Une nouvelle fic sans grande prétention ni originalité, juste un moyen de patienter jusqu'en septembre pour la S2. Ca ne devait être qu'un OS de quelques pages, et comme toujours, c'est devenu une fic à part entière. Le premier chap est un peu court, mais les autres seront plus longs. 4 en tout. So enjoy!

La journée de célébration des Pères Fondateurs avait été longue et épuisante pour les habitants de Mystic Falls, et la soirée avait apporté son lot d'horreurs et de déceptions pour une poignée d'entre eux.

Damon déposa ses clés dans l'entrée et s'appuya contre la porte. Avec le retour de Katherine, les ennuis ne faisaient que commencer. Il ne savait pas encore ce qu'elle manigançait mais quelques mois à ses côtés lui en avaient donné un aperçu... Il repensa à tout ce qui s'était passé dans la soirée, de l'incendie à la mort de John Gilbert en passant par le retour de Katherine. Mais de tous ces drames, seule la déception de s'être fait berner par la garce qui l'avait tourmenté lui laissait un goût amer. Ca, et le faux-espoir qui était né en lui quand Elena lui avait rendu son baiser. Il aurait dû se douter que la douce Elena ne trahirait jamais son parfait petit ami. Quelle amère déception… Le baiser lui avait bien semblé familier sur le moment, mais il avait mis ça sur le compte de la ressemblance physique, une impression de déjà-vu remontant à son histoire avec Katherine.

Il se dirigea vers le salon et se servit un verre de scotch qu'il avala d'une traite en grimaçant, puis s'en servit un autre que, cette fois ci, il sirota gorgée par gorgée assis dans un des fauteuils, le regard perdu. Il y avait tellement cru… Elena réalisait-elle seulement l'effet qu'elle avait sur lui ? Sur eux ? Avait-elle conscience de jouer avec le feu? Probablement pas, elle était trop innocente et naïve pour s'en rendre compte.

Oui, la soirée avait été longue, pour tout le monde… La maison était calme, silencieuse. Stefan était sans doute encore à l'hôpital avec Elena. Il était trop tard pour ce vieux Gilbert –Dieu soit loué, pensa t-il - et bien que critique, l'état du frère d'Elena semblait stable. Damon en était soulagé, non pas qu'il s'inquiétait pour lui, mais voir Elena aussi désemparée lui était insupportable. Qui aurait-cru que Damon Salvatore, le vampire cruel et sans cœur était finalement capable de sentiments ?

Un craquement –ainsi que la triste réalisation de son verre vide – le ramenèrent à la réalité. Il se tourna vers l'escalier, intrigué. Il était sans doute la créature la plus dangereuse de la ville, alors un intrus, quel qu'il soit, ne l'effrayait en rien. Il posa son verre et irrité, se dirigea vers sa chambre. Un éclair de surprise le traversa, vite remplacé par un siècle de rancune et de colère en découvrant son invitée, appuyée nonchalamment sur le bord de sa fenêtre. Sourire hautain, corset serré laissant peu de place à l'imagination, et surtout un cou nu de tout artefact. Il traversa la pièce en une seconde, attrapa Katherine par le cou et la plaqua contre le mur, lui arrachant une grimace de douleur qu'il jugea très crédible. Mais Katherine ne ressentait pas la douleur. Elle ne ressentait absolument rien.

« Oh, on y croirait presque… », se moqua t-il, avant d'ajouter plus durement. « Que fais-tu ici ? »

« Tu me fais mal Damon… », articula t-elle difficilement, et quelque chose dans son regard lui fait desserrer sa prise, et il se demanda l'espace d'un instant s'il avait toujours des sentiments pour elle. Elle retomba au sol, se massant douloureusement le cou. « Merci… », souffla t'elle en se relevant.

« Mais tout le plaisir est pour moi… », ironisa t-il. « Que fais-tu ici ? », réitéra t-il aussitôt.

Sa réaction amusa Katherine qui le gratifia d'un sourire machiavélique qui détonait tant avec son visage d'ange. C'en était troublant tellement la ressemblance avec Elena était frappante, alors que tout les opposait.

« La patience n'a jamais été ton fort, c'est vrai… Je me rappelle quand toi et Stefan vous… »

« Stop ! Tais-toi ! », l'interrompit aussitôt Damon. « Tu as déjà de la chance que je ne t'arrache pas la tête pour ce soir, alors explique toi ! Qu'est ce que tu viens faire ici ? »

« Ne me dit pas que ça ne t'a pas plu, tu mens tout aussi mal que Stefan… », s'amusa t-elle, ce qui irrita davantage Damon. « Je veux juste parler… », ajouta t-elle simplement en allant s'asseoir sur le bord de son lit.

« De quoi ? » s'impatienta Damon.

« Pas de quoi, le corrigea t-elle, de qui… D'Elle ».

A l'évocation d'Elena, toute la colère de Damon et la dureté de son visage s'estompèrent, remplacées par la douceur qu'elle lui évoquait. Il se détourna aussitôt, refusant de dévoiler cette faiblesse dont Katherine ne saurait tirer avantage. Il ne vit dont pas le sourire agacée de cette dernière.

« C'est donc vrai… », claqua t-elle alors, irritée. « Ce qu'Isobel m'a dit… Je pensais que Stefan était le plus vulnérable, mais apparemment je me suis trompée, tu es aussi humain que lui», ajouta t-elle en grimaçant, comme si cette simple phrase lui était pénible à formuler. « Tu es amoureux de cette sale petite humaine, une pale copie de ce que je suis, une… », mais le coup que lui asséna Damon l'interrompit brusquement.

