Inimité brûlante
-..Parkinson, tu vois pas que tu déranges ?
-Si. Je m'en fous.
-T'es qu'une garce, siffla Terence, en quittant brusquement la pièce, une clope à la bouche, laissant là la fille qu'il avait réussi à draguer et à emmener dans une des pièces du manoir de Marcus Flint, un de ses meilleurs amis, chez qui était organisée une petite soirée de complète débauche. Alcools, clopes, et nanas.
Sauf que Pansy Parkinson devait s'en mêler, bien entendu. Cette petite garce en plus de lui rappeler tous les jours, subtilement pour ne pas subir les foudres d'Adrian ou même d'autres qui avaient fait comme lui, qu'il s'était enfui lors de la Guerre, qu'il s'était caché pour ne pas à avoir à déclarer son allégeance au Seigneur des Ténèbres, s'amusait à lui pourrir sa soirée. Heureusement qu'ils ne se voyaient que une fois par semaine, ou deux au maximum, lors des soirées hebdomadaires qu'organisaient l'un ou l'autre de leurs amis chez eux, chaque week-end, sinon Terence aurait depuis longtemps réglé ses comptes une fois pour toutes avec la brune.
Elle, elle était restée. Elle, elle avait tenu tête à ses parents qui ne voulaient pas que leur fille soit marquée dès ses dix-sept ans qu'elle avait eu en juillet. Elle, elle avait voulu livrer l'Élu au Seigneur des Ténèbres, d'un grand cri résonnant dans la Grande salle. Mais elle était partie la tête haute, fière et hautaine malgré les rougeurs qui avaient pris place sur sa peau de porcelaine. Pansy Parkinson était un concentré de contraires et de paradoxes..et en faisait voir de toutes les couleurs à Terence.
Quand il fut sorti, Pansy eut un sourire, sortit un paquet de cigarettes de la poche de son jean noir, et en proposa une à la fille que Terence venait d'abandonner, qui refusa virulente, en lançant un regard incendiaire à l'ancienne Serpentarde pour lui avoir fait rater sa chance avec le beau gosse qu'était Terence.
-T'es tombée bas, ricana Pansy lorsque la jeune femme sortit.
S'allumant une cigarette avec sa baguette, Pansy exhala, ses lèvres pâles s'étirant en un sourire s'adressant aux portraits qui lui faisaient face. Elle avait refusé d'admettre que ceux qui avaient déserté ou qui s'étaient enfuis avant même de recevoir leur Marque, avaient raison. Parce que ce n'était pas un caractère de Serpentard de Sang-Pur, c'était digne d'un Serpentard tout court. Si on assumait son héritage, on se devait de rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres. C'est ce qu'elle pensait, et elle l'avait clamé haut et fort.
Et pour elle, Terence Higgs était pire qu'un lâche. Il parlait beaucoup mais ne faisait pas grand chose, et il l'avait prouvé maintes fois après sa sortie de Poudlard, rien qu'en refusant la Marque et en s'enfuyant le jour même pour un autre pays.
Pour ça, elle lui en voulait. Terriblement. Et Pansy Parkinson était quelqu'un de très rancunier. Très très rancunier.
-Drago, je ne sais pas comment tu as fait pour supporter Pansy toutes ces années, geignit Terence, en passant une main agacée dans ses cheveux d'un châtain très clair.
L'unique héritier des Malefoy ricana, méprisant, et resserra un peu plus sa prise sur la taille d'une très belle brune, Astoria Greengrass, avec qui il entretenait une relation épisodique, qui déplaisait à chacune de leurs familles.
-Pansy était et est ma meilleure amie, Terence.
Terence se renfrogna. Inutile de chercher de l'aide du côté de Drago Malefoy, de deux ans plus jeune que lui. Ce blond décoloré lui tapait souvent sur les nerfs à Poudlard, surtout quand celui-ci lui avait pris sous le nez son poste d'Attrapeur lorsque son père avait acheté des Nimbus 2001 pour toute l'équipe de Serpentard. Depuis, il avait dépassé cette vieille histoire malgré encore un peu de rancœur pour le Malefoy, avec toute l'implication des Malefoy dans la Guerre, très paradoxale. Aussi, le jeune Drago -qui comptait vingt-et-une années derrière lui- avait perdu beaucoup de sa superbe et se contentait d'être méprisant, mais n'attirait plus autant l'attention sur lui.
