Bonsoir! Je m'excuse du retard pour ce chapitre. Je n'ai pas eu de temps pour m'en occuper malgré le fait qu'il était presque fini. Je le trouve un peu bâclé (texte et orthographe :/), aussi, j'espère que ne m'en voudrez pas ^^.

Bonne lecture!


L'intervention de la pâtisserie non identifiée avait arrêté le combat. Hibari saignait légèrement à la tempe (coup vicieux de Mukuro), un autre bout de grillage avait été arraché par une explosion et le costume de pièce montée de Ryohei était écrasé par la trace d'un coup de tonfa.

-Je vous jure, vous passez votre vie à vous battre ou quoi? Je vais bien. Pas la peine de massacrer Hibari-san. Par contre Hibari-san, si tu veux être fier de ton école, empêche-la de tomber en morceaux toute seule.

-Humpf, encaissa le maniaque des tonfas. Je verrais pour le grillage.

La tension retomba d'un coup.

-Plus que trente minutes pour avoir les fesses de Dame-Tsuna, leur apprit la voix de Reborn, sonnant la fin de la période de calme et de paix entre les gardiens.

Les yeux de Tsuna s'agrandirent. Il fallait filer, et c'est ce qu'il fit en retournant se poser en bas. La flamme disparut de son front et un regard sur le toit lui apprit que tous ses gardiens allaient se précipiter en bas.

-Il faut bouger! pensa-t-il, affolé. Ils vont arriver!

Franchissant tant bien que mal la double porte d'entrée, il se dirigea vers l'une des salles du rez-de-chaussé et se retrouva donc à fuir dans le couloir.

-Hum? Mais... ça sent le chocolat! s'étonna-t-il en passant devant la porte de la salle de réunion.

Il poussa la porte, curieux, et entra. Un gâteau trônait sur la table.

-Tsuna-san sécurisé! s'exclama une voix féminine alors que s'abattait sur lui un filet.

-Haru! s'écria le petit brun en reconnaissant la part de tarte aux pommes et responsable directe des costumes.

-Hahi! Nous avons réussi, Kyoko-chan!

La deuxième pâtisserie sourit, contente.

-Bianchi-san avait raison. Il n'y a rien de tel que la ruse féminine, déclara doucement l'élue du cœur du futur mafieux.

..oOoOo..

Sur le toit, la précipitation et les coups bas étaient de mise. Hibari fut le premier à sortir, étant près de la porte. Ryohei était extrêmement efficace dans ses coups d'épaules : dégageant Gokudera de son chemin à l'aide de son rembourrage de gâteau de mariage, il se plaça second, détruisant au passage le couple de mariés de son chapeau.

L'illusionniste et le manieur de tonfas étaient avantagés par leur absence de déguisement. Le premier bouscula Yamamoto, le projetant sur le fumeur. Le coup soigneusement calculé de l'évadé de Vindice les fit tomber l'un sur l'autre dans une salle de classe. Mukuro prit aussi une demi-seconde pour passer sa mauvaise humeur en donnant un coup de pieds à la tartelette-framboise qui arrivait en sens inverse. Lambo se mit à pleurer bruyamment puis se tut en voyant qui l'avait frappé. Valait mieux ne pas irriter un sadique comme le gardien de la brume. Essuyant ses yeux, après le départ de tous les autres, Lambo avança pour trouver Gokudera et Yamamoto qui peinaient à se relever avec leurs costumes.

-Putain de rembourrage à la con! grogna le métissé avec mauvaise humeur.

-Allez, ça a peut-être sauvé la vie de Tsuna, tenta de le calmer le croissant avec un sourire, sans pour autant réussir à se lever.

-Meuhaha! Prosternez-vous devant Lambo-san, bande de larves qui traînent par terre! ricana le bébé en voyant qu'il y avait pire que lui. Lambo-san gagnera la course et Tsunaze l'emmènera aux manèges tout seul!

-Vache stupide! Comme si tu pouvais gagner! répondit Hayato, méprisant.

-Ce n'est pas très gentil, Lambo.

