~ From Autumn To Ashes #7 : Working Day ~
Disclamer : Tout le monde appartient à Square Enix, enfin non, les personnages d'Hetalia appartiennent à Hidekaz Himaruya! Bref, je leur demande de me pardonner de faire n'importe quoi de leurs personnages et de leur faire subir tout et n'importe quoi...
Pairing : Haha, toujours les mêmes !
Raiting : T pour le langage.
Résumé: « Pourquoi est-ce que nous, quand on mange tes céréales, on se fait foutre dehors à coup de pieds, et pas lui ? C'est de l'injustice pure et dure très cher ! »
Bêta: Gail-LLD :3
Note aux lecteurs: Je suis une auteur indiiiiiigne ! Pardonnez-moi, par pitiééééé TT Au fait, merci pour vos reviews ! Je m'en veux de ne pas avoir répondu à toutes TT En tout cas, elles me poussent à écrire (ma bêta et ses menaces aussi, mais ça faut pas le dire, c'est un secret XD), et j'espère que malgré le retard énorme de ce chapitre où il ne se passe pas quand chose mais qui va déboucher sur un des gros tournants de l'histoire, vous ne serez pas trop déçu(e)s. Je vous laisse donc lire maintenant, et surtout... JE VOUS BIZOUTE 3 !
Bonne lecture !
Le réveil fut dur, très, très dur le lendemain matin. C'est en poussant une grognement plaintif qu'Axel émergea de son tas de couvertures. Le cadran de l'appareil qui hurlait dans la chambre indiquait 06:30 et le roux s'empressa de faire taire celui-ci, de peur de réveiller le fauve blond qui dormait à l'autre bout de la pièce. En parlant de la bête… Une fois ses yeux habitués à la faible lueur matinale qui baignait la pièce, il détourna le regard vers le lit d'appoint. Ses yeux s'écarquillèrent et il déglutit bruyamment : le jeune blond était allongé sur le dos, un bras et une jambe dépassant du matelas, le ventre à l'air, son marcel blanc remonté jusqu'au niveau de son nombril, la couverture le recouvrant du côté gauche… Il ne pouvait pas détailler son visage d'aussi loin et dans une telle obscurité, mais il l'imaginait détendu, paisible, les sourcils enfin relâchés. Il eut soudain chaud, très chaud, et il se dépêcha de courir sous sa douche.
L'eau lui brûlait la peau. Les gouttes dévalaient son torse, son visage, ses cheveux. Tout son corps. Il essayait de penser à autre chose, mais non. L'image du jeune garçon colérique le hantait; à peine relâchait-il sa concentration qu'il se laissait aller à penser à lui. Pauvre type… La remise en question allait être à l'ordre du jour. En fait non, il allait essayer de ne pas y penser. Il venait de se lever pour l'une des journées les plus importantes de sa carrière. Reprise du travail, certes, mais surtout rencontre avec le patron d'une firme tout aussi importante que la sienne, qui, s'il arrivait à être convainquant, donnerait naissance à une nouvelle branche affiliée aux deux entreprises dans le secteur financier. Axel n'avait jamais vraiment compris l'intérêt de mettre les rendez-vous importants les jours où chaque employé normalement constitué aurait eu envie de s'affaler sur son bureau et de baver sur ses dossiers pendant des heures, mais bon… Être patron, ou ne pas être patron, telle était la question. Il avait beau s'ennuyer à mourir dans son travail, il devait pourtant s'avouer qu'il ne l'aurait abandonné pour rien au monde. Avoir une place importante, gérer des centaines d'employés, être rémunéré comme un ministre, être à la tête d'une hiérarchie, voilà ce qu'aimait le roux. Les heures passées à s'ennuyer et à discuter de tout et de rien avec sa secrétaire ne le dérangeait pas plus que ça, tant qu'elles lui assuraient de pouvoir vivre confortablement, et même, dans son cas, beaucoup plus. Quand il y pensait, il n'avait jamais vraiment trop eu besoin de ses parents dans un sens. Certes ils l'avaient pistonné être patron d'une branche de l'une des plus grosses banques de New York à moins de trente ans relevait de l'impossible, sans ça; certes ils lui avaient offert un immense loft en plein cœur de la ville mais finalement, il payait seul ses factures, ses multiples achats de mobilier, ses vêtements hors de prix… Et il pouvait même payer ceux de Roxas, désormais.