Lentement, Terence apporta sa troisième cigarette à sa bouche. Trop lentement..Il ne vit que l'ombre d'une main, et sa clope n'était déjà plus dans sa bouche qu'elle avait réussi à atteindre. Furieux, Terence se leva et toisa l'énergumène qui venait de lui piquer son précieux, faisant deux têtes de plus que lui. Enfin, elle. Elle se tenait du haut de son minuscule cent soixante-deux centimètres face à lui, qui en faisait bien cent quatre-vingt-cinq.
Pansy Parkinson revenait l'emmerder.
Lui lançant un regard méprisant, Terence partit se chercher un verre de Whisky Pur Feu, et Pansy prit place confortablement dans son siège, s'y enfonçant délicieusement. Drago sourit, et Astoria était comme indifférente à la scène, ce qui l'importait uniquement étant le contact de Drago avec sa peau et rien d'autre. Et quand Terence revint voir Drago et Astoria, il eut la désagréable surprise de voir Pansy à sa place. Dans son fauteuil. Cette garce avait un putain de sourire narquois accroché à son visage de pékinois. Ses cheveux noirs raides tombaient impeccablement sur ses épaules, ses yeux aussi noirs étaient brillants de défi et d'auto-satisfaction, et sa bouche pâle mais délicatement rosée tranchait avec sa peau pâle de porcelaine.
-Parkinson, ton cul te démange ou quoi ?
Sa seule envie était d'arracher le sourire narquois que lui envoyait le visage de Pansy. Drago s'était un peu redressé, arrachant un grognement à Astoria, et Adrian Pucey, l'autre meilleur ami de Terence, venait de les rejoindre, le regard interrogatif.
-Oui, répondit celle-ci en allumant à sa bouche la cigarette qu'elle venait de piquer à Terence. J'ai envie de te faire chier.
-Putain Parkinson, t'es qu'une garce.
-Et toi Higgs, t'es un connard.
-Du calme, les enfants, jugea bon d'intervenir Adrian, essayant de détendre l'atmosphère. Sans succès évident, Pansy et Terence se regardant en chiens de faïence.
En retroussant légèrement les manches de sa chemise, Adrian se prépara à intervenir un peu plus sérieusement.
-Pansy, si t'arrêtais de te prendre la tête avec Terence pour cette histoire, ça serait cool.
-T'es pas mieux, lâcha la brune, en le fixant d'un regard profond.
Adrian serra des dents, et préféra s'en tenir à ça. Ils étaient chez Marcus Flint, et nul doute que si celui-ci apprenait qu'il y avait du grabuge dans son manoir, soit il s'en mêlerait sérieusement -surtout qu'il était déjà bourré-, soit il foutrait tout le monde à la porte, sans se soucier le moins du monde des règles de bienséance.
Sauf..qu'il n'avait pas prévu que Terence, déjà imbibé par quelques verres de Whisky Pur Feu, et de Vodka Feu Follet, voudrait régler son compte à la petite Parkinson de suite.
-Parkinson, bouge ton gros cul, on va parler en privé toi et moi, murmura Terence, en faisant un petit signe de la tête à Pansy.
Cette dernière haussa un sourcil circonspect, et se leva, toujours sa clope à la bouche, en ayant jugé sûrement qu'il n'y avait pas plus de danger à parler seule avec Terence que se faire lyncher par Adrian et Terence, en même temps. Mais elle avait tort.
Elle le suivit dans un dédale de couloirs un peu sombre avant de déboucher dans une chambre aux draps déjà défaits, avec une chemise posée sur un des chaises de la pièce. Pansy ouvrit de grands yeux quand elle vit où l'avait emmené Terence, et eut un sourire sarcastique, malgré la peur qui la prenait.
-T'as l'intention de me baiser, Higgs ?
-Fais pas ta pute, Parkinson. C'est ma chambre au Manoir Flint, j'adore squatter chez Marcus.
