Stolen Memories : Souvenirs Volés
Disclamer: L'histoire appartient à Wiccan98, qui m'a autorisée à traduire et publier sa fiction. L'univers d'Harry Potter appartient bien sûr à JK Rowling.
NdT : Cette histoire est la première traduction que j'ai réalisé sur ce site. Je me suis améliorée depuis, et pour cette raison je vais revoir entièrement le texte pour le corriger et en rendre la lecture plus agréable.
Résumé : Lorsque Ginny avait huit ans, elle subit un événement terrible, traumatisant au point que ses parents ne la pensèrent pas capable d'en supporter le souvenir. Pour qu'elle n'ait pas à endurer cela, un médicomage lui efface une partie de sa mémoire. À présent, huit ans après, Ginny est tourmentée par des rêves terrifiants et par des réminiscences quand elle ne dort pas. Ses cauchemars et la réalité commencent à se mêler, et que va-t-il se passer lorsqu'elle sera plongée dans le doute de la réalité de ces souvenirs fugaces, rémanents de ce passé effacé ?
Avertissement : Cette histoire fait mention d'auto-mutilation.
Prologue
« Elle ne devrait pas se souvenir de quoi que ce soit. »
« Chérie, je ne pense pas que la décision nous revienne. »
« Nous sommes ses parents ! Elle ne peut pas savoir ! Elle ne sera pas capable de le supporter. »
« Elle pourrait en être capable. »
« Elle a seulement huit ans !»
« Monsieur et madame Weasley ? »
Les deux têtes rousses du couple qui se disputait se tournèrent et virent un médicomage approcher. Molly et Arthur Weasley baissèrent les yeux sur la rousse endormie dans le lit d'hôpital de Ste Mangouste. Ginny Weasley semblait étrangement paisible pour quelqu'un qui venait juste de subir une expérience traumatisante. Avec un soupir le couple s'éloigna de leur seule fille.
« Votre fille va étonnamment bien. Elle devrait se réveiller demain, dans la journée. Après quelques tests elle pourra rentrer, » dit le médicomage en souriant.
« Elle ne devrait pas s'en souvenir, » répondit Molly d'une voix dure.
« Je vous demande pardon ? » Le médicomage eut l'air confus.
« Je veux que cet… cet… évènement soit effacé de son esprit, » clarifia Molly.
« Je ne pense pas que vous compreniez la gravité de ce que vous demandez. » Le regard du sorcier passa de Molly à Arthur.
« Bien sûr que je comprends ! » dit Molly avec hargne au jeune sorcier, qui fit un pas en arrière. « Quel est votre nom ? »
« Je suis le docteur Mundell. »
« Et vous savez ce que ma fille, ma petite fille, vient juste de traverser ? » Des larmes tombaient dans les boucles de ses cheveux cuivrés.
« Je le sais, » répondit le Dr. Mundell avec un visage grabe.
« Et avez-vous des enfants ? »
« J'ai un fils. »
Molly Weasley le regarda avec suspicion pendant un moment - il semblait trop jeune pour avoir déjà un enfant. « Et que feriez-vous si cela arrivait ? Ne voudriez-vous pas le protéger quelque soit la méthode employée ? »
« Si, mais ce que vous me demandez de faire ne protègerait pas votre fille. Ce qui est fait est fait. Elle a besoin de s'en rappeler pour guérir. »
« Je ne veux pas qu'elle s'en rappelle. Cela gâcherait sa vie.»
«Il ne revient à personne de farfouiller dans l'esprit de quelqu'un ! » Le Dr. Mundell commençait à être agacé. Bien sûr qu'il comprenait le raisonnement des Weasley, mais ce qu'ils lui demandaient était immoral.
« Y a-t-il une raison médicale pour que vous tentiez de me faire changer d'avis ? »
« Eh bien… non, » répondit honnêtement le docteur Mundell.
« Donc cela ne la blessera pas ? » Molly haussa un sourcil.
« Cela pourrait cependant ! Sur le plan mental, émotionnel. Cela pourrait la briser ! »
« Mais physiquement ? »
« Cela ne lui fera rien physiquement. » Le médicomage baissa la tête, sachant qu'il n'y aurait pas d'autre solution. Il aurait à effacer la mémoire de la jeune fille.
Ginny était assise sur un sol crasseux, les genoux sous son menton et son dos contre un mur tout aussi sale. Il y avait des larmes juste versées sur ses joues pâles et d'autres encore qui coulaient de ses yeux ambrés. Ces yeux qui étaient habituellement remplis de joie, maintenant ne contenaient plus que tristesse et peur. Ginny pouvait le sentir se rapprocher et elle commença à trembler de peur. Que lui voulait-il ? Bien sûr qu'elle le savait, elle ne pouvait juste pas comprendre pourquoi. Il se rapprochait. Ginny tira sur les pans de vêtements qui tenaient encore sur son corps ; il avait déchiré presque tous ses vêtements en lambeaux dans ses tentatives pour avoir son corps.
