L'amour en quatre-vingt jours

Pairing : Holmes/Watson

Rating : Je dis M pour le moment, pour être sure, et aussi parce que je me connais.

Disclaimer : C'est à Sir Arthur Conan Doyle et à la Warner Bross que reviennent tous les honneurs, je leurs emprunte leurs personnages pour créer mon histoire.

Ceci est… Hou que je suis répétitive… Un SLASH de fait, tous les homophobes et les étroits d'esprits sont priés de cheminer jusqu'à la sortie de cette page ! Tous les autres peuvent poursuivre ^^

Chapitre premier

( POV Watson )

Nous sommes le 27 novembre 1884. Il fait plus que frisquet aujourd'hui. Je suis bien content d'avoir eu aussi peu de consultations et d'avoir pu rentrer chez moi avant que la tempête ne se lève. Je regarde par la fenêtre, je l'ai entrouverte pour que la fumée sortant de ma pipe ne puisse envahir la pièce. Je vois les flocons tomber de plus en plus dru. Pauvre Holmes… Pour une fois qu'il sort, voila qu'une tempête de neige se déclenche. Je me cale encore un peu plus confortablement dans mon fauteuil. Je suis drôlement bien, vautré la. Le calme et la chaleur ambiante de la pièce m'envahissent. Je somnole doucement. Puis je m'embarque pour le pays des rêves…

On and on, does anybody know what we are living for ?

Queen, The show must go on.

( POV Holmes )

Le premier qui OSE venir me dire que je ne l'aime pas, ce gars la, je sens qu'il va se prendre un coup de pied sur le nez à une telle vitesse qu'il n'aura même pas le temps de se rendre compte de quoi que ce soit ! Pardon, je m'égare. Bon, on se calme et on y va ! C'est pas une tempête de neige qui va m'empêcher de rentrer chez moi ! D'où je viens ? De la librairie ! Figurez-vous que je viens de terminer « Around the world in eighty days » de Jules Verne. Un très bon ouvrage, soit dit en passant. Et que ce livre m'a donné une idée. Une très bonne idée. De fait, je suis parti acheter un cahier neuf avant de rendre ce fameux livre. Pourquoi faire ? C'est très simple. J'ai quelque chose à dire, à prouver. Et ce cahier va m'être d'une aide très précieuse…

Mon Dieu ! Ce n'est plus une tempête, c'est un ouragan ! Je n'habite pourtant pas loin de la librairie ! Encore quelques pas et je serais chez moi… Enfin, m'y voici !

-Home, sweet home…

-Monsieur Holmes ! Auriez-vous l'amabilité de déguerpir de mon tapis d'Orient je vous prie ? Vous allez le salir, vous êtes tout dégoulinant !

Cette chère Mrs Hudson ne changera jamais… Je ne me donne même pas la peine de répondre et monte d'un pas olympien les marches séparant le rez-de-chaussée de mon appartement. J'entre cependant sans trop faire de bruit. Ma mascarade est loin d'être finie, en fait, elle vient juste de commencer. J'ai encore beaucoup de choses à préparer…

Je m'arrête au beau milieu du salon. Tant pis pour les tapis de madame Hudson, certaines choses valent beaucoup plus qu'un insignifiant tapis, venu d'Orient ou pas. Je regarde le jeune homme endormi devant moi. Vautré dans un fauteuil, les jambes pendant par-dessus l'accoudoir, la pipe encore à moitié en allumée au bord des lèvres, le chapeau de travers… Il est à croquer… Je rejoins ma chambre à pas de loup, me change et rapporte une couverture pour que l'endormi ne prenne pas froid. Je l'entoure de l'étoffe et le sens gémir dans son sommeil, tout contre moi… Je le regarde en souriant… Vous savez, ces sourires emplis de tendresse que vous ne vous autorisez jamais en public mais dont vous inondez la personne aimée lorsque vous vous croyez seul et que cette personne ne vous voit pas… Bref, je m'installe dans un fauteuil près du sien et je me plonge dans un nouvel ouvrage, attendant patiemment que Morphée veuille bien relâcher le jeune docteur John Watson…

I've seen you cry, I've seen you smile.
I've watched you sleeping for a while.

James Blunt, Good bye my lover

( POV Watson )

J'aime la sensation cotonneuse que l'on ressent quand on est sur le point de se réveiller. Et la, je suis en plein dedans. Je suis bien callé par des petits coussins fermes et dodus, recouvert d'une couverture douce et chaude à souhait et pas un bruit ne vient troubler la quiétude de la pièce. Le bonheur. Pourtant, Holmes devrait être rentré. La librairie n'est pas à l'autre bout de la ville non plus ! D'ailleurs, les coussins et la couverture n'étaient pas la quand je me suis endormi. Il est forcément revenu. Je suis bien étonné qu'il ne m'ait pas réservé un réveil aussi désagréable que turbulent. J'entrouvre un œil vitreux. Il est bien la. Callé dans son fauteuil, lisant un énième ouvrage d'aventure. Ses préférés. Je m'accorde un instant pour le détailler. Il a presque l'air sage, assis la à lire silencieusement. Et autant dire que l'adjectif « sage » est loin d'être l'un de ceux que j'emploierais pour décrire Sherlock Holmes. J'ouvre mes deux yeux. Il ne me remarque pas. Il doit vraiment être fort absorbé pour ne rien remarquer lui qui voit toujours tout.

-Bien dormi, Watson ?

Raté…

-Oui, merveilleusement bien. Merci pour les coussins et la couverture.

-Il n'y a pas de quoi, voyons.

-Vous n'avez pas eu trop difficile à rentrer ?

-J'ai été pris dans la tempête, heureusement que la librairie n'est pas loin… Il fallait absolument que j'y aille de toute façon…

Absolument ? Il a dévoré son dernier livre en une nuit ! Et il avait plus d'un mois pour le rendre !

-Pourquoi cela ?

-Je dirais juste que je me suis promis quelque chose. Et que j'avais besoin de me rendre à la librairie pour débuter ce projet.

-Qui est ?

-Vous le saurez en temps voulu. Êtes-vous libre ce soir, Watson ?

-Oui, bien sur.

-Alors je vous invite au restaurant et à l'opéra. Qu'en dites-vous ?

-Je dis que je serais très heureux de vous accompagner.

-Voila qui est parfait… Tout commence bien …

Nihahahaaa ! Un nouveau plan foireux sorti tout droit du volcan en éruption qu'est la tête de Sherlock Holmes ! A bientôt !