Chapitre 48 – Vivre et laisser mourir
Je savais qu'il fallait que je m'alimente bien sûr, mais je ne pouvais pas me résoudre à manger mes mets habituels…j'étais inquiète d'ailleurs, je n'allais surement pas pouvoir tenir très longtemps comme ça.
Le silence s'était installé dans la pièce, et je sentais sur moi les regards inquisiteurs de ma famille. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'il se passait, et leur joie liée à la victoire contre Dimitri me semblait un lointain souvenir.
Carlisle réagit le premier, nous demandant à Edward et moi de venir avec lui à l'extérieur. A peine sortis, les questions fusèrent vers Alice, chacun lui demandant ce qu'elle voyait ou savait…peine perdu !
« Bella, il va falloir te nourrir » me dit Carlisle
« Je le sais bien, j'y pense depuis un moment…mais combien de temps pourrais-je me forcer à avaler des aliments dont l'odeur finit par me faire horreur ? » lui murmurais-je
« J'ai une théorie à ce sujet…Je ne suis certain de rien, bien sûr, mais si vos enfants tenaient plus d'Edward et de ton côté vampire que du petit pourcentage d'humanité que tu gardé ? Si ce dont tu avais besoin pour t'alimenter et les nourrir, c'était de … sang ? »
« Ce n'est pas bête » murmura Edward, « tu devrais peut être essayé de chasser, mon amour »
« Merci de m'accorder le fait que je ne sois pas ni sénile ni stupide mon fils ! » rigola Carlisle, puis reprenant son sérieux, « Essaye d'aller chasser avec Edward, si ça ne convient pas, nous aviserons. J'attends votre retour avant d'aller à l'hôpital»
« Bella, ça va aller ? » me demanda le vampire de ma vie en me caressant le dos
« Ça vaut le coup d'essayer…et sincèrement je préfère essayer lorsque nous sommes que tous les deux, si je ne veux pas être la risée d'Emmet ! »
Nous nous dirigeâmes main dans la main le long des sentiers menant à leurs terrains de chasse favoris. Je n'avais jamais fait une seule tentative de chasse jusqu'alors. Je savais que ce devait être instinctif pour un vampire normal, mais pour moi ?
Edward me dirigea vers des bosquets où il me fit m'accroupir près de lui. Il sentait mon inquiétude et ma tension grimper. Je me mis comme lui à humer l'air environnant pour localiser ma future proie. Certaines odeurs, il est vrai, étaient plus tentantes que d'autre. Je n'y avais jamais vraiment prêté attention, mais ça m'apparaissait presqu'une évidence…L'odeur du blaireau et du putois ne me tentait guère, le renard me rappelait un peu le loup et donc Jacob, l'odeur des herbivores et leur chaleur étaient tentantes. Je localisais un cerf ou un daim à quelques centaines de mètres de moi, et me décidais à essayer sur lui mon instinct de prédateur.
Je me dirigeais doucement vers cette pauvre bête et m'élançais sur elle pour m'en repaitre. Ce ne fut qu'une fois fini, que je réagis en regardant l'état de ce qui m'entourait. Je n'avais pas mesuré ma force et j'avais fait plus un carnage qu'un repas digne d'Edward ou des autres membres de la famille. Mes vêtements étaient déchirés et j'étais pleine de terre et de feuilles. Je me rassis prêt de l'animal, prenant le temps de caresser sa fourrure et versais quelques larmes.
Edward se mit à mes côtés et m'enlaça en me berçant et m'embrassant les tempes.
« Pourquoi pleures-tu ? me demanda t il
« Je ne sais pas vraiment…parce que j'ai tué un être vivant … Parce que j'ai toujours aimé les animaux et que j'étais fière de ne jamais m'être nourri de sang… »
« C'est notre alimentation, ma chérie, les animaux ou …les humains. Est-ce que tu te sens repus ? »
« Je sais tout ça Edward…et ce qui me fait le plus de peine, c'est que je crois bien que Carlisle avait raison…9a ne m'a pas dégouté, et je me sens mieux…je n'ai plus faim »
Je restais encore un moment sans bouger, blottie dans ses bras réconfortants.
« A quoi penses-tu, Bella » me demanda-t-il au bout d'un long moment
« Je réfléchissait à ce qui allait se passer…à la façon dont les choses allaient tourner…à ce que je voulais faire maintenant et plus tard… »
« Et ? »
« Pour maintenant…je te veux toi ! » lui dis-je en souriant et lui sautant dessus au même instant.
Je sentis ses lèvres sourirent contre les miennes, alors que mes mains se frayaient un chemin dans son boxer. Il me bascula en arrière, retirant en un même geste mon pantalon et mon sous vêtement. Nos gestes se firent plus brutaux que tendres, et lorsqu'il entra en moi d'un unique coup de rein, je le renversais à mon tour pour mener mon rythme jusqu'à notre jouissance. Je ne retenais pas mes cris, l'instinct du prédateur avait pris le dessus, et c'est presque pantelante que je me détachais de son corps…presqu'à regret.
