Salut tout le monde !
Ici Khassidy en direct de la Martinique. Je suis en vacances pour environs 2 mois (^_^)/ mais je ne sais pas si ça veut dire plus de chapitres ou pas de chapitre du tout. Ce sera selon.
Je sais, celui-ci arrive en retard et je sais que vous n'avez pas envie de lire mon blablatage lol
So…
Merci à Joeymalia42 ma bêta chérie ! A Ninie pour ses supers bannières !
Et à tous ceux et celles qui lisent BN, review BN et mettent BN en fav et alertes lol
Encore un chapitre BxE avec un pur délire de ma part à la fin xD
Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir le chapitre.
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Réponses aux Reviews Anonymes:
Anonyme qui croit qu'Eric boss pour LG : Salut et merci pour ta review :D Tu veux parler de Mozzie ? Ce serait vraiment un sale coup pour Edward ! Je ne suis pas méchante à ce point…quoique…Mouhahahah
Cassy-chou : Mdr ! J'aurais dis pareil !
Isa : Salut Isa ! Après 5 ans t'es enfin arrivée ici ^^ Merci pour tout :D Donc pour toi Jessica est Lady Gossip…Tu te doutes bien que je ne vais ni confirmer ni infirmer :p Il faudra attendre la suite !
Larsand : Merci ^^ Oui, ça change du chapitre précédent ! Lol
Juliette : Salut Juliette ! Ta review était trop cute ^^ Merci beaucoup ! Toi, c'est Lauren que tu vois en LG. Pourquoi pas ? Mais là non plus, je ne dirais rien :p
Mylene : Vindieu ? Ca vient de quel pays, dis moi? Hihi En tout cas, merci ^^ La suite, c'est maintenant :D
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Disclaimer : Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer.
\(^o^)/ Bonne Lecture ! \(^o^)/
POV BELLA
(Soundtrack: It's Alive, A Fine Frenzy)
A travers les brumes du sommeil, je sentis les lèvres d'Edward effleurer mon épaule, sa main caresser ma taille. Mais avant d'avoir pu esquisser le moindre mouvement, il avait déjà quitté le lit, me laissant avide de son contact. La porte de la salle de bain se referma doucement et la douche se mit en route quelques secondes plus tard. Un rapide coup d'œil à la fenêtre m'apprit que le jour n'était pas tout à fait levé.
Avec un grognement de frustration, je roulai jusqu'à l'autre extrémité du matelas et enfouis mon visage dans l'oreiller d'Edward. Emmitouflée dans son côté de couverture, je respirai son odeur à plein poumons. Ma peau se couvrit de chair de poule et je réprimai un gémissement de plaisir. Juste son odeur. Pendant un instant, j'envisageai d'aller le rejoindre sous la douche mais j'étais bien trop fatiguée pour ça. A la place, je serrai l'oreiller un peu plus contre moi et me rendormis aussitôt.
. : .
Pour la deuxième fois de la matinée, je me réveillai avec les mains d'Edward se baladant sur moi. Et cette fois, j'étais plus que décidée à lui rendre la pareille. J'attrapai la main qui frôlait ma cuisse et la portai à ma bouche pour y déposer un baiser. Immédiatement, une alarme s'alluma dans un coin de ma tête et je me figeai.
Wait.
Les yeux obstinément clos, je priai pour me tromper.
Je remontai vivement le long du bras fin et ….
- Qu'est-ce que… !?
La dernière fois que j'avais vérifié – pas plus tard qu'hier soir – mon homme n'avait pas de poitrine généreuse et ni de chevelure bouclée qui lui cascadait dans le dos.
- Bella ! Enfin, tu es réveillée !
- Siobhan !? M'exclamai-je en plissant les yeux.
Malgré la lumière vive qui m'éblouissait, je reconnus sans peine sa frimousse à quelques centimètres de moi. Elle avait été très sympathique hier après-midi mais ça n'expliquait pas pourquoi elle se trouvait dans mon lit – ou plutôt celui d'Edward – ce matin.
Et depuis combien de temps était-elle là à me regarder dormir ?!
Je repoussai ses mains de mon visage et tentai de me relever.
- Non, Bella attends…
Sans prévenir, elle se mit à califourchon sur mes hanches et me força à me rallonger.
- Siobhan ? Qu'est-ce qu'il te prend !?
J'essayai de la repousser pendant quelques instants, puis capitulai, essoufflée.
- Très bien. Qu'est-ce qu'il y a ? Soupirai-je en me résignant à rester couchée.
Est-ce que ça ne pouvait pas attendre que je descende ? Où était Edward ? Je tendis l'oreille mais aucun son ne provenait de la salle de bain. D'après la pendule, j'avais dormi durant trois bonnes heures.
Je reportai mon attention sur Siobhan, toujours penchée au dessus de moi. De là où j'étais, j'avais une vue imprenable sur sa poitrine – plus que généreuse comparée à la mienne.
Seigneur Dieu….
Il était sans doute préférable de voir le côté comique de la situation…
- Est-ce que c'est vraiment nécessaire, lui demandai-je, soulignant le fait qu'elle était toujours assise sur moi.
Sans répondre, elle se remit à m'effleurer les bras.
- Tu sais que tu as la peau vraiment très douce… ? Et tellement pâle ! C'est très rare en Californie…
Heu…
Est-ce qu'il se passait vraiment ce que je pensais qu'il était en train de se passer ?
- Shav…
- Et ces magnifiques cheveux, continua-t-elle en plongeant les doigts dans mes mèches.
Malgré moi, je frissonnai quand ses ongles griffèrent mon cuir chevelu.
- Ça te plait quand je fais ça ? L'entendis-je demander en le faisant encore.
Je rejetai la tête en arrière et tressaillis une nouvelle fois.
Non, non, non…
J'essayai de la virer de là mais je ne pouvais pas contrôler ma réaction.
- Est-ce que tu voudrais venir jouer avec Liam et moi… ?
Jouer… ?
Difficilement, je la forçai à retirer ses doigts de mes cheveux et secouai la tête.
- Quoi ?
- Liam a dit que si tu étais d'accord alors il l'était aussi. S'il te plait…
Bella...pourquoi cette fille est-elle encore assise sur toi ?
Et si mon esprit encore au ralenti n'avait pas encore saisi le message, le fait qu'elle glisse la main sous le drap pour caresser ma poitrine venait de tout éclairer !
- Okééééééé, je crois que ça suffit comme ç…
Encadrant, mon visage de ses mains, elle m'immobilisa - avec une force que son petit gabarit ne laissait pas supposer - et plaqua ses lèvres contre les miennes.