En repensant à la petite tête blonde, Axel souffla. Il allait encore devoir supporter son mauvais caractère d'étudiant en proie au mal des cours pendant trois jours, après quoi la vie redeviendrait un semblant normale enfin, il espérait. D'ailleurs, il se demandait où il allait bien pouvoir faire son stage. Sûrement dans une petite boîte d'import-export comme on en trouvait partout à New York, ou quelque chose comme ça. Tant qu'il n'atterrissait pas dans son bureau, tout irait pour le mieux.
Il sortit de sa douche lentement, le visage encore marqué par la fatigue, se sécha et commença à s'habiller. Il consentit, d'un avis commun avec… lui-même que, vu la dure journée qui se profilait à l'horizon, il porterait son costume trois pièces favori, qu'il avait acheté avec Riku, quelques temps plus tôt, dans une boutique chic de la ville. Il se regarda de haut en bas dans l'immense miroir qui constituait le mur : le pantalon droit, noir, donnait à ses jambes déjà fines l'impression d'être interminables; pantalon taille haute, bien sûr; il avait enfilé une chemise d'une simplicité déconcertante, blanche, et une cravate dont la couleur était sensiblement la même que celle de ses cheveux autour de son cou. Il devait avouer qu'il portait à merveilles le costume traditionnel européen, et il n'y avait pas à dire, c'était quelque chose qui lui plaisait énormément. Habillé ainsi, il avait l'impression de vraiment appartenir à l'aristocratie dont il descendait, il se sentait privilégié par rapport aux autres, important.
Il replia le bout de ses manches et commença à démêler ses cheveux encore mouillés. Il avait beau les adorer, il trouvait quand même que s'en occuper les matins de travail était une véritable corvée. Il les attacha, comme à son habitude, en queue de cheval, à laquelle il donna du volume avec un petit coup de sèche-cheveux et de laque. Il restait toujours ses quelques mèches indomptables qui se baladaient sur son font, mais il ne pouvait rien y faire, et qui plus est, il adorait ça. Le roux de ses cheveux mettait en valeur le vert de ses yeux, ainsi que les tatouages qui ornaient ses joues, le tout lui donnant un petit air de ''rebelle indomptable'', dixit Marluxia. Ça faisait d'ailleurs un petit bout de temps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de la folle, mais peu importe, il en prendrait ce soir en rentrant du travail.
Il mit un trait de crayon sous ses yeux, s'aspergea de parfum et, tout en passant par son dressing pour attraper le gilet et la veste de son trois-pièces, il partit vers la cuisine, histoire de ne pas partir le ventre vide.
C'est un paquet de céréales presque vide qu'il retrouva dans son placard. Paquet qu'il avait pourtant acheté la veille. Il se retourna vers l'évier, et ce fut un bol et une cuillère sales qui l'accueillirent. Il souffla, pesta en serrant les dents pour ne pas réveiller celui qui lui avait volé sa nourriture, et essaya de se faire quelque chose d'à peu près consistant avec le peu qu'il restait. Note à moi-même : Mettre des cadenas sur les placards la nuit, au risque de partir bosser le ventre vide. Roxas n'aurait rien pour déjeuner, mais bon, c'était de sa faute, tant pis pour lui. S'il voulait quelque chose, il n'aurait qu'à se bouger jusqu'au bas de l'immeuble après tout, c'était lui la femme au foyer pour le moment ! Enfin, l'homme au foyer. Un rictus déforma les lèvres d'Axel lorsque cette pensée lui traversa l'esprit. Il regarda la pendule et se dépêcha d'avaler le reste de son bol, histoire de ne pas être en retard. Il fonça dans la salle de bain pour se laver les dents, attrapa son portable et sa mallette qui siégeait contre un des murs du salon, enfila le reste de son costume et ce fut une fusée rousse qui déboula dans le couloir, sous les yeux amusés de son voisin, qui était, à son plus grand damne, beaucoup moins stressé que lui. Il ne prit même pas la peine de le saluer, et commença à dévaler les escaliers, oubliant temporairement l'existence de l'ascenseur. Ce fut lorsqu'il arriva quatre étages plus bas, déjà essoufflé, et que la porte de celui-ci s'ouvrit alors qu'il était en train de reprendre son souffle, qu'il se rappela la présence de ce gadget magique. Son cœur manqua un battement au petit bruit que l'ouverture avait provoqué.
