Titre original : Draco Malfoy, a Story
Auteure : BlancheMalfoy
Traductrice : Falyla
Paring : Draco/Harry POV Draco
Rating : M
Disclaimer : Les personnages et les situations appartiennent à JK Rowling, l'intrigue de cette fic est de BlancheMalfoy. Je ne m'approprie que la traduction avec son accord bienveillant.
Sommaire : Après les événements du tome 7, Draco Malfoy n'est plus le même. Voici son histoire.
État de la fic originale : En cours
Note de la traductrice : Bonjour à toutes et à tous, il y a bien longtemps que j'ai pas remis les pieds sur ce site mais bon, ma déesse personnelle, j'ai nommé BlancheMalfoy, a repris du collier et s'est remise à ses fics. Vous savez à quel point je vénère ses écrits et je n'ai pas résisté à l'appel de cette histoire. Les chapitres sont courts pour l'instant, je les traduirai et les posterai au fur et à mesure.
Une dernière chose, BlancheMalfoy a aussi repris sa fic Lessons in Love, le lien de son profil est dans ma bio, donc pour celles et ceux qui lisent en anglais, courez-y vite !
Bonne lecture et n'oubliez pas de me faire part de vos commentaires.
L'histoire de Draco Malfoy
Chapitre 1
Le bruit de la foule autour de moi est suffocant mais je me suis préparé à rester distant et stoïque. C'est un moment important pour Scorpius. C'est sa première année à Poudlard. Là-bas, il commencera une nouvelle étape de sa vie et j'espère qu'elle sera plus heureuse que la mienne.
Ce n'est pas que je n'étais pas heureux à l'école. Seulement, en 6ème année, j'avais vraiment appris, avec exactitude, ce que signifiait être mort de peur. Ce n'est qu'ensuite que j'ai ressenti de la culpabilité et du désespoir.
Ma dernière année à Poudlard m'a changé en ce que je suis aujourd'hui. Un homme rempli d'insécurités et de regrets. Un homme qui se bat constamment contre des accès de panique sans fondement. J'ai oublié depuis longtemps les petits plaisirs de la vie. Dix-neuf ans de plus et je suis toujours le même jeune homme effrayé qui a fait tant de choses stupides durant son adolescence.
Je prends des médicaments. Merde, j'en avale tous les jours. J'ai essayé de rejeter l'aide d'un professionnel pendant longtemps mais il n'y avait plus d'autre solution. Je suis en thérapie depuis presque dix ans et il n'y a eu que peu de progrès. Mais, au moins, je réussis à affronter Londres avec toute sa pollution, son tumulte et ces foutus engins de mort à quatre roues. Sans oublier tous ces Moldus.
Ne vous méprenez pas. Je ne déteste plus les Moldus comme avant. C'est juste que je pense qu'ils détruisent notre monde avec cette folle tentative de remplacer la magie avec ce qu'ils appellent de la technologie. Cette même technologie qui est maintenant partout. Je peux le voir en cet instant même. Plusieurs sorciers tiennent de minuscules téléphones cellulaires, écoutent de la musique, prennent des photos de tout et de tout le monde, filment le moindre instant de leur vie. Et la plupart d'entre eux possèdent également des voitures ensorcelées.
C'est vraiment une époque différente. Le monde magique adore le monde moldu. Mais je ne suis pas ici pour analyser la vie qui se déroule autour de moi. Je suis là pour apporter mon soutien total à Scorpius, que je tiens fermement par la main. À côté de moi, Astoria, ma femme, semble aussi nerveuse que moi.
Sa crainte est justifiée. La famille Malfoy n'a plus le même prestige qu'avant. Bien au contraire. Depuis la guerre, malgré notre désertion de dernière minute, nous avons été estampillés Mangemorts et c'est ce que nous serons à jamais. Les gens nous dévisagent et murmurent sur notre passage. Certains sont ouvertement agressifs. Le monde magique déteste les Sangs-Purs dorénavant, particulièrement ceux qui ont soutenu le Seigneur des Ténèbres et adorent ceux qui sont nés de parents moldus.
