Disclaimer : Aucun des personnages de Gundam Wing ne m'appartient. Commentaire : Merci à haevenly sans qui cette fic n'aurait pas été écrite et à Sariad sans qui elle n'aurait pas été publiée.
Sale
Quelque part un jour sur la Terre
Les étudiants se bousculaient pour sortir, hormis l'un d'eux qui sortait toujours en dernier et ne se mêlait jamais aux autres s'il n'y était pas obligé. Ses calmes yeux bleus observaient le chahut.
Un des chahuteurs retenait tout particulièrement son attention. Châtain, avec de longs cheveux éternellement réunis en une natte il avait les yeux violets et toujours le sourire aux lèvres. Ce fut parce qu'il le regardait qu'il vit tomber les feuillets d'un sac trop malmené.
Le jeune homme aux yeux bleus tenta de prévenir mais le groupe était déjà sorti et sa voix se perdit dans leur vacarme.
Haussant les épaules il prit ses affaires, se baissa pour ramasser les feuilles perdues et les mit dans son sac.
Il les rendrait le lendemain.
Le soir alors qu'il faisait son sac pour le lendemain il tomba dessus.
Il les déplia et commença à lire machinalement.
Le récit l'accrocha aussitôt. Il ne put cesser de lire avant la dernière ligne.
L'enfant restait seul dans un coin de la cour de récréation. Il semblait presque fragile. Il ne devait pas avoir plus de huit ans. Il ne parlait à personne et se renfermait d'avantage si quelqu'un venait près de lui. Les enseignants avaient fini par le laisser tranquille. Les autres enfants l'évitaient. C'était un fils de divorcés et il avait l'air assez différent avec ses cheveux longs et ses yeux étranges pour décourager les autres de l'approcher. Fils de divorcés. C'était presqu'une insulte aux yeux des autres enfants. Les gens bien ne divorcent pas. L'enfant solitaire ne s'en plaignait pas. Il préférait la solitude et le silence aux questions. Parce qu'il y avait eu des questions. Après que sa mère qui n'avait pas sa garde soit venu le chercher un après midi quelques mois plus tôt. Les gens de l'école avaient prévenu ses grands-parents chez qui il vivait. Son grand-père était venu. Devant tout le monde. L'enfant s'était recroquevillé dans un coin, les larmes aux yeux. Après cela les enseignants l'avaient pressé de questions. Pendant plusieurs jours. Essayant de savoir s'il était heureux. Il n'avait pas répondu. Parce qu'il avait un secret. Un grand. Un très grand secret. Depuis plus d'un an maintenant. Un secret qu'il ne devait dire à personne. Pas même à ses grands-parents. Un secret entre lui et son père. Un secret qui lui faisait un peu peur parfois. Sa mère ne l'aimait pas. Il l'avait toujours su. Il n'avait pas été surpris quand elle était partie sans lui alors qu'il avait quatre ans. Mais son père l'aimait. Son père l'aimait beaucoup. Parfois l'enfant sentait que les preuves d'amour de son père étaient mal. Mais son père disait qu'il se trompait. Que ce n'était pas mal. Puisque c'était agréable. Ce qui était agréable n'était pas mal. Seulement les gens, les autres gens, ceux qui n'étaient ni lui ni son père ne pouvaient pas comprendre cela. Ils pensaient autrement. Alors il ne fallait rien leur dire. Jamais. Parce que si les autres savaient de mauvaises choses se produiraient. L'enfant avait promis à son père. Il ne voulait pas que de mauvaises choses se produisent. Il ne voulait pas qu'on fasse du mal à son papa. Son papa qui l'aimait si fort… Et il grandissait avec ce secret, de plus en plus lourd. Ne disant à personne ce qui se passait quand son père partait avec lui dans des maisons où ils étaient seuls. Les années passant, il avait tellement l'habitude de se taire et d'accepter les preuves d'amour de son père qu'elles étaient devenues agréables. Il grandissait. Son corps changeait. Son esprit aussi. Vers ses douze ans il avait voulu vivre autrement. Il avait tenté de s'éloigner de son père. Etait allé vivre chez sa mère. Pour échapper à l'amour de son père. Il l'avait rapidement regretté. Sa mère ne l'aimait pas. Il l'avait vite compris. Pourtant un jour elle était venue le rejoindre, elle l'avait touché en posant des questions. Désorienté par ce comportement inhabituel, imprévu, qu'il ne comprenait pas l'enfant avait baissé sa garde. Il avait répondu aux questions. Sa mère avait écouté les réponses et s'était redressée, un mauvais sourire sur le visage. Il l'avait regardé