Bonjour à vous ! Tout d'abord, mes plus plates excuses pour cet abandon ignoble . J'ai bien l'intention de continuer la traduction de cette fanfiction, mais j'ai eu du mal à m'y remettre sérieusement avec le travail de la Fac de droit. Maiiiis, maintenant que je suis en vacances, je vais pouvoir m'y remettre avec plus de sérieux !

Disclaimer : Les personnages de Kuroshitsuji ne m'appartiennent pas, et je ne fais que traduire la fanfiction de KMLo2.

Lien vers le chapitre original : http(:/)(.)net/s/6098464/20/Phantom_High_School_Host_Club

Merci énormément pour vos favoris/reviews/alertes 3 On with the story !


Leçon 18 : Ne fais confiance à personne :

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Revenu dans la salle à manger, seul, Alois reçu plus d'un regard étonné. Il s'assit à la table du dîner, sur laquelle étaient désormais disposés des tasses de thé et des petits fours. Les autres invités, qui avaient discuté des conclusions de leurs enquêtes, tournèrent tous leurs yeux vers le blond.

« Ou est Skye ? » demanda cette fille appelée Doll, ou quelque chose dans ce genre là. Alois remarqua que Joker tressaillait à la mention du nom de Skye. Il eut du mal à se retenir de ricaner, cela n'aurait pas été approprié.

A la place, il haussa les épaules, croisant les jambes et retirant un macaron d'un gâteau. « Elle voulait aller aux toilettes. Surement pour refaire son maquillage, ou un truc dans ce genre ».

Mr Doyle et Lord Chambers regardèrent leurs montres, puis échangèrent des regards. Alois était arrivé plutôt en retard, et Skye l'était encore plus, mais ils décidèrent d'attendre encore quelques minutes.

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Les quelques minutes s'étaient écoulées, et les adultes regardèrent une nouvelle fois leurs montres. Que pouvait bien faire Skye ? Elle était parfaitement au courant que la réunion avait recommencé. Ils élirent Dolly, la seule autre jeune fille présente, pour aller la chercher. Ils la regardèrent marcher le long du couloir jusqu'aux toilettes. Ils la virent taper légèrement sur la porte, avant d'essayer de l'ouvrir.

Puis ils regardèrent, choqués, la porte s'ouvrir en grand d'un seul coup, l'envoyant au sol dans un cri. Un homme de grande stature, habillé tout de noir, émergea de la pièce, une Skye inconsciente et attachée reposant en travers de son épaule.

Une pensée assaillit Joker de plein fouet - c'était la chance qu'il avait attendue ! Est-ce que tout ceci faisait donc partie du plan d'Alois pour que Joker ait l'opportunité de montrer sa valeur ? Ce ne pouvait pas être autre chose ! Sans attendre une seule seconde, il se précipita vers eux, tendant la main vers Ciel.

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« Joker, baisse toi ! »

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BANG.

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Un cri collectif.

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Avant d'avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, Joker se retrouva écrasé par terre, un poids étrange pesant sur son dos. Sebastian l'avait plaqué au sol quelques secondes avant que le kidnappeur n'utilise son pistolet et ne s'enfuit avec son otage. Son cœur battait si vite qu'il n'arrivait même pas à distinguer les mots précipités échangés par les autres invités. Il pouvait à peine penser, et encore moins parler, quand son camarade l'aider à se remettre sur ses pieds.

« Mais qu'est-ce que c'était que ce putain de truc ? » La question d'Alois était dirigée à l'intention de Dolly, qui avait été à un mètre de Joker quand l'homme avait ouvert le feu, et qui était désormais bien trop choquée pour pouvoir répondre. Mr Doyle lui passa sa veste sur ses épaules, et l'escorta dans la salle à manger.

Le garçon aux cheveux roux observa les yeux remplis de larmes et les mains tremblantes d'Alois. Mais alors, ce n'était donc pas son plan ? L'estomac de Joker lui fit l'impression d'être rempli de nœuds quand il réalisa ce que cela voulait dire. Si ce kidnapping n'avait pas été planifié, alors la vie de Ciel était véritablement en danger… et pire que tout, aussi effrayante que soit cette pensée, Joker ne pouvait rien faire.

