Titre : Siffler sur la colline

Auteur : Tookuni

Chanson inspiratrice (même si on en est loin maintenant…) : Siffler sur la colline de Joe Dassin

Résumé : Lee drague toujours Sakura, mais elle se moque de lui, courant toujours après Sasuke et posant des lapins au pauvre Fauve de jade. Un jour, alors qu'il attend encore, Sasuke fuit la jeune fille là où il est certain de ne pas la trouver…

Ils décident de sortir ensemble, l'un pour oublier Sakura, l'autre pour la faire fuir, leur relation va s'affirmer, et peut-être qu'ils finiront par s'aimer, si tant est que ce mot existe ou puisse exister jamais dans le vocabulaire de l'Uchiha.

Note : Deuxième version de cet épilogue qui m'a encore moins plu qu'à vous, l'effet que je voulais donner n'était pas bien retranscris et impossible à faire dans les circonstances, j'ai fait autre chose.

Siffler sur la colline (Epilogue)

Lorsque Gaara avait rencontré Itachi pour la première fois, il avait eu l'impression de s'évanouir. Les yeux noirs le sondaient et semblaient lire en lui comme dans un livre ouvert. Les pupilles cillaient avec grâce et le plongeaient dans une torpeur agréable et apaisante. Il s'était pourtant tendu, debout devant le bureau de l'Hokage, les muscles contractés face à la puissance et le calme félin que dégageaient cet homme. Itachi s'était levé et était venu le saluer légèrement. Il avait souri. Gaara avait écarquillé les yeux de surprise et toute animosité ou crainte s'était envolée. L'homme était une perle. Dès l'instant où cette chaleur s'était répandue en lui, Gaara avait vu se superposer à Itachi la volonté et le bonheur de certains ninjas de Konoha. Naruto, Lee, Konohamaru, qui à défaut de pouvoir attraper Naruto ou Itachi avait jeté son dévolu guerrier sur sa personne. Le roux avait adoré l'entretien posé et sérieux qu'il avait eu avec le nouvel Hokage. Entrant à Konoha escorté de sa sœur, il avait de nouveau hâte de le rencontrer.

Gaara étant un personnage extérieur au village et faisant de moins en moins peur à force de s'adoucir, gardant malgré tout son air un peu froid et distant, il avait été l'objet, non seulement de convoitises féminines, mais également de nombreuses confessions plus ou moins diverses et importantes.

Lorsqu'il avait su par Naruto que c'était Itachi qui le formait, il s'était dit que le blond avait son poste d'Hokage dans la poche. Lorsqu'il avait compris, en revanche, que la potentielle petite amie du blond avait décidé de ne pas faire un seul pas vers lui pour le laisser s'entrainer comme il le fallait, il avait été très étonné que Naruto accepte. Naruto voulait toujours le beurre et l'argent du beurre. Le connaissant, il aurait déjà depuis longtemps couru après Tenten dans tout Konoha pour pouvoir saisir un baiser, disant que cela lui faisait également un entrainement.

Puis, un jour, Gaara avait découvert qui était Tenten. Sur un terrain d'entrainement. Il se demandait encore comment il avait pu en revenir vivant alors qu'il lui avait proposé de se battre avec elle, considérant ses techniques de défense inébranlables et souhaitant l'aider à améliorer ses attaques. Elle l'avait surpris grâce à la tornade de Konoha qu'elle maitrisait toujours, elle l'avait esquivé vaillamment en prenant le sable à plein bras et utilisant un jutsu d'eau pour le rendre plus lourd et plus lent. La suite, il n'était plus très sur, elle comme lui s'étaient réveillés épuisés, heureux, des griffures sur tout le corps et le Kazekage sentait encore la bosse qu'elle lui avait faite. Il n'avait pas raconté cet épisode à Naruto. Le blond aurait piqué une crise de jalousie monstrueuse, il n'y avait qu'à voir la façon dont il tentait, tout en restant discret, d'éloigner Neji d'elle.