« Tu sais que ton programme me plait ! » me dit-il alors que nous réajustions nos tenues.
« Tant mieux. J'espère que la suite t'ira aussi ! » lui répondis-je en souriant.
« Dis-moi, ma belle, mais de toi tout me va, et tout m'ira toujours »
« J'ai peur Edward…Carlisle lui-même ne sait pas comment les choses vont se dérouler… »
« Ecout.. »
« Non, laisse-moi finir… J'ai peur et tu n'y peux rien. Dans deux mois je passe enfin mon examen de fin d'étude, et ça, ça me tient à cœur. J'aimerai, si tu es d'accord qu'on se marie dès l'annonce des résultats. Cependant dans deux mois, je ressemblerais peut être à une baleine…On verra. »
« Tu seras la plus belle des baleines mon ange…et je te jure que nous ferons tout pour que ça se passe pour le mieux. Je vais être franc avec toi, tu as peur et moi je suis …terrorisé. J'ai peur de te voir souffrir, encore une fois par ma faute… »
« Ta faute ?Je crois qu'il faut être deux pour faire un bébé…du moins à mon époque humaine c'était comme ça, non ? »
Je me jetais encore une fois sur ses lèvres, cette fois pour le rassurer tout autant que pour me calmer. Je ne savais pas plus que lui quel était mon avenir, ni si je survivrais à cette épreuve, mais ce que je voulais par-dessus tout c'est que mes enfants, nos enfants voient le jour et grandissent en toute sécurité dans cette famille qui m'avait adopté. Leurs vies importaient plus que la mienne…Etait-ce une forme d'instinct maternel…Je n'en savais rien, mais c'était la chose la plus belle que je pouvais lui offrir, une descendance.
« Nous devrions rentrer maintenant, je crois que nous avons des choses à expliquer aux futurs oncles, tantes et grands-parents » lui dis-je en l'attrapant par la main.
Nous nous dirigeâmes enlacés vers la villa, où nous savions que tous nous attendaient. La première à réagir fut Alice, qui poussa un cri d'horreur en voyant l'état de mes vêtements terreux et déchirés, mais elle n'eut guère le temps de me faire un sermon, se taisant sur un geste de la main de Carlisle qui nous étudiait tour à tour.
« Bella ? » me demanda t'il
« Je crois que tu avais raison, Carlisle, je me sens mieux » répondis-je à son interrogation.
Dans le même temps, il posa silencieusement la question à Edward, que je vis acquiescer à mon côté, pour le rassurer.
« bien »me dit-il, en souriant.
C'est alors que Jasper se manifesta :
« Si vous nous expliquiez maintenant ce qui se passe. Je ressens autant de joie que d'inquiétude voir même de … peur de la part de vous trois. Et Alice ne nous a pas été d'une grande aide pendant votre absence »
Je regardais Edward, ne sachant s'il voulait prendre la parole, mais il se mit derrière moi, me tenant serrée contre son torse, ses mains sur mon ventre, ses doigts dessinant sur moi de doux cercles. Je pris alors la parole, d'une voix rauque et basse….mais bon leur ouïe était bonne, alors..
« Tu as bien perçu les choses Jazz, comme d'habitude. Nous avons effectivement quelque chose d'important à vous annoncer. C'est assez délicat, parce qu'inhabituel, et impossible…Vous allez devenir Tonton, Tata, Papy & Mamy…. »
C'était curieux, ils ne bougeaient pas, nous regardant en attendant une suite…comme s'ils n'avaient pas compris ses quelques mots pourtant si simples. Carlisle lui, regardait Esmée, en lui tenant la main. Elle qui avait été maman dans sa vie humaine si peu de temps. Elle tourna sa tête vers lui, quémandant une affirmation de ce qu'elle pensait avoir compris, une phrase, un mot ou un geste. Et lorsque Carlisle lui sourit en opinant de la tête, elle ne put que faire un « ho » en mettant sa main devant la bouche comme pour s'empêcher de crier. Elle se jeta alors sur moi nous prenant tous deux dans ses bras en hoquetant – un mélange de rire et pleur sec.
Les autres étaient toujours immobiles et le seul mot que sortait Alice, elle pourtant si volubile était « Tata » comme si elle cherchait vainement la signification de ce terme. La situation était vraiment étrange.
« Impossible » murmura Rose en se laissant tomber sur le canapé.
Je savais que pour elle, se serait difficile d'accepter mon état, elle qui dans sa vie humaine n'aurait souhaitée qu'une seule chose, devenir une mère de famille comblée…rêve qui lui avait été volé par son « fiancé » de l'époque.
