Me Remarqueras-tu ?

Chapitre IX : Amour, Camping et revenge

Cet état végétatif, de flou, cette sensation de n'être rien. Ce que l'on ressent quand le seul fait de respirer nous coûte profondément. Quand notre nuque se raidit et que nos doigts se resserrent en poing. Je connais ça. Être une ombre, assise dans ces trains remplis d'inconnus qui vous scrutent sans vraiment vous voir. Affronter la médisance, les regards lubriques qui vous collent à la peau, les sourires dégoulinants de mauvaises intentions, les hurlements, la fatigue, la colère, la peine, la solitude et l'ignorance. Chaque jour affronter les travers des autres que l'on n'accepte surtout pas de voir chez soi. Et devenir peu à peu de plus en plus imperméable aux gens. Assise dans ces trains remplis d'inconnus que l'on voit tous les jours, mais à qui on n'adressera surtout jamais la parole. Se sentir entourée à en crever parfois, mais être desespérement seule. Avoir juste en tête les milliers de ramifications souterraines qui peuvent nous emmener d'un point A à un point B le plus vite possible pour ne plus avoir à souffrir la présence des autres. Ne pas être capable de lire ou d'écouter la musique qui bourdonne dans nos oreilles, être tout juste capable de penser. Je deteste ça. Mes pensées lorsque je suis dans le train me rendent toujours triste et déplorable. Avoir les yeux perdus dans ces paysages médiocres qui filent et défilent devant mes yeux sans aucune originalité, les lèvres figées, l'impression de manquer d'air et de porter tout le poids du monde sur mes épaules. Mon esprit divague et me laisse toujours à penser que je ne suis personne et que dans ce train, je ne suis qu'un voyageur anonyme. Comme eux tous. Parfois, j'arrive à sourire de ma bêtise, mais la plupart du temps cette envie frénétique de fondre en larmes me brûle les tempes, embue mes yeux et me laisse le souffle court jusqu'à ce que du train je me jette sur le quais et file à toute vitesse, comme une ombre...


Chanson : Stone sour - Trough the Glass

Kim's POV :

Se sentir sale et seule est une chose, mais se sentir trahie et abandonnée en est une autre. Comment me relever après ceci ? J'avais dépassée et surpassée beaucoup de chose dans ma vie, tout fait pour que l'apparence extérieure que je montrais, était belle mais au fond de moi tout s'effritait, tout se lâchait en petits bouts et s'envolait dans un endroit inconnu. J'étais une loque maintenant. C'était le coup de grâce, le coup de pelle dans le dos, le coup d'une batte de baseball dans le ventre, tout partait, plus rien n'allait, je ne pouvais me mentir à moi-même. J'avais essayée, même jouer du piano pendant plusieurs heures n'avait pas réussi à enlever le poids qui se trouvait dans mon cœur. Ce trou béant dans ma poitrine, comment allait-il se résorber ? J'étais finie et anéantie. Pourquoi n'avais-je pas pu m'en apercevoir plus tôt ? C'était tellement louche et je n'ai rien remarquée, trop dans ma bulle, dans mon monde, dans ma sphère de bonheur et d'amour, tellement heureuse, je me disais qu'enfin la vie me souriait, enfin je serais ce qu'est le bonheur, enfin je revivrais, je touchais le bonheur du bout des doigts et d'un claquement, d'une annonce, tout partait, tout s'envolait dans du rien et du néant. Un monde de noirceur total. Mon monde dès à présent. Je voulais crier, mais j'en étais incapable. Tant de souffrance et de malheur pour une personne était tout bonnement malsain. En faite je souffre trop. C'est toujours pareil. L'amour n'est jamais vainqueur au final, non ? Je soupirais, tout en continuant de fixer les feuilles d'inscriptions, le stylo plume au-dessus du Nom et Prénom, ne sachant que faire. Juilliard School … Ce n'est pas ce que je veux, mais je préfère sa à Harvard, tout des gens prétentieux se croyant supérieure aux autres me dénigrant du regard, très peu pour moi et je ne voulais absolument pas devenir avocate. Il fallait que je m'enfuie. J'étais lâche de prendre la fuite. Mais je me disais qu'au final, ce trou béant pourrait peut-être un jour se combler. Par une personne ? Non ! Aucun homme ne pourra jamais remplacer Jared. Jared, il est tellement, tout. Il est tout. Pour moi car pour lui, je comprends mieux. Comment pourrait-on m'aimer, moi ? Banale Kim. Pourquoi je ne le laissais pas s'expliquer ? Je ne pouvais pas tout simplement. Je ne pourrais supporter de voir la pitié dans son regard, me sentir une fois de plus utilisée et exploitée sans vervogne. Un coup de plus et je tombe littéralement. Je n'arrive déjà pas à porter le poids de mon cœur alors la pitié en plus et les explication qu'il s'en suivrait. Plutôt allumer le gaz dans la maison, poser ma tête sur les touches de mon piano et attendre patiemment la mort. Plutôt prendre un bout de rasoir et me mutiler doucement et minutieusement, attendant la mort. C'est pour cela que je préfère m'enfuir et m'évader. Partir loin, courir je ne sais où. J'ai encore une année. Une seule et toute petite année et je pourrais quitter la Push définitivement. Partir loin et … pleurer ? Ouais bon programme, pleurer, m'apitoyer sur mon sort, bouffer des pots de Ben & Jerry's (N/A : Eli-Marie quand tu nous tiens ^^), je prendrais du poids, je finirais seule, l'image de Jared m'accompagnerais partout et je finirais seule - enfin presque, y'aura Chloé avec moi ! -, grosse, vieille, avec 40 chats ! Voilà. Je suis complètement pathétique, bon sang ! Kim, reprends toi. Tu as tout et je dis bien absolument tout surmonter dans ta vie. Merde, débarbouilles toi va le voir, craches lui à la gueule, arrache lui ses cheveux et éclates lui les yeux à coups de talons aiguilles pour ensuite lui foutre une baffe magistrale ! J'en sais rien moi ! Neuf putins d'années que j'attend ce moment et quand sa arrive tout fout le camp ! Trop compliqué la vie. Je relevais la tête quand j'entendais un bruit. Bon dieu. C'est quoi sa ? Je pris un coussin et me levais lentement près à attaquer quiconque voudrait m'embêter, chez moi ! Le bruit venait de ma chambre. Putin c'est quoi le délire ? Près de la penderie. Ok j'avançais lentement avec mon arme de destruction massive en soie dans la main gauche. Un pied devant l'autre. Ma main se trouvait sur la poignet lorsque je tournais la tête à droite. Deux petites têtes sortirent de mon panier à linge sale en miaulant. Oh putin c'était que les chatons, pas possible.