-Je savais pas que Marcus et toi aviez ce genre de relation, le railla Pansy, sous-entendant beaucoup plus, ce que Terence comprit indubitablement.
Pourtant, il ne lui envoya qu'un regard noir, sans aucune autre malédiction. Il se contenta de jeter un sort d'Assurdiato sur la pièce, rendant ainsi leur conversation privée.
-Parkinson, y'en a marre de tout ça. Bordel, ça va bientôt faire cinq ans, et t'es là, avec tes beaux airs, à nous faire chier, à me reprocher d'être parti. Avoue-le Parkinson, je suis celui que tu fais le plus chier. Cornelius, nada. Adrian, qui a déserté, encore moins. Antony non plus tu le fais pas chier autant, et je ne parle pas des autres. C'est quoi ton problème ?
Pansy fit mine de réfléchir en observant ses ongles, et s'assit confortablement sur le bord du lit. Son regard était aussi noir que ses cheveux, bordé par sa frange elle aussi impeccable, et Terence dut se contrôler pour ne pas enlever un cil qui avait atterri sur la joue gauche de Pansy. L'alcool lui jouait des tours, et il n'appréciait que moyennement cette réaction. Pansy, elle, avait l'air fraîche comme une rose, mais ses joues rosées et ses yeux noirs un peu embrumés ne laissaient aucun doute sur son état. Elle aussi avait bu, et pas qu'un peu.
-Mon problème, Higgs, c'est que t'es parti le premier et le plus loin possible de l'Angleterre.
Réponse acceptable, Terence devait le reconnaître. Et Pansy le savait parfaitement, réalisa-t-il, arborant un petit micro-sourire cynique et entendu. Il était parti sur une petite île de l'Océan Indien, l'île Maurice, réputée pour ses paysages paradisiaques, et ancienne colonie de l'Angleterre moldue. L'Afrique du Sud était beaucoup trop mouvementée par les conflits inter-Moldus, et inter-Sorciers, déchirant le pays d'un bout à l'autre.
-T'es vraiment chiante Pansy.
La meilleure amie de Drago Malefoy eut un hoquet de surprise -peu- réprimé, et fixait Terence d'un air abasourdi, et indéniablement troublé. Ce dernier sourit diaboliquement en remarquant l'émoi qu'il avait provoqué chez la jeune femme de vingt-et-un, lorsqu'il avait prononcé son prénom, le roulant entre ses lèvres comme une friandise rare et inestimable. Terence Higgs était très doué au jeu de séduction, et sans qu'il ne prémédite quoique ce soit, il venait de commencer à jouer à ça avec Pansy Parkinson.
-Et tu sais quoi ? Ajouta-t-il, prêt à sortir tout son arsenal.
Il vit avec une satisfaction non-dissimulée les lèvres de la brunette trembler impitoyablement. Retroussant les manches de sa chemise, il s'approcha d'elle sensuellement. Aussi sensuellement qu'un mec bourré le pouvait. Sauf que Terence n'était pas n'importe quel mec bourré..Lui, il avait toujours de la classe, même avec plus de deux grammes d'alcool dans le sang.
-T'es qu'une chienne, Pansy.
Elle trembla. Terence fut étonné à quel point la petite Parkinson perdait de sa superbe, de sa répartie dès qu'on l'approchait d'un peu trop près.
-Casse-toi Higgs, murmura-t-elle d'une voix peu convaincue.
-Je suis dans ma chambre, lui rappela-t-il sournoisement.
Tout d'un coup, elle reprit ses esprits et secoua la tête, furieuse de s'être faite avoir ainsi.
-Connard.
D'un geste associé à sa parole, elle se leva mais fut brusquement poussée sur le lit par Terence, qui décidément s'amusait beaucoup, son esprit ayant perdu de sa lucidité.
-Higgs, déconne pas. J'me casse.
Terence enleva sa chemise avec un sourire -trop- sexy pour le propre bien de Pansy, et elle sentit les doigts chauds de l'héritier Higgs envelopper ses poignets. Une douce chaleur se répandit dans son corps, et elle en hoqueta. La peau de Pansy, quant à elle, était si froide que Terence eut envie d'y déposer une multitude de baisers brûlants sur celle-ci pour la réchauffer un peu.
