, je t'ai dit que tu avais été adopté. – L'enfant hocha la tête – Bien, il y a une chose qu'on ne t'a pas dite à l'époque, et j'espère que tu ne nous en voudras pas trop, même si papoune et moi on comprendrait parfaitement que tu sois en colère après nous. »

Zach haussa un sourcil, c'était rare que son papa piétine de cette façon, d'habitude il était plutôt direct dans ce qu'il avait à dire, mais visiblement il avait peur de sa réaction, ca devait être très grave. Bien qu'ignorant totalement de quoi il retournait, Zach était au moins convaincu d'une chose, ses parents l'aimaient, et quoi qu'ils aient pu faire, il n'avait aucun doute sur le fait qu'ils l'aient fait pour le protéger. Il le leur dit, et les deux adultes sourirent à l'extraordinaire maturité de leur petit garçon.

Après un silence assez long, Quentin reprit :

« Le mieux c'est d'être direct, je ne m'appelle pas Quentin Evans, papoune ne s'appelle pas Samuel Smith et toi tu ne t'appelle pas vraiment Zachary. Papoune s'appelle Killian Lightner, moi je m'appelle Alexandre Potter, et toi mon fils tu es Harry Potter ! »

L'enfant resta figé un bon moment, puis bredouilla :

« Harry Potter, comme le survivant ? »

Quentin/Alex hocha la tête :

« Tu es le survivant mon grand. – Le garçon ouvrit la bouche, mais son père le coupa – Zach écoute moi ! Tu dois comprendre que nous t'avons caché la vérité pour plusieurs raisons, d'abord pour que tu n'ais pas à subir la vénération inhérente à ton image de survivant, ensuite parce que Killian et moi sommes convaincus que Voldemort n'est pas mort, et qu'il cherche un moyen de revenir et de se venger. Et surtout, parce que Dumbledore veut faire de toi son arme contre Voldemort, nous nous sommes cachés de lui depuis le soir où tes parents sont morts. Il voulait te confier à la sœur de ta mère, et crois moi sur parole, ces gens sont parfaitement horribles, au fil des ans j'ai jeté quelques coups d'œil sur eux, et pour te donner une idée, leur fils, ton cousin, ressemble à Geoffroy ! Le même modèle pourri gâté, dont les parents le prennent pour un saint ! Tu aurais été horriblement malheureux là-bas, et Dumbledore te serait apparus comme ton sauveur, celui qui t'ouvrait le monde auquel tu appartenais. »

Harry resta ébahit par la conviction que son père avait mis dans ses mots, et même s'il était blessé par les mensonges et effrayé à l'idée d'être ce fameux survivant, il restait convaincu que ses papas avaient agis dans son intérêt. En plus de cela il était assez fier qu'à 10 ans ils le pensent assez mure pour comprendre tout cela. Il réfléchit un long moment, il pouvait crier, hurler, faire une scène horrible, il savait que ses parents l'accepterait, mais qu'est-ce que cela lui apporterait ? Au final il resterait le survivant, il resterait l'ennemi d'un mage noir dont certains n'osaient pas prononcer le nom, même en le croyant mort. A part une distance difficile à combler entre lui et ses papas, faire une crise ne lui apporterait rien. Il voyait déjà que son papa s'en voulait terriblement, pour preuve, il refusait de le regarder dans les yeux, ce qu'il ne faisait jamais, il tordit le cou vers Killian, qui semblait à peine plus à l'aise, lui fit un grand sourire pour le rassurer, et sauta de ses genoux pour aller se pendre au cou de son autre papa.

