Et bien nous voilà enfin arrivés au dernier chapitre de little boy \o/ wééé!

A propos de « LA » scène en bas, je tenais a dire que ben si ça se fait avec ce seme et ce uke, c'est que ça parraissait juste logique dans ce cas là, vu que d'habitude je préfère ça dans l'autre sens, même si le sens employé ne me dérange pas (vous noterez la subtilité du message ou je ne cite personne :D)

Sinon ben un grand merci à toutes les personnes qui m'ont lue jusqu'au bout, et même a celle qui ne l'ont pas fait tiens, s'il y en as^^, merci pour toutes les reviews, et désolée pour les personnes à qui j'ai pas répondu, il ne doit pas y en avoir des masses mais j'ai eu un petit relâchement dans les réponses à un moment.

Ah et, si la fin vous paraît niaise, dite vous que le reste de la fic ne l'était pas, ou pas trop, et que de temps en temps ben un peu de romantisme ça fait pas de mal. (vous en faites pas, Sasuke ne se met pas a dégouliner il reste fidèle à lui même)

Et sinon ben un ENORME merci a nowa Uchiha, ma chère bêta lectrice, qui a veillé jusqu'à 1h30 de matin pour me corriger et pour que je puisse poster ça ce matin (c'était ce matin ou mercredi), allez on l'applaudit, ouaiiiisss \o/

Et dernière annonce pour dire que ma prochaine fic, qui n'a pas encore de titre, arrivera prochainement, le scénario de la première moitié est en place, celui de la deuxième est en travaux. Une fic fantasy, vous verrez bien^^ (en sasunaru, toujours!)

voilà, encore merci, et bonne lecture!

Là, dans cette chambre d'hôpital occupée par Itachi, Sasuke et moi, malgré tous nos efforts, nous avions l'air de parfaits imbéciles. Essayant d'ignorer l'allusion d'Itachi concernant l'existence de pratiques sexuelles entre mon meilleur ami et moi-même, je m'efforçais de faire comme si de rien n'étais, comme si je n'avais rien entendu, pendant que Sasuke, lui, utilisant une technique propre aux Uchiha, insulta son frère avant de l'ignorer superbement. Nous aurions pu nous en sortir comme ça, nous y avons cru. Jusqu'à ce que l'infirmière apparaisse.

_Oh, bonjour messieurs. J'avais fais tomber une compresse sous le lit, je suis maladroite parfois! Votre frère se porte comme un charme monsieur Uchiha.

Là, toute notre stratégie a échoué, et Sasuke, perdant légèrement le contrôle de lui-même, a fini par chasser l'infirmière tout en insultant copieusement son frère qui essayait de demander des détails, affirmant que l'infirmière serait aussi passionnée que lui d'apprendre ce qu'il se passait exactement entre nous. La journée commence bien, n'est-ce pas?

_Itachi, tu es un abruti fini.

_Calme-toi Sasuke, je suis simplement heureux de vous voir ensemble. Tu dois être content non? Tu attendais ça depuis un moment!

_Ta gueule Itachi. Vraiment. Ta gueule.

_Ne le provoque pas, il va te replonger dans le coma.

_Mais tu me protègeras Naruto, hein?

_N'y comptes même pas.

_Bande de traitres.

Nous sommes restés en sa compagnie jusqu'en fin d'après-midi. Sasuke a tenu à rester jusqu'à la fin des heures de visite. Son frère est effectivement parfois un peu indélicat, mais il tient beaucoup à lui. Et j'aime aussi beaucoup Itachi. Il nous a un peu poussé à ouvrir les yeux. C'est grâce à ses conseils que j'ai fini par quitter Sakura. Sans lui, je serais peut-être encore en train de me persuader d'être amoureux d'elle. Et je suis sûr qu'il a aussi beaucoup soutenu Sasuke. Ça n'a pas dû être facile pour lui. Mais maintenant tout va bien. Sasuke est là, assis à côté de moi, en train de faire semblant d'écouter les jérémiades d'Itachi à propos de la nourriture servie par l'hôpital. De temps en temps, un de ses doigts fins frôle doucement le dessus de ma main. Et je lui souris. Pas lui. Un Uchiha ça ne sourit pas. Un Itachi peut-être, mais certainement pas un Sasuke. Il ne sourit pas mais je le comprends. Je le connais par cœur, et les années passées n'ont rien changé à ça. Son doigt s'approche une nouvelle fois, et je saisis sa main dans une impulsion étrange. Je la serre dans la mienne. J'aime sentir sa peau si parfaite. J'aime avoir Sasuke près de moi. Je lui souris à nouveau, et je le vois détourner le regard en baissant la tête, se cachant du mieux possible derrière des mèches de cheveux. Il rougit. Il réagit toujours comme ça quand il est gêné. Je resserre mon emprise sur sa main, et je redirige mon attention sur la conversation avec Itachi, ne lâchant Sasuke qu'au moment de repartir.

Quand nous avons quitté la chambre, Itachi nous a fait promettre de revenir le lendemain si nous ne voulions pas le voir mourir d'ennui. Il s'est aussi foutu de nos gueules plusieurs fois parce qu'on était « Vraiment trop mignon quand on se tenait la main » et que « vous êtes sûrs que j'ai pas le droit d'appeler une infirmière pour qu'elle vous prenne en photo pour avoir un souvenir? ». Après l'avoir envoyé paître et menacé d'aller expliquer à une infirmière qu'il avait besoin d'une ou deux piqûres pour se calmer, j'ai entraîné Sasuke vers la sortie.

