Chapitre 5
Dans le jardin, Harry, Fumseck et Hedwige étaient dans un arbre perchés et discutaient de ce que le jeune sorcier voulait faire.
-Voilà, quand je suis arrivé ici, j'ai rêvé de mes parents. Ma mère m'a dis que seul un phénix pouvait sauver Sirius. J'ai besoin de lui c'est pourquoi j'ai décidé de partir à son secours.
-C'est dangereux Harry-enfant. Tu es sûr de le vouloir ?
-Oui.
-Fumseck fais ce que tu veux, mais je vais avec Harry.
-Bon d'accord. Mais Harry-enfant, tu fais attention.
-Pas de problème.
Les trois oiseaux s'envolèrent pour Londres. Les deux phénix n'allaient pas trop vite afin de ne pas trop fatiguer Hedwige. Il leur fallut une heure pour arriver au Ministère de la Magie. Quand ils y pénétrèrent, ils firent sensation. Tous les sorciers les regardèrent avec émerveillement les deux phénix. Les langue-de-plombs froncèrent des sourcils et même poursuivirent les trois volatiles quand ils les virent pénétrer dans leur département, celui des Mystères. Ils les cherchèrent partout, mais ils les avaient perdus dans la salle tournante. En fait, les trois oiseaux étaient allés dans la salle de la mort et observèrent avec attention l'arche qui se trouvait au milieu de la pièce. Harry et Fumseck s'envolèrent puis traversèrent le voile laissant Hedwige derrière. La chouette entendit des cris venir vers la salle où elle se trouvait, nerveuse, elle s'envola et se cacha dans un coin de la pièce tout en ayant un œil sur l'arche.
Quand ils traversèrent le voile de la mort, les deux phénix se perdirent de vue, mais ils s'en moquaient. En effet, ils n'avaient qu'un seul but retrouver Sirius. Devant Harry, il n'y avait qu'un brouillard opaque, il ne voyait rien, n'entendait rien, c'est comme s'il était dans un nuage de brume éternelle. Mais il s'en moquait, il croyait dur comme fer qu'il retrouverait Sirius et cela lui permit de ne pas se perdre. Il fit entièrement confiance envers sa magie qui le dirigeait vers l'endroit où il devait aller. Le brouillard devenait de plus en plus sombre et bientôt, il se trouva dans une obscurité implacable. Il sentait ses ailes qui frôlaient des corps sans vie, mais il ne se laissait pas distraire et continuait à rechercher Sirius. Il volait depuis bien plus d'une heure pour lui quand il entendit un gémissement :
-Har... ry...! Pars !
Il changea brutalement de direction, fonça vers l'origine du gémissement et s'agrippa toutes serres en avant à un bras, puis il fit demi-tour et fila rejoindre la vie. Il sortit dans un cri de joie et vit Fumseck qui le regardait avec stupéfaction. Les deux phénix regardèrent leur charge et aucun des deux corps n'étaient Sirius. En fait, Fumseck tenait le bras de Lily Potter et Harry celui de James. Harry trilla de frustration et dit à son ami phénix :
-Fumseck, peux-tu repartir avec mes parents au manoir ? Je repars rechercher Sirius. Il est là. Je le sais, je le sens.
-D'accord, Harry-enfant. A tout à l'heure.
Le phénix rouge et or disparut en emportant les deux corps inconscients, puis le phénix argenté retourna derrière le voile. Quelques secondes après, Hedwige vit la porte exploser et des sorts volés dans tous les sens. Heureusement, elle était parfaitement protégée là où elle se trouvait. La bataille se déroulait entre les aurors du ministère, les membres de l'Ordre du Phœnix et des mangemorts plus nombreux. Hedwige sentait que les choses allaient mal se finir pour les sorciers présents.
Derrière le voile, Harry se remit à la recherche de Sirius, il fonça droit devant lui, n'écoutant rien à part sa magie qui lui disait de continuer encore et encore. Soudain, il vit une lueur au loin et il sentait sa magie le pousser à foncer là-bas, alors il accéléra et c'est à toute vitesse qu'il arriva dans un vide totalement noir à l'exception d'une bulle lumineuse dans laquelle se trouvait Sirius qui respirait. Alors, bec en avant, il creva la bulle se saisit de son parrain et fila le plus vite possible fuyant une onde malveillante qui le poursuivait.
