Hey !

Eh oui, après de longs mois d'absence, me voici de retour ! Je sais que l'attente à été longue et je m'en excuse.

Je me demande pourquoi j'ai autant de mal à écrire un chapitre du point de vue de Gaara ? Il a pourtant un caractère plus proche du mien que Naruto. Enfin bref... Je vous laisse profiter de cette suite que vous avez du attendre un moment .

Encore désolée !

Bonne lecture.

Note : les passages entre /... / sont les points de vue de Gaara.


Plus jamais seul

Chapitre 24 : Déclaration de guerre

/… /

Me lever tôt ne m'a jamais posé de problème. Par ailleurs, une poignée d'heures de sommeil suffisent amplement à mon corps pour qu'il soit opérationnel. C'est la raison pour laquelle je suis à chaque fois le premier debout dans cet appartement. Mon frère et ma sœur quant à eux, dorment tout leur saoul, allant parfois jusqu'à se rendre en retard. J'apprécie pourvoir profiter de l'appartement alors qu'aucun sons n'y règne. Pouvoir prendre mon café dans le calme est une vraie sinécure.

Cependant, cette routine s'est vue chamboulée irrémédiablement avec l'arrivée de mon imbécile de petit-ami. Adieu café matinal reposant et appartement paisible. Il est d'une énergie que je qualifierais de nuisible. Comment un être humain peut-il avoir autant d'énergie à cinq heures du matin ? Une vraie pile électrique.

Le premier jour, il s'était mis dans l'idée de me faire la conversation. Le salon avait été envahi par une masse incohérente de palabres qui avait mis à mal le peu de self-control que j'ai sur moi-même à cette heure - comme à toute autre heure de la journée. De manière on ne peu plus subtile je lui avais fait comprendre, à renfort de sous-entendu morbides et d'œillades malfaisantes, qu'il n'était pas bon de m'adresser la parole avant que je n'ai au moins avalé mon café.

Le fait que je ne passe pas des nuits des plus paisibles joue beaucoup sur mon humeur. Naruto l'a appris dès son installation entre ses murs et continue d'en faire les frais. Bien que pour une obscure raison, cet être insignifiant arrive à m'arracher à mes démons intérieurs et à mon indifférence totale pour l'espèce humaine. Un exploit en soi qui mérite d'être étudié avec minutie.

Avoir fait de ce parfait imbécile, qui n'a rien de bien consistant dans le cerveau, mon petit-ami est l'aboutissement d'un enchainement de circonstances plus invraisemblables les unes que les autres. D'ordinaire, il n'aurait même pas attiré mon regard, étant loin du type d'homme que j'affectionne. Soyons clair, je n'aime pas tout ce qui est bruyant, voyant, gesticulant, nigaud, à l'intelligence sous développée, pleurnichard, et plus que tout je ne supporte pas ce qui est collant, insistant et casse-pied.

Naruto est tout ce qui m'exaspère. Pourtant, il m'attire tel la lumière exerce son attraction sur l'ombre. J'en suis irrité, d'être ainsi attiré par lui.

Je sais aussi que cette attitude désinvolte cache en fait un traumatisme. Au fond de lui, Naruto n'est pas différent de moi. Il est seul. Personne n'arrive à vraiment connaitre celui qui se cache derrière l'idiot de service. Oui, lui aussi à ses démons, passés et présents. Le dernier en date, Sasuke Uchiha. J'aurais du l'éliminer depuis longtemps ce nuisible, ce plus bas que terre, cette larve sans valeur. Je dois impérativement garder un œil sur Naruto pendant cette incommodante course d'orientation. Il va sans dire que l'autre sera braqué sur l'Uchiha.

Je n'assimile pas ce que le corps enseignant a voulu prouver avec cette escapade. Je conçois que ce genre de sortie plait en générale à des petits de primaires, voire à des adolescents du collège. Sur ce point j'émets un bémol. Il n'y a rien d'amusant à faire un feu de camp avec des imbéciles qui ne trouvent rien de mieux que de raconter de pseudo histoires effrayantes. D'autant que leurs histoires n'ont rien qui pourrait me faire dresser le poil. La convivialité forcée et surfaite entre jeunes d'une même classe, que les enseignants s'enorgueillissent d'installer, n'a rien de véridique.

A l'âge auquel je suis, je n'ai pas besoin de chaperon pour m'aider à me faire des amis. Je me débrouille avec mes propres moyens, si le besoin se fait sentir d'en avoir bien sûr. Jusqu'ici je m'en sors très bien seul…

Force est de constater que malgré tout, un changement s'est opéré dans mon mode de vie. Non seulement je ne reste seul qu'en de rares occasions mais j'ai commencé à me rapprocher de certains de mes camarades de classe. Bonne ou mauvaise chose… pour le moment, le bon l'emporte. Quoique la balance ait souvent tendance à pencher vers le mauvais quand je me retrouve avec Kiba Inuzuka. Ce pauvre garçon est aussi idiot que Naruto, mais en beaucoup plus irritant et considérablement plus bruyant. Si seulement quelqu'un pouvait lui apprendre à ne pas hurler à la lune, tel un loup, lors d'une simple discussion. Aucune discrétion.