La voiture nous a ramené rapidement au manoir. Me retrouver seul avec Sasuke m'a rendu nerveux. Les premiers mots d'Itachi me sont revenus à l'esprit. « Vous avez couché ensemble? ». Je n'avais pas envisagé cette chose. Pas sérieusement. Pas encore. J'ai tout de suite trouvé Sasuke beau, désirable même. Mais je n'avais pas réfléchi à « ça ». Pourtant, je n'y échapperai pas non? C'est ce qu'on finit par faire quand on est ensemble. Et je ne vais pas me voiler la face. J'en ai envie, même si c'est terriblement étrange. Sasuke est beau, affreusement beau, c'en est presque inhumain. Mais, c'est Sasuke. C'est le gamin que j'ai sauvé d'un cassage de gueule dans les règles, avec qui j'ai partagé mon matelas pendant des années, celui que j'ai accompagné jusqu'au collège, que j'ai veillé quand il était malade. Je l'ai serré dans mes bras quand il allait mal, je me suis occupé de lui autant que j'ai pu, pour le protéger. Et me voilà, là, main dans la main avec lui, et n'ayant qu'une envie, dévorer le moindre centimètre carré de sa peau si belle et douce. C'est un sentiment tellement étrange... Je lui laisse à peine le temps de laisser son manteau dans l'entrée et je l'attire contre moi. Comme ça, sans autre raison que l'envie de le sentir contre moi, dans mes bras, pas comme l'enfant d'autrefois, mais comme le Sasuke presque adulte qu'il est devenu. Il reste quelques instants dans mes bras puis se dégage avant de m'attraper par le bras et de m'entrainer vers sa chambre.

_Naruto?

_Hum?

_Il faut qu'on parle.

Je devine de quoi il va me parler. Itachi. Si je suis préoccupé par cette histoire, il l'est sûrement aussi. La question a dû lui traverser l'esprit. Mais que veut-il? Il m'attend depuis longtemps, mais il est encore jeune. Sasuke est possessif, et pas toujours très patient. Quand il veut quelque chose, il le veut tout de suite. Et il me veut, ça, j'en suis sûr. Mais me veut-il vraiment comme ça? Et moi je le veux? Oui, je le crois bien. Mais nous ne devons pas précipiter les choses hein? Aller trop vite serait une erreur, je ne veux pas prendre le risque de tout gâcher. Je prends ma décision. Attendre. Voilà ce qu'il faut faire. Se donner le temps d'apprendre à être ensemble de cette façon. Le temps d'être prêt.

Sasuke referme la porte derrière lui, demandant à un larbin quelconque de ne pas le déranger, puis il vient se planter devant moi. Et, sans prévenir, dans un tourbillon de sensations, de chaleur et de choses extrêmement confuses, ses lèvres se posent sur les miennes. Surpris, j'ai le souffle coupé. Ces lèvres si fines, si délicates, s'écrasent avec force contre les miennes et ses mains s'agrippent à mes cheveux, se mélangeant à eux pour m'attirer toujours plus contre lui. Je pensais pouvoir rester maître de moi-même, mais sa langue est intervenue. Je l'ai sentie passer doucement contre mes lèvres, et je lui ai laissé le passage sans hésitation, ravagé par une terrible bouffée de chaleur. Sa langue caresse la mienne, s'enroule autour d'elle, s'y frotte lentement, avec une sensualité folle. J'ai terriblement chaud. Je perds la tête. J'oublie tout. Tout sauf lui. Tout sauf cette langue qui joue à ce jeu terrible avec la mienne. Je découvre avec stupeur que mes mains sont venues se glisser sur ses hanches et que les siennes se crispent sur mon t-shirt. Nous nous séparons. Clairement à contre cœur, et seulement contraints par le manque d'air. Sasuke est terriblement excitant. Ses yeux sont plongés dans les miens, et ses joues sont rougies. Très excité, je m'approche une nouvelle fois et réintroduit ma langue dans la bouche du brun, inspirant profondément sous l'effet de la tension qui règne en moi. Sasuke n'hésite pas et me laisse le passage, revenant prendre possession de ma bouche consciencieusement. Nous nous séparons à nouveau, haletants. Et je prie tous les dieux pour qu'il ne baisse pas la tête vers la bosse déformant très certainement mon pantalon.

Oui, décidément, il faut attendre, car si je m'écoutais, je le déshabillerai là, maintenant. Et il m'appartiendrait. Tout entier. Mais c'est trop tôt. Vraiment trop tôt. Sasuke n'a pas l'air de cet avis. Il a l'air d'être dans le même état que moi. Je n'aurais pas à insister beaucoup pour le convaincre de me laisser aller plus loin. Mais il ne faut pas ce n'est pas bien. Rien ne presse, même si mon entrejambe semble être d'un autre avis. Essayant de me calmer, retrouvant peu à peu une respiration normale, je relance la conversation comme si de rien était.

_On était pas censé parler?

_Si. À propos de ce qu'a dit Itachi, j'y ai pensé et...

_Moi aussi. On est pas obligé de penser à ça tout de suite. On doit prendre notre temps. C'est déjà assez étrange de réaliser que je sors vraiment avec toi. Rien ne presse Sas'ke.

_Tu es conscient du peu de crédibilité que tu as là?

_Sas'ke, s'il te plait...

_Tu en a envie. Ça se voit. Et pas que sur ton visage.

_Je t'emmerde!

_Moi aussi. Et c'est pas ma faute si t'es pas foutu de te contrôler.

_Sas'ke, c'est vraiment trop tôt. On vient à peine de se retrouver. On a besoin de temps.

_Je croyais que tu avais déjà eu tout le temps dont tu avais besoin.

_Oui, mais, je ne suis plus seul. Nous sommes ensemble. Nous. Et on a tout notre temps.

