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A l'origine, BEAUTIFUL NIGHTMARE est un OS pour le concours Lovelemon-in-fic « Comment réussir une bonne rentrée lemoniaque ».

Après avoir été choisi comme "Coup de Coeur" par les Admins, il a finalement été transformé en Fiction ^^

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Disclaimer : Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer.

\(^o^)/ Bonne Lecture ! \(^o^)/


POV BELLA

(Soundtrack: Hey You, Pony Pony Run Run)

- Bella ! ….Bellaaaa ! Deeeeebout !

Depuis une demi-heure, le babillage de ma nouvelle camarade de chambre me cassait les oreilles. Et ses allées et venues me tapaient sur les nerfs. On n'a vraiment pas été inspirées pour sortir en boite la veille de la rentrée.

- Mmm …Non...Laisses-moi tranquille…

Elle ouvrit les rideaux et le soleil inonda la pièce d'une lumière aveuglante. Je plongeai sous ma couette.

- C'est la rentrée Bella ! Réveilles-toi sinon tu seras en retard pour ton premier cours.

Deux mains me secouèrent sans ménagement. Avec un soupir d'agacement, je rabattis ma couverture et ouvris les yeux.

- C'est bon ! J'ai le temps ! Lui fis-je remarquer en me frottant le visage. J'essayais de faire disparaître les dernières traces de sommeil et de me remettre les idées en place.

Rosalie se tenait devant mon lit, aussi fraiche que la rosée du matin. C'était bien elle qui s'enfilait les mojitos et se trémoussait sur le bar hier soir ? Apparemment, la seule à souffrir du manque de sommeil…et du trop plein d'alcool, c'était moi.

Elle me fixait à présent, ses yeux bleus écarquillés.

Quoi encore ?

La dernière fois que, j'avais ouvert les yeux, il me restait une bonne heure avant mon premier cours.

Ca c'était avant de le balancer et de te rendormir banane !

- Il est quelle heure… ? Lui demandai-je en me redressant brusquement, un frisson d'appréhension me parcourant le dos.

- Il te reste exactement …Elle jeta un œil à sa montre... dix minutes pour te préparer.

- MERDE ! Rose ! T'aurais pas pu le dire avant ?

Je bondis hors de mon lit…je réprimai un juron en m'étalant de tout mon long sur la moquette, les pieds entortillés dans le drap.

- C'est ce que j'essaie de faire depuis trente minutes figures-toi !

En quelques battements de jambes, je me libérai et me précipitai dans la salle de bain. J'attrapai ma brosse à dent et mon dentifrice, et entrai sous la douche.

- Tu comptes te laver avec tes fringues ? Se moqua ma coloc.

D'un geste rageur, je posai mon bazar sur la planchette et ressortis. Je commençai à me déshabiller rapidement quand je remarquai que Rose était toujours là à m'observer.

- Tu as besoin de quelque chose peut-être ? Lui demandai-je en continuant de me dessaper.

Pas de temps à perdre avec de la pudeur, j'étais déjà assez à la bourre comme ça.

- Tu comptes revenir ici ce midi ? Vu qu'on est tous libres, tu devrais en profiter pour visiter, te promener sur le campus.

Elle était plongée dans la contemplation de ses ongles.

J'entrai dans la cabine et ouvris les robinets en me demandant où elle voulait en venir.

- Ouais ce n'est pas une mauvaise idée. J'en parlerai à Alice.

Ça nous donnera l'occasion de découvrir la vie étudiante. Tous les cours se finissaient exceptionnellement à midi pour tout le monde, en raison d'une réunion du personnel disait la note.

- C'est génial alors. A ce soir. Et je la vis sortir de la pièce, un grand sourire sur les lèvres.

Je n'avais vraiment pas le temps de m'attarder sur son cas maintenant. Après avoir combiné brossage/savonnage/rinçage/séchage, je sortis de la salle de bain.

Je jetai un œil à mon réveil. Plus que six minutes !

- Non ! Non ! Non, je ne serais jamais à l'heure !

J'ouvris, à la volée, la porte de mon armoire et restai un moment interdite devant la partie penderie. Alors que les cintres étaient censés être vides, j'y trouvai une tenue déjà prête à être enfilée, ainsi qu'une petite feuille épinglée sur le dessus.

Parce que je te connais par cœur, Bella !

Cette tenue est parfaite pour ton premier jour.

On se voit à la fin des cours.

Alice.

Sans plus d'hésitation, j'enfilai ce qui semblait être une fine écharpe, une petite ceinture à nouer et une tunique bleue. Le large col découvrait mes épaules, elle m'arrivait à mi cuisse et la ceinture prenait place sur mes hanches. Je cherchai frénétiquement des yeux le bas, qui allait avec mais n'en trouvai pas. Je ne pouvais décemment pas aller en cours habillée comme ça. On est à Los Angeles mais quand même ! J'allais jeter son mot lorsque je vis au verso :

PS : Pas la peine d'en chercher, y'en a pas !

Bisou.

Je n'avais plus le temps de fouiller dans mes affaires. J'enfilai mes ballerines, attrapai mon sac et filai.

Je traversai la pelouse en courant. Moi qui détestais le jogging… Les nombreux étudiants qui se prélassaient là ne se retournèrent même pas sur mon passage. A croire que je n'étais pas la seule à taper des sprints le matin. De toute façon, au point où j'en étais, qu'on me prenne pour une folle était le dernier de mes soucis. Je montai la volée de marches devant le bâtiment de littérature lorsque la sonnerie retentit.

- Merde ! Merde ! Merde ! C'est quelle salle déjà… ?

A l'intérieur, je m'arrêtai un moment pour fouiller dans mon sac, à la recherche de mon emploi du temps.

J'étais foutue !

Mr Fitz, salle 304…troisième étage !… c'est une malédiction ou quoi ?

Je repris ma course et arrivai essoufflée devant la porte. Bon, on respire et on se calme. C'est la rentrée, le prof sera compréhensif…mouais, on peut toujours rêver

Je tournai la poignée et passai ma tête dans l'entrebâillement. Il s'agissait en fait d'un mini amphi, avec le prof en face de moi et les tables s'élevant vers le fond. Par chance, tout le monde rédigeait et avait la tête penchée, prof compris. Je décidai de rentrer sans bruit et de me diriger à pas furtifs vers les places du fond. Pas si furtifs que ça apparemment !

- Comme c'est généreux de nous faire l'honneur de votre présence.

La voix de Mr Fritz claqua et je me figeai sur la première marche. Je me retournai lentement pour lui faire face, alors que les autres riaient discrètement.

- Je suis vraiment désolée de mon retard, je ne voulais p…

- Et vous êtes Mlle …? m'interrompit-il sèchement.

- Swan, Isabella Swan…monsieur.

- Sachez, Mademoiselle Swan, que je ne tolère aucun retard dans ma classe, est-ce clair ?

Je retins un grincement de dent.

Mais pour qui il se prenait celui là ?

Je marmonnai un vague acquiescement en guise de réponse.

- Je ne vous ai pas entendu Mlle Swan.

Il se fout de moi là !

- Oui monsieur, lâchai-je laconiquement avant de rejoindre une place libre dans le fond.

La journée commençait vraiment bien, pensai-je ironiquement. J'essayais de me faire toute petite sur ma chaise alors que le prof nous déballait son programme de l'année. Au moment où je me penchais sur mon sac, je sentis une main sur mon épaule. De mauvaise humeur, je m'apprêtais à fusiller l'intrus du regard. A la place du mec lourdingue que je m'attendais à voir se trouvait une autre étudiante à l'allure studieuse, avec un chignon et une petite paire de lunette….Très « première de la classe » à première vue… Elle se pencha en avant et me glissa à voix basse.