Les amis de mon idiot personnel ont appris à composer avec moi. Ils me laissent m'associer au groupe sans pourtant m'y intégrer. J'avoue y mettre de la mauvaise volonté. La subtilité n'est pas dans mon caractère, et leur avoir mimé ce qui les attendait en cas de mécontentement de ma part, n'était pas la meilleure ouverture pour une relation amicale. Ils m'exaspèrent tous autant qu'ils sont, chacun pour des raisons différentes. C'est assez agaçant d'être continuellement avec ce groupe. Mais je m'y plie, ce qui est obscur dans mon esprit. Une habitude forcée, peut-être.

Il est temps que je me lève. Voilà une heure que je fixe le plafond de ma chambre. Il me parait aussi terme que chaque matin. Il serait temps de refaire la peinture. Il y des taches discrètes dont j'ignore la provenance - et que je ne veux pas connaitre.

Un bruit dans la chambre voisine attire mon attention. Un grognement s'entend, déformé par la cloison. Naruto doit s'être cogné quelque part. Il passe son temps à se retrouver avec des coups et des bleus. Son inattention chronique est agaçante, mais stimulante. Je ne suis jamais à court de surprise avec lui.

Sa porte se ferme trop brusquement à mon gout, mais c'est le même manège tous les matins. À croire qu'au plus il fera de bruit, au mieux se serra. Étant moi-même réveillé, ça ne me dérange pas outre mesure. Et si mon frère et ma sœur en connaissent un certain désagrément, ils ne l'ont jamais fait savoir. Ils ont une facilité déconcertante à dormir et un sommeil de plomb. La nature est bizarrement faite. Moi qui ai un sommeil difficile.

D'ici cinq minutes, la cafetière sera en marche avec mon précieux mélange. Depuis que Naruto est là, je n'ai plus cette corvée à accomplir chaque matin. Son café est un brin trop léger mais je ne m'en plein pas. Il a la bonne volonté de préparer la table du petit déjeuné chaque jour, même moi je n'irais pas lui reprocher un café manquant de corps.

J'enfile un pantalon propre après avoir quitté mon bas de pyjama. La douche serait pour plus tard.

La salle à manger n'est éclairée que des faibles rayons du soleil naissant. J'ai fini par apprendre que Naruto n'affectionnait pas les lumières vives au sortir du lit. Ce que je comprends aisément, la pénombre me sied tout à fait. Plus que le soleil brillant et aveuglant. Bien que j'apprécie nettement la chaleur étouffante de l'été au froid mordant de l'hiver, un soleil trop lumineux n'indispose.

Je trouve Naruto appuyé sur le bar, lorgnant le liquide ambré goutter dans le pochon. Il s'agit là d'une scène habituelle qui ne manque jamais de m'étonner. Comment une pile électrique peut-elle paraitre si clame, comme hypnotisée par le café tombant dans la carafe ? Je m'en étonne encore après plusieurs mois de cette scène quotidienne. Et comme chaque jour, la suite du scénario ne va pas tarder, tel un mécanisme bien huilé.

Levant soudainement les yeux, mon blond sourit largement, une lueur de bonheur dans ses prunelles. Les premiers jours de notre relation, son regard était fuyant et embarrassé, presque peureux. Assez délectable, je dois dire. Savoir que j'inspire crainte et passion à mon petit ami est jouissif. Je retiens toute son attention quand je suis en sa présence. Je pourrais presque en sourire de contentement. Presque. Après tout, je suis un asocial sans expressions faciales.

Naruto s'élance sur moi, dans ses yeux, l'étincelle du désir à peine voilée. Il vient prendre mes lèvres dans un baiser simple. Il apprécie ce touché chaste. Pour ma part, j'aimerais plus. Aujourd'hui particulièrement. Après la scène de la veille, je suis excité. Mes rêves ayant participés activement à l'état d'éveil de la partie inférieure de mon anatomie.

Les jambes fines et fermes mis à nues par le simple boxer que porte cet idiot, contribuent pour une grande part aussi à mon état. Il ne me viendrait pas à l'idée de me balader aussi dévêtu dans un appartement en collocation avec trois autres résidants. S'il n'y avait que moi, je n'aurai rien contre, mais je n'ai aucune envie que mon frère et ma sœur puisse admirer la musculature toute en finesse de ce qui m'appartient. Je suis possessif. Gare à celui qui oserait s'accaparer de quelque manière que ce soit mon imbécile personnel.

La vision sous mes yeux est très appréciable. Vraiment sexy.

L'attrapant par les hanches, je l'empêche de s'éloigner une fois le maigre baiser échangé. J'accapare sa lèvre inférieure, un léger grognement au fond de la gorge. Il est surpris. Je le sens à sa soudaine crispation. Ce doit être mon soudain empressement qui le perturbe. Généralement, je me contente d'un effleurement, souvent de trop mauvaise humeur pour supporter plus. Alors qu'aujourd'hui je veuille un baiser plus poussé déstabilise mon imbécile. Étonnamment, je suis dans de bonnes dispositions ce matin. Aucun cauchemar n'est venu assombrir ma nuit et je découvre un Naruto en boxer moulant dans ma cuisine. Rien de tel pour réveiller ma libido mise à mal ces derniers mois.