Alors que la bataille faisait rage entre les aurors, les membres de l'Ordre du Phœnix et les mangemorts, tous s'arrêtèrent quand un phénix argenté jaillit de derrière le voile en tenant fermement le bras de Sirius Black. Ils virent une chouette reconnaissable entre toutes s'envoler, s'accrocher à la queue du phénix et disparaître avec lui. Quelques secondes plus tard, un vent violent secoua le voile et une main monstrueuse aux doigts crochus, aux ongles noirs, sanglants et griffus, jaillit et ne pouvant attraper les trois fugitifs, elle se saisit de trois vies les plus proches et avant de repartir, tous virent les ongles infâmes s'enfoncer dans les chairs des suppliciés et les tuer dans un triple hurlement de douleur atroce. Ensuite, la main couverte de sang frais retourna derrière le voile en laissant une terreur incroyable. Les trois groupes venaient de perdre un membre, Dawlish du côté des aurors, Elphias Doge pour l'Ordre du Phœnix et Rodolphus Lestrange pour les mangemorts sous les yeux de Bellatrix qui poussa un hurlement de douleur en voyant son époux se faire tuer de la pire des façons.
Loin de là, à Avalon, un phénix argenté apparut dans un souffle glacé transportant avec lui une chouette surexcité et un vivant presque mort. Quand Harry se posa, il fut surpris en voyant Fumseck qui pleurait dans les bouches de ses parents. Il se demanda un moment s'il avait les mêmes capacités que le phénix alors il sautilla sur la poitrine de Sirius, lui ouvrit la bouche avec son bec et pleura. Les elfes qui se tenaient là, observèrent avec émotion les grosses larmes dorées couler le long de la joue du phénix, de son bec et tomber dans la bouche de l'homme. Les effets furent quasi-immédiats. Le pouls du sorcier s'envola et son air de squelette ambulant disparut pour celui d'un homme en parfait santé. Fumseck voyant cela bouffa ses plumes vexé que les larmes d'Harry fonctionnent mieux que les siennes. Harry voleta sur le corps de sa mère et pleura dans sa bouche, puis fit la même chose pour son père. Les deux sorciers faillirent se réveiller, mais la magie ayant d'autres projets pour eux les endormit profondément. Maintenant que tout était terminé, Harry vit le regard glacial du roi. Liaran lui dit :
-T'avais-je donné l'autorisation de quitter le domaine ?
L'oiseau se mit à trembler de terreur à l'idée de se faire battre. Au lieu de cela, le souverain lui dit :
-Tu es puni. Monte dans ta chambre et tu écriras cinquante fois : « je ne dois pas m'enfuir de la maison. » En outre, tu mangeras ce soir avec nous et tu prendras une tranche de pain en plus. Allez ! File maintenant.
Le phénix fila dans sa chambre et reprit forme humaine. Il se tourna vers Arië qui l'attendait et lui dit :
-Il ne m'a pas tapé ? Et il m'a puni.
-Et tu as bien mérité ta punition.
-Mais sans me taper ?
-Aucun de nous jamais ne te tapera. Tu es à l'abri ici. Bon, c'est quoi ta punition ?
-Écrire cinquante fois « je ne dois pas m'enfuir de la maison! »
Tout content d'avoir une punition normale, il prit une plume, des parchemins et écrivit de sa plus belle écriture sa punition. Il travailla bien sous les regards doux de la belle elfe furieuse à l'idée que ce pauvre enfant avait passé une partie de sa vie en étant battu pour un rien. Quand il eut terminé de faire ses lignes, il se tourna vers Arië et lui demanda :
-Que dois-je faire maintenant ?
-Eh bien ? Que faisais-tu ?
-Je faisais des corvées, je m'occupais du jardin, je faisais la cuisine, je...
-Non, non, non, non ! Tu ne feras rien de cela ici. Tu ne feras que ce que tu veux faire. Qu'est-ce que tu aimes faire ?