Alexandre le serra fortement contre lui en murmurant :

« Je t'aime mon fils, et je n'ai jamais été plus fier de toi que maintenant. »

Harry sourit et dit :

« Je t'aime aussi papa, et je sais que vous avez fait ce qu'il y avait de mieux pour moi. »

Alex poussa un long soupir de soulagement, et l'enfant demanda :

« J'aimerais juste resté Zachary pour vous, c'est mon nom, celui que vous avez choisit pour moi et je l'aime ! »

Son père rit doucement :

« Alors tu seras Zach pour nous, n'est-ce pas Killi ? »

Le blond hocha la tête :

« Bien sur Zach, tu es notre fils, et tu t'appelle Zach, rien d'autre ne compte pour nous. »

Zach avait beau s'en douter, l'entendre le rasséréna plus qu'il ne l'aurait cru.

La petite famille passa le reste de la journée ensemble à regarder la télé, même Shadow c'était mis de la partie, il avait accepté d'abandonner son canapé pour laisser la place aux bipèdes. Zach trouva donc refuge entre ses deux papas et se sentit parfaitement bien ainsi.

Parfaitement conscient que leur fils devrait un jour ou l'autre faire face à Voldemort, les deux hommes entreprirent de le préparer de leur mieux. Killian lui appris la magie sans baguette, chose bien plus facile pour un enfant qui n'avais jamais eu de baguette, que pour un adulte habitué à se reposer dessus. Alex, quant à lui, lui montra la voie pour devenir animagus, cela prendrais des mois, voire des années pour que l'enfant y parvienne, mais au moins aurait-il fait les premiers pas. Et les deux lui apprirent l'occlumancie, car à un moment ou à un autre il devrait dissimuler ses pensées aux autres sorciers, quelques y soient.

Alex profita du fait que son fils n'ai aucune conscience de ce qu'il était possible ou non de faire avec la magie, pour lui imposer des exercices que n'importe quel sorcier aurait juger totalement déraisonnable. Mais Alex savait que lorsque l'on croit une chose impossible, on ne parvient jamais à la faire, aussi avait-il évité ce genre de choses dans l'éducation magique de Zach. Après tout résister à un avada était censément impossible…

En apparence tout allait pour le mieux dans la famille, mais le soir, une fois Zach endormi, les deux adultes s'opposaient assez violement, toujours pour savoir si oui ou non Zach devrait aller à Poudlard. Alex ne démordait pas de son point de vue, même si cela revenait à mettre Zach devant le nez crochu de Dumbledore, l'enfant devait impérativement suivre ses études là-bas. Et Killian ne comprenait pas pourquoi, Alex lui répéta un nombre incalculable de fois, qu'il n'avait pas le droit de lui dire pourquoi cela était si important. La seule chose que le blond put en tirer était que cela donnerait plus de pouvoirs à Zach. Pourquoi et comment, le brun refusa de le dire.

Un autre que Killian aurait été blessé par ce genre de cachoterie, surtout venant d'un homme dont il partageait la vie depuis près de 15 ans, surtout si cela concernait l'enfant qu'ils avaient élevés ensemble, Leur fils ! Mais Killian avait appris longtemps avant, qu'il y avait des choses qu'Alex ne pouvait pas lui dire, pas par manque de confiance, mais à cause de la magie.

Alex et Zach descendaient d'une des plus ancienne famille du monde sorcier, et en tant que tel avaient de nombreuses traditions figées dans la magie, et des secrets encore plus nombreux et jalousement gardés par des sorts ancestraux qui interdisaient à toute personne n'était pas de leur sang de les connaître. Même en le soumettant au doloris, même en fouillant son esprit, Killian n'aurait jamais pu savoir de quoi il retournait.

Et même s'il se doutait que son amant avait une excellente raison de vouloir envoyer leur fils à Poudlard, il ne pouvait tout simplement pas l'accepter, parce que c'était dangereux pour Zach, et pour Alex.

Dumbledore n'étant pas un imbécile, il n'aurait aucun mal à retrouver la trace d'Alex si Zach devenait son élève, et vu la façon dont c'était dérouler leur dernière entrevue, il n'aurait aucun scrupule à détruire la vie d'Alex. Le brun était conscient de tout cela, mais il savait aussi comment contrer le vieil homme, oh tout cela n'était pas certain, mais il avait tout de même de bonne chance de se rendre intouchable pour Dumbledore. Mais le moyen pour y parvenir était de ceux qu'il ne pouvait expliquer à son amant, cela faisait aussi parti des secrets des sangs-purs.