_Hun. Tu as raison. Mais ne mets pas trop de temps à te faire à l'idée que tu as envie de coucher avec moi s'il te plait. Ma patience a des limites.

Il m'a embrassé une dernière fois du bout des lèvres, a relâché mon t-shirt avec calme et est parti prendre une douche, me laissant seul dans sa chambre. Notre chambre. Bon, ok, le vieux majordome m'a fait préparer une chambre avec salle de bain individuelle, mais je dors tous les soirs avec Sasuke. Une vieille habitude de dormir avec lui. Nous l'avons fait pendant plusieurs années. Sauf que je ne le serre plus dans mes bras pour les mêmes raisons. Avant, il était mon meilleur ami, un petit garçon fragile que je voulais protéger. Et maintenant, il a grandit. Et je l'aime, cet abruti.

J'ai un choc face à mes propres pensées. Je l'aime. Sasuke. Mon meilleur ami. Le gosse de 13 ans qui est devenu un adolescent de 16 ans muni de tout ce qu'il se fait de plus sexy. C'est vraiment étrange. J'aime cette personne hautaine et fière qui me dépasse maintenant de quelques petits centimètres, et j'ai envie de son corps. Je me sens rougir lorsque l'image de Sasuke nu sous mes mains m'apparaît et je me force à penser à autre chose. Et j'essaie aussi de ne pas écouter la petite voix qui me murmure qu'attendre ne sert à rien puisque Sasuke est d'accord. Je sais que d'habitude, je suis plutôt du genre à foncer sans réfléchir, comme quand je l'ai empêché de se faire tabasser, j'ai simplement foncé dans le tas. Mais là c'est différent...enfin, je crois. Sasuke est jeune, ça sera sa première fois, la mienne aussi, et faire ça sous le coup de l'excitation ne serait pas une bonne idée. Attendre un peu ne nous tuera pas. Nous devons nous découvrir d'abord. Être simplement ensemble avant de se donner à l'autre.

Dit comme ça, ça paraissait vraiment très simple. Seulement, je n'avais pas compté sur l'entêtement de Sasuke. Quand un Uchiha veut quelque chose, et bien il l'a, il ne se pose pas de question, c'est évident qu'il obtiendra ce qu'il désire. Et Sasuke en veut à mon appareil génital. Il est donc entré dans la chambre quasiment nu, une serviette en équilibre précaire nouée sur ses hanches. Et il s'est rhabillé devant moi, sans aucune gêne, me faisait profiter à titre gratuit de sa nudité. Il a simplement prit la peine de me tourner le dos au moment d'enfiler un caleçon. Merci pour cette délicate attention Sasuke, vraiment. Ça m'aide beaucoup. Les prochaines semaines vont être longues. Trèèèsss longues.

Sasuke a mit un temps fou à mettre simplement un jean et un t-shirt. Je ne pensais pas que s'habiller pouvait prendre autant de temps, qu'on pouvait exposer autant de peau, autant de parties d'un corps. Sasuke est très fort. Mais je ne craquerais pas.

Non, je n'ai pas craqué, ni quand il m'a fait du pied pendant le repas, ni quand il s'est mit en caleçon pour dormir. Mais le sentir se coller à moi de manière si provocatrice une fois sous la couverture a failli m'être fatal. J'ai du faire appel à toute la force de ma volonté pour le repousser et lui tourner le dos.

_Sasuke s'il te plait...

_Quoi?

_Arrête s'il te plait.

_Pourquoi?

_Parce que rien ne presse. Je sais que tu as attendu longtemps que je revienne vers toi. Mais j'ai besoin que tu sois encore un peu patient. Je veux apprendre à être avec toi en tant que petit ami. Plus seulement comme ton meilleur ami.

_C'est étrange de t'entendre dire ça.

_Quoi donc?

_Petit ami. J'aurais attendu longtemps.

_Je suis désolé d'avoir été aussi long à la détente.

_Tu peux le dire. Tu es assez lent parfois. Abruti.

_Viens, connard.

Je me suis retourné et je l'ai pris dans mes bras. Je l'ai serré fort contre moi. Très fort. Pour lui montrer à quel point je peux tenir à lui, à quel point j'ai besoin qu'il soit là avec moi.

_Tu m'as manqué tu sais, Sas'ke.

_Toi aussi abruti. Toi aussi.

Après cette soirée, les jours ont passé plutôt tranquillement. Sasuke a arrêté d'essayer de me harceler sexuellement, et nous avons pu commencer à poser les bases de ce « nous » qui me paraissait si improbable il n'y a pas si longtemps. Et des moments de bonheurs se sont enchaînés, ainsi que des moments de gêne et de honte extrême. Les moments de bonheur, je n'ai aucun problème avec eux, loin de là. Je trouve ça très agréable moi quand Sasuke me tripote la main sans s'en rendre compte tout en écoutant Itachi parler à l'hôpital. Ou encore quand il pose sa tête sur mon épaule quand il s'endort le soir devant la télé. J'aime aussi beaucoup quand il se blottit contre moi la nuit.

Tout ça est agréable, mais la gêne s'en est mêlée. Elle a commencé lorsque que j'ai réalisé que puisqu'on était un « nous », ça impliquait faire des choses ensemble. Sortir. Et l'idée d'avoir un rendez-vous en amoureux avec Sasuke m'a mis extrêmement mal à l'aise. Et il ne m'a pas aidé en se foutant de ma gueule ouvertement quand je lui ai proposé un rendez-vous. Il a finalement accepté entre deux crises de rire. C'était la première fois que je le voyais rire autant. Ou même simplement sourire. Ça m'a fait un choc J'aurais préféré que ça ne soit pas moi qui le fasse autant marrer. « T'es tellement débile des fois ». C'est tout ce qu'il a réussi à dire.