Puis en quelques secondes, le fond sonore se mit à monter, Emmet se mit à rire bruyamment nous demandant qui avait osé lancé un pari aussi stupide ! Alice virevoltait dans le salon, sautillait, embrassait Jasper puis enfin se jetait dans nos bras.
Carlisle finit par calmer tout ce petit monde en ébullition, sauf Rose, qui avait toujours l'air abasourdie. Il leur expliqua les examens passés, ce qu'il avait vu sur son moniteur, les raisons qui faisaient que d'après lui, tout ceci était possible…et une fois toute la famille assagie, les félicitations d'usage se firent entendre.
Des questions délicates furent soulevées, ou Carlisle témoignait de son incompétence face à cette situation nouvelle pour leur espèce. « Combien de temps allait durer la grossesse ? », « Comment allait se passer l'accouchement ? », « Comment nos enfants évolueraient ils ? », « Vieilliraient-ils ? », « Quelle sera leur alimentation ? »…Face à toutes ces interrogations Carlisle ne pouvaient faire que des suppositions, et j'avoue que l'angoisse qui montait en moi, risquait de ne pas redescendre avant bien longtemps.
J'étais restée un peu en retrait durant toute cette joute verbale, me rendant compte qu'une fois encore, je ne leur simplifiais pas vraiment l'existence. Je ne pris la parole que pour exprimer les envies que j'avais, sans pour autant leur donner les raisons profondes de mes peurs…
Je souhaitais que notre mariage ait lieu dès la fin de la remise des diplômes, et je souhaitais par conséquent continuer les cours jusqu'à là. La date prochaine de notre union fit frémir Alice qui fit les cents pas dans la pièce, me demandant si je me rendais bien compte du peu de temps qu'il lui restait pour tout organiser…mais lorsque je lui annonçais que je lui laissais carte blanche pour tout, y compris nos tenues, elle retrouva toute son énergie et m'entraina à sa suite dans sa chambre.
J'attrapais Rose au passage, afin qu'elle nous suive, je devais absolument lui parler, et surtout lui faire retrouver le sourire. Depuis l'annonce, elle était restée comme prostrée, anéantie, et je pouvais lire sa souffrance dans son regard.
Alice, qui avait compris que je m'apprêtais à avoir une discussion sérieuse avec Rose, referma la porte doucement derrière nous. Alice et Rose prirent place sur le lit, alors que je m'agenouillais devant Rosalie, lui serrant doucement les mains entre les miennes. Son regard était toujours baissé quand je commençais à murmurer :
« Rose, je sais que pour toi, l'annonce a été plus difficile à accepter…mais ne peux-tu pas juste vouloir être leur tante, la marraine de l'un d'entre eux, et mon aide journalière, lorsqu'il faudra les nourrir, les habiller… ? »
« Tu veux dire que vous resterez avec nous ? et que tu accepteras de me les confier ? » souffla t'elle, en croisant enfin mon regard
« Pourquoi voudrais tu qu'il en soit autrement ? » lui souriais-je
« Je …je ne sais pas…j'imaginais que vous alliez partir, fonder votre propre famille tous les quatre… ». Son regard était toujours interrogateur, mais une petite étincelle venait enfin de s'y former.
« Quoi ? Que ferions-nous sans vous ? Vous êtes notre famille, plus encore aujourd'hui qu'elle va s'agrandir ! et qui plus que toi, Esmée ou Alice pourraient être notre soutien, qui pourrait nous aider à s'occuper de deux petits mieux que vous tous ? ». Cette fois, elle se jeta dans mes bras en riant…soulagée d'avoir un rôle important dans la vie de ses neveux ou nièces.
Alice affichait elle aussi un immense sourire, ma déclaration l'avait surement réconforté, même si elle avait moins laissé paraitre son inquiétude…mais elle avait surement vu, que nous n'avions pas prévu de partir.
Mais elle n'avait pas perdu le fil de ses idées, et commença à se brancher sur internet, me montrant des décorations florales, des chemins de table, des tonnes de vêtements pour Edward, les hommes de la familles, pour elles, Esmée et même Jacob et Seth, allant jusqu'à m'interroger sur la couleur des serviettes de table…ce que je trouvais stupide, puisque nous ne mangions pas…enfin pas de manière traditionnelle.
Mais, elle me fit bien comprendre, que si nous ne nous nourrissions pas, il n'en était pas de même pour nos camarades de lycée, ni Jacob et Seth.
Oups, je compris alors que ce ne serait pas juste un petit mariage entre nous, mais bien une grande cérémonie avec la moitié des habitants de Forks. Je commençais à regretter de lui avoir laissé carte blanche, ça n'allait pas être de tout repos. Je donnais au fur et à mesure mes préférences dans à peu près tous les domaines, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il manquait quelque chose.