sans comprendre. C'était fini ? Et elle lui avait dit qu'avec ce qu'il venait de dire elle pouvait envoyer son père en prison. L'enfant s'était figé, pétrifié de stupeur et de terreur. Un sentiment atroce de trahison au cœur. Il avait hurlé qu'il nierait, il nierait tout. Qu'il dirait qu'elle mentait. Qu'elle avait tout inventé. Il n'avait jamais haï quelqu'un autant qu'il la haïssait en cet instant. Comment osait elle le trahir de la sorte ? Pourquoi ? Mais par delà la sensation de trahison et la peur qu'on envoie son père en prison il y avait la honte. Parce qu'il n'avait jamais rien fait. Jamais rien dit. Il avait accepté. Il était coupable. Autant que son père. Sale. Sa mère n'avait rien dit à la police. Rien dit à personne. Elle l'avait juste renvoyé chez son père. Avant qu'il parte elle lui infligea une dernière blessure, au cours d'une dispute, elle ne voulait pas qu'il parte et lui s'obstinait à vouloir s'en aller. Retourner vers son père. Retourner vers celui qui l'aimait. Lui affirmant que si elle avait pu ne pas l'avoir elle ne l'aurait pas eu. Il n'en eut que plus encore envie de rejoindre son père. Son père qui venait de se remarier avec une jeune femme qui n'avait qu'une dizaine d'années de plus que lui. Une jeune femme adorable. Tellement gentille. L'enfant l'avait aimé très vite. Elle était tout le contraire de sa mère. Elle elle l'aimait. Elle ne savait pas qu'il était sale. Il n'était plus un enfant désormais. Il était adolescent. Il pensait que son père maintenant remarié ne l'aimerait plus comme avant. Il se trompait. Son père travaillait à domicile et certains jours lorsque sa jeune épouse était au travail il montrait à son fils qu'il l'aimait toujours. Peut être même plus qu'avant. Le garçon n'osait pas dire non. Il ne voulait pas perdre l'amour de son père. Et puisque cet amour avait un prix… Alors il le payait. Même si c'était mal. Même si c'était sale. Même si cela l'obligeait à se taire. A garder ce secret. Même si ça le rongeait de l'intérieur. D'accepter. D'aimer qu'on le touche. Qu'on l'aime ainsi. Il pensait qu'il était vraiment très sale. Qu'il était coupable. Parce qu'il n'était plus un enfant. Plus un enfant du tout. Parce que maintenant il savait. Il savait que son père irait en prison si quelqu'un l'apprenait. Il ne voulait pas que son père aille en prison. Parce qu'il était aussi coupable que lui. Puisqu'il n'avait jamais dit non. Le secret restait donc un secret. Et lui se sentait de plus en plus sale. Un jour il fit L'ERREUR. Il avait une amie d'enfance. La fille d'amis de son père. Une très jolie jeune fille blonde aux yeux bleus que tout le monde aimait. Il la connaissait si bien. Elle était son amie. Sa seule vraie amie. Ils avaient partagé tellement de choses. Il lui faisait confiance. Il lui parla du secret. Elle ne dit rien. Pas un mot de reproche ni de consolation. Pas un seul. Mais quelques jours plus tard elle lui affirma qu'elle aussi avait été touchée par son père. Pour lui ce fut un choc terrible. Son père avait touché quelqu'un d'autre ? Il n'était pas le seul ? Ce n'était pas possible… Pas possible. Mais la blonde insistait, jurant qu'elle ne mentait pas. Il accepta de la croire. Brisé par ces aveux. Il pouvait taire l'amour de son père pour lui. Mais il ne pouvait pas se taire s'il s'en prenait à d'autres. Alors il en parla à sa belle-mère. Raconta tout. Révéla l'amour de son père. Ce qu'ils avaient fait pendant tellement d'années quand ils étaient seuls. La jeune femme écouta, choquée. Renvoya la jeune fille chez ses parents et son beau fils dans sa chambre. Ce soir là il y eu une terrible dispute entre son père et sa belle-mère. Son père vint le trouver et lui assena que si jamais sa jeune épouse partait il le foutrait dehors. Ce jour là il sut quelles étaient les limites de l'amour de son père. Mais la jeune femme se laissa convaincre que tout n'était que mensonges. La jeune fille blonde, l'amie fidèle, confessa qu'elle avait effectivement menti. Personne n'avait jamais abusé d'elle. Et lui passa pour un menteur également. Son père ne l'aima plus jamais. La vie reprit un cours paisible. L'incident était clos pour tout le monde. Pas pour lui. Lui se sentait plus sale que jamais. Et il avait le sentiment que rien ne le laverait de cette souillure. Parce qu'il était coupable.