-Pansy, murmura Terence comme une litanie suppliante.
La jeune femme était électrisée et redoutait plus que n'importe quoi le contact d'un homme avec sa peau. Le dernier avait été si brutal..Le dernier et le premier. Elle ne voulait pas jouer à ce genre de jeux, son corps était à elle, et personne d'autre n'en devait disposer, n'importe quel moyen pouvant être utilisé. Plus personne ne la posséderait.
-Non, hurla Pansy d'une voix stridente en repoussant le plus brutalement Terence d'elle, qui faillit en tomber du lit, la tête la première, tandis qu'elle se recroquevillait, toujours sur le lit, collée à la tête de lit.
Surpris -délicat euphémisme- par la réaction de l'ancienne Serpentarde, Terence resta silencieux. Personne n'avait jamais réagi aussi brutalement à ses avances, et il avait conscience d'avoir légèrement forcé Parkinson, mais il n'était pas non plus totalement con et il possédait encore un peu de lucidité : Pansy Parkinson avait réagi plutôt positivement à ses caresses.
-Ne me touche pas Higgs, articula Pansy.
-Pourquoi ? Lança Terence, bien décidé à comprendre et à posséder la fille Parkinson.
-J'ai pas envie que tu me sautes.
Elle lançait ses paroles, hautaine, comme si ils parlaient de quelque chose de banal, mais Terence voyait bien à la position de Pansy et aux légers tremblements qui agitaient sa lèvre inférieure qu'elle mentait. Elle en crevait d'envie, mais en avait peur. Pourquoi , pourquoi ?
-Laisse-moi te faire l'amour ma belle, susurra Terence en revenant à la charge.
Pansy secouait la tête convulsivement, et se recroquevilla encore plus sur elle-même. Les souvenirs l'assaillaient, brutaux, blessants. Et un gémissement de terreur et de douleur sortit de sa bouche sans qu'elle ne puisse le retenir, faisant hausser à Terence un sourcil.
Et il comprit.
-Pansy..
La jeune femme frissonna quand le doigt de Terence rencontra tendrement sa joue. Autant il avait envie de la frapper que de lui faire l'amour, réaction très étrange. Pour tout ce qu'elle lui avait fait et dit ces dernières années, il avait envie de la détruire, de l'achever, de la blesser mortellement. Mais..ce soir, embrumé par l'alcool, poussé par une force inexplicable, il la voyait sous un autre jour. Pansy Parkinson était fragile. Surprenante découverte pour lui qui l'avait toujours crue rebelle et forte.
-Qui ? Demanda-t-il tout simplement.
Un hoquet s'échappa des lèvres de la jeune femme à cette question, mais elle garda un silence obstiné. Terence s'assit en face d'elle, en tailleur, et l'enveloppa de ses bras rassurants et chauds. Ce soir, à ce moment précis, il avait décidé de ne pas abandonner dans cet état-là Pansy, malgré tout, malgré leur inimité, malgré leurs rapports conflictuels.
-Pansy, qui ?
Son souffle chaud avait atterri dans le cou pâle de Pansy, qui luttait terriblement contre elle-même. Ayant réussi à garder le secret pendant plus de cinq ans sur cet épisode honteux de sa vie, elle luttait farouchement contre l'envie de tout dévoiler à Terence Higgs, l'être -encore vivant- qu'elle détestait le plus.
C'était simple, elle l'enviait. Elle l'enviait d'être parti le plus tôt possible, d'avoir su prendre le bon choix à l'époque, elle qui avait la tête pleine d'illusions, et d'envies de s'illustrer. Quelle idiote. Les conséquences de sa trop grande confiance en elle, et de son ambition avaient été non négligeables, et s'être adressée à un tel Mangemort pour qu'il fasse la promotion de son pouvoir auprès du Maître avant qu'elle ne reçoive la Marque avait été une belle erreur de parcours.