Après de nombreuses prises de bec, ce qui perturba beaucoup Zach, qui n'avait jamais vu ses papas se disputés ainsi, le blond finis par céder. Et Alex put mettre en place son bouclier contre les manœuvres du vieux dingo.

Un matin, il embrassa son fils et son amant et expliqua qu'il partait pour deux ou trois jours, et que quand il reviendrait, ils déménageraient tous en Angleterre pour que Zach puisse faire sa rentrée à Poudlard. Bien que pas très heureux ni l'un ni l'autre à l'idée d'être séparé du brun pendant plusieurs jours, les deux blonds lui souhaitèrent un bon voyage, et Alex transplanna.

Il apparut au beau milieu du cercle de pierre de Stonehenge, et sentit instantanément le délicieux frisson de la magie ancienne le parcourir. Il savoura un instant cette impression, puis commença à préparer son rituel.

Il alluma un grand feu au centre du cercle, vérifia l'alignement des anciennes pierres, au cas où, fit plusieurs allers-retours au chemin de traverse pour récupérer de nombreux ingrédients rares, et finalement, entoura le lieu de pouvoir d'une barrière anti-moldu. Quand tout fut prêt, il s'autorisa à profiter de l'air frais en ensoleiller de la campagne anglaise, il abandonna sa chemise, et pique-niqua en regardant tranquillement les flammes dévorées le bois.

Il dormit un moment, laissant le feu devenir des braises rougeoyantes, et attendit que le dernier rayon de soleil ait disparu pour commencer son rituel.

Il tourna autour du feu en psalmodiant des formules plus anciennes que Poudlard, jetant de temps en temps dans les braises, l'un ou l'autre des ingrédients acheter. Puis, après avoir lancé la dernière pincée dans les braises, prit un couteau, s'entailla la main et laissa couler 7 gouttes de son sang sur les braises.

Les braises sifflèrent une seconde, puis le feu renaquit de lui-même en une gigantesque colonne de flamme qui enveloppa Alexandre. Ce dernier, même en sachant que tout ceci était normal, n'était pas rassuré, le feu consuma ses vêtements, le laissant aussi nu que le jour de sa naissance, et quand ceci fut fait, le brun cria :

« Que le conseil des sangs soit ! »

Les flammes moururent, les braises disparurent, et les pierres sans âges commencèrent à emmètrent différentes couleurs, baignant le cercle dans un arc-en-ciel de lumières douces. Alors apparurent ceux qui avaient étés convoqués.

Alexandre ne bougea pas d'un poil, les bras écartés il s'exposait sans la moindre pudeur, se désignant comme celui qui avait convoqué le conseil. Ceux qui étaient apparus s'approchèrent, et quand elles furent toutes rassemblées, l'une d'elle prononça la phrase rituelle :

« De quel droit as-tu convoqué le conseil ? »

Alexandre répondit d'une voix assurée :

« Du droit de mon sang, du droit des Potter, du droit des Gryffondor ! »

L'homme qui avait parlé hocha la tête :

« Le conseil t'écoute mon frère. »

Alors Alex parla :

«J'invoque la vérité et le secret ! »

Il y eut quelques remous, Alex venait tout simplement d'obliger chacun à dire la vérité, et à garder pour lui et les autres participants tout ce qui serait dit dans le cercle. C'était une pratique largement tombé en désuétude, mais la convocation du conseil aussi à la réflexion.