Neji. Un léger conflit s'était créé entre eux suite aux remarques désobligeantes de Sai. Rapidement, le brun lui avait pourtant été très sympathique. Il devenait volage, regardait toutes les personnes autour de lui et, parfois, Gaara se sentait assez visé. Temari lui avait donné plusieurs coups de coude et avait même chuchoté que si ce beau gosse lui plaisait il fallait qu'il fonce avant que l'autre ne retombe dans les bras de Sai. Cela n'allait pas fort entre ces deux là, avait-il compris. Sai semblait pourtant malheureux comme les pierres que son ami s'intéresse à d'autres qu'à lui. L'homme avait même soufflé d'un air dégouté, le regardant se diriger d'un air froid vers son dojo, qu'il pouvait bien l'ignorer pour son clan, mais que ce serait la seule chose qu'il tolérerait. Gaara avait été surpris : Sai avait vraiment changé.

Si Chouji parvenait à séduire Sakura, personne ne le savait. Ino lui avait expliqué qu'elle avait donné à l'Akimichi tous les renseignements possibles et qu'elle poussait Sakura vers lui. La blonde avait été dégoutée d'apprendre que la kunoichi n'avait « pas que ca à foutre ». Gaara avait regardé Ino d'un air interrogatif. Sakura avait alors un peu plus de vint ans, Ino lui avait expliqué qu'elle avait déclaré qu'elle voulait profiter avant de se caser. Gaara avait encore moins compris. La blonde, agacée, lui avait donné un coup sur la tête et avait fini par monologuer clairement :

« Ecoute, c'est simple ! Sakura a vu plein de couples se former et se déformer autour d'elle ! Elle sait comment ça se passe maintenant ! Etre en couple, pour elle, ça veut dire partager plein de choses avec l'autre, lui consacrer du temps, peut-être même faire des efforts pour lui ! Elle n'a pas envie de dépendre de quelqu'un et que quelqu'un dépende d'elle pour le moment, c'est comme si elle s'attachait un boulet au pied. Elle veut continuer seule un peu pour le moment. De toute façon, elle a Naruto et Sasuke, ainsi que ses amis. »

Gaara avait eu du mal à intégrer le principe, surtout en digérant le fait que cette fille l'ait frappé du même coup. Ino avait pris ça comme un manque de jugeote et s'était levée de son tabouret d'Ichiraku pour l'attraper et le tirer vers un endroit encore inconnu, criant un atroce « Tu vas comprendre ! » de sa voix aigue. Gaara avait remarqué qu'elle l'éloignait du centre ville. Plus exactement, elle le sortait presque du village, visant un point qu'elle seule voyait. Bientôt, des bruits de combats s'étaient fait entendre. Tout de suite après, Gaara avait saisi la réelle notion de ce qu'était un champ de bataille. L'instant suivant, la scène la plus belle qu'un guerrier puisse jamais voir s'offrait à ses yeux, grandiose, intense, irréelle.

Uchiha Sasuke et Rock Lee, de retour de mission, lui avait soufflé une Ino bavant, opposaient leurs corps et leurs âmes dans un ballet divin. Le torse pâle était nu et en sueur, couvert de cicatrices plus ou moins récentes, la combinaison verte en lambeaux montrait de nombreuses taches de sang qui dataient semblait-il de plusieurs jours, les joues étaient rouges, les respirations si haletantes que chaque coup qu'ils donnaient à l'autre semblait un soubresaut de plaisir. Lee caressait dans sa violence tout ce qu'il pouvait toucher de Sasuke et l'Uchiha, frustré, vexé par principe, répondait de coups et plaquait parfois Lee au sol pour l'embrasser.

Gaara avait saisi la passion dans ce combat, la façon dont chacun des deux s'offrait à l'autre, la beauté de leurs gestes, le merveilleux des mouvements qui étaient là pour blesser, toucher et caresser à la fois. Le roux se perdit deux heures à les regarder combattre, fusionner, les vêtements partant de plus en plus en lambeaux, les souffles rageant et s'étouffant, la sueur se mêlant et les regards possessifs tournés uniquement vers l'autre.

Soudain, tout avait pourtant semblé s'arrêter. Lee venait de donner l'ultime coup à Sasuke. Le brun à la peau pâle s'effondrait contre l'autre qui se servait de lui pour tenir debout. Leurs dernières forces allèrent dans leur démonstration affective et, tandis que les joues frottaient l'une contre l'autre et que l'ultime soupir de conscience et de bien être s'échappait des bouches contre nuque, Ino soufflait à Gaara :

« Il sont rentrés de mission il y a trois jours. C'est leur rituel de retrouvailles. Qu'ils soient blessés, qu'ils doivent remettre un rapport ou qu'ils aient passé deux mois à l'extérieur, ils se retrouvent toujours ici pour faire l'amour. »

Le roux avait encore regardé Ino de travers.