Après tout, si elle lui disait, il lui foutrait enfin la paix, partirait la regardant comme si elle avait été souillée et qu'elle risquerait de le souiller à son tour, mais ne dévoilerait rien, Rabastan étant mort -de sa main lorsqu'elle avait effectué une visite à Azkaban un peu plus tard-, et tout ça étant de l'histoire ancienne, faisant partie de la Guerre, sujet tabou chez les Serpentards.
-Rabastan Lestrange, souffla Pansy.
Les bras de Terence autour d'elle se crispèrent, et elle retint un cri de douleur. Il avait enfoncé ses ongles dans la peau de son dos, ayant passé ses mains sous le tee-shirt de Pansy.
Quant à Terence, il bouillait de rage. Rabastan Lestrange, Rabastan le connard qui avait effectué des recherches pour le retrouver à l'époque, Rabastan qui avait volé sa virginité à Pansy Parkinson. Jamais il ne l'aurait cru capable de ça, et tout son être criait à l'injustice. Malgré son caractère de merde, Pansy ne méritait sûrement pas ça. Personne ne méritait ça.
-Raconte-moi, demanda Terence d'une voix basse, en plongeant sa tête dans les cheveux de Pansy. Dis-moi pourquoi..
-J'avais trop d'ambition, se moqua Pansy d'une voix éraillée, ayant décidé de raconter toute l'histoire à Terence, malgré ce qui pourrait en résulter. Je suis allée voir Rabastan dans son manoir, pendant les vacances de janvier, car je savais qu'il était un des proches du Seigneur des Ténèbres. Je n'avais pas choisi Rogue, lui il ne l'aurait jamais accepté. Pour lui, j'étais trop jeune. J'y suis allée, et je lui ai demandé si il pouvait parler un peu de moi au Maître. Tu vois, dire que j'avais un bon potentiel, etc. Ce genre de conneries. Mes parents n'étaient pas des Mangemorts, mais des sympathisants, vois-tu, et je n'aurais jamais eu une bonne place comme Drago. Lui, ses parents étaient aussi très proches du Seigneur des Ténèbres, il avait tout..Sauf que Rabastan m'a demandé quelque chose en échange.
Pansy se tut. La honte l'envahissait et un goût amer de bile remonta à sa gorge. Les souvenirs étaient toujours aussi présents, toujours aussi insurmontables. Mais Terence ne dit rien, et continua à lui caresser légèrement les marques que ses ongles avaient causés. Elle prit une profonde inspiration avant de continuer à lui narrer cette histoire.
-Au début, j'avais refusé. Rabastan Lestrange avait l'âge de mon père, et ma première fois, je voulais la réserver pour..pour quelqu'un à qui je serais vraiment attachée. Mais il a commencé à s'énerver un peu, et à me dire que si je voulais vraiment quelque chose, je devrais tout faire pour l'obtenir.. J'ai cédé sous l'Imperium..Il m'a déshabillé, il m'a allongé sur son lit, et sans aucune prévenance, il m'a prit..C'était horrible. -Silence- Le pire, c'est que j'étais complètement consciente mais que je ne pouvais rien faire. Rien du tout, souffla-t-elle.
L'étreinte de Terence lui permit de ne pas fondre en larmes; il était une présence rassurante même si c'était son ennemi, et elle le remercia intérieurement d'être là, et d'avoir écouté sans avoir un mouvement de recul. Elle était souillée et n'y pouvait rien, mais lui restait.. Elle avait besoin d'une cigarette. Tout-de-suite.
-Je ne prononcerais pas des paroles rassurantes, déclara Terence, toujours la voix basse, parce que je sais que tu n'aimes pas ça. Et je ne dirais rien de vraiment très gentil..Si ce n'est que tu ne méritais pas ça..et que tu ne devrais pas rester sur cette image négative des hommes.
Il posa une pluie de petits baisers dans le cou de Pansy, toujours emmitouflée contre lui, qui trembla. Terence l'avait décidément bien cernée. Qu'est ce que disait encore le dicton ? Sois plus proche de tes ennemis que de tes amis. Voilà, il devait l'appliquer à la lettre, lui.
-Laisse-moi te montrer que les hommes n'utilisent pas tous les femmes comme des jouets..