C'est donc comme ça que nous nous sommes retrouvés dans une salle de cinéma. Là, aucun problème, j'avais bon espoir. Salle plongée dans le noir et presque vide, Sasuke concentré sur le film qu'il a insisté pour choisir, et moi roupillant à cause de son choix. La promenade dans le parc voisin qui a suivi s'est avérée un peu plus... compliquée. J'ai eu envie d'une glace. « Mais quel gosse. » Merci Sasuke de me le faire remarquer. Bon, au moins, j'ai eu ma glace. Sasuke a refusé que je lui en offre une. Il n'aime pas ça. Même quand il était gosse, il a toujours détesté les choses sucrées, allez savoir pourquoi. Nous sommes donc partis avec ma glace, marchant côte à côte. Puis Sasuke a remarqué qu'on se faisait pas mal reluquer. Autant lui que moi. Et quand une ou deux filles sont venues tenter leurs chances, il m'a carrément embrassé. Longtemps. Devant tout le monde. Pas que j'ai honte d'être avec lui, mais quand même, un peu de tenue bon sang! Bon, ok, j'ai pas vraiment protesté, c'est vil un Uchiha, et ça embrasse bien. Et puis c'est possessif, rappelez-vous, alors ça lâche pas la main de son petit ami histoire de bien montrer aux autres que c'est une propriété privée.

Vous vous dites « rien de grave » là. Mais le pire est à venir. Sasuke avait réservé dans un restaurant, il a plus d'argent que moi pour payer, et je me suis donc dis que la soirée allait se finir tranquillement, on ne risquait de croiser personne ici, dans ce restaurant pour pétés de thunes comme mon cher brun ici présent. Ici non, mais sur le chemin du retour... Et j'ai croisé la pire personne sur laquelle je pouvais tomber. Kiba.

Je l'apprécie beaucoup, et nous sommes restés en contact. Mais je me disais que repousser un peu le moment où j'allais lui annoncer que je sortais avec mon ancien meilleur ami...

Il nous a vu avancer vers lui, main dans la main. Il a eu un instant de flottement, comme s'il ne comprenait pas vraiment comment il était possible de me croiser là, par hasard, pendant que je me promenais en tenant Sasuke par la main, nos doigts étant étroitement entrelacés. Il nous a fixé, restant interdit, puis son cerveau s'est subitement débloqué. Il a accouru vers nous pour me saluer. Et me demander si j'avais peur que Sasuke se perde si je ne le tenais pas par la main.

Et je lui ai dit.

Il a éclaté de rire. Encore plus que Sasuke quand je lui ai proposé de sortir.

_Tu te fous de ma gueule hein?

A-t-il dit.

_Arrête Kiba, t'es lourd.

_Tu sors vraiment avec le gamin? Ahahahaa!

_Le gamin t'emmerde, connard.

_Du calme Uchiha, t'es peut-être plus grand que moi maintenant, mais je t'étale quand je veux.

_Je voudrais bien voir ça.

_Oh là, on se calme.

_C'est ce connard d'Inuzuka qui me provoque.

_Connard toi-même Uchiha.

_Stop. Kiba, je sais que c'est dur à avaler, j'ai du mal à réaliser moi-même, mais c'est comme ça.

Je n'avais pas vu Kiba depuis très longtemps, et je me sentais gêné par la situation. J'ai donc demandé à Sasuke s'il pouvait rentrer seul, que j'allais rester parler un peu avec Kiba et que je rentrais tout de suite après. « Tu as une heure. Si tu n'es pas rentré, j'envoie un chauffeur et un garde du corps pour te ramener par la peau du cul ». Il m'a embrassé, un peu plus longtemps que nécessaire, et il est parti d'un pas vif, sans se retourner, convaincu que j'allais obéir et que je serais forcément là à l'heure puisqu'il l'avait ordonné. J'ai proposé à Kiba de marcher jusqu'au parc. Un long silence s'est installé, jusqu'à ce qu'il lance la conversation.

_Tu es de retour depuis longtemps?

_Quelques jours seulement. Itachi a eu un accident. Sasuke m'a appelé complètement paniqué. J'ai sauté dans le premier avion. Et me voilà.

_Et comment ce... Comment c'est arrivé? Je veux dire, pour Sasuke... Vous...

_On est ensemble. J'avais besoin de réfléchir par rapport à lui. C'est pour ça que je suis parti. Et quand je suis revenu, j'ai vu celui qu'il était devenu. Il n'était plus un gamin. Et ça paraissait évident.

_Ça ne l'était pas avant?

_Il avait 13 ans. C'était beaucoup trop jeune. Et absolument pas normal que je pense seulement à me demander si je devais le repousser ou pas. C'était trop...

_Bizarre?

_Ouais. Bizarre.

_Et donc vous... vous faites des trucs comme vous tenir la main , vous embrasser...

_Hun. C'est assez étrange d'embrasser Sasuke. Vraiment. C'est mon meilleur ami. Je ne pensais pas vouloir ce genre de choses avec lui et aimer autant ça.

_Si on m'avait dit que ça arriverait, j'y aurais certainement pas cru.

_Et moi non plus.

_Et, heu, vous avez... tu vois quoi...

_Non. Pas encore. Je préfère attendre. On prend notre temps. Ce soir, c'était notre première sortie.

_Je suis content pour toi, vraiment. Vous vous êtes toujours bien entendu avec l'autre connard. Et il a l'air de te courir après depuis un moment. Il a l'air vachement possessif en plus.

_Si tu savais.

_Je compatis Naruto.

_Merci.

Nous avons discuté un peu plus d'une demi heure. Il m'a donné des nouvelles d'Hinata. Ils vivent ensemble, et Kiba travaille à l'élevage canin familial. Hinata elle, poursuit des études. Elle doit reprendre l'entreprise de son père et se prépare activement pour ça. J'ai été étonné d'apprendre que malgré sa timidité maladive, quand il s'agissait de travail, elle était crainte et respectée par ses collègues. Il paraît qu'elle peut devenir aussi effrayante que Sakura. J'ai salué Kiba, lui promettant de l'appeler afin que l'on se revoit, puis je me suis hâté de rentrer, craignant que Sasuke ne mette sa menace à exécution. Je l'ai trouvé assis sur le canapé, visiblement captivé par une émission culturelle. Il a tourné la tête quand je suis rentré, s'est levé calmement, et est venu tout tranquillement me plaquer contre le mur de l'entrée pour se coller à moi et fourrer sa langue dans ma bouche. Plusieurs fois. Suivit des fois où j'ai mis ma langue dans la sienne. C'est finalement un peu débraillés et à bout de souffle que nous nous sommes séparés. Sans un mot, il m'a attiré vers le salon et m'a forcé à m'asseoir sur le canapé. Il a changé de chaine, mettant le premier film d'action qu'il trouvait, et s'est allongé, posant sa tête sur mes genoux. « J'ai accepté de sortir avec toi ce soir et tu m'as laissé rentrer seul. Tu es à moi pour le reste de la soirée » Et il s'est endormi là, sur moi. J'ai senti sa respiration se ralentir peu après avoir commencé à passer machinalement ma main dans ses mèches ébène. Un vieux réflexe. Un réflexe qui servait à calmer l'enfant qu'il était dans les instants de doute. Je l'ai réveillé deux heures plus tard, et il s'est trainé jusqu'à la chambre. Nous nous sommes embrassés, puis endormis, tranquillement. Et heureux. Heureux d'être simplement ensemble.

Les jours ont passé après ça, les uns après les autres, calmement. Nous allons voir Itachi presque tous les jours. C'est un miracle qu'il se remette aussi vite de cet accident. Il est de plus en plus en forme, et il s'amuse aussi avec une fréquence accrue à nous mettre mal à l'aise Sasuke et moi, se moquant des contacts que nous avons, de nos rougeurs, et cherchant toujours à savoir si nous couchons ensemble, posant de préférence la question en présence des infirmières, histoire d'être sûr de bien nous coller la plus grande honte possible. Et malgré ça, nous continuons nos visites avec assiduité. Nous sommes allés le voir jusqu'à ce qu'il soit enfin autorisé à sortir de l'hôpital.

C'est donc sur un fauteuil roulant qu'il a passé la porte du manoir, encore trop faible pour marcher seul trop longtemps. Il s'est installé dans sa chambre, et nous avons enfin eu un peu de repos. Faut dire qu'on se croise assez peu dans une maison de cette taille. Et Itachi a arrêté de nous embêter, trop heureux de retrouver le confort de sa chambre et son ordinateur et téléphone portables lui permettant de se plonger à nouveau dans les affaires de la société de son défunt père. Sasuke continue à aller vérifier qu'il va bien, mais il le laisse de plus en plus aux bons soins des larbins et des infirmières à domicile qu'il paie gracieusement pour prendre bien soin de son grand frère. Et comme il peut laisser un peu Itachi, il passe tout son temps avec moi. Car la rentrée arrive. Et elle va nous séparer. Et ça, Sasuke n'a pas l'air disposé à accepter que ça se passe simplement comme ça. Et il me l'a fait comprendre en lançant une idée tout à fait innocente et logique. « Et si tu venais avec moi quelques jours dans mon appart'. » Car l'année dernière, Sasuke avait quitté les dortoirs et autres internats de son école pour bourgeois et avait réclamé un appartement pour vivre seul comme un grand à Itachi. Qui lui avait bien sûr immédiatement cédé.

Il vivait donc seul à presque deux heures de voiture d'ici, dans un appartement situé à 5 minutes à pied de son école. Un Uchiha ça ne prend pas les transports en commun voyons

Deux jours plus tard, veille de la rentrée, nous transportions donc les valises de Sasuke à l'intérieur de son appartement. J'ai écarquillé les yeux de stupeur. Rien que le salon était plus grand que mon ancien appartement. Tout était dans un mélange de tons blancs et noirs, tout très sobre et classe, à l'image du brun. J'ai laissé tombé ses valises et suis allé me vautrer sur le canapé noir, très probablement en cuir, et j'ai poussé un soupir de satisfaction tout en fermant les yeux. « Je sens que je vais adorer ton appartement Sasuke ». J'ai entendu un gros bruit. Les valises que Sasuke portait touchant le sol. J'ai ensuite senti un poids à côté de moi. Puis un autre. Les genoux de Sasuke. Sasuke avec une jambe de chaque coté de mon corps, penché au-dessus de moi, son visage si beau à seulement quelques centimètres du mien. Il a d'abord posé ses lèvres sur ma bouche, suivie par une langue joueuse. Et sa bouche est descendue lentement dans mon cou, tout doucement, parsemant au passage ma mâchoire de baisers enflammés. J'ai senti le danger venir quand ses mains sont passées sous mon t-shirt et ont commencé à se rapprocher dangereusement des boutons de mon jean.

_Sas'ke il ne faut...

_Restes.

_Hein?

_Restes avec moi. Viens vivre ici. Je ne veux pas que tu me laisses à nouveau.