-Lambo-san va gagner! brailla le morveux, furieux. Et pas vous!

Il tendit la main vers ses cheveux et sortit un filet, amenant une expression de surprise sur le visage des deux autres gourmandises. Ce n'était pas l'habituel bazooka?

-Haru a donné un super-filet de la victoire à Lambo-san! Meuhahaha!

-Un filet? hoqueta Gokudera. La fille stupide t'a donné un filet?

-Tenez! vociféra le gamin en leur lançant dessus.

Yamamoto, déjà encombré par son déguisement, retomba lamentablement à terre en s'emmêlant avec son ami et amant. Les laissant se faire des nœuds, le veau s'en alla en ricanant bêtement, décidant que sa prochaine cible (le buffet) ne lui résisterait pas, quoiqu'en dise Reborn.

Dans la salle de classe, Gokudera, fou de rage, se faisait calmer par Yamamoto. Se faire avoir aussi stupidement à la fois par Mukuro (et ce n'était que la deuxième fois) ainsi la vache stupide... Le vocabulaire de l'italien ne comportait pas assez d'injures pour exprimer l'étendue de son mécontentement.

Pendant ce temps, la chocoligieuse tentait de se relever et de se dépêtrer de son filet personnel.

-Un café, Tsuna-kun? proposa Kyoko.

-Euh, je vais d'abord me sortir de là, je pense, répondit-il, luttant de son mieux.

..oOoOo..

Mukuro sourit en voyant Hibari se précipiter dans une salle de sciences, à la poursuite de l'illusion de Tsuna qu'il avait créée.

-Trop facile, pensa-t-il en verrouillant la porte.

-Que crois-tu être en train de faire, herbivore? grogna une voix froide derrière la porte.

-T'enfermer dans une salle de cours? interrogea l'autre en levant un sourcil. Il n'y a pas moyen d'ouvrir une fenêtre dans ces salles, tu sais.

-Et alors? Et depuis quand as-tu les clés du collège?

-Ce trousseau-ci? Oh, je dirais dix minutes, elles viennent de ta poche...

Une aura meurtrière grandit derrière la porte.

-Que vas-tu faire, Hibari Kyoya? Rester sagement ici, ou démolir une porte de ta précieuse école?

-...

-Je vois que tu hésites, kufufu...

-...

-Kufufu... Visiblement tu tiens plus à quelques mètres carrés de bois et de métal qu'au corps de ce cher Tsunayoshi-kun. N'eut été la dernière course, j'aurais dit que c'est une mentalité à mourir puceau.

Hibari serra les dents de rage.

-A moins que tu ne te tapes ton comité de discipline, bien sûr. Mais, peut-être que Tsunayoshi-kun a réussi à prendre un objet de ton bureau en otage lors de la dernière course et que ses difficultés à marcher n'étaient dues qu'à la fessée que tu lui a mise en punition, kufufu...

-...

-Bon, tu m'excuseras, mais j'ai des concurrents à éliminer et un Vongola Decimo dont le corps m'appelle, déclara finalement l'illusionniste avant de tourner les talons et de se précipiter vers les étages du dessous.

-Plus que dix minutes! annonça la voix de Reborn.

..oOoOo..

-Haru, Kyoko-chan, est-ce que vous pouvez m'aider à me sortir de là? demanda Sawada aux deux filles, hésitant.

-Certainement pas! protesta la brune avec énergie. Reborn-chan a dit que si tu étais dans mon filet à la fin du temps, tu serais à moi!

-Ah, répondit la victime d'un ton peu enthousiaste.

Au moins Haru était gentille. Pas comme Hibari. Il avait mal rien qu'à y penser. Mais peut-être que son après-midi serait calme, pour changer. Loin de Kyoko, certes, mais peut-être pourraient-ils aller au restaurant, tranquillement et avoir un après-midi normal...

-Bien, sûr, je partage avec Kyoko-chan et Lambo-chan, annonça sa future-femme-si-tout-se-passait-comme-elle-l'entendait. Et Lambo-chan a dit que s'il réussissait à t'attraper avec son petit filet de la victoire, il partagerait avec nous.

