~ Lucinda Malfoy ~

Chapitre 16 : Aux grands maux...

.oooO°Oooo.

- Tu veux bien arrêter ça, tu me donnes mal au crâne.

Harry lança un regard noir à Draco avant de se se laisser lourdement retomber sur une chaise. Là encore, même assis, il ne parvenait pas à masquer son agitation, son pied battant nerveusement la mesure alors que son regard dérivait sans cesse vers le hall d'entrée. Chaque seconde qui passait voyait augmenter son angoisse.

- Je suis sûr qu'elle va bien, assura Ron en lui passant une main rassurante sur l'épaule,

- Je sais ! Coupa le brun, puis se rendant compte de son ton trop dur continua plus doucement. Je sais, c'est juste que…

Ses amis lui renvoyèrent un regard compatissant mais seul Draco partageait réellement son angoisse. Cela faisait des heures que Lucius avait disparu. Des heures qu'il avait quitté le QG sans prévenir quiconque, ne laissant derrière lui qu'un simple mot au brun qui n'expliquait rien du tout.

« J'ai du m'absenter pour des recherches.

Ne t'inquiète pas, je rentre vite.

Je t'aime.

L. »

'Ne t'inquiète pas'. La bonne blague. Harry était mort d'inquiétude. Sans l'intervention d'Hermione, il aurait foncé tête baissé dans Londres à la recherche de son amant à l'instant où il avait lu la note. La jeune femme l'avait ramené tant bien que mal à la raison, lui faisant prendre conscience qu'il ne saurait même pas par où commencer ses recherches. Elle avait raison, Lucius pouvait être n'importe où et ne lui avait jamais laissé entendre qu'il avait l'intention de partir en vadrouille seul sans prévenir. Mais qu'est-ce qui avait bien pu passer dans la tête de son amant? Partir comme ça, sans lui dire quoi que ce soit. Rien que de penser à ce que Voldemort lui ferait s'il le retrouvait...

Draco n'en menait pas large non plus même s'il dissimulait ses sentiments en rejetant sa frustration sur Harry. Réaction naturelle d'un fils inquiet pour son père, mais à ce rythme Harry n'allait pas tarder à lui coller une bonne paire de baffes pour calmer ses propres nerfs à vifs. Qu'Harry et son père soient en couple n'avait pas forcément aidé à les rapprocher et avait au contraire renforcé la méfiance du blond.

- Lucinda n'aurai pas quitté le QG sans une bonne raison, souffla Hermione avec douceur ne voulant pas alimenter l'humeur sombre de son ami.

- Et bien elle a intérêt à être bonne cette raison, ragea le brun.

- P-Lucinda est majeur, s'offusqua aussitôt Draco, et n'est pas ta possession.

Le sang d'Harry ne fit qu'un tour. Fils de Lucius ou pas, il allait éclater la tête du blond sur le carrelage de la cuisine sans plus tarder. Sentant le danger, Draco s'était relevé, baguette à la main, prêt au combat.

- Calmez-vous tout les deux, s'interposa Hermione. Ce n'est pas le moment de se battre.

Les deux jeunes se regardèrent en chien de faïence encore quelques secondes avant de se rasseoir à contre cœur. Hermione et Ron les surveillaient du coin de l'œil. La tension était palpable et au moindre mot de travers, leurs deux amis risquaient d'exploser. La réaction d'Harry, Hermione la comprenait, il s'inquiétait pour sa petite-amie. Mais Draco… Son comportement attisait sa suspicion. Avait-elle raison de penser qu'il se passait quelque chose de louche entre le jeune homme et Lucinda ? La blonde jouait-elle vraiment un double jeu avec les sentiments d'Harry ? Ron ne la croyait pas, elle le savait. Ce qu'elle avait surpris quelques jours plus tôt avec Severus Snape n'avait pourtant fait que renforcer une suspicion latente. Le comportement de Lucinda avec Draco portait à confusion depuis le tout premier jour de son arrivée. Et maintenant l'inquiétude de Draco… s'en était presque disproportionné. Elle et Ron, meilleurs amis d'Harry et par conséquents plus enclins à pouvoir s'inquiéter pour sa petite-amie, n'étaient pas aussi bouleversés que le blond. Harry était lui-même trop inquiet pour le voir mais sans doute Ron rejoindrait son point de vue à présent.

Un coup d'œil au roux lui confirma que quelque chose n'allait pas. Les sourcils froncés, ils observait à tour de rôle leurs deux amis. Mais ce comportement était-il dû à la peur de voir les deux hommes perdre définitivement leurs nerfs et se casser la gueule pour se calmer, ou voyait-il un attachement anormal du blond envers Lucinda ? Il lui était cependant difficile d'amener le jeune homme à part pour lui demander ses impressions. En l'état actuel des choses, Harry et Draco allaient s'étriper mutuellement dès qu'ils seraient sans surveillance.

