Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Tout le monde, à Meryton connaissait le caractère de Mrs Bennet. Aussi personne ou peu de monde ne prêtait plus attention à ses dires au bout de quelques semaines.

Une semaine après le mariage, on pouvait l'entendre proclamer à tout va à quel point elle était chanceuse et comme ses filles étaient bien heureuses de s'être mariées à de si beaux partis.

On sourit beaucoup à l'époque de ses paroles. Elle en rit elle-même avec beaucoup de plaisir.

Deux mois après le mariage de Mrs Jane Bingley on pouvait l'entendre chanter les louanges de ce cher Charles Bingley, de son vaste jardin et de la multitude de domestiques qui désormais étaient tous aux services de sa fille. Et avec quelle ardeur fit-elle observer à tous à quel point sa fille avait gagné en beauté depuis son mariage !

On la regarda avec envie alors, bien qu'elle commençât à en énerver certains. Elle affichait toujours un large sourire satisfait sur ses lèvres dans ses moments là.

Un mois plus tard encore, elle informa avec beaucoup d'émotion ses voisins de son désir et de sa volonté de se rendre à Pemberley. Il était plus que temps disait-elle, qu'elle-même et sa famille, visitent enfin (et cela pour la première fois) cette magnifique demeure. Une vaste demeure dont son adorable - pouvait-on l'entendre dire avec stupeur – Lizzie était aujourd'hui la maîtresse. On l'entendit projeter sa visite, planifier ses sorties et tout cela dans une humeur tout à fait exubérante.

On la voyait déjà avec certitude franchir en tête de son pas habituel, le seuil de la demeure ancestrale des Darcy. Aussi peut-on imaginer facilement sa déconvenue lorsqu'elle apprit qu'elle ne serait pas la première des Bennet à fouler ce sol tant espéré puisque son tendre époux s'y était déjà rendu. SEUL.

On rit beaucoup et pendant longtemps de l'expression de Mrs Bennet lorsqu'elle apprit cette nouvelle.