- Ne fais pas attention à Fitz, dans un moment, il t'aura oublié. Il adore terroriser les premières années.

- Tiens donc !

Je lançai à la nuque du prof un regard meurtrier.

- Tu as déjà passé une année ici ?

- Non mais mon petit ami Ben oui. Et il dit que c'est que de la gueule. Au fait, moi c'est Angela Weber et toi c'est Isabella Swan, c'est ça ? ajouta-t-elle avec un petit sourire que je lui rendis.

- Oui c'est ça, mais tu peux m'appeler Bella.

- Si toi tu m'appelles Angie. On ferait mieux de se mettre au travail avant que l'autre ne pique encore une crise. On se voit à la fin du cours.

Je réprimai un petit rire et me concentrai sur le prof. Après une heure et demie de prise de notes, je retrouvai Angela dans le couloir.

- Enfin ! J'ai cru que j'allais m'endormir sur ma chaise.

- Ne t'inquiètes pas, les cours sont plus intéressants qu'il n'y parait, tenta de me rassurer Angela.

- Ah oui ? Les Grenouilles dans la Littérature hein ? J'ai hâte d'y être !

Dans un éclat de rire, nous primes le chemin de la sortie, direction le bâtiment d'histoire pour le cours de Civilisation. Tout en marchant, je découvrais ce que ma vie sera pour les quatre ans à venir.

Je vais vraiment bien me plaire ici !

Les pelouses étaient remplies d'étudiants, certains installés sur des plaids à rire et discuter, d'autres jouant au frisbee ou aux cartes. De la musique retentissait, venant de je ne sais où. Apparemment le dress-code était mini-jupe/short, au choix, débardeur et lunette de soleil. Je baissai les yeux sur ma propre tenue et me trouvai limite trop habillée.

- Non mais je rêve.

Je me tournai vers Angie.

- C'est comme ça toute l'année ?

Partout où mon regard se posait, ce n'était que peau exposée, jambes bronzées, ventre à l'air…

- Oh que oui ! Et je les trouve plutôt sages aujourd'hui.

…corps dorés et musclés, tablette de chocolat,…Je fus interrompue dans ma contemplation par un petit coup de coude dans les côtes.

- Respire Bella !

- C'est qui ces mecs ?

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais immobile au milieu de l'allée. Tout un groupe de super beaux gosses - en plein footing apparemment - me fonçait dessus. Angela me tira sur le côté de justesse, avant que je ne sois percutée par cette horde de mecs en sueur et à demi nus.

Maaaiiiheuuuu ! Je voulais être percutée moi !

- Ce sont les joueurs de l'équipe de foot du campus. Ils s'échauffent par ici tous les matins avant de rejoindre le terrain.

- Je les aurais bien échauffé moi, lui dis-je à voix basse alors que le petit groupe passait devant nous pour se diriger vers la fontaine.

- Tu m'étonnes ! Il parait qu'ils sont très bons en plaquage au sol, ajouta-t-elle, plein de sous-entendus

Un des joueurs, le plus sexy à mon avis, se détacha du groupe pour venir à notre rencontre. Comme il se rapprochait à petites foulées, je pus admirer ses muscles contractés jouant sous sa peau cuivrée, son regard de braise et son sourire ultra brite.

- Salut Angela !

- Salut Jake, je te présente Bella. Bella, voici Jake, c'est le capitaine de l'équipe de foot.

- Enchanté Bella, sa voix suave et ses prunelles noires plongeant dans les miennes.

- Enchantée Jake, lui répondis-je sur le même ton.

- Bella est nouvelle ici, je lui faisais visiter, avant d'aller à notre prochain cours. D'ailleurs on ferait bien d'y aller…N'est-ce pas Bella ?

Je me détournai à contrecœur de son corps de rêve.

- On organise une petite fête de bienvenue pour les premières années cet après midi, vous devriez venir les filles.

Je jetai un coup d'œil à Angie, qui hocha la tête en guise d'encouragement. Pourquoi pas …

- Je viendrai…peut-être…on verra…lâchai-je avec une nonchalance feinte.

- Ca se passe à la résidence des Alpha Delta Phi. Ramène des copines…

Ben voyons, il ne perd pas le nord celui là !

- BLACK ! T'es pas là pour draguer les minettes ! Ce sera 3 tours supplémentaires !

La voix hurlante de son entraineur nous fit tressaillir tous les trois. Jake eut une petite grimace à l'annonce de sa sanction.

- Pour toi, ça en valait la peine ! Après un clin d'œil à mon intention, il se détourna et alla rejoindre le reste de l'équipe.

Angela passa son bras sous le mien et m'entraina vers le bâtiment. Nous discutions tout en marchant, histoire de ne pas réitérer mon exploit de ce matin. J'étais vraiment curieuse de savoir comment elle en connaissait autant sur ce campus, alors que c'était sa première année tout comme moi.

- Tu es sûre que c'est ta première année ? La taquinai-je en rigolant. Tu sembles tellement à l'aise ici.

- En fait, depuis que je sors avec Ben, c'est-à-dire trois ans, je passe beaucoup de temps ici. Comme je n'étudiais pas trop loin du campus, on y a pris un appart ensemble.

- J'ai trouvé le guide idéal alors ?

- Exactement ! Et en plus je connais tous les bons plans, m'annonça-t-elle joyeusement.

Elle me faisait penser à Alice avec sa bonne humeur communicative. J'étais sûre que nous allions bien nous entendre.

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Deux heures plus tard, la sonnerie mit fin à mon calvaire. Mme Thompson était aussi barge que le père Fitz mais dans un genre tout à fait différent. Pour résumer, son slogan serait : « Ne jamais tourner les dos à ses démons plus de dix secondes ». Imaginez le cirque pour écrire au tableau ! La pauvre a dû tomber sur des spécimens particulièrement tordus pour être à ce point traumatisée. Mon portable vibra au fond de mon sac pendant que nous rangions nos affaires…Thompson avait déjà prit la fuite en salle des profs !

J'adoooore cet endroit Bella !

On se retrouve près de la fontaine dans 5mn.

Alice.

PS : Mon prof de compta, Mr Whitlock sera dans mon lit avant la fin du mois !

Je déposerai un cierge pour le Mr Whitlock en question !

- Hé Bella, Ben m'attends à l'appart ce midi, je ne pourrais pas déjeuner avec toi.

- C'est pas grave Angie, je dois rejoindre mon amie Alice, on ira a la cafète ensemble.

- Bon, on s'arrange comme ça, tu me présentes Alice, chacune déjeune de son coté et ensuite on se retrouve chez les Alpha Delta Phi.

- Ok, on fait comme ça ! Allez viens, tu vas voir, Alice, c'est un phénomène à elle toute seule.

Une fois dehors, je pris une grande inspiration et tournai mon visage vers le ciel. Le soleil dardait ses rayons et réchauffait agréablement ma peau. J'étais de plus en plus excitée en pensant à ce que j'allais vivre : les fiestas, les sportifs canons, les nouveaux amis, les fraternités, le rêve quoi ! ...Ah ! Heu…oui ! Et les cours supers intéressants bien sûr !

Ca change carrément de Forks, Washington !