Les lèvres de Terence remontèrent le long de sa mâchoire. Des papillons s'agitèrent dans l'estomac de Pansy, qui réalisa qu'elle avait les lèvres sèches, et la gorge serrée.
-Salazar, tu avais seize ans, réalisa-t-il avant de serrer des dents.
Pansy s'arrêta de respirer. Elle ne pouvait pas les laisser aller trop loin. Il fallait qu'elle l'arrête avant que ce ne soit irréversible. Tous les hommes qui avaient voulu se coller contre son corps nu avaient été repoussés sèchement dès le début de leur drague niaise. Comme ce Seamus Finnigan, qui était un soir complètement fait dans un bar, s'était fait larguer comme une merde par Parvati Patil, la jolie indienne de leurs années. Ou encore comme Blaise Zabini, qui en grand Dom Juan, avait toujours voulu savoir ce que Pansy Parkinson -néanmoins son amie- donnait au lit.
-Si il n'était pas déjà mort, je crois que je me serais fait un plaisir de dévoiler l'histoire à Adrian, Théodore, Blaise et Drago, et qu'on aille lui régler son compte à cinq. Histoire de bien lui faire mal.
Un sourire attendri prit place sur les lèvres pâles de Pansy, quand elle releva sa tête pour plonger ses yeux noirs comme de la suie dans ceux d'un bleu aussi clair que le ciel de Terence. La jeune femme comprenait mieux pourquoi à Poudlard et même après, de nombreuses jeunes sorcières tombaient amoureuses de ce spécimen.
-Merci Terence, merci.
-J'aurais autre chose que des mots tels du vent comme remerciements ? Demanda Terence d'un ton joueur, en rapprochant leurs visages, Pansy pouvant presque sentir le souffle de Terence sur ses lèvres.
Un instant passa pendant que Pansy réfléchissait.
Après tout, il fallait bien se lancer un jour ou l'autre. Et Terence était l'homme idéal de la situation, considérant les conditions..et puis, qu'importe, après ça, elle reviendrait comme avant avec lui. Elle remettrait sa carapace, elle redeviendrait la Pansy Parkinson chiante, et hautaine. Oh oui, elle redeviendrait elle-même.
Avec un sourire dangereux, Pansy mordit brutalement la lèvre inférieure de Terence, qui gémit sous la surprise. Le goût du sang envahit leurs bouches à chacun, et Terence sous l'effet du désir fulgurant qu'il ressentait lorsque le corps mince de la jeune Parkinson était collé contre lui, qui était déjà à demi-nu, intensifia leur baiser, et commença à enlever le tee-shirt de Pansy pour le jeter dans un coin de la pièce avant de l'allonger sous lui.
-Les..les autres vont..se rendre compte de..quelque chose, haleta Pansy sous les caresses de Terence, qui l'avait aussi en deux-trois mouvements expérimentés débarrassée de son jean.
-Ils sont tous..bourrés, souffla Terence, ses lèvres allant de plus en plus bas, avant que Pansy ne s'arrête de peur de l'opinion publique.
Mais il faisait fausse route. Si il existait une chose au monde qui plaisait à Pansy, c'est qu'on parle d'elle. Pour une simple affaire de boulot à une grosse affaire de sexe. Qu'on parle d'elle la faisait jouir tout simplement. Son nom était sur des lèvres, et ça suffisait. Qu'on la traite de pute ou pas, qu'importe, elle faisait parler, et elle savait ce qu'elle valait.
Puis franchement, après avoir hurlé dans la Grande Salle de Poudlard d'attraper Potter le jour de la Grande Bataille, quelle honte serait plus grande ? ..Aucune. Coucher avec Terence Higgs était négligeable face à ça. Plus que négligeable.
-Terence, murmura furieusement Pansy, en agrippant ses mains aux cheveux de celui-ci.
Le sieur Higgs eut un sourire satisfait et se dit qu'il était bien temps de passer aux choses sérieuses. Parkinson était toute prête à connaître autre chose qu'un Lestrange. Un Higgs, c'était le pied, non ?
L'odeur âcre de la fumée emplit la chambre et chatouilla les narines de Terence qui pourtant resta endormi, reposant sur le ventre, ses cheveux châtains recouvrant ses yeux fermés, son buste se soulevant à chacune de ses inspirations.