_Sas'ke... je... Je ne sais pas trop.

_Je t'interdis de me laisser.

Il avait l'air si triste en me disant ces mots, et je voyais ses yeux si sombres complètement submergés par diverses émotions. Et là, en quelques secondes, je prends ma décision. Bien sûr que je vais rester. Rester avec lui. Avec Sasuke. Car je n'ai besoin que de lui. Je me rend compte que je ferais absolument tout pour ne plus avoir à me séparer de lui. Je l'ai retrouvé, et je ne le quitterai plus, mon little boy.

J'ai attiré Sasuke dans mes bras. Et je lui ai simplement murmuré « Je reste » à l'oreille. Tout doucement. Des mots simplement pour lui. Son étreinte s'est resserrée, et il m'a serré contre lui jusqu'à m'étouffer. Puis, sa nature reprenant le dessus, il m'a lancé un rictus moqueur en sous-entendant qu'il était surpuissant et que je ne pouvais vraiment plus me passer de lui. Je sens que je vais en chier. Mais j'aime ça.

Déballer toutes les affaires de marque de Sasuke nous a prit la majeure partie de l'après-midi, et il a tenu à laisser la moitié de tous les placards et tiroirs vides, pour que je puisse y mettre mes propres affaires. J'ai eu beau lui expliquer que je n'avais pas assez d'habits pour remplir tout ça, il n'a rien voulu entendre. Il a simplement répliqué qu'il m'emmènerait faire les magasins pour « arranger ça » et me permettre de « m'habiller un peu plus correctement histoire de changer des choses orange ou trouées, ou les deux ». J'ai donc rangé les quelques affaires emmenées avec moi. Puis nous avons prit nos aises. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous étions vautrés devant la télé, moi captivé par une émission quelconque et lui lisant un livre de cours pour « être au niveau pour la rentrée », reprenant nos vieilles habitudes.

La rentrée de Sasuke est finalement arrivée. Je pensais avoir tout vu, avoir subit assez de chocs successifs à propos de la beauté troublante de Sasuke. Mais je n'étais pas encore arrivé au bout de mes surprises. Car Sasuke était à tomber dans son uniforme. Noir, une couleur sombre mais lui allant à merveille. Un pantalon droit et une veste à manches longues, boutonnée sur le devant et aux manches par des petits boutons ronds et dorés, la capuche de son t-shirt bleu marine sortant de la veste dans le dos. Dans cette tenue, Sasuke respirait la classe, la grâce et la sensualité. Et j'imaginais déjà la horde de groupie se jetant sur lui. C'est un peu pour pouvoir surveiller ça que j'acceptais de l'accompagner jusqu'à la grille. Et j'avais raison. A peine étions nous arrivés que des regards se tournaient déjà vers lui, venant d'un peu partout. Ce n'est que quand un troupeau de filles en furie s'est formé que j'ai compris pourquoi Sasuke tenait à ce que je l'accompagne. Reproduisant la scène du parc, il m'a embrassé. Sauvagement. Et très sensuellement aussi. Devant la moitié de son école. C'est gentil de prévenir Sasuke, merci beaucoup. J'ai essayé de le repousser, pendant au moins, heu, deux secondes. Je me suis ensuite laissé aller sans réfléchir, dévorant sa langue autant qu'il dévorait la mienne, faisant durer le baiser peut-être un peu plus longtemps que nécessaire, et y mettant aussi un peu plus de zèle qu'il n'en fallait. Une fois notre joute buccale terminée, il m'a fait savoir qu'il rentrerait « à la maison » ce midi. Et ainsi, en deux minutes chrono, Sasuke démontra à toutes les filles intéressées par lui qu'il n'était absolument pas disposé à fricoter avec la gente féminine, ni avec la masculine puisqu'un beau blond « un peu niais » d'après lui, occupait déjà une place dans sa vie.

Cette place dans sa vie, j'ai continué à l'occuper. Je suis retourné l'accompagner quelques fois, le laissant profiter de ma personne à chaque fois, « au cas où des doutes subsisteraient chez certaines ». Je n'étais pas vraiment sûr qu'il reste une seule fille conservant encore la moindre parcelle d'espoir dans cet établissement, mais bon, c'est pas comme si embrasser Sasuke était désagréable.

Désagréable, ça non. Au contraire. Les baisers de plus en plus passionnés que nous échangions quotidiennement, en public aussi bien qu'en privé, m'émoustillaient de plus en plus. Et il devenait vraiment compliqué pour moi de résister à l'envie de déshabiller Sasuke et de faire ce qu'il attendait que je fasse. Et il l'a très bien comprit. Il s'est donc amusé de plus en plus souvent à me provoquer, et il a recommencé à sortir de sa douche à moitié nu. C'est quand je l'ai vu arrivé avec seulement sa serviette, mais posée sur ses épaules au lieu d'être enroulée sur ses hanches, que j'ai compris qu'il était temps de nous changer les idées. Je lui ai donc proposer de partir avec moi le temps du week-end pour dire au revoir à mes colocataires et récupérer le reste de mes affaires. C'est comme ça que le week-end suivant nous nous sommes retrouvés dans un avion.