« Je te dépose, princesse ? »
Demyx se tenait dans le compartiment, un sourire moqueur s'étirant sur les lèvres, tendant une main au rouquin. Celui-ci le dévisagea quelques instants avant de se ruer à ses côtés. Une fois la porte fermée et un énorme soupir de soulagement poussé, ce furent deux yeux tueurs qui rencontrèrent ceux, rieurs, qui leur faisaient face.
«Ne m'appelle plus JAMAIS comme ça, sale punk.
- Moi aussi je suis super content de te voir Axel ! Tu vas bien ? »
- Le concerné soupira.
« Et toi ?
- Nikel ! Ton oiseau captif est toujours dans sa cage ?
- Ton glaçon est toujours dans ton lit ?
- Axel Axel Axel… C'est l'adrénaline qui te rend si méchant de bon matin ?
- J'avais encore oublié l'existence de ce foutu ascenseur…
- … Jusqu'à ce que j'arrive, comme d'hab' !
- Mais.. !
- Ça fait environ deux ans que je te récupère tous les matins au quatrième étage, donc s'il te plaît, ne nie pas, ça m'offenserait beaucoup.
- C'est pas possible d'être aussi con, marmonna le roux.
- Parle pour toi ! C'est pas moi qui bats les records de descente d'escaliers…
- Ta gueule Demyx, par pitié !
- Roh, c'est bon… Je te dépose ?
- Mouais, s'tu veux. J'vais voir la Barbie ce soir, tu viens ?
- C'est une proposition très alléchante mais…
- Mais ?
- J'ai de la compagnie en ce moment, j'peux pas…
- C'est pas la mort si tu ramènes ton emo, on s'en fout !
- Mais comment … ?
- Rappelle-moi, qui est-ce que j'ai trouvé dans mon propre lit un certain lendemain de fête ?
- Bon okay, t'as raison. C'est lui.
- J'vois même pas pourquoi tu me le confirmes, j'le savais ! Donc ramène-le ce soir !
- Et toi, tu vas en faire quoi de ta douce ?
- Ma douce, oui mais bien sûr… Mon bouledogue est encore en vacances, donc il garde gentiment l'appartement.
- Je vois…
L'ascenseur arrivé au niveau des garages, les deux hommes se dirigèrent en vitesse vers la voiture du punk et bouclèrent leur ceinture. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent coincés dans le trafic étouffant de Manhattan, même si Axel savait désormais qu'il ne serait pas en retard, le blond étant au volant.
« Donc, où en étions nous… Ah oui, alors, il mord toujours autant ?
- Tu parles, j'ai même l'impression que c'est de pire en pire ! Bientôt il va se mettre à baver et à grogner…
- Ne sois pas aussi sarcastique Axel, ta connerie habituelle te va mieux !
- KEWA ? Je suis très loin d'être con, sale punk, et déjà un peu moins que toi !
- Ahlala… Moi qui croyais que tes chevilles avaient commencé à dégonfler, c'est raté…
- Genre…
- Allez, te prend pas la tête, tu verras, tu vas réussir à le dompter ton bouledogue, ça va devenir un gentil petit yorkshire !
- Tu veux dire qu'il va même se mettre à faire le ménage ?
- On peut voir ça comme ça !
- En plus ce con a bouffé toutes mes céréales…
- Houlà. Tu peux m'expliquer un truc ?
- Hm ?
- Pourquoi est-ce que nous, quand on mange tes céréales, on se fait foutre dehors à coup de pieds, et pas lui ? C'est de l'injustice pure et dure très cher !