Naruto se remet vite de sa surprise et pénètre de lui-même dans ma bouche. Ses mains s'agrippent à mon tee-shirt. Son corps se colle au mien sous l'impulsion de la pression que j'exerce sur ses hanches. Les prunelles bleues se cachent derrière leurs paupières. Je fixe le visage qui prend des couleurs. Je ne me lasse pas de ce spectacle.

La tête froide malgré la chaleur qui se propage graduellement dans mon corps, je déplace mes mains le long du dos frissonnant, même à travers l'épaisseur du tissu qui sépare ma peau de celle de Naruto.

L'adrénaline monte insidieusement en moi. Je me retiens depuis trop longtemps, j'ai besoin de sexe. Se retenir plus de deux mois pour un adolescent en pleine puberté, c'est trop. Je suis un pratiquant des plaisirs de la chair depuis que je suis en âge de comprendre ce qu'est un orgasme. Mon minimum, dans l'extrême, est d'une fois par semaine.

D'où ma frustration actuelle. Mes mains migrent sur le postérieur de Naruto, le pétrissant. Certainement trop durement puisque je perçois un plainte à travers nos bouches unies. Nos langues jouent intensément et les tremblements de mon partenaire s'intensifient. Il apprécie, je le sais. Il a peur aussi. Je le relâche donc dans un micro soupir imperceptible. Encore échoué.

Il reprend son souffle tout en reculant de plusieurs pas, s'appuyant contre le bar.

- Pour un bonjour…, murmure-t-il.

Quelle splendide image. Le souffle court, les joues rougies, l'air béat… oui, il appelle au viol. J'ai envie de lui. Sur le champ !

Ce qui est malheureusement impossible. Je pourrais presque en souffler de dépit.

- Bonjour Gaara ! S'exclame gaiement Naruto.

Il reprend vite ses esprits.

Un signe de tête de ma part lui suffit. Il s'en va ensuite finir de dresser la table du petit déjeuner. Je m'installe tout en guettant du coin de l'œil ses faits et gestes. Son fessier se balance au gré de chacun de ses mouvements. Quelle torture de ne pouvoir toucher plus.

- Dis Gaara, tu crois que ça va être quoi cette course ?

- Une course d'orientation.

Quoi d'autre ? L'idiotie est une pathologie bien contraignante dans certain cas. A question idiote, réponse tout aussi idiote. Il ne faut pas s'attendre à mieux de ma part. D'ailleurs à la mine boudeuse de Naruto, je sais qu'il n'apprécie pas que je me moque de lui de la sorte. Ne dit-on pas « qui aime bien châtie bien » ? Bien que je châtie encore plus les personnes que je n'apprécie pas. Les châtiments sont justes de densité différente.

- Tu crois qu'on va devoir faire quoi ?

Encore une question stupide. Mon pauvre Naruto, quand comprendras-tu que je n'ai aucune bonne volonté ? Et une question posée avec un tel sourire éclatant à d'autant plus le don de m'agacer. Depuis le temps, il ne devrait pas être sans savoir que le calme est primordial pour la santé physique et morale de tout le monde.

- Une course d'orientation, répondis-je tout de même.

L'agacement se sentait dans mes intonations. Mon regard aussi ne doit pas être engageant. S'il continue sur sa lancée, je ne donne pas cher de sa peau. Encore une question du même acabit et je l'étrangle avec son chocolat chaud.

On dirait bien qu'il à compris qu'il n'obtiendrait rien de ma part. Le silence se fait pendant le reste du petit déjeuné. Silence que j'apprécie à sa juste valeur. Car dans moins de trois heures, je devrais jouer sur ma patience en compagnie de tous les individus qui composent ma classe. Malheureusement pour eux, ils devront subir ma présence pour les deux prochains jours. S'ils me laissent tranquille, il n'y à pas de raison qu'il y ait de blessés, mais dans le cas contraire…

Je n'apprécie guère ce genre de réunions, mais qu'y puis-je ? Je suis bien obligé de me conformer aux décisions - aussi bêtes soient-elles - du corps enseignant. J'ai promis à Tsunade-sama de faire en sorte de ne pas créer trop d'esclandre. Bon an, mal an, je m'y conforme autant que possible. Mais j'avoue avoir transgressé ma promesse à quelques reprises. Notamment si l'on s'en prend à moi personnellement ou à ce qui m'appartient.

Cela me ramène à Sasuke Uchiha. Pendant ses deux jours et surtout pendant la nuit, il faut impérativement que je garde un œil sur lui. Le plus simple est encore de ne pas lâcher Naruto une seconde. Je sais qu'il prévoit quelque chose. Son caractère est trop semblable au mien pour que je me trompe. Si je voulais ferrer ma proie, je m'y prendrais pendant cette sortie où je serai libre de la pourchasser. Il est si vite arrivé de se perdre dans une forêt. D'autant que Naruto a un sens de l'orientation exécrable.

Oui, je dois impérativement garder Naruto près de moi. Aussi, la réaction de l'Uchiha devrait être des plus jouissives en comprenant qu'il n'aurait aucune chance. Il me tarde de voir son humeur changer de nonchalante à agacée. Briser son masque de froideur perpétuelle serait le plus intéressant. Surtout si la cohorte de femmes en chaleur de la classe y assiste. Comment réagiraient-elles en comprenant que leur cher Sasuke Uchiha est en fait un homosexuel adepte du masochisme ? Voilà qui devrait être des plus plaisants. Ce moins que rien deviendrait la risée de la gente féminine en un rien de temps.