« Pff, avait-elle soufflé. C'est leur façon à eux de le faire, c'est tout. Ils fusionnent mieux comme ça, c'est ce qu'ils préfèrent, même si Sasuke-kun est en fait un gros pervers, avait-elle ajouté en ricanant.

– Parle pour toi », avait lancé la voix de l'Uchiha, partiellement revenu à lui, en arrivant vers eux, supportant un Lee vacillant sur son épaule.

Gaara avait suivi le trio jusqu'à l'hôpital où Tsunade les avait presque tués sur place pour ne pas s'être présentés plus tôt à elle. Heureusement qu'Ino avait été là, sinon ils seraient morts sur le champ. Lee revenait d'une mission spéciale particulièrement difficile et avait le ventre transpercé. Sasuke n'avait pas mangé depuis plus d'une semaine et même les pilules militaires n'avaient rien pu faire pour son organisme. Si Gaara comprit quelque chose de cette histoire, ce fut que, l'un et l'autre, le jour de leur fin, revenant certainement pour la dernière fois d'une mission suicide, se rueraient quoi qu'il arrive sur leur colline et, connaissant leur fin, se battraient là jusqu'à la mort. Bien que, comme l'avait dit Ino, même si elle préférait utiliser l'expression codée bien venue « Siffler », ils feraient l'amour.

Naruto deviendrait certes Hokage, quand n'était pas la question. La descendance d'Itachi, qui lui avait également demandé son avis sans grands résultats, resterait optionnelle et l'avenir du couple de Neji toujours vacillant. Tenten se concentrerait encore sur ses missions, attendant son heure tandis que le blond attendrait la sienne. Le Kazekage était pourtant certain que cette histoire là, au moins, finirait bien. Itachi mourrait un jour, le cœur apaisé quoi qu'il arrive. Tout évoluerait et se transformerait et, cette fois encore, Gaara savait qu'il y aurait du nouveau. Konoha changeait si vite… Sa flamme n'en brûlait qu'avec d'autant plus de force.

Gaara se fit cette fois là transporter jusqu'à Ichiraku aussi instantanément que le vieil homme faisait ses ramens. Ino l'avait trainé là d'office, le regardant droit dans les yeux. La femme blonde d'âge mur devenait plus belle à chaque fois qu'il la croisait. Elle prenait en charisme et le renseignait sur tout. Il supposait qu'ils étaient d'excellents amis. Cette fois, pourtant, Ino ne se comporta pas avec la même distance respectueuse que d'habitude. Le visage fermé, elle termina rapidement son bol et attendit patiemment que quelque chose arrive. Gaara avait peur de ce qu'il se passait. Il avait beau avoir passé sa vie à être Kage, la tristesse de ses proches continuait de l'effrayer. Il espérait que Temari allait bien, que Naruto n'avait pas abandonné sa voie, que Tenten continuait de faire peur aux hommes, que Sakura était revenue victorieuse d'une énième mission et que Lee et Sasuke étaient en train de siffler sur la colline. Il espérait que tout allait bien pour Hinata et que Neji et Sai ne s'étaient pas entretués. Kiba, Shino, Shikamaru et tous les autres, il ne voulait pas vraiment savoir pourquoi Ino s'était jetée dans ses bras lorsqu'il s'était levé pour lui demander enfin ce qu'il se passait.

Un instant après, Naruto était arrivé, le visage fermé accentuant les rides de son front et celles au coin de ses lèvres closes, ses yeux étrangement tristes, lui donnant un air sérieux qui ne lui allait pas.

« On y va. » déclara-t-il, déterminé.

Gaara fut transporté, presque malade, jusqu'à la colline où Lee et Sasuke se battaient toujours. Rassuré, il entendit les bruits de combats qui faisaient rire Ino d'ordinaire. Souriant presque, il s'attendait à voir un Sasuke roulé par terre par un Lee rayonnant de bonheur et de bleus.

