Une grossesse à l'adolescence, ce n'est pas forcément dramatique, mais ce n'est pas facile.

Elever un bébé à 16 ans, c'est difficile, même si on est bien entouré.

Edward et Bella ont beau s'aimer, être parents trés jeunes, ce n'est pas simple...

Cependant, c'est une histoire d'amour, avec Happy End et tout, parce que j'écris avant tout pour me faire plaisir, et que je n'aime pas la complication et le malheur!

Bella PDV

En fait, j'avais vraiment envie d'y aller.

J'étais à Forks depuis la rentrée, et je ne m'étais pas vraiment fait d'amis, Angela mise à part.

J'avais du mal à me lier, je ne m'entendais pas bien avec les gens.

Ils étaient dans ma classe, mais je les trouvais inaccessible.

Alice et Edward Cullen étaient beaux et populaires.

Ils étaient sympas.

Mais nous n'évoluions pas dans le même monde.

Edward était célibataire, mais Alice fréquentait Jasper Hale, sans doute depuis assez longtemps, en tous cas depuis avant la rentrée en seconde.

Leur frère ainé, Emmett, était en terminale, et il sortait avec Rosalie, LA star de l'école.

Je n'avais jamais osé regardé Rosalie Hale en face.

Et elle, je pense qu'elle ne savait pas que j'existais.

J'étais la partenaire d'Edward en biologie.

Il était assez amical, mais je me contentais de faire nos expériences du mieux possible, sans jamais lui adresser la parole pour quoi que ce soit d'autre.

Au début, il m'avait posé des questions, pour savoir d'où je venais, ce genre de choses, mais je n'avais répondu que par onomatopées, et il s'était lassé.

Il me regardait, souvent, avec son sourire en coin qui m'exaspérait.

Il était facilement moqueur.

Edward Cullen m'attirait autant qu'il m'énervait.

En histoire et en anglais, j'étais assise à coté d'Alice.

Elle était drôle et futée.

Je l'aimais bien.

Je ne lui parlais jamais la première , mais répondais à ses questions.

D'ailleurs, c'est elle qui m'a donné l'invitation.

C'était le 15 juin, si mes souvenirs sont bons.

Le carton était violet, avec deux petits boutons, un vert un rose collés cote à cote, façon scrapbooking, et l'ensemble était très sympa, visiblement fait main, et visiblement aussi par Alice elle-même:

« Edward et Alice auront enfin 16 ans, à eux le permis et la liberté, venez fêter ça avec eux le samedi 20 juin dès 18H00, à la villa Cullen, sur la route de Port Angeles, à la sortie ouest de Forks »

Tout de suite, j'ai su que je n'irai pas.

J'en avais envie, mais ce genre de fête n'était pas pour moi.

Habituellement,je n'y étais jamais invitée.

D'ailleurs, là, je n'avais été conviée que parce qu'ils avaient invité toute la classe.

J'ai remercié Alice pour son invitation mais elle n'a pas été dupe:

« ton père pourra t'amener? »

« je ne pense pas ,non, mais c'est sympa de m'avoir invitée! »

J'ai profité que Mike et Tyler lui demandent ou se trouvait exactement leur villa pour foncer en cours.

J'avais biologie.

Edward m'attendait visiblement, à notre paillasse commune.

Alice avait du lui envoyer un texto.

« Jasper passera te chercher vers 17H00! »

« pardon? »

« samedi, Jasper viendra te chercher ,puisque ton père ne sera pas là! »

Je suis restée bouche bée.

Je ne savais pas quoi répondre.

J'ai regardé dans le microscope qu'il me tendait sans rien y voir, prise au piège.

Je n'ai pas su quoi dire.

J'avais envie d'y aller, mais j'avais peur.

C'était comme Edward. Il me plaisait, mais il m'impressionnait...

Aujourd'hui encore, j'ignore si j'aurais du refuser d'y aller.

J'ignore ce qu'il aurait mieux valu.

En tous cas, mon destin, le sien et celui d'autres personnes étaient scellés par mon incapacité à dire non.

Edward PDV

J'aimais bien Bella Swan.

Je la trouvais reposante.

C'est une fille douce et gentille.

Pas une meneuse de revue ou une guenon hystérique trop maquillée.

Elle était intelligente. Très.

Douée aussi. Le prof de littérature l'adorait.

Elle était jolie, et même belle, mais elle ne savait pas s'habiller.

Pour ces raisons, idiotes, je refoulais mon attirance envers elle.

Bella Swan n'était pas de mon monde.

Elle n'était pas à la mode, elle n'était pas une fille qu'on affiche.

Alors, je me contentais de la regarder, tachant de me convaincre que je ne ressentais qu'une attirance adolescente passagère pour elle.

Evidemment, c'est Alice qui a voulu fêter notre anniversaire en grande pompe.

Mais je n'étais pas contre.

C'est moi qui ai eu l'idée d'inviter toute la classe.

J'avais très envie d'inviter Bella, mais pas aussi directement que ça.

Inviter toute la classe était un bon compromis.

Evidement, Alice a bondit de joie.

Evidement, mes parents étaient d'accord.

C'est Alice qui s'est chargée de donner les invitations.

Alice savait parfaitement que Bella me plaisait bien.

Elle était la seule personne à qui j'en avais parlé

Elle aussi aimait bien Bella, mais n'essayait pas de se lier avec elle, pour les mêmes raisons que moi.

Les codes sociaux qui régissent l'adolescence sont parmi les plus rigides et les plus violents qui soient.

En principe, ça s'arrange un peu à l'age adulte.

En attendant, quand Alice m'a envoyé un texto « alerte rouge Bella pourra pas venir son père sera absent » j'ai sursauté.

Il était hors de question qu'elle ne vienne pas. Subitement j'ai su que c'était pour elle, que j'avais envie de donner cette fête d'anniversaire.

J'avais envie de passer outre les stéréotypes. Bella n'était peut-être pas la fille la plus populaire, mais elle était la plus maligne, e tla plus belle.

Je la voulais, plus que j'avais voulu quoi que ce soit dans ma vie.

Je grandissais sans doute assez pour finalement ne plus m'encombrer de l'avis des autres.

J'étais devant la classe de biologie et j'ai attrapé Jasper par l'épaule, juste avant de rentrer en classe:

« tu pourras récupérer Swan samedi avant de venir? »

Il m'a regardé, surpris:

« euh oui! Je passera la chercher à 17H00! »

« merci! »

Il n'a pas commenté.

C'était Jasper.

J'ai littéralement coincé la petite Bella:

« Jasper passera te chercher à 17H00! »

Elle était trop surprise pour trouver une autre excuse.

Je savais parfaitement qu'elle avait envie de se débiner et je savais pourquoi.

Mais je n'avais pas l'intention de la laisser faire.

Je crois sincèrement qu'on échappe pas à son destin.