Astoria et moi sommes effrayés de ce qui pourrait arriver à Scorpius à Poudlard. Ma seule consolation est que mon fils n'est en rien comme moi. Bien sûr, physiquement, c'est ma copie conforme, même couleur d'yeux et de cheveux, la même radieuse beauté. Mais, alors que j'étais fat et vaniteux et ce, uniquement pour cacher mes profondes insécurités, Scorpius est l'exact opposé. C'est un gamin adorable et charmant. Il sait se montrer fier sans être arrogant. Il est né avec une aristocratie naturelle mais sans être agaçant, ni hautain. C'est ma fierté et ma joie et je ferai n'importe quoi pour celui qui est devenu ma raison de vivre. J'aime Scorpius plus que tout et je lancerai un mauvais sort sur quiconque osera lui faire du mal.
Je sais que Scorpius est un élève brillant mais j'ai peur qu'il soit rudoyé. Un sourire amer menace de s'échapper de mes lèvres. Si ça arrive, ce sera de ma faute. Après tout, j'étais un insupportable connard pour de nombreux étudiants.
Ma cible principale n'est qu'à quelques mètres de là et mon cœur se met à battre plus vite comme s'il le sent près de moi. Mes yeux l'ont instinctivement cherché mais c'est pour mieux retenir mes besoins. Ce n'est pas le moment.
Je regarde Scorpius et je lui adresse un sourire chaleureux pour la première fois ce matin. Mon fils se détend un peu. Je me sens plus coupable encore de l'inquiéter autant. Quel mauvais père je fais.
- Comment tu te sens ? je demande.
- Ça va, il me répond et il semble sincère.
Je me sens moins anxieux. Astoria, d'un autre côté, reste très agitée. Elle s'agenouille pour boutonner le lourd manteau de Scorpius. Je lève les yeux au ciel mais je ne dis rien. Premièrement, parce que nous sommes en public, deuxièmement, parce je suis aussi protecteur qu'elle.
- Souviens-toi de ce que je t'ai dit, je lui rappelle.
Scorpius se contente d'acquiescer.
- Fais tes devoirs mais trouve le temps de t'amuser. Ne te balade pas dans le château la nuit et oublie la Forêt Interdite. Et par-dessus tout, si quelqu'un te brutalise, va voir la directrice, d'accord ?
- Okay.
Scorpius me dévisage avec la même adoration et la même confiance que je ressentais pour mon propre père quand j'étais gosse. Mon cœur se remplit de tristesse. Ce que je veux vraiment, c'est ramener Scorpius à la maison et le soustraire à ce monde de scélérats. Je me demande si mon père a eu les mêmes pensées pour moi lorsque je suis allé à Poudlard la première fois. Probablement pas. Je sais que mon père m'aimait et prenait soin de moi mais, pour Lucius, devenir un homme passait avant. Aucune faiblesse n'était permise. C'est foutument ironique en fait, puisque nos propres faiblesses ont causé notre chute dans le passé. Les fiers Malfoy, à la fin, s'occupaient vraiment les uns des autres.
Bien que Lucius soit devenu un peu plus humble, si on pouvait appeler ça comme ça, je sais que je le déçois toujours. Je ne suis pas devenu un des sous-fifres favoris du Seigneur des Ténèbres. J'étais incapable de regarder le visage de cette créature sans ressentir une extrême répulsion. Je ne suis pas devenu le meilleur Attrapeur, ni le meilleur étudiant. Je ne suis rien devenu de tout.
Connaissant mon père, je sais qu'il attend que Scorpius arrive là où j'ai échoué. Cependant, je n'attends pas la même chose de mon fils. Tout ce que je veux pour lui, c'est qu'il s'amuse et soit heureux. Je ne fiche qu'il soit l'Attrapeur de l'année. Je me fiche même qu'il ne soit pas dans l'équipe. Ce que je veux vraiment pour lui, c'est qu'il ne ressente pas le poids d'être un Malfoy.
Le train siffle. Il est prêt à partir. Le jacassement autour de moi s'accroît. Tout ce bonheur, ces rires bruyants et ces adieux me tournent un peu la tête. Je déteste la foule mais j'endure tout ça pour Scorpius.
Astoria touche mon bras comme pour me soutenir. Je hausse les épaules. Je ne veux pas paraître faible. Je suis Draco Malfoy. Je peux être profondément lâche mais, à l'extérieur, je suis toujours un Malfoy.
