Auteur : Selsynn
Disclaimer : C'est une fanfic de l'envirronnement de HP... Il ne me viendrais pas à l'idée de revendiquer quoi que ce soit...
Nom : Le Serment
Résumé : Éliane Potter entre en sixième année à Poudlard. Il semble que la lune lui joue des tours. Mais qui est réellement la survivantesous l'astre lunaire ? Et qu'est un Assermenté ?
État de la fic : FINIE ! Avec 43 pages ! Je suis fière de moi ! Neuf chapitres en tout.
Note : Cette fanfic est parallèle à Djinn et Enchanteurs. Elle intègre toutes les aventures d'Éliane se passant avant. Mais il n'y aura pas de suite.
Premier contact
Une nuit de pleine lune, un lac qui se remplit à partir d'une fontaine... Ouvrage si fin, si magnifique que la jeune fille qui admire le spectacle ne peut que soupirer.
Un jeune homme arrive, peut-être vingt ans, peut-être moins, les cheveux noirs, lisses et longs, retenus en une queue de cheval, s'illuminent de quelques reflets bleutés. Sa peau, blanche et si pâle, impose un contraste saisissant. Ses yeux sont fixés sur la fontaine qui donne son eau au lac, comme un sacrifice éternel.
De là où elle se trouve, elle n'aperçoit rien d'autre. L'homme lui tourne le dos. Jamais, elle n'avait pu admirer les traits de son visage. Une voix lui murmurait qu'ils devaient être merveilleux, pourtant...
Pourtant cette fois-ci, elle sentit l'homme onduler sous son regard, jusqu'à offrir à ses yeux charmés la vision idyllique.
Éliane se réveilla, en plein milieu de la nuit. Les rayons de la lune, pleine, filtrés par les barreaux fixés à la fenêtre, illuminèrent sa chambre, et elle remarqua l'heure tardive. Deux heures du matin. Encore une fois, