Cinquième chapitre
Titre : Juste une question de survie…
Pairing : HP/DM
Rating : M
Résumé : Après la dernière bataille et sa victoire contre le mage Harry a disparu corps et bien. Quatre ans plus tard sa meilleure amie demande à un enquêteur hors pair de retrouver sa trace…
Note de l'auteur : Merci beaucoup à celles et ceux qui prennent le temps de laisser une review , c'est la seule façon de savoir si l'histoire continue de vous plaire, le seul retour que nous avons nous auteurs ^^
Et un grand merci à mon amie Mie qui corrige mes textes avec soin…bisous à toi .
****Attention lemon dans ce chapitre****
Avertissement : Cette fic parle d'amour entre messieurs...vous êtes prévenus^^ ...
Souvenirs …
POV BLAISE
Je tourne en rond, Draco n'est pas rentré il doit être encore au ministère essayant de convaincre Not de l'aider. Et moi je me pose trop de question à propos de Lui, de ce baiser que je n'attendais pas… Il faut vraiment que je sache. Au pire, il me rira au nez et avoir l'air ridicule n'a jamais tué personne.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
La soirée est bien avancée, l'homme rédige quelques recettes de potions qu'il vient enfin de mettre à jour lorsqu'on frappe à sa porte. Il se dirige vers elle en soupirant.
POV SEVERUS
« Zabini encore vous ! »
Je me décale pour le laisser entrer avant de claquer bruyamment la porte, puis je retourne me placer derrière mon bureau.
Ses yeux brillants ne me quittent pas une seconde alors que j'essaie en vain de paraître indifférent.
« Vous voulez de nouvelles révélations sur Draco ? Les dernières que je vous ai faîtes ne vous ont pas paru suffisamment croustillantes ? »
« Non je ne suis pas venu pour ça. » m'assène-t-il sûr de lui. Je tremble malgré moi d'entendre la suite.
« Il est presque dix heure Zabini, c'est l'heure bénie où je profite enfin du calme de mes cachots, sans importun pour venir le troubler. » L'exaspération qui est la mienne pointe dans ma voix.
« Minuit... l'heure du crime. » souffle-t-il ironique en s'approchant dangereusement.
Je le foudroie du regard sans reculer d'un centimètre.
« Je pense qu'il vaudrait mieux que vous quittiez cet endroit. » dis-je froidement.
Mon conseil sonne comme un avertissement. Je sais pourtant que la menace c'est lui et que je dois être ferme devant ce regard trop plein de détermination. Il fait de nouveau un pas vers moi, tend une main tremblante vers ma joue, je l'intercepte vivement avant qu'elle n'atteigne son but. Son poignet frémit sous ma poigne.
« Ne jouez pas à ça ! »
Il est pâle à présent, il mord nerveusement sa lèvre inférieure. J'ai du mal à détacher mon regard de ces dents blanches tourmentant la chair gonflée et purpurine…Tentante… Perdu dans ma contemplation, je continue de bloquer son bras, les jointures de mes doigts blanchissent et je me rends compte à son gémissement que je lui fais mal. Je ne relâche pas ma prise pour autant.
« Séverus... »
« Depuis quand sommes-nous si intimes que vous m'appeliez par mon prénom ? »
« Depuis que vous m'avez embrassé… » Souffle-t-il.
Je savais bien que mon moment d'égarement me reviendrait comme un retour de bâton.
« Ça ne représentait rien. Pensiez-vous que je m'intéressais à votre petite personne ? » Je crache venimeux.
Il faut que ce gamin se rende compte qu'il n'a rien à espérer, que toute tentative de rapprochement de sa part sera tuée dans l'œuf. Il grimace un peu puis de façon tout à fait inattendue me gratifie d'un sourire éclatant.
J'en lâche son poignet de surprise.
« Oui je le pense. » murmure-t-il un sourire amusé sur les lèvres.
Je me retourne brusquement amorçant un mouvement de replis vers ma chambre, elle me semble à présent être le seul endroit qui protégera l'intégrité de sa personne.
« Zabini fermez la porte en partant. »
Je m'engouffre vivement dans la pièce et claque la porte derrière moi. Je m'appuie contre le chambranle et tente de reprendre mon souffle. Je ne peux pas me conduire comme ça. Ma faiblesse vis-à-vis de lui a failli me faire craquer, j'étais à deux doigts... je me dirige vers le guéridon où reposent plusieurs carafons en verre, j'en prends un, me verse une bonne rasade d'un alcool fort et m'effondre dans un fauteuil mon verre à la main. J'avale le liquide ambré d'un trait, sa douce chaleur glisse dans mes entrailles, adoucit la bile qui m'envahit et me réconforte de manière bien trop superficielle. Peut-être que la dose était trop faible, je m'en reverse un autre puis encore un... Je commence à me sentir un peu mieux, la conscience légèrement vaseuse et le corps engourdi.
Après un long moment d'agonie alcoolisée, je vais étourdir les malheureux élancements de ma chair sous une douche glacée qui me fait redescendre rapidement sur la terre ferme.
Je passe un boxer et un tee-shirt et m'effondre sur mon lit… pourtant le sommeil me boude.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
POV HARRY
Sept heures du matin, on frappe à ma porte.
Je me traîne péniblement jusqu'à elle et l'ouvre sur un énergumène passablement énervé.
« Chris ? »
« T'es prêt ? Pas encore ? Dépêche-toi nous avons un peu de route pour y arriver. J'ai découvert un sentier cyclable, le Cap Code Rail Trail qui a l'air vraiment bien, quarante kilomètres dans une pinède, c'est une ancienne voie de chemin de fer qui a été aménagée et qui relie les petites villes de Dennis à Wellfleet. Il n'y a aucune difficulté majeure sur le parcours. Nous traverserons des forêts de pins, longerons des étangs, tu verras ça va être vraiment sympa ! »
Génial… Je saute de joie.
Je le regarde, il est tout excité à l'idée de me faire découvrir son petit coin de paradis et je n'ose lui avouer que je ne suis jamais monté sur une de ces fichues machines. Après tout, j'étais vraiment doué sur un balai alors ce n'est pas un simple tas de ferraille qui aura raison de moi, il suffit d'appuyer sur les pédales et ça roule tout seul. Je crois que je pourrais m'en sortir.
« Tu as un casque ? »
« Pourquoi faire ? »
Il éclate de rire.
« Juste pour ta sécurité, mais ne t'inquiète pas j'en ai deux, j'avais prévu le coup. Allons- y ! »
Je traîne mollement mon sac à dos pour le mettre dans le coffre de sa vieille Mustang lorsque j'entends des hurlements à l'autre bout de la rue.
« Haryyyyyyyy ! »
Je me retourne, paniqué. C'est Kimberley, agitant sa main, qui court vers moi... encore... Cette fille doit être l'enfant naturel d'un couple de sangsues, depuis quelques semaines je la trouve sans cesse sur mon chemin. Elle me terrifie par les efforts qu'elle déploie pour devenir mon amie... ou plus peut-être...
J'ai juste envie de fuir...
« Merde ! Chris dépêche-toi de démarrer cette... »
Je n'ai pas le temps de finir de parler que ce crétin m'a tiré violemment dans la voiture puis a démarré en trombe. Je me suis violement cogné le front et l'épaule contre la carrosserie.
Je le regarde stupéfait.
« Tu as de bons réflexes mais tu aurais pu éviter de me démettre l'épaule... » Je grogne en frottant mon articulation douloureuse.
Il conduit sans dire un mot, le visage anxieux. C'est la première fois que je le vois afficher cet air grave.
« Un problème Chris ? »
Il reprend posément sa respiration puis se tourne vers moi plaquant de nouveau sur son visage cette souriante décontraction qui ne le quitte jamais. Bizarrement, j'ai l'impression qu'il vient de remettre un masque et ça m'angoisse un peu.
« Non pas de problème Harry, profitons plutôt de notre week-end ! » me répond-il en focalisant de nouveau son attention sur la route.
Les kilomètres défilent et j'essaie de me rappeler à quel moment l'image que je percevais de lui a commencé à se fendiller.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
POV Draco
Je suis resté un long moment avec Théo après nos lugubres découvertes, j'avais besoin de compagnie et nous sommes allés au chaudron pour prendre un verre, après en avoir ingurgité un certain nombre mon angoisse a reflué et j'avais du mal à croire que les documents que nous avions vus étaient bien réels.
Lorsque je suis enfin rentré chez moi tard dans la soirée Blaise m'attendait anxieux.
oooooooooooooooo
Je viens de tout raconter à Blaise, il est sous le choc.
« Il faut que je me rende chez Séverus ! » je déclare brusquement.
« Tu crois qu'il va pouvoir t'aider à le retrouver ? »
« Je l'espère, il le faut absolument sinon... »
Je ne finis pas ma phrase, je suis incapable d'envisager pour lui une fin tragique. Nous n'étions pourtant pas les meilleurs amis du monde mais j'ai l'impression de crever de trouille quand je pense que sa vie est menacée. Il est passé au travers de tellement de dangers que... non c'est impensable...
Je m'effondre brusquement sur le sol en proie à une migraine aussi soudaine que violente. Je n'en ai jamais ressenti d'une telle intensité. Ça pulse et bourdonne dans mon crane comme si une tempête s'y déchaînait. Je gémis et me tords de douleur alors que je sens les bras de Blaise qui essaient de me relever. Des éclairs de lumière m'aveuglent et je panique en me rendant compte que je ne distingue plus rien et que je n'arrive plus à parler. Je suis isolé, terrifié, j'essaie de hurler, mes membres tressautent de façon anarchique puis... c'est le trou noir.
« Dray, réveille-toi... »
Une main tapote doucement ma joue, j'hésite à soulever mes paupières lourdes, et si les éclairs brûlants étaient toujours là ?
« Dray ! »
Les claques se font plus fermes et sèches sur ma peau, je me redresse, ouvre un œil hésitant et grogne devant son image floue.
« Pas obligé de me tabasser non plus... »
Un rire de soulagement.
« Idiot ! Tu m'as fichu une de ces trouilles, allonge-toi un peu et reprends tes esprits je vais faire du thé. »
« Je me suis évanoui combien de temps ? »
J'articule difficilement, tout mon corps est douloureux, j'ai l'impression d'avoir été bourré de coups de poings.
« Deux, trois minutes... pas plus. »
Je sursaute à ces paroles.
« Impossible ! Tu dois te tromper Blaise, je suis resté dans les vaps au moins... une heure. »
« Mais non, crois-moi à peine trois minutes ! Si ça avait été plus long j'aurais appelé Séverus. » Me rassure-t-il gentiment en se dirigeant vers la cuisine.
Je me redresse avec difficulté l'esprit vagabond et le cœur battant fébrilement la chamade. Des souvenirs ont envahi ma mémoire comme un flot ininterrompu pendant ma brève perte de conscience.
Des souvenirs que j'avais perdus…
Des souvenirs que je n'aurais jamais du oublier...
oooooooooooooo
Sèverus m'avait demandé de le retrouver.
Et après avoir fouillé la moitié du château, je l'ai aperçu dans cette vieille salle, prostré comme un enfant terrorisé.
Je le fixai longuement, il se tenait là, les yeux clos, il luttait pour ne pas me regarder. Il avait l'air si misérable que je ne pouvais m'empêcher d'avoir pitié. Il était sale, couvert de poussière, les cheveux plus emmêlés que jamais, des cernes bleus ombrant lourdement ses paupières et son regard brillant de fatigue... Pourtant inconsciemment je ne l'ai jamais trouvé plus beau, plus attirant qu'à ce moment.
J'ai attendu patiemment qu'il daigne lever son visage vers moi.
Nos yeux se sont croisés enfin.
« Tu joues à quoi là ? » dis-je d'un ton mauvais.
