Titre : Jettisonsoul

Rating : NC-17


Il y avait déjà plusieurs décennies, on avait construit une prison dans un petit village éloigné, pour qu'en cas d'évasions les détraqués qui y vivaient, ne puissent pas faire ce que bon leurs semblaient et ainsi qu'il n'y ait pas de grosses pertes au niveau des citoyens innocents. Mais de toute façon, les remparts étaient bien trop hautes et impénétrables pour que quelqu'un ait un jour pensé à s'y évader. Les barbelés électrifiés en avait dissuadé plus d'un.

Et puis, devant la prison, il y avait cet homme qui restait planté là, attendant que les hommes autours de lui commencent à bouger. Il observait les hauts murs de la prison en attendant, plus ou moins impressionné.

C'était un homme au cheveux brun, un peu ébouriffé. Il n'était pas bien grand, n'atteignant même pas les 1m80. Heureusement pour lui, il avait un certain charme avec ses yeux d'un bleu clair perçant. Et aujourd'hui, celui ci était transféré dans cette prison, la prison Jettisonsoul comme on la nommait dans le coin.

Cet homme, on l'appelait Jim Gordon…et il fallait avouer qu'il s'amusait assez de se voir aller ici et là. C'était déjà le troisième prison qu'il visitait, les deux précédentes ayant déjà trop de détenus à s'occuper pour pouvoir se permettre d'en accueillir un nouveau. L'homme s'amusait de voir qu'il y avait autant de tueurs dans le pays, à croire que c'était dans les gènes, répétait-il en riant.

Lui n'était pas un tueur psychopathe, il le savait, et il l'avait affirmé durant son procès qui avait eut lieu quelques semaines auparavant.

Jim Gordon n'était qu'un arnaqueur, il escroquait tout et n'importe quoi et cela dans n'importe quel domaine. Ça allait du ménager avec une petite vieille, à l'hôtellerie avec une grande entreprise. Il se fichait de qui ou de quoi du moment qu'il en profitait et que les gens continuaient de croire ses mensonges.

Jim aimait ce «boulot», il gagnait rapidement beaucoup d'argent et sans beaucoup d'efforts, le problème c'est que parfois, il fallait faire attention à qui étaient ses clients et cela Jim l'avait oublié, rien qu'une fois, mais qui lui fut fatal. Il n'avait pas pensé que les mafieux qu'il escroquait de quelques billets allaient venir se venger, il avait été crédule.

Ils avaient débarqué en plein après midi, défonçant la porte d'entrée, alors que Jim était en pleine dispute avec sa femme qu'il accusait encore d'avoir pioché dans son compte bancaire. Les disputes étaient courantes dans leur couple, malheureusement Jim n'eut pas le loisir d'y penser davatange car quelques instants plus tard, sa femme mouru devant ses yeux, d'une balle dans l'estomac. Jim n'aimait pas sa femme, cela faisait déjà quelques années que leur relation s'était dégradé et que pour pallier à ça il couchait avec l'une de ses maîtresses. Gordon ne fut pas attristé par la mort de son épouse, il n'en fut pas ravi non plus, seul le choc traversa son visage en regardant le corps tomber.

Malheureusement, tuer sa femme ne semblait pas suffire aux mafieux. Leur cible, ce n'était pas son épouse, mais bien lui. Sauf que Jim n'était pas encore prêt à mourir, et son instinct de survie l'avait pousser à aller s'enfermer aussi vite que possible dans la salle de bain.

Paniqué par les coups sur la porte et par la balle qui fut tiré à l'aveuglette et qui avait frôlé son oreille, Jim s'était empressé d'agir. Il avait attrapé tous les produits cosmétiques qu'il avait eut sous la main et les avait vidé sur le sol... déodorants, savons, shampoings, gel douche, crème hydratante, tout y passa sans exception. Jim s'était simplement dit que tout ceci était chimique et qu'il suffisait d'enflammer un peu le tout. Ce qu'il avait fait, évidemment.

Il avait rapidement prit son briquet et l'avait allumé alors qu'il le jetait sur tous les liquides mélangés, tandis qu'il sautait pratiquement en même temps par la fenêtre, manquant de se casser un membre dans sa chute.