« Merde » lâcha Alois. Il marcha d'un bout à l'autre du couloir, avant de donner un coup de pied rageur au mur. « C'est de ma faute! » Il commença à tirer violement ses cheveux blonds.

Sebastian plaça ses mains gantés sur celles d'Alois, l'empêchant -littéralement- de s'arracher les cheveux. « Ne te blâme pas, » réprimanda-t-il doucement, « Tu ne pouvais pas savoir ».

« Mais j'aurais du être là avec elle, ou faire quelque chose ! » rétorqua Alois. Il repoussa Sebastian et dit d'un air convaincu, « J'aurais du la sauver ». Il s'apprêta à foncer le long du couloir dans la direction prise par le kidnappeur, quand Sebastian le stoppa une nouvelle fois.

« N'agit pas si impulsivement ».

« Sebastian a raison, Alois », dit Mr Doyle, depuis la salle à manger. « Tu ne sais pas où a pu aller cet homme, d'autant plus qu'il est armé. »

Joker serra ses poings. « Nous devons faire quelque chose . »

Le leader du Host Club hocha de la tête. « Je suis d'accord. »

Les invités se tournèrent vers le Vicomte Druitt, qui était toujours en train d'essayer de comprendre ce qui venait de se passer, bouche ouverte et yeux écarquillés. Il revint à lui quand Mr Doyle, qui s'était occupé de Dolly, lui demanda d'appeler soit la sécurité, soit d'autres domestiques, et de les informer de la présence de l'intrus. La fierté du blond sembla se dégonfler comme un soufflé quand il répondit:

« Tous les domestiques sont partis pour la soirée. Il ne reste que nous ici. »

Les étudiants restèrent cois. Mr Doyle avait l'air d'être à deux secondes de l'explosion. « M-mais, comment est-ce possible ? Est-ce qu'ils ne devaient pas au moins rester pour nettoyer la salle à manger ? »

« J'aime à penser que quand mon personnel vient dans ma maison de vacances, ils ont droit eux aussi à des vacances… »

« Et les caméras de sécurité ? » demanda Joker. « Nous pourrions utiliser les enregistrements, au moins pour retrouver le kidnappeur ».

Un murmure d'approbation résonna parmi les étudiants, mais Sebastian les interrompit avant qu'ils ne puissent continuer dans cette direction.

« Je pense qu'il est plus important d'alerter la police. »

Le soupir de Joker était rempli de frustration. Bien sur, ce fichu Sebastian avait raison. Alors que Mr Doyle utilisait son téléphone pour contacter la police, les autres invités se rassemblèrent silencieusement. Un sentiment de menace planait sur tous. Qu'arriverait-il à Skye ? Ils devaient la sauver, mais le kidnapper était armé ! Et s'il faisait quelque chose d'horrible avant que de l'aide ne vienne ?

Essayant de ne pas penser aux pires scénarios, Mr Doyle et Lord Chamber rassemblèrent la foule nerveuse dans la salle à manger, au sein de laquelle ils s'enfermèrent, pour la sécurité des étudiants. Bien que l'idée de Joker de récupérer les enregistrements des caméras de sécurité soit à la fois intéressante et chevaleresque, les adultes expliquèrent qu'il était trop dangereux de laisser quiconque sortir seul. Joker se retrouva donc à marcher de long en large avec Alois. Dolly était restée assise à la même place à laquelle l'avait laissée Mr Doyle, aux bord des larmes mais trop effrayée pour pleurer. Sebastian discutait de la meilleure alternative à suivre avec les adultes. Et pendant tout ce temps, Claude était la seule personne à n'avoir pas prononcé un mot.