C'était carrément une autre dimension. Au diable l'ambiance studieuse, à la place je me retrouvais dans une version d'« Une journée à la plage » avec le beau temps, la musique à fond, les jeunes qui jouaient au ballon ou qui bronzaient, ou qui …incroyable !...s'amusaient DANS la fontaine …avec MA Alice ! Elle s'était mise hors de portée des jets d'eau mais elle avait quand même les bras et les jambes mouillés. Lorsqu'elle nous aperçut, elle accourut vers nous en sautillant.

- Oh mon dieu Bella ! C'est incroyable ! Commença-t-elle d'une voix quasi hystérique, Le département stylisme est troooop génial Bee ! Tu verrais le nombre incroyable de tissus à notre disposition et les milliers de patrons juste pour nous. Et les machines Bee ! Toutes les machines dernier cri pour confectionner plein de nouvelles tenues. Et attends, le meilleur c'est encore le voyage prévu pour la Fashion Week de New York !

Et il lui restait encore du souffle pour pousser un cri de joie après sa tirade. Je tentai de la calmer mais je ne crois plus au père noël donc…

- Alice je te présente Angela Weber, on est en cours ensemble. Angela, voici Alice Brandon, ma meilleure amie.

- Je suis ravie de te connaître Angie, je peux t'appeler Angie ?

- Bien sûr Alice, sans problème ! C'est une vrai pile électrique ta copine, me murmura ensuite Angela.

- Oh que oui ! Et je la trouve plutôt sage aujourd'hui, répliquai-je avec humour en reprenant ses propres mots.

- Bon les filles j'y vais, on se retrouve à la fête, bye.

Elle éclata de rire et s'en alla vers l'allée principale. Alice se retourna brusquement vers moi.

- Une fête ? Quelle fête ? Quand ? Maintenant ? Mais c'est pas possible, je suis morte et arrivée au Paradis là !

- Caaaaaalme toi Alice, lui intimai-je en l'attrapant par les bras. L'équipe de foot organise un pot pour les petits nouveaux, ça n'a rien d'extraordinaire…

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(Soundtrack: Someboby New, the Amplifetes)

Un fois dans la file d'attente de la cafeteria, mon plateau déjeuner dans les mains, je révisai mon jugement. Toutes les conversations ne tournaient qu'autour de cette fête. Mon voisin de droite, un certain Miles ou Mike, peu importe, me tannait depuis dix minutes pour que je l'y accompagne. Le « non » ferme et poli ne semblait pas avoir d'effet sur lui. Il nous suivit dans toute la salle jusqu'à notre table, nous rabâchant les oreilles avec ses conneries. Je ne donnais pas à Alice deux minutes de plus pour lui balancer son plateau dans la tronche.

- Allez les filles, je suis sûr qu'on s'amusera comme des fous, hein pas vrai Eric. Y'aura d'la bière, d'la bonne musique, et même des chambres à l'étage. Ca te dit que j't'en fasse visiter une ? Tu ne l'regretteras pas poupée !

Si j'avais su ce qui ce passerait après, je pense que je me serais retenue mais en sentant sa grosse paluche s'égarer ses mes fesses, mon sang ne fit qu'un tour. Mon coulis de fraise et la part de cheese-cake qui allait avec ont atterri en plein dans sa figure. Nous étions au milieu de la pièce et toutes les conversations se turent à ce moment-là. Je me tenais devant ce petit crétin, prête à enchainer avec un bon coup de pied dans les boules. Je ne m'attendais vraiment pas à une riposte aussi rapide de sa part. Et pourtant…

- SALOPE ! M'invectiva-t-il en saisissant son assiette.

Si Alice ne m'avait pas tiré en arrière - décidément c'était ma journée - je me serais prise une plâtrée de frites gluantes de ketchup dans la tête. Manque de pot, ce furent les personnes de la table derrière moi qui en firent les frais. Au moment où ils se saisirent de leurs plats j'entendis hurler à travers la pièce:

- BATAILLE GENERALE !

Après deux secondes de flottement, l'enfer se déchaina sur Terre…ou plutôt dans le réfectoire. Au dessus de nos têtes passaient des morceaux de pain, des frites mais aussi des boulettes de viande, des jets de ketchup, des spaghettis, …du chili con carne ? Et plein d'autres aliments volants non identifiés. Je plongeai sous une table avec Alice, observant le massacre, depuis notre abri de fortune.

Je me tournai vers Alice, accroupie à coté de moi.

- On est en plein délire là, Bee, je n'ai jamais vu ça de ma vie. Ses yeux étaient écarquillés mais elle souriait de toutes ses dents.

- Et ça t'amuse en plus ?

- Avoue que c'est plutôt rare de voir ça à Forks !

- Je n'ai pas voulu que ça dégénère à ce point, lui fis-je remarquer d'une voix plaintive.

Je regrettais vraiment mon geste. Un coup de genou dans les parties aurait largement fait l'affaire.

- Tu n'as pas intérêt de te faire choper sur ce coup-là, sinon t'es cuite !

Avec un timing parfait, des coups de sifflet stridents retentirent. Tout le monde se pétrifia sur place. On profita de ce répit pour sortir de dessous la table et contempler le champ de bataille. Toutes les surfaces planes et même verticales étaient couvertes de nourriture. Une tranche de mortadelle tomba du plafond et atterrit sur la tête d'une des employés de la cafétéria, faisant la malheureuse pousser un petit cri de frayeur.

Dans l'encadrement de la double porte battante se tenait un géant à la mine patibulaire. Il n'avait vraiment pas l'air commode avec ses gros sourcils froncés, son teint rouge de colère et son petit sifflet jaune toujours dans la bouche. D'ailleurs, il continuait de souffler dedans, nous cassant les oreilles à tous. Chacun poussa un soupir de soulagement quand le bruit cessa. Mais malheureusement pour nous, la voix du surveillant prit le relais.

- JE VEUX SAVOIR QUI EST RESPONSABLE DE CECI !

Il devenait de plus en plus rouge à mesure qu'il évaluait l'étendue des dégâts fait en une heure. De là où j'étais, je voyais littéralement les veines lui sortir du cou et du front.

- REPONDEZ OU VOUS SEREZ TOUS COLLÉS JUSQU'A LA FIN DE L'ANNÉE !

Je ne sais pas ce que les autres faisaient mais moi, j'étais perdue dans la contemplation d'un spaghetti glissant sur une vitre. Je sentis Alice se crisper à coté de moi. Je relevais brusquement la tête, prise d'un mauvais pressentiment. Avec raison d'ailleurs car ce petit connard de Mickey murmurait déjà à l'oreille du surveillant.

- VOUS !

Je regardais derrière moi avec l'espoir qu'il désigne quelqu'un d'autre.

- OUI, C'EST A VOUS QUE JE PARLE ! APPROCHEZ !

- Mais ce n'est pas juste … ! Commençait à dire Alice

Après un rapide coup d'œil à mon amie pour la faire taire, je traversai la distance jusqu'à la porte. La salle était toujours silencieuse, seul le petit rire mauvais de Miles résonnait entre les murs. Je le fusillai du regard en arrivant à leur hauteur. Je ne sais pas exactement ce qu'il lui avait dit mais j'étais plus que cuite comme dirait Alice. Avant que je ne puisse placer une phrase, le pion en colère prit la parole.

- Ce jeune homme vient de me dire que vous aviez démarré ce carnage, est-ce vrai ? Au moins il avait arrêté de hurler.

- C'est vrai que je lui ai balancé mon dessert sur la tête mais c'est parce q….

- JE NE VEUX PAS LE SAVOIR ! Vous vous expliquerez avec le doyen !