« Elena est mille fois celle que tu ne seras jamais ! Tu lui ressembles peut être mais tu ne lui arrives pas à la cheville !», cracha Damon avec fureur.

Jamais elle ne l'avait vu réagir de la sorte, être aussi passionné et protecteur pas même envers elle – bien qu'elle n'ait jamais eu besoin de protection-.. Elle lui jeta un regard imperceptible et porta ses doigts à sa lèvre ensanglantée. Elle semblait blessée, des larmes menaçant de couler à chaque instant. Mais cela ne prenait pas.

« Tu as bien travaillé ton petit numéro dis-moi ! C'est drôle, pour quelqu'un qui méprise autant les humains, tu sembles apprécier prétendre être l'un d'eux… »

Ils se toisèrent un instant puis Katherine reprit sa contenance, une expression suffisante sur son visage et un sourire qui n'augurait rien de bon.

« Que t'as t-elle promis ? »

« De quoi tu parles ? », s'étonna Damon.

« Tu as changé ... Tu t'es ramollis, tu deviens… humain…qu'y gagnes-tu en échange ? »

« Les choses ont changé, c'est vrai », admit Damon, choisissant ses mots avec soin. Il avait peut être changé, mais il gardait sa fierté, et jamais il n'admettrait avoir modifié son mode de vie à cause d'une ado de 18ans. Il se reprit.

« En quoi est-ce une si mauvaise chose ? » demanda t-il, perplexe. Katherine éclata d'un rire cristallin.

« Tu méprises les humains autant que moi Damon ! », expliqua t-elle naturellement. « Mais pour elle, pour une simple humain fragile et éphémère, tu renonces à tout ça ? A cette vie sans remords ni regrets, sans états d'âme à te nourrir de celles qui te divertissent la nuit ? Je me demande juste ce que tu y gagnes en retour…»

« Tu vois, c'est en cela que vous êtes différentes… Ca bien sûr et le fait que tu sois une garce suffisante et psychopathe », s'empressa t-il d'ajouter avec un sourire démoniaque dont il avait l'art. « Elena n'attend jamais rien d'un service. Elle est gentille, attentionnée, honnête et loyale, elle s'inquiète pour ses amis... C'est la seule personne dans cette ville qui ne me juge pas, qui ne me considère pas comme un monstre… »

« Tu es vraiment mordu dis-moi… », déclara t-elle doucement, une once de tristesse dans sa voix, puis elle leva les yeux vers lui. « L'histoire est sur le point de se répéter alors… »

« Et en quoi cela t'intéresse ? »

Damon ne comprenait pas. D'aussi loin qu'il se rappelait, Katherine était une manipulatrice sans cœur, imbus de sa personne et démoniaque jusqu'au bout des cils. Elle était incapable de sentiments, était vide de toutes émotions, alors que faisait-elle ici ce soir ? Pourquoi prétendre regretter ce qu'elle a perdu, ce qu'elle a jeté et piétiné elle-même ?

« Tu devrais te réjouir pourtant », répliqua t-il ensuite. « L'histoire se répète, les frères Salvatore se disputant la même conquête, ton portait craché, comme si malgré les décennies, tu étais toujours là, appréciant le spectacle de notre souffrance et de nos querelles... Mais tu n'as pas répondu à ma question, que fais-tu ici… »

« Je voulais savoir »

« Savoir quoi ? », s'impatienta de nouveau Damon.

Il la scruta de longue seconde, attendant sa réponse, perdant davantage patience à chaque seconde. Elle s'avança vers lui, sentit son visage se contracter quand elle posa sa main sur sa joue puis l'attira contre ses lèvres. Surpris, Damon ne réagit pas, ignorant s'il voulait la repoussait avec dégoût ou la plaquer contre le mur et assouvir un désir datant de plus d'un siècle. Mais il ne fit rien. Il n'éprouvait plus rien pour elle si ce n'est du dégout et de la colère. Elle n'était pas Elena, ne le serait jamais. Mais quelque chose n'était pas normal, quelque chose dans l'attitude de Katherine éveillait ses soupçons.

Elle se recula et l'espace d'une seconde, il vit des larmes briller sur ses joues. Elle les avait effacées si vite qu'il doutait de les avoir vues. Mais c'était impossible, Katherine était incapable d'aimer, il l'avait compris il y a bien longtemps, à ses dépends. Elle leva les yeux vers lui une dernière fois, lui prit la main sans le quitter des yeux et y déposa un petit objet. Elle l'embrassa une dernière fois, ne lâchant sa main qu'une fois le baiser terminé.

« Ne l'ouvres qu'une fois que je serai partie… », lui demanda t-elle, et malgré lui, Damon hocha la tête, acceptant cette dernière requête.

Un battement de cil plus tard, elle avait disparu. Avait-il rêvé ? Il entendit la porte d'entrée claquer, le ramenant brusquement à la réalité, et au mystérieux objet qu'il avait dans sa main. Confusion et perplexité se peignirent sur son visage en découvrant un collier. « Mais pas n'importe quel collier… »

Soudain, il se rappela où il avait vu ce collier, pourquoi il lui semblait si familier. Elena. C'était le pendentif que Stefan lui avait offert et rempli de verveine. Elena…Tout était clair à présent. Katherine lui avait semblé douce, fragile, presque humaine, tellement différente de la manipulatrice arrogante qu'il avait connu. Elle lui avait semblée si différente, et pour cause…

a suivre..

J'espère que ce premier chapitre vous a plu, une seul façon de le savoir, un ptit clic suffit. La suite arrivera très très bientot.