Pansy avait allumé une nouvelle cigarette, ayant été pioché dans son paquet dans la poche de son jean qui avait, par chance, atterri au pied du lit. Ramenant le drap blanc, immaculé, sur elle, s'appuyant à la tête du lit, ses cheveux noirs et raides n'étaient plus ce qu'ils étaient, tout ébouriffés, ses yeux pétillaient malgré elle -après tout, elle venait de passer un moment exquis- et elle avait à côté d'elle un mec qui d'après les dires de beaucoup de filles, était un Apollon. Elle, la méchante, hautaine, fière, cynique, faible, lâche et laide Pansy venait de coucher avec un mec beau comme un dieu..qu'elle détestait. Il fallait être réaliste, c'est pas après une -magnifique- partie de jambes-en-l'air qu'ils allaient s'entendre comme de purs larrons en foire. Non, non. Non.
Exhalant une nouvelle fois de la fumée, Pansy se mit à réfléchir intensément à toutes les conséquences que cette petite baise entraînerait. Ils avaient tous les deux satisfaits leurs pulsions, après le contact de leurs corps, malgré le fait que deux heures plus tôt, le simple fait d'être dans la même pièce leur donnait la nausée.
Et puis Terence Higgs était beau garçon. Ça ferait jaser, et Pansy jubilait déjà à l'idée d'être sur toutes les lèvres. Il avait un potentiel sexuel incroyable, et bon..il ne lui déplairait pas de refaire un jeu comme celui-ci. Mais le problème était qu'avoir une relation comme ça pouvait mettre la puce à l'oreille de la famille d'Higgs qui, comme leur rejeton, avait fui lors de la Guerre. Il ne ferait pas bon d'avoir pour belle-fille la vraie conne qui avait fait le scandale à Poudlard, se reniant ainsi de la société la plus fréquentable. Les parents de Terence ne s'en remettraient pas si ils l'apprenaient..Tant mieux, elle n'avait jamais aimé Gordon Higgs, ce vieux croûton suintant l'hypocrisie.
..Deux secondes. Ils ne s'étaient pas protégés ! Rien, pas même un petit sort de contraception, nada. Pansy commença à paniquer, et tira une bouffée de sa cigarette nerveusement avant de sortir en vitesse du lit de Terence, nue, totalement impudique -après tout il n'y avait que Terence dans la pièce et il n'en était plus à un vêtement près-, cherchant farouchement si Terence avait par le plus grand des hasards une potion de Contraception pour les nuits sans lendemain. Elle fouilla les armoires, et d'hystérie, jeta tout ce qu'elle trouva à travers la pièce, cherchant activement une fiole, n'importe quoi qui pourrait l'aider.
-Tu cherches quoi là ? Demanda Terence d'une voix endormie.
Pansy se retourna les yeux animés d'une lueur brûlante vers Terence, qui s'était redressé sur ses coudes et admirait bien malgré lui le corps très sexy de Pansy Parkinson.
-J'aurais jamais cru que tu nous cachais un corps comme celui-ci, Parkinson.
Voilà, adieu Pansy. Bonjour Parkinson. Sauf qu'il y allait avoir comme un petit problème si Higgs avait engrossé Parkinson, la vilaine.
-Higgs -Pansy se tordait les mains de frustration- est-ce que tu aurais une potion de contraception ? Dis-moi oui s'il te plaît.
Il la regarda, choqué..et resta en état de choc. Pansy soupira, elle aurait pensé Terence Higgs un peu plus résistant, quand même.
-Merde, souffla Terence.
-Tu l'as dit, le railla ironiquement Pansy. Tu m'excuses, mais moi c'est pas la première chose à laquelle j'ai pensé.
-Ouais, t'as pas l'habitude, répliqua Terence, toujours en état de choc avant de se rendre compte de l'énormité qu'il venait de sortir quand Pansy chancela presque imperceptiblement.
Qu'est-ce qu'il pouvait être con des fois.