- Mais je ….

- VOTRE NOM MLLE !

J'ai comme une impression de déjà vu là !

- Isabella SwanBouffon !

- Et bien Mlle Swan, vous êtes priée de vous présenter à l'administration à 16h cette après-midi même. Je me chargerai de bien les renseigner sur votre cas.

Et sur ces bonnes paroles, il se détourna et repartit terroriser d'autres malheureux étudiants. Je me retins de foutre une baffe magistrale à cet abruti de Mick, juste pour pouvoir effacer son petit sourire. A la place, je sortis de la pièce avec Alice qui m'avait rejoint. Une fois à l'extérieur, je m'arrêtai, histoire de me calmer.

- Ca va aller Bee ? demanda-t-elle.

J'avais l'impression d'être sur des montagnes russes. Un moment, c'est un pur bonheur d'être ici et l'instant d'après je me retrouvai à me faire gueuler dessus.

- Tu sais Ali, j'ai une théorie ! Le personnel est juste aigri de nous voir jeunes, beaux et en bonne santé, profitant de cette université géniale alors qu'eux, prenant du poids et perdant leur cheveux, sont obligés de venir pour y travailler. Ils nous envient, c'est pour ça qu'ils nous en font baver !

A la fin de mon discours très engagé, Alice éclata de rire !

- Je n'aurais pas dit mieux ! Tout ça c'est de leur faute à ces jaloux. Allez, on a une méga teuf qui n'attend que nous ! lança-t-elle avec enthousiasme.

Rassérénée, je me dis que je n'avais plus qu'à profiter de cette après-midi. Je ne voyais pas ce qu'il pouvait m'arriver de pire.

Mouais …

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Nous étions dans la grande avenue. Toutes les résidences des différentes fraternités étaient regroupées ici, des deux cotés de l'allée. Alpha, Beta, Delta… Toutes ces combinaisons de lettres grecques me donnaient la migraine.

- Alors Bee, tu penses rentrer dans une confrérie ?

Alice me faisait penser à une gosse, à regarder partout, les yeux brillants, toute sautillante. Elle avait du mal à cacher son enthousiasme. Et si je pouvais oublier mes soucis de la matinée, je serais au moins aussi excitée qu'elle.

- OH MON DIEU BELLA REGARDE !

Elle attira l'attention sur le jardin d'une des résidences. Et le spectacle qui s'y déroulait valait le détour : des anciens étudiants tenaient en laisse ce qui se trouvait être des…premières années ? J'avais de plus en plus de mal à croire en ce que mes yeux voyaient et c'était parti pour durer toute la journée.

Les pauvres étaient en caleçon, à quatre pattes, se faisant recouvrir de chantilly, ou plutôt de mousse à raser, de la tête au pied. Ceux qui étaient déjà recouverts rampaient sur l'herbe en poussant des bêlements.

- Mais c'est humiliant ! On dirait des petits moutons broutant de l'herbe ! Se récria Alice, même si elle paraissait plus amusée que choquée.

- Ce sont les joies du bizutage ma petite Alice ! Tu veux toujours intégrer une frat' ?

- Plus que jamais ! répondit-elle en souriant, une lueur déterminée dans les yeux.

- Jamais de la vie Ali ! Tout le monde perd la tête ici ou quoi ? Je ne te laisserai pas entre leurs mains ! Je risquerai de te retrouver en couche culotte, une sucette à la bouche !

- N'importe quoi Bella ! Bon j'entends de la musique, les Alpha Delta Phi ne doivent pas être loin.

Et effectivement, en suivant le son et surtout le flot d'étudiants, on a débouché sur une impasse. Au bout, se trouvait la résidence de l'équipe. La maison vomissait littéralement des jeunes. Ils étaient sur la pelouse, sur le perron, à toutes les fenêtres et ainsi que sur le toit, se trémoussant sur Somebody New des Amplifetes. Il y en avait même qui grillaient des chamalows autour du barbecue du jardin. J'hallucinais total. Difficilement, Alice et moi, on se fraya un chemin jusqu'à la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur, je restai bouche bée.

- Putain de merde ! Lâcha Alice, sous le choc.

Je ne savais pas si elle se trouvait en enfer ou au paradis mais j'étais entièrement d'accord avec elle. S'étalait devant nous une marée de corps en mouvement, des écrans géants aux murs, des baffles dans tous les coins, des tonnes de bouteilles d'alcool ainsi qu'un immense bar sur lequel dansait…Angie ?

- Putain de merde ! Répéta Ali en apercevant mon amie en mini short, cheveux au vent, se renversant un pichet d'eau sur la poitrine, rendant sont top blanc quasi transparent. J'étais sans voix.

« Première de la classe », ouais ouais c'est ça Angie.

Je vis ma meilleure amie prendre une grande inspiration et se jeter dans cette foule survoltée en criant de joie. Plusieurs hurlements firent écho au sien et elle fut engloutie avant que je ne bouge un doigt.

Il me restait environ une heure et demie à tuer avant mon rendez-vous donc autant en profiter pour se détendre un peu. Je me dirigeai vers le bar en espérant ressortir de là sur mes deux pieds.

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Je repris conscience vers quinze heures trente. J'avais passé près de deux heures à boire de la bière, crier sur tous les tubes de Muse et danser coincée en sandwich entre deux joueurs de foot ! Entre la sueur, la fumée de cigarette et les verres renversés sur moi dans le feu de l'action, je pouvais affirmer sans me tromper que je chlinguais grave. J'avais juste le temps de rentrer me doucher et de repartir. Je faussai donc compagnie à mes deux cavaliers et pris la direction des dortoirs.

Parvenue devant la porte de la chambre, je m'arrêtai net. Je devais avoir un mauvais karma, y'a pas d'autres explications. Les petits « oh oui encore ! » et autres « Tu m'excites trop putain » étaient sans équivoque. Rose s'envoyait en l'air et d'après ce que tout le monde pouvait entendre du couloir, elle adorait ça.

Sans plus réfléchir, j'ouvris la porte et entrai, une main sur les yeux. Je ne fis qu'entrevoir un grand brun baraqué - plutôt mignon d'ailleurs - avant d'attraper les fringues et de courir dans la salle de bain. J'entendis Rosalie accourir et me parler à travers la porte fermée.

- Mais Bella, qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas visiter le campus ? Je ne pensais pas que tu reviendrais aussitôt. Je…

- Ne t'inquiète pas, je ne fais que passer, je repars tout de suite, la coupai-je rapidement, elle n'avait pas besoin de me faire d'excuses. Les hormones en folies, je connais !

- Ah ! Ok, heu…je vais rejoindre Emmett alors, dit-elle d'une voix soulagée.

- Ouais c'est ça, fais ça ! Lui répondis-je en rigolant.

Après la douche, je finis de m'habiller et sortis en vitesse de la salle de bain. Alors que je traversai la chambre, le mec sortit la tête de sous la couette.

- Hé la coloc, y'a encore de la place si tu veux, me lança le dénommé Emmett d'un air entendu, juste avant de se récolter une maxi claque de Rose sur la tête.

- Amusez-vous bien les jeunes, leur répondis-je après avoir secoué la tête d'amusement.

Je traversai les allées aussi vite que me le permettait ma petite jupe noire et mes escarpins.

Je n'allais quand même pas y aller en jean !

Au détour d'une allée, je fus interceptée par un groupe d'étudiantes. Après m'avoir immobilisé de force, elles me mesurèrent : taille, mensurations, pointure, etc… Elles étaient en campagne de recrutement pour les Mu Zeta Sigma !