Il s'était emporté contre sa mère en pleine rue.
Le jeune homme aux yeux bleus replia les feuillets, choqué par ce qu'il venait de lire.
Qu'est-ce que c'était que ce texte ?
Ca avait l'air tellement vrai…
Tellement réel.
Il rangea les feuilles.
Mal à l'aise.
Il n'aurait sans doute pas du lire.
Mais il était trop tard.
Il eu du mal à trouver le sommeil.
Les mots du texte tournaient dans sa tête.
Ca restait flou, celui qui avait écrit ne rentrait jamais vraiment dans le sujet, mais tout laissait entendre qu'il s'agissait d'un viol qui avait duré des années.
Qui avait laissé la victime persuadée d'être non une victime mais un coupable.
Il espérait de tout cœur que ce n'était qu'une fiction.
Le lendemain il arriva tôt à l'établissement où ils étudiaient.
D'ordinaire il était le premier.
Mais pas ce jour là.
Ce jour là le natté était arrivé avant lui et errait dans les travées de l'amphithéâtre.
Les yeux rivés au sol.
Cherchant visiblement quelque chose.
Le cœur de celui aux yeux bleus se serra.
Il avait sa réponse.
Qui chercherait une simple fiction ?
Il s'avança, mal à l'aise.
Sortit les feuillets.
Toussota pour signaler sa présence.
Le natté se tourna vers lui.
Vit les feuilles entre ses mains.
Le regard violet s'écarquilla.
Le visage à peau claire pâlit plus encore.
Tellement d'angoisse…
Puis le natté se précipita pour reprendre son bien.
Lui arrachant presque.
- Tu as lu ? demanda t'il.
L'autre eut la tentation de mentir.
De nier.
Mais il ne pouvait pas.
C'était trop grave.
Ces mots qu'il avait lus…
Trop douloureux.
- Oui…
Un silence.
Le natté avait baissé la tête.
Tremblant légèrement.
- Tout est faux. Dit il soudain.
Les yeux bleus de son vis-à-vis cillèrent.
C'était tellement énorme comme affirmation.
Ca ne sonnait pas vrai.
Il en fut déçu.
L'autre n'affirmait il pas ne jamais mentir ?
- Duo… nous savons que ce n'est pas vrai…
- Je ne veux pas en parler !
- Pourquoi ? Tu n'es pas coupable…
- SI !
- Pourquoi ?
- Comment tu pourrais comprendre ? T'as pas vécu ça ! Tu ne sais pas ce que c'est !
Ils furent interrompus par l'arrivée d'autres élèves.
Le brun aux yeux bleus surveillait le natté.
Craignant de le voir s'enfuir.
Mais le natté avait repris son masque souriant.
Il riait même avec les autres.
Rien ne trahissait ce qu'avait découvert le brun.
Pendant plusieurs jours ils restèrent loin l'un de l'autre.
L'un surveillant et l'autre continuant comme avant.