« Mes frères de sang, je vous ai convoqué ce soir pour réclamer votre aide. Votre aide contre deux sorciers qui n'appartiennent même pas à notre cercle et qui pourtant prétendent nous diriger. Je veux parler d'Albus Dumbledore et de Voldemort. »

Une haute silhouette blonde, aisément reconnaissable par son maintient le coupa :

« Tu oublie Potter, que tous ceux qui sont ici servent l'un ou l'autre de ces sorciers. »

Alex sourit à Lucius Malefoy :

« Je n'oublie rien du tout Lucius, nous savons tous qui parmi nous à, à eu, ou aura une marque noire sur le bras. Alors à ceux là je pose la question, qu'est-ce que cela vous as apporté ? »

Les ex-mangemorts présents grommelèrent dans leurs barbes, que répondre à ca ? Mais Lucius n'allait pas ce laissé faire aussi facilement :

« Il nous a apporté le pouvoir. »

Alex glapit de rire :

« Le pouvoir ? Lequel ? Celui de te prendre un doloris quand ca l'amusait ? De voir d'honorables serviteurs de la magie mourir pour lui ? As-tu gagné la moindre parcelle de pouvoir magique ou politique à ses cotés Lucius ? T'as famille as toujours brillée en politique, ose me dire que tu ne serais pas monté aussi haut sans ton tatouage. Et accessoirement Lucius, quel pouvoir peux-tu attendre d'un sorcier qui as été vaincu par un enfant qui mouillait encore ses couches ?»

Lucius resta coi, et Alex en profita pour se tourner vers le coté « lumineux » de l'assemblé :

« Quant à vous, qui vous êtes opposés à Voldemort, croyez vous vraiment que Dumbledore n'ai jamais fait d'erreurs ? Qu'il ne vous utilise pas comme des armes ? Qu'il hésiterait une seconde à sacrifier mon neveu, l'un d'entre nous, dans son propre intérêt ? Il y a 10 ans, il a tenté de violer toutes les lois et les traditions sorcières, en me refusant la garde, ne me demander pas de quel droit je l'ignore. Et cela, non pour le placer dans une famille aimante et habile avec les enfants, ce que j'aurais accepté, mais dans une famille de moldus, haïssant la magie et qui l'aurait brimé jusqu'à son entrée à Poudlard. Dumbledore serait alors apparus comme son héros, un homme qui l'avait délivré de l'enfer, voila l'homme que vous adulez. Un vieux manipulateur, qui a voulu gâcher la vie de l'un d'entre nous. »

Il laissa les servants de la lumière réfléchir sur cela, et se tourna de nouveau vers Malefoy et ses sbires, l'aristocrate, bien que moins concerné, avait écouté le discours sur Dumbledore et était furieux. Dans le cercle, il n'y avait plus de guerre, il n'y avait que les plus vieilles familles sorcières, qui toutes étaient liés par le sang, et apprendre que l'un d'eux, surtout un sorcier aussi puissant, avait faillit finir chez des moldus rendait Lucius Malefoy fou de rage.

Mais il avait d'autre soucis en tête, il devait reconnaitre qu'Alex avait raison, au final Voldemort ne lui avait apporté que des ennuis, mais l'idée qu'il défendait était au cœur des convictions de Lucius, la domination des sangs-purs. Il le fit savoir à Alex, qui répondit :

« Je ne vais pas te dire que ce genre d'idéologie me parle Lucius, je vis depuis 15 ans avec un moldu devenu sorcier, alors… Mais je peux comprendre que tu désir rester avec tes semblables, sans t'inquiéter de montrer ta nature profonde devant les moldus. Certains de nos ancêtres ont désirés cela, ils ont fait jaillir une île de la mer pour y vivre entre sorcier, et nous savons tous quel en a été le résultat. La consanguinité et le manque d'échange en a fait un peuple dégénéré qui a causé sa propre perte.