« Heu, Alice, dans tout ça, tu n'aurais pas oublié ma robe, par hasard ? »
« Pff, je ne pense qu'à ça, figure toi ! Je vais m'en occuper, mais le problème est que je ne sais pas à quoi tu ressembleras dans deux mois…Je sais déjà quel modèle choisir, ce qui m'inquiète moi, c'est le nombre de retouches qu'il va falloir que je prévois…mais ne t'inquiète surtout pas je gère ! Toi occupe-toi de nos petits ! C'est tout ce qu'on te demande !»
« Vous savez, j'ai vraiment peur de toutes ces incertitudes, heureusement que vous êtes là » je les pris dans mes bras et les embrassais tendrement, voulant faire passer dans ce geste tous les sentiments que j'avais pour elles.
Nous finîmes par redescendre au salon où seule Esmée se trouvait. Elle nous informa que nos hommes étaient partis chasser, et faire des réserve de sang animal pour moi.
« Est-ce que ça veut dire que j'ai vraiment été une piètre chasseuse ? » dis-je avec une moue à la Alice
« Ah ah, non ma chérie, juste que Carlisle ne veut pas que tu te fatigues plus que nécessaire ! » me répondit Esmée en riant.
« Quoique » répondit Alice, « quand je vois dans quel état tu es rentrée…. »
Au retour des garçons, Carlisle nous exposa ce qu'il avait convenu avec eux. Emmet devait partir dès le lendemain, pour trouver d'anciennes connaissances de Carlisle, les amazones, qui d'après lui avait une bien meilleur connaissance des légendes, qui restaient très vivaces dans leur contrée. Il avait espoir qu'elles auraient connaissance d'un cas similaire au mien, qui pourrait l'aider à appréhender mon avenir. Rose restait ici, avec nous…Je savais que pour rien au monde, elle n'aurait pu s'éloigner, et qu'elle voulait être présente pour chaque stade de ma grossesse. Carlisle n'avait émis aucune objection au fait que je continue le lycée, munie d'une dispense pour le sport…ha, maladresse légendaire, quand tu nous tiens !
De plus, il attendait dans les prochains jours du matériel échographique haute technologie, qui l'aiderait, du moins l'espérait-il, à prévoir l'évolution et maitriser au mieux la date prévue de mon accouchement.
C'est sur cette journée bien chargée que je finis épuisée dans mon lit, m'endormant enfin auprès d'Edward, veillant sur mon sommeil.
Nous reprîmes ensemble le chemin du lycée, continuant notre vie auprès des autres lycéens, qui eurent la surprise de recevoir quelques jours avant nos examens une invitation à notre mariage…enfin, pas tous, Alice avait fort heureusement « omis » Vanessa et quelques pom-pom girls, pour mon plus grand plaisir.
Chaque jour, Carlisle me faisait passer une échographie, bien souvent en présence de Rose d'ailleurs, pour vérifier leur croissance. Il traçait consciencieusement des courbes et finit par déterminer que la naissance devrait avoir lieu au plus tard deux mois après notre mariage. Bref, une grossesse de quatre mois, selon lui… Par contre si les bébés grandissaient correctement, et que les poches de sang dont je me nourrissais me permettaient de bien gérer tout cela physiquement, personne ne savait encore comment se passerait la délivrance.
Nous attendions tous avec impatience des nouvelles d'Emmet, qui visiblement avait le plus grand mal à localiser les amazones ! Depuis plus d'un mois qu'il était parti, nous avions eu de ses nouvelles bien entendu, mais rien encore pour nous rassurer.
Je passais donc mes examens dans l'angoisse et l'incertitude de mon avenir…mais j'espérais sincèrement qu'il serait de retour rapidement, tout au moins pour notre mariage. Au lycée, les rumeurs allaient bon train…Chacun se demandant pourquoi nous nous unissions si jeune ! La seule raison valable étant que j'étais enceinte ! et je voyais les regards de mes camarades, jaugeant mon ventre, et faisant des paris sur cette grossesse éventuelle.
Seule Cassandra, qui vivait enfin sa première histoire d'amour avec un Mickael assagi, avait osé me poser la question sans détour…Je lui avais menti, enfin pas tout à fait…puisque je lui avais simplement dit qu'Edward étant l'homme de ma vie, je ne souhaitais pas attendre pour porter son nom ! J'avais un peu honte, d'autant que cela commençait à se voir, mais bon, j'ai le droit de prendre du poids, non ? Le stress des examens et du mariage pouvait être une raison acceptable !
Carlisle eut enfin des nouvelles d'Emmett, alors que nos examens se finissaient. Il avait pu rencontrer les amazones, qui avaient discuté avec Carlisle au téléphone. Je ne sais pas quel prétexte il leur avait donné pour avoir les réponses qu'il souhaitait, mais ça m'était égal…la seule question qui me revenait à la bouche c'était ..alors ?