Sasuke roulait par terre, essoufflé. Lee lui sautait dessus et lui donnait un énorme coup de poing auquel l'Uchiha riposta. Ils étaient plus lents que d'habitude, certainement plus épuisés. D'autres étaient là et les regardaient presque s'entretuer sans qu'aucun ne bouge, subjugués. Gaara ne comprenait pas vraiment ce que tous faisaient ici. Il surprit Naruto s'éloigner d'eux et partir serrer une Tenten en pleurs dans ses bras. Il perçu plus loin la main de Neji saisir fébrilement celle de Sai, tremblante, tandis que Sakura s'était agenouillée par terre et que Chouji avait posé une main réconfortante sur ses épaules.

Un jeune homme brun aux yeux rouges sang serrait contre lui sa sœur et se voyait éloigné par une mère trop protectrice. Akamaru, boiteux avec l'âge, couinait aux côtés de son maître tandis que deux petits vieux faisaient un jankenpon d'un air morne et désolé.

« Ce n'est pas juste, je voulais partir avant eux, chuchota l'un à l'autre.

– La ferme Kakashi, grogna le deuxième, constatant qu'il avait perdu. J'y ai déjà eu droit une fois, ne me déprime pas d'avantage, c'est assez difficile comme ça. »

Les énormes sourcils blancs de Gai tressautèrent, Gaara ne comprit pas d'avantage en admirant la rage avec laquelle Sasuke envoyait Lee s'écraser dans l'herbe rouge de sang. Gaara tressaillit. Même dans leurs combats les plus furieux, jamais le sol n'avait été de cette couleur. Ses yeux s'ouvrirent en grand lorsqu'il réalisa : Sasuke avait le ventre déchiré, l'un de ses bras tombait le long de son corps, démis, déjà squelettique, Lee ne tenait sur ses jambes frêles que par sa volonté, au bord du coma, et Ino lui murmura :

« Cela fait deux mois qu'ils se battent. Leurs blessures sont incurables depuis longtemps et ils n'auraient jamais pu continuer. Ils le savaient tous les deux. Ils ont lutté de toutes leurs forces pour arriver ici avant de mourir, tant et si bien qu'ils sifflent ici depuis tout ce temps. Il sont même passés chez eux pour faire l'amour avant de repartir. Je n'ai rien pu faire. Je suppose qu'ils voulaient s'éteindre comme ça. »

Gaara tourna soudain de nouveau son regard sur le combat alors qu'un haut le cœur prenait les spectateurs. Un vague espoir de sursit, peut-être, le traversa en voyant les deux hommes se tenir debout face à face, à moitié inconscients. Sasuke fit un pas, Lee un autre. Bientôt, ils furent tête contre tête, torse contre torse, le peu de sang qu'il leur restait se mêlant à celui de l'autre tandis que la jeune femme brune sanglotait dans les bras de son frère. Gaara refusa de comprendre mais garda les yeux ouverts. S'ils étaient là, c'était pour admirer la fin de deux guerriers passionnés. C'était un dernier hommage, une dernière victoire de l'un et de l'autre.

Il lança un regard à Naruto. Le blond souriait à Sasuke d'un air blessé. Le brun le perçut et haussa vaguement les épaules, signifiant comme un « Désolé, je pars avant toi » en même temps qu'un clin d'œil : « Décidément, je suis toujours le premier, crétin », tandis que Lee regardait affectueusement son équipe se rattraper à celle de son amant.

Un dernier coup de poing vrilla le silence pesant. Les deux corps tombèrent au même instant, du même côté, nez contre nez, lèvres contre lèvres, au ralenti de la surprise et de la douleur. Sakura sanglota légèrement, troublant le silence, attirant l'attention des deux guerriers qui eurent la même pensée et soufflèrent doucement la fin des paroles de leur chanson, soulagés de n'être pas chacun le seul à avoir fait l'effort de revenir jusque là pour l'autre :

« Tu es venu. »

Les deux paires d'yeux noirs se croisèrent, se vidèrent, les bras tombèrent mollement sur l'autre, les corps détruits se décontractèrent et, avant que qui que ce soit ne réalise, Naruto posa un genou à terre et baissa la tête, Tenten dans ses bras, saluant comme il se devait les deux combattants de génie, morts pour eux mêmes, sifflant sur la colline.