Un rire froid et profond monte dans ma gorge. Oui, je mettrais Sasuke Uchiha à terre. Et Naruto dans mon lit. C'est après tout ce que je désire ardemment depuis plusieurs semaines.

Face à moi Naruto me regarde comme si j'avais perdu l'esprit. Me mettre à ricaner le nez dans mon café ne doit pas le rassurer sur ma santé mentale. D'autant que rire n'est pas non plus dans mes habitudes. Les prunelles céruléennes brillent de crainte bien que leur possesseur ne dise rien. J'ai juste droit à un sourire crispé qui ne bonifie pas les traits de ce cher Naruto.

Mon attention se tourne soudain vers le portable orange criard qui vient d'émettre un son strident. L'alarme s'est déclenché dans le silence profond et m'agresse les tympans.

- Ah ! Faut que j'y aille ! S'exclame Naruto en s'activant sur la table du petit déjeuné.

Je n'en reviens pas qu'il ait pensé à mettre une alarme sonore pour lui rappeler l'heure. Ce n'est tellement pas lui. Il se lève peut-être aux aurores, mais il a tendance à vite oublier l'heure et arrive quasiment chaque fois quelques minutes à peine avant la sonnerie au lycée. C'était du moins le cas, quand on partait chacun de notre côté. Maintenant que nous faisons la route ensemble, je m'arrange pour ne pas devoir courir tout le long du chemin.

En un tournemain, Naruto est dans l'entrée, son sac sur l'épaule. Il enfile ses chaussures et sa veste. Je le rejoins dans le couloir, ma tasse de café dans une main et admire son dos bien dessiné à travers son tee-shirt. Qui est d'ailleurs d'un gout étrange. Pourquoi fait-il qu'il porte des vêtements toujours aussi voyants ? Et cet engouement pour la couleur orange… Elle est partout, des murs de sa chambre à la coque de son portable en passant par ses sous-vêtements. Désespérant. Je vais devoir me mettre en quête d'une nouvelle garde-robe pour lui.

- Bon j'y vais, lance-t-il joyeusement. On se voit tout à l'heure Gaara !

Un léger acquiescement de ma part et il disparait derrière la porte. Enfin le calme. Pouvoir profiter d'une nouvelle tasse de café sans avoir de bruit extérieur dérangeant. Je repars m'installer à table, qui a été déserté de la tasse de Naruto il y quelques secondes, quand une image me frappe soudainement l'esprit. Le sac de Naruto me paraissait trop léger pour contenir tout le nécessaire d'un week-end en forêt. Il manquait particulièrement un élément indispensable à tout séjour en nature : un sac de couchage.

Quelle andouille ! Oublier un objet aussi indispensable. J'admets aisément que l'été est là, il n'empêche que la nuit, en pleine forêt qui plus est, demeure fraiche. Même une tête en l'air telle que Naruto aurait du penser au problème du couché.

Il ne me reste plus qu'a prendre mes dispositions pour prémunir cet imbécile des affres de la débilité profonde qu'est la sienne. Kankuro me prêtera son sac de couchage sans difficulté. S'il remet la main dessus dans l'heure. Autant le réveiller de suite, je n'ai aucune envie de devoir l'aider avec le foutoir sans nom que doit être sa chambre.

Tout en grognant sur la corvée que me donne Naruto, je m'apprête à traverser de nouveau le couloir, cette fois-ci vers les chambres. Mais, une bonne idée me fait m'arrêter à mi chemin. Après tout, je n'ai aucune obligation de sortir cette tête de linotte de l'embarras. Kakashi-sensei ne sera sans doute pas à cours de moquerie mais ça mettra un peu de plomb dans la cervelle relativement vide de Naruto. Et puis… j'ai une très bonne idée pour palier son oublie dramatique.

Naruto n'aura rien à y redire, j'en suis certain. Enfin…

Cette sortie ne me parait plus si vide d'intérêt maintenant. Une grande satisfaction enfle en moi alors qu'un pli moqueur ourle le coin de ma bouche. Naruto appréciera autant que moi la surprise que je lui réserve.

L'agitation est à son comble dans la cour du lycée. Jamais un samedi matin n'aura été aussi bruyant. Bien sûr, la plupart des clubs - sportifs principalement - ont des activités le week-end, mais aujourd'hui n'est pas ordinaire. Une ribambelle d'adolescents jacasse, attendant que les professeurs daignent apparaitre.

Le sac sur l'épaule, les mains au fond des poches, je pénètre dans la cour. Je préférerai être n'importe où qu'ici. Dans ma chambre par exemple. Pour un asocial tel que moi, les sorties en groupe ne sont pas ma tasse de thé. D'autant que je me considère trop vieux pour ce genre de rendez-vous entre camarades de classe. Cependant, Kakashi-sensei à bien insisté sur la présence obligatoire de tous. Impossible donc de faire faux bond, même si l'envie ne m'en manque pas.