-Abighail ! Ursula ! Combien de fois je vous ai dis que le panier à linge sale, c'est que pour le linge sale ? Et que vos deux frimousses de chat ne pouvez pas y aller dedans ? C'est pas possible, pourquoi j'ai du choisir les chats les plus imbéciles du monde ?

La petite frimousse rousse de Abighail se tourna vers celle noir de Ursula, l'air de dire Tu sais de quoi elle parle, elle ? Avec son coussin ? Il avait fallu que je choisisse les deux chats les plus cons de la Terre ma parole, mais au moins un chat s'est fidèle. Fidèle… Jared ! Argh ! J'enlevais tendrement la petite culotte rose qui pendant légèrement sur l'oreille gauche d'Ursula et les prit dans mes bras, les amenant dans mon lit. Bon ils sont peut-être bêtes mais, mon dieu, oh combien adorables. Je leur caressais tendrement leur tête. J'aimais sentir leurs petits poils sous mes doigts et leur ronronnement de contentement était tellement adorable. Sans doute les derniers êtres fidèles après mes amies. Abighail sauta du lit et partit en miaulant comme si elle avait le diable aux trousses.

- Abighail, l'apellais-je, Rah saleté de chat ! Minou, minou, revient. Je courais hors de ma chambre et le cherchais dans le couloir quand un bruit se fit entendre, un bruit de chute et de jurons. Je courais le plus rapidement, filant vers ma chambre. Il n'y avait personne, la porte de la terrasse était grande ouverte, le rideau volant au rythme du vent, je courrais, je fixais l'obscurité de la nuit. Mes mains se crispant sur la rambarde. Un cri de loup meurtri parvient à mes oreilles et là, je m'effondrais, mes genoux rencontrant le bitume froid de la terrasse. Je pleurais. Jared … Non je n'étais pas forte. Non je n'arriverais pas à surmonter tout cela. A chaque fois que je le verrais je serait à l'agonie, à la limite de tomber par terre et de pleurer exactement comme maintenant. Non je n'avais pas la force nécessaire en moi car oui je l'aimais, plus que c'était possible. Oui j'essayais d'être forte en apparence. On a tous un joli masque qui se pose sur nos visages quand rien ne va, quand on ne veut pas que les gens voient le regard de souffrance que vous leur donnez. Mais je n'étais pas forte. Tout se fissurait en moi. J'étais brisée et anéantie. La fuite était lâche, je le savais, mais au final quel moyen avais-je ? Adam voulait que je sois heureuse, mon pauvre Adam je ne serais jamais heureuse. Si tu savais, si tu comprenais ce trou béant dans ma poitrine, je ne vais pas te mentir je souffre. Je sentais les larmes couler sur mon cou et descendre sous mon tee-Shirt tandis que certaines tomber librement sur le bitume, faisant un léger bruit à chaque impact, ce martèlement me rappelant le bruit de mon cœur se brisant. Mes mains tremblaient, non, en réalité tout mon corps tremblait. J'étais inconsolable. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas cette boule se formant dans mon ventre, comme si j'avais avalée du plomb et ce sentiment amer dans ma gorge. Je pleurais plus fort. J'entendis des bruits et je sentis deux mains se posant sur mes épaules.