Il avait ensuite cru entendre un cri surpris dans la maison mais paniqué, il ne s'en était pas occupé, et s'était enfuit le plus vite possible, abandonnant le cadavre de sa femme dans la maison qui brûlait et d'où les mafieux avaient tenté de s'enfuir sous la panique.

Le problème étant que même si Jim avait pu s'enfuir, et qu'il avait survécu à ces hommes, il n'avait pas prévu qu'il se ferait prendre par les flics qui avaient été attiré par la fumée qui se dégageait de la maison, ni qu'il serait inculpé pour incendie meurtrier et pour le meurtre de sa femme dont il était pourtant innocent et encore moins qu'il irait en prison quelques semaines plus tard. Ça n'avait rien de bon de ne pas réfléchir aux conséquences de ses actes.

Malgré tout, il aimait se dire qu'il n'était pas si horrible que ce que les plaignants se démenaient à faire croire, d'une certaine manière, c'était même une erreur de justice.

On l'entraîna dans la prison, ce qui ne ravit pas vraiment Jim, se sentant encore plus en danger ici que dehors avec ses poursuivants.

L'aspect lugubre de son nouveau "logement" lui déplût, et il grogna légèrement quand on lui remit ses nouveaux vêtements.

"C'est quoi ça ?" demanda Jim en observant avec dégoût la veste et le pantalon orange qui étaient bien trop voyant à son goût.

"Tu mets ce qu'on te donne, Gordon, sinon tu te balade à poil ici et je suis sûr que tu ne veux pas que tous tes nouveaux petits camarades te vois comme ça, n'est ce pas ?" répondit le gardien en chef avec un petit sourire.

Le plus petit grogna et envoya un regard noir en guise de réponse, se voyant forcé d'enfiler cet immonde uniforme.

"Bien, on va te mettre avec un autre mec, vous partagerez la même cellule, il y a des douches communes si tu veux."

"...on se croirait en maison de correction..."

"Sauf que tu vois ici, c'est bien pire ..et estime toi heureux qu'on t'ai pas encore donné deux, trois coups de pompes en guise de bienvenue, alors te plains pas."

"Comme c'est aimable ..il y a autre chose que je dois savoir ?"

"A 19h tu dois être bien gentiment dans ta cellule et l'appel se fait à 9h du matin, alors t'as plutôt intérêt à être levé, si tu ne veux pas une jolie rouste que je me ferais un plaisir de te donner, compris ?"

"Ouais, sauf que vous avez l'air de ne pas m'aimer et je ne sais pas pourquoi..."

"J'aime pas les tarés."

Jim reteint un froncement de sourcils et sans un mot de plus, il se rendit dans sa cellule, en essayant d'éviter les regards insistants de quelques détenus assit près de là. Il entra dans sa cellule et y trouva un pauvre détenu qui était déjà confortablement installé sur le lit du bas. Celui ci semblait dormir. Gordon s'approcha doucement pour ne pas réveiller l'homme qui lui semblait blond dans l'ombre, puis il posa enfin ses affaires sur le lit du haut, avant de sentir une vive douleur dans sa jambe gauche. Il se recula violemment et vu avec incompréhension que l'inconnu venait de lui mordre la jambe.

"Mais..mais ça va pas ?!"

"T'approche pas du sanctuaire, sale voleur !"

Jim le regarda incrédule. "De quoi ?" demanda t-il avec toute son élégance. "D'où on est dans un sanctuaire ?! Je suis juste ton camarade de cellule, espèce de taré !"

L'autre sembla se calmer légèrement. "Ah oui ? Tu n'es pas un voleur alors ?"

"Non, je n'en suis pas un...et je ne vois pas qu'est ce qu'i voler ici.."

"Mon âme !" s'écria l'autre.

Okay, il est complètement malade celui là, pensa Jim, se disant finalement que c'était bien normal vu dans quel endroit il était, il était facile de perdre la tête, mais quand même..des cas comme ça, il pensait ne pas tomber dessus...

"Bon, tu t'appelles comment ?" demanda Jim en essayant d'ignorer la douleur dans sa jambe.

"Toi d'abord !" répondit l'autre avec joie, comme si cela était un jeu.

