Chapitre 3 : Aveu et réconciliation.
Toc toc toc.
- Entrez.
Respire calmement, tout va bien se passer.
- Heu… Je ne te déranges pas ?
- Si ce n'est pas long, alors non, tu ne me déranges pas. Que veux-tu ?
Alors, par où commencer. Et pourquoi pas par "Pourquoi tu m'évites ?". Non, trop direct.
- Heu… Tu veux quelque chose à boire ?
- Non. C'est tout ?
- En fait… J'aimerais savoir pourquoi tu m'évites en ce moment.
Misaki baissa la tête, préférant ne pas voir le visage d'Usagi, de peur d'y lire de l'agacement. Après tout, il était bien gentil de l'accueillir, et avait toujours tout fait pour qu'il se sente chez lui. Mais lui, il ne faisait que se plaindre et le repousser, lui et ses avances. Il avait peur de l'avoir perdu pour de bon cette fois-ci.
- J'ai beaucoup de travail, c'est tout. Je ne t'évites en rien. En plus, c'est toi qui m'a demandé de te laisser respirer. Maintenant je dois travailler.
Usagi se leva, s'approchant des livres qui se trouvait sur la table base. Il était désormais à quelques pas de Misaki, mais lui tournait le dos.
- Bien, j'ai compris. Pardon pour le dérangement.
Les larmes coulaient le long de ses joues, mais il ne souhaitait nullement qu'Usagi les voit. Il fit demi tour, Usagi lui se tourna vers lui. Il avait entendu le début de ses pleurs, et s'en voulait d'en être la cause, encore une fois.
Je l'ai perdu… Définitivement perdu. Plus jamais je ne sentirais ses mains sur ma peau, plus jamais je ne sentirai son corps contre le mien, plus jamais je ne pourrai goûter ses lèvres…
Puis brusquement, Misaki se tourna et sauta sur Usagi. Une main sur la nuque, l'autre dans ses cheveux il captura ses lèvres pour avoir un dernier souvenir. Sans qu'il ne s'en rende compte, Usagi répondit au baiser, posant ses mains sur ses hanches. Il ne se rendit compte de rien, jusqu'au moment où il se trouva sur le lit, Usagi à califourchon sur lui.
- Qu'est-ce que…
- Tu m'expliques ?
Misaki rougit jusqu'à la point de ses cheveux.
- Je… Je suis désolé.
- Pour quoi ?
- De t'avoir repoussé, de t'avoir parlé si durement, de t'avoir blessé, de… ne pas mettre excuser avant et de ne pas t'avoir dit ce que…
- Ce que ?
Misaki n'osait continuer. Il savait qu'il ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Il détourna la tête et poursuivi.
Allez courage, c'est bientôt fini… En plus, je veux qu'il me pardonne, je ne veux pas qu'il souffre à cause de moi, de mon hésitation… Je ne veux pas prendre le risque de le perdre pour de vrai…
- De ne pas t'avoir dit ce que… je ressentais pour toi.
Un sourire illumina le visage d'Usagi. Il allait enfin savoir ce que Misaki ressentait pour lui. Et prenant en compte leur dernier baiser, cela ne pouvait que lui faire plaisir.
- Et alors, qu'est-ce que tu ressens pour moi ?
- Je… Je…
- Tu ?
Prenant une grande bouffée d'oxygène, il avoua enfin.
- Je t'aime.
Heureux comme jamais il ne l'avait était, Usagi voulait en savoir plus :
- Et qu'est-ce que tu aimes exactement ?
- Je… J'aime tes mains…
Usagi glissa ses mains sous le tee-shirt de Misaki.
- J'aime ton regard, même si il me gêne.
- Dans ce cas regardes moi.
Usagi détourna le visage de Misaki de manière à être face à face, plongeant son regard dans celui du plus jeune. Misaki rougit un peu plus, mais ne détourna pas à nouveau le regard.
- J'aime… J'aime sentir ta peau… contre moi.
La fin de sa phrase ne fut qu'un murmure, mais à nouveau un sourire illumina le visage d'Usagi, et en quelques secondes, sans que Misaki ne puisse faire le moindre gestes, leurs vêtements disparurent. Usagi était désormais allongé de tout son long sur Misaki, qui avait écartés les jambes. Usagi passait délicatement une main dans les cheveux du plus jeune, attendant la suite, qui ne tarda pas.
- J'aime… J'aime ta voix, même si ce n'est qu'un murmure.
Usagi se pencha alors et murmura :
- Je t'aime Misaki.
L'effet fut immédiat. Misaki ne put s'empêcher de frissonner. Attisant un peu plus le plaisir qu'il ressentait.