- Parce que vous vous êtes mes potes, lui c'est…
- Telle est la question… Amen.
- Crétin. »
Le blond le toisa un instant, un sourcil levé, et une moue d'enfant concentré sur le visage.
« En fait, tu deviens de plus en plus grossier, tu devrais arrêter de le fréquenter ! »
Axel ne répondit pas, fixant le bord du trottoir pour essayer de se vider la tête. Il avait rendez-vous dans exactement 35 minutes, et il était actuellement coincé dans les embouteillages new-yorkais, à 10 minutes à pied de sa boîte, avec un espèce d'énergumène punk dont la conversation était aussi intéressante que celle d'un nouveau-né de trois mois. Le blond était un acteur et un musicien hors pair, mais il était clair qu'il ne brillait pas par son intelligence, malgré les soudains éclairs qui pouvaient une fois de temps en temps faire leurs apparitions dans son cerveau.
Il attrapa sa mallette à ses pieds, décidant subitement qu'y aller à pied mettrait sûrement moins de temps que d'attendre bloqué dans une voiture. Il s'excusa auprès de son ami, s'assura qu'il l'accompagnerait ce soir chez Marluxia, et se retrouva dehors en moins de deux. Il commença à marcher rapidement sur les trottoirs bondés de Manhattan, jouant des coudes dans la foule, sous les regards médusés de pauvres gens, choqués de voir un homme habillé de la sorte se conduire de cette manière. Il était vrai que le comportement du rouquin à cet instant relevait plus de celui du mâle dominant se battant pour sa nourriture dans une tribu de singes que du gentleman distingué et propre sur lui. Mais la seule chose qui importait Axel pour le moment, c'était d'arriver à l'heure à son foutu rendez-vous. Alors qu'il courait presque, c'est un bruit de klaxon qui le fit se retourner, et une voiture qu'il ne connaissait que trop bien qui le dépassa, le conducteur blond lui souriant avec l'air le plus moqueur possible.
« PUTAIN ! »
Un grand nombre de personnes se retourna sur lui, rouge de rage et les poings serrés. Mais qu'est-ce qui avait pu lui prendre de descendre de cette foutue voiture.. ? Il lança un regard meurtrier aux gens qui le regardaient, avant de reprendre son chemin, lançant de petits « Vous voulez ma photo ? », « Je le hais putain, je le hais » et des tas d'insultes à l'égard du blond à tout bout de champ.
Cinq minutes plus tard, il arriva enfin dans le hall de sa banque, et bénit l'ascenseur d'exister et, de part sa fonctionnalité magnifique, de l'exempter des vingt petits étages qui le séparaient de son bureau. Il salua quelques-uns de ses employés, et quelle ne fut pas sa joie lorsqu'il croisa les beaux yeux bleus de sa très chère secrétaire !
« Ho, Axel, quel plaisiiiir de te revoir enfin !, clama celle-ci, un sourire perfide épinglé sur le visage.
- Xion, mon amour, si tu savaiiis comme tu m'as manqué », rétorqua le roux, l'air sceptique.
La brune le toisa de bas en haut, assise derrière son bureau, la tête posée sur le point, avant de lever les yeux au ciel et de soupirer.
« Tu pourrais te montrer plus convainquant tout de même très cher! Tu me déçois !
- Je veux dormir …
- Pas ce matin mon chéri, ton client est déjà arrivé ! Pour ma part, je vais piquer un petit somme sur mes dossiers et je vous apporterais le café vers 10h30 !
- Je te hais Xion, je te hais…
- Allez, au boulot mon gros !
- Gné… Et je ne suis PAS GROS !
- Ça, c'est toi qui le dis !
Après avoir posé son cellulaire sur le bureau de sa secrétaire –objet malheureusement strictement interdit en réunion, à son plus grand regret-, le rouquin tourna les talons, vexé comme un pou, et se dépêcha de gagner son bureau. Il aurait voulu que son client soit en retard, une histoire d'une heure ou deux, qu'il puisse finir sa nuit sur son bureau mais non, le spécimen était à l'heure, et même en avance, comme la plupart des patrons de banques… Sauf lui, bien sûr. Il se retourna, ayant un éclair de lucidité vis-à-vis de Roxas.
