Auteur : x-Lilo
Titre : Coup d'un soir, ou presque.
Résumé : Une partie de jambe en l'air, avec un inconnu, un soir d'été, n'engage à rien, pas vrai ? Enfin sauf si l'inconnu est amené à faire partie de notre vie… HPDM, UA
Rating : M, dès le prologue
Genre : Romance, je suppose. UA. Slash, mais vous vous en doutez, puisque vous n'êtes certainement pas arrivé ici par hasard !
Disclaimer : Les personnages appartiennent bien évidemment à J.K Rowling.
Coup d'un soir, ou presque.
Prologue
- T'aurais pas du feu, s'te plait ?
Un jeune homme blond relève la tête et ses yeux rencontrent deux émeraudes qui le regardent fixement. Le garçon brun, celui du bar.
Il tend sa main, dans laquelle il tient son briquet. Fait une flamme et attend.
Un sourire carnassier apparaît sur les lèvres du garçon brun, personne n'ignore ce que l'on dit sur celui qui allume.
Il prend sa cigarette en bouche et s'approche de la flamme.
Une bouffée, puis deux. Et une folle envie de briser le silence.
- Tu viens souvent ici ? S'aventure le brun.
- Te fous pas de ma gueule. Ça fait trois soirs que tu me quittes plus mes yeux dès que je m'assois au bar !
Net, clair et précis. Sans oublier froid, forcément.
Silence. Gène. Rougeur.
- Tu fais un tour ?, le blond cette fois.
Le brun hoche la tête et le suit. Il s'est peut être fait démasqué mais le blond n'a pas l'air de tellement être gêné. Ni même flatté d'ailleurs. Son visage ne laisse rien transparaître finalement et peut être que c'est mieux comme ça.
Il marche devant. Le brun derrière. Silence, encore.
- Harry.
- Quoi ?
- Moi, c'est Harry !
- Oh, hum… Draco.
- Enchanté.
- On n'est pas dans un film pour ado en manque de sexe !
Puis, accélère. S'il se retournait, il verrait un Harry perplexe. Le jeune séducteur envoyé se faire voir. Mr personne-ne-me-résiste mis sur la paille alors qu'il tentait seulement d'être aimable. Incompréhension. Le plus totale. Encore.
Une ruelle sombre. Un mégot jeté au loin par un jeune homme brun pas tout à fait à l'aise. Le blond qui s'approche, cette fois. Deux mains qui se frôlent. Le corps d'un certain Harry, qui frissonne. Et un blond qui se rapproche encore, comme si c'était possible. Leur 2 corps, à présent collé, et chacun sent le souffle de l'autre sur sa peau. Rester comme ça, jusqu'à la fin des temps, leur semblerait presque être une bonne initiative. Presque.
Oui, presque, puisque Draco attrape les poignets d'Harry et le plaque au mur le plus proche. Ses lèvres trouvent rapidement leurs homologues. Sa langue rejoint sa compatriote. Un ballet effréné commence. Il ne pouvait en être autrement, c'est comme une évidence. Une évidence inattendue cependant. Aucun des deux ne sait réellement ce qu'il se passe. La seule chose qu'ils savent c'est qu'ils se veulent. Ils se veulent tellement. Plus que tout. Sans avoir à attendre. Harry veut Draco et Draco veut Harry. Ils ne savent pas pourquoi, à vrai dire ils ne savent rien. Ils ne savent même pas qui est l'autre.
Ils ne se connaissent absolument pas, mais se veulent. Maintenant.
Sans attendre une minute de plus, la main de Draco se glisse sous la chemise bon marché d'Harry. Elle caresse d'abord ses abdos, puis remonte le long de son torse pour venir titiller ses tétons. Pendant ce temps, de sa bouche, il mordille la lèvre inférieure du brun. Ce dernier gémis. Une fois. Puis deux. Puis ne s'arrête plus. Il a comme le sentiment que jamais, il ne s'arrêtera.
Il glisse, lui, sa main dans les cheveux de Draco, le décoiffe légèrement, juste pour embêter Mr Propre-sur-soi. Enfin, quand sa main s'arrête sur sa nuque, c'est surtout pour le rapprocher encore plus. Pour coller leurs corps qui s'étaient par inadvertance légèrement écartés. Quand, enfin, leurs érections se rencontrent, même à travers le tissus, Harry n'est plus le seul à gémir.
Ils auraient certainement voulu être plus doux. Prendre leur temps pour découvrir le corps de l'autre, faire durer le moment, mais ils sont dans la rue et ont tous les deux conscience que leur escapade peut s'arrêter à tout moment si un quelconque signe de vie se fait savoir.
Draco débute alors une lutte avec la ceinture d'Harry qui, lui, tente désespérément de déboutonner la chemise, haute couture celle-là, du blond. Quand, enfin, après ce qui semble une éternité à Harry, la main du blond se referme sur son sexe il ne peut retenir le tremblement qui se saisit de son corps entier. Dans son élan de plaisir, sa main se crispe sur la chemise de Draco, elle froisse, tire et fait voler deux boutons.