« Qu'est-ce que tu cherches ? » murmura-t-il sans répondre à ma question.
« Toi ! »
Son air ahuri m'aurait réjoui en d'autres circonstances. Mais à ce moment précis je me sentais au moins aussi mal à l'aise que lui malgré mon air bravache.
« Moi... Moi ?» répèta-t-il comme pour s'en convaincre.
Je m'assis par terre à côté de lui.
« Pourquoi ? » insista-t-il.
« Séverus s'inquiétait pour toi, il m'a demandé de te chercher. »
Il ouvrit des yeux ronds à mes paroles.
« Snape s'inquiète pour moi ? Et c'est toi qu'il envoie pour me retrouver ? »
Il éclata d'un rire sans joie.
« Il a un trou de mémoire ? Il ne se souvient pas que nous nous détestons depuis notre première année ? Et toi pourquoi as-tu accepté de me retrouver?»
« Il fallait bien que quelqu'un le fasse et Séverus a confiance en moi. » Je ne lui avoue pas que j'avais été ravi de la demande de mon parrain, pour de mauvaises raisons... un peu mesquines sûrement. J'avais envie de voir Potter à terre, déprimé, sans son air de fanfaronnerie habituel. J'avais envie de le torturer avec un soupçon de cruauté, peut-être parce que je suis tout de même un vert et argent.
« C'est vrai qu'entre Serpentards... »
« Que veux-tu dire ? »
« Rien... ma réflexion est stupide. »
Puis il posa sa main tremblante sur la mienne un bref instant, j'ai ressenti une sorte de picotement à l'endroit où ses doigts étaient entrés en contact avec ma peau.
Une drôle de sensation...
« Tu as la trouille ? » je demandais.
Il eut un moment d'étonnement devant ma question. Je pensais qu'il allait se moquer de moi, se défendre, au lieu de ça, il m'a souri, un de ses sourires qui faisaient fondre tout le monde, même moi malgré mes réticences à céder devant lui. Un de ses sourires qui m'énervaient tant parce qu'ils ne m'étaient jamais adressés.
« Non pas vraiment, j'en ai juste un peu assez de tout ça. »
« Tu as la trouille ! » insistais-je. Je ne pouvais m'empêcher de l'asticoter.
Il m'énervait un peu à ce moment précis, j'ai cru qu'il avait envie de se faire désirer. Pourtant je savais bien que ce n'était pas un couard et qu'il ne reculerait pas devant le danger. Les Griffondors sont des têtes brulées qui foncent sans réfléchir au détriment de leur vie et de toute prudence. Il faisait partie de ceux-là.
Il ne répondait pas et je m'aperçus qu'il tremblait de tous ses membres, fébrilement en fixant un point invisible devant lui.
J'ai hésité un moment puis je me suis glissé tout à côté de lui et je l'ai enlacé dans une vaine tentative pour le réchauffer. Je m'attendais à ce qu'il me repousse durement mais ce fut tout le contraire, il a posé sa tête sur mon épaule et a juste soupiré.
Nous sommes restés là pendant de longues minutes, enfouis dans l'obscurité rassurante de cette salle de classe. Puis je l'ai senti passer timidement sa main dans mon dos pour se rapprocher de moi, je me suis tétanisé un bref instant, me demandant ce qui lui arrivait, j'ai mis sa réaction surprenante sur le compte du stress, de la peur, de la tension qui l'habitait. Mais il a continué et je me suis senti mal à l'aise lorsque son deuxième bras a rejoint le premier enlaçant étroitement ma taille. Il s'était blotti comme un enfant en fixant mon visage et maladroitement, je ne savais que faire de mes mains.
Ses prunelles, d'un vert tellement sombre que je ne pouvais m'en détacher, me suppliaient... mais je ne savais pas de quoi...
Son souffle sur mon cou a commencé à me troubler, il était chaud et doux et je déglutis difficilement en sentant ses lèvres se poser sur ma peau pour me donner de légers baisers, c'est à ce moment je crois que je me suis demandé si je ne rêvais pas.