"...Jim Gordon ...tu peux me donner ton nom maintenant ?" fit-il visiblement excédé.

"Je sais pas !"

"Quoi tu ne sais pas ?"

"Je ne sais pas mon nom !" répondit-il avec un grand sourire.

Sur le coup, le brun voulu le frapper, pensant qu'il se moquait royalement de lui, mais il se rappela le délire de l'homme avec son sanctuaire et se dit que finalement il était juste fou...un fou dans une prison, ils n'avaient donc pas pensé à le transférer dans un asile ?!

Un peu agacé par cette rencontre peu habituel et particulièrement par la douleur dans sa jambe, Jim Gordon partit à la recherche des douches, abandonnant totalement son nouveau colocataire aux prises de ses délires étranges.

Il dû demander à un des gardiens le chemin des douches qui lui rappela qu'il devait être dans sa cellule à 19h.

Il entra dans les douches et se déshabilla lentement en voyant qu'il n'y avait personne. Jim alla rapidement se réfugier sous le jet d'eau brûlant qui détendit ses muscles, lui faisant pousser un petit soupir de plaisir. Cependant, dans son moment de détente, il n'avait pas fait attention qu'à son tour une autre personne venait de rentrer dans les douches.


Mark Calaway n'était pas le genre d'homme que l'on pouvait facilement dompter, pourtant dans la majorité de sa vie, il avait été aimable, serviable et il avait surtout été un séducteur hors pair, enchainant les liaisons avec autant d'hommes que de femmes. Mais Mark avait un problème, un sérieux problème. Il ne supportait pas qu'on le contrarie ou pire, qu'on se refuse à lui. Dès le moment où une personne avait l'inconscience de faire l'une de ces deux choses, Mark perdait son sourire séduisant et ses traits aimables, en fait, il perdait totalement la tête..

C'est cela qui l'avait envoyé ici. Après un accès de rage, il avait massacré un jeune homme dans une chambre d'hôtel sous prétexte que celui ci ne voulait pas d'un deuxième round, vexé Mark l'avait étranglé jusqu'à qu'il perde connaissance, puis semblant s'amuser, il l'avait éventré avec une lame de rasoir.

De par sa taille Mark était déjà bien imposant, mais avec une arme dans la main, il était carrément flippant avait constaté les policiers qui étaient arrivés sur le lieu du crime.

On l'avait donc jugé comme meurtrier, ça n'avait pas vraiment plut à Mark qui se considérait seulement comme étant un homme qui se laissait parfois aller et d'ailleurs , alors qu'on puisse lui coller une telle étiquette lui semblait dégradant.

Lorsqu'on lui avait dit qu'il irait dans une prison, il avait d'abord protesté, trouvant ça honteux pour un homme comme lui, après tout, il estimait qu'il n'avait rien fait de si terrible. Mais il avait finalement accepté quand son avocat lui avait dit qu'il pourrait davantage "se laisser aller" dans ce lieu; enfin, ce n'est pas comme s'il avait vraiment eut le choix de toute façon...

Mais il se plaisait bien en prison. Les autres mecs ne lui cherchaient pas de noises à cause de sa carrure forte, et il vivait tranquillement. Il avait trouvé ça un peu bizarre au début de vivre ici, mais finalement il s'y était habitué et il en profitait même...après tout, un mec frêle n'irait pas se plaindre à un gardien s'il lui piquait son dessert, alors que dans un restaurant ça aurait fait scandale. Le seul vrai problème ici, c'était le sexe.

En prison, on y a jamais le droit sauf que comme tout le monde le sait, les détenus arrivent toujours à détourner cette règle..et toutes les autres d'ailleurs. Calaway ne faisait pas exception, il baisait quand ça lui plaisait, dans les douches, comme dans sa cellule, il s'en foutait de l'endroit, le problème c'était avec qui il baisait. Les mecs d'ici étaient soit malades, soit ils faisaient partit d'un gang. Et Mark ne voulait pas attraper une saloperie, il espérait sortir d'ici en bonne santé, alors il était encore moins conseillé de s'attaquer à un mec de gang. Il n'avait pas tellement envie de se voir perdre un membre...pas qu'il avait peur d'eux, c'est juste qu'il préférait rester prudent dans un lieu comme celui ci. Alors il lui arrivait de baiser avec des mecs à moitié tarés, qui avaient perdu la tête ici...ou même avant d'arriver en taule.