En quelques pas j'aperçois les amis de Naruto, bavardant gaiement. Mais pas de Naruto à l'horizon. Encore avec son heure de colle je présume. Personne dans le groupe ne m'a remarqué. Il faut dire qu'ils sont bien occupés à se chamailler comme des gamins. Surtout Kiba Inuzuka. Il porte bien son nom, c'est un chien fou. Ou devrais-je dire un chiot fou ? Il à tendance à n'en faire qu'à sa tête pour attirer le regard. Et plus il est bruyant mieux c'est. Parmi tous les amis de Naruto, c'est bien celui-là que j'aime le moins. Neji Hyuga, lui aussi il m'énerve. Regarder tout le monde de haut comme il le fait, ne m'impressionne pas. C'est aussi désagréable que d'être épier continuellement.

Finalement, je ne préfère pas m'approcher. Sans Naruto, ce groupe n'est rien pour moi. Bien que même avec sa présence, je n'ai aucun intérêt pour leurs conversations. Je pars m'installer dans un coin, regardant droit devant moi, les bras croisés sur la poitrine. Je me suis placé à deux pas de l'entrée du bâtiment, de sorte que quand Naruto sortira, il me verra automatiquement. Un peu dans l'ombre, personne ne fait attention à ma présence. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi cet emplacement. Je peux voir sans être vu. Ce qui a un avantage certain dans bien des cas.

Une cohue soudaine et des cris perçants attirent mon attention du côté du portail d'entrée. Sans grande surprise Sasuke Uchiha pénètre dans l'enceinte du lycée, avec son même sourire en coin et son air placide qui charme toute la gent féminine. Si seulement je pouvais montrer à toutes ses filles en chaleur ce qu'est réellement leur idole. Un violeur sadique, et homosexuel de surcroit. Elles ne le regarderaient plus de la même manière.

Son maintien irréprochable cache bien son jeu et sa personnalité. J'aimerais plus que tout lui faire ravaler son air suffisant. Lui mettre mon poing dans la figure serait un bon compromis. Étant donné que mon envie la plus intime est de le réduire en morceaux…

Nos regards se croisent brièvement, mais j'ai eu le temps de remarquer la lueur de défi qui brillait dans ses yeux. Il prépare bien quelque chose. Compte sur moi pour ne pas te lâcher des yeux une seconde. Un infime rictus aux lèvres et le même regard du défi relevé, je lui fais savoir que j'entre dans son jeu. Je n'ai aucune intention de perdre. Sasuke Uchiha s'en mordra les doigts s'il pose ne serait-ce qu'un ongle sur ma propriété.

- Gaara ! Gaara !

Naruto déboule devant moi. Il vient de sortir du bâtiment en courant. Surement m'a-t-il vu par l'une des fenêtres du couloir. Je n'ai pas eu à le surprendre, il le fait très bien lui-même. D'ordinaire je l'aurai senti arriver dans mon dos, mais toute mon attention était portée sur Uchiha.

Il m'agrippe le bras en couinant. Ses yeux sont anormalement brillants. Il a l'air d'un chiot aux abois.

- Qu'est-ce que je vais faire ?! J'ai oublié mon sac de couchage !

Ses yeux sont maintenant humides, il contient difficilement ses larmes. J'aime cet air éploré sur son visage ainsi que cette façon qu'il a de s'accrocher à moi. Comme si j'étais sa planche de salut. Avec une autre personne que Naruto ce comportement m'aurait excédé. Je n'aurai même pas accordé un regard au concerné. Mais avec lui, je ne peux que compatir un minimum à sa peine. Même si ce qui lui arrive est entièrement de sa faute. S'y prendre à la dernière minute pour préparer ses bagages relève d'un comportement d'enfant puéril.

Face à son regard de chien battu, je me révèle plus faible que ce que je pensais. D'une main sur ses reins je l'approche de moi, le collant à mon torse. J'ai parfaitement conscience des regards posés sur nous. Cela apporte ce que je cherche de provocation. Défrayer la chronique à toujours été mon crédo. Non, pour être tout à fait juste, je me moque éperdument de ce que mon entourage pense de moi. Je fais ce que j'ai à faire, sans me soucier des convenances. Naruto à réussi l'exploit de me rendre un tant soit peu sociable, mais je ne compte pas m'intégrer totalement à la routine du bon lycéen.

Les yeux en soucoupes Naruto ne pipe mot. Les embryons de larmes qui parlaient à ses yeux ont séché sous la surprise et sans doute aussi de la peur. Peut être se souvient-il de notre premier baiser à ce même endroit ? Dans ce cas il va être déçu puisque ce n'est pas dans mon intention immédiate de l'embrasser.

J'approche mes lèvres si prêt de son oreille qu'elles la frôlent. Elle est brulante comme le reste du visage de Naruto. Ménagé son public, leur en donner pour leur argent. Ainsi toute l'attention est focalisée sur nous et surtout celle de Sasuke Uchiha que je sens acérée sur ma nuque.

- Je l'avais remarqué, murmurais-je. J'y ai remédié.

- C'est vrai ?! Je t'adore Gaara ! S'exclame Naruto en me sautant au cou.