Je serre une dernière fois Scorpius dans mes bras sans me soucier de ce que pense les autres. Tout ce que je veux, c'est que mon fils sache qu'il peut compter sur moi en toutes circonstances.
Sois sage, d'accord ? je murmure à son oreille. Mais défends-toi si tu le dois.
Je lui fais un clin d'œil et il rit, comme si je ne savais pas déjà qu'il sait se défendre tout seul. Scorpius a peut-être l'air fragile mais c'est un enfant intelligent. En outre, je lui ai appris plusieurs tours quelques semaines auparavant.
Astoria me regarde comme si j'étais une cause perdue. Il y a une explication raisonnable à tout ça. Ma femme déteste la violence. Elle ne veut pas que Scorpius ait des ennuis. Elle croit que Scorpius ira rapporter à McGonagall tout ce qui ne va pas au lieu de faire justice par ses propres moyens. Je suis d'accord avec elle mais elle n'arrive pas à comprendre que parfois un garçon doit apprendre à se défendre seul.
Est-ce que ça fait de moi un hypocrite ? Peut-être. Mais chaque père espère que son fils est capable de se battre par lui-même. Au moins, pour ça, je suis d'accord avec Lucius.
Je lui adresse un autre clin d'œil et je sens quelque chose pincer durement mon cœur quand je le vois disparaître dans le train. Je prie les dieux de le protéger. J'entends presque le cœur d'Astoria se briser en mille morceaux. Je veux la soutenir mais je ne suis pas du genre à afficher mon affection. Alors, je lui donne mon bras et elle le prend. Nous nous retournons pour partir et mes yeux trouvent une paire d'iris vert émeraude qui me fixe directement pour la seconde fois de la journée.
Harry Potter.
Jusqu'à présent, j'avais réussi à l'ignorer avec succès. J'avais été capable de lui adresser un hochement de tête, juste pour lui faire savoir que je l'avais vu. Ça n'avait pas été si difficile. À cause des nombreuses craintes que je nourrissais ce jour-là, il avait été facile de l'oublier. J'avais d'autres choses en tête.
Mais il est là une fois de plus, avec ses cheveux noir de jais ébouriffés par le vent, ses yeux verts qui étincellent comme des joyaux et sa bouche à demi entrouverte, comme une invitation au péché. Il est tellement attirant. Le héros du monde magique. Sa fidèle épouse, Ginny Weasley, se tient à ses côtés. Hermione Granger Weasley et Ronald Weasley sont là aussi et tous les autres Weasley mais je les remarque à peine. Mes yeux sont fixés sur Harry comme d'habitude.
Mon cœur, qui est déjà douloureux du départ pour Poudlard de Scorpius semble soudain prêt à sortir de ma bouche et se met à tressauter comme un fou. Il bat si fort que j'ai peur que Potter ne l'entende. Nos yeux se rencontrent, brièvement mais intensément. Je suis si surpris par ce moment que je n'entends pas Astoria m'appeler. En fait, il me faut un temps pour lui répondre.
- Chéri, tu te sens bien ? elle me demande en nous dévisageant alternativement, Harry et moi.
Je soupire. Astoria est la seule personne au monde qui connait mon sordide petit secret. Elle s'inquiète sincèrement pour moi. J'aimerais la chérir plus que tout.
- Je vais bien, je réponds, après avoir passé une poignée de secondes à apaiser mon esprit.
Je regarde Harry et sa famille bruyante et incroyablement heureuse une dernière fois. Je déteste Ginny Weasley de le posséder au vu et au su de tous, sans honte aucune. Je crois que mes vagues de haine se sont déplacées jusqu'à lui parce qu'il me fixe une nouvelle fois et relève un sourcil dans ma direction. Je ne peux pas dire si ça signifie un au revoir ou autre chose. Je lui retourne juste un autre hochement de tête.
Nous ne sommes plus ennemis désormais. Pourtant, nous ne sommes pas amis pour autant. Nous ne sommes rien d'autres que deux hommes qui ont passé leur vie à se haïr. Deux hommes qui ont vu leur chemin se croiser. Et merde. Il a sauvé ma vie.
Et je l'aime pour ça comme jamais… Ce sentiment est si fort que j'en suis malade.
C'est pathétique. Je suis pathétique.
Alors je quitte la gare pour aller trouver refuge hors de ce monde.
À suivre…