- J'aime le goût de tes lèvres.
Usagi l'embrassa, faisant se frôler leurs langues.
- Et j'aime que tu m'aimes.
Il n'en fallut pas plus à Usagi. Il s'empara une nouvelle fois des lèvres de Misaki, dans un baiser passionné. Il avait du temps à rattraper. Il avait compris le message et se promit d'envoyer Misaki au septième ciel. De sa bouche il commença à jouer avec les tétons durcis.
- Tu aimes Misaki ?
- Oui, j'aime.
Il continua sa descente, parsemant ça et là des baisers papillons, caressant de ses grandes mains chaque parcelles de sa peau.
- Tu aimes ?
- Oui, je… hmm… hmmm… J'aime.
Misaki commençait à se tortiller sous cette douce torture. Des gémissements franchir ses lèvres quand Usagi donna un léger coup de langue sur le bout humide de sa verge.
- Tu aimes ?
- J'aime.
Il engloutit finalement, préparant en même en temps Misaki. Cela faisait un petit moment qu'il ne l'avait plus reçu. En quelques instants il fut près. Il se redressa, abandonnant toute activité. Misaki ne put s'empêcher de grogner, montrant son désaccord. Usagi releva les jambes du plus jeune et se plaça pour à nouveau le faire sien. Il entra alors en lui et demanda à nouveau :
- Tu aimes ?
- Oui, j'aime… ça aussi.
Il se pencha sur Misaki pour l'embrasser avant de lui murmurer :
- Je t'aime Misaki. Je t'aime.
Et pour une fois, il reçu une réponse.
- Je t'aime aussi Usagi.
Cette phrase amplifia le désir de Usagi, rendant ses va et viens de plus en plus incontrôlables D'une de ses mains, Usagi se mit en tête de continuer et surtout de terminer ce que sa bouche avait commencé. Seuls des gémissements résonnaient dans la pièce, parfois accompagnés par des :
- Usagi… Je… Plus…
- Je t'aime Misaki.
Finalement Misaki se déversa entre eux deux, ce qui fit se contracter tous ses muscles, stimulant un peu plus la verge d'Usagi. Celui-ci ne tarda pas à faire de même à l'intérieur de son amant.
Il s'allongea à côte de Misaki qui vint, contre toute attente, se blottir dans les bras d'Usagi, posant sa tête sur son torse.
Après quelques secondes de silence, Misaki demanda :
- Tu m'en voulais beaucoup, n'est-ce pas ?
- Non, pas du tout. C'est à moi que j'en voulais.
Misaki releva sa tête, plongeant son regard dans celui de son aîné.
- Pourquoi ? Tu n'avais rien fait ?
- J'avais peur que tu me détestes et que tu m'en veuilles avec tous ce que je te fais. La plupart du temps sans ton accord. Si il y a quelque chose que je ne veux pas, c'est bien de te blesser. Tu comptes beaucoup pour moi. Je suis prêt à tout faire pour toi, pour te faire plaisir, même à ta laisser si c'est-ce que tu veux.
- Non !
Misaki plaqua une main sur sa bouche, et Usagi lui, fut surpris par ce cris du cœur.
- Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir Misaki. Et maintenant tu ne peux plus dire que tu n'aimes pas ce que je te fais. J'ai la preuve que tu aimes tout !
Sur ce coup là, je crois que je me suis piégé moi-même. Mais bon , ça en valait la peine…
Pour seul réponse Misaki l'embrassa, quémandant timidement accès à sa bouche. Leurs langues se frôlèrent puis se caressèrent appréciant de pouvoir à nouveau se toucher. A la fin du baiser, Misaki reposa sa tête sur le torse d'Usagi.
- C'est pas une raison pour faire ça n'importe où et n'importe quand dans la journée.
- Mais voyons Misaki, il n'y a ni heure ni lieu pour s'aimer, et se le montrer…
- Excuse rejeté.
- C'est-ce qu'on va voir.
Usagi fit glisser une de ses mains le long du corps de Misaki, jusqu'à son entre jambe, tout en lui mordillant le lobe de l'oreille.
- Usagi arrêtes… Usagi stop !
- Tu veux plutôt dire continues , c'est ça ?
Il regarda Misaki dans les yeux, attendant sa réponse.
Qu'est-ce que je dois répondre… Je dis toujours non par principe et surtout par habitudes… mais en fait…
Après quelques secondes d'hésitation, il répondit.
- Oui, continue.
Tous les deux avaient un sourire aux lèvres. Ils s'embrassèrent encore et encore. Les douces caresses, les gémissements, quand à eux, faisaient leurs grands retour…