- Ma chérie, Kim. Que t'arrives-tu ?

Je ne répondais pas, je ne faisais que pleurais. Elle ne pouvais comprendre ma détresse et mon désespoir. Juste partir, m'isoler, partir en courant. Tout pour que ce tambourinement dans ma poitrine cesse, que ce sentiment d'être brisée et cassée par la vie tel une poupée de porcelaine s'arrête, juste pour que cette putin d'image de Jared me souriant pour ce que j'avais réellement crue étant de l'amour dans le fond de ses yeux disparaissent. Mon père arriva. Je ne voulais pas faire souffrir mes parents, ils avaient trop souffert et il n'avait pas le temps de gérer la pseudo crise de premier amour de leur adolescente.

- Kimmy, dit moi, parle nous ! Je m'inquiète, ma Kimmy-Chou-Chou que t'arrive-t-il ? Demanda mon père. Il me prit délicatement dans ses bras. Je m'accrochais à lui comme une désespérée. Non je n'étais pas forte. Non je n'arriverais pas à me relever cette fois-ci. Un sanglot s'échappa de ma gorge tandis que mon père me plaça sur mon lit et mit les couettes sur mon corps. Il me caressa tendrement les cheveux tandis que je pleurais. Ma mère assise en face de mon père. Je ne sais pas combien de temps ils sont restés là. Mais à un moment ils sont sortis voyant que je ne pleurais presque plus et que je commençais à somnoler. Mais je ne voulais pas dormir, je ne voulais pas faire de mauvais rêves. Ils chuchotaient derrière la porte. Ils pensaient que c'était de leurs fautes, trop de pression, la mort d'Adam, le lycée, tout, je ne suivais plus le rythme. Si seulement il savait que c'était de la faute d'un garçon. Si seulement …Je fermais lentement les yeux, priant dieux de me laisser un moment de répit. Juste un. Un moment de répit qui défilerait et passerait comme irréel, juste un. Par pitié.

Je sentis une main me caressait tendrement et lentement les cheveux. Maman. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus fait cela, beaucoup trop longtemps. La souffrance me revint immédiatement. Quand elle faisait cela, c'est parce que j'allais mal, parce que je souffrais, parce que mon corps était à l'agonie. Ce n'étais pas un rêve, cette souffrance est bien réelle. Je suis vraiment pathétique. Je fis un faible sourire à ma mère.

- Ma puce, que se passe-t-il ?

Je ne voulais pas en parler. Pas souffrir, pas pleurer, je ne pouvais pas ou plus. J'étais lassée.

- Parles moi mon cœur. Je t'en prie, je suis tellement inquiète. On aurait dit le jour où tu as appris que le Père Noël n'existait pas.

Je lâchais un petit rire et ma mère sourit. Il est vrai que ce jour-là, j'avais l'impression que mon monde partait en lambeaux, mais ce n'était rien comparée à cette douleur que j'avais aujourd'hui. Ma mère s'aperçue de mon trouble, elle déposa gentiment un léger baiser sur la tempe et me dit que je n'avais pas besoin d'aller au lycée aujourd'hui. Je la remerciais silencieusement par un hochement de tête. Je n'aurais pas pu aller au lycée aujourd'hui, je n'en avais pas la force, je suis pathétique …

De ma journée ? Rien de bien passionnant, j'avais fait le ménage, ranger encore mes livres, avait mis des chansons joyeuses en remuant et en dansant en même temps pour oublier un peu, l'espace d'un instant. Mon portable sonna, Rah c'est pas possible sa !