Les tarés c'est marrant au début, mais on s'en lasse bien vite, particulièrement quand ceux-ci marmonnent des choses incompréhensibles en pleine acte ou qu'ils se mettent à hurler le nom de Dieu sans aucune raison..Mark était alors obligé de les assommer ou de les étouffer à moitié..

Il soupira en allant vers les douches, se demandant si un jour il y aurait quelqu'un d'un peu plus normal qui viendrait ici et qu'il pourrait baiser sans problème et qui surtout n'aurait pas de maladies à lui refiler...

Il entra dans les douches et vit le dos d'une personne qui ne lui semblait pas familier. Intrigué, il se rapprocha sans faire de bruit, tout en enlevant ses vêtements en même temps.

Ce n'est tout de même pas un gardien qui vient prendre sa douche ici, sinon il est suicidaire, pensa t-il, mais en le regardant d'un peu plus près, il lui semblait que l'homme était bien trop petit pour être gardien mais il avait de jolies petites fesses...ça fit sourire Mark. Et sa curiosité monta en flèche quand il entendit le plus petit lâcher un gémissement de bien être..si c'était un nouveau, Mark allait s'y intéresser.


Jim se détourna après un moment en entendant des bruits de pas derrière lui. Il vit un homme vraiment grand, le dépassant largement. Jim fut assez impressionné mais n'en montra rien, se détournant rapidement, en faisant comme s'il ne l'avait pas vu.

Mark en fut d'ailleurs assez vexé. Un nouveau qui l'ignorait ! On aura tout vu !

Il se rapprocha et se mit derrière lui, à quelques centimètres de toucher son dos, sachant bien que Jim s'en était rendu compte au vu du frisson qui le parcourra.

"Dis moi, tu es nouveau ici, n'est ce pas ?" demanda t-il sur un ton séduisant.

"Oui, je viens d'arriver." répondit Jim sans hésitation, malgré son sentiment de gêne.

"Comment tu t'appelles, mon petit ?"

Jim grimaça en entendant le surnom, mais répondit néanmoins à contre cœur.

"Jim Gordon."

"Mhh il faut que tu saches, Jimmy qu.."

Mais le plus petit le coupa soudainement.

"C'est Jim."

"Je préfère t'appeler Jimmy.."

Il sourit en voyant ses muscles se tendre, sûrement que le dit Jimmy n'aimait pas son nouveau petit surnom.

"Et je peux savoir comment tu t'appelles toi ?" grogna t-il.

"Appelle moi Mark." susurra t-il à son oreille. Il dut retenir un petit ricanement en voyant Gordon se crisper encore un peu plus par la proximité.

"Qu'est ce que tu veux ?"

"Moi ? Juste faire connaissance.." dit-il en passant ses bras autour de Jim, posant ses mains sur son torse.

"Qu..qu'est ce que.."

"Ne t'inquiète pas Jimmy, je vais être très gentil !"

Mais cela ne persuada pas Jim et lorsque celui ci sentit une des mains de Mark dériver sur ses fesses, il se dégagea violemment, plus ou moins choqué.

"Mais..mais t'es fou !" s'écria t-il

"Eh bien, vu que la majorité de la population l'affirme, et que nous sommes dans une prison, la logique voudrait que je réponde oui !"

"Je...ne me touche pas ! Et recule !" ordonna t-il.

"Tu veux un petit thé aussi, tant qu'à faire ?" se moqua t-il.

"Arrête de te foutre de ma gueule ! Tu viens de me peloter le cul, tu croyais que j'allais dire quoi «Oh ouiii ! Continue !» ?! Faut pas déconner !"

"Mhh oui, refais le que je te saute dessus, Jimmy !" fit-il avec un sourire pervers.

Abasourdi, Jim recula contre la paroi de la douche, ne s'étant pas vraiment attendu à ce genre de réaction.

"Qu'est ce que tu me veux vraiment à la fin ?!"