Mais avec tous deux la même tension au fond des yeux.
Conscients l'un de l'autre.
De la menace suspendue au dessus d'eux.
Le brun ne savait pas vraiment quoi faire.
Ce n'était pas son secret.
Mais il le connaissait.
En le taisant, ne devenait il pas coupable lui aussi d'une certaine façon ?
Cette idée le taraudait.
Finalement, n'y tenant plus il rejoignit le natté.
C'était un vendredi soir.
Ils n'avaient pas cours le lendemain.
- Duo…
Le natté lui fit face, un air maussade sur le visage.
- Heero Yuy c'est ça ? Qu'est-ce que tu veux ?
Le brun se sentit rougir.
L'autre avait parlé d'une voix contrariée, faisant bien sentir qu'il le dérangeait.
Mais il n'allait pas laisser tomber.
Il ne pouvait pas.
- Il faut qu'on parle.
- Je ne vois pas de quoi… marmonna le natté.
- Je suis sur du contraire. Répliqua le brun.
La lueur de crainte qui passa dans les yeux violets ne lui échappa pas.
Elle lui fit mal.
Il ne voulait pas que l'autre le voit comme une menace mais comme un ami.
Quelqu'un en qui il pourrait avoir confiance.
Il devait le convaincre.
Il le fallait.
- Duo, s'il te plait…
Le natté le regarda, visiblement tendu.
- Bon… d'accord. Mais pas ici.
Heero approuva.
C'était trop risqué de parler dans l'enceinte de l'établissement.
- Où ?
- Chez moi.
Heero considéra le natté avec surprise.
- Chez toi ?
- Oui, c'est une maison comme les autres. S'agaça Duo.
Heero rougit.
- Pardon. Allons y.
Duo hocha la tête.
Comme il l'avait dit sa maison était une maison comme les autres.
Un pavillon coquet qui n'avait rien de différent des pavillons voisins.
La chambre de Duo était aussi semblable à n'importe quelle chambre d'un garçon de leur âge.
L'habituel fouillis, les posters aux murs…
Heero resta debout le temps que Duo dégage le seul fauteuil de la pièce.
Ils prirent ensuite place.
Heero dans le fauteuil et Duo recroquevillé sur son lit, les genoux sous le menton.
Heero ne savait pas trop comment aborder la chose.
C'était tout de même un sujet délicat.
Duo fut le premier à rompre le silence.
- Tu voulais qu'on parle, on va parler. Si tu dis un seul mot sur ce que tu as lu je te casse la gueule.
- Tu crois vraiment que j'irai parler de CA au premier venu ? répliqua Heero choqué.
Le regard sombre que lui adressa Duo le blessa.
Mais il ne pouvait pas lui en vouloir.
Trahi par ceux de sa famille comment le natté pourrait il lui faire confiance ?
Il leva les mains.
- Je ne vais pas insister Duo. Mais si tu veux en parler un jour… sache que je serai là.
Puis il se leva pour partir.
- Pourquoi ? demanda Duo sans bouger. Qu'est-ce que tu attends de moi ?
Heero le regarda sans comprendre.
Duo baissa les yeux.
- Ce que j'attends de toi ? s'étonna Heero.
- Oui. Tu as lu ce que j'avais écrit. Tu sais ce que j'ai fait. C'est certainement pas être mon ami qui t'intéresse.
Heero en resta bouche bée.
L'indignation l'envahit mais céda rapidement la place à une profonde tristesse.
- Je voulais juste t'aider… dit il en passant la porte.
Duo se leva et lui emboita le pas, le doubla rapidement.
Ils descendaient l'escalier lorsqu'un homme entra.
Heero devina que c'était le père de Duo à la brusque tension du natté devant lui.
Il tourna les yeux vers cet homme qu'il était tout prêt à haïr sans même le connaître.
L'homme était souriant.
Il avait l'air sympathique et jovial.
- Bonjour fils, tu nous as ramené du monde ?
- Bonjour papa. Répondit Duo avec un large sourire. Je te présente Heero, un pote que je me suis fait en cours.