Malheureusement, pas grand-chose de neuf ne sortit de cet échange. Elle connaissait un demi-vampire, né d'une humaine et d'un vampire – chose qui étonna Carlisle – dont la mère était morte à la naissance de l'enfant, le côté vampirique étant trop fort. Lors de la naissance, l'enfant avait tout simplement éventré sa mère, se frayant lui-même son passage vers la lumière.
A ces nouvelles, je sentis que tous étaient abattus. Edward avait fracassé son piano d'un violent coup de poing, Carlisle essayait de consoler une Esmée désespérée, Alice et Rose avaient bien du mal à réagir aux vagues de calme qu'envoyait Jasper.
En plus de tout cela, Alice était curieusement devenue aveugle face à mon avenir. Au départ, elle ne me croyait pas lorsque je lui disais que je n'avais pas mon bouclier, mais il lui avait bien fallu se rendre à l'évidence. Je n'étais en rien responsable de sa cécité…Carlisle avait émis l'hypothèse que peut être mes bébés avaient les mêmes capacités que moi à se protéger.
De mon côté, j'essayais tant bien que mal de cacher ma peur, je crois que petit à petit j'acceptais de mieux en mieux le fait de mourir en laissant derrière moi mes enfants. J'espérais juste que j'aurais au moins l'occasion de les apercevoir, même quelques secondes ! J'avais essayé une fois seulement d'en parler avec Edward, mais sa réaction avait été si violente, que je gardais pour moi dorénavant mes pensées. Carlisle, lui restait optimiste…pour lui la nature était bien faite, et il y aurait fatalement une fin heureuse…Et au fil du temps, chacun s'efforçait de le croire, malgré tout.
Car, c'était pas tout ça, les résultats des examens approchaient et avec eux la remise des diplômes et plus important encore mon mariage ! J'étais tellement prise dans ce tourbillon de folie, mené de main de maître par Alice, que mon inquiétude finit par passer au second plan…après tout, chaque chose en son temps !
J'avais enfin obtenu mon diplôme ! Il m'avait fallu cent années, mais je l'avais ! J'étais heureuse avec mon petit papier dans les mains :
« Qui a dit que la persévérance ne payait pas ? » dis-je en embrassant Edward.
Lors de la cérémonie de remise, Carlisle, Esmée, Rose et Emmet avaient bien entendu répondu présents, ainsi que Jacob et Seth, qui à eux deux avaient fait un raffut de tous les diables à l'énoncé de mon nom ! J'avais jeté mon chapeau en l'air, comme tous mes camarades, euphorique, avant de me jeter dans les bras de mon fiancé, qui riait de me voir si joyeuse. Cette journée avait été magnifique, pleine de rires…et demain, nous nous mariions.
Nous avions de la chance, c'était une journée couverte mais sans pluie, et la villa était magnifiquement décorée…merci Alice !
Enfin, quand je dis merci…c'est sans compter son apparition à l'aube, pour me kidnapper dans la salle de bain, où je fus séquestrée pendant plus de trois heures dans les mains de deux tyrans…Rose et Alice. Coiffure, maquillage, habillage, retouche encore…un calvaire pour moi, qui eut tout de fois le mérite de me faire me trouver belle. La coupe de la robe, et la traîne cachait parfaitement mon ventre rebondi.
La cérémonie eu lieu dans le jardin, ou tout avait été aménagé pour l'occasion. Je remontais l'allée au bras d'un Carlisle souriant et détendu, pour rejoindre Edward qui m'attendait prêt du pasteur. Ses yeux étaient magnifiques, débordant d'amour, et moi en le voyant si beau, je ressentis une immense fierté et les larmes de joie apparurent.
Ce fut le plus beau jour de ma vie…je m'appelais enfin Isabella Marie Masen Cullen pour l'état civil, et ce pour l'éternité…ou celle qu'on me laisserait vivre tout au moins…
Point de vue d'Edward
En regardant Bella s'approcher de moi au bras de Carlisle, j'éprouvais une joie sans nom ! Elle était magnifique…sa robe était splendide et cachait parfaitement ses rondeurs.
J'adorais tout simplement son ventre, je passais des heures chaque soir à le caresser, en pensant à nos deux petits, bien au chaud à l'intérieur. Et en même temps, je le haïssais, l'inconnu me faisait peur.
Bella était heureuse de nous offrir cette immense joie, et je savais que pour elle le plus important était que nos enfants vivent. Elle ne comprenait pas à quel point elle me faisait mal lorsqu'elle raisonnait ainsi. Jamais je ne pourrais vivre sans la femme de ma vie, mais je n'avais pas l'assurance de Carlisle, même si je savais que tout serait mis en œuvre pour les garder à mes côtés tous les trois.
J'avais fait promettre à mon père, sans que personne ne soit au courant, que s'il fallait choisir à un moment ou un autre entre Bella et les enfants, il sauverait Bella. Tout en sachant, que si Bella survivait à ses enfants je n'étais pas certain qu'elle me pardonnerait un jour.