« Au fait, si une furie appelle sur mon portable en parlant de céréales, dis-lui qu'il y a une supérette juste en bas de l'immeuble ! »
La brunette le regarda d'un air confus, avant d'hocher la tête et de replonger le nez dans ses papiers.
Axel détourna les yeux de sa chaussure droite pour essayer de se concentrer sur l'homme qui déballait un topo quasi similaire depuis plus d'une heure. Il avait affreusement mal aux pieds dans les horribles mocassins que le costume trois-pièces lui imposait - durs, lisses, étroits et horriblement inconfortables- et à cet instant, il aurait tout donné pour se laisser lentement glisser dans ses fidèles Supra, à caresser du bout des orteils le tissu abîmé par de longs mois de service… Mais non, il était là, collé à son siège, à attendre qu'un espèce de gros tas de graisse suintante lui demande de valider son projet oh combien intéressant et de signer une stupide feuille que, de toute façon –il se connaissait trop bien pour affirmer le contraire-, il aurait perdu dans quelques jours.
Son regard alla rencontrer son acolyte, un homme d'une cinquantaine d'années dont les amas de graisse dépassaient de la sangle de son pantalon, retenu par deux bretelles qui creusaient leurs sillons dans un ventre mou et tombant de petits yeux porcins cachés derrière de grosses lunettes le parfait pédophile physiquement parlant, en somme; ainsi que la poignée de sous-fifres qui prennaient des notes à toute vitesse. Axel déglutit avant de se concentrer sur son reflet dans l'une des fenêtres de la salle. Ça devait être la première fois qu'il se trouvait aussi beau, malgré l'amour fou qu'il avait pu se porter et qu'il se portait encore; ce n'était pas un petit blond aux dents acérées qui allait l'enlaidir, il n'était juste plus amoureux de lui-même, c'était tout il n'avait jamais remarqué à quel point son visage pouvait être fin, ses yeux beaux et lumineux et ses cheveux en parfaite santé. Merci qui ? Le tas qui lui obstruait la vue sur le tableau de courbes. Lassé par le discours du parasite, il attrapa son stylo et commença à gribouiller sur le calepin qui aurait dû servir à prendre ses propres notes. Au lieu de cela, le feuillet se retrouva vite couvert de petits dessins et d'inscriptions toutes plus intelligentes les unes que les autres. Pourvu que ça se termine vite…
« NON MAIS TU DECONNES LA ? »
La voix de Xion s'éleva à travers tout l'étage. Axel la fixait, incrédule, et haussa les épaules.
« EXPLIQUE-MOI COMMENT JE VAIS TAPER CE FOUTU RAPPORT DE REUNION AVEC ÇA ?
- Il parlait trop vite, c'est pas ma faute.
- TU VAS VOIR CE QUE JE VAIS EN FAIRE DE TA FAUTE ! TU N'ES QU'UN… UN… UN INCAPABLE, AXEL CAMPBELL ! JE FAIS QUOI MOI, MAINTENANT ?
- Je suis sûr que tu peux en tirer quelque chose, fais voir ! »
La brune jeta le bloc-notes au visage du roux, qui tenta tant bien que mal de le rattraper correctement en vol, mais sans trop de succès. Il étudia quelques instants la page et un sourire se peignit sur son visage. Il n'y avait pas à dire, cette feuille relevait du chef-d'œuvre…
« Bon, j'avoue que c'est pas très constructif, mais c'est quand même beau ! »
Le regard céruléen qui le foudroya lui fit froid dans le dos, puis, après avoir dégluti, il reporta son attention sur la feuille. Un mini-Riku en haut à droite en train de clamer sa phrase préférée à la moindre bêtise du roux « Je te l'avais dit ! », un petit « I RULE THE WORLD, GAYS RULE THE WORLD » magnifiquement bien calligraphié, un mini-Roxas aguicheur enlevant son teeshirt, un phallus, la tête de Zexion maquillé en emo, Demyx et sa guitare, un phallus, Marluxia endormi dans une fleur, une étoile, Larxène dans une bouteille de bière, Xaldin avec un poulpe sur la tête… Et ciel ! Un phallus. Décidément, c'était magnifique. De l'art pur et dur. Il étudia plus précisément le bas de son œuvre, qui lui semblait en désharmonie totale avec le reste. Et puis il remarqua.
