Titre : Beau-papa est un mage noir.

Disclaimer : Tout ce qui suit appartient à J.K. Rowling

Spoilers : Tomes 1 à 5

Genre : Humour/Romance

Rating : T

Beau-papa est un mage noir

Chapitre 3/5

Le cocktail battait son plein, tout scintillant de diamants (les dames, sauf un vague cousin Black que sa famille avait tendance à cacher) et de gomina (plutôt les messieurs, sauf une vague cousine Parkinson, que sa famille avait aussi l'habitude de planquer)1. Après avoir conspué Snape pendant des années, médisant dans son dos dès qu'il avait le dos tourné, les pique-assiettes du Ministère fêtaient avec force ronds de jambes et protestations vertueuses sur l'air de Je-l'avais-toujours-senti-on-ne-me-la-fait-pas-à-moi, l'Ordre de Merlin première classe, mais posthume, de Severus Snape.

Autant vous dire qu'Harry s'ennuyait ferme. A ce stade, il aurait été prêt à supplier les adeptes du prochain mage noire mégalo de lancer une attaque terroriste, rien que pour obtenir 1/ un peu d'action 2/le droit de retirer cette robe de soirée bien trop amidonnée.

En plus, Snape aurait sûrement eu le même avis. De ce qu'il avait retenu de l'espion-professeur de Potions, l'homme aurait détesté et les lieux et l'assistance. Minerva lui avait raconté un jour que l'acheter à coup de livres de potions rares pour la bibliothèque de l'école était le seul moyen qu'avait jamais trouvé Dumbledore pour forcer l'enseignant à assister aux réunions du corps enseignant sans trafiquer le thé (apparemment, ses collègues faisaient d'excellents cobayes).

« Eh, Potter, on prend racine ? Fais gaffe, si tu te planques plus avant dans le rideau, la bienséance voudra que tu l'épouses ! »

Millicent Bullstrode elle-même, enroulée dans une robe d'une soie superbe et rouge pétant qui avait du coûter la vie à des centaines de malheureuses cochenilles innocentes.

« Bullstrode. Tu es…écarlate.

—Merci. Ils voulaient m'engoncer dans du velours bleu pâle. Ah ! Paraît que ça allait mieux avec mon volume et mon rôle.

—Ton rôle ? »

La jeune femme désigna une sylphide blonde quelque mètres plus loin, sur la piste de danse, en train de roucouler dans les bras d'un officiel quelconque.

« Ma cousine, Astoria. Ses parents espèrent bien décrocher le gros lot d'un bon parti quelconque, le genre grosse fortune et grand nom, alors il fallait un chaperon. Pas envie que la marchandise soit gâtée.

—C'est plutôt cynique.

—Merci.

—Et aussi, les chaperons, ce n'est pas censé être des petites vieilles en noir ?

—C'est censé être des bonnes femmes qui ne risquent pas elles-mêmes de voir leur honneur compromis par un charmant godelureau. Donc, je colle dans le cahier des charges.

—Tu n'es pas beaucoup trop jeune ? Je veux dire…

—Potter, les charmants godelureaux ne s'intéressent pas plus aux drôlesses de mon volume qu'aux vieilles fouines desséchées censées jouer les duègnes. »

Que vouliez-vous répondre à ça ? Oui, la plupart des hommes que connaissaient Harry rechigneraient à une petite amie de quinze centimètres de plus. Surtout avec le franc-parler de Millicent, à la parole si vitriolée qu'on aurait pu s'en servir pour décoller des papiers peints !

Et cependant, elle était drôle et beaucoup plus distrayante que la plupart des bimbos au Q.I. dramatiquement plus bas que leur tour de poitrine qui hantaient ce genre de manifestation. Alors il passa la soirée à tenir compagnie à l'aînée des Bulstrode, échangeant des commentaires vachards sur le gratin sorcier. Il ne s'était jamais amusé autant à une soirée du Ministère depuis le jour où George Weasley avait corsé le punch avec un élixir de sa fabrication. Et ce fait prouvait d'ailleurs que les Snape et les Weasley sont moins éloignés qu'on ne le croit !

Cette discussion eut deux conséquences : Daphné cessa totalement de surveiller sa cousine et les Greengrass furent obligé de marier en vitesse Astoria, enceinte, à Draco Malfoy, certes plein aux as mais moins bien placé socialement que ses futurs beaux-parents n'auraient aimé et l'autre…

Le lendemain, il y avait une photo d'Harry et Millicent en première page de la Gazette.

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A suivre…

(1) D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, sachez qu'ils finiraient par faire un mariage de raison, pour payer moins d'impôt. Monsieur continuerait de préférer les messieurs et madame les dames, mais il n'en reste pas moins qu'ils seraient bien plus heureux dans une union toute de camaraderie et d'une réelle affection que bien des mariages arrangés de leurs cousins où les deux participants étaient hétéros ! Et comme ils avaient du caractère, ils adopteraient trois petits moldus du Guatemala à qui tout léguer, histoire de faire payer à leurs familles sang-pure bien pensante des années de réflexions désagréables…Les parents de Pansy en feraient une jaunisse et maintenant retournez à l'histoire plutôt que de vous précipiter dans les notes de bas de page !