- Allo, aboyais-je littéralement, bon si c'était papa là je serais dans la merde …

- Super sympa ici ! L'accueille de dingue. Moi aussi je t'aime et je vais bien.

Je rigolais légèrement, elle ne changerait jamais ma parole !

- Julie !

- En chair et en os, enfin plutôt en téléphone, enfin en réseau, enfin bref' ! Passons ! Je prends de tes nouvelles, on t'as pas vue aujourd'hui, Chloé est limite hystérique. 'Tin je te jure, elle va tout peter si sa continue.

- Dit lui que je vais bien.

- Tu vas pas bien Kim. On dirait le jour où t'as appris que le père Noël existait pas !

- Pourquoi tout le monde doit me ressortir cette putin d'histoire ?

- Parce que c'était trop marrant la tronche que t'as tirée enfin bref' ! Passons à nouveau ! Tu vas mal ma Kimmy.

- Je sais, soupirais-je.

- Lui aussi apparemment.

- De quoi tu parles, Ju' ?

- Y ressemble à de la merde, voilà. Sérieux je te jure, y t'as chercher du regard et quand il a vu que tu était pas là, limite il allait pas tomber par terre ou courir pour te rejoindre, je te jure. Et Chloé après a voulue et je cite '' lui faire bouffer ses couilles à ce connard de bouffon et après lui faire avaler les seins siliconées de cette sale peste de garce de Britney de Merde et après je lui éclaterais la gueule contre un arbre pour enfin l'enterrer pendant qu'il se demandera quoi et quand se sera fait je pisserais sur sa saleté de tombe ! ''

- Eh beh !

- Ouais et Jared est venue nous parler et disons que c'était explosif et Poulet-Paupol' là qui est arrivé pour défendre son pote alors après t'as eu un clash Chlo'/Poulet-Paupol' et Jared y m'a regardé suppliant alors je lui ai dit qu'on savait pas où tu étais et là il s'est mis à flipper et à stresser et y s'est parlé à lui-même et la cloche a sonné et depuis sa Chloé pète des câbles toute seule et je vais la gifler si sa continues ! Tu comprends ma détresse !

- Je compatis, dis-je en rigolant, je voyais parfaitement Chloé s'énervait, petite chose blonde qui pouvait être calme et aimante mais putin de merde quand elle s'énervait moi je vous dit juste tous à couvert, c'est Hiroshima junior, je rigole pas !

Julie du raccrocher, la cloche avait sonné. Je restais seule dans la maison réfléchissant à tout, à ma vie, à ce monticule de connerie qu'elle était devenue.

Je sautais directement dans mon lit, alluma la musique, Abba ( N/A : Le meilleures, Arrêtez on peu pas nier ! Y sont géniaux ! ) en fond sonore, un livre à la main, les chats au pied, le pouce dans la bouche et le radiateur diffusant une légère chaleur. On peut pas rêver mieux pour vous faire oublier toutes les merdes de la vie. Je lus à peine un chapitre que mon cerveau se remit en marche. Bon sang, j'ai les idées noires qui s'effilochent et qui passent entre mes doigts. J'en ai marre. Plus rien ne va. Tout part. Tout s'évade. J'ai l'impression d'être rester sur le quai tandis que je vois le train de ma vie partir lentement mais sûrement, je cours pour le rattraper mais cette satanée barre qui se trouve à deux centimètres de mes doigts avance encore, me narguant, rigolant de moi ! Je pose brutalement ce maudit livre sur la table de chevet, les chatons relèvent la tête.

- Quoi vous ? Me regarder par comme sa, ok ? Rah c'est bon, bande d'abruti !

Je me lève rapidement et descend, loupant la dernière marche tandis que j'entends quelqu'un toquer à la porte. C'est vraiment mais alors vraiment pas ma journée ! J'en ai marre ! Plein le dos ! Je vais tout saccager ! Comme Chloé ! J'ouvre rapidement, passant le fait que je ne suis qu'en short. Je referme rapidement la porte en m'apercevant que Jared s'y trouve derrière mais il a déjà placé son pied dans l'entrebâillement. Je tente quand même vainement de fermer cette satanée porte.

- Dégage, grognais-je poussant encore un peu plus mon épaule.

Le salop ! Il passe sa main et ouvre encore un peu plus la porte. Oh non mon coco, tu rentreras pas ainsi.

- Kim, je dois te parler.

- Tu Dégages ! Hurlais-je mais il réussit à ouvrir la porte et je tombais en arrière sur les fesses encore une fois. Il me tendis sa main. Je vous jure ! Si il croit en plus que je vais l'accepter, je me relève rapidement, époustant mes fesses. J'essaye de le faire sortir mais il ne bouge pas.