En attendant, je savourais chaque minute de notre mariage, le « oui » de Bella m'avait presqu'ému aux larmes. La journée et la soirée furent tout simplement magiques ! Il faudrait que je pense à remercier Alice, pour tout ce qu'elle avait fait pour nous.
Les derniers invités partis, Alice sauta sur ma superbe épouse, la trainant dans la chambre où l'attendaient des affaires de rechange. Elle fut surprise d'apprendre que nous partions en voyage ! Nous avions réussi à lui cacher cette partie-là, et nous étions ravis de voir notre effet. En fait, nous ne partions pas que tous les deux, ce n'était pas vraiment le moment de penser à un vrai voyage de noce !non, nous partions tous sur l'ile que Carlisle avait offert à ma mère des décennies auparavant : l'île d'Esmée.
Carlisle avait quitté ses fonctions à l'hôpital, et c'était déjà occupé du transfert de toutes ses affaires. Un avion privé avait été affrété pour notre famille, nous voulions simplement être serein et loin de tout pour la suite des évènements.
Nous arrivâmes au bout de quarante-huit heures dans ce merveilleux coin de paradis, baigné de soleil. Si les choses avaient été différentes, c'est ici que j'aurais emmené ma femme en voyage de noce, passant mes journées à lui faire l'amour, à vénérer son corps et mes nuits à la regarder dormir !
Bella était arrivée épuisée, et pendant que mes frères et sœurs couraient se jeter dans les vagues, je la portais dans notre chambre. Elle s'endormit rapidement dans mes bras, souriant dans son sommeil. Malgré tous les évènements et la peur qu'elle gérait intérieurement, son sommeil restait calme. Je l'admirais encore et encore lorsque je sentis pour la première fois des bosses se former sur son ventre…L'émotion qui me prit à ce moment fut incroyablement forte, je venais de sentir mes enfants se manifester…comme s'ils sentaient eux aussi que nous étions enfin dans un environnement fait pour leur naissance…un havre de paix.
Je passais les heures suivantes, mes lèvres contre le ventre de Bella, leur murmurant des paroles d'amour. J'avais presque l'impression qu'ils m'entendaient, et qu'ils régissaient à ma voix. C'est quelques minutes avant que ma belle n'ouvre les yeux, qu'ils se manifestèrent…sur le moment j'ai pensé souffrir d'hallucination…mais non, je les entendais. Mes enfants ! Ces mots venaient de prendre une tout autre signification…ils aimaient ma voix, ils nous aimaient tous les deux, ils aimaient leur mère plus que tout.
J'étais dans un état second, lorsque Bella ouvrit les yeux. Ce n'est que lorsque sa main se posa sur mon torse, que je réagis enfin. Elle se moquait doucement de me voir rêveur, mais lorsque les petits se remirent à bouger, les larmes lui montèrent aux yeux sous le coup de l'émotion. Elle caressa son ventre, et se mit à leur parler…Je sus alors que jamais je ne pourrais choisir entre elle et eux…c'était devenu inconcevable, et maintenant j'avais vraiment peur de l'avenir.
Carlisle avait eu le temps d'installer tout son matériel, et Bella n'avait pas eu d'échographie depuis près de quatre jours…Entre la remise des diplômes, le mariage et notre voyage, nous avions délibérément fait une trêve.
Je prévins Carlisle qu'il me semblait important d'y remédier rapidement, l'informant au passage des mouvements qu'ils faisaient maintenant dans le ventre de ma bien aimée. Je m'abstenais pour le moment de parler de mes échanges mentaux avec eux, voulant être certain que je n'avais pas été sujet à un rêve éveillé.
Les enfants avaient évolués d'une manière prodigieuse, d'après Carlisle, et tous ses tracés montraient une courbe de croissance qu'il n'avait pas envisagée. Je lisais en lui toute l'inquiétude qu'il avait face à cet imprévu tandis qu'il se repenchait sur ses mesures, et ses courbes.
Je sortis avec Bella du bureau, le laissant à ses réflexions, et nous partîmes vers la plage rejoindre les autres. Assis dans le sable, Bella entre mes jambes, son dos contre mon torse, nous assistions de loin à leurs jeux. Bella riait de leurs facéties, et je l'enviais d'être si détendue. De temps à autre elle prenait ma main et la posait sur elle me faisant suivre les mouvements de nos enfants, qui visiblement s'amusaient tout autant…
Les jours passèrent rapidement sous notre regard attentif vis-à-vis de Bella qui grossissait presqu'à vue d'œil. J'avais maintenant la certitude que les enfants me parlaient, quand ils le voulaient. Je faisais passer leurs messages à Bella, ils étaient désolés de la faire souffrir lorsqu'ils gesticulaient et faisaient en sorte de bouger le moins possible…mais ils commençaient à se sentir à l'étroit et se chamaillaient parfois. Rose et Alice ne quittaient pratiquement plus ma jeune épouse, devançant ses désirs, ses envies, l'aidant à se lever, à marcher le long de la plage, et s'évertuant à lui changer les idées, lorsqu'elle n'en pouvait plus.