Je repensai à son attitude vraiment très – mais vraiment très, très – amicale de la veille, à la remarque de Charlotte...
Comme si tu ne l'avais pas vu venir ça ?!
Justement, non !
Je restai le plus immobile possible en attendant qu'elle me libère. J'aurais très bien pu en profiter pour la faire basculer du lit mais j'aimerais autant éviter qu'elle se fracture quelque chose en tombant.
Je desserrai les paupières et rencontrai les deux prunelles amusées de Siobhan fixées sur moi.
- Alors ? Souffla-t-elle en libérant mes lèvres.
Son petit air satisfait me rappelait vaguement quelqu'un.
Est-ce que je l'étrangle maintenant ou j'attends encore un peu ?
- Comment tu trouves ça ? Embrasser une fille. Vu ton air ahuri, je devine que c'est la première fois !
Et en plus, elle riait aux éclats !
- Siobhan…commençai-je calmement, je ne suis pas…comme ça. Et je suis avec Edward !
- Et alors ? Tu n'es pas obligée de lui dire, murmura la jeune femme en faisant mine de me tripoter encore. Et puis, on est à la fac Bella ! C'est l'occasion de faire de nouvelles expériences...
C'est ce qu'on raconte oui, mais virer Team Minou ne faisait pas parti de mes plans !
- Ecoute, je ne suis pas ...intéressée par les filles, tu vois...
- Comment peux-tu le savoir alors que, visiblement, tu n'as jamais essayé.
- Tu viens de m'embrasser ! Si ça me branchait, je l'aurais senti je pense…
- Mais t'étais tellement...crispée ! S'exclama-t-elle, l'air exaspéré. On devrait réessayer ! Avec le truc des cheveux en plus !
- Attends, attends, attends…
Je me redressai, Siobhan toujours sur les genoux.
Qu'est-ce qu'elle fait encore sur toi !?
J'ai comme l'impression de me répéter là…
- Allez Bella, juste une fois ! Me défia Siobhan. Si tu n'aimes pas, promis, je te laisse tranquille.
Le fais que j'envisage sa proposition montrait que 1) je n'étais pas encore tout à fait réveillée, que 2) les mœurs dissolues de cette fac commençaient à déteindre sur moi et que 3) ma curiosité aura un jour ma peau. Pour de bon.
- Très bien.
Qu'est-ce qu'il y a ? Ne pas mourir bête et tout…vous ne connaissez pas ?
- Yes !
- Maiiiiiis…..après ça, tu me lâches, c'est clair ?
- Et cette fois mets-y du tien ma jolie.
- Ouais…
Bon, je peux le faire. C'est comme embrasser un mec…avec des seins…et une cha…Oui, bon, vous avez compris le concept.
- T'es prête ?
- Allons-y qu'on en finisse, en souriant malgré moi face à son air ravi.
C'était l'affaire de quelques secondes. Personne n'en saura rien.
Cette fois, je la vis s'avancer lentement en fixant mes lèvres. Instinctivement, je les humidifiai et considérai à mon tour les siennes, pleines et joliment ourlées.
Je fermai les yeux et répondis timidement à son baiser. C'était…doux. A défaut d'un autre adjectif. Mais à quoi je m'attendais, vu que c'était une fille…
J'embrassai une fille.
Mais qu'est-ce que je fous ?
Edward ! Est-ce qu'il serait d'accord avec ça ? On était dans une relation libre donc, techniquement, je ne faisais rien de mal. Mais d'un autre côté, nous étions censés être exclusifs. Est-ce que ça comprenait les personnes de même sexe ? Si…
- Bella ! S'écria Siobhan en rompant le baiser. Arrête de réfléchir !
- Mais ….
- Je t'entendrais presque penser !
Je soufflai un bon coup et essayai de me détendre. Ce n'était pas la mer à boire. Il fallait juste que j'y aille franco.
- Ok ! Ok !
Faisant taire mes questionnements, je pris alors son visage en coupe et initiai le baiser. Ma bouche recouvrit la sienne sans hésitation et Siobhan se pressa contre moi – avec enthousiasme, bien sûr.
Contrairement à ce que j'avais pu penser, ce ne fut pas tendre ou doux ou même timide. Cette étreinte n'avait rien à envier à celles, intenses et passionnées, que j'avais partagé avec Edward.
Ne pas penser à Edward…
Je sursautai en sentant sa langue caresser mes lèvres. Par réflexe, je la saisis par la taille pour l'attirer un peu plus à moi. Je fus presque choquée lorsque sa poitrine se plaqua contre la mienne.
C'était…bizarre ! Pas déplaisant mais définitivement weird !
Semblant prendre mon geste pour une invitation, Siobhan me recoucha sur le lit et approfondit le baiser. D'un coup, je la sentis partout. Ses formes moelleuses qui se pressaient contre moi, ses boucles rousses qui nous entouraient et ses mains qui voyageaient librement sur mon corps
Est-ce que ce sont les sensations qu'éprouvait Edward quand on s'embrassait ? Est-ce qu'il me ressentait aussi de cette façon ?
Je me surpris à trouver ça très excitant et les dernières brides de retenue me quittèrent. Je lui rendis chaque caresse, chaque baiser avec un intérêt nouveau.
- Wow…
J'étais à bout de souffle.
- Encore, s'exclama Siobhan en recommençant à m'embrasser.
La pensée que ce que je faisais pouvait être mal ne m'empêcha pas de finir pantelante, les membres emmêlés à ceux de Siobhan, un gémissement au bord des lèvres.
Un bruit sourd dans la pièce nous fit sursauter et j'en profitai pour avalée une goulée d'air salvatrice.
- SIOBHAN !
La voix d'Edward résonna dans toute la chambre et j'éloignai Siobhan de moi le plus vite possible.
- Oh… oh…Edward est là…
Et il venait de me surprendre en train de flirter outrageusement avec quelqu'un d'autre dans son propre lit…
- Ce n'est pas ce que tu crois, me défendis-je en voyant Edward debout dans l'encadrement de la porte.
Ah non ?
- Pas la peine de se mettre en colère, Bella et moi ne faisions rien de mal…
- Shav, la prévins-je quand sa main tapota sur ma cuisse, ce qui n'échappa pas à Edward.
- Siobhan, commença-t-il d'une voix grondante, éloigne toi de ma petite-amie…tout de suite…
- Ou quoi ? S'énerva la jeune femme en se redressant. A chaque fois c'est pareil ! Tu ne veux jamais partager alors que tu as toujours les plus jolies !