Lorsqu'Itachi était mort, laissant dernière lui fils et fille, femme forte mais éplorée, Naruto avait pris le relai.

Lorsque Lee et Sasuke étaient morts, des années après, Naruto avait pris la responsabilité de graver leurs noms sur la pierre, de les laisser tous deux sur la colline, éloignant Sasuke de tout cimetière, ne le donnant qu'à Lee.

Lorsqu'il avait surpris Ino, pleurant, sur leurs tombes, il s'était approché et avait demandé ce qu'elle comptait faire. Elle fredonnait cet air, Naruto comprit, après tout, elle n'avait jamais cessé d'aimer Sasuke et avait toujours vécu avec ce sentiment, heureuse pour lui, donnant tout ce qu'elle pouvait, respectant ce qu'il était, profitant de chaque instant sans besoin de plus. Elle était admirable. Il l'envoya à Suna se consoler, elle revint deux mois plus tard, rayonnante, repartit pleurer sur la colline et continua de vivre comme si de rien était.

Naruto avait mal. Il ne pouvait pas le nier, Sasuke était une partie de lui et son absence lui était insupportable. Le temps n'y faisait rien, il avait lui aussi appris à vivre avec.

La façon dont tous avaient grandi, étaient devenu adultes et avaient fini par vieillir était banale par rapport à ces deux là. C'était certainement pour cela que le blond les avait placés à part. Ils étaient si forts, si intéressants. Ils étaient l'exemple que tous les enfants de Konoha rêvaient de suivre, que ses propres enfants suivaient et il en était fier.

Tout le monde, à Konoha, fredonnait parfois cette chanson. Cela lui donnait envie de s'effondrer en larmes, mais il avait réussi à marquer les esprits. Pour lui, c'était également bientôt la fin. Il devenait trop vieux pour être Hokage après ces trois années à regretter la présence de son frère de cœur. Le vide qu'avait laissé Itachi, des années auparavant, avait déjà été considérable, il ne pouvait en supporter plus.

Ce matin là, il arriva en avance à son bureau, laissa des instructions pour son successeur, et parti se camper sur la colline, regardant les deux tombes qui y trônaient fièrement. La certitude, comme elle l'avait été déterminée depuis le tout début de l'aventure, que ces deux là tomberaient ensemble était aussi douloureuse qu'elle était superbe. Naruto sentit les bras de Tenten dans son dos. Il surprit, plus loin, quelques jeunes ninjas s'entrainant au milieu de l'herbe. Il soupira, prit avec elle le chemin d'une fin qui n'appartiendrait, peut-être, qu'à eux, et laissa Lee et Sasuke, éternels, imposer force et respect sur la colline.

C'est grâce à lui qu'encore aujourd'hui, des années après les événements qui ont été contés, certains ninjas en mal d'amour vont voir les deux pierres aux noms presque effacés sur une colline innommée. Là, ils s'étendent dans l'herbe fraiche, apaisés, et fredonnent l'air entrainant qui se transmet encore et figure vaguement en épitaphe sur les tombes de ceux qui ont lutté pour que leur vie s'achève là où elle a réellement commencé. Rock Lee, Uchiha Sasuke, dans un duel final égoïste et fier, faisant amour et guerre en un même unique instant, morts pour leur pays sur leur colline originelle dévastée.

Fin

Reprise de cet épilogue qui, je l'avoue, ne me plaisait pas plus que ça. J'ai changé complètement le scénario final, ce n'est toujours pas la Séquelle de « Fou », mais ça rend mieux et j'ai quand même posé quelques données. Tant pis, même si c'était un LeeSasu à la base, c'état important pour moi de faire une fin potable, il est vrai que la précédente version laissait à désirer…

J'ajoute que terminer cette histoire avec le mot « dévastée » va particulièrement bien à nos deux personnages, au cœur de l'Uchiha particulièrement, c'était l'effet désiré.

Avis ?^^

Edit : Voilà qui est fait. Ce fut grandiose, agréable, parfois décalé. J'aime pas mal cette fin, même si je trouve que certaines choses sont encore imparfaites. Toujours pour des raisons d'authenticité, je ne me permets pas de la modifier outre mesure. J'ose espérer que cette fiction entière continuera de plaire autant que j'ai eu du plaisir à l'écrire et à la relire. Merci d'avoir tenté l'expérience