-Kim, soupire-t-il, je dois te parler.

- Tu dégages d'ici. C'est une propriété privé, tu n'es pas le bienvenue. Maintenant. Tu. Dégages. D'ici !

- Bon Dieu de merde, tu vas m'écouter oui ?

- Non ! Maintenant tu fais demi-tour et tu te casses !

- Kim …

- Quoi ?

- Tout d'abord, c'était pas un pari. Kim, je t'en prie, crois moi, tu comptes énormément pour moi, ce n'est pas un putin de pari, Kim, je te jure.

- Je m'en fous, Thail. Si tu savais à quel point j'en ai rien à foutre, hurlais-je.

Il me pris violemment dans ses bras et m'embrassa de force, forçant la barrière des mes dents pour approfondir le baiser. Il ne m'avait jamais embrassé d'une manière aussi bestial et bon sang que j'aimais sa. J'ouvris mes lèvres et ma langue partir à l'assaut des siennes, au diable les remords c'est pour plus tard. J'avais besoin de le sentir. Juste encore une fois, une dernière fois. Nos langues se livrent un ballet érotique. Je gémis tandis que ses mains remontaient mon Tee-Shirt. Il me plaqua contre le mur le plus proche et continua à m'embrasser mais mon cerveau fit Tilt et je le repoussais le plus rapidement et le plus loin possible de moi. Putin je m'étais fait avoir comme un Bleu, Bon sang !

- Putin Kim ! Mais … mais, il passait sa main plusieurs fois dans ses cheveux - tic nerveux - comme si cela pouvait l'aider à moins qu'il fasse cela de désespoir. De désespoir ? Et puis quoi encore ! Ils se fout de ta gueule ! Mais je t'aime,explosa-t-il

J'avais une folle envie de m'approcher délicatement de lui et de l'embrasser et de le gifler et de le traiter de menteur en même temps.

- Et mon cul c'est du Poulet ? Où ils sont tes amis, hein ? Avec leur portable ne train de filmer ? Oh et peut-être que si tu y arrives tu pourrais aller sauter Britney, hein ? Tu me dégoûtes. Tu es pathétique !

- Mais si tu savais à quel point je m'en contrebalance de Britney, putin, je l'ai déjà eu, je m'en fous d'elle !

Je poussais un cri horrifié. Il a dé-déjà fait avec … Britney ? Il insinuait donc que …

- Tu me dégoûtes !

- Mais non, ce n'est pas ce que j'ai voulu insinuer je … euh … et Merde !