- Combien de fois il faut que je te le dise ? Arrête d'essayer de me voler mes copines, putain !
- Edward, non, criai-je lorsqu'il empoigna Siobhan par la taille.
Est-ce qu'il comptait la jeter par la fenêtre ? Il avait l'air passablement énervé là…
Il la balança sur une épaule et sortit de la chambre. Je sautai à bas du lit et passai la tête dans l'encadrement, juste à temps pour le voir tambouriner trois portes plus loin.
- LIAM ! Appela-t-il jusqu'à ce que la porte s'ouvre.
Il fourra la petite rousse dans les bras de son chéri – chéri qui, rappelons-le, était totalement partant pour un plan à trois…
- La prochaine fois, je la fous dans la piscine, ça la calmera.
- Qu'est-ce que je t'avais dis…entendis-je l'irlandais répliquer à l'intention de Siobhan avant de refermer la porte.
Edward revenait déjà par ici alors je me dépêchai de remonter sur le lit.
C'est le moment d'afficher ton air le plus innocent, ma fille !
La mine contrite, les puppy-eyes, la totale…
Sitôt la porte refermée, il me rejoint sur le lit et prit mon visage entre ses grandes mains.
- Est-ce que ça va ? demanda-t-il avec empressement en scrutant mes yeux.
Pas du tout la réaction à laquelle je m'attendais….
- Tu n'es pas fâché ?
- Oh si ! Je suis furieux ! Est-ce qu'elle t'a fait quelque chose de…déplacé ? Parce que sinon…
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Après toutes les choses infiniment…déplacées qu'il m'avait fait, lui…
- Tu as l'air de le prendre plutôt bien…constata-t-il perplexe.
Je balayai une mèche de son front et lui offrit un sourire rassurant.
- Ne t'inquiète pas pour moi. Siobhan ne m'a pas attaqué ! Enfin si au début mais…
- Comment ça, au début ?
Je grimpai sur ses genoux, mettant toutes les chances de mon coté pour le calmer.
- Et bien…il se peut que j'ai accepté de la laisser m'embrasser.
J'aurais pu lui dire que j'avais été contrainte mais ma conscience et moi aurions eu un problème avec ça. Je ne pouvais décemment pas laisser Siobhan endosser toute la responsabilité. Surtout que j'en avais bien profité une fois lancée.
- Parce qu'en plus, tu étais consentante ? Génial, cette nymphomane irlandaise a réussi à pervertir ma copine !
Je lui donnai une tape sur le bras.
- Je trouve que tu fais déjà un sacré bon travail de ce côté là, Edward Cullen !
- Est-ce que tu es intéressée ? Demanda-t-il soudainement.
- Par Siobhan ? Non ! Quelle idée !
- Par les filles en général ?
Ça avait été agréable. Vraiment. Je ne pouvais pas le nier. Mais je n'avais eu aucune grande révélation concernant mon orientation sexuelle durant les quelques minutes que ça avait duré.
- Non Edward !
Il m'adressa le haussement de sourcil le plus ironique que j'ai jamais vu.
- Je te le promets ! C'était juste une…expérience scientifique visant à… collecter des informations sur cette pratique. Ça te connait, les sciences, tu devrais voir le côté expérimental de la chose…
- Donc pas de plans à trois prévu dans un avenir proche… ?
- Pas du tout ! Affirmai-je avec conviction en secouant la tête.
Oh !
- Edward ! M'exclamai-je, choquée.
Ce fut très furtif, mais je le vis ! Cet éclair de déception dans ses yeux lorsque j'avais répondu par la négative.
- Est-ce que tu voudrais… ?
- Jamais de la vie, Bella ! S'insurgea-t-il. Je n'ai aucune intention de te partager !
- Alors quoi ?
Je n'avais pas rêvé le regret dans son regard.
- C'est juste que, à titre d'expérience scientifique…si l'envie te reprend d'embrasser une nana…je préférerais être là pour superviser les choses !
Voila qu'il se moquait de moi !
- Espèce d'obsédé ! Rigolai-je en l'embrassant.
Lorsque je voulus me lever, il enroula ses doigts autour de mon poignet et m'attira à lui.
- Pas si vite…
Je sentis son souffle remonter le long de mon cou avant qu'il ne murmure au creux de mon oreille :
- Est-ce que tu as aimé ça… ?
- …Edward, soufflai-je quand un frisson courut le long de ma colonne vertébrale.
Je devrais être habituée à ses techniques d'intimidation mais je me faisais avoir à chaque fois.
- Avoue que ça t'a plu bébé…
A ce moment, je ne pus m'empêcher de faire la comparaison entre ce qu'il venait de se passer avec Siobhan et les moments que j'avais partagé avec Edward.
- Elle ne t'arrive pas à la cheville, mon amour, chuchotais-je doucement.
Je ne voulais pas qu'il ait de doutes. Un homme pouvait être un poil sensible à ce sujet. Et même si, à chaque fois qu'on faisait l'amour, je lui montrais qu'il était le seul, je ne lui avais jamais vraiment dis.
- Regarde-moi, lui intimai-je en posant ma main libre sur sa joue. Regarde dans quel état tu me mets. Le seul son de ta voix, le seul contact de ta peau contre la mienne me rend folle de désir, Edward…
- Bella…
- …Tu es le seul à pouvoir me posséder de cette façon alors oui, j'ai apprécié le moment, mais jamais ça ne pourra rivaliser avec ce que je ressens quand je suis avec toi…indépendamment du fait que ce soit une femme.
Je m'attendais à un baiser frénétique mais quand ses lèvres effleurèrent les miennes, ce ne fut que douceur, volupté et sensualité. Il savait maintenant. Il n'avait rien à me prouver.
Nous restâmes comme ça durant de longues et intenses minutes avant de se séparer. Edward ouvrit la bouche avant de la refermer, l'air préoccupé. Je connaissais cette tête et c'était la dernière chose que je voulais. Qu'il se sente obligé de répondre.
- Idem pour moi, baby, lâcha-t-il finalement avec un grand sourire.
Je ne pus m'empêcher de pouffer contre ses lèvres.
Au moins, je ne pouvais pas lui reprocher de faire de longs discours.
- Tu devrais filer à la douche, le petit déjeuner est prêt, ajouta Edward en me remettant sur pied.
A cet instant, j'avisai le petit tas de vêtements posé sur la table de chevet. Mes vêtements de la veille a priori. Lavés et séchés. Je me saisis de la pile et respirai la bonne odeur de frais qui s'en dégageait. Nous avions bien une gouvernante chez les Mu Zeta Sigma mais rien de comparable à cet amour d'Alfie.