TOUS DES MALADES ICI ! !

Un peu effrayée quand même, je repris mon chemin et parvins à trouver sans problème le bâtiment administratif. Les couloirs étaient plongés dans une pénombre fraiche et semblaient déserts, ce qui était logique vu que le personnel était en meeting. Avec un peu de chance, le directeur serait pas là…J'entendis des pas se rapprocher de moi. Balayant le couloir, j'aperçus une silhouette venant en sens inverse. Pas mal du tout…Elle atteignit l'accueil et si engouffra juste avant moi.

Je retins un sifflement d'appréciation en entrant dans le bureau. Depuis quand les couves de GQ se promenaient sur le campus ? En tout cas, l'homme qui discutait avec la secrétaire avait tout d'une gravure de mode. Les chaussures vernies, le costume tout droit sorti de chez Armani, la petite cravate noire et une coupe de cheveux savamment désordonnée. Je ne le voyais que de profil mais c'était amplement suffisant pour que mon corps réagisse.

- ….oui dans un peu plus d'une heure.

De mon siège, je n'entendais pas les réponses de l'inconnu. Seule me parvenait la voix haut perché de la femme.

- …non Mr Cullen, ça ne pose aucun problème.

Sa voix résonna dans la pièce alors qu'il se dirigeait vers une porte au fond.

- Je serais dans le bureau alors. Veillez à ce que je ne sois pas dérangé s'il vous plait.

- Bien, Mr Cullen.

La secrétaire s'était tournée vers moi et me lançait un regard hautain.

- Je dois m'absenter quelques instants, vous feriez mieux de revenir plus tard, mademoiselle Swan.

Apparemment, le surveillant de malheur avait tenu sa promesse !

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle était déjà sortie, me laissant seule à l'accueil. Je regardai en direction de la porte qu'avait franchit celui qui s'appelait Mr Cullen et failli tomber à la renverse. Se détachant sur le bois vernis, il y avait une large plaque dorée gravée :

Mr CULLEN

DOYEN - Faculté de Lettres

C'est une putain de blague ou quoi ?

L'homme qui me faisait littéralement baver était en fait Mr Le Doyen ? J'étais assez dubitative quand même. Il était trop jeune, trop sexy, trop…trop…! Un doyen se doit d'être vieux, chauve et bedonnant. C'était dans l'ordre des choses. Lui ne devait pas avoir plus de 26 ans à mon avis. D'un autre coté, si c'était effectivement lui qui était chargé de ma sanction…Hmmm…Ca devenait très intéressant…Je pourrais peut-être trouver un moyen d'alléger la sentence. Je ne comptais pas coucher avec le doyen de ma fac bien sûr, mais un petit flirt pouvait toujours aider.

Non, non, non ! Tu ne peux pas faire ça Bella, c'est trop risqué ! Et si tu te faisais rembarrer ? Et s'il le prenait mal ? Et si tu te faisais renvoyer pour avoir tenté de séduire le….. ?

Et si...et si…et si tu la fermais, non ?

Avant de faire machine arrière, j'ébouriffai mes cheveux et je fis sauter les deux premiers boutons de mon chemisier. Je vérifiai mon reflet dans la vitre, frappai deux coups à la porte et entrai.

En premier, je remarquai le grand bureau de bois sombre sur ma gauche. En second, le soleil qui entrait par les grandes fenêtres près dudit bureau et en dernier, le superbe male accoudé à une desdites fenêtres. Il était au téléphone et ne m'avait pas encore remarqué. J'avançai, refermai doucement la porte derrière moi et m'y adossai.

Je pouvais le contempler à loisir pendant qu'il regardait dehors. Il avait retiré sa veste, desserré sa cravate et roulé les manches de sa chemise, révélant une montre en platine et des avant-bras musclés. En pleine lumière, ses mèches bronze prenaient d'appétissants reflets cuivrés.

Je me raclai la gorge, assez bruyamment pour qu'il me remarque. Il se détourna de la fenêtre et posa les yeux sur moi.

Wow !

Mon souffle resta bloqué dans ma gorge tandis qu'il m'observait avec curiosité. Ses magnifiques prunelles vert émeraude brillaient comme des pierres précieuses, illuminées par les rayons du soleil. Une main sur le combiné, il s'adressa à moi de sa voix chaude et sexy.

- Je peux vous aider ?

- Je …je … Je ne pouvais plus coller trois mots. Génial !

Focus Bella ! Souviens toi de pourquoi tu es là !

- Je suis Isabella Swan. J'ai été convoquée à votre bureau ce midi par une sorte de surveillant …commençai-je d'une voix que le stress - et le mélange alcool/cigarettes/hurlements - avait rendu rauque.

- Convoquée à mon bureau ? …Je te rappelle plus tard.

Il congédia rapidement son correspondant pour se concentrer sur moi.

- Asseyez-vous Isabella.

- Merci. Oui, en fait, c'est à cause de l'incident du réfectoire… répondis-je après avoir pris place sur le siège, jambes croisées, en face de lui.

- Oh ! Le carnage de la cafétéria, c'était vous ?

Il paraissait plus étonné que contrarié. Il me lança un regard admiratif avant d'éclater de rire.

- Et on vous a expédié chez le doyen si je comprends bien.

- C'est bien ça, Mr Cullen, en réprimant une petite grimace.

- Vous pouvez m'appeler Edward, Isabella.

Je ne m'attendais pas à cette réaction de la part d'un doyen de fac. Cela renforçait les doutes que j'avais sur son identité, mais je ne pouvais que constater les faits : Il y avait son nom sur la porte, des photos de lui sur le bureau, ses diplômes accrochés aux murs,…

Chassant ces idées de mon esprit, je reportai mon attention sur lui, un peu plus détendue. Je ne sais pas si lui faire du charme était une bonne idée mais vu son attitude décontractée, j'étais sûre de ressortir sans me faire renvoyer.

- Entendu… Edward, mais c'est un affreux malentendu.

- Et si vous m'expliquiez ce qui s'est passé, me dit-il d'une voix encourageante.

- Un conn….hum…un étudiant a égaré sa main sur mes fesses et moi j'ai égaré mon dessert sur…lui. Ensuite, les autres s'en sont mêlés et ça a fini comme vous savez.

- Même si je comprends votre geste, cela ne l'excuse pas, Isabella. Le personnel a passé tout l'après midi à nettoyer la cafeteria. Vous comprendrez que je ne puisse pas vous laissez repartir sans une sanction.

- Je regrette vraiment beaucoup et je me disais que nous pourrions trouver une sorte… d'arrangement, ajoutai-je d'une voix neutre laissant mon corps parler pour moi.

Il s'adossa à son fauteuil et pris le temps de m'étudier. Ses yeux passèrent sur mes cheveux ébouriffés style saut-du-lit, fixèrent un instant mes lèvres que je mordais nerveusement Ils descendirent ensuite vers la naissance de ma poitrine visible grâce aux boutons défaits et puis jusqu'à mes cuisses dénudées par ma jupe courte.

Son regard me brulait partout où il passait et à la fin de son examen, j'avais le souffle court. En pénétrant dans ce bureau, j'étais sûre de moi et de mon pouvoir sur la gente masculine mais ce que je lisais dans ses yeux à cet instant me faisait perdre tous mes moyens. La lueur que j'y vis prouvait qu'il savait clairement où je voulais en venir.

- Et à quel genre d'arrangement pensez-vous, Isabella ? demanda-t-il d'une voix trainante.