Lambo aussi? C'était la fin de la tranquillité, pensa avec résignation le Decimo. Il allait passer sa journée à lui courir après et à payer pour ses bêtises.

La porte s'ouvrit, mettant fin à ses idées moroses. C'était Ryohei, dont le costume de pièce montée ne se réduisait plus qu'à une sorte de tube blanc qui semait du rembourrage sur son passage.

-Onii-san?

-HAHI! cria Haru en voyant le boxeur se précipiter sur sa cible, la saisir par un bout du filet et repartir aussi sec.

-Aaaaaaaaaaah! hurla Sawada, coincé dans l'armature de corde et de métal.

Sa jambe heurta la porte au moment de la passer. La situation ressemblait à un cauchemar : ré-édition d'une course dont il est le trophée, qui plus est coincé dans un déguisement encombrant et affreux. Alors que la course se finissait dans environ cinq minutes, il était enfermé dans un filet que tirait Ryohei qui venait apparemment de décider que le meilleur moyen de garder Tsuna (et de « l'inclure dans son club de boxe à l'extrême! ») était de le traîner derrière lui en maximum sprint, pour être sûr que que personne ne le rattrape.

Pour le futur parrain, voir le sol défiler sous lui à toute vitesse était flippant. Mais pas autant que les étincelles que produisait le filet en frottant sur le carrelage. Il passèrent un croisement, et Tsuna eut le temps de voir Hibari avec les yeux écarquillés devant le spectacle ; à moins que ce soit devant l'état du carrelage de l'école.

-Plus que deux minutes! résonna la voix de Reborn dans le mégaphone.

Mukuro surgit en face du boxeur et découpa le filet d'un habile coup de trident, laissant l'autre repartir les mains vides.

-Hiiii! couina Tsuna qui, venant de se relever, fut brusquement projeté contre le mur par Mukuro.

Les tonfas et le trident se rencontrèrent dans un choc métallique.

-Alors alouette, on s'est décidé à démolir la porte? ricana l'illusionniste.

-Pas du tout, répondit l'autre en portant un coup vers la tempe de son adversaire.

Il avait bien fait de dresser Hibird à lui ramener les clés. Il savait qu'un jour cela lui serait utile.

Tsuna tenta une nouvelle fois de se mettre debout mais y renonça en rencontrant deux regards menaçants. La chocolatine avait interdiction de se sauver avant que ses deux éventuels consommateurs ne se mettent d'accord sur qui la mangera.

-Sawada vient avec moi à l'extrême! brailla le gardien du soleil qui avait mis quelques secondes à se rendre compte qu'il n'emmenait plus son fardeau.

Des lotus s'enroulèrent autour de lui sans qu'aucun des deux autres ne se tourne vers lui.

-Il est hors de question que je te laisse encore gagner.

-Essaye donc, répliqua Kyoya.

-Nooon! Arrêtez! s'époumona inutilement leur pseudo-boss en voyant qu'ils recommençaient à s'entretuer.

-Une minute!

Le combat redoubla d'intensité. La pâtisserie convoitée décida de tenter de prendre le large ; après tout, s'il était seul à ce moment là, il choisissait lui même la personne, non?

-Trente seconde!

Le filet s'écrasa devant Tsuna, envoyé par un coup de pied du chef du comité de discipline dans le but de le dissuader de se faire la valise. Le futur parrain se tassa contre le mur, gémissant. Il jeta un œil furtif au sportif qui se débattait toujours sans succès. Et ce costume rembourré qui tenait chaud!

-Dix secondes!

Les deux combattants regardèrent brièvement leur cible. Tsuna regarda le carrelage. Il était abîmé. Hibari-san allait le tuer après ça.

-Cinq! Quatre! Trois!

Les deux gardiens se battaient toujours.

-Deux! Un!