Sasuke a trouvé mes colocataires très étranges. Surtout Lee et Gaara. Lee, qui avait revêtu sa plus belle combinaison verte et moulante, lui a expliqué qu'il était l'incarnation parfaite de « la beauté de la jeunesse florissante », et Gaara s'est pointé avec sa tête de psychopathe habituelle, portant un bocal rempli de sable sous le bras. « Je suis sûr qu'il s'entendrait avec Itachi » m'a dit Sasuke. Je me rappelle avoir pensé ça souvent. Shino s'est à peine montré. Il a entrouvert la porte, laissant voir ses lunettes noires et le col montant de son manteau, a soufflé un « bonjour » étouffé par le tissus couvrant sa bouche, puis a refermé la porte. Je suis presque sûr que Sasuke ne m'a pas cru quand je lui ai expliqué que Shino avait un élevage d'insectes dans sa chambre. Et qu'il était prêt à tuer si on en écrasait un seul. Nous avons discuté un petit moment, puis je suis parti dans la chambre que j'occupais pour faire mes sacs. J'ai fait un tour rapide jusqu'à ma fac, pour régler les formalités de transfert de mon dossier. Puis je suis retourné à l'appartement, j'ai salué tout le monde, promettant de donner de mes nouvelles et de revenir les voir.

N'étant officiellement plus propriétaire de ma chambre, et ne voulant pas faire plus peur que de raison à Sasuke avec mes colocataires bizarres, nous avons prit une chambre d'hôtel, notre vol de retour étant le lendemain matin. Sasuke a insisté pour payer. Nous nous sommes donc retrouvés dans une suite beaucoup trop luxueuse à mon goût.

Il est entré dans la chambre, a laissé tomber ses affaires, a viré le personnel et a claqué la porte, la fermant à clé pour être sûr de ne pas être dérangé. Il m'a regardé de manière étrange. Il a l'air... triste. Je suis allé le prendre dans mes bras. Et il n'a pas réagit. Pas le moindre geste. Rien. Je me suis inquiété et j'ai essayé de savoir ce qui n'allait pas.

_Sas'ke? Ça ne vas pas?

_T'en as pas envie. Tu n'as pas envie de moi.

Ce n'était pas une question. Une simple affirmation.

_Sasuke, ça fait plusieurs mois que j'essaie de me contrôler pour ne pas aller trop vite avec toi. Bien sûr que j'en ai envie. Atrocement envie.

_Alors prouve-le.

Il me provoque ouvertement, et je ne connais que trop bien cette lueur de défi dans ses yeux. Il ne renoncera pas. Pas avant que nous l'ayons fait, ici, ce soir, dans cette chambre d'hôtel.

_Sasuke, tu es sûr? Je ne voudrais pas tout gâcher en faisant ça trop tôhummphhh.

Le hummphhh, c'est la bouche de Sasuke se plaquant que la mienne et m'empêchant de terminer ma phrase. Sa langue est venue une nouvelle fois, une parmi tant d'autres, danser avec la mienne, la caresser, s'enrouler autour d'elle. Une vague de chaleur a assaillit mon bas-ventre. Et elle n'a fait qu'augmenter quand les mains froides de Sasuke sont remontées de mon ventre à mon torse. Ses baisers se posent dans mon cou, sur le coin de mes lèvres. Je perds la tête. Je deviens fou. Mon t-shirt fini sur le sol. Celui de Sasuke aussi. Et je peux ainsi pleinement profiter de son torse. Sasuke est si beau, je me demande encore comment c'est possible qu'il le soit autant. Je le dévore des yeux sans m'en rendre compte, détaillant chaque centimètre de peau qui s'offre à ma vue. J'aime ce que je vois. Et Sasuke s'en aperçoit.

_Qu'est-ce que tu regardes?

_Toi. Tu es beau Sasuke.

Il a écarquillé les yeux. Et a détourné la tête. Sasuke rougit. Et je trouve ça... extrêmement attirant, surtout à ce moment, alors qu'il est à cheval sur moi, torse nu, prêt à s'offrir à moi sans hésitation. J'inverse nos positions. Je me retrouve sur lui. Mes mains se déplacent frénétiquement sur la peau de son torse, ma bouche dévore son cou. Je sens la douceur de sa peau, je suis enivré par son odeur. Plus rien n'existe, tout chavire, disparaît. Tout sauf Sasuke. Sasuke et sa peau blanche si parfaite. Je plonge mes yeux dans les siens, et je peux y lire tant d'envie que je me demande comment il arrive a rester calme. Calme... Est-ce qu'on est calme quand on s'acharne à déboutonner le jean de son petit ami tout en essayant d'enlever le sien? Probablement pas. Nous ne sommes pas calmes. Pas du tout. J'ai terriblement chaud et une bosse d'une taille conséquente déforme mon jean au niveau de mon entrejambe. Et la même se trouve sur celui de mon futur amant. Amant. On va le faire, là, maintenant, sans plus de cérémonie et sur ce canapé. Et je suis totalement d'accord avec ça. J'ai envie de Sasuke, terriblement envie. Je veux voir et sentir son corps nu sous le mien. Je veux qu'il soit à moi.

À ce stade, j'aurais peut-être pu encore m'arrêter avec un énorme effort de volonté, mais je perds définitivement toute volonté de lutter quand sa main se pose « là ». Car sans que je ne le remarque vraiment, mon pantalon avait fini par descendre du niveau de mes genoux et mon boxer en même temps que lui. Sa main est tout d'abord timide, il me frôle et me fait déjà un effet fou. Et quand il commence à faire des vas et viens, je ne peux que me cambrer et gémir. Gémir face au plaisir sans nom que je ressens. Ses mains, j'aurais pu le supporter, mais quand sa bouche les rejoint, c'est comme si une explosion se produisait là où sa bouche passe et je ne peux retenir un long gémissement de plaisir.