- Il faudra que je pense à remercier Alfred pour ça. C'est très attentionné de sa part.
- Alfred ? demanda Edward, en sortant la tête de son armoire.
- Pour mes affaires !
Cette fois, il se retourna tout à fait vers moi.
- Je m'en suis chargé, ce matin.
- C'est toi ?
Je me sentis faiblir tout d'un coup, submergée par une émotion sortie de nulle part. Il acquiesça gauchement et se passa la main dans les cheveux quand il remarqua que je ne cessais de le fixer.
- Comme il y avait tes sous-vêtements, je me suis dis que….tu n'aimerais pas que quelqu'un d'autre les touche…alors...
Ne me demandez pas pourquoi, mais mon cœur se gonfla et se mit à battre à ce rythme effréné. Mes jambes commencèrent à trembler et mes yeux me picotèrent.
Et je n'avais même pas l'excuse du PMS !
Il a juste fait une lessive pour toi, Bella ! Remet-en !
Le peu de temps que j'avais passé avec Edward m'avait apprit une chose : ce mec ne savait ni ce qu'était une cuisinière ou un aspirateur et encore moins une machine à laver. La gouvernante de ses parents passait à l'appartement toutes les semaines pour s'occuper des tâches ménagères.
- Me...merci, bredouillai-je en essayant de ne pas me ridiculiser totalement.
Edward fronça les sourcils, se gratta la tête et marmonna quelque chose à propos des femmes.
J'allais m'enfermer dans la salle de bain, le cœur battant, un énorme sourire sur le visage, ma précieuse pile de vêtements serrée contre moi.
. : .
(Soundtrack: Helena Beat, Foster The People)
- Alors ? Qu'est-ce qui te ferais envie ? me demanda Edward alors que nous sortions prendre le petit déjeuner dans le jardin. Des céréales ? Des toasts ? Des œufs brouillés ?
Nous n'avions jamais pris de petit-déjeuner ensemble. Les rares matins où nous étions encore ensemble, et bien…manger n'était pas l'activité principale…
- Des toasts ! Avec de la confiture, merci. Et toi ? Tu prends quoi le matin ?
- Oh, le truc normal. Café, jus de fruit, bacon, œufs, toast, parfois des céréales, parfois des pancakes avec du sirop d'érable, des fruits frais et….
- Okaaay ! Rigolai-je.
- Quoi ? J'ai besoin d'énergie le matin !
Je n'avais aucun mal à croire qu'il puisse engloutir tout ça. Et ce n'est sûrement pas à coup de diète qu'il avait obtenu un corps pareil.
- Oh non, Edward ! Pas eux !
La joyeuse bande de petites frappes qui lui faisait office d'amis était justement en train de se goinfrer de nourriture autour de la piscine. Julian, Liam et le dépressif dont je ne connaissais toujours pas le nom. Du coin de l'œil, je repérai aussi Garrett, sur la pelouse en compagnie d'un groupe d'étudiants suant sang et eau.
Est-ce que quelqu'un allait jamais en cours dans cette confrérie ?
La main d'Edward, dans mon dos, me força à avancer. Je ne leur jetai pas un seul regard lorsque nous les dépassâmes et répondis à peine à leurs saluts. Je laissai Edward avec eux. Il leur avait peut-être pardonné mais pas moi.
Charlotte et Siobhan aussi étaient là. D'ailleurs cette dernière s'approchait déjà alors que je remplissais une assiette de toasts.
- J'espère que Cullen s'est calmé, marmonna Siobhan en passant un bras autour de ma taille. Mmm, ça a l'air bon tout ça !
- Si j'étais toi, je me tiendrais à carreaux…
L'expression mécontente qu'Edward arborait en venant vers nous n'augurait rien de bon pour elle.
- Siobhan, cours, lui conseillai-je rapidement et écartant son bras.
- Où ça ? Pourquoi ?
- Cours !
Malheureusement pour elle, Edward fut plus rapide et la balança dans la piscine sans aucune pitié. Comme promis…Elle atterrit dans l'eau, envoyant des éclaboussures jusqu'à mes pieds.
- Mec ! Râla Liam depuis la table voisine avant d'aller sauver sa petite amie de la noyade.
- Edward ! Lâchai-je en soupirant.
- Je pense que là, le message est passé, déclara-t-il le plus naturellement du monde.
- Tu n'étais pas obligé de faire ça, lui reprochai-je.
D'un autre coté, avouez que Siobhan l'avait un peu cherché.
Sans répondre, il enfourcha un transat et m'installa entre ses longues jambes musclées.
- Tu es sûr que…je veux dire, ce n'est pas risqué ? Demandai-je en pointant les recrues du menton.
En nous voyant ainsi, il n'y avait aucun doute sur la nature de notre relation.
- Oublie-les. Vu ce que Garrett leur fait subir, ça m'étonnerait qu'ils se soucient de nous.
Je n'étais pas convaincue, mais les moments où nous étions ensemble – de façon si intime – en public étaient trop rares pour que je n'en profite pas.
- Tu n'as rien à craindre ici, Bella, ajouta-t-il en verrouillant ses bras autour de moi.
Très fort.
C'est alors que les occupants de la table voisine se levèrent et se dirigèrent vers nous, tête baissée, mine faussement repentante. Je ne sais pas ce qu'ils manigançaient mais ce serait sans moi. J'essayai de me lever mais les bras d'Edward me maintenaient fermement en place.
- Je ne veux pas, Edward ! M'écriai-je en gigotant, manquant de renverser le plat posé entre mes jambes.
- Bella, laisse-les parler. Après, si tu ne veux toujours pas les voir, ils te laisseront tranquille.
Je le fusillai du regard par-dessus mon épaule parce qu'il ne me laissait pas vraiment d'autre choix.
Alors pendant le quart d'heure qui suivit, je les écoutai me dire à quel point ils étaient désolés que j'aie assisté au rituel, qu'ils comprenaient que je puisse être en colère, et bla bla bla….
Je pouvais voir les efforts qu'ils faisaient et n'eus aucun doute sur la sincérité de leurs paroles. Je les considérais tour à tour et compris que j'étais la seule à en faire toute une histoire. Et si même leur victime prenait leur défense alors qui étais-je pour leur faire la gueule ? Et puis, ils me faisaient vraiment de la peine, prostrés comme ça devant moi. Je ne sais pas ce qu'Edward leur avait dit, mais ça avait été efficace.