-Voler et jardiner.
Bizarrement, plus il parlait, plus il était fatigué. Il bailla et murmura avant de tomber dans les pommes :
-Je crois que je vais aller dormir.
Arië l'attrapa et le coucha dans le lit, puis alla chercher le roi. Ce dernier la suivit, puis observa l'enfant et dit :
-Réveillez Sirius qu'il aille trouver son âme-sœur.
Une petite fée apparut et leur dit :
-Il ne se réveillera pas à temps, il est comme les autres dans le coma. Mais je peux ramener son âme-sœur.
-Merci, merci pour eux et pour nous.
-Pendant ce temps, faites ce qu'il faut pour protéger le gardien. Ses parents ne seront jamais les maîtres gardiens, seul Harry l'est.
-Bien sûr, il est notre maître. Enfin, notre... ami.
-J'aime ce petit, il est ce que j'ai toujours voulu des gardiens. Bien, je vous laisse.
La petite fée disparut du domaine, puis se retrouva dans une maison délabrée isolée au milieu de la lande. Un homme hurlait des injures tandis qu'une jeune femme se cachait dans une chambre protégeant le corps sans vie de sa petite sœur. La fée observa la jeune moldue, aux doux yeux verts rougies par les larmes et noircis par la peur, des cheveux flamboyants et aussi vivant que des flammes vives. Son corps svelte et délicat était meurtri par les coups de son père. Elle savait qu'il ne lui restait que peu de temps avant qu'il n'aille chercher le fusil. La jeune femme sursauta violemment quand elle vit une petite fée apparaître. Son père était devenu fou, il avait tué sa mère, sa fille et même son chien et maintenant, il voulait la tuer, elle. La jeune femme murmura à la fée :
-Sauve-moi, je t'en supplie.
Elle fut plus que surprise quand la fée lui répondit :
-Veux-tu trouver ton âme-sœur ?
-Mon... âme... mon âme-sœur ?
-Oui.
-Ça existe vraiment ?
-Oui, l'homme de ta vie t'attend. Viens avec moi, viens loin de ce monde ignoble dans un autre rempli de féérie et de bonheur.
-Je...
-MAUREEN ! OUVRE CETTE PORTE TOUT DE SUITE ! ESPECE DE SALE TRAINEE ! OUVRE CETTE PORTE !
Maureen entendit le bruit du chien qu'on enclenche avant de tirer et dit à la fée :
-Oui, je le veux. Je veux être heureuse et vivre avec un homme qui ne me battra jamais, ni moi, ni mes enfants.
-Alors donne-moi la main.
La jeune femme tendit le bras, toucha la fée et disparut au moment même où le coup de fusil partait faisant exploser l'endroit où se trouvait auparavant la tête de la jeune femme. L'homme fou de rage hurla en voyant que sa fille aînée avait disparu. La magie fit disparaître son ébriété et il découvrit l'horreur de son geste. Il avait tué toute sa famille. Il enclencha de nouveau le chien de son fusil, retourna l'arme contre lui et appuya sur la gâchette, mais rien. Il ne se passa absolument rien. Il tourna le fusil contre la fenêtre et tira. Là, le coup partit alertant par la grâce de la Magie le village qui découvrit avec horreur l'acte de l'homme. La magie avait fait son œuvre, il ne pourra jamais se tuer, vivant ainsi jusqu'à un âge avancé en étant harcelé par sa conscience et traité avec mépris par les villageois quand il sortirait de prison.
Loin de là, Maureen apparut dans le domaine et vit avec bonheur des licornes qui galopaient dans le jardin, un phénix qui l'observait avec curiosité et des elfes. Des centaines d'elfes qui jouaient ou qui discutaient paisiblement. Elle se tourna vers la fée et lui demanda :
-Que va-t-il m'arriver maintenant ?
-Tu vas t'endormir et quand tu te réveilleras, tu auras ton homme à tes côtés.
-Où dois-je aller ?
-Suis- moi.