Ça ne faisait que trois semaines que nous étions sur l'île, quand Carlisle me prit à part :
« D'après les dernières mesures, je pense que la naissance ne va plus tarder, Edward ! »
« Avec plus d'un mois d'avance sur tes premières estimations ? Tu es sur de toi ? »
« Oui. D'après mes calculs, que j'ai fait et refait, ils mesurent maintenant pas loin de 50 centimètres, je ne peux donner de poids, mais ils sont prêts, Edward. J'aimerais qu'on évite le risque d'attendre encore, Bella est épuisée, et même si elle ne se plaint jamais, tu vois comme moi qu'elle est au bout de se qu'elle peut supporter »
« Tu veux le provoquer ? »
« Je pense que c'est notre meilleur chance pour leur bien à tous. Ton choix tient-il toujours mon fils ? » me dit alors Carlisle en serrant mon bras
« Non…Je ne sais pas…Il faut qu'ils vivent tous les trois papa…Je t'en prie…je ne veux plus choisir… ». Sur ces mots, ma voix se cassa en un long et douloureux sanglot. Je ne pouvais pas les perdre, ni les uns ni les autres, je les aimais déjà tous plus que ma propre vie.
C'est alors qu'un hurlement retenti, suivi d'une cavalcade jusqu'au bureau où nous nous tenions. Emmet surgit comme un fou, suivi par le reste de la famille, portant dans ses bras ma douce dont les traits étaient déformés par la douleur. Il la lâcha sur la table de travail, et s'affaissa contre le mur…Très rapidement Jasper et Alice le soulevèrent et le firent sortir de la pièce, fermant la porte derrière eux. Je n'avais pas bougé, mes yeux rivés sur son ventre déformé. Il formait une pointe vers le haut, la peau tendu à l'extrême…Rose et Esmée tenaient chacune une de ses mains et la maintenait allongée. Ses yeux étaient révulsés et sa bouche serrée pour éviter de crier. Les enfants criaient, je les entendais dire qu'ils étaient désolés, qu'ils étouffaient, qu'il fallait qu'ils sortent maintenant…l'un des deux pleurait, demandant pardon, l'autre s'activait pour leur sauver la vie.
Carlisle, lui, réagit très vite, arrachant immédiatement tous les vêtements de Bella, et je sortis enfin de ma transe, répétant à son attention, le cri de mes enfants.
« Ils étouffent, ils faut les sortir …maintenant »
Sans attendre, Carlisle se pencha sur le ventre de ma tendre, et planta ses dents dans son abdomen. La fureur me prit, et je me jetais sur lui, alors qu'il me demandait, me suppliait de l'aider avant qu'il ne soit trop tard.
Je repris mes esprits, et comprenant que c'était la seule chose à faire, je le regardais faire, impuissant, assistant au carnage sans bouger. Ses dents avaient fait une entaille profonde, et Bella avait l'air inconsciente, lorsqu'il écarta les parois de la plaie béante pour en sortir le premier de nos enfants. Il le confia rapidement à Rosalie qui sortit aussitôt de la pièce, tandis qu'il attrapait le deuxième qui commençait à suffoquer pour le confier à Esmée.
« Lèche sa plaie et injectes y ton venin, Edward…vite ! Je vais voir les enfants » me cria t'il en sortant de la pièce à son tour.
Je fis rapidement ce qu'il me dit, puis pris la main de Bella entre les miennes, la suppliant de rester près de moi, de vivre pour nous, pour moi. Je restais de longues minutes près d'elle, lui répétant encore et encore combien je l'aimais, jusqu'u retour de Carlisle.
« Vous avez deux beaux bébés en pleine forme…Ils sont déjà en train d'attaquer leur premier biberon » me dit-il en se penchant sur douce. « Un garçon de 51 centimètres et une fille de quarante-huit centimètres ».
Il ausculta rapidement Bella, soulevant ses paupières et regardant sa cicatrices sur son bas ventre, qui déjà se refermait.
« Tout va bien, mon fils, elle est encore inconsciente du à la forte douleur ressentie, mais elle va vite se remettre…tu l'as connais, elle est forte, et a connu pire ! Vous avez prévu des prénoms ? »
« Bella vous dira elle-même leurs prénoms, quand elle se réveillera » dis-je à mon père qui me tenait contre lui, me donnant une longue accolade
Sur ce il sortit de la pièce, me laissant avec l'amour de ma vie que j'embrassais longuement en attendant qu'elle ne reprenne ses esprits. Il me fallut attendre près d'une heure avant qu'enfin elle n'ouvre les yeux, me regarde et me fasse un immense sourire.