Le genre de voix qui me faisait devenir humide et pointer outrageusement à travers mon corsage. Un petit détail qui n'échappa pas à ce cher Mr Cullen. Je me sentis rougir lorsque son regard s'attarda sur mes seins. Un frisson me parcouru le corps et alla se loger juste entre mes cuisses.

- Si je promets de rester sage à l'avenir, est-ce que vous allègerez la sanction ?

- Heummm…Je n'ai pas encore arrêté mon choix sur la meilleure façon de vous corriger…même si j'ai bien quelques idées en tête.

- Vous devriez me les exposer en détail, histoire de choisir la punition qui convient le mieux…

Un éclair passa dans ses yeux. Je le vis se relever lentement et passer derrière moi. J'allai me retourner vers lui quand j'entendis le déclic d'une serrure. Bon …J'avais envie de lui, ça ne faisait aucun doute, mais ce qui n'était qu'un jeu pour moi au départ devenait quelque chose de concret. Soudain, je pris peur. Je n'avais aucune idée du châtiment auquel j'aurais droit. Il m'avait enfermée avec lui dans son bureau, j'étais désormais à sa merci. Ça m'effrayait oui, mais ça m'excitait aussi terriblement,… et il ne m'avait même pas encore touché !

Comment ça « pas encore touché » ? Il ne te touchera pas ! Tu ne feras pas l'amour avec le Doyen !

Je n'avais pas l'intention de faire l'amour avec lui. Le baiser sauvagement sur son bureau peut-être, mais les sentiments amoureux n'avaient pas leur place ici. Je me levai alors qu'il finissait de verrouiller la porte.

(Soundtrack: Bilingual, Jose Nunez feat Taina)

Il revint vers moi de sa démarche féline, pareil à un prédateur ayant repéré sa proie. A mesure qu'il avançait, je reculais, retardant le moment où ses mains se poseraient sur moi. Parce qu'une fois qu'il m'aurait touché, je ne pourrais plus ni le repousser, ni même réfléchir. Mes fesses entrèrent en contact avec le bureau, stoppant ma fuite.

- C'est entre toi et moi maintenant Isabella…me murmura-t-il, son haleine brulant la peau tendre de mon cou.

- Mr Cullen…gémis-je sans pouvoir aller jusqu'au bout de ma pensée.

D'ailleurs, je n'avais aucune idée de ce que je voulais lui dire. Peut-être le supplier de me caresser enfin. Il posa ses mains sur mes hanches et me fis longer le rebord jusqu'à ce que je me retrouve face à son siège. Il se tenait tellement près de moi que mes tétons ultra sensibles effleuraient son torse.

- Tu sais comment on punit les vilaines filles ici ? ajouta-il en ignorant mon intervention.

J'étais en train de me liquéfier sur place. Pas sûre de pouvoir parler, je secouai la tête de gauche à droite en guise de réponse, mes cheveux volants dans tous les sens.

- Est-ce que tu veux que je te montre comment, moi, je les punis ?

Sans réfléchir, j'acquiesçai d'un hochement de tête. Je vis ses yeux s'assombrir sous l'effet de l'excitation. J'étais moi-même dans un tel état que je ne protestai pas quand il me retourna face au bureau et me fit me pencher en avant, en appui sur mes coudes. Edward glissa ses mains sur l'extérieur de mes cuisses, puis vers l'intérieur avant de les écarter. J'étais incapable de protester. Même quand il retroussa ma jupe jusqu'à ma taille, caressant mes fesses au passage. Même quand il déchira mon shorty, laissant ma fente luisante exposée à son regard.

Lorsque sa main s'abattit pour la première fois sur mes fesses, je couinais de douleur en me mordant la lèvre. Je couinais putain ! La douleur cuisante laissa ensuite place à un plaisir totalement inattendu.

Oh. Mon. Dieu.

- Cette punition te convient-elle ? demanda Edward en me claquant le derrière une nouvelle fois.

Je ne pus que gémir de douleur mais surtout de plaisir. Les sensations ambiguës que je ressentais m'empêchaient de parler.

- Est-ce que tu veux que je te punisse comme ça Isabella ? Insista-t-il encore au creux de mon oreille.

Est-ce que je voulais qu'il continue ?

Ma conscience me disait de stopper tout ça, d'accepter mon renvoi de trois jours et de rentrer chez moi. Sauf qu'à ce moment-là, je sentais mon intimité se contracter et devenir de plus en plus humide. J'avais du mal à réfléchir mais le choix était vite fait. Je ne voulais pas qu'il arrête, à aucun prix !

- Oui, continue,…mes gémissement faisaient écho au bruit de sa main frappant mes fesses…punis-moi comme ça !

Je l'entendis grogner derrière moi, signe qu'il appréciait de me voir si soumise et dans une position absolument décadente.

Je n'avais jamais vraiment eu le fantasme de me faire dominer ainsi et surtout fesser, mais je devais avouer que j'y prenais beaucoup de plaisir. Les claques qu'il m'administrait irradiaient vers mon ventre et me répondaient directement entre mes cuisses. Je ne pus retenir mes doigts qui volèrent vers mon bouton de plaisir, à la recherche d'un quelconque soulagement. J'eus à peine le temps de passer un doigt sur ma fente humide que mon tortionnaire m'interrompit.

- Tss Tss Tss, Isabella, tu n'es pas là pour prendre du plaisir mais pour être punie. Je veux que tu me promettes de réfléchir avant d'agir aussi impulsivement.

Mon derrière commençait à chauffer furieusement et je ne pouvais que me tortiller pour me soulager.

- Oui ! Oui ! Je promets…je promets ! Lui criai-je.

Edward dut comprendre que je n'en supporterais pas plus car il arrêta sa délicieuse torture. A la place, je sentis sa langue sur moi, passant d'un globe à l'autre, les léchant, les mordant, les suçant.

- Hmmm …Edward…

Sa bouche quitta ma chair et remonta le long de ma colonne vertébrale. Je sentis son nez se nicher dans mon cou et sa main empoigner mes cheveux. Le corps chaud d'Edward se pressait contre mon dos et son sexe dur contre mes fesses.

- Je n'en ai pas encore fini avec toi Isabella !

Il se redressa et m'entraina dans son mouvement. Il me retourna face à lui, et avant d'avoir pu faire le moindre geste, je me retrouvais assise sur le rebord de son bureau, jambes écartées. Il était entre mes cuisses frottant son érection contre mon entrejambe. Je remarquais qu'il avait le souffle aussi court que le mien. Maintenant qu'on était à égalité, je pouvais en profiter pour le toucher et le caresser.

- Moi, je n'ai même pas encore commencé Edward ! Répliquai-je, malicieuse, en l'attrapant par la cravate.

Il arqua un de ses sourcils parfaits et m'offrit un petit sourire en coin totalement craquant.

- Fais vite alors !

J'approchai son visage du mien et léchai ses lèvres de ma langue. Je le sentis tressaillir contre moi et ses doigts filèrent vers mon chemisier, le déboutonnant et exposant mes seins dépourvus de soutien-gorge. Il m'accorda l'accès à sa bouche et je goutai sa langue avec délice.

Je profitais autant que je pouvais, sachant qu'il reprendrait le contrôle dans peu de temps. J'entrepris de lui retirer sa cravate ainsi que sa chemise quelques secondes après. Je glissai une main dans ses mèches désordonnées et caressais son torse de l'autre. Je ne pouvais résister à l'envie de le gouter. Je quittai ses lèvres pour le lécher et le mordiller, un téton après l'autre. Sa peau était chaude sous mes lèvres, je me délectai de son odeur troublante, virile et incroyablement sexy. Elle agissait sur moi comme le plus puissant des aphrodisiaques.