Il a le sens du spectacle quoi qu'on en dise. De mon avis, il à simplement oublier le lieu où nous nous trouvons. Il est trop heureux que je le sorte d'embarras. Je ne m'en plein aucunement, j'aime l'avoir contre moi. Bien que j'aimerais l'avoir surtout sous moi, mon sexe enfouit profondément en lui. Encore un peu de patience et j'y parviendrais.

Ma libido, elle, n'est pas patiente. Ma frustration sexuelle se rappelle à mon bon souvenir. Naruto ne touche à peine que je l'emmènerai bien dans un lieu sombre pour profiter de lui. Et cette fois-ci ne déroge pas à la règle. Finalement, je pense que je vais choquer tout ce beau monde en m'emparant de mon petit blondinet.

C'est de sa faute, me sauter dessus de cette manière… D'une pression sur ses épaules, je l'éloigne de moi, juste assez pour glisser mes lèvres de son oreille à sa bouche. De surprise, il écarte les lèvres et je ne peux que profiter de cette chance pour m'accaparer sa langue. Ses mains s'accrochent à ma chemise alors que je l'embrasse à pleine bouche.

Je crois que je n'ai jamais autant apprécié un baiser. Malgré qu'il fût surpris Naruto me rend mon baiser. Il a surement oublié le lieu où nous nous tenons. Je serrais presque enclin à suivre son exemple, mais j'ai quelque chose à vérifier. Du coin de l'œil je remarque que l'attention de trous est braquée sur nous. C'est ce que j'attendais, du reste. Mais est-ce que lui nous regarde aussi attentivement que tous les autres ?

Poussant plus loin ma vision je rencontre les yeux sombres de Sasuke Uchiha. Il regarde donc. A ses sourcils plus froncés que d'habitude, ce qu'il voit ne l'enchante guère. Ma victoire est complète sur cette manche. Naruto est à moi !

Mon blond passe ses bras sur ma nuque. Il n'en faut pas plus pour me faire perdre le peu de control que j'exerce sur mon corps. Il me rend dingue à se coller à moi aussi sensuellement. Un grognement monte sans que je sache s'il provient de moi ou de Naruto, quand je m'empare de son postérieur à pleine main. J'ai besoin de lui faire l'amour, ici et maintenant !

Je me fiche pas mal qu'il y ait des spectateurs, je le veux. Ma main migre graduellement vers le devant du corps de Naruto. J'atteins enfin la ceinture de son pantalon quand un raclement de gorge fort prononcé nous sort tout deux de notre transe. Kakashi-sensei se tient les bras croisés et l'œil rieur à deux pas.

- Je ne voudrai pas vous déranger les amoureux, mais il est temps que l'on se mette en route.

Naruto devient de plus en plus rouge à mesure qu'il prend conscience du monde qui nous entoure et de la cinquantaine de pairs d'yeux qui nous fixent. Il plonge immédiatement son visage dans mon cou, tentant maladroitement de se soustraire à l'attention dont il fait l'objet. Je pourrais presque le trouver mignon - non, bien malgré moi je le trouve incroyablement mignon. Se cacher de la sorte ne fait qu'attirer davantage l'attention sur lui. Enfin, Naruto est ainsi fait, il n'est pas des plus brillants, mais très attachant.

- Et si je peux me permettre, reprend Kakashi, il y a de meilleurs endroit pour se bécoter.

Un clin d'œil et il disperse la foule des étudiants d'un simple « les bus nous attendent devant l'entrée du lycée ».

D'un œil morne je les regarde s'éloigner. Sasuke Uchiha s'attarde quelques secondes. D'un regard acéré je lui transmets mes salutations. Je glisse la main dans la chevelure de Naruto par pur provocation. L'Uchiha a le temps de sourire avec emphase avant que sa horde de groupie ne l'oblige à lever le camp. Il semblerait que le message soit passé. La guère ouverte va pouvoir commencer.

Si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi la montée dans un bus est une telle cohue. Chacun pousse à qui mieux mieux. Je peux comprendre qu'on veuille une place assise dans les transports en commun, mais dans la situation présente, il y à bien assez de place prévue. Être assis au fond, au milieu où devant, quelle importance ? Mon point de vue est minoritaire puisque je me retrouve à l'écart à observer le chahut à l'entrée du bus. Encore une fois l'image d'une classe de primaire me vient à l'esprit. Tout ce tintamarre au service d'une puérilité manifeste. C'est navrant à bien y réfléchir.

Pour ma part, et bien qu'étant entré dans le bus en dernier, j'obtiens facilement une place au calme, dans le fond du bus. Mes camarades de classe connaissent mon habitude et font en sorte de laisser l'espace du fond libre. Ce que je ne leur dit pas, c'est que je me fiche complètement de ma place. Je pends ce qu'il y a. En bon asocial, mes petits camarades pensent que je préfère les coins sombres au calme, coupé du monde. Ils mettent une barrière de sécurité entre eux et moi. Dans cette théorie, une chose est vraie, j'exècre la compagnie, du moins celle qui est improductive et dérangeante.

Au moins vais-je avoir un minimum de tranquillité pendant le voyage. Un cordon de sécurité de deux rangées de sièges me sépare des autres. Personne non plus sur les sièges d'en face. Pour n'importe qui, ce serait insultant. Pas pour moi. Je ne m'inquiète pas de chose aussi futile. D'autant que mon comportement est la principale cause de ce traitement. Je ne compte pas changer de caractère non plus. Ce comportement me permet de jouir d'une certaine réputation qui m'offre une liberté de mouvement et une relative tranquillité.