« Est-ce que tu ne pourrais pas venir donner des idées ? » S'énerva Alois, « Ou au moins faire comme si tu en avais quelque chose à faire ? »

« Vous vous inquiétez tous bien assez, » dit Claude calmement. « Et nous ne pouvons pas faire grand-chose de toute façon. »

Un claquement résonna dans la pièce, retenant l'attention de tous. Claude ne chercha même pas à tenir sa joue maintenant rouge pivoine.

« Tu est impossible. » Dit Alois d'un ton sombre, ses yeux fixés sur le sol.

Joker plaça une main sur l'épaule du blond. « Calme toi, Alois. Nous sommes tous morts d'inquiétude pour Skye, mais ne laissons pas nos actes devenir irréfléchis. »

Le plus jeune laissa s'échapper un soupir fatigué, et se laissa faire. Bien qu'ayant stoppé Alois, Joker savait au fond de lui qu'il aurait bien voulu donner son opinion aussi à Claude, s'il en avait eu la chance.

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Plusieurs minutes passèrent, qui semblèrent être des heures. Un lourd silence pesait sur la pièce pendant tout ce temps, juste perturbé par le tic-tac de l'horloge. Soudain, le groupe entendit un bruit de pas précipités dans le couloir et dans une pièce familière. Le son se termina en un « click » audible, alors que la porte se fermait. Si les invités avaient été ne serait-ce qu'un peu plus bruyants, ils ne l'auraient pas remarqué.

Cela devait être le kidnappeur.

Le Vicomte Druitt eut un demi-sourire. « Il est intelligent, celui-là. Il a du remarquer que sortir par une fenêtre ou une porte sans rentrer un code de sécurité déclencherait une alarme. »

« Mr Doyle, » dit Joker doucement, « Combien de temps avant que la police n'arrive ? »

Le professeur regarda sa montre. « Je dirais, encore cinq minutes. »

Joker se retourna vers son camarade, le leader de l'Host Club. « Une telle chance est trop belle pour la laisser passer. »

Sebastian sourit, tenant son menton entre deux doigts gantés, et dit, « Je pense que tu as raison. »

Il rassembla les étudiants ensemble une nouvelle fois, mais cette fois-ci avec un plan comprenant de la logique, un tabouret en bois, et la corde décorative attachée aux rideaux.

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Lord Chamber eut la tâche de protéger les membres les plus vulnérables de leur groupe - Dolly, qui avait eu plus que sa part d'action pour aujourd'hui, et Alois, qui était bien trop agité pour pouvoir aider. Il verrouilla les portes de la salle à manger pour s'assurer que personne ne puisse entrer, puis interdit aux deux étudiants de quitter la pièce. Il ne leur restait qu'à espérer que tout se déroule bien.

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« Pour que notre plan fonctionne, nous devons utiliser aussi peu de personnes que possible, étant donné que notre rayon d'action est limité. Alois et Dolly, je pense qu'il est mieux pour vous de rester cachés. Vous devez vous assurer que les portes sont bien fermées, afin que le kidnappeur ne puisse pas entrer. »

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Joker et Mr Doyle s'assirent juste au bout du couloir, attendant que leur cible sorte des toilettes. L'étudiant tordait anxieusement un bout de corde entre ses mains, et retenait son souffle. Tout était dans le timing.

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« Joker, j'aimerais que tu assistes Mr Doyle avec la corde. Il vaut mieux que vous restiez cachés jusqu'à la dernière minute. »

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Le visage de Claude était de marbre, comme toujours, quand il ouvrit la porte avec précaution, en utilisant la clef « universelle » du manoir. Juste derrière se situait le kidnappeur, une Skye toujours attachée et bâillonnée dans ses bras.

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« Pour que la mission de sauvetage se déroule au mieux, nous aurons besoin de la clef universelle que vous transportez sur vous, Lord Chambers. Claude l'utilisera pour ouvrir la porte des toilettes, qui sera surement verrouillée. A ce moment là, le coupable sera probablement surpris de s'être fait repérer. Nous lui laisserons un peu de temps pour qu'il recouvre ses esprits, puisqu'il est important pour la suite qu'il puisse raisonner logiquement. »

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Claude laissa à l'homme vêtu de noir un petit moment pour qu'il se reprenne, après avoir été découvert. Il remis la clef dans sa poche et leva ses mains en l'air, alors que le kidnappeur brandissait son arme et sortait des toilettes.