« Mais si ! Regarde ! Tu vois bien que j'ai pris des notes ! Là, dit-il en montrant le bas de la page, 12 millions, revenu sur investissement et… FMI ? Qu'est-ce que ça vient foutre là le FMI ?
- Allez, maintenant, tape-moi trois pages avec tes trois pauvres mots.
- Huit très chère, huit.
- Je m'en fous Axel. Est-ce qu'un jour tu pourras faire ton travail comme il faut ?, lâcha-t-elle, encore très énervée, en levant les yeux au ciel.
- Mais Xion, je...
- … Je vais récupérer le dossier de ton collègue, on dira que t'as renversé ton café sur ta feuille de notes. »
Il la regarda partir, un sourcil levé. Cette fille l'étonnerait toujours, parfois si douce, d'autres fois si froide… Elle aurait facilement pu concurrencer directement avec Riku, niveau « Je suis un glaçon ». Il soupira et s'avachit sur son super fauteuil de PDG et, les pieds sur le bureau, pu ENFIN commencer à finir sa nuit.
« GRAH ! Quel con ! »
Il était onze heures lorsque le blond avait enfin émergé, et c'est avec horreur qu'il avait découvert le paquet de céréales vide qu'avait osé lui laisser le roux. Bon, certes il s'était gavé toute la nuit au point d'engloutir neuf dixième du paquet, mais tout de même ! Il était son invité, et par conséquent, cela signifiait qu'il lui devait l'hospitalité, et qu'il s'était tout de même engagé à le nourrir ! En colère et ne sachant trop que faire, il attrapa son portable avec rage et composa le numéro que le roux avait laissé affiché au frigo.
« BOUFFON ! Les céréales!
- Excusez-moi monsieur, Axel est en réunion pour le moment, vous êtes en ligne avec sa secrétaire Puis-je lui faire passer un message ?
- Ha euh… Excusez-moi mademoiselle…
- Aucun problème, je peux vous aider ?
- Non, merci. Pouvez-vous lui demander de me rappeler lorsqu'il aura fini ?
- Pas de soucis, mais attendez… Vous êtes la furie qui appelle à propos des céréales, peut-être ?
- Ha, hein, euh… Quoi ?
- Axel m'a parlé d'une histoire céréales ce matin…
- Ha oui, c'est moi…
- Dans ce cas, il m'a dit de vous dire qu'il y a une supérette juste au pied de l'immeuble !
- Ha, merci mademoiselle ! Passez une bonne journée, au revoir !
- Au revoir. »
Roxas raccrocha, à bout de nerfs. FURIE… BLONDE.. ? Qu'est-ce que ça allait être que cette histoire encore ! L'épouvantail allait l'entendre, quand il rentrerait… Mais pour le moment, il avait beaucoup trop faim pour penser à une quelconque vengeance, alors il s'empressa de s'habiller et courut au supermarché.
« BABY ! I'M BAAAAAACK ! »
Le blondinet éloigna subitement l'appareil de son oreille. La voix un peu trop portante de son meilleur ami venait de lui transpercer le tympan.
« Et ?