Le jeune moldue suivit la petite fée sans se rendre compte qu'elle ne ressentait rien, pas de peur, pas de douleur alors que sa famille venait de se faire massacrer. Elle ne se rendait pas compte non plus que ses souvenirs disparaissaient les uns après les autres au profit d'autres souvenirs avec Sirius, leur rencontre, leur coup de foudre, leur amour et sa grossesse. Elle arriva dans une chambre et vit un homme aux cheveux noirs. D'elle-même, elle se coucha près de lui et s'endormit profondément.
Dans une autre chambre, Remus et Nymphadora dormaient eux aussi profondément dans les bras l'un de l'autre. Et enfin dans une troisième, dans un grand lit, on pouvait voir Lily, James et Harry dormir. Tout était prêt pour le changement. Les elfes avaient tous disparu dés que la petite moldue s'était endormie. Ils étaient partis au centre du domaine afin de faire payer aux sorciers. Le roi Liaran était parti pour rejoindre le Chemin de Traverse où l'attendaient les sorciers poussés par la Magie.
Dans le monde moderne, les sorciers ne comprenaient pas pourquoi ils se tenaient dans les rues du Chemin de Traverse. Tous étaient là, sang-pure, demi-sang et fils de moldus y compris mangemorts. Ils ne pouvaient lutter contre cette force inconnue qui les poussait à rester là comme des idiots attendant ce qui allait se passer.
Alors que le soleil commençait à disparaître derrière l'horizon, les elfes se tinrent en cercle autour de la représentation de la Magie.
Au même instant, à Londres, Liaran apparut monté sur une magnifique licorne. Tous les humains le regardaient avec stupéfaction, les hommes n'avaient pas le droit de toucher un animal aussi pur. Fudge allait s'insurger quand le roi des elfes s'exclama avec mépris :
-Misérables mortels ! Aujourd'hui vous allez payer pour vos actes contre le maître-gardien. Vous allez payer pour la spoliation dont vous vous êtes rendus coupable envers le maître-gardien !
À Avalon, les elfes se mirent à chanter doucement :
-Ô magie, aide-nous ! Protège-nous ! Sauve-nous !
La rose se mit à luire doucement puis la lueur se mit à pulser au rythme des chants devenant plus puissante à mesure que les chants s'intensifiaient.
Sur le Chemin de Traverse, le ministre de la magie devint complètement blême. Il avait mis en garde Lucius pourtant et voilà qu'à cause de lui, ils allaient tous le payer. Il ouvrit la bouche pour se défendre, mais aucun son n'en sortit. C'était une catastrophe. Pourtant, ils n'avaient rien fait contre les gardiens, ils les avaient toujours traités avec respect. Malheureusement pour lui, ses pensées furent interceptées par la magie qui les fit écouter à Liaran. Le souverain elfique tourna la tête vers le ministre et froidement lui dit :
-Pitoyable mortel inculte. Vous avez insulté le maître-gardien, vous avez tenté de le rendre fou, de l'enfermer et vous l'avez même torturé. Harry Potter EST le Maître-Gardien.
À Avalon, la statue dégageait une lumière blanche puissante qui éblouissait les elfes. Mais pourtant, ils continuaient à chanter et à regarder la rose. Cette souffrance était négligeable face à ce que le maître-gardien avait subi. Quand le dernier chant cessa et la lumière se stabilisa dans les premiers pétales de la rose tandis que dans les autres s'éteignaient, les elfes se mirent à entonner un autre chant :
-Permet-nous de l'aider ! Permet-nous de le protéger ! Permet-nous de le sauver !
À la lumière blanche s'ajouta une lumière bleue qui pulsait en rythme des chants suppliants des elfes.
À Londres, les sorciers poussèrent des cris d'horreur, ils l'avaient traité horriblement mal et maintenant, ils allaient le payer très cher. Liaran leur cracha :
-Un gardien sacrifié, une génération maudite. Un gardien brisé, une génération détruite. Un gardien humilié, une génération perdue. La magie a perdu le maître-gardien, les sorciers perdront une génération.