Ginny prit le risque de lever les yeux pour voir qu'il était maintenant à seulement quelques pas de là. Ginny commença à trembler plus fort. Ses muscles se mirent à faire mal et sa tête à frapper le mur derrière elle. Bien qu'elle veuille détourner le regard, les yeux de Ginny étaient fixés sur visage plongé dans l'ombre de son prédateur. Elle savait qu'il la connaissait, qu'elle lui parlait, peut-être même qu'elle avait passé du temps avec lui, mais elle ne pouvait pas voir son visage et ne parvenait pas à se souvenir de quelque chose au seul son de sa voix.
« Que voulez-vous ?» chuchota Ginny.
« Seulement toi, » dit l'homme.
« Pourquoi ? »
« Je t'aime. »
Ginny avait entendu sa mère, son père et ses frères lui dire ces même trois mots un nombre incalculable de fois. Chaque fois elle sentait son cœur gonfler de bonheur mais présentement… la façon dont il l'avait dit… ça sentait mauvais. Non, ce n'était pas bon du tout. Il commença à se rapprocher ; Ginny pouvait maintenant sentir son souffle fétide. Il était simplement à quelques centimètres d'elle quand il parla de nouveau.
« Je sais que tu m'aimes. » Ginny secoua la tête. Il n'y avait pas moyen qu'elle aime quelqu'un qui lui avait fait… ça… à elle. « Si ! » Dit-il d'un ton impérieux. « Je te veux Gin. »
Ginny laissa échapper un sanglot à ces mots. Que voulait-il dire par vouloir ? Voulait-il faire la même chose de nouveau ? Voulait-il la toucher, encore ? L'embrasser ? Ou… voulait-il… plus ? Ginny ne supporter pas d'y penser.
« Et je sais que tu me veux, » ajouta-t-il.
Ginny essaya de se blottir davantage contre le mur, mais c'était inutile. Tout ce qu'elle voulait de cet homme était qu'il s'en aille, qu'il la laisse seule. Où était sa mère ? Son père ? Ses frères ? Pourquoi n'étaient-ils pas là ? Pourquoi ne venaient-ils pas la sauver de cet homme affreux qui ne voulait que la blesser à nouveau ?
L'homme devant elle commença à déboutonner sa chemise ; lentement il la posa au sol. Ginny détourna le regard mais elle pouvait l'entendre autour d'elle. Le son des tissus frappant le sol terrifiait Ginny, elle savait quel autre vêtement il venait juste d'enlever. Ginny sentit une main attraper son menton et tourner son visage. Elle garda ses yeux fermés, elle ne voulait pas encore le voir.
« Regarde-moi ! » Ordonna l'homme.
Ginny secoua la tête mais l'homme resserra sa prise sur son menton. Les yeux de Ginny commencèrent à s'emplir de larmes derrière ses paupières, elle était sûre qu'elle allait avoir des bleus là où ses doigts s'enfonçaient dans sa peau. Ginny entendit des pas et poussa un soupir. Il était partit. Il était finalement parti. Ginny ouvrit les yeux et parcouru la pièce du regard, il n'était nulle part, mais elle n'avait pas entendu une porte s'ouvrir ou se fermer donc elle savait qu'il était encore là.
Lentement Ginny se leva et cligna des yeux pour chasser ses larmes ; il y avait une porte juste de l'autre côté de la pièce, et si elle était vraiment silencieuse, elle pourrait l'atteindre et sortir discrètement, crier à l'aide et être sauvée. Ginny fit quelques pas puis s'arrêta, sur ses gardes, en retenant son souffle ; elle ne pourrait rien entendre si elle continuait. Quand elle fut à quelques pas seulement de la porte, de sa liberté, Ginny se hâta. Tout à coup elle sentit quelqu'un tirer violemment ses cheveux roux. Elle laissa échapper un cri perçant quand elle fut trainée de nouveau dans la pièce.
Ginny Weasley, seize ans, se redressa dans son lit. Elle était couverte d'une pellicule de sueur froide et haletait comme si elle venait de courir sur des kilomètres. Clignant des paupières pour repousser les images restantes de son cauchemar, Ginny regarda à travers la fenêtre de son dortoir et vit qu'il faisait encore nuit. Elle se laissa retomber sur son oreiller et attendit que son souffle reprenne son rythme normal. Dès qu'elle ferma les yeux, des flashbacks de son cauchemar vivace envahirent son esprit. Des images d'elle-même, plus jeune de quelques années seulement, dos à un mur dans le coin d'une vieille et sale pièce, blessée et terrifiée. Et il y avait un homme. Ginny ne pouvait se rappeler à quoi il ressemblait ou son nom, tout ce qu'elle savait était qu'il était celui qui lui avait fait du mal, la source même de sa terreur.
« C'est quoi ça ? » chuchota Ginny dans l'obscurité.
Trop effrayée pour vouloir se rendormir, trop terrifiée à la perspective d'un autre cauchemar, Ginny resta éveillée toute la nuit en tremblant.