Viens me chercher à l'aéroport, je t'attends ! »
Il était à peine arrivé dans le hall qu'une tornade blonde s' était jeté sur lui. Le temps qu'il comprenne ce qui était en train de lui arriver, qu'il commençait à tomber à la renverse sous le poids de son agresseur et manqua de s'étaler lamentablement devant des centaines de personnes. Personnes qui les regardaient d'un air que le petit blond sentait se situer entre la stupeur et le dégoût, voyant deux garçons s'étreindre comme si leur vie en dépendait dans un aéroport. Ils n'avaient jamais vu de films gays à l'eau de rose ou quoi ? Roxas lança quelques œillades glacées aux plus proches avant de se séparer de son énergumène de meilleur ami. Cet abruti souriait, un peu comme d'habitude d'ailleurs, le regard azur toujours aussi pervers que le jour où il l'avait accompagné prendre son avion, son air de beau gosse dragueur éternellement collé sur la tronche, ses cheveux blonds ondulés parfaitement brushingués, habillé comme… Un Français, et son énorme valise qu'il semblait traîner comme le plus lourd des boulets mais qu'il n'aurait abandonné pour rien au monde. Il soupira devant la dégaine atypique française de son ami. Pas qu'il n'aimait pas, non ! A vrai dire, Roxas adorait son petit accent et ses manières, mais c'était assez… Il avait l'impression que "JE SUIS FRANÇAIS" était écrit en lettres capitales sur son front. Qui dans toute la ville ne savait pas que Francis Bonnefoy venait du pays des grenouilles et du vin? La réponse était simple : personne.
Après que son cher ami eut raconté son séjour en France, fait des menus de tout ce qu'il avait pu manger, le portrait détaillé des quelques dix personnes qu'il avait pu se faire en quinze jours, tout ce qu'il avait pu acheter.. Bref, la vie de Francis était HYPER passionnante, si bien qu'au bout d'un moment, les yeux du plus petit finirent par se perdre involontairement dans la masse grouillante qui se pressait sur le trottoir du café dans lequel ils avaient finalement décidé de s'arrêter.
Il se racla la gorge un grand coup, ramenant mon attention sur lui. Ses yeux se plissèrent, un sourire carnassier vint éclairer son visage et Roxas déglutit bruyamment. Pitié, faites qu'il ne me parle pas d'Axel…
« Bon, passons aux choses sérieux, yankee !
- Euh … Ecoute, j'ai pas trop envie de…
- SHOPPIIIIIING ! »
La pression des dernières secondes retomba aussi vite qu'elle était apparue. Il le regardait toujours avec ses yeux bleus rieurs et le blondinet lâcha un long soupir.
« Shopping ? Répéta-t-il en lui tendant une main.
- Shopping ! »
Après avoir déposé la valise du blond à l'appartement de celui-ci, ce fut un véritable marathon dans les rues qui commença.
Axel enrageait. Blondichou, -surnom attribué par Barbie-boy à Roxas-, ne répondait toujours pas à son portable. En vérité, il voulait juste le prévenir qu'il rentrerait sûrement tard, même s'il savait que le petit blond n'en aurait strictement rien à faire. Marluxia le regardait, assis sur le canapé, avec ses yeux de merlan frit. Il fallait dire qu'il n'avait jamais vraiment vu Axel se faire du souci pour quoi que ce soit, alors que là, il était, selon le garçon aux cheveux roses, au bord de la crise de nerfs.
Le roux se rua sur son portable lorsque celui-ci commença à vibrer.
« Roxas ?
- Hein ? De quoi tu parles ? C'est moi, chéri !
- Qui ça toi?
- Eli', tu ne te rappelles pas de moi ? On a couché ens…
- M'en balance, ciao ! »
Il raccrocha avec rage, s'enfonçant encore un peu plus dans le canapé de l'appartement de « l'homme qui murmurait à l'oreille des fleurs ». Bordel, mais qu'est-ce qu'il pouvait bien faire à cette heure-ci ? Il devait sûrement dormir, regarder la télé, prendre un bain ou quelque chose comme ça. Axel essaya de positiver. Mais malheureusement pour lui, le fil de ses pensées fut coupé par la porte de l'appartement qui s'ouvrit à la volée, dévoilant un Demyx au visage de tueur, l'air tout à fait maussade.
« JE VAIS LUI FAIRE BOUFFER SON MICRO A CE FOUTU CHANTEUR ! S'énerva-t-il en se jetant dans le canapé aux côtés d'Axel.
- Qu'est-ce qu'il a fait cette fois-ci ?, soupira le roux.
- Génial, je collectionne les portes de prisons dans cet appartement…, murmura Marluxia pour lui-même, exaspéré. par l'humeur de ses deux invités.