Mukuro eut un mouvement de hanche et le manieur de tonfa prit son élan. Ils bondirent ensemble vers le brun. Il fallait être le premier à le toucher. Une des matraques d'Hibari partit vers les côtes maintenant à découvert de l'autre, tandis que le trident décrivait un arc de cercle vers sa cuisse. Pendant une fraction de seconde, une aura de haine pure et de détermination les entoura, plongeant vers le détenteur de la flamme du ciel.

Tsuna s'évanouit.

Et lorsqu'il rouvrit les yeux, il regretta de ne pas être resté dans les vapes plus longtemps.

Mukuro et Hibari se battaient, leur aura augmentant dangereusement à chaque seconde. Ces deux là avaient envie de se tuer et le combat n'aurait qu'une seule issue, un mort. Gokudera et Yamamoto n'étaient toujours pas là (« tu parles d'un bras droit » soupira intérieurement le brun mal réveillé). Haru pleurait, consolée par Kyoko qui ne savait plus où donner de la tête entre la brune et Lambo qui s'était accroché à elle pour sangloter. Ryohei hurlait que c'était injuste à l'extrême car des combattants n'avaient pas de costume et que c'était encore plus injuste que Kyoko-chan n'ait pas gagné.

Se demandant brièvement comment il avait pu dormir au milieu de tout ça et dans la chaleur étouffante du costume, Tsuna tenta de prendre la parole.

-Euh... Que s'est-il passé? Mu-mukuro! Hibari-san! Arrêtez!

-Ils ne t'écouteront pas, diagnostiqua une voix à sa droite.

-Reborn! Et, qui a gagné?

-Hum, fit le bébé en réponse. Ils t'ont touché en même temps juste après ton évanouissement, Tsunaze.

Ledit Tsunaze faillit s'évanouir de nouveau en imaginant un après-midi avec Hibari ET Mukuro. Cette fois-ci, ce serait deux semaines entières sans pouvoir marcher.

-Ils se battent pour cette raison. Ils ne veulent pas te partager.

Le petit brun ressentit malgré tout un peu de soulagement.

-Et... Il n'y a pas moyen de les départager sans qu'ils se battent? Et Haru? Et Lambo?

-Et bien, tu avais toujours près de toi le filet de Haru. Lorsque j'ai dit que pour régler le problème, ce seraient les filles et Lambo qui t'emportaient, ils se sont mis en colère.

Tsuna ouvrit la bouche, horrifié, sans qu'aucun son n'en sorte. Deux de ses gardiens s'en étaient pris à Lambo, Haru et surtout Kyoko-chan? Il ne se le pardonnerait jamais!

Reborn eut un sourire en coin.

-Lambo a renoncé à la victoire en voyant Hibari venir vers lui, et Kyoko a été défendue par Ryohei.

-Et Haru?

-On ne touche pas aux filles, rétorqua l'arcobaleno d'un ton sec. Mais elle a eu peur à cause de Mukuro.

-Ces deux là! gronda le futur parrain, mécontent.

L'hyper-mode fut de retour, maudissant son tuteur qui avait probablement volontairement envenimé la situation.

-Vous deux! Ça suffit! ordonna-t-il sans parvenir à se faire entendre dans le boucan régnant.

La super-pâtisserie alla donc servir de séparateur aux deux ennemis.

-Je vous interdit de vous battre tous les deux. Et la prochaine fois que vous vous en prenez aux filles, je m'occuperais de vous, c'est clair?

-Je ne prends pas d'ordre d'un mafieux, répondit Mukuro, un air ennuyé plaqué sur le visage.

-Je ne prend d'ordre de personne, rétorqua Hibari.

-A moins que tu ne sois venu nous dire que tu es partant pour un plan à trois avec l'alouette? suggéra l'illusionniste en levant un sourcil.

-Va crever sale pervers, siffla froidement Kyoya.

-On va trouver un autre moyen de vous départager, décida la chocoligieuse, très calme. Vous n'avez pas à menacer les autres pour moi.

-J'aurais ton corps de quelque manière que ce soit, déclara calmement le porteur de trident, peu décider à céder devant une pâtisserie, fut-elle sexy et en hypermode.