En l'entendant, Sasuke s'arrête. « tu me rends fou quand tu fais ça » Lui aussi il me rend fou. Je l'embrasse, je le dévore, je m'approprie ce corps qui s'offre à moi. Je pose à mon tour ma main entre ses jambes. Sasuke gémit faiblement, et je le sens trembler. Il a l'air d'être dans le même état que moi, mais en pire. Je sens qu'il se retient de gémir, et il détourne la tête pour que je ne vois pas son visage. Mais je le force à me regarder, à plonger ses yeux plein d'envie et de désir dans les miens, à me montrer ses joues rougies, sa bouche entrouverte, ses lèvres, sa peau, ses cheveux en désordre. Je veux tout voir de lui.

Je me suis occupé de lui, imitant ses mouvement quelques minutes plus tôt sur moi. Sasuke se laisse faire, mais se redresse subitement. Et ça pour faire une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Il a prit ma main, et l'a guidé vers ses fesses. « Je ne peux plus attendre ». Un peu stressé, je me suis aventuré lentement en terrain inconnu. J'avais terriblement peur de lui faire mal. J'y suis allé doucement au début, prenant mon temps pour le préparer au mieux. Puis il est vite devenu impatient, et lorsque trois de mes doigts se trouvaient déjà en lui, il m'a demandé d'une voix chaude et follement excitante d'arrêter de tourner autour du pot et d'y aller, qu'il n'en pouvait plus.

Quand j'ai senti que j'étais en lui, je me suis senti... bien. Heureux. Et un plaisir infini incomparablement plus fort que celui dû au caresses de Sasuke a envahi tout mon corps. Un plaisir nouveau et inconnu. Et la vision qui s'offre à moi ne fait que le décupler, rendant tout encore meilleur. Sasuke est allongé entre mes jambes, et mes mains sont posées sur ses hanches pâles, mon pouce caressant son ventre plat et fin. Son dos se cambre à l'extrême et sa tête, renversée en arrière, se relève. Ses yeux s'ancrent dans les miens, sérieux et pourtant perdus je ne sais où, quelque part dans le plaisir. Le premier déhanchement nous arrache un gémissement, un cri de plaisir, poussé à l'unisson. Et les suivants font de mêmes. Les mains s'agrippent aux cous et les peaux se touchent. Nous nous mélangeons et ne faisons plus qu'un. Le rythme s'accélère jusqu'à devenir frénétique, s'arrête le temps d'échanger un baiser pour finalement reprendre de plus belle.

Je continue, nos déhanchements frénétiques nous menant vers un plaisir qui, j'en suis sûr, pourrait nous tuer. La plus belle des morts dans les bras de Sasuke.

Dans les bras de Sasuke, vautré comme une loque sur le canapé, je fixe le plafond. La tête de mon brun est posée sur mon torse. Je crois qu'il s'est endormi, enroulé dans la couverture qu'il a eu la force d'aller chercher. Peu à peu, je réalise ce qu'il vient de se passer. J'ai couché avec Sasuke. Et je suis prêt à recommencer quand il le voudra. J'ai aimé ça. Et je l'aime lui. Comme je le fais à chaque fois, je laisse ma main se promener dans les mèches noires. Là, avec Sasuke nu dans mes bras, je me dis que je suis plus heureux que jamais. Et que je ne le laisserais plus. Je dépose un baiser sur son front, et il remue légèrement avant de relever la tête vers moi, encore à moitié endormi.

_Désolé, je t'ai réveillé.

_Ne sois pas désolé, surtout pas après ça.

_C'était bien.

_Oui. Il faudra recommencer.

_Quand tu veux.

_Ah on a plus envie de prendre son temps maintenant.

_Plus du tout. Désolé d'être un peu long à la détente.

_Je te pardonne.

_Sasuke?

_Hun?

_Je t'aime.

Sasuke m'a fixé. Longtemps. Une éternité. Puis il est devenu tout rouge, du front jusqu'au menton. Et il est allé s'enfouir sous la couverture.

_Roh allez Sasuke soit pas timide!

_Ben quoi, c'est la vérité. Et puis, tu es beau aussi.

_Arrête Naruto!

Amusé par sa réaction et par sa gêne, je me suis glissé sous la couverture pour le retrouver, je l'ai attiré à moi et je l'ai embrassé tendrement.

_Je t'aime Sasuke.

_... moi aussi, idiot.

Là, sous cette couverture, sur ce canapé dans cet hôtel luxueux dans un pays étranger, je me suis dit que c'était le dernier endroit où je me serais imaginé faire ça avec Sasuke. Mais je me fiche de l'endroit, du moment, tant que je suis avec lui.

Nous devions prendre l'avion tôt le lendemain. Mais nous avons raté notre vol. Pour une raison assez agréable au final. Après avoir enfin quitté le canapé, nous nous sommes fait livrer un repas, puis nous avons testé la baignoire de la salle de bain avant de nous coucher ensemble dans un lit assez grand pour accueillir au moins cinq personnes. Jusque là, normal. Mais en plein milieu de la nuit, Sasuke m'a réveillé pour remettre ça. Et, que voulez-vous, je ne peux rien lui refuser. Mais après tout ça, nous étions tellement dans le pâté que nous n'avons pas réussi à nous lever à l'heure.

Une fois rentrés, avec un jour de retard certes, mais rentrés quand même, je me suis installé dans l'appartement de Sasuke sans la moindre hésitation. Et j'ai enfin pu remplir cette place qu'il avait laissé libre pour moi, tant dans ses tiroirs que dans sa vie. Je le câline souvent en lui disant qu'il est beau. Il rougit toujours dans ces cas-là. J'aime le faire rougir. Et pour ça, ce qui marche le mieux, ça reste encore de lui dire que je l'aime. Ça marche à tous les coups. Alors je le lui dis, encore et encore, sans jamais m'en lasser.

Oui, je l'aime tellement, mon little boy.