Mais ce n'est ni le lieu, ni le moment pour une leçon d'histoire, du moins pas une aussi lointaine. Ecoutez moi tous ! Et n'oubliez pas que nous sommes sous le regard du secret et de la vérité. Celui qui c'est fait appeler Voldemort, certains d'entre vous l'ont connu sous le nom de Tom Marvolo Riddle, et effectivement il descend de Salazar Serpentard par sa mère, mais son père était un simple moldu ! »

Il y eut quelques mouvements de colère chez les mangemorts, mais Lucius y mis le holà, et Alex continua :

« Son père n'était pas un cracmol, même en remontant à 10 génération on ne trouve pas la moindre trace de sang sorcier chez cet homme. Et c'est son fils qui veut soi-disant assuré la domination des sangs-purs ? »

Les mangemorts qui c'étaient énervés, c'étaient calmés, comme l'avait redit Alex ils étaient soumis au secret et à la vérité, il ne pouvait donc pas ignorer ce qui venait d'être dit, mais Lucius joua de nouveau l'avocat du diable :

« Dois-je te rappeler, que ton cher neveu pour qui tu demande de l'aide, à également du sang moldu ? »

Alex sourit :

« Et non, j'ai fais des recherches, sa mère n'était pas une née de moldus, mais elle vient d'une famille de cracmol, enfin de deux familles, l'une d'entre elle étant apparentée à Serdaigle. Harry est un sang-pur, et sans vouloir vexer personne, plus pur que celui de beaucoup d'entre nous. »

Alex laissa passer un instant de silence, et demanda :

« M'aiderez-vous ? Accorderez-vous soutient et protection à mon neveu ? Je ne vous demande pas de combattre ouvertement à nos cotés, mais d'œuvrer dans l'ombre pour contrecarrer Dumbledore, en tout cas, pour le moment, plus tard il nous faudra jouer contre Dumbledore et Voldemort en même temps. »

La première à accepter fut Augusta Londubat, qui leva sa baguette et laissa fuser les couleurs de sa famille, mêlées à celles de la famille Potter. D'autres servants de la lumière la rejoignirent rapidement, agissant de même, mais Alex se moquais un peu de leur accord. Ce n'était pas d'eux qu'il avait le plus besoin, mais des mangemorts, il dévisagea Lucius, et attendit. Il savait que si Lucius se rangeait à ses cotés, les autres suivraient.

Le chef de la famille Malefoy hésitait, mettre des bâtons dans les roues du vieux fou était son passe-temps favori, mais s'opposer au seigneur des ténèbres, fut-il un sang-de-bourbe, c'était une autre histoire. Cependant, s'il y avait bien une chose que Lucius Malefoy ne supportais pas c'était qu'on le manipule, et Voldemort l'avait trompé, rien que pour cela il méritait sa colère. Alors par fierté et esprit de revanche, il leva sa baguette et laissa échapper une association de couleurs qu'on avait plus vu sur une baguette Malefoy depuis des siècles, au vert et noir des Malefoy, se mêlèrent le rouge et or des Potter.

Voyant cela, les autres servants des ténèbres, suivirent le mouvement, et bientôt, tous les membres du conseil firent de même. Alex sourit :

« Merci mes frères, maintenant regagnez vos demeures, je vous contacterais pour la suite. Je demanderais aux gouverneurs de Poudlard de resté encore un moment. »

La majorité des participants transplanèrent, mettant fin au conseil. Alex soupira de soulagement, et faillit se laisser tomber à genoux d'épuisement, mais le bras de Lucius le retint, doucement, le blond l'aida à s'asseoir et à s'habiller en grommelant :

« Tu as passé l'âge d'avoir besoin d'un baby-sitter Po..Alex ! »

Alex sourit :

« Dans le temps tu m'aurais plutôt laissé à poils pour profiter honteusement de moi, vil serpentard. »

Le blond sourit :

« Comme si tu disais non à l'époque. »

Les gouverneurs s'approchèrent et Alex leur expliqua ce qu'il attendait d'eux. Ceci fait, ils disparurent tous, sauf Lucius qui demanda :

« Il est l'héritier ? »