Pendant qu'il se prenait la tête entre ses mains je le poussais violemment, il tituba en arrière se laissant faire et je claquais le plus durement possible la porte, collant mon dos à cette dernière. Je savais que Jared était encore là, instinct féminin. Je me laissais glisser contre la porte, mes mains reposant sur mon cœur, tenant fermement mon tee-Shirt comme si cela pouvait calmer la douleur. Je pleurais silencieusement, ne voulant certainement pas que Jared voit combien cela m'affectait et comment je souffrais par sa faute. Je retiens un sanglot et monte rapidement dans ma chambre, montant rapidement les escaliers, je me jette dans mon lit et pleure sur mon oreiller. Je relève la tête et vois le carde photo posé sur ma table de chevet. Adam et moi. Non ! Non, il n'aurait pas été fière de moi. Je m'assis rapidement sur mon lit, essuie ses putains de larmes et arrange un peu mes cheveux. Il voulait que je sois heureuse. Je devais honorée au moins ceci. J'avais une folle envie de fumer une cigarette. Je ne fumais pas beaucoup, juste quand je voulais me détendre, je n'étais pas réellement accro à la nicotine et je savais parfaitement les effets que la cigarette avait sur nôtre corps mais putain defois sa faisait du bien. Je fouillais désespérément dans un des tiroirs de mon bureau, balançant des choses sur le parquet de ma chambre. Moi qui aimait que tout soit correctement rangé, là, je m'en foutais royalement. En faite c'était le bordel dans ma tête alors pourquoi pas dans ma chambre ? Pour suivre le model brouillon ? Un paquet. Un paquet ! J'avais presque envie de sauter et de hurler ma joie. Je l'ouvris rapidement. Vide. Putain de bordel de Merde y se passe quoi là ? Putain il est vide ! Mais non ! Nooooooon ! Mon royaume pour une clope ! J'avais de l'argent au moins. Carte de crédit ? Oui, trouvé ! Je dévalais les escalier, mis rapidement un gilet en coton mauve et sortit. J'avais presque oublier Jared. Je regardais sur ma droite et sur ma gauche, aucun signe de vie. C'est bon, j'avançais vers ma voiture, garer sur le côté de ma maison et là je le vis. Un gros. Non, un énorme. Non, un gigantesque loup. Allongé sous mon balcon, comme si il portait toute les peines du monde. Mais que diable un loup foutait-il sous mon balcon ? Il releva sa tête vers moi. Oh bon sang mais c'est un loup énorme de la taille d'un cheval ou d'un bœuf ou je sais pas quoi moi ! Han putin Kim, si il a décider de te bouffer, t'es dans la grosse merde ! Putin ! Merde, merde, merde ! Monsieur le seigneur juste si vous voulez me tuer attendez au moins que je l'ai fumer ma clope, s'il vous plait ? Han putin il fait un pas dans ma direction. Quelles sont les probabilités pour qu'en courant et en sautant sur ma voiture il ne me bouffe pas avant ? Vas-y Kim, fait un pas en arrière. C'est sa tout doux la bête, elle bouge pas, bon signe. Non en faite elle me regarde genre suppliant ? C'est quoi ce putin de bordel là ? Je recule encore lentement jusqu'à ce que je sente mon dos contre le capot de ma voiture. Oh ma chérie je t'aime, tu me sauves les miches. Le loup me fixe toujours et fait encore un pas dans ma direction. Dégage Satan ! Putin je pourrais même me pisser dessus tellement j'ai peur. Je cours d'un coup sur ma portière et l'ouvre. Je met immédiatement le compteur, au diable la ceinture. Mes pneus crissent sur le gravier et je fonce, voyant la forme du loup disparaître petit à petit de mon rétroviseur la tête abattue, j'ai juste le temps de le voir partir vers la foret. J'accélère un peu plus. Oh putain j'ai cru que c'était la fin ! Mon pied appuie encore plus fort sur la pédale de l'accélérateur et mes mains serrent plus durement le volant. L'enseigne du magasin apparaît et je me gare rapidement faisant hurler un papy. Pff sale crétin. Je cours et passe les portes automatiques. Je trouve rapidement un paquet de cigarette et un briquet parce que si je n'en ai plus à la maison, je devrais repartir et encore attendre avant de décompresser et là franchement j'ai pas vraiment envie ! Je balance le tout dans ma voiture après avoir payer et fonce chez moi. Mes parents ne sont pas là, je rentre et vais à mon balcon tout en ouvrant mon paquet.

Ivresse du moment. La brise d'automne faisant voler mes cheveux, la fumée de la cigarette que j'envoie, se joindre à tout ceci. Je suis bien. Je passe un pied sous moi et contemple le ciel. Je tire encore un peu plus sur ma cigarette et envoie ses particules de poussières de tabac au-dessus de ma tête, sans doute voulant rejoindre ses poussières d'étoiles ou rejoindre mon âme égarée dans cette immensité qu'est la vie. Je sais qu'il veut me parler mais pour me dire quoi ? J'ai gagner mon pari grâce à toi ? Merci bien ! Le hic, c'est qu'il semble tellement réel, ses sentiments que je perçois sur son visage semblent tellement vrai. Il a l'air tellement blessé comme si tout ceci était vrai, comme si il pouvait réellement m'aimer. Je chassais ses pensées d'un revers de la main. Je pouvais vraiment être une idiote parfois ! Pourquoi je me suis permis, une fois, une seule petite fois, d'ouvrir mon cœur et de tenter ma chance. J'aurais du me méfier dès le départ, quand il est venu me parler, c'était beaucoup trop louche ! Pourquoi je dis bien pourquoi a-t-il fallu qu'il vienne me parler ? A une année avant que tout le monde parte faire sa vie ? Je ne resterais pas à la Push, je hais cet endroit. Même pour l'amour de ma vie, je ne resterais pas ici ! Je voudrais tellement vivre à Boston, de l'autre côté du continent, pas dans ce trou paumé de merde ! Tout plaqué, tout quitté, partir le plus loin possible et ne plus jamais revenir, voilà mon souhait. Sur cette dernière pensée, je tirais une dernière bouffée de ma cigarette avant de l'écraser et d'aller me coucher en espérant certainement que cette journée se termine immédiatement.