- Très bien, soupirai-je en me calant un peu plus contre le torse d'Edward. Excuses acceptées ! Maintenant, est-ce qu'on peut finir de manger ?
Julian exigea un « câlin de l'amitié », Liam m'offrit un de ses sourires à fossette mais resta à distance – il ne souhaitait probablement pas finir à l'eau comme sa copine - et Vladimir, le dépressif, se contenta d'un hochement de tête rapide avant de retourner à ses occupations.
Je remarquai que Garrett était le seul à ne pas être venu s'excuser et le seul envers lequel il me restait un peu de ressentiment. Pas que je souhaite qu'il s'approche de moi. Je ne faisais que constater les faits.
- Toujours envie de leur arracher les yeux ? demanda Edward, le visage enfoui dans mes cheveux.
- J'ai vraiment l'impression que tout le monde s'en fout, même toi avec tes côtes fêlées et ta lèvre fendue…
- Bella…
- Non, laisse-moi finir. Si ça vous chante de vous bastonner comme ça, ok. Je ne m'en mêlerai plus ! Et ne viens surtout pas me voir quand ils finiront par t'amocher sérieusement.
Il embrassa le sommet de mon crâne.
- Il n'y aura pas de prochaine fois…
- Oh, je suis certaine que…
- Bella, m'interrompit Edward en me faisant pivoter.
Son expression était sérieuse, son regard enchaîné au mien.
- Il n'y aura pas d'autre rituel pour moi. Est-ce que tu comprends ?
Est-ce que ça sous-entendait qu'il serait plus prudent avec ses prochaines conquêtes… ?
Ou qu'il resterait célibataire une fois qu'il se sera lassé de moi ?
Ou qu'il a prévu de rester avec toi pour une très longue durée, banane !
Je me répétais chaque jour qu'il ne fallait pas que je tombe amoureuse d'Edward – simple question de bon sens. Mais s'il continuait à agir ainsi, à faire comme si j'étais importante pour lui, comme s'il envisageait une vraie relation entre nous, j'étais foutue.
Je ne répondis rien parce que, franchement, si je me mettais à espérer et que dans un mois, il passait à autre chose, le résultat ne serait pas joli à voir.
Je hochai simplement la tête.
Edward embrassa mes lèvres une fois, deux fois, trois fois avant que je ne saisisse une poignée de ses cheveux pour le retenir. Cet homme allait me rendre complètement dingue.
Très vite, j'entendis des sifflements et applaudissements retentirent depuis la table voisine. Le rouge aux joues, je m'écartai rapidement pour fusiller cette bande de gamins du regard.
- Ignore-les…
Pas le moins du monde gêné, Edward leur répondit par un doigt d'honneur et reprit exactement là où nous nous étions arrêtés.
. : .
« Bella, où es-tu ? Pourquoi tu ne réponds pas ? La reine Eleanor a encore frappé ! Rappelle-moi ! »
Je considérai mon téléphone – qui avait passé la nuit dans le bureau d'Edward – avec un brin de frayeur. On peut dire qu'entre Alice et sa mère, la situation était un peu tendue. En tant qu'ambassadeurs, ses parents étaient toujours aux quatre coins du monde, laissant Alice à la charge des gouvernantes.
Heureusement pour elle, j'étais venue habiter chez Charlie et je l'avais vite tiré du mausolée qui lui servait de maison. Malheureusement pour moi, Eleanor n'avait pas apprécié que je détourne sa fille de la vie mondaine qu'elle lui préparait.
Entre nous, c'était l'entente cordiale mais ça n'allait pas plus loin qu'un « Bonjour madame Brandon », « Au revoir madame Brandon » Quant à son père, disons qu'il n'avait pas souvent voix au chapitre. Dans mes bons jours, j'avais presque pitié de lui.
- Une mauvaise nouvelle ?
La voix d'Edward me sortit de mes réflexions.
C'était le début de l'après midi et je m'étais enfin souvenue que j'avais une vie en dehors de lui. Je m'étais juché sur un coin de son bureau pour checker mes messages pendant qu'il organisait dieu-sait-quoi sur son ordinateur.
- C'est ce qu'on va bientôt savoir…
Je rappelai ma meilleure amie en me demandant ce que sa très chère maman avait bien pu inventer. Encore une fois.
- Bee ! cria-t-elle par-dessus un brouhaha lorsqu'elle décrocha. Enfin !
J'entendais des voix discuter et rire derrière elle.
- Qu'est-ce que c'est que ce boucan ? T'es où là ?
- Alec et ses amis m'ont proposé de déjeuner avec eux, vu que ma meilleure amie me délaisse ! D'ailleurs, où est-ce que tu es toi ?
Evidemment.
- Depuis quand Alec et toi êtes BFF ? Demandai-je, en évitant de répondre.
Je compris qu'elle s'éloignait du groupe quand le volume sonore diminua.
- Tu sais ce qu'on dit, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis.
Ça lui ressemblait davantage.
Je jetai un coup d'œil à Edward et repensai à la conversation que j'avais surprise entre Alec et lui. Alice n'avait peut-être pas tord de le garder à l'œil.
- Alors ? Raconte-moi la dernière d'Eleanor.
- Figure toi que je viens de recevoir un aller-retour à destination de Forks pour la période de Noël.
- Quoi ? Mais on devait le passer ici, ensemble ! Ta mère était au courant.
Incapable de rester en place, je me mis à faire les cent pas sous le regard interrogateur d'Edward.
- Tu l'as envoyé balader ?
Je la sentis hésiter de l'autre côté de la ligne.
- Ne me dis pas que tu y vas ! Tu me laisses ici, toute seule, pour Noël ? Alice !
J'avais l'impression de chougner comme un bébé mais Edward avait déjà vu pire me concernant. D'ailleurs, il n'essayait même pas de cacher l'hilarité sur son visage.
Sourcils froncés, je lui tirai la langue et récoltait un grand éclat de rire de sa part.
C'est ça ! Fous-toi de moi !
- Ils organisent une méga soirée pour Noël à Seattle et d'après maman, plusieurs grands noms de la mode seront présents.
- Qui « ils » ? Et depuis quand ta mère s'intéresse à ce que tu fais ?
- Peut-être qu'elle a pris conscience que c'était important pour moi ?
A d'autre ! Je connaissais très bien l'opinion d'Eleanor sur le monde du stylisme.
- C'est un piège Alice ! Je l'ai assez entendu te dire de te trouver un vrai métier.
- Bella, ne sois pas comme ça, je t'en prie. S'il y a la moindre chance que ce soit vrai, je dois y aller.