Je laissai mes doigts errer sur son ventre, suivant la fine ligne de poils qui disparaissait sous son pantalon. Ses abdos se contractaient à chacun de mes passages. J'atteignis rapidement sa ceinture que je défis prestement. Pantalon et boxer finirent leurs courses loin derrière nous, m'offrant la vision de sa virilité magnifiquement dressée pour moi. J'eu du mal à déglutir devant sa taille impressionnante.

Jésus Marie Joseph !

Ok Bella, tu peux gérer ça !

J'empoignai son sexe, désireuse d'en éprouver la dureté. Toujours juchée sur la table, je me penchai en avant. Je lui donnai un petit coup de langue et récoltai sur ma langue le liquide pré-séminal qui perlait à son extrémité. Son goût me monta directement à la tête, me plongeant dans une sorte de transe. J'enfournai son gland dans ma bouche, le suçant avidement, ma main accompagnant les mouvements de mes lèvres.

Edward avait les yeux fermés, la tête rejetée en arrière. Ses mains me caressaient les cheveux tandis que son bassin allait à la rencontre de ma bouche.

- Vas-y, comme ça…oui…

Nous gémissions de concert, lui, prenant du plaisir et moi, excitée de lui en donner. Mais malheureusement pour moi, son coté dominateur reprit le dessus.

- A mon tour ma belle… me prévint-il tandis que mon haut et ma jupe volaient à travers la pièce.

Fin de la récré Bella !

Je gémis lorsqu'il effleura ma poitrine. Il aspira la pointe dressée de mon sein dans sa bouche, l'agaça du bout de la langue, la mordilla. Il offrit à l'autre le même traitement, le léchant voluptueusement. Il descendit vers mon bas-ventre mais ne s'arrêta pas là où je le voulais vraiment. Il s'assit, plaça mes jambes sur ses épaules et plongea entre elles. Il entreprit de caresser l'intérieur de mes cuisses de sa langue, se rapprochant de plus en plus de mon intimité. J'étais ruisselante de désir, au point de me tordre sur le bois. Mes bras me ne soutenaient plus et je me retrouvai en appui sur mes avant-bras, les cuisses largement écartées. Je suppliai Edward de me soulager.

- Je t'en prie...Edward... lui murmurai-je, mes yeux accrochant les siens.

Enfin, il écarta les lèvres de mon sexe et fouilla mes replis secrets de la pointe de sa langue. Je gémissais de plus en plus fort pendant qu'il buvait littéralement à la source de mon plaisir. Dans un va-et-vient délicieux, Edward caressait mon clitoris, le prenant entre ses lèvres, le faisant tournoyer avec sa langue.

- Oh putain…oui…

J'ondulais lascivement contre sa bouche, la tête inclinée vers l'arrière. Il glissa alors un doigt dans ma chair chaude et moite. Une onde de plaisir circula dans tout mon corps lorsqu'il glissa un deuxième doigt en moi. Ses doigts se retiraient puis me pénétraient à nouveau, durement, profondément…Il y a longtemps que je ne retenais plus mes cris.

Edward introduisit sa langue durcie en moi et caressa frénétiquement mon bouton de plaisir avec ses doigts. Je lui empoignai les cheveux pour l'attirer plus près. Je sentais mes parois se resserrer douloureusement tandis que sa langue allait et venait implacablement en moi. Mon corps se raidit et mes cuisses se mirent à trembler sous l'effet de l'orgasme qui montait…montait…mon…Qu'est-ce…? Je redressai la tête pour voir ce qu'il fabriquait.

- Edward ! Protestai-je vivement alors qu'il s'éloignait de moi.

- Oui Isabella ? répliqua-t-ild'un ton calme, sa joue frottant contre l'intérieur de ma cuisse.

- Tu comptes vraiment me laisser comme ça, lui demandai-je d'une voix que l'affolement rendait aigüe.

- Je ne crois pas que tu sois en position de protester ! dit-il d'une voix autoritaire.

Il reprit néanmoins sa caresse, me faisant presque atteindre la délivrance, avant de recommencer son manège. A chaque fois qu'il revenait vers moi, je montai encore plus haut, mon corps et mes parois se contractant convulsivement. Il faisait une chaleur d'enfer, mon corps était couvert d'une fine pellicule de sueur et mon cœur battait à cent à l'heure. J'oubliais même de respirer. Je n'en pouvais plus, si je ne jouissais pas dans la minute, j'éclaterais en sanglot. Je pleurnichais assez de frustration comme ça !

- Voila ce qui t'arrivera si jamais tu es encore convoquée ici ma belle. J'espère que tu retiendras la leçon.

- Oui…oui….tout ce que tu voudras …mais putain prends moi…..MAINTENANT ! Lui criai-je en me cambrant sur la table, les doigts entortillés dans mes cheveux.

Dieu merci, je le vis se redresser et s'insinuer entre mes jambes. Il bougea les hanches, son membre glissant contre mes lèvres humides, son gland titillant divinement mon clitoris. Il pressa plus fort son sexe contre le mien, provocateur, avant de me pénétrer d'un seul coup de rein.

La seule raison pour laquelle je ne criai pas c'était parce qu'Edward venait de plaquer sa bouche contre la mienne. Il dévorait mes lèvres tout en allant et venant en moi, me faisait gémir à chaque poussée. En à peine quelques va et vient, un puissant orgasme me submergea. Mon souffle se bloqua dans ma gorge puis je me mis à hurler littéralement, le corps secoué par de violents spasmes de plaisir. Je n'avais jamais joui aussi fort - tellement fort que s'en était presque douloureux.

Je m'étais à peine remis de mes émotions qu'il reprit ses intrusions en moi. Implacablement, Edward m'entrainait vers un deuxième orgasme alors que je n'étais pas encore revenue de premier ! Je me redressais et crocheta mes bras à sa nuque.

- Isabella,…commença-t-il,mâchoire crispée. Visiblement, il avait du mal à se contenir.

- Appelles-moi Bella…lui chuchotais-je avant de prendre ses lèvres passionnément.

Immédiatement, ses mains chaudes et fermes empoignèrent mes fesses et il me souleva contre lui. Sa verge toujours plantée en moi, il traversa la pièce jusqu'au large canapé de cuir noir et s'allongea sur moi.

Le front collé au mien, sa bouche frôlait la mienne, il bougeait en moi, emplissant la moindre parcelle de mon corps. Je sentais le plaisir monter en moi, irrémédiablement. Je gémissais, incapable de me retenir. Je me cambrais sous lui, ondulant avec frénésie. Edward se retirait pour mieux replonger de toute sa longueur.

- Putain Bella, t'es tellement serrée…

Je me resserrais autour de lui comme pour le retenir. Il se redressa pour placer mes chevilles sur ses épaules avant de me repénétrer violemment.

- Oh mon dieu Edward…Encore,…Mmmm oui…je veux ….je veux…

- Dis moi ce que tu veux bébé et je te le donnerai.

- Plus vite,...plus fort, ne t'arrête pas…

Edward abandonna tout contrôle. Il me souleva les hanches, s'enfonçant encore plus profondément en moi, de toute la force de son sexe bandé.