- Putain, tu fais ch… Huuum.
La voix se perd dans un gémissement de pure luxure. La bouche d'Harry vient tout juste de se refermer sur un de ses tétons. Il lèche, suce, mordille, aspire, pour le plus grand plaisir du blond.
Celui-ci, voulant continuer ce qui lui a valu deux boutons de sa chemise hors de prix, entame de lents mais prononcés va-et-vient sur le sexe tendu du brun. Puis il accélère, de plus en plus. Ne s'arrête plus, poussant Harry à s'accrocher à son coup pour ne pas se laisser tomber au sol.
- Retournes toi, demande Draco, plus qu'il n'exige, d'une voix rauque.
Harry s'exécute, se retrouvant ainsi face au mur. Il sent les mains du blond sur ses hanches, puis, son pantalon et son boxer son descendus. Il croit mourir. Mourir d'impatience, d'envie, de désir. Ou peut être bien mourir de frustration. Il le veut, maintenant. Il ne veut plus attendre. Il ne peut plus.
Oh, il reconnaît le bruit significatif d'une ceinture qu'on défait, d'une braguette qu'on descend et ne peux se retenir de gémir, alors même que Draco ne touche son corps d'aucune façon que ce soit. Le blond, plus qu'existé par les gémissements de son futur amant présente trois doigts à sa bouche, qu'il se fait un plaisir de sucer de manière plus qu'indécente, tandis que la main de Draco retrouve sa place sur le sexe du brun. Celui-ci sent le sexe, dur, du blond contre son postérieur et croit mourir. Oui, encore.
Malgré l'urgence apparente de la situation, Draco prend le temps de préparer correctement son amant. Il glisse un doigt, puis deux dans son antre brûlant. Il entre et sort ses doigts, doucement d'abord, puis il accélère sous les gémissements du brun. Gémissements plus qu'érotiques qui pousse Draco à se demander s'il tiendra encore longtemps avant de pénétrer le jeune homme.
Alors qu'il s'apprête à faire pénétrer un troisième doigt, la voix d'Harry s'élève, presque suppliante :
- Non, viens s'il te plait. Viens, j'en peux plus…
Ne se faisant pas prier, Draco retire ses doigts qu'il remplace bien vite par son membre. La posture d'Harry, l'urgence de cette situation plus qu'improbable, l'envie de plus en plus forte, peut être, font qu'il s'enfonce en lui d'un coup sec, lui arrachant une cri de douleur.
- Ah… Hum, salop !
Bien qu'il s'en veuille ne pas avoir su se contrôler Draco ne peut s'empêcher de sourire. Il approche sa bouche de l'oreille du brun et lui murmure, tout en accentuant les va-et-vient sur son sexe :
- Ça va ?
- Oui, répond Harry. Oui, baise moi…
La dernière partie de la réponse est moins qu'un murmure, à peine audible, et pourtant elle met Draco dans tous ses états. Ce putain de gosse le fou à bout, il le sait. Ce putain d'inconnu l'excite plus que n'importe qui.
Face à cette révélation, Draco ne peut rien faire d'autre que pilonner le corps du brun avec force, comme si sa vie en dépendait.
- Plus fort… Draco…, supplie presque Harry.
Et Draco accélère, juste pour le plaisir qu'il a d'avoir entendu son prénom prononcé de façon si érotique.
Il veut plus. Tous deux veulent plus. Tellement, tellement plus. La joue d'Harry, tout comme la main de Draco frottent contre le mur. Ils ont mal, vraiment mal et pourtant la douleur n'est rien comparée au plaisir qu'ils ressentent. Et malgré la douleur, à cet instant précis, ils n'auraient voulu être ailleurs pour rien au monde.
Draco entre en Harry et sort presque entièrement à chaque coup de rein. Il malmène la prostate du brun qui n'est plus que gémissements rauques et cris d'extase. Ils s'imposent tous les deux un rythme soutenu et ont parfaitement conscience qu'ils sont, l'un comme l'autre, proche de la délivrance.
C'est Harry qui abandonne le premier. Quand le pouce de Draco passe innocemment sur son gland, il se déverse en longs jets dans la main du blond, tout en mordant le bras avec laquelle Draco se tient au mur, et qui se trouve à proximité de sa bouche, pour étouffer son cri de jouissance.
Le blond le suit, après quelques coups de rein supplémentaire et se vide en lui, dans un gémissement rauque.
Ils sont tous les deux à bout de souffle, et Draco se retire lentement du corps bronzé du brun. Il regarde sa main, couverte du sperme de son amant, avec un regard indécis. Le brun lui tend alors un mouchoir, après avoir remonté son pantalon. Le blond le prend mais ne dit rien. Leurs regards s'évitent, se fuient, comme s'ils prenaient finalement conscience du fait qu'ils venaient de coucher avec un parfait inconnu, comme si la magie du moment disparaissait petit à petit pour laisser place à la réalité.
Harry, toujours à bout de souffle, s'assoit par terre mais regrette immédiatement son geste, se promettant de penser à ne pas s'asseoir dans les prochains jours. Le blond a été presque violent et pourtant il ne peut s'empêcher de penser à quel point il a aimé ça. À quel point il voudrait recommencer.