- Ne t'en fait pas Harry, je suis sûre que tout va rentrer dans l'ordre très vite, souffla Ginny en s'asseyant à coté du jeune homme. Tout va bien se passer.

Le léger grognement de mécontentement poussé par Ron ne fut heureusement entendu que par Hermione qui posa une main apaisante que son bras pour le calmer. Le roux lui lança un rapide regard lui signifiant qu'il ne dirait ou ferait rien, mais il n'en pensait pas moins. L'attitude de sa sœur était à peine sous entendue. Le corps un peu trop tourné vers Harry, les mots susurrés d'une voix trop douce, la satisfaction qui transparaissait sur son visage. Il n'y avait bien qu'Harry lui même pour ne pas s'en rendre compte tant il était obsédé par la disparition soudaine de sa compagne. Même Draco l'avait vu, sa colère semblant même avoir changé de cible au passage. Mais le pire était que Kyle le voyait. Il en avait honte pour sa sœur. Ron se doutait que Ginny n'avait jamais réussi à tirer un trait sur Harry, que Kyle restait une veine tentative pour le rendre jaloux, une tentative qui s'était retourné contre elle lorsqu'Harry lui même avait tourné la page. Mais Kyle restait un garçon génial et surtout était toujours son petit-ami. Il méritait plus d'égards que de voir la fille avec qui il sortait faire des avances à demi voilées à son ex sous ses yeux.

Ron sentit la pression de la main d'Hermione se faire plus forte sur son bras. Intrigué, il se tourna à nouveau vers elle pour s'apercevoir que son attention était portée ailleurs. Suivant son regard, il tomba sur Kyle et un vent de compassion le prit envers le jeune homme. Ce dernier avait du mal à cacher sa tristesse et sa colère. Il semblait finalement réaliser la place qu'il tenait réellement auprès de Ginny et cette réalisation lui brisait le cœur. Son visage finit de se décomposer en voyant la jeune rousse poser doucement sa main sur le bras d'Harry, imitant le geste d'Hermione pour son petit-ami, poussant sa chance jusqu'à ajouter une légère caresse à son geste. Défait, le jeune homme se détourna de cette vision tentant avec peine de ravaler sa douleur.

Pour sa part, Harry s'était figé sur place, les sourcils froncés, et regardait la main de Ginny comme une chose extraterrestre dont il se demandait la raison de la présence sur lui. Décontenancé, il releva le regard vers ses amis. Draco et Ron avaient l'air au bord de l'implosion et fixaient Ginny d'un regard mauvais. Hermione pour sa part tentait de communiquer silencieusement avec lui à grand renforts de haussements de sourcils en tout genre et de petits mouvement de tête l'adjoignant à regarder sur le coté. Lorsqu'il le fit, Harry ne put s'empêcher de grimacer en voyant l'état dans lequel était Kyle. Certes il n'aimait pas particulièrement Kyle, l'avait même haït au début de sa relation avec Ginny, mais il ne lui souhaitait pas de mal pour autant.

D'un mouvement un peu gêné Harry dégagea son bras et s'écarta de son ex petite-amie. Ce geste tendre l'aurait rempli de joie quelques mois plus tôt mais maintenant il lui donnait l'impression de se montrer déloyal envers Lucius.

- Tout va bien Harry ? Demanda le rousse, surprise par le retrait si brusque du jeune homme.

- Je suis sûr qu'il va à merveille, railla Draco. Il ira encore mieux lorsque Lucinda, la femme qu'il aime, sera revenue.

Draco ignora superbement les regards étonnés tournés vers lui préférant fusiller du regard cette foutue rouquine sans gêne. Si seulement les yeux pouvaient lancés des avada kevadra… D'accord il n'appréciait que modérément la nouvelle relation amoureuse de son père mais il ne pouvait non plus ignorer l'amour qu'il pouvait voir dans les yeux de ce dernier lorsqu'il regardait Potter. Son père avait bien assez souffert jusqu'à présent et méritait tout le bonheur qui pouvait lui être apporté. Si ce bonheur devait venir de Potter alors ainsi soit-il. Mais que Salazar en soit témoin, si Ginny Weasley tentait quoi que ce soit pour briser leur couple, il allait lui faire regretter d'être venu au monde.

- Pourquoi tu me dis ça ? Demanda la jeune rousse, feignant l'ignorance.

- Tu ne t'en doutes pas un peu ? Explosa Kyle en lui lançant un regard furieux.

- Kyle ? Pourquoi tu t'énerves ? C'est Draco qui…

- Ça suffit ! Je ne veux plus t'entendre !

Les larmes aux yeux, le jeune homme se leva et quitta la pièce d'un pas rageur. Le bruit de ses pas se fit entendre dans le couloir puis la porte d'entrée claqua signe que Kyle avait quitté le QG. Un silence pesant s'installa entre les quatre sorciers.