À Avalon, les chants cessèrent puis la deuxième rangée de pétales s'illumina en bleue tandis que les autres s'éteignaient délicatement. Quand cela fut fait, les elfes commencèrent le dernier et le plus long chant :
-Il a souffert, ils souffriront ! Il a pleuré, ils pleureront ! Il a été brisé, ils seront brisés ! Nous te le disons, nous te le promettons, nous te le jurerons ! Ils seront punis ! Ils seront châtiés ! Ils seront maudits !
Chez les sorciers, tous étaient horrifiés par ce que venait de dire l'elfe. Cependant certains sorciers pensèrent à l'attaquer pour éviter cela. Mais Liaran n'était que le messager et non l'exécuteur. Les sorciers voulurent l'attaquer quand ils se rendirent compte qu'ils ne pouvaient plus bouger. Ils ne pouvaient plus faire un geste. Liaran éclata de rire et leur dit :
-Pauvres idiots ! Vous ne pouvez rien faire contre moi. Génération maudite, née au demi-siècle jusqu'à la naissance du maître-gardien, ils paieront pour tout un peuple.
À Avalon, les derniers pétales s'illuminèrent en rouge vif. Tous les pétales lumineux, la rose montra son plus beau trésor, une petite statuette recroquevillée sur elle-même qui représentait la Magie. Si Harry se réveillait, il reconnaîtrait Lïenaë, sa magie, la Magie. La statuette prit vie et avec grâce se déplia comme une ballerine sur scène. Ensuite, elle se tourna vers les elfes et murmura pour tous les êtres magiques :
-Mes enfants, je vous aiderai, je vous protègerai, je vous sauverai ! Je vous permets de l'aider, je vous permets de le protéger, je vous permets de le sauver ! J'écoute, j'entends et j'accepte ! Je les ferai souffrir, je les ferai pleurer, je les briserai ! Je les punis, je les châtie, je les maudis ! La génération née entre le demi-siècle et quatre ans avant la naissance de mon gardien paiera le prix de la trahison. Je leur retire tout pouvoir, ils seront ce qu'ils ont toujours détesté. Quant aux spoliateurs, lui sera un monstre toutes les nuits, elle vendra son corps pour vivre et tous deux n'auront plus leur place chez les sorciers ! Telle est la punition pour voler Avalon aux Gardiens !
Les elfes crurent que cela était terminé, mais la Magie n'en avait pas terminé avec les sorciers et surtout avec deux sorciers précis. Ceux qui étaient responsables de la souffrance des Potter. La Magie continua :
-Serpent ! Ton âme ne pourra jamais plus être séparée et tu seras de nouveau mortel ! Toi monstre je te retire tout pouvoir ! Votre temps est terminé et votre souffrance vient de commencer. Vous serez hantés par les âmes de ceux que vous avez détruits.
Les elfes étaient stupéfaits, ils ne pensaient pas que la Magie ferait cela. Elle devait vraiment être remontée contre les sorciers. Mais bon, c'était bien fait pour eux. Ils se demandèrent ce qui allait se passer chez les humains.
Liaran observa avec amusement les sorciers. Ceux qui étaient nés entre 1950 et 1976 n'avaient plus de magie. Les mangemorts sortirent leur baguette tentèrent de lancer un sort, mais rien. Rien ne sortit, ils ne sentaient plus leur magie. Le souverain éclata de rire et leur dit :
-Bienvenu dans votre nouveau monde, le Monde Moldu.
Les sorciers... enfin, les ex-sorciers regardèrent l'elfe avec horreur, puis ils se mirent à pleurer. Liaran leur cracha :
-Vous avez détruit la vie du Maître-Gardien payez en le prix ! Je vais vous laisser maintenant. Bon courage dans votre nouvelle vie !