Alex haussa les épaules :

« Peut-être, c'est trop tôt pour le dire, on ne le saura que quand il aura été repartit. »

Le blond hocha la tête :

« Bon tu ne va pas rentrer dans cet état, viens chez moi, tu as besoin de te reposer. »

Alex n'allait pas contester ce point, et il laissa avec plaisir le serpentard l'emmener au manoir Malefoy. Il sourit en revoyant l'imposante bâtisse, au temps de sa scolarité, il y était venu plus d'une fois, du moins jusqu'au mariage de Lucius, après le serpentard avait du mettre fin à leur relation. Malgré tous ses défauts, Lucius était un homme d'honneur, et trompé sa femme, même si il ne l'aimait pas, enfin pas d'une façon romantique, allais contre son sens de l'honneur. Il mena le brun dans une chambre d'ami, et le confia aux elfes de maison avant d'aller rejoindre sa propre chambre.

Alex fut brutalement réveiller par les hurlements de rires d'un petit garçon courant dans les couloirs, ouvrant la porte de ses appartements il fut durement percuté par un petit garçon blond, vêtu en tout en pour tout d'un slip et d'une paire de chaussette, qui faisait des glissades sur les parquets impeccablement cirés du manoir.

Le petit garçon le regarda avec de grands yeux craintifs, et demanda :

« T'es qui toi ? »

Mais Lucius arriva sur ses entrefaites et répondit :

« C'est un ami Drago, un ami qui n'aime pas être réveillé par les cris stridents d'un petit garçon qui devrait être décemment vêtu. »

Le reproche était quelque peu gâcher par l'air amuser de Lucius, et Drago en profita pour sauter au cou de son père qui le reçu avec plaisir. Lucius regarda son invité et demanda :

« Petit déjeuner ? »

Alex hocha la tête :

« Avec plaisir, maintenant qu'on m'a réveillé. »

Drago eut le bon goût de rougir, mais Alex lui ébouriffa les cheveux en riant :

« Ne t'en fait pas bonhomme, j'ai fils de ton âge alors je connais ce genre de réveil. »

Le petit blond sourit et les trois garçons descendirent déjeuner. Narcissa ne sembla pas étonnée par la présence d'un Potter chez elle, et se montra une hôtesse parfaite, comme à son habitude. Elle connaissait Alex depuis leur scolarité, et savait parfaitement ce qu'il y avait eu entre lui et son mari, elle savait aussi qu'il n'y avait plus rien eu entre eux depuis son mariage, et en était reconnaissante.

Tout comme Drago, elle était liée par le serment que Lucius avait fait durant la nuit, en fait chaque membre de chaque famille de sang-pur dont le chef avait prêté serment cette nuit était lié par la même promesse, privilège du conseil.

Ils discutèrent tous les trois de tout et de rien se remémorant le plus souvent leurs études, parlant de l'éducation de leurs fils respectifs, Alex complimenta longuement le couple pour la beauté de leur fils et son caractère facile et enjoué. Le petit garçon, quoique timide au début, accepta même de venir se percher sur les genoux du brun.

Alex passa la matinée avec Drago, jouant avec lui et Lucius a des jeux de société sorciers, ils déjeunèrent ensemble, et le brun annonça son départ. A la grande tristesse du petit garçon, qui dut lui promettre qu'il reviendrait bientôt, sans doute avec son fils.

Lucius hocha la tête, tant qu'ils restaient discrets il ne voyait aucun inconvénient à ce que Drago fréquente le survivant, c'était même un geste de confiance de la part d'Alex, il voulait prouver à Lucius qu'il n'avait pas le moindre doute quant à sa sincérité.

Alex transplanna donc chez lui, pour être accueillit par une autre tornade blonde, ou plutôt deux, qui se jetèrent sur lui.

Après quelques heures de repos et avoir emballés leurs dernières affaires, la petite famille disparue de France pour réapparaitre en Angleterre.