- Mais qu'est-ce qui lui a pris ? S'apitoya Ginny la voix tremblante.

- Penches-toi sur ton comportement et tu comprendras. Siffla Draco toujours énervé contre la jeune femme.

- Mais je n'ai rien fait !

- Ginny… souffla Hermione avec affliction. Tu dois bien avouer ce n'était pas très juste envers Kyle.

- Mais je n'ai rien fait ! Répéta-t-elle avant de partir en larmes dans sa chambre.

Harry poussa un soupir de soulagement en la voyant quitter les lieux. Jamais il n'avait été autant embarrassé qu'aujourd'hui. Avoir le sentiment d'être l'autre homme n'étant pas une sensation très plaisante, surtout qu'il n'avait rien fait pour mériter un tel rôle.

- Rassurez-moi, lança-t-il après un instant de silence. Je n'ai rien fait qui aurait pu lui faire croire que… ? Enfin, je veux dire que je ne l'ai pas encouragée sans m'en rendre compte ?

- Cette fille n'a pas besoin d'encouragements.

- Draco ! Réprimanda Hermione.

Le jeune homme avisa le roux assis à coté d'elle dont le teint atteignait un degré de rouge assez inquiétant et se sentit un peu coupable. Pendant un instant il avait oublié qu'il parlait de la sœur de son ami.

- Désolé Ron, s'excusa-t-il.

Ce dernier lui renvoya un signe de tête un peu raide. Autant il n'approuvait pas le comportement de sa sœur, autant il était hors de question qu'il laisse qui que ce soit parler d'elle de cette façon devant lui.

- Pour en revenir à Ginny, continua Hermione. Elle n'a jamais cessé de t'aimer Harry.

- Mais c'est elle qui s'est mis avec quelqu'un d'autre en premier, se défendit-il.

- Pour te rendre jaloux.

Le jeune homme se figea à ces mots, son expression si étonnée que les trois autres surent instantanément qu'il ne s'était jamais douté de rien.

- Tu es vraiment aveugle Potter.

- Draco a raison Harry, renchérit Ron. Tu dois bien être le seul à n'avoir rien vu. À part peut-être Kyle avant aujourd'hui.

- Mais…

- Harry, soupira Hermione. Essaie de la comprendre. Tu lui a dit que tu la quittais pour la protéger mais elle n'a jamais été d'accord avec ta décision, surtout après que tu ais quitté précipitamment le QG. Ginny était bouleversée et a trouvé le premier moyen qu'elle avait à sa portée pour te ramener à elle. Te rendre jaloux. Je ne cautionne pas son comportement mais c'était son but depuis le début même si elle essayait de se le nier à elle même. Et puis voilà qu'un beau jour tu débarques avec une autre femme à ton tour, oubliant au passage tes belles paroles sur la protection des personnes que tu aimes. Imagines ce qu'elle a ressentie.

- C'est différent avec Lucinda…

- Peut-être mais Ginny s'est sûrement dit que si tu étais prêt à sortir avec une autre femme en pleine guerre, elle pourrait rallumer la flamme entre vous.

- Bon sang, soupira le jeune homme en se prenant la tête entre les mains. Mais qu'est-ce que je vais faire ?

- Ça dépend, commença Hermione. Est-ce que tu es toujours amoureux d'elle ?

- Non !

Draco, qui s'était tendu d'appréhension à la question d'Hermione, fut soulagé de la réponse. Potter n'avait pas eu un seul instant d'hésitation.

- Écoutez, j'aimais Ginny de tout mon cœur. Je voulais l'épouser, avoir des enfants avec elle. Ça m'a brisé le cœur de la savoir avec un autre. Mais avec Lucinda… ce qu'il y a entre nous est bien plus fort que tout ce que j'ai pu ressentir pour Ginny. Je ne peux pas m'imaginer ma vie sans elle.

Le silence tomba à nouveau sur le groupe. Harry lança un regard vers Draco, inquiet de sa réaction face à son aveu. Lucius avait expliqué à son fils leur relation mais les deux jeunes n'avaient jamais abordé le sujet ensemble. Sentant son regard, le blond lui lança un sourire en coin et un hochement de tête. Le tout fut discret et vu uniquement d'Harry, mais le message était passé. Draco acceptait sa relation avec Lucius même s'il resterait encore longtemps des tensions entre eux.

Un bruit de la porte d'entrée attira leur attention. L'instant d'après Lucinda apparue faisant léviter une énorme malle derrière elle.

- Lucinda !

Le blond releva vivement la tête, surpris d'être ainsi interpellé par Granger. Les sourcils froncés, il s'avança jusqu'à la cuisine sous le regard presque inquisiteur de la jeune femme. Weasley, Draco et Harry étaient aussi présents mais eux n'avaient pas l'air prêts à le passer au veritaserum.