Sa devait faire deux jours, que j'étais retourner au lycée. Se soir nous faisions un camping avec les profs de Sciences. Tout les ans, les dernières années allaient camper et explorer la faune et la flore de la Push. Complètement idiot et pathétique ! Mais Chloé et Julie avaient hâte, sa nous changera les idées. Erreur ! Jared et tout était dans nôtre groupe par je ne sais quel moyen. Il y a aussi Britney … Se soir c'est le grand soir ! On se venge ! Pas la petite vengeance de pacotille ! Non ! La grande vengeance machiavélique, celle qui te donne envie de sortir un de tes plus rires les plus glauques que tu possèdes ! Deuxième problème - oui je sais, il y en a plein - Jared …

Oui ! Il arrête pas de me suivre partout, de m'envoyer des milliers de mot en Histoire - mot que je ne lis pas bien évidemment - de me faire ce regard de chien battu. Je vous jure j'ai envie de prendre un arbre et de le cogner avec jusqu'à ce qu'il s'enfonce dans la terre avec les asticot ! A méditer, c'est une possibilité, si je peut louer une grue. Pas bête !

- Kim ! Prend ton pyjama, ma chérie, hurla ma mère.

- Oui, maman, soupirais-je. Non mais comme si j'allais être aussi bête pour oublier mon pyjama ? Je sais pas des fois les parents et leur constatation stupide.

Je fermais habillement mon sac et partis vers le lycée. Tout nôtre groupe était là, écouteur à l'oreille ou paquet de chips à la main, discutant avec leurs ami(e)s. On se croirait en colonie de vacances. Julie et Chloé vinrent à ma rencontre et nous nous mîmes à discuter mais le professeur prit la parole, m'empêchant de savoir la fin de l'histoire du chien de Julie mangeant son tee-Shirt, c'était bien plus passionnant que son discours sa c'est sûr !

Après avoir marcher et marcher et encore marcher dans cette stupide forêt à regarder des plantes complètements moche et inutiles et des arbres trop vert à mon goût, nous nous arrêtâmes enfin il faut bien l'avouer et nous montâmes les tentes dans une ambiance assez bonne enfant bon sauf Britney et sa clique qui veulent rien faire et elles sont en jupes ! En jupes ! Dans une forêt ! Cherchez l'erreur … Donc ce soir on se venge mais avant il faut monter cette fichue tente. Après s'être battue pendant 20 minutes, nous arrivâmes à la monter et je n'étais pas peu fière de moi sur ce coup là je dois bien l'avouer. Jared et compagnie partirent dans les bois cherchaient des branches pour le feu tendis que Britney, bah Britney, bah elle faisait rien comme d'habitude en définitif.

Tout est en place. Je suis tranquillement assise au coin du feu avec mes amies, un bonnet noire en laine sur la tête et un chamallows en train de cuire tandis que Seth raconte une blague terrifiante sur cette forêt et je vois parfaitement que Britney a peur. Oh ma chérie, c'est pas de la stupide histoire de la main ensanglantée qui se cache dans ton dos que tu devrais avoir peur mais de ce que nous te réservons ce soir ! Julie feintent le fait d'être fatiguée et quelques minutes plus tard moi et Chloé en faisons de même pour préparer nôtre plan d'action. Ce soir c'est le grand soir ! Nous préparions tout et nous assurions de tout par écrit pour que personne n'entendent, mieux faut être prévenant, on ne sait jamais. On n'a jamais rien dit, on a subi mais ce soir on se venge, ce soir ma chère Britney sera ton soir à toi et tes copines et demain tu auras la honte de ta vie !

Marqueur ?

Fait !

Miel ?

Fait !

Soif de vengeance ?

FAIT !

Nous attendions patiemment que tout le monde soit couchés et qu'il était assez tard pour pouvoir passer à l'attaque.

- on peut y aller vous pensez ? Chuchota Chloé.

- Ouais je pense. Il est 1h16 maintenant, rétorquais-je.

Nous sortîmes tout doucement, faisant le moins de bruit en prenant nos lampes torches. Bon nous étions dehors. Putin on voyait pas à un mètre ! Merci l'inventeur des lampes torches ! Beni sois tu ! Je t'aime ! Nous avancions lentement.

- Il faut ouvrir leur tente, chuchota Julie.

- Chloé c'est ton tour, rétorquais-je aussi bas.

Elle approuva d'un signe de tête et découpa lentement dans leur tente un trou pendant que nous ouvrions la fermeture éclair de la tente avec Julie. Bon Mission 1 réussie. Oh putin ce qu'elle ronfle ! Mais comment elles font pour dormir ma parole avec elle aussi près ? Ah du coton dans les oreilles ! Pas bête.