"Te baiser."

"Mais..." Jim s'était attendu à une telle réponse, mais le fait qu'il le dise vraiment était assez embarrassant. "...j'aime les femmes !"

"On va changer ça, alors !" fit Mark en souriant.

"Certainement pas !"

"Écoute moi bien, Jimmy." dit-il sur un ton qui n'avait plus rien d'aimable. "C'est bien beau de vouloir se taper des femmes, mais tu vois ici, t'as que des hommes et tu seras bien obligé à un moment ou à un autre de te faire un homme ou de te faire baiser, dans ton cas, tu vas plutôt te faire baiser, tu comprends ?"

"On est pas dans un bordel que je sache !"

"Et alors ? Tu crois que les envies des hommes changent selon l'endroit, Jimmy ?" ricana t-il en mettant une main à côté de la tête de celui ci.

"Dégage, putain !" fit soudainement Gordon, en repoussant violemment l'homme devant lui, qui surprit par son audace se laissa faire, tandis que Jim attrapa ses vêtements au vol et s'enfuie rapidement des douches, angoissé par ce qui venait de se passer.

Il arriva dans sa cellule un peu avant le couvre feu, du fait que Mark l'avait retardé. Son compagnon de chambre était une fois encore en train de délirer, le remarquant à peine en marmonnant des choses incompréhensibles.

"Hey euh...toi.." commença Jim, ne sachant toujours pas le nom de l'autre homme. "Tu connais bien les gens ici ?"

"Moi ? Bien sûr !" fit l'autre en relevant la tête. "Je connais touuuuuut le monde ! Ca fait trois ans que je suis ici ! Mais celui que je connais le mieux c'est Levesque et.."

"Levesque ?" demanda Jim avant que l'autre ne commence un monologue.

"Bah oui, le gardien qui t'a amené !"

"Ah oui, le grand blond là, il est gardien en chef, je crois...comment ça se fait que tu le connaisses aussi bien ?"

"Il me tapait souvent quand je suis arrivé ici !" dit-il en souriant.

Jim fut silencieux pendant de longues secondes, le regardant étrangement.

"Ouais, bon...si tu connais aussi bien tout le monde, alors le mec qui s'appelle Mark doit te dire quelque chose.."

"Oui, bien sûr ! Il a essayé de me voler mon âme lui aussi ! Mais il a pas réussit !"

"Il a pas réussit ? Pourquoi ?"

"Parce que Dieu m'est venue en aide bien sûr !"

"Oui..bien sûr..."

"Mais il a prit l'âme de Hickenbottom !"

"C'est qui Hickenbottom ?"

"Bah le mec qui était dans la même cellule que lui, évidemment !"

Jim roula des yeux, tout cela ne lui semblait pas si évident que ça. "Et il ressemble à quoi ce Hickenbottom ?"

"A un zombie !"

"Vraiment ?"

"Bah oui, il était tout blanc ses derniers temps, sauf que la dernière fois que je l'ai vu il ne bougeait pas. Les zombies ça bougent normalement, non ?" fit l'homme avec une petite moue.

"Okay...il est mort quoi.."

"Mais non ! Il s'est juste zombifié !"

"Si tu veux...qui est avec Mark maintenant ?"

"Personne ! Il est tout seul parce que personne n'avait vraiment envie de changer de cellule, c'est trop fatiguant !"

"Il doit être sacrément frustré alors..."

"Frustré de quoi ? De ne pas voler nos âmes ?!" fit-il outré.

"Oui, en quelque sorte.." répondit Jim ne sachant pas très bien qu'est ce qu'il voulait dire par "âme".

"Mais pourquoi tu me parles de Mark ?"

"Je l'ai rencontré dans les douches tout à l'heure..."

"Haaan ! Il t'a volé ton âme alors ?" fit-il en se reculant, craintif.

"Non, je ne crois pas.."

"Tu ne crois pas ?! Il t'a peut-être volé ton âme et tu t'en fous ! Tu t'en fous !" s'écria t-il, soudainement, tel un hystérique.

"Mais non...calme toi !"

"Tu t'en fous ! Je vais être contaminé ! Je vais perdre mon âme aussi ! Vas t-en !"