Et bien sûr, elle avait raison. Si par miracle ses parents faisaient un pas dans sa direction, je comprenais son envie de leur laisser une chance.
- Ok. Très bien, soupirai-je, résignée.
Mentalement, je passai en revue l'état de mon compte en banque.
- Je suppose que si je regarde rapidement, je pourrais trouver un billet pas cher pour les fêtes.
- Laisse-moi te le payer…
- Alice ! Je ne donnerais pas de munitions à ta mère pour qu'elle me tire dessus !
Alice rit et après s'être donné rendez-vous dans la soirée, je raccrochai.
Je retournai près du bureau d'Edward en trainant des pieds. Passer Noël à Los Angeles était ce que nous avions prévu depuis le début :
Visiter le Farmer's Market à L.A.
Skier à Mammoth Lakes – Alice skiera pendant que je l'encouragerais depuis le bord de la piste.
Faire du patin à glace à Union Square – Alice patinera pendant que je l'encouragerais depuis le bord de la piste.
Aller voir les vitrines et la parade de Noël à Hollywood.
Tout mais pas retourner s'enterrer à Forks !
Je me réconfortai en me disant qu'au moins, nous serions ici pour le nouvel an.
- Des problèmes avec trois pommes ? me demanda Edward en m'attirant sur ses genoux.
Je lui jetai un regarde en biais.
Comme s'il n'avait pas écouté toute la conversation.
- Allons Bella, ce n'est pas si terrible. Vois le bon côté des choses, tu reverras tes parents, tes anciens amis. C'est toujours bon de revenir chez soi.
- Tu dis ça parce que ton chez toi est génial. Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre à Forks. Et puis, il n'y a que mon père. Ma mère et lui ne sont plus ensemble.
Je me retins d'ajouter « Dieu merci ». Sérieusement, ils étaient tellement différents l'un de l'autre que je me demandais encore comment ils avaient pu se mettre en couple au départ.
- Ou alors tu peux rester ici…
- Et passer Noël ici toute seule ? Non merci.
- Tu n'es pas obligé de passer le réveillon cloitrée dans ta chambre…
Si je n'avais pas été distraite par la sensation de son corps chaud contre le mien, j'aurais tout de suite vu où il voulait en venir.
- Tu pourrais venir à notre réveillon,…
- Edward,…
- La musique est passable mais la nourriture est excellente, continua-t-il sans se laisser interrompre. Emmett et Rosalie seront là, donc tu ne seras pas perdu. Et plus important, je serais là !
Passer le réveillon avec Edward et sa famille…Je trouvais l'idée tellement invraisemblable.
- C'est une fête familiale Edward. Je ne m'incrusterais pas chez toi.
- Mais tu ne…
- Non ! Le coupais-je avant qu'il n'avance l'argument qui me fera craquer.
Nous étions à plus d'un mois avant la date fatidique. Qui me disait que nous serions encore « en contact » d'ici là…
Consciente de la sécheresse de mon ton, je déposai un petit bisou sur sa joue.
- Mais merci d'avoir proposé. C'est vraiment très gentil de ta part.
- La gentillesse n'a rien à voir là-dedans ! Je comptais accrocher du gui dans tous les coins, susurra Edward en se mordant la lèvre.
- Mmmmm…c'est très tentant…, murmurais-je en frôlant sa bouche de la mienne.
- Alors c'est oui ?
- Non ! Il faut que j'appelle Charlie.
Je m'éloignai un peu mais ne pus me résigner à quitter ses genoux.
- Mon père, précisai-je en lui faisant un clin d'œil.
Edward ne dit rien mais je sentis ses mains se crisper sur mes hanches et me repousser doucement. Mine de rien. Je réprimai un rire en crochetant son cou d'un bras et lançai l'appel d'une main. Ça devait aller vite, j'avais pris de ses nouvelles ce week-end.
- Allô papa ?
- Bells ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un problème ?
- Non ! Tout va bien. Enfin, pas vraiment.
- Bon dieu Bella…
- Je vais bien et j'ai une surprise pour toi…
- NON !
- Papa ?
- Non, non, non, Isabella…On en avait parlé pourtant ! Bells ! Je ne suis pas prêt à être grand-père, cria mon père si bien qu'Edward m'éjecta de ses genoux en l'entendant.
- Edward ! Protestai-je quand je me cognai à son bureau.
- Quoi ? Qui c'est ce Edward ? C'est lui qui t'a fait ça ? Donne-moi son nom Bella !
J'éloignai le combiné de mon oreille et le tournai vers Edward, lui faisant entendre la voix de mon père qui vociférait dans le téléphone.
- Tu vois ce que t'as fais !
- Je n'ai rien fait justement ! Chuchota-t-il en reculant, bras croisés, l'air stressé. Dis lui que tu n'es pas…enceinte !
Et je ne lui avais même pas encore dis que mon père était chef de police.
Je soufflai et lui lançai un regard faussement désolé en secouant la tête.
- Papa ! Je ne suis pas enceinte !
Je dus répéter cette phrase au moins trois fois avant qu'elle ne traverse le flot de protestations.
- Tu n'es pas enceinte ?
- Non, pas de bébé.
Pendant quelques secondes, je n'entendis qu'un long soupir de soulagement. Dire qu'il était du genre à imaginer le pire me concernant serait un euphémisme.
- Et ce type là ? Edward ?
- C'est personne ! Papa, je viens passer Noël avec toi ! Enchainai-je très vite pour couper court à toutes futures questions.
- Quoi ? Non !
Encore !
- Non ? Comment ça non ?
Mon père refusait que je vienne ? C'était le monde à l'envers.
- J'ai…je…je ne serais pas à Forks ! Déclara joyeusement Charlie.
Pas à Forks ? C'était une première. Je m'attendais à ce qu'il aille chez un de ses amis comme avant mon arrivée mais je le voyais mal partir en voyage.
- Et tu comptes aller où ? Avec qui ?
- Bells, c'est moi le chef de police, ici. C'est quoi cet interrogatoire ?
- Je sais très bien que c'est toi le chef de police, articulai-je en regardant Edward dans les yeux, mais j'ai le droit de savoir non ?
Edward recula, blêmit, écarquilla les yeux, son portable s'échappa de ses mains et finit sa course sous le bureau.
Vu sa réaction, on aurait pu croire qu'il avait un passé de délinquant juvénile. Ce qui n'était pas le cas…n'est-ce pas ?
Je le laissai à sa crise d'angoisse et reportai mon attention sur mon père et son attitude plus que suspecte.