- Ce crétin a ENCORE trouvé le moyen de se péter une cheville avant la série de concerts de la semaine prochaine ! J'vais l'tuer, j'vais l'tuer, j'vais l'tuer !
- Ha, fuck … »
Le rouquin ne s'éternisa pas à répondre lorsqu'il sentit son portable vibrer de nouveau contre sa cuisse.
« Qu'est-ce que tu m'veux ?, demanda une voix froide au bout du fil. Deux minutes, y a l'autre qui m'appelle…
- Ha, Roxas, c'était pour te dire, j'risque de rentrer tard ce soir, ça te pose pas de problème ?
- Pourquoi ça m'en poserait un ? T'es pas ma meuf. D'ailleurs, moi aussi je risque de rentrer tard.
- Ha, t'es sorti ?
- Oué, j'suis en ville avec un ami.
- D'accord… Et…
- Au fait Axel ? J'ai adoré toute l'attention que tu as mis dans le paquet de céréales vide, connard.
- T'avais qu'à pas tout manger, princesse !
- T'as de la chance de pas être devant moi, là tout de suite, maintenant, l'épouvantail. D'ailleurs, j'peux ramener quelqu'un pour la soirée ?
- Euh… C'est qui ?
- Mon meilleur ami. »
Il entendit un vague « BONJOUUUR ! » hurlé à côté du combiné, et reporta son attention sur ce que disait le blond.
« Bien sûr. Vous pourrez faire la cuisine ?
- Dans tes rêves. »
Il lui avait raccroché au nez. Décidément, ce gosse était horrible…
Lorsqu'il rentra chez lui quelques heures plus tard, bras dessus bras dessous avec un Demyx complètement ivre, qui chantait l'une de ses chansons à tue-tête dans l'ascenseur, le roux fut surpris par la douce odeur qui emplissait l'étage. Il ne savait pas trop ce que ça sentait, trop habitué à la malbouffe qui régnait en maître dans son appartement, mais en tout cas, cela avait suffi à réveiller la bête qui sommeillait en son estomac. Il déposa rapidement son "colis" dans l'appartement qui faisait face au sien, le laissant à la charge d'un Zexion noyé dans un océan de livres, avant de se retirer. Il fut surpris de trouver la porte de son appartement déverrouillée, et à peine eut-il posé un pied sur le parquet de son salon qu'une tornade blonde arriva devant lui.
« Alors c'est lui ? Bah ça va, tu tapes pas dans le bas de gamme !
- Putain Francis, ta gueule !
- Tu m'avais dit qu'il était mignon, mais à ce point..!
- LA FERME ! »
Les yeux du roux passèrent de la tête blonde aux cheveux longs à celle aux cheveux courts. Mignon..? Point..? Son regard jonglait du sourire moqueur au visage écarlant de colère.
« Axel, je te présente Francis, mon débile de meilleur ami, lança le bouledogue en détournant le regard.
- Enchanté Axel, répondit celui-ci, se parant de son sourire charmeur tout en tendant une main au propriétaire de l'appartement.
- Enchanté ! »
Après quelques discussions, Axel apprit que devant le refus catégorique de Roxas de cuisiner, c'était Francis, français des pieds à la tête; et ça se voyait; qui avait pris la place derrière les fourneaux, que le jeune homme venait de rentrer de Paris où il était allé voir sa famille, que selon le blondinet, ses seules préoccupations étaient la nourriture, les fringues, sauter sur tout ce qui bougeait –filles ou garçons- et surtout… Le vin.
C'est un peu à contre cœur que le roux laissa partir le spécimen de son appartement, et finalement, l'appartement redevint un peu trop calme lorsqu'il ne resta que son nouveau colocataire et lui. Ils s'installèrent en silence à table, le roux n'ayant strictement aucune idée de ce qu'il pourrait raconter pour essayer de capter l'attention du bouledogue.
« Alors, cette reprise du boulot ? »
Voilà ! J'espère que ce n'était pas trop long et lourd ! Un petite review? :3
La suite au prochain chapitre, qui, je l'espère, arrivera beaucoup plus vite !