« Moi aussi je t'aime mon amour…Comment vont Jade et Anthony ? »
« Je ne les ai pas encore vu, je voulais le faire avec toi…mais d'après ce que j'entends en bas depuis tout à l'air, ils vont très bien, et ont conquis toute la famille ! »
J'aidais alors ma Bella a enfilé un ample T-shirt, avant que nous ne rejoignons ensemble les nôtres.
Epilogue – Cent ans plus tard
Nous sommes restés près d'une année sur l'île d'Esmée, c'était la première fois que nous restions volontairement si loin des humains. Carlisle avait jugé préférable que le Volturi n'apprennent pas la naissance de nos enfants…
Et puis nous étions tous dans l'attente de savoir comment ils évolueraient, ça a été une année formidable…Quant à moi, l'accouchement difficile et l'apport du venin d'Edward, m'avait transformé en un vrai vampire, j'avais perdu dans mon combat, ma petite part d'humanité, ma petite parcelle de chance qui m'avait offert la possibilité de devenir mère.
Jade et Anthony étaient deux enfants absolument incroyables, Anthony ressemblait étonnamment à Edward, au point qu'adulte il pouvait passer pour son frère jumeau. Jade avait récupéré quelques-uns de mes traits, mais elle était plutôt un doux mélange de nous deux. Anthony serait un sportif accompli, formé par Jasper et Emmet aux différents jeux de lutte, alors que Jade avait bien compris, grâce à ses tantes l'attrait de la mode…
J'avais vu tellement de joie et de bonheur dans les yeux de notre famille, après la naissance de nos enfants…Rose avait été une seconde « maman » extraordinaire, et je lui avais laissé libre court avec mes petits. Elle m'en avait souvent remercié, ainsi qu'Emmet qui voyait sa compagne s'épanouir, pour avoir permis d'exprimer une fois dans son existence son instinct maternel.
Au bout d'une année, nos enfants avaient l'apparence d'enfants de six ans, et nous décidâmes alors de les inscrire à leur tour dans une école, tandis que nous prenions le chemin d'un autre lycée. Et notre vie avait repris son cours…
Comme auparavant, lors de mon errance solitaire, je retournais à Forks une fois par an, sauf que je n'y allais plus seule. Jacob avait eu l'occasion de me voir m'épanouir, et de voir grandir ma tribu. Je l'avais vu moi aussi, se marier, devenir père, vieillir et mourir - Sean m'avait contacté avant qu'il ne disparaisse pour que j'ai le temps de lui faire mes adieux – Ca m'a été très difficile de voir mon ami, mon frère disparaitre mais il avait une place de choix dans mon cœur et ce à jamais.
Aujourd'hui, cent ans après avoir recroisé le chemin des Cullen, nous revenions sur Forks, pour trois à quatre ans, mais la fratrie s'était maintenant agrandie. Je ne pouvais plus passer pour la mère de Jade et Anthony, puisqu'ils avaient maintenant –et depuis de longues années - l'apparence d'avoir le même âge que nous…
Nous allions partager les mêmes cours, les mêmes camarades, et comme à chaque rentrée, j'avais peur…peur qu'un jour ils ne trouvent l'amour auprès d'un humain ! Car si notre histoire se terminait plus que bien, elle n'avait pas été un long fleuve tranquille…
Enfin, l'amour aura finalement triomphé, et un jour ils trouveront eux aussi leurs âmes sœurs
FIN
Je voudrais remercier tout particulièrement celles qui m'ont suivi depuis mon premier chapitre et ce jusqu'à la fin : aelita-48, Galswinthe, et elo-didie = j'espère que ce n'a pas été trop dur pour vous de me suivre ainsi sur de nombreux mois, un grand MERCI à vous pour votre soutien indéfectible !
Un grand merci aussi à ValO'ou-Twilight, qui a pris ma fiction en court de route, et qui a pris la peine de me laisser un commentaire à chaque chapitre au fur et à mesure de sa lecture. Tu m'as fait beaucoup rire !
Merci aussi à celles qui ont laissé une trace de leur passage : Famous Marion, Edgounette, Midsum, IsabellaC17, hp drago, ptitoon, Crumberries, vinie65, nini88 et toutes les autres
Merci aussi à toutes celles qui m'ont lu, sans jamais inscrire de petit mot… Il faut savoir qu'il y a eu une moyenne de 900 lecteurs par chapitre pour une moyenne de 11 reviews par chapitre…je vous laisse faire le pourcentage !
Voilà, c'était ma première histoire, je m'étais promis de la mener à bien…c'est chose faite !
Merci d'avance à toutes celles qui me laisseront un dernier petit mot, pour me dire ce qu'elles en ont pensé
Bizz
FO7