Enfin pour la tranquillité, ce n'est pas tout à fait ce que j'attendais. Naruto m'a suivit et s'est assis à mes côtés, emmenant avec lui sa horde d'amis. Ils ont comblé le cordon de sécurité en s'asseyant sur les sièges de devant et sur ceux de la rangée d'en face. Mieux vaut eux que n'importe qui d'autre. Au moins ne sont-ils pas intimidés et tremblant de peur en ma présence. Pour être franc, c'est plutôt agréable… et bruyant. Trop bruyant. Et les piaillements les plus élevés viennent malheureusement du siège voisin du mien. Naruto s'entretient bruyamment avec ses comparses qui lui répondent aussi bruyamment.

Il en est ainsi durant la première partie du voyage. Ensuite le calme est venu, apparemment tous les sujets de conversation ayant été épuisés. Ou alors était-ce du à l'assoupissement de Naruto ? Il avait fini pas tomber comme une masse sur mon épaule une heure après le départ. Les autres nous avaient alors laissé de l'air et s'était plus ou moins calmés. Leurs œillades en coin et certains chuchotages me parvinrent. Rien de méchant, ils nous trouvaient seulement attendrissant.

De mon côté, avoir un Naruto bavant sur l'épaule n'avait rien de vraiment attendrissant. Bien qu'endormi il était beaucoup plus calme et détendu. Si on excluait le sourire benêt qui ourlait ses lèvres en cet instant. S'il avait s'agit de quelqu'un d'autre, il serait déjà par terre à gémir de douleur. Je n'ai rien d'un bon oreiller compatissant. Envahir mon espace privée peut s'avérer très dangereux. Sauf pour Naruto. Il est plutôt agréable de sentir son souffle contre mon cou, bien qu'il soit du genre remuant et qu'il marmonne de temps à autre des mots incompréhensibles.

La fin du voyage, je le passais à regarder par la fenêtre. Plongé dans mes pensées, je ne voyais pas le temps s'écouler. Si bien que je fus légèrement étonné quand le bus s'arrêta et que les occupants s'agitèrent pour sortir sous les directives des enseignants. Je réveillais Naruto - qui bavait toujours sur mon épaule - pour lui signifier qu'il devait quitter son cocon douillet. Je sortais ensuite tirant presque un blond somnolant par le poignet. Je l'aurai bien laissé derrière moi pour ne pas m'encombrer d'un poids mort sur mes épaules. Cependant, avec Sasuke Uchiha dans les parages, je dois me montrer prudent et veiller.

La chaleur de la ville n'a rien à voir dans cette vallée montagneuse et boisée, l'air ici y est plus frai. Rendant l'atmosphère respirable. Bien que je me complaise très bien dans les chaleurs arides. Mon avis est minoritaire. A côté de moi, Naruto respire à plein poumons s'égosillant à crier sa joie. Il en est de même pour la pluparts des autres.

- Ouah, mais c'est génial ici ! Regarde Gaara tout ces arbres ! S'écrit Naruto en pointant du doigt devant lui.

- C'est une forêt, répondis-je. Bien sûr qu'il a des arbres.

Son idiotie est parfois bien incommodante. Surtout que je n'apprécie pas la verdure autant que lui.

- T'es vraiment rabat-joie !

Une œillade noire et il se tait. Mais aucun signe de peur. Le fait qu'il se soit habitué si facilement à mon comportement est irritant. Malgré ce que je peux bien lui dire ou lui faire, il ne prend pas peur. Au contraire, il me colle toujours autant. Je pense d'ailleurs que je lui en voudrai s'il n'était pas comme il l'était. Sa manière d'être m'attire autant qu'elle me rebute.

- Pour commencer, chaque groupe va monter sa tente.

La répartition en groupes de trois ou quatre personnes se fait rapidement. Tout ayant, semble-t-il, été décidé par avance. Sans grande surprise je me suis retrouvé isolé avec mon matériel d'un côté et Naruto de l'autre. Naruto qui déjà fouillait dans le sac d'emballage de la tente pour en sortir tous les éléments. On aurait facilement pu être une personne de plus. Mais la bande du blond nous a laissé « en amoureux ». Je ne vais pas me plaindre, je n'aime dormir avec personne. Mon sommeil étant perturbé et très difficile. D'autant que la présence d'une autre personne dans les mêmes draps que moi m'insupporte.

Encore une fois, tout ça c'était avant l'arrivée de Naruto dans ma vie. Sa seule présence suffit à me réchauffer. Je ne ressens aucune gêne à dormir à ses côtés. J'ai même un meilleur sommeil. Il est toutefois impossible que je lui en fasse part un jour.

D'un œil perplexe je regarde Naruto qui étale chaque composant de la tente dans l'herbe en face de lui. Sait-il seulement comment la monter ? Il n'est pas réputé pour sa grande intelligence, aussi je me pose certaines questions vis-à-vis de sa lecture d'une notice d'installation. A ma grande surprise, il ne jette même pas un coup d'œil au document et emboite les différents tubes de métal qui constituent l'ossature de la tente. Ses gestes sont précis et trahissent l'habitude. Contre toute attente, il sait ce qu'il fait, ou il en donne une impression flagrante.