Heero ne put faire autrement que de serrer la main que l'homme lui tendait.
- Bonjour monsieur.
- Bonjour Heero. Enchanté de faire ta connaissance. Tu restes diner ?
Heero était sur le point de refuser lorsque Duo lui coupa l'herbe sous le pied.
- Super idée p'pa ! Je vais prévenir mom !
Sous les yeux interloqués d'Heero le natté fonça vers le téléphone et composa le numéro de sa belle mère.
Heero l'entendit plaisanter avec elle et planifier les courses à faire pour le diner.
Puis la main du natté agrippa son bras et l'entraina au dehors.
Heero le suivit sans rien dire.
Un peu désorienté.
Les courses et le repas qui suivit le laissèrent muet.
Le natté parlait et plaisantait comme il le faisait en cours.
Comme si tout était normal.
A la fin du repas Heero savait à quoi s'en tenir désormais.
Il prit congé des parents de Duo avec politesse.
Duo le raccompagna un bout de chemin.
- Tu vois, tout baigne, ce n'était qu'un texte.
Heero le regarda sans rien dire.
- Je ne t'en parlerai plus alors… dit il finalement.
Duo soupira de soulagement.
Heero lui lança un regard étrange puis le laissa.
Duo le regarda s'éloigner.
Le vit s'arrêter.
Tourner les yeux vers lui.
- Quoi encore ? demanda Duo
- Tu crois que tu es le seul à avoir subi ce genre de choses ?
- Tu penses que je vais croire que tu as vécu cela ?
- Non. Parce que je ne l'ai pas vécu. Je ne vais pas dire le contraire.
- Alors fout moi la paix.
- Je ne l'ai pas vécu. Mais je sais ce que c'est.
- Oh, vraiment ? Ironisa Duo.
- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi j'ai les yeux bleus ? répondit Heero en s'éloignant.
Duo en resta muet de stupeur.
Mais déjà Heero avait disparu au coin d'une rue.
Duo rentra chez lui, songeur.
Pendant plusieurs jours il ne cessa d'y penser sans oser s'approcher d'Heero.
Mais la curiosité fut la plus forte.
Il le rejoignit à la fin des cours.
- Tu m'expliques ?
- Pas ici. Répondit Heero d'une voix brève.
- Où ?
- Pas chez toi en tout cas. Mais si venir à mon appartement te pose problème…
Duo hésita.
Heero soupira et sortit son portefeuille.
L'ouvrit.
Dévoilant la photo d'une japonaise d'une vingtaine d'années.
- Qui est-ce ? questionna Duo.
- Ma mère.
- Elle date cette photo.
- C'est la seule que j'ai. Elle s'est suicidée.
Duo ouvrit de grands yeux.
Heero rempocha son portefeuille.
- Mais si tu veux en savoir plus ce sera chez moi.
- OK. On y va ?
Heero hocha la tête.
Il conduisit Duo dans le studio qu'il louait non loin.
- C'est petit. Remarqua Duo en entrant.
De fait le studio était vraiment minuscule.
- C'est suffisant et dans mes prix. Répondit Heero pas vexé pour autant.
- Ce n'est pas ta famille qui paie tes études ?
- Non.
Heero l'invita à s'asseoir sur le tapis et sortit des boissons fraiches d'un petit frigo.
Duo but quelques gorgées puis le regarda.
- Tu n'avais pas des trucs à me dire ?
Heero reposa son verre et ferma à demi les yeux.
- Ma mère avait eu une éducation assez libre mais sa famille était tout de même traditionnaliste.
- Et ?
- Elle a été violée. Mais elle a résisté à la pression familiale et tenu bon jusqu'à ma naissance. Mais comme sa vie était de plus en plus pénible elle a fini par se suicider.
Duo grimaça.
- Tu avais quel âge ?
- Cinq ans.
- Ca pas du être évident…
- J'ai survécu.
- Quand même…
- Je préfère ne plus y penser. Je m'en suis sorti. Je suis libre maintenant.
Duo hocha la tête.
Lui tendit la main.
- Amis ?
Heero la prit et la serra doucement.
- Amis
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