- Nous étions inquiets, continuait la brune. Ou étiez-vous passée ?

- Et bien j'avais des recherches à faire, répondit le blond d'un ton qui laissait clairement comprendre qu'il n'appréciait guère celui de la jeune femme.

- Sans prévenir personne ?

- J'ai laissé un message.

Sentant que Lucius n'était pas d'humeur à supporter l'interrogatoire d'Hermione, Harry s'empressa d'intervenir, allant jusqu'à se placer physiquement entre eux pour couper court aux questions de son amie.

- J'étais inquiet tu sais, souffla Harry. Ton mot n'expliquait pas grand-chose.

- Je suis désolé, murmura le blond avant de l'embrasser tendrement.

Les trois autres jeunes assistaient à la scène ne sachant plus où se mettre. Le baisé commençait sérieusement à durer. Harry et Lucinda semblaient les avoir complètement oubliés. Aucun n'osait émettre un son tant la situation était inattendue. Encore jamais ils n'avaient été témoin de ce genre d'acte entre Harry et Lucinda. Il y avait eu des gestes d'affection bien sûr, trop intimes pour ne refléter que de l'amitié, mais jamais encore de baisés.

Ce fut Draco qui sortit de sa transe le premier. D'accord il donnait son consentement à ce que Potter sorte avec son père mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Voir les deux hommes, dont un n'en avait même plus l'apparence, se rouler un patin sous ses yeux dépassait la limite de ce qu'il était en état d'endurer.

- Bon, et bien puisque la tragédie journalière est passée, je vais vous laisser.

Sans demander son reste, le jeune homme quitta les lieux pour retrouver le calme de sa chambre. Lucius le regarda partir, les joue un peu rouge de gêne de s'être laissé aller devant son fils. Il n'avait pas réfléchit en embrassant Harry. Il en avait eu envie et l'avait fait, tout simplement.

- Tu ne m'a toujours pas dit où tu étais, l'interrompit Harry.

- Nous ferions mieux de trouver un endroit plus adéquat pour parler de ça, lança Lucius en adjoignant d'un signe de tête les trois jeunes à le suivre.

Le trio suivi Lucius jusqu'au petit salon qui leur servait généralement de salle de réunion lorsqu'ils devaient s'isoler du reste du QG et parler Horcruxes. Pendant que Lucius déposait sa malle près de la cheminée, le trio posait des sorts de protection et de silence tout autour de la pièce.

- Très bien, commença Harry une fois la pièce sécurisée, que se passe-t-il ? Ou étais-tu et qu'est-ce qu'il y a dans cette malle ?

- Une chose à la fois, tu veux bien ? L'arrêta Lucius. Je vais tout expliquer.

Voyant qu'il avait l'attention des trois jeunes, Lucius reprit la parole.

- Pour le moment il nous manque trois Horcruxes à trouver et détruire avant de pouvoir vaincre Voldemort. Nous savons où se trouvent deux d'entre eux.

- La coupe de Poufsouffle dans le coffre des Lestrange, poursuivit Hermione, en admettant que vos souvenirs soient exacts. Et Nagini, en permanence auprès de son maître.

- Oui, siffla Lucius en lança un regard glacial à la jeune femme.

Harry lança un regard de reproche à Hermione. Depuis quelques temps la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de lui lancer des remarques qui ne manquaient pas de mettre à mal la patience de Lucius. À ce rythme, il allait falloir qu'il ait une sérieuse conversation avec la jeune femme pour qu'elle s'explique sur son comportement.

- Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons rien faire sans avoir d'abord trouvé le médaillon de Serentard.

- Vous avez trouvé une piste ? S'enquit Ron.

- C'est possible. Nous savons que le médaillon à été volé à Voldemort par Régulus Arcturius Black.

- Mais nous ne savons pas s'il a réussi à le détruire.

- Je ne crois pas qu'il ait réussi. Si nous n'avions pas l'épée de Griffondor, nous ne saurions pas nous même comment nous en débarrasser. Sans compter que Kreattur a reconnu la copie du médaillon. Il l'a donc déjà vu, sûrement ici même.

- Nous avons fouillé le manoir de fond en comble. Il n'est pas ici.

- Ou il n'y est plus, en conclut Lucius.

- Ou veux-tu en venir ?

- Tu te souviens du jour où je t'ai demandé pourquoi le manoir Black étais était si pauvre en fournitures ? Même si le manoir n'était plus habité depuis des années, c'était la demeure d'une grande famille sorcière.

- Oui, je t'ai dit qu'il a été pillé après la mort Sirius par Mondigus Fletcher. Il a tout pris, les objets de valeur, l'argenterie, les… les bijoux… souffla le jeune homme en réalisant ou voulait en venir le blond.

- Par Merlin ! S'écria Hermione. Pourquoi on y a pas pensé avant ?