-Espèce-de-salaud, articula-t-elle entre ses dents serrées, avant de se mettre à farfouiller énergiquement la chambre pour retrouver ses vêtements à elle, qui étaient sous les affaires de Terence qu'elle avait balancé.
-Pansy..J'suis désolé, je voulais pas dire ça.
-Tu l'as dit, Higgs. Laisse tomber, et trouve-moi cette putain de potion.
-Ouais,..ouais.
N'arrivant pas à s'excuser convenablement, Terence sortit du lit, lui aussi nu -les Serpentards n'étaient pas très pudiques apparemment- et prit le poignet de Pansy pour la forcer à rester en place, avant de lui déposer un léger baiser sur les lèvres. Tendre. Léger, flottant.
-Higgs, la potion.
-Hum, oui.
Elle avait déjà eu un ton plus doux que d'habitude, c'était déjà un début. Terence pouvait se croire pardonné de l'erreur qu'il avait faite. Presque. Sauf qu'il allait avoir encore comme un problème. Il n'avait jamais eu ce genre de potion sur lui, jetant toujours un sort de Protection avant l'acte. Le problème c'est qu'il n'avait jamais fait l'amour avec quelqu'un qui juste avant lui avait parlé de son plus horrible souvenir, etc. Il n'avait jamais fait l'amour dans ses conditions, donc il avait oublié !
Merde, merde, et merde.
Un coup d'œil à Pansy lui indiqua que celle-ci s'était déjà habillée complètement, et elle était assise sur le bord du lit, la tête dans les mains. Prenant sa baguette sur sa table de chevet, Terence se lança un sort pour s'habiller plus vite.
-Attends-moi ici.
-Où tu vas ? Higgs ?
Terence était sorti de la chambre trop rapidement, et Pansy dut lui courir après pour le rattraper. Elle n'arriva à sa hauteur que lorsqu'il arriva dans le salon où tous leurs amis étaient encore plus bourrés que deux heures plus tôt.
Et elle ne put l'empêcher de prononcer la phrase fatidique.
-Est-ce quelqu'un aurait la potion du lendemain ? Demanda Terence, d'un ton neutre, à la foule d'amis Serpentards.
Marcus Flint en lâcha son verre, Cornelius Warrington brisa le sien, Daphné Greengrass eut un sursaut, Adrian Pucey faillit s'évanouir, Drago Malefoy resta impassible, Astoria Greengrass poussa un gémissement, Tracey Davis eut un air choqué, Milicent Bulstrode se renfrogna, Anthony Donners s'assit sur un fauteuil, Abe Rosier lança un regard meurtrier à Terence, Grayson Prince eut un reniflement indigné, Théodore Nott fit tourner son verre entre ses doigts, Blaise Zabini croisa les bras, Rudy Dolohov eut les yeux brillants d'incompréhension, Wyatt Selwyn soupira, et..Pansy Parkinson maudit Terence Higgs.
J-1 avant le BAC, et je trouve le moyen de poster ça. Je suis folle.. Folle oui, mais je suis . :DDDD J'ai eu l'écrit de mon concours, et je suis admise à l'oral à Pariiiiiiiiiiiiis (L). Ah, Paris. (LLLLLLLLLLL) Croisez les doigts pour moi. ! :D
Sinon, pour le BAC, hum, il me reste à apprendre la géo qui est dans deux jours. Hum. Puis le reste, j'vais essayer de gérer (yn).
Pour ce « truc », ça aura sûrement une suite donc..voilà. Peut-être un chapitre ou deux de plus. Qui sait ? Je dois vous prévenir maintenant que comme après le BAC je vais préparer mon oral, en fait, je vais peut-être pas trop avoir le temps d'écrire. Mais sachez qu'un OS sur Lavande Brown est terminé, reste plus qu'à le fignoler un peu, un OS sur Teddy et Victoire est presque fini, et un autre commencé sur Éloïse Midgen arrive doucement. Désolé pour les lecteurs de Petite lionne, promis dès la fin du BAC, j'essaie de pondre un chapitre.
Blablatage de l'auteur, c'est fait. :)
Bisouuus. & enjoy ! :)
MERDE A CEUX QUI ONT LES EPREUVES DE BAC !
Valouw.