"Mais t'es taré, ferme la !"

"Gardiens !" hurla finalement le blond.

"Qu'est ce qu..." mais il ne put finir sa phrase, en voyant des gardiens débouler aussitôt que l'autre malade avait hurlé. Ils étaient muni de matraques ce qui fit directement reculer Jim.

"Qu'est ce qu'il se passe ici ?" demanda Levesque, le gardien en chef qui avait amené Jim ici, il y a quelques heures.

"Il m'a agressé !" accusa l'homme, sous le regard effaré de Gordon.

"Quoi ?! C'est faux !"

"Rien à battre de qui a raison ou qui a tort, Gordon tu dégages !"

"Quoi ? Mais vous n'allez tout de même pas le croire ! Il est fou !"
"Comme toi." répliqua froidement le gardien.

Jim ne sut pas quoi répliquer, trop surprit par l'accusation. Il n'était pas fou..n'est ce pas ?

"Le problème Gordon .." continua Levesque "C'est que je n'aime pas tellement que tu fasse exprès de provoquer une bagarre comme par hasard au moment de rentrer tranquillement dans vos cellules, mais alors vraiment pas.."
"Je..je n'ai rien provoqué du tout !" se défendit Jim.
"Je ne te crois pas, tu vois...tu es nouveau et tu veux te rebeller, c'est normal mais t'es pas le premier à avoir essayé, tu seras sûrement pas le dernier, sauf que si tu continues, tu vas être sérieusement puni, tu comprends ?"
"Ouais je comprends.."
"C'est bien, alors la prochaine fois, ne t'étonne pas si tu prends des coups, au lieu que je vienne te faire la moral."

Jim ne répondit pas et se laissa entrainer par Levesque, devant tous les autres détenus qui avaient été attiré par le chahut. L'arnaqueur eut la désagréable impression d'être étudié comme un animal en cage, particulièrement en voyant les messes basses des prisonniers ou les sourires appréciateurs. Jim suspectait d'ailleurs Levesque de faire exprès de le traîner aussi lentement pour que tout le monde puisse les voir.

Finalement, ils arrivèrent devant une cellule qui n'était malheureusement pas vide.

"Hey Calaway ! Un nouveau colocataire pour toi !"

Mark se redressa légèrement sur son lit en entendant son nom, les regardant un peu intrigué. Alors que Jim quant à lui, le regarda avec de gros yeux.

"Pourquoi je devrais me mettre avec lui ?" demanda t-il avec empressement.
"Tu es un élément perturbateur, mais je suis sûr que Calaway saura te calmer, d'ailleurs il pourra t'aider à t'intégrer, n'est ce pas ?" fit-il en direction de Mark.
"Bien sûr, ce sera avec plaisir." répondit celui ci avec un petit sourire sur le visage quand il eut reconnu Jim.

Peu rassuré, Gordon rentra dans la cellule, poussé par le gardien en chef qui semblait prendre plaisir à voir le plus petit dans cette situation.

"J'espère que vous vous entendrez bien !" ricana l'homme avant de les laisser seuls.
Il eut un petit moment de silence, pendant lequel Jim alla s'installer sur le lit du haut.
"Alors Jimmy, comme ça on est un élément perturbateur ? Je n'aurais jamais cru ça de toi .." fit le tueur en souriant.
"...je suis quelqu'un de très étonnant en fait."
"Je veux bien te croire .." il posa ses mains sur les hanches de Jim qui s'était assit sur le lit pour le regarder.
"Qu'est ce que tu fais ?"
"Je continue ce qu'on a pas fini dans les douches..tu te souviens ?"

"Ouais..mais je veux pas."

"Ça te feras du bien, Jimmy.."

"Je me sens déjà bien. " dit-il en lui tournant le dos pour s'allonger sur son lit.

Mark sourit devant son insolence. "Je t'aime bien toi !" dit-il en donnant une tape sur le postérieur de Jim tout en riant. Il s'installa ensuite sur son lit avec un sourire. Il ne voulait pas le brusquer trop rapidement.

"Bonne nuit, Jimmy."

Mais cette nuit là, la peur et l'angoisse l'enserrèrent et Jimmy ne dormit pas.