- Il faut retrouve ce minable, siffla Harry.

- C'est déjà fait, coupa Lucius avant de dévier son regard vers la malle.

- Il est... là dedans !?

- Oui.

- C'est inadmissible ! S'offusqua Hermione.

- C'est brillant ! S'exclama Ron au même moment.

Le roux tenta de ne pas se ratatiner sous le regard foudroyant de sa petite amie.

- On ne jette pas les gens dans des malle comme ça !

- Fletcher est responsable de la mort de Fol Œil ! Rétorqua le jeune homme sans se démonter. Se faire balancer dans une malle est à des lustres de ce qu'il mérite !

- Ça suffit tous les deux, intervient Harry. Si on revenait au sujet principal ? Les Horcruxes ? Trouver une piste ?

Ces deux amis acquiescèrent en silence, les bras croisés et l'expression boudeuse. Harry leva les yeux au ciel avant de se tourner vers Lucius.

- Tu a réussi à en tirer quelque chose ?

- Non, je ne l'ai pas encore interrogé. J'attendais d'être ici.

- Très bien, dit Harry en sortant sa baguette. Ouvres la malle, j'ai deux mots à lui dire.

Ron et Hermione encadrèrent Harry, prêts à intervenir, alors que Lucius approchait la malle. Cette dernière fut ouverte d'un mouvement de baguette du blond, révélant le corps inconscient de Mondingus Fletcher.

- Enervatum.

Le sorcier s'éveilla aussitôt et ne resta pas longtemps dans les brunes de son esprit endormi. Quelques secondes lui suffirent à réaliser qu'il était très inconfortablement recroquevillé dans une sorte de boite, et à peine quelques unes de plus pour s'en extraire tant bien que mal avant de s'écrouler par terre dans sa précipitation.

- Qu'est-ce que ? Potter ?

- Fletcher.

Le regard effrayé de l'homme dévia rapidement sur Ron et Hermione, baguettes braquées entre ses yeux, avant de se porter sur Lucius, la reconnaissance se lisant clairement sur son visage,

- Elle ! S'écria-t-il avant de se tourner vers Harry qui le fixait d'un regard dur. Pourquoi m'avoir envoyé cette walkyrie ? Elle a essayé de me tuer !

- Si je l'avais voulu vous seriez déjà mort, se contenta de siffler Lucius entre ces dents.

Tous les regards sauf celui d'Harry se portèrent sur la blonde pour constater qu'elle avait l'air aussi sérieuse que son ton le laissait entendre.

- Quoi ? Se défendit Lucius en avisant les regards braqués sur lui.

Hermione leva les yeux au ciel en pestant dans sa barbe. Décidément l'attitude de Lucinda lui déplaisait sur de plus en plus de domaine. Déjà son comportement envers les elfes de maison l'avait irisé au plus haut point. Ensuite était venue son attitude plus que suspecte avec Draco et le Pr Snape. Et maintenant ça. Est-ce qu'elle était la seule à trouver ce comportement déplorable ?

- V-vous… Vous allez me… t-tuer ? Demanda Mondingus d'un toute petite voix.

- Bien sûr que non, rétorqua Harry avec humeur. Nous avons juste quelques questions à vous poser.

- Des questions ?

- Oui.

- Et vous aviez besoin d'envoyer cette harpie m'enlever pour ça ?

- La harpie risque de faire bien plus si vous continuez comme ça, cracha Lucius qui appréciait de moins en moins son prisonnier.

- Est-ce que c'est elle, Lucinda ? Demanda le sorcier, effaré. À votre place je m'inquiéterais sur mes goûts en matière de femme, ajouta-t-il a l'attention d'Harry.

- À votre place je m'inquiéterais plus des quatre baguettes qui sont braquées sur vous, répliqua Harry.

Mondingus jeta un rapide coup d'œil autour de la pièce. Même s'il avait été peu présent au QG de l'Ordre, il reconnaissait sans mal le manoir Black. Il était bien tenté d'appeler à l'aide mais se doutait que ses « ravisseurs » avaient pris des mesures pour prévenir toute interruption. Et à bien y réfléchir, il n'était pas certain de vouloir faire face aux membres de l'Ordre après ce qui était arrivé la dernière fois qu'il les avait vu.

- C'est à cause de FolŒil ?

Un frisson traversa les trois jeunes à la mention de l'auror. Si Fletcher n'avait pas transplanné en pleine bataille, abandonnant son binôme à la mort… Harry sentait plus encore la perte que ses amis car c'était lors de son transfert de Privet Drive, pour le protéger, que Maugrey avait péri.

- Non, ce n'est pas à cause de FolŒil, siffla Harry. Bien qu'il y aurait beaucoup à en dire, pas vrai ?

- Alors… que voulez-vous ?

Voyant l'autre homme disposé à coopérer, Harry baissa sa baguette et s'installa dans le canapé. Ses amis et Lucius l'imitèrent, prenant place à ses côtés. Voyant qu'il n'était plus menacé, Mondingus s'assit à son tour sur un fauteuil, restant toujours sur ses gardes.

- Avant toute chose, commença Harry. Je vous rappelle que vous êtes désarmés et à quatre contre un. Si jamais vous tentez quoi que ce soit, je vous laisse imaginer ce qu'il se passera.

- Très bien, très bien, s'offusqua le sorcier. Inutile de me menacer.

- Lorsque Sirius est mort et que vous avez pillé cette maison…

- Quoi ? C'est pour ça que vous m'avez enlevé ? Les babioles que j'ai pris ? Ça n'appartenait plus à personne !

- Tout appartenait à Harry, interrompit Hermione. Vous le saviez très bien.

- Peu importe, s'interposa Harry. Parmi les objet que vous avez volé...

- Emprunté, rectifia à nouveau Mondingus.

- Oh ? Vous comptez donc me les rendre ?

Le silence qui lui répondit amena un sourire amer au jeune homme. D'un mouvement de baguette, il fit apparaître la copie du médaillon de Serpentard.

- Ce médaillon, vous le reconnaissez ?

- Oui… répondit l'autre homme, confus.

- Vous l'avez volé ici.

- Oui, mais… je ne comprend pas où vous voulez en venir…

- C'est une copie. Il nous faut l'original.

- Mais… je ne l'ai plus.

Harry poussa un grognement mécontent.

- Vous l'avez vendu, je suppose, reprit Lucius sentant que son compagnon perdait rapidement patience.

- J'aurai bien voulu, s'emporta Mondingus, outré.

- Ne me dites pas que vous l'avez perdu, marmonna Ron d'un air sombre.

- Pourquoi ce médaillon vous intéresse autant ? Il avait de la valeur ?

- Plus que votre vie, rétorqua Lucius. Alors vous feriez mieux de répondre. Qu'avez-vous fait du médaillon ?

Mondingus fixa un instant la femme d'un air effrayé. Les trois jeunes, il les connaissait un peu, ils pouvaient menacer, s'énerver un peu, mais il ne pensait pas qu'ils lui feraient quelque chose. Mais cette blonde, Lucinda, car ça ne pouvait être que que cette fameuse femme que les mangemorts recherchaient tant, ne plaisantait pas. Elle n'était pas du même acabit et ses menaces étaient probablement beaucoup plus sérieuses que celles que les trois autre pourraient proférer. Encore que Potter avait ce regard qui ne lui disait rien de bon. Il y avait quelque chose de sombre et dangereux dans ces yeux là. Quelque chose qui était encore étranger à Granger et Weasley.

- Alors ? S'impatienta Lucius.

- D'accord, je vais tout vous dire. J'étais sur le chemin de Traverse en train de vendre ma marchandise quand cette bonne femme du ministère arrive. Elle m'accuse de contre-bande et menace de me faire jeter à Azkaban. Et là, coup de bol, le fameux bijoux lui tape dans l'œil. Alors là, elle me dit qu'elle prend le bijoux. C'est ça où la prison. Le choix était vite fait.

Les quatre sorciers échangèrent un regard. Enfin une piste.

- Cette femme, demanda Hermione, qui est-ce ?

- Je sais pas moi, je connais pas tout ceux qui bossent au ministère. Surtout en ce moment. Il y a des têtes qui tombent à la pelle par les temps qui courent. Si vous voyez où je veux en venir.

- Elle ressemblait à quoi ?

- Je sait pas moi… Petite, grassouillette. Oh ! Complètement rose aussi.

- Rose ?

- Oui ! Habillée en rose de la tête aux pieds. Avec des froufrous et des nœuds partout. Une espèce de petite bonne femme à la voix haut perchée.

- Ombrage ?

- Maintenant que vous le dite, c'est peut-être le nom qu'elle a donné.

- Stupéfix.

Le sort d'Harry frappa Mondingus Fletcher avant qu'il ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. Son corps s'étala sans grâce par terre sans que personne ne s'en inquiète ou ne cherche à retenir sa chute.

- Ombrage ! Répéta Harry en se levant pour se tourner vers les trois autres.

- Ne t'en fait pas Harry, tenta de rassurer Hermione. On a déjà eu à faire à elle, on peut s'en charger.

- Tu plaisantes, l'interrompit Ron. On est plus à Poudlard là. Ce ne sont plus ces connards de Serpentards des brigades inquisitrices qu'elle a sous ses ordres. Dolores Ombrage est la sous-secrétaire chargé de contrôle de la condition magique.

- Comment le sais-tu ? S'étonna sa petite amie.

- J'ai entendu mes parents en parler. Apparemment cette garce retire la condition de sorcier à ceux qui ne peuvent pas justifier de la pureté de leur sang.

- J'ai entendu dire qu'elle excellait à ce poste, commenta Lucius. Je ne sais pas si elle porte la marque mais ce qui est sûr c'est qu'elle travaille en étroite collaboration avec des fidèles de Voldemort. Elle ne va pas être facile à approcher.

- Il nous faut un plan.

- De toute évidence, répondit le blond d'une voix narquoise, rendant sa propre médecine à la jeune femme, se vengeant sans remord de son récent comportement. Mais peut-être pourrions nous nous débarrasser de ce cher Mondigue Fletcher avant ?

- Mais oui, s'emporta Hermione, un avada kedavra et c'est réglé.

- En fait Miss Granger, je pensais plus à un bon vieux sortilège d'oubliette avant de le ramener chemin de traverse. Mais si votre solution vous convient mieux, allez-y.

Hermione se sentit rougir de honte et de colère mais ne répondit rien. Elle savait qu'elle avait dépassé les bornes cette fois, le regard d'Harry et Ron était assez éloquent comme ça.

- Je vais ramener notre ami au chemin de traverse.

- Je viens avec toi. Ron, Hermione, vous nous attendez ici.

- Très bien.

Lucius hocha de la tête avant de baisser sa baguette vers Fletcher et lui lancer le sortilège d'oubliette.

.oooO°Oooo.

Harry et Lucius entrèrent silencieusement dans leur chambre. Il était prêt d'une heure du matin et ils ne voulaient réveiller personne. Après avoir abandonné Fletcher dans une ruelle adjacente au chemin de Traverse avec une bouteille de Whisky pur feu à moitié vide à ses cotés pour lui faire croire qu'il s'était endormi là ivre mort, ils étaient rentrés au manoir pour trouver un plan d'action. Des heures de discussions houleuses avaient suivi. Il avait d'ailleurs fallu du temps à Lucius pour faire abandonner à Granger son idée farfelue. S'introduire au ministère de la magie à l'aide du Polynectar. Mais quelle idée ridicule. N'importe qui avec un minimum de jugeote était capable de voir que ce plan était stupide. Le temps d'action du Polynectar était bien trop court pour une telle entreprise. L'idée même de croire qu'ils pourraient entrer au ministère, débusquer Ombrage, l'attirer dans un endroit isolé, lui voler le médaillon l'air de rien et ressortir sans encombre, le tout en moins d'une heure… Et pourtant, une heure était bien le temps qu'il avait fallu pour ramener Granger à la raison.

C'était des jours comme ça qu'il regrettait que Granger et Weasley fassent parti de la quête. Les deux jeunes étaient bien trop inexpérimentés pour un tel combat. Harry était un soldat, les deux autres des enfants propulsés dans un monde pour lequel ils n'étaient pas prêts. Quand à Granger, Lucius ne savait pas ce qu'elle avait depuis quelques jours, mais la jeune femme lui en voulait de quelque chose. Son comportement était devenu presque hostile et il ne se souvenait pas avoir fait quoi que ce soit pouvant provoquer une telle réaction. Granger s'était montré des plus cordiale envers lui à son arrivée au manoir Grimmaurd. Cela avait changé du jour au lendemain. D'un coté il s'en moquait. Son seul intérêt à entretenir de bonnes relations avec elle était par respect pour Harry, sans cela il ne se serait pas inquiété outre mesure de la jeune femme. Mais son récent comportement attirait l'attention. Harry lui avait même demandé des explications. Comme s'il avait la moindre idée de ce qu'il se passait dans la tête de cette sotte…

- Tu as l'air contrarié, souffla Harry.

- Je repensait juste à Granger.

- Je te l'ai dit, je vais lui parler.

Lucius acquiesça en silence. Il n'avait pas envie de perdre à nouveau du temps à discuter de la jeune femme. Il avait des sujets plus urgents à penser. Comme Ombrage et le médaillon. Car il fallait bien avouer, pour l'heure leur recherche d'un plan viable n'avait pas donné grand-chose. On n'approchait pas les membres du noyau dur du ministère comme ça. Et Ombrage était devenue un peu paranoïaque depuis son séjour chez les centaures.

- J'aimerai qu'on parle, Lucius.

- De quoi ?

- De toi. De ton comportement aujourd'hui.

- Quoi ? Mon…

- Oui, coupa Harry qui sentait la colère monter en lui. Tu es parti sans rien dire. Je ne savait pas où tu étais. Il aurait pu arriver n'importe quoi.

- Je sais me défendre.

- Ça ne suffit pas. Londres grouille de mangemorts à notre recherche.

- Harry, souffla le blond d'un ton pacificateur.

- J'étais mort d'inquiétude. Pourquoi tu ne m'a rien dit de tes soupçons sur Fletcher ?

- Je ne voulais pas impliquer tes amis, avoua le blond. Avec eux, j'ai toujours l'impression de devoir prouver ma valeur.

- Lucius… Tu n'as rien à prouver à personne. Je sais ce dont tu es capable.

- Vraiment ? Tu as pourtant préféré infiltrer Poudlard avec eux plutôt qu'avec moi.

- C'était pour des raisons pratiques. Lucinda n'est pas censée connaître Poudlard.

- Je sais… C'est juste que… c'est si frustrant parfois. Je dois me cacher sans arrêt, faire attention à chacune de mes paroles lorsque je ne suis pas seul avec toi, Draco ou Severus.

- La décision de révéler qui tu es réellement t'appartient Lucius, souffla Harry en s'asseyant sur le lit. Je respecterai n'importe lequel de tes choix.

- Je le sais, répondit le blond en rejoignant son compagnon sur le lit. Tu es la personne la plus compréhensive et attentionnée que j'ai jamais rencontré. Mais je n'ai aucune envie que les gens sachent que je suis Lucius Malfoy. Pas encore, pas temps que je ne suis pas fixé sur l'existence ou non d'un antidote.

Harry resta silencieux, avalant difficilement sa salive. La question du retour à la normale de Lucius le rendait toujours nerveux. Et maintenant que Snape était impliqué dans l'affaire, cette possibilité prenait une tournure presque palpable. C'était ce que Lucius attendait avec impatience, retrouver son corps. Son corps d'homme. Harry ne se mettrait jamais en travers de cet espoir. Mais y était-il prêt pour autant ?

- Si je ne peux pas encore être moi-même, je veux au moins rester un combattant, continua Lucius sans se rendre compte du trouble de son compagnon. J'ai passé ma vie à lutter contre Voldemort. Et tout à coup je me sent inutile, comme si les années de combats ne valaient plus rien. Je voulais faire quelque chose pour la guerre et pour la quête. Quelque chose qui ne se résume pas à ouvrir des livres, cloîtré dans cette maison.

- Je suis désolé si je t'ai fait te sentir comme ça.

- Ce n'est pas toi, le rassura le blond. C'est moi qui me suis enfermé seul dans cette routine parce que j'avais peur du monde. Alors j'ai fait la première chose qui m'est venue à l'idée. Je suis désolé de ne pas t'en avoir parlé. Tu t'es inquiété pour moi.. et tu as raison, il aurait pu arriver n'importe quoi, personne n'aurai su où me trouver. Nous formons une équipe tous les deux. Je n'aurai pas du te dissimuler quoi que ce soit. Ça n'arrivera plus.

Harry attira son amant à lui, le serrant dans ses bras. Ça faisait du bien d'entendre ce genre de choses de temps en temps.

- Je t'aime, souffla-t-il contre les lèvres du blond avant de l'embrasser passionnément.

Lucius ne put s'empêcher de sourire dans le baiser. Il avait eu une chance inestimable de rencontrer le jeune homme après ce qu'il avait subit. Il était tombé amoureux de la personne la plus aimante, patiente et attentionnée qui soit. Qui d'autre qu'Harry serait resté dans de telles conditions ? Le jeune homme était pourtant là, toujours à ses cotés, avançant au rythme du blond, mettant de coté ses propres désirs.

Peut-être était-il temps pour Lucius de penser un peu plus à son amant et moins à lui. Il ne pouvait ignorer le désir qui naissait en lui au contact du jeune homme, un désir toujours un peu plus fort à chaque fois, mais qu'il étouffait dans l'œuf par crainte de ce qu'il pourrait arriver. Mais que pourrait-il arriver justement ? Faire l'amour ? Avec la personne qu'il aimait et qui l'aimait ? Son viol remontait à plusieurs mois maintenant. Peut-être arriveraient-ils ensemble à remplacer les souvenir de douleur et d'humiliation par d'autres bien plus agréables.

Sa décision prise, Lucius passa à l'action avant de perdre ses nerfs. D'une légère pression, il poussa Harry en arrière, l'incitant à s'allonger sur le dos. L'embrassant avec fièvre, Lucius commença à faire glisser ses mains le long du torse offert, se délectant des frissons incontrôlables qu'il déclenchait chez son amant. Le blond laissa ses mains s'aventurer plus bas, s'arrêtant tout près de la boucle de ceinture. Sous ses doigts il avait sentit Harry se tendre, réalisant que leur étreinte les menait plus loin que d'habitude. Lucius releva doucement la tête, plongeant son regard dans celui interrogatif du jeune homme.

- J'aimerai que nous fassions l'amour, murmura-t-il la voix légèrement tremblante. Je veux que tu me fasses l'amour.

Harry resta pétrifié quelques secondes, assimilant la demande son son compagnon. Finalement un sourire aux lèvres, il hocha doucement de la tête, attirant Lucius à lui pour l'embrasser tendrement.

À suivre…

Et voilà, le chapitre 16 est terminé. J'espère qu'il vous a plu !