-Hum. C'est à moi de punir le petit herbivore pour ce qu'il a fait au carrelage de l'école. Et au grillage.

-Il n'a rien à voir avec ça, protesta Mukuro d'un ton menaçant, sa prise se refermant sur son arme.

-Ton avis m'indiffère, ananas.

-Pour ta prochaine punition, Tsunayoshi-kun, je te suggère de te protéger derrière l'une des tables de l'école. Il semblerait que quelques décimètres carrés de bois valent plus aux yeux de l'alouette que ton corps et ta vie. Autant en profiter, puisque ça marche.

-Je vais te mordre à mort.

-Essaye donc.

-Ça suffit, répéta l'objet de toutes les convoitises, agacé.

-Ah? Tu as une proposition? demanda Mukuro. Une idée?

-Je n'étais pas consentant pour cette course, argumenta la boule de tissu.

-Ce détail est insignifiant, herbivore, coupa le sadique aux tonfas.

-Vous pouvez vous partager le buffet, décida Tsuna.

-Si tu ne trouves pas une solution satisfaisante à ce problème, ils vont recommencer à se battre, objecta la voix du professeur particulier.

-C'est vrai, fit l'illusionniste avec un sourire sadique. Avec cette fois un cadavre à la clé.

La flamme disparut du front de Sawada.

-Arrêtez de vous battre! Je ne veux pas que vous soyez blessés, Hibari-san, Mukuro! supplia-t-il, redevenu normal.

-Comme c'est mignon, il s'inquiète pour nous, se moqua le jeune homme aux yeux vairons.

Hibari arma l'un de ses bras, ayant depuis longtemps épuisé sa dose de patience et de tolérance à l'égard de l'illusionniste. Il faut dire aussi que c'était un stock quasi inexistant que l'autre s'employait à faire diminuer le plus vite possible.

-Ça suffit! s'interposa Reborn en voyant la bagarre prête à repartir. Tsuna!

-Oui?

-Tu as une idée?

-Non, soupira le Decimo. A part annuler la course et simplement profiter du buffet tous ensemble... En retirant les déguisements, ajouta-t-il en se sentant cuire dans son rembourrage.

-Hors de question, tranchèrent en chœur son tuteur et les deux mécontents.

Au moins il aurait essayé, se dit le petit brun, résigné.

-La solution la plus logique est de prendre celui qui t'a touché le dernier avant la fin du temps. Et c'est mon dernier avis, décida finalement Reborn.

Léon sauta du chapeau pour se transformer en téléviseur.

-Voici les trente dernières secondes.

Les trois participants retinrent leur respiration.

-Ce ne sont pas Ryohei, ni les filles, ni Lambo. Le filet a été rejeté bien avant.

L'annonce du bébé amena des soupirs parmi les concernés.

-Et bien, c'est clair. Cette fois-ci, c'est Mukuro qui gagne.

Le sourire du vainqueur fit frissonner Tsuna et grincer des dents le chef du comité de discipline.

-Soit, lança-t-il sèchement. Mais j'exige réparation pour le carrelage. Il est rayé.

-Vois avec Ryohei. On verra plus tard pour Tsunaze, répondit Reborn.

-Il y aura des punitions, lâcha Hibari, glacial, avant de tourner les talons.

Son aura aurait sans doute fait hésiter jusqu'à Byakuran, si ce dernier avait été là. Tsuna couina de peur en le sentant passer près de lui. Les yeux de Rokudo se mirent à briller d'une inquiétante bonne humeur.

-Alors c'est avec moi que tu vas passer l'après-midi, Tsunayoshi-kun? Kufufu, si tu savais ce que je suis impatient...

-Euh, bredouilla la victime, très inquiète quant à son futur immédiat.

-Allons, ne fait pas cette tête là, tu vas beaucoup aimer. Allons réserver la salle de réception pour nos activités.

Tirant derrière par la manche son captif qui n'en menait pas large, Mukuro fit un détour par la salle du buffet pour prendre de la fondue au chocolat. Le clin d'œil qu'il fit au petit brun à ce moment là était sans ambiguïté sur l'utilisation du dit chocolat fondu.

