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Une évidence: Les personnages de Kodomo no Omocha ne m'appartiennent pas.

Sur-ce, bonne lecture!

Je m'appelle Akito Hayama. Je suis là, mais je ne devrais pas l'être. Vous me voyez, vous me détestez. On dit que je suis un démon, que je manipule tout le monde. Que ma vie n'a pas de sens, que je ne suis que l'assassin de ma propre mère. Et, croyez-moi, c'est vrai.

Je ne mérite ni compassion, ni pitié. Les propres membres de ma famille me renient: ma soeur se débarrasse de moi à la moindre occasion et mon père ne m'offre à son retour du travail qu'un silence haineux. J'inflige à tous de la souffrance. Alors, est-ce que je mérite de vivre? La réponse est simple: non.

Ma vie n'est qu'un immense trou noir. Chaque geste, chaque parole, m'enfonce plus profondément dans les ténèbres. Chacun de mes souffles n'est que douleur et malédiction. Mon coeur est glacé. Je subis moi-même mes propres actes, comme si un boomerang me revenait en plein visage et que je ne puisse plus le rattraper. Mes yeux ne voient plus l'être en lui-même, mais le bénéfice qu'ils peuvent en tirer. Même les adultes ont peur de moi.

Je suis là, défiant certains de mes professeurs par ennui, c'est vous dire comme je suis méprisable. Mes soit-disants amis ne sont en fait que mes marionnettes. Je sais que si je coupe les fils, ils se retrouveront perdus, sans repère.

Oui, je suis bien le diable en personne.

Alors, pourquoi? Pourquoi n' a-t-elle pas peur de moi?

Elle, qui à chacune de ses entrées, illumine la salle de classe par sa joie de vivre et sa gentillesse. Sa vie est merveilleuse et elle le montre. Que ce soit à la télévision ou à l'école, tout le monde connait son visage. Sana Kurata, tel est son nom. Elle, l'ange, moi, le démon.

Elle m'ignore, comme si ce que j'étais ne représentait rien.

Elle parle à ses stupides amies, leur racontant sa "fabuleuse" vie amoureuse avec son "Rei-kun". Elle est naïve, néanmoins, elle se perd dans un mensonge. Un mensonge qui finira par la briser.

Que puis-je faire pour qu'elle me remarque? Qu'elle aie peur de moi? Qu'elle me haïsse autant que je me hais?

Dois-je faire de la classe un enfer? De SA vie un enfer? Afin que ses plumes se dispersent et qu'elle ne puisse plus voler de ses propres ailes? Dois-je la détruire?

Elle tourne soudain la tête vers moi, un sourire scotché aux lèvres. Je la fixe, elle blêmit. A-t-elle compris mon plan? J'en doute fort.

Elle se rassoit, et je ressens une profonde douleur dans la poitrine.

La professeure entre dans la classe. Elle est faible et n'ose pas diriger. Et, il se trouve que j'ai pris pendant la pause une photo assez compromettante. Je commencerai donc par là.

J'observe discrètement Kurata. Elle est en train de prendre des notes. Ses yeux pétillants sont concentrés, elle est attentive à la moindre parole de la professeure. Je veux la voir s'énerver, crier... Qu'elle ne puisse plus se contrôler... Je relève la tête, décidé.

Respire autant que tu peux, Sana Kurata. L'air de la classe ne sera jamais plus aussi pur. Tu ne pourras plus me regarder comme un simple camarade de classe, dorénavant.