Ma raison refusait que je sois assis dans cette vieille salle avec Potter blotti dans mes bras qui effleurait tendrement mon cou.
« POTT... »
« Shttt... »
Sa bouche commençait à s'attaquer doucement à la mienne et j'ai conscience que c'est à ce moment-là que j'aurais dû être fort pour deux. Le repousser pour qu'il reprenne ses esprits, pour que je ne perde pas les miens. Le seul problème c'est que je venais de laisser s'effondrer les dernières raisons qui faisaient de lui mon ennemi intime.
Je devenais un pauvre type qui n'avait plus qu'une envie, celle qu'il se sente enfin mieux.
Et si c'était en m'embrassant, alors je me sacrifierais volontiers.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
Ce qui se passa ensuite allait être déterminant dans certaines décisions qui furent prises ce jour-là.
Malheureusement ou heureusement pour Draco, il s'aperçut vite que le brun avait besoin de beaucoup plus que de simples baisers.
Devoir exterminer un monstre ça rendait vulnérable.
Pourtant le blond se demandait ce qu'il devait faire du corps encombrant se blottissant contre lui ? Les marques de tendresse n'étaient pas son fort, il se sentait gauche et maladroit. Le Griffondor l'embrassait et léchait furtivement la base de son cou, envoyant de délicieux et insoupçonnés frissons dansson épine dorsale.
Que lui arrivait-il ?
Potter ?
C'était Potter et il était en train de lui prodiguer des caresses !
Il le repoussa violemment.
« Arrête ! Mais qu'est-ce que tu fabriques ? »
« Je t'embrasse. » répondit-il innocemment comme si c'était une évidence.
« Je sais... Mais pourquoi ? Potter... je suis un mec !» Une stupide vérité mais il n'avait trouvé que cela sur le moment.
« Je sais ça. »
.
« Alors quoi ? Tu aimes... les garçons ?» s'étonna le Serpentard tentant malgré lui de retenir un sourire.
« Je ne sais pas. »
« Comment ça tu ne sais pas ? C'est évident non ce genre de chose ? »
« Pas pour moi. »
Le blond haussa les épaules en le fixant comme s'il avait un dément sous les yeux.
« Pourquoi ça m'étonne même pas ? Tu es vraiment cinglé ! »
« Je sais, tu me le répètes depuis sept ans maintenant. » concéda-t-il la voix légèrement tremblante.
« Et ? »
« Et rien, je ne me suis jamais posé ce genre de question, je m'en fous... C'est toi, c'est tout... »
« Mais qu'est-ce... »
Draco venait seulement de s'apercevoir que pendant leur petit échange son vis-à-vis avait lentement déboutonné la chemise qu'il portait et qu'il commençait à embrasser son torse avec infiniment de précaution. Il nageait en plein délire à présent et continuait son petit manège comme si le Serpentard ne lui avait fait aucune remarque.
« Potter je... »
Le jeune homme leva la tête et plongea dans la grise écume.
« Draco... serre-moi contre toi... S'il te plaît... serre-moi... » Implora-t-il les yeux brillants de larmes contenues.
Les réticences de l'autre jeune homme fondirent sous le joug du regard accablé. La boule obstruantsa gorge depuis un moment augmenta alors qu'il acquiesçait et glissait ses deux bras encombrants autour du torse mince. Ressentant toute la force de sa désespérance, il serra contre lui son ex-ennemi de toujours...
Il ne pouvait se détacher de la contemplation du garçon. Il avait l'air si misérable et solitaire, si effroyablement perdu... Spontanément, il posa ses lèvres sur les cheveux emmêlés et très doucement y abandonna un baiser comme une offrande.
L'autre releva son visage n'osant croire que cela venait de se passer, à quelques centimètres l'un de l'autre, ils se consumaient de leur image mutuelle, quand, mû par un désir aussi soudain que brûlant, Draco incinéra déraisonnablement ses lèvres sur celles trop alléchantes de la bouche entre-ouverte qui lui faisait face.