-Et maintenant, allons vérifier si cet enfoiré d'Hibari a bien pris ta virginité, kufufu...

-Hiiiiiiiiiii!

..oOoOo..

-Hum, retirons ce costume ridicule, tu veux bien?

Tsuna aurait préféré continuer à cuire dans le costume plutôt que de subir les mains baladeuses de son sexy mais ô combien dangereux gardien. Mais...

-Hiiii! Il y a une fermeture derrière, Mukuro!

-C'est plus amusant comme ça, ricana son agresseur en déchirant le tissu à l'aide de son trident-fourchette.

-Hiii! Mais pas mes vêtements!

-Pour ce que l'on va faire, vaut mieux les enlever.

-Nooooooooon!

-Kufufu...

Finalement, les plaintes de Tsuna furent étouffées dans un début de bouche à bouche prometteur de moments torrides.

..oOoOo..

S'étant finalement bien rempli l'estomac avec le buffet de rêve du rez-de-chaussé, Lambo avait décidé d'aller voir ses deux prisonniers, pour se moquer d'eux et aussi étaler de la confiture de framboise dans les cheveux de Stupidera.

Le morveux ouvrit la porte de la classe juste à temps pour entrevoir les tentatives de reproduction d'un croissant et d'un éclair au chocolat qui avaient finalement réussi à se tirer du filet et de leurs costumes.

Et la question fut posée :

-Stupidera, Yamamoto, vous faisiez quoi pour faire tout ce bruit? Et pourquoi tu disais « Vas-y »?

Ils chantaient le générique de Oui-Oui en faisant des pompes. Merci, Yamamoto.

..oOoOo..

-Ben, oui... Quand tu as fait tout plein de pompes à l'extrême, tu es fatigué! C'est pour ça que tu n'as pas reconnu la chanson, Lambo!

Merci, Ryohei.

..oOoOo..

Le buffet fut finalement entamé par les filles et Reborn. Hibari n'avait pas faim et poursuivit Ryohei autour du collège. Lambo fut enfermé dans un casier par Gokudera dès que Yamamoto eut le dos tourné.

..oOoOo..

La Varia arriva avec deux heures de retard, mais juste à temps pour profiter du buffet sans efforts. C'est ainsi que Squalo se retrouva projeté nu dans la fontaine de chocolat géante, entre autres.

..oOoOo..

En ressortant du liquide, l'épéiste croisa Kyoko et Haru qui s'émerveillèrent du réalisme de la statue en chocolat. Hurlement de la brune quand le squale tourna les talons pour rejoindre son boss.

..oOoOo..

Comme l'avait promis Hibari, il y eut des punitions. C'est ainsi que Ryohei se retrouva à passer du polish anti-rayures dans toute l'école, à quatre pattes avec une brosse. Quant à Sawada, il avait « juste » à nettoyer la salle de réception avec une brosse à dents, sous le regard du manieur de tonfas.

..oOoOo..

Suite à cet épisode, le chef du comité de discipline trouva une photo dans son casier. Tsuna, rouge de honte, déguisé en soubrette sexy. Avec un mot de l'illusionniste qui déchira Kyoya : « Je crois que tu sais ce que tu as loupé. ». Devait-il détruire cet objet venant de l'illusionniste ou garder cette photo plutôt rare?

..oOoOo..

Après la ré-édition de la course, il arrivait souvent à Sawada d'arriver en cours, de s'assoir sur sa chaise et de se découvrir un emploi du temps beaucoup plus chargé qu'à l'origine.

-Le Juudaime fait ses devoirs avec moi ce soir. Nous avons un test à réviser.

-Haha, et avant il s'entraîne avec moi pour l'épreuve d'endurance.

-Sawada doit s'entraîner à l'extrême avec moi pour se défendre!

La porte s'ouvrait, laissant passer Hibari.

-Herbivore, en raison de ton comportement inacceptable, tu es puni ce soir dans mon bureau.