« N-Ne tentez r-rien ! » bégaya l'homme, « S-si vous tentez quoi que ce soit, j-je tire ! »

Il pointa l'arme sur Skye pour appuyer ses propos. Claude s'écarta, lui laissant le couloir de libre.

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« Etant donné qu'il semble qu'il ne soit intéressé que par Skye, et qu'il se retrouvera pris au piège, il ne tuera personne inutilement. A la place, il menacera probablement de tuer son otage si nous tentons quoi que ce soit. Bien sur, nous resterons courtois, et lui laisserons une chance de s'échapper. »

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En une fraction de secondes, le kidnappeur balança Skye dans les bras de Claude pour faire distraction, puis s'enfuit dans le couloir. Claude rattrapa la victime inconsciente, et regarda l'homme partir en courant.

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« Et c'est à ce moment là que nous entrerons en action. »

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« A ton tour, » dit Claude, poussant ses lunettes jusqu'en haut de son nez de sa main libre.

« Je ne le sais que trop bien, » dit Sebastian, apparaissant de derrière la porte des toilettes et sprintant vers le kidnappeur, tabouret en main.

L'homme couru jusqu'au bout du couloir et s'apprêtait à tourner au coin quand Joker et Mr Doyle se redressèrent, tenant une corde bloquant son chemin.

D'un rapide mouvement de la main tenant le tabouret, Sebastian assomma le kidnappeur par derrière.

Alors que l'homme tombait au sol, Joker et Mr Doyle ne perdirent pas de temps pour l'attacher afin d'éviter qu'il ne s'échappe.

Comme par hasard, c'est à ce moment là que se firent entendre les sirènes de police.

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La première chose qui vint à l'esprit de chacun des invités fut de s'assurer que Skye allait bien. Ils regardèrent le médecin chercher des éventuelles blessures, et une fois qu'elle fut déclarée en bonne santé, bien que toujours inconsciente, elle fut transférée à Sebastian qui la surveilla jusqu'à ce qu'elle reprenne conscience.

Joker regardait la paire de loin, se mordant la lèvre amèrement. Quelque chose au fond de lui ne cessait de lui dire que c'était lui qui devait être aux cotés de Ciel, attendant qu'il se réveille. Il jeta un œil à Alois, qui avait l'air exténué. Ce garçon ne pouvait pas avoir mis tout cela en place, n'est-ce pas ? Et même si ce n'était pas le cas, Joker avait la douloureuse impression d'avoir laissé passer une chance en or.

Sebastian était assis sur le sol, gardant un œil sur son voisin comateux. Ciel avait l'air tellement fragile, allongé là. Mais, hélas, ce moment ne devait pas durer, car le Comte commença à remuer faiblement, avant de s'éveiller complètement. Bien que sa vision soit encore un peu floue et qu'il soit désorienté, Ciel pu distinguer les traits du visage souriant de Sebastian, qui le regardait d'en haut.

« Idiot », murmura le garçon. Il souleva faiblement sa petite main et tenta sans succès de donner une claque à la joue de Sebastian. « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Je t'ai attendu pendant des heures. »

Attrapant la main fatiguée, le garçon aux cheveux noirs eut un petit rire. « Penser à moi dans les affres du danger, Mylady ? Je suis très touché. »

Il sut alors que Ciel allait parfaitement bien quand le visage de celui-ci devint rouge pivoine.

Le reste du groupe fur examiné en quête d'éventuelles blessures, et chaque personne fut interrogée. Le kidnappeur fut emmené par la police. Peu à peu, la tension accumulée ces dernières heures disparu quand il fut confirmé que tout le monde allait bien. Le groupe put alors retourner à l'académie.