Naruto ne réclame mon aide à aucun moment. Pas même au moment de dresser le tout. La tente est érigée en trois coups de cuillère à pot. Moi-même je n'aurais pu être aussi efficace. Il m'aurait fallu l'aide de la notice. Lui, sans aucune aide, a monté la tente et elle a l'air de tenir.

- Hé hé, ça t'en bouche un coin, hein ?! Déclare-t-il fièrement en croisant les bras.

Son air fier de lui est craquant… agaçant aussi. Ce qui me donne envie de le remettre à sa place.

- Eriger une tente n'a rien de bien compliqué, expliquais-je en haussant un sourcil inexistant.

- Maieuh ! Tu pourrais au moins me féliciter. C'est pas si facile de monter une tente !

Sa mine boudeuse aussi est craquante. Elle me donne envie de tester cette tente dont Naruto est si fier. Je le ferais taire d'un long baiser et l'allongerai sur la toile pour savourer son corps. Mais chaque chose en son temps. Cette nuit arrivera bien assez vite. A ce moment, je pourrais profiter de l'intimité que les amis du blond nous ont si gracieusement offerte.

- Très bien, concédais-je. Tu n'es pas si empoté qu'on pourrait le penser.

Un large sourire illumine son visage. A croire qu'il ne connait pas la notion de sarcasme. Je n'ai pas pour but d'être blessant, pas avec lui. Mais il faut avouer que se jouer de lui est de plus en plus plaisant.

- Gaara ! S'écrit-il en se jetant à mon cou. C'est trop génial, on a la tente pour nous deux cette nuit. Je vais pouvoir dormir avec toi !

Il ne sera certainement plus du même avis ce soir. La surprise que je lui réserve risque de l'étonner. Il va surement m'en vouloir. Mais je compte bien profiter de l'intimité que l'on nous offre pour passer à la vitesse supérieure. J'estime avoir attendu plus que de raison. Mon corps ne résistera plus longtemps à la tentation et je n'ai aucune envie d'aller voir ailleurs alors que j'ai un magnifique corps sous le nez qui ne demande qu'a m'offrir son service. Si toutefois j'arrive à lui faire oublier les mésaventures que Sasuke Uchiha lui à fait subir. Je pense cependant être sur la bonne voie.

Après que chaque groupe eut monté sa tente, une réunion eut lieu pour nous expliquer le programme. La course d'orientation se déroulerait le lendemain. Aujourd'hui il fallait prendre des notes et observer ce qui nous entourait. Par groupe de trois ou quatre personnes, il nous a fallu tirer un sujet au sort. Il faudrait par la suite faire un exposé écrit qui serait présenté devant la classe. Les sujets sont bien évidemment en rapport avec la nature et ce qui se trouve a proximité du site.

Bien entendu, Naruto a insisté pour se mettre avec moi. Il a d'ailleurs justifié son choix pas le fait qu'il soit mon petit ami et qu'il était nul pour ce genre d'exercice. Autrement dit, j'allais me farcir tout le travail rédactionnel. Ce sont ajouté à notre groupe Neji et Shino, l'autre couple gay de la classe. Au moins, ne serai-je pas le seul à travailler. Neji caracole en tête de classement juste derrière moi. Il me semble que Shino est dans les dix premiers. Ce groupe d'étude n'est pas mauvais finalement. Seul Naruto demeure l'élément perturbateur.

D'ailleurs c'est lui qui se charge de tirer au sort le sujet. « L'impact de l'homme sur l'environnement : la pollution et la flore forestière ».

- Le sujet est assez large, commente Neji. C'est plutôt un bon point.

- Ouais, j'aurais pu tomber sur un sujet merdique, mais celui-là, ça a pas l'air trop compliqué.

- J'espère que tu ne compte pas nous laisser tout le travail de fond, Naruto, soupçonne le brun.

A voir la tête de mon petit ami, je présume qu'il avait dans l'idée de n'en faire que le minimum, voire le moins possible.

- Ben, je suis pas doué pour réfléchir à ce genre de chose. C'est pas trop mon truc, s'excusa-t-il en se grattant la tête un grand sourire aux lèvres.

- Que ce soit ton truc ou pas, tu feras ta part de boulot. Compte sur moi pour m'en assurer.

- Gaara, Neji l'est méchant avec moi ! Se lamente Naruto en venant se placer derrière moi.

S'il croit que je vais le laisser flemmarder à sa guise, c'est qu'il ne me connait pas aussi bien qu'il le fait croire. Je ne crois pas en ses qualités rédactionnelles et intellectuelles mais il est sportif et endurant. Oui, il devrait être possible de trouver quelque chose à sa hauteur.

Ne me voyant pas réagir, Naruto me regarde et frémis au rictus présent sur mes lèvres. Mon regard ne doit rien avoir de sécurisant non plus à en juger par la soudaine tension dans l'atmosphère. Qu'importe, je compte bien profiter de ce voyage scolaire imposé. Et sur bien des aspects.

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Voilà pour ce chapitre.

A la prochaine ! Et n'hésitez pas à me faire part de vos impressions.