La licorne se cabra, puis disparut emportant avec lui le roi des elfes. Chez les Malefoy l'horreur était à son comble. Lucius se mit à hurler de douleur alors qu'il se transformait en loup-garou. Narcissa, elle, quitta son manoir, rejoignit le monde moldu et vendit son corps au premier venu pour dix livres. Elle se fit quand même cent livres en une nuit de travail. Quand elle revint au manoir, les protections anti-moldu l'empêcha de rentrer chez elle et elle dut rejoindre un motel qui devint son quartier général durant sa vie de prostituée, elle ne tomba jamais malade, mais au contraire soigna ceux qui avaient le SIDA par la grâce de la Magie. Elle se retrouva avec encore plus de clients qui la traitaient comme elle le méritait. Lucius lui hurla sa douleur et sa détresse à la lune, mais seul le rire de la Magie lui répondit. Il tenta de se faire accepter par une meute, mais tous les loups-garous le chassaient comme un malpropre, comme celui qui avait volé Avalon aux gardiens de la Magie. Il vécu longtemps avec les autres mangemorts mordus par Remus, en étant réduit à chasser des animaux sauvages pour vivre comme le faisait les loups depuis des millénaires, pleurant encore sur l'humanité qu'ils avaient perdue.
Loin de là, à Poudlard, Draco grinça des dents, furieux. Sa famille était brisée. Sa mère était devenue une moldue ainsi qu'une traînée et son père un loup-garou. Quoique... maintenant, il avait tout contrôle dans sa maison et il pourrait choisir sa vie sans avoir son père derrière lui. Il décida de faire croire qu'il était toujours furieux contre Potter par principe. Il allait se remettre à grogner quand il vit Blaise entrer en hurlant de joie suivit par Pansy hilare.
-Je suis libre ! JE SUIS LIBRE ! Plus de coups ! Plus d'insultes ! Plus de sort de douleur !
C'est à ce moment là que Draco se rendit compte que lui aussi était libre, libre de vivre sa vie, libre de choisir ses amis, libre de choisir son épouse. Il se tourna vers Pansy et lui dit :
-Pansy, je ne t'aime pas, je ne veux pas t'épouser !
La jeune fille poussa un cri de joie et lança :
-Je vais enfin pouvoir draguer mon gryffon !
-Qui ?
-Neville, il est mignon. Et maintenant que mes vieux ne peuvent plus rentrer chez moi, je vais pouvoir le draguer. Première chose, m'excuser, et ensuite, le séduire. AHAHAHAHA ! Vivement demain !
À Avalon, Liaran vit les elfes repartirent tandis que la rose se refermait avec délicatesse protégeant la Magie. Le souverain salua son peuple, puis retourna dans le manoir. Il alla dans les chambres des sorciers et vit un miracle. Aux doigts de Maureen et de Sirius, de Tonks et de Remus apparurent des alliances prouvant qu'ils étaient mariés par la magie. Ensuite, il vit un filament blanc quitter le corps de Sirius et plonger dans celui de Maureen tandis que dans l'autre chambre, il se passait la même chose entre Remus et Tonks. Liaran se précipita dans la chambre des maîtres et vit Harry s'élever dans les airs, puis devenir une lumière blanche et pénétrer dans le corps de Lily. Là, Liaran comprit. La Magie allait donner à Harry une nouvelle vie. Le ventre de Lily s'arrondit comme si elle allait bientôt accoucher. Liaran fonça dans les autres chambres et il vit la même chose. Les trois femmes étaient enceintes et allaient bientôt accoucher. Il savait ce qu'il devait faire.
Il toucha une petite statuette et s'exclama :
-Que le domaine soit clôt et que personne n'entre ni ne sorte tant que le temps n'est pas venu.
Un dôme argenté recouvrit l'île et protégea les gardiens et Avalon de la vindicte des sorciers qui avaient perdu une génération complète. L'économie sorcière anglaise avait perdu soixante pour cent de ses actifs, car la première guerre avait fait des ravages et des familles entières avaient été massacrées. Il ne restait donc plus que des vieillards, des adolescents et des enfants. C'était une véritable catastrophe. Les familles de sang-pure avaient perdu les chefs de famille et c'était les enfants qui reprenaient le titre. Tous savaient que les enfants prendraient leur indépendance et abandonneraient une partie des traditions pour vivre leur vie. Le Ministre ne pouvait rien faire, car le ministère ne pouvait s'occuper des affaires des familles au risque d'être hué pour dictature. Il ne pouvait que voir les anciennes traditions et les croyances des sangs pures disparaître avec les anciennes générations. Comme l'avait dit l'elfe, c'était le début d'une nouvelle vie.
Fin