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Tout en escortant les étudiants dans leurs chambres respectives, Mr Doyle repassait les événements de la soirée dans sa tête. Qui était cet homme ? Quelles étaient ses intentions ? La soirée était un événement privé : Il n'aurait pas pu savoir qu'elle se déroulait s'il n'était qu'un opportuniste cherchant à prendre un otage en échange d'une rançon. Cela voulait dire qu'il travaillait sous les ordre de quelqu'un - Peut-être même quelqu'un qui était présent ce soir.

Mais qui ?

Il ne voulait pas être rude, mais le Vicomte était assez suspicieux. Il avait déjà une réputation assez sombre, et de plus, alors même qu'il avait invité chez lui des enfants de nobles familles, il avait renvoyé ses domestiques pour la soirée et laissé l'endroit insécurisé.

Cela n'aurait pas pu être Claude ou Sebastian, se dit-il, car il les avait vu arriver dans la salle à manger avant les autres groupes, et était resté avec eux pendant tout ce temps. Ils n'auraient donc pas pu savoir que Skye était dans les toilettes.

Joker et Dolly ne semblaient pas être impliqué dans l'affaire non plus. Sans compter que Joker avait été la personne la plus active dans les recherches de Skye, et il ne pouvait imaginer que Dolly veuille prendre Skye pour cible.

Alois aurait pu être derrière tout cela, mais c'était impossible. Il était un jeune et heureux garçon, et connaissait à peine Skye- En fait, est-ce qu'aujourd'hui n'était pas leur première rencontre ? En outre, il avait été bouleversé quand Skye avait été kidnappée. Non, impossible que ce soit lui.

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Les étudiants furent accompagnés à leurs suites un par un : Sebastian et Skye en premiers, puis Dolly, Joker, et Claude. Ils arrivèrent finalement devant la chambre d'Alois, et le garçon se tourna vers lui, souriant tristement.

« Je suis désolé de ne pas avoir pu aider, » dit-il.

Mr Doyle lui tapota l'épaule gentiment. « Ce n'est pas ta faute, Alois. Essaye de prendre un peu de repos. Si tu as besoin de quoi que soit, fait-le savoir au personnel de l'académie. »

« Merci, » murmura-t-il, et rentra dans sa chambre.

Mr Doyle soupira. Cela ne servait à rien d'accuser sans preuves. La police arriverait surement à trouver des réponses. Il partit sur son chemin, espérant pouvoir se relaxer un peu et prendre du repos.

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Les étudiants de sexe masculin n'étaient pas censés pouvoir entrer dans les suites des jeunes filles, mais Mr Doyle fit une exception, étant donné que Skye aurait probablement besoin d'un peu d'aide ce soir. Il laissa Sebastian l'accompagner - L'étudiant semblait être quelqu'un de confiance.

« Je vais bien, » dit Ciel, enlevant sa perruque et la plaçant sur un portant. « Tu n'as pas besoin de rester ici pour me servir de babysitter. »

Sebastian regarda le garçon, dont les mains tremblaient visiblement en enlevant sa perruque et son maquillage. « Je peux rester ici jusqu'à ce que tu t'endormes, si tu veux. »

Ciel alla dans sa salle de bain pour enlever son encombrante robe. « Vas t'en, d'accord ? » dit-il sèchement. Il n'y eut pas de réponse.

Quand il revint dans sa chambre, il n'y avait pas signe de son camarade. Il ne put s'empêcher de se sentir déçu quand il ne trouva pas son irritant voisin dans la pièce. Mais de qui se fichait-il ? Sebastian n'avait aucune raison de rester ici de toute façon. C'était probablement mieux qu'il soit parti.

… Mais maintenant qu'il était à nouveau seul, sa chambre paraissait bien plus effrayante qu'avant. Sans chercher à éteindre les lumières, il se jeta sur son lit, enleva son cache-œil, et ramena les couvertures par-dessus sa tête. Oui, il se sentirait mieux avec les lumières allumées ce soir.

« Apparemment, le petit maitre n'est pas si 'bien' que ça. »

Le son de cette voix fit Ciel se redresser d'un coup. Sebastian se tenait là, près de son bureau, la perruque du jeune Comte sur les genoux.