Avisant Draco qui n'a pas encore reboutonné sa chemise, il est pris d'une pulsion, une folle envie de garder un souvenir de l'intimité qu'ils ont vécue. Il sort son portable de la poche de son jean et prend, le plus rapidement possible, sans réellement cadrer, une photo de Draco.
- Tu fous quoi là ? Demande ce dernier, surpris par le flash.
- Rien, répond le brun soudain gêné. Note à lui-même, penser à réfléchir la prochaine fois. C'est pour m'branler, annonce-t-il finalement, un sourire lubrique aux lèvres.
Il parvient à arracher un rictus à Mr Le-roi-des-glaces, Draco.
- T'es un vrai dingue. T'as niqué ma chemise, tu m'as bouffé le bras, et maintenant ça…
Harry sourit, pensant au bouton qu'il a retrouvé en s'asseyant par terre et qu'il a glissé dans sa poche. Souvenir. Comme la photo.
- T'avais, euh… déjà fais ça ? Demande-t-il sur un coup de tête, après quelques minutes.
Le blond, surpris par la question, se retourne d'un coup et répond, la voix chargée d'ironie :
- Oui, bien sur, c'est ma grande passion. J'vais dans des bars draguer des petits ados en manque, et puis jm'envois en l'air dans la rue !
- Putain, mais t'es vraiment un connard toi ! C'était juste que… Non laisse. Et pour ta gouverne je ne suis pas 'en manque' !
- On aurait pourtant bien dit, Mr l'impatient. ' Viens, s'il te plait', s'exclama Draco, dans une parfaite imitation de la voix suppliante d'Harry quelques minutes plus tôt.
S'en suit un échange de regards furieux. Celui d'Harry semble presque blessé d'entendre ces mots 'intimes' sortis de leur contexte.
- Je… Oh merde ! Excuses moi ! C'est juste… Oh, je sais pas… Depuis que tu m'a demandé du feu, je pense qu'à te… Enfin j'en avais tellement envie, j'ai même encore du mal à réaliser. Normalement je suis pas comme ça.
Silence.
- Et normalement je m'excuse jamais non plus.
Harry ne peut s'empêcher de sourire. Ce mec a un putain de caractère, c'est évident. Et c'est un parfait inconnu aussi, petit détail à ne pas oublier. Mais ils ont couchés ensemble. Dans une ruelle déserte. Hum, c'est évident que ce n'est pas normal. Non, vraiment pas normal. Et le fait que cet inconnu blond lui plaise n'est pas normal non plus. Non, vraiment pas.
Ils sont tous les deux à bout de nerf et Harry sait qu'il est déjà en retard, alors d'un mouvement de tête il montre à Draco le chemin du bar et commence à avancer. Le blond lui emboîte le pas, dans le silence le plus total.
Le chemin lui semble bien trop court et il sait qu'il ne peut pas traîner quand il voit sa sœur qui l'attend devant le bar. Il entend presque déjà les cris qu'elle poussera quand elle le verra.
- Je… Je dois y aller. Tu vois la fille super stressée là-bas ? C'est ma sœur. Si je me dépêche pas elle va juste me tuer et je suis déjà en retard alors heu… Je…Salut alors ?
Débit de parole impressionnant. Il ne pensait même pas pouvoir parler si vite. Il ne veut pas partir. Il doit se ressaisir, ce n'est qu'un… Coup d'un soir ?
- Tient, dit Draco en mettant un papier froissé dans la main du blond, comme s'il avait peur que s'il lui tendait seulement, il ne l'accepte pas. Si, euh, tu passes par Londres, un de ces quatre, appelle, Ok ?
Il passe une dernière fois sa main dans les cheveux du brun, sans réellement savoir pourquoi, puis disparaît, sans jeter un regard un arrière. Il avait voulu l'embrasser. N'avait pas oser.
Le brun, reste là, la bouche légèrement entrouverte, comme sous le choc, jusqu'à ce qu'une tornade brune se jette sur lui.
- Putain, Harry ! Tu fais chier ! Les parents avaient dit 1h00, il est 1h40, on va se faire tuer ! T'es qu'un putain d'égoïste. Je sais même pas pourquoi je t'ai attendu ! D'ailleurs t'étais où ? Tu me dis que tu vas fumer une clope et tu reviens plus d'une heure après ? Et puis c'était qui ce type ? Et où t'as été mettre ta joue là ? Elle est toute égratignée. Et puis merde tu sais que notre avion pour Londres est à 7h00 ? Ça nous laisse quoi, trois heures pour dormir ? T'es vraiment…
Le débit important de paroles se révèle être incontestablement un truc de famille.
- 'Mione, tu respires des fois ? C'est bon, ça va aller… Ça va aller.
À suivre…
Et voila. J'espère que ça vous à plu. Et même si ce n'est pas le cas, donnez moi votre avis.
Je pense poster le chapitre I, prochainement afin que l'histoire soit vraiment installée.
À bientôt, pour la suite. Bisous !