- Tu n'as jamais passé les fêtes ailleurs. Je suis étonnée, c'est tout.
- En fait, on part pêcher…au Canada, sur le lac Keogh. Tu sais, le trou dans la glace avec...
- Ok, ok, j'ai compris, l'interrompis-je.
Je ne voulais pas entendre les explications qui ne manqueraient pas de venir sur les différentes techniques de pêche.
- Donc je suis obligée de rester ici.
Ce n'était pas une question.
Génial ! Alice sera avec ses parents. Mon père, au Canada. Ma mère, dans la famille de Phil.
Je me tournai vers Edward qui avait visiblement surmonté le choc et d'après la petite lueur qui brillait dans ses yeux, il répertoriait déjà tous les endroits où il pourrait accrocher son foutu gui !
- Boss, on a un code bleu à la B.U. nord ! Le même que la dernière fois. La Centrale est déjà sur le coup.
La tête qui avait surgi d'un coup dans l'entrebâillement de la porte du bureau disparut aussitôt. Je vis Edward se raidir, ses traits se durcir et ses poings se serrer.
Oh Oh…
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandai-je, un peu inquiète mais avec une bonne dose de curiosité quand même.
Un code bleu ? La Centrale ? On se croirait presque dans une des séries d'espionnage qu'Alice me forçait à regarder.
Je le vis hésiter.
Pendant d'interminables secondes.
Je me doutais qu'il s'agissait d'une de leurs histoires de pacte secret dont personne ne devait connaître l'existence. Mais Edward savait qu'il pouvait me faire confiance…C'était maintenant ou jamais.
Finalement, il sembla prendre une décision.
- Encore une opération pour Black Ops, voilà ce qu'il se passe…
. : .
(Soundtrack: Wonder, Dan Black)
- Trouve moi n'importe quel putain de reflet mais je veux un visuel, Moz !
J'étais postée, à côté d'un Edward plus que sur les nerfs, à fixer un mur d'écrans numériques où se déroulait le fameux code bleu... Je frissonnai et pas parce que la température de la Centrale ne dépassait pas les dix degrés. Même si j'avais été trop stupéfaite pour ouvrir la bouche, je n'avais rien perdu ce qui s'y passait.
Trafic de drogue. En live. Juste sous mes yeux.
Je n'aurais pas dû être étonnée de voir des substances illicites circuler sur le campus. On était en Californie après tout et j'avais vu Blow au moins six fois pendant ma période Johnny Depp. Mais j'avais suivi les échanges entre Edward et Mozzie avec attention et, à ma grande surprise, j'avais compris qu'il ne s'agissait ni de cannabis ou d'ecstasy comme on en trouvait souvent ici. Le dealer était en train de vendre de la Kétamine. Je n'avais jamais entendu parler de ce truc mais je ne doutais pas de ses effets dévastateurs.
- Il sait que les caméras sont là, regarde comment il pivote pour les éviter, répondit Mozzie, le hacker qui paraissait commander tous les équipements de la salle.
Et quand je disais équipements, je parlais de dizaine d'ordinateurs, de disques durs par centaines, d'étagères remplies de gadgets en tous genres ou d'écrans placardés dans tous les coins. Ça, c'était pour la zone du bas. Edward et moi étions sur une sorte de passerelle surélevée où nous dominions le reste de l'équipe. De grandes tables en verre faisaient le tour de notre zone, certaines munies de boutons de commandes, d'autres, vides. Et encore des écrans, des caméras et des ordinateurs.
Je reportai mon attention sur les images et vis ledit dealer s'entretenir avec un nouvel arrivant, tout en se décalant pour ne pas apparaître dans le champ. Son énorme sweat-shirt à capuche n'arrangeait rien.
- S'il sait qu'elles sont là, pourquoi continuer à venir à chaque fois, au même endroit ? C'est stupide !
C'était ma première intervention depuis qu'Edward m'avait intimé de rester près de lui et de ne toucher à rien.
- Ce salopard nous nargue depuis le début ! Répondit Edward en contenant sa colère.
- Alors arrêtez-le ! Vous savez où les transactions se passent non ?
Edward m'offrit un regard indulgent mais c'est Mozzie qui me répondit :
- Parce que ce n'est pas lui qu'on veut mais celui qui est à la tête du trafic, ma jolie.
Ils pouvaient toujours l'attraper et l'interroger pour le faire avouer. Mais leur plan était tout autre comme me l'expliqua Edward avec une patience qui m'étonna, vu l'urgence de la situation.
- Si on l'arrête, leur big boss sera automatiquement au courant et se méfiera. Il utilisera davantage de sécurité et sera donc plus difficile à arrêter. En découvrant l'identité d'un des vendeurs, on pourra le faire suivre discrètement et remonter jusqu'à la source.
Ce qui était tout à fait logique.
- Mais en attendant, lui là, continue de se foutre de nous et surtout continue de vendre sa drogue, déclarai-je en pointant l'écran.
- « Nous » ? Répéta Edward en arquant un sourcil dans ma direction.
- Façon de parler !
Il croisa les bras et je le vis reprendre son masque sérieux de responsable des opérations.
- Elle a raison, déclara-t-il.
Je sentis sa frustration de devoir rester impuissant. Je lui caressai lentement le dos et déposai un bisou d'encouragement sur la partie de son corps la plus proche de moi. Son biceps gauche en l'occurrence.
Il me répondit par un baiser dans les cheveux et se redressa d'un air résolu.
- Moz, qui se trouve dans les environs ?
Le hacker pianota furieusement sur son clavier et fit apparaître devant Edward et moi un hologramme représentant le plan du campus. Le schéma en 3D avait surgit d'un coup, me faisant reculer en agrippant le t-shirt d'Edward d'étonnement. Sur la maquette virtuelle, je repérai une dizaine de points rouges, certains fixes, d'autres mouvants. Je serrai les mains l'une contre l'autre, résistant à l'envie de plonger mes doigts dedans.
Edward étira le côté nord-est à deux mains et zooma sur la zone se trouvant entre les dortoirs – où je vivais – et le centre de loisirs de la fac de Littérature. Il ne resta plus qu'un voyant écarlate qu'Edward saisit du bout des doigts et projeta sur un écran, à notre droite. Le visage de Ben, le chéri d'Angela apparut soudain.
- Localisation, annonça Edward et le visage laissa place à Ben et Angie filmés grâce à une caméra.
- Est-ce que tout le campus se trouve sous surveillance ?