- Oui c'est ça, viens avec moi Bella, viens maintenant…

Soudain, je sentis une vague chaude et voluptueuse couler dans tout mon corps. Au même moment, il laissa échapper un grognement rauque et explosa en moi, libérant sa semence, le corps secoué par l'orgasme. Cela sembla durer une éternité, pendant laquelle ne résonnaient que nos cris de pur plaisir.

J'entourai ses hanches de mes jambes et on resta immobiles, essayant vainement de reprendre notre souffle, trop épuisés pour faire le moindre mouvement.

- Oh mon dieu…c'était…c'était…, je ne trouvais pas les mots pour décrire l'expérience que je venais de vivre.

Il dégagea la tête de mon cou et croisa mon regard. Je crus y surprendre une lueur de culpabilité mais elle disparue si vite que je devais l'avoir imaginé.

- C'était incroyable Bella, lâcha-t-il tout bas en souriant.

- Mmmmm …oui…je crois que c'est le mot…

La fierté se lisait dans son regard et son petit sourire en coin si sexy était de retour. Malheureusement, je ne pouvais pas me permettre de rester plus longtemps. Parce que d'un, quelqu'un pouvait nous surprendre à tout moment, et de deux, je ne savais pas dans quel état ma meilleure amie serait après la fête de Jake.

- Je dois y aller, il faut que j'aille récupérer mon amie Alice. Elle est à une fête pas loin.

- Non non Bella, tu ne bougeras pas d'ici. Je me sens très bien là où je suis, répondit-il en me caressant ma jambe, m'envoyant des frissons dans le bas ventre.

Il se remit à m'embrasser et je le sentis durcir à nouveau en moi.

Ce mec veut ma mort !

- Non ! Edward, commençai-je en rigolant,arrêtes ou je vais m'évanouir pour de bon cette fois.

- Rabat-joie ! protesta-t-il pour la forme en se retirant.

Après un dernier baiser, il se releva et alla récupérer nos affaires. On se rhabillait - RIP mon shorty - quand quelqu'un frappa à la porte.

- Je suis de retour Mr Cullen, votre père sera là dans un instant.

- Oh mon dieu, ta secrétaire ! Je l'avais complètement oublié ! Tu penses qu'elle nous a entendus ?

- Tanya ? Crois-moi, si elle savait ce qu'on faisait, elle aurait déjà démonté la porte pour nous interrompre.

Démonté la porte… ?

Je pris soudain conscience de ce qui venait de se passer.

Putain ! Je venais de vivre la meilleure partie de jambe en l'air de ma vie …et c'était avec mon doyen de fac…! Y'avait de quoi flipper grave là !

- Oh ! Heu…ok, si tu le dis !...Je ferais mieux d'y aller Edward, lâchai-je nerveusement en me dirigeant vers la porte.

- Attends-moi, Bella, j'arrive. Dit-il en attachant sa cravate.

J'avais déjà ouvert la porte du bureau et je tombai nez-à-nez avec Mlle la secrétaire.

- Mlle Swan ! Mais que faites-vous toujours ici ?

- J'étais avec Mr Cullen…

- Vous n'avez rien à faire ici en l'absence de ….

- Tanya, ça ira merci, l'interrompit brusquement Edward, sortant du bureau. Mlle Swan était avec moi, il n'y a donc pas de problème.

- Je suis désolée mais vous…

- Mon père sera là dans un moment, et si vous alliez lui préparer un café ? La coupa-t-il d'une voix tendue, en se pinçant l'arête du nez.

Elle le fixa un instant sans répondre mais se contenta de sortir du bureau, l'air mécontent. Intriguée, je me tournai vers Edward.

- Ton père ? Qu'est-ce qu'il vient… ?

A ce moment-là, un homme blond, à l'allure très élégante, franchit la porte. Il s'arrêta, l'air surpris.

- Edward ? Tu ne m'avais pas prévenu de ta venue !

Hein ?

- Je sais papa, mais il y avait une réunion pour le conseil des étudiants. Comme je suis le président, j'étais obligé d'y aller.

Quoi ?

- D'accord. Ca tombe bien que tu sois là, je voulais justement te voir. Il se retourna vers moi. Et qui est cette charmante jeune fille ?

- Isabella Swan, je suis en première année ici. Et vous êtes ? Lui demandai-je même si j'avais déjà deviné la réponse.

- Carlisle Cullen, le doyen de la faculté de lettres. Première année ? Bienvenue parmi nous Mlle Swan.

Les murs commencèrent à danser sous mes yeux. Je me serais surement évanoui si la voix d'Edward ne m'avait pas ramené à la réalité. Il avait posé la main sur mon bras et ce contact me troublait malgré moi.

Malgré le fait que ce soit un affreux menteur et un manipulateur.

- Bella ? Ca va aller ? Chuchota-t-il à mon oreille tandis que le VRAI doyen consultait son registre.

Je me dégageai de sa poigne d'un mouvement vif et me tournai vers lui, incrédule et furieuse. Il venait de me mentir et de profiter de moi et il osait me demander si ça allait ! J'allai lui arracher les yeux !

- Je vois que vous avez été convoquée à mon bureau Mlle. Pour quelles raisons ?

Edward prit la parole, ne me laissant pas le temps d'ouvrir la bouche.

- Oh ! Rien d'important papa, juste une histoire de bourse. Je pris le temps de tout lui expliquer.

- Vous avez de la chance Mlle, mon fils est en cinquième année de médecine ici. Après huit ans sur le campus, il en connaît parfaitement le fonctionnement.

- On avait fini papa, Bella s'en allait, dit Edward nerveusement.

Il me lança un regard plein d'excuses, me suppliant de me taire. Je ne bougeai pas d'un pouce. J'hésitais entre tout révéler à son père - et me faire vraiment sanctionner - et ne rien dire, laissant Edward s'en tirer à bon compte.

Bella, tu te tais et tu rentres chez toi c'est clair !

- Bien, dans ce cas, je vous laisse. Edward, tu viens s'il te plait ?

- J'arrive dans une minute.

Alors que son père rentrait dans son bureau, Edward se précipita vers moi. J'étais déjà dans le couloir.

- Bella je suis désolé, dit-il,sa main fourrageant dans ses cheveux, je sais que j'ai mal agi mais…

- Mal agi ? TU TE FOUS DE MA GUEULE EDWARD ?

- Chuuuuut m'intima-t-il en plaquant sa main sur ma bouche mais je me dégageai d'une secousse.

- LACHE MOI IMMÉD…

Sa bouche fondit sur la mienne, m'imposant le silence. Sa langue força le barrage de mes dents et caressa la mienne. Son corps se pressa contre le mien, qui - ce traitre ! - réagit avec enthousiasme. Je me détachai de lui et le fusillai du regard.

- Je te conseille de ne plus croiser mon chemin Cullen !

Puis je me détournai de lui et partis.

- Isabella, m'appela-t-il une dernière fois. Mon doigt d'honneur suffit à le dissuader de me suivre tandis que je sortais de l'immeuble.

Je ne sais pas comment j'y parvins mais je m'arrêtai à la fontaine. La nuit commençait à tomber et les étudiants se faisaient plus rares - sans doute déjà à trainer dans les bars du campus. Je repensai alors à la journée de malade que je venais de passer. Ma rencontre avec Angela, l'épisode de la cafeteria, la méga party de Jake et surtout Edward…Oh Edward…

Si toutes les journées ressemblaient à cette rentrée, je ne crois pas que je survivrai à quatre années ici !


.:.

Voila pour le premier chapitre ! J'espère que ça vous a plu :D

Si oui, n'hésitez pas à le dire ^^ (Si non, aussi !)

A très vite pour la suite.

Khassidy