Julie étala lentement du miel partout sur les filles tandis que Chloé faisait des trous dans leur affaires. Je passais ma tête par le trou que Chloé avait fait près de Britney et je pris le marqueur. J'inscris en gros et en gras caractère CATIN sur son front et lui faisait des petits dessins sur les joues et le visage. Je partis chercher des orties pour qu'elle se retrouve avec d'horrible démangeaisons tandis que Chloé et Julie continuèrent leur mission miel. Je trouvais des vers de terres au passage et décida de les mettre dans une petite boite avec un miroir à l'intérieur sur la main droite de Britney avec un Ouvre moi dessus. Je lui gratouillais gentiment le visage et les bras avec les orties et nous partirent comme si de rien n'était vers nôtre tente. Les filles rentrèrent tandis que moi je voulais fumais une cigarette. J'arrêtais pas en ce moment depuis l'évènement Jared. Je l'allumais et aimais la couleur rouge et jaune que provoquées le feu dans la nuit. Je soufflais ma fumée au-dessus de moi et respirais calmement. Enfin, tout cela est fait. Encore quelques mois et je me casse d'ici ! Je retirer une autre bouffée quand une voix se fit entendre dans mon dos.

- Tu fumes ?

Je sursautais. Oh putin le con il m'a fait peur. Connard de paul.

- Oui et alors ?

- Jared n'apprécierais pas.

- C'est pas ma mère. Faudra qu'il s'habitue. Je fume si je veux.

- Kim tu fumes ?

Oh bon sang, ce n'est pas possible ! Mon sang se glaça et mes mains se mirent à trembler. Jared était à côté de Paul et me regardait les sourcils froncés. Je repris une bouffée avidement, mes mains tremblantes pour ne pas lui répondre dans l'immédiat.

- Oui.

Un seul mot. Je ne voulais pas lui parler ni rien d'autre. Juste qu'on me laisse fumer ma clope en paix ! Point à la ligne !

- Kim, ce n'est pas sain pour toi.

- Parce que toi tu sais ce qui est sain pour moi ou non ? Dit moi Jared ! Toi qui connaît tout ! Honnêtement ! Toi tu n'étais même pas sain pour moi, rétorquais-je en écrasant ma cigarette par terre de ma chaussure.

- Kim, arrête de fumer, ce n'est pas bon pour toi !

- Je fais ce que je veux, dis-je en m'avançant vers lui en soufflant ma fumée à son visage. Dans tes dents ! Je sais cela peut-être puéril mais il m'agace. Je me retourne donc prestement mais j'entend un bruit. Je regarde les garçons. Ils sont en position de défense ou quelque chose dans le genre, je m'y connais pas vraiment en sport de combat ou autre. Je voit leurs lèvres bouger mais je n'entend rien. Soudain je sens un courant d'air froid sur mon bras et je vois Jared se retourner rapidement vers moi, le regard apeurée et complètement fou. Il me prend dans ses bras et il part en courant. Et moi j'ai juste envie de dire : C'est quoi ce délire là ? Il me pose par terre et m'ordonne de partir le plus rapidement possible d'ici. Et Julie et Chloé ? Je vais pas les abandonner. Dès qu'il n'est plus là, j'avance dans la forêt. Fait chier Jared ! Y me prend, me balance ici et me dit de partir ! Il est pas con lui aussi ! Comment je fais ? Sérieusement ? J'entend un grognement derrière mon dos et me retourne. Il n'y a personne. Puis un ricanement et là je le vois. Il a els yeux rouges, un sourire sadique aux lèvres et de longs cheveux bruns. Il s'approche de moi et caresse ma gorge. Oh putin je suis tombée sur un fou ! C'est pas possible ! Jared je te retiens avec tes idées stupide !

- Délicieuse, susurre-t-il à mon oreille tandis que je frisonne d'effroi. Il se recule de moi alors je fais la seule chose qui me passe par la tête, je cours. Je cours pour sauver ma peau et ma vie. Je tombe à cause d'une branche, dans le noir. Je sais qu'il est là, je le sens. Mon instinct me le dit. Je me retourne sur le dos et le voit me dominer de toute sa longueur. Je hurle de peur tandis qu'il approche son visage du mien, ses mains glacées poser sur mes joues. Sa bouche se rapproche de mon cou. Je respire difficilement quand tout à coup je ne le sens plus au-dessus de moi. J'ouvre les yeux et vois un loup énorme devant moi, me protégeant. Le même loup que là dernière fois et là tout ce que je fais, c'est hurler.

Bises.

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