-Mais, Hi-Hibari-san, je n'ai encore rien fait, je-je viens juste d'arriver!

-Ne soit pas en retard, lâchait l'autre en lui décochant un regard glacé.

Et puis, le soir venu, au moment de choisir, subir une tentative d'enlèvement commanditée par Mukuro.

Dire que Reborn trouvait qu'il négligeait de plus en plus ses devoirs...

..oOoOo..

Bien sûr, comme Tsuna pouvait s'y attendre, il y eut du chantage. Situation délicate ; refuser un rendez-vous coucherie à Mukuro ou voir la tête de Gokudera devant la photo de son Boss nu et attaché? Et que dire à Hibari-san qui venait de lui infliger une semaine entière de punition dans son bureau?

..oOoOo..

La situation s'envenima encore entre Hibari et Mukuro, à tel point que Tsuna dut négocier en personne la libération de Chrome contre la vie d'Hibird. La manieur de tonfa était devenu à moitié fou en recevant une lettre avec une plume jaune.

-Il l'avait perdue, je ne lui ai pas arraché, kufufu, apprit l'illusionniste à Sawada qui esquivait tant bien que mal une main qui voulait lui tripoter les fesses. C'était ma réponse à son colis avec une ananas explosée.

Hibird était simplement en train de draguer une femelle à Kokuyoland. Une semaine de suspense pour savoir si Hibari allait adopter la nouvelle ou trouver autre chose pour faire revenir son petit animal.

..oOoOo..

-La femelle est à moi. Qui gardera les petits? demanda Rokudo, l'air décontracté.

-Mukuro, n'envenime pas les choses, s'il te plaît.

-Je dis les choses telles qu'elles sont, Tsunayoshi-kun. Bird n'avait pas d'héritier et ses oiseaux sont ici depuis tout ce temps. Hibari devrait être content que je le laisse en garder un.

-Mukuro, s'il te plaît...

-Kufufu, j'adore quand tu me supplies, Tsunayoshi-kun.

-Va crever en enfer, illusionniste.

-Ce n'est pas une réponse, alouette, rétorqua l'autre en levant un sourcil. Et Tsunayoshi-kun sera d'accord qu'il vaut mieux ne pas séparer la petite famille.

-Mukuro, il n'y a pas encore de petits, tenta le futur mafieux, découragé.

Heureusement, ils étaient en vidéo-conférence. Pas de mort à prévoir pendant la discussion.

-J'y pense depuis un moment, Hibari, comment as-tu fait pour dresser ton oiseau? s'enquit Mukuro.

-...

Tsuna sentit la vacherie arriver.

-Il te prenait peut-être pour une femelle, en fait. Et il t'a quitté pour une plus jolie.

-Je vais te mordre à mort.

-Qui aurait cru que l'hymne de Namimori était en fait une parade nuptiale pour piafs parleurs? Kufufu...

..oOoOo..

Finalement, Hibird quitta sa fiancée pour un paquet de graine et l'affection de son maître. Officiellement.

Officieusement, Tsuna avait payé de sa personne pour s'introduire à Kokuyoland en pleine nuit, assommer Ken et Chikusa, enfermer Chrome dans les toilettes et enfin affronter Mukuro... pour découvrir que la femelle oiseau était en fait un mâle sous une illusion et que Rokudo avait une inquiétante collection d'accessoires sexuels. Après avoir récupéré la vidéo de leurs ébats, le gardien de la brume avait laissé repartir un Hibird un peu déçu.

..oOoOo..

-Et alors, cette course Halloween? En quoi sera déguisé Tsunayoshi-kun?

-Tu es bien gourmand, Mukuro, critiqua Reborn avec un demi-sourire.

..oOoOo..

Chocoligieuse (n,indt) : Contraction de « chocolatine » et « religieuse ». Pâtisserie parfumée au chocolat, susceptible d'évoluer, peu maniable, chaude et moelleuse. Les personnes y ayant goûté affirment qu'elle a un goût « paradisiaque ».