- Non, seulement certains endroits, intervint Mozzie. Les zones très fréquentées, les résidences, les parkings ou les lieus préférés des dealers comme notre cher ami ici présent.
Une troisième transaction avait lieu en ce moment mais je me doutais que ça n'allait pas durer éternellement. Il fallait faire vite.
Edward avait maintenant une oreillette à l'oreille et parlait à Ben. Je voyais ce dernier grâce à l'écran mais n'entendais pas ce qu'il disait.
- Est-ce que j'ai l'air de m'en soucier ? S'énervait justement Edward.
Mes yeux faisaient la navette entre le visage en détresse du jeune homme et la mine de plus en plus renfrognée d'Angie. On dirait qu'elle…l'engueulait ! Et à voir Edward grimacer, le volume sonore devait être plutôt élevé.
- Dis à ta casse-pied de petite amie qu'il s'agit d'une urgence ! Vous aurez le temps de vous bécoter une autre fois.
En tant qu'amie, Angela était un amour – quand elle n'essayait pas de me caser avec Jacob – mais en tant que copine…Je commençais à avoir un peu de peine pour Ben.
- Bella ! M'interpela Mozzie depuis son poste de commande. Tu la connais, non ? Appelle-la et distrais-la, tu veux bien ?
Comment était-il au courant de ça ? Et…
Je fis un temps mort.
- Isabella ?
Black Ops, toutes ces caméras, tout ce matériel de surveillance…C'est comme ça qu'Edward m'avait retrouvé le fameux soir de mon non-rendez-vous avec Jake…
Le petit salopard !
Je lui frappai le bras alors qu'il était toujours en pourparler avec Ben. Il écarquilla les yeux de surprise avec un air de dire « Mais qu'est-ce qu'il te prend encore !? »
- Si jamais tu recommences à me surveiller, je te jure Edward…
- Ben, une minute. Quoi !? De quoi tu parles ?
- Ecoute, ce n'est pas vraiment le moment et on ne se disputera pas ici. Je sais ce que tu as utilisé Black Ops pour me retrouver et je ne suis pas sûre d'apprécier ça ! Disons que tu es pardonné pour cette fois mais ne t'avise pas de recommencer. Jamais ! Est-ce que c'est bien compris, Edward ?
Les rares personnes présentes s'étaient tues pendant ma tirade. Même les bips des appareils semblaient sonner moins fort.
- Je sais que c'était un peu…irréfléchi de ma part…
Mozzie fut soudain pris d'une quinte de toux très suspecte.
-… Ok ! J'ai complètement pété un câble. Je suis désolé, ma puce. Et je te promets que je ne t'espionnerais plus.
- Promis ?
-…Promis…
- Bisous, exigeai-je en lui tendant mes lèvres.
Il se pencha volontiers sur ma bouche et y déposa la sienne.
- Merci pour la grande scène de dispute slash réconciliation mais on a un dealer à flasher ! déclara Moz.
- Bella, occupe toi d'Angie, distrais-la, raconte lui n'importe quoi mais qu'elle nous fiche la paix, enchaina Edward en me tendant une oreillette. Ben, assure-toi de rester dissimulé. Dès que tu as une image potable, tu te casses. Mozzie, essaie de repérer quelque chose d'intéressant sur lui. Cicatrices, marque de naissance, logo de confrérie…n'importe quoi ! Allé hop ! Au boulot !
Je rêve ou je venais de me faire enrôler dans une mission secrète visant à piéger un trafiquant de Kétamine….
- Bella ! Maintenant !
Je sortis de ma stupeur et me dépêchai de contacter Angela. Je lui tins la jambe pendant dix bonnes minutes, ce qui permit à Benjamin de s'éclipser discrètement. Elle me parla de la prochaine soirée de Thanksgiving et je lui annonçai que je passerai les fêtes en Californie.
A coté de ça, je suivais l'avancement de la mission d'une oreille distraite. Ben n'avait toujours aucune photo valable et le dealer était sur le départ.
- Très bien, disait Edward, mais sache que si tu te fais repérer, l'opération pourrait être compromise.
Sur la vidéo, je vis Ben, tapis derrière un buisson, enfiler une paire de lunettes noires. De banales lunettes de soleil mais qui étaient munies d'une micro caméra – l'accessoire que semblait posséder tout espion qui se respecte ! Ce qu'il voyait nous était directement retransmis et apparaissait sur le mur d'écrans.
Il s'éloigna discrètement puis revint vers le lieu de la vente. Pour le moment, nous ne voyions que la feuille blanche qu'il feignait de lire. Mais quand il passa près des trafiquants, il releva nonchalamment la tête et balaya la zone.
Le dealer apparut alors mais la moitié de son visage était caché par sa capuche.
- On a une moitié de visage ! S'enthousiasma Mozzie.
- Je suppose que c'est mieux que rien ! Répondit Edward, loin de partager sa joie.
- Angie, faut que je te laisse ! Bye !
Une portion de vidéo avait été isolée et on voyait en effet un œil, une joue et la moitié d'une bouche tendue en un rictus narquois. Malgré le peu d'élément, ce côté de visage me parut vaguement familière. Ce qui n'était pas étonnant. Sachant qu'il s'agissait d'un étudiant et que la scène se déroulait à la fac de littérature, je l'avais sûrement déjà croisé au détour d'un couloir. Ca pouvait être n'importe qui.
N'empêche, cette bouche tordue me disait quand même quelque chose...
- Lance la reconstitution faciale, Moz et sors-moi une version complète le plus vite possible. Ensuite, on le passera au scan, ordonna Edward.
Il se tourna ensuite vers moi et sourit.
- Agent Swan, bon travail !
Qui veut postuler en tant qu'Agent Black Ops… ? lol Edward fait passer les entretiens d'embauche himself ^^ (Un peu comme Jeremiah Hamilton…. pour celles qui ont lu « Tout ce qu'il voudra » xD )
. : .
Bon, trêve de plaisanteries lol On a appris quoi aujourd'hui ?
- Qu'Edward pourrait facilement diriger la C.I.A (Et on aurait encore MegaUpload, je pense !)
- Que Bella sera a L.A pour noël (Moi, je dis, ça sent l'embrouille...)
- Qu'il y a une fête qui se prépare pour Thanksgiving ( Et ça sent l'embrouille aussi…lol)
- Et que nos deux petits chous sont toujours plus accros l'un à l'autre !
. : .
Si j'ai oublié quelque chose faites le moi savoir :D En attendant, on se retrouve sur FB (lien sur mon profil)
Je vous embrasse et à bientôt pour BN18 !
Khassidy