« Q-quand es-tu… » Ciel avait l'impression que sa tête pourrait exploser sous le coup de la colère.

« J'ai pensé que je pourrais t'aider à démêler ta perruque, comme geste amical, en tant que voisin. » dit le garçon aux cheveux noirs en souriant. Il regarda Ciel, toujours en train de s'énerver, et pour la première fois vit l'œil abimé du jeune étudiant. Il fut trop lent pour cacher la surprise qui se peignit sur son visage habituellement calme.

Quand Ciel réalisa que Sebastian le fixait, il recouvrit précipitamment son œil avec sa main, et repartit se cacher sous les couvertures. Et attendit le commentaire méchant.

Le leader du Host Club reposa la perruque sur le portant et sourit avec tendresse. Il se dirigea vers le lit et s'assit au bout, à coté de Ciel. Le garçon remua un peu quand il sentit le matelas s'affaisser, et regarda par-dessus son épaule. Sebastian lui tournait le dos, heureusement.

« Ne vous inquiétez pas, petit maitre. Vous devriez vous reposer maintenant - Etre pris en otage doit être quelque chose d'épuisant à vivre. »

Ciel fit une grimace.

« Je peux rester là jusqu'à ce que tu t'endormes, si tu le désires. »

« Très bien, » répliqua Ciel. « Mais n'en parle à personne. »

Sebastian eut un sourire malin. « Parles-tu du fait que je reste avec toi, ou de ton œil ? »

« Tu sais très bien de quoi je parle. »

« Je ne dirais rien de ce qui s'est passé depuis notre retour à l'académie. »

Après une courte pause, Ciel se retourna et s'allongea confortablement.

« Bonne nuit, Sebastian. »

« Bonne nuit, mon petit maitre. »

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Au moment même où il fermait la porte de sa suite, il reçu un appel.

« Oh, Oncle Aleister ! Tu n'avais pas à m'appeler ! »

« Je m'inquiétais, » dit la voix concernée à l'autre bout du fil. « Est-ce que tu es sur que ça va ? »

Alois sourit d'une oreille à l'autre. « Oui, je suis toujours en train de me remettre du choc, mais ça ira. »

« Tu es un si gentil garçon. Je suis désolé que ce soit arrivé lors d'un événement que tu avais organisé. »

« Ca va. Je me sens juste coupable d'avoir réuni tout le monde, juste pour que cela arrive. » dit-il d'un ton plein de regrets tout en s'asseyant au bout de son lit.

« Ne soit pas stupide, Alois. Tu ne pouvais pas savoir. Maintenant, vas prendre un peu de repos… Je suis soulagé que tu ailles bien. »

« Merci Oncle Aleister. Bonne nuit. »

Une fois que le Vicomte eut raccroché, le garçon blond soupira et s'allongea sur son lit. Quelle soirée stressante. Il retira ses chaussures à coup de pied, et commençait à enlever sa veste violette quand une sonnerie différente résonna - Le son provenait d'un autre téléphone, dans une autre poche.

Il répondit avec humeur. « Imbécile ! Pourquoi est-ce que tu m'appelles maintenant ? »

« Ils m'ont laissé passer un appel en privé. »

« J'espère bien que c'est en privé. »

« Je suis désolé Monsieur ! Je ne sais pas à quoi je pensais ! »

« Je ne sais pas non plus à quoi tu pensais, crétin. Tu as de la chance qu'il n'ait rien découvert. Tu sais ce qui va arriver maintenant. »

« Monsieur, je vous en prie, non ! Je n'ai personne d'autre- ! »

« Je raccroche. Bonne chance. »

Il pressa fermement le bouton permettant de raccrocher. Le garçon regarda le téléphone d'un air dégouté, et le jeta au sol. Puis se leva et sauta dessus plusieurs fois, histoire de faire bonne mesure.

« Enfoiré » cracha-t-il. Cela allait être difficile de dormir, maintenant qu'il était de si mauvaise humeur.

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Voilà ! J'espère que cela vous a plu, je me dépêche de traduire la suite ^-^