Il l'embrasa* avec toute la force et l'espoir qu'il voulait lui insuffler.
Il l'embrassa comme jamais il n'avait embrassé personne auparavant.
La partie était désormais perdue pour lui, fiévreusement ils commencèrent à se déshabiller mutuellement sans qu'un seul mot ne soit prononcé. Le désir les ravageait, dévalant comme la lave coulant sur les flancs d'un volcan. Entre le jeune homme sans expérience et celui qui en possédait il n'y eut plus de différence, Draco mordait dans la chair tendre de Harry y marquant son territoire, le faisant gémir de douleur, le brun léchait chaque parcelle de peau pâle sans aucune gêne, sans la moindre pudeur, posant sa langue en des endroits qui l'auraient fait rougir de honte quelques heures auparavant. Sa maladresse et son ignorance étaient balayées par les spasmes langoureux qui parcouraient le corps du Serpentard soumis à ces tourments...
Celui-ci finit par le repousser pour reprendre le contrôle. Enlaçant les mains de Harry il bloqua les poignets fins, désirant lui montrer combien il était bon de se sentir investi par un corps désireux de lui faire voir le paradis. Le brun ainsi soumis se mit à trembler contre son tourmenteur, frémissant d'anticipation, exigeant plus que tout que l'autre le fasse sien. Dans son désespoir, il voulait connaître avec avidité la sensation de le sentir en lui. Le retenir jusqu'à l'explosion de leurs sens, jusqu'à s'évanouir de plaisir.
Faire l'amour une fois…
Avant que tout cela ne lui soit enlevé...
Il voulait le connaître au plus profond de son intimité pour ne pas mourir sans savoir ce que cela faisait que d'être possédé et de posséder. Le Serpentard saisit ses fesses à pleine main, le caressaentamant un ballet envoûtant,ses doigts curieux avaient investi les rondeurs, parcourant la douce texture du boxer serré, appuyant avec sensualité sur la chair ferme, le garçon hoqueta, sentant pour la première fois cette envie brûlante qui lui dévorait les entrailles, ce frémissement de son membre qui amplifiait de seconde en seconde, cette passion qui montait en puissance rendant le moindre de ses gestes tremblant et maladroit. Son épiderme palpitait comme celui de l'oiseau fauché en plein vol. Sa moiteur reflétait le désir qu'il éprouvait, la peur qu'il ressentait et la détermination dont il faisait preuve pour s'offrir à l'homme qui l'étreignait avec démence.
Draco commença à le picorer debaisers. L'autre, haletant, arrachait des fragments de peau pâle en raclant ses dents sur la douce chair du Serpentard qui fondait contre sa bouche. Ils s'étaient retrouvés nus avant d'avoir pu simplement en formuler le désir. Le brun et le blond mélangés, se caressant et s'embrassant avec avidité comme si c'était la dernière fois.
Draco brulant de désir avait saisi avec brusquerie la hampe dressée qui n'avait encore jamais connu de tels effleurements, il la caressait avec fermeté, ses doigts la pressant et coulissant souplement autour d'elle. La peau tendre de la verge l'électrisait, il palpait, massait, cajolait, pressait le gland devenu écarlate, lentement d'abord puis de plus en plus rapidement. Les soupirs du garçon devinrent convulsifs, il n'arrivait plus à retrouver une respiration régulière et jamais encore il n'avait ressenti cette sensation d'apnée due aux flots de sensations qui le ravageaient.
« Maintenant… » Gémit-il impatient.
« Tout doux... détends-toi Harry... » Murmura son futur amant en cajolant sa virilité.
« Vas-y Malfoy ! » grogna-t-il.
Le blond s'inclina et accéda rapidement à sa demande, il savait qu'il n'y avait pas de place pour la moindre hésitation. Il repoussa doucement le jeune homme en le tournant pour qu'il se retrouve à quatre pattes.
Après que ses doigts fins l'eurent trop rapidement préparé, il se positionna juste derrière lui, sa virilité affleurant l'intimité inexplorée. Il poussa fermement et le brun se contracta dans un hoquet empêchant toute autre forme de progression. Ses entrailles brûlaient de mille feux en le sentant se frayer un passage, une sourde douleur le ravageait... Pourtant il voulait connaître la suite malgré la souffrance qui le transperçait, il se consumait de savoir de quoi le mystérieux plaisir serait fait.
Draco ne bougeait plus, il attendait impatiemment que le corps chaud qui l'accueillait prenne l'empreinte de sa virilité et que tout doucement il s'ouvre comme une fleur qui éclot. La douleur refluait doucement et maintenant qu'elle était diffuse, Harry se détendit, il voulait que le garçon se mette à bouger mais celui-ci restait figé pour ne pas ajouter à sa souffrance.
Le Griffondor n'en pouvant plus d'attendre fit un brusque mouvement de hanche vers l'arrière, s'empalant profondément sur le membre érigé en poussant un cri rauque à l'instar du blond, surpris par la violence du geste. Harry sentait contre ses fesses le corps tendu du garçon alors il se mit à se mouvoir induisant lui-même le lent va-et-vient qui les mènerait aux confins du plaisir.
Draco, muet devant cette initiative, se sentait délicieusement prisonnier. Il ferma les yeux décuplant sa perception.
Moiteur…
Tiédeur…
Confusion des sens…
Il allait mourir...
« Je t'en prie... plus... fort... plus vite... » Ordonnait Harry la voix rauque, la chair dégoulinante de sueur.
Le Serpentard se mit alors à se mouvoir avec plus de rapidité, plus de force, toujours plus loin, toujours plus rapidement, sa virilité cognant durement dans l'intimité du Griffondor. Après quelques spasmes dus à la douleur, celle-ci se mélangea étrangement à l'onde d'électrisante chaleur et de plaisir qui commençait à envahir son ventre, montant lentement, irradiant par vague son corps jusqu'à le posséder totalement.
Le Serpentard voulait pourtant qu'il ait plus, il voulait que chaque fois que le brun ferait l'amour dans l'avenir, il ait toujours gravé dans sa peau et sa mémoire le souvenir de cette première fois, il voulait que quoiqu'il leur arrive, Harry ne puisse jamais oublier que c'était lui qui l'avait possédé le premier, lui qui l'avait pénétré de toute son âme avant de le ravager de jouissance et que lui, Harry Potter, avait adoré cela !
Il se décala légèrement, il le savait prêt pour le grand final, il se retira complètement puis le pénétra de nouveau vivement, il frappa alors sur la sensible excroissance qui le fit hurler son nom. Etourdi, le garçon pantelant demanda sans pouvoir finir sa phrase.
« Qu'est-ce que... ? »
« L'endroit magique... » Susurra-t-il à son oreille. Tout en parlant, il serrait les hanches étroites jusqu'à y laisser la marque incrustée de ses doigts. Il continua de le cribler longuement, alternant l'indolence et l'impétuosité, la douceur et la rudesse, le faisant se tordre d'impatience en gémissant ou hurler bruyamment sa jouissance.
Le corps délicat vibrait et gémissait frénétiquement.
« Je vais... » Haleta Harry exsangue.
Il n'eut pas le temps de prononcer le mot que déjà les gamètes nacrés souillaient la couverture sur laquelle ils étaient agenouillés. Ses contractions furent si violentes que Draco s'enroula sur le jeune homme tremblant, sa virilité brusquement comprimée ne put se retenir et jaillit à son tour au cœur du corps frémissant.
Chancelants, ils s'écroulèrent enlacés sur le mince tapis de laine. Leurs jambes emmêlées, leurs corps imbriqués l'un dans l'autre, ils haletaient, peinant à retrouver leurs souffles malgré la décrue du plaisir les privant momentanément de leurs sens. .
Draco eut le réflexe d'agrandir magiquement la couverture pour les y enfouir tous deux, créant un espace exigu et chaud où pour un bref moment ils pourraient se croire seuls au monde, protégés de la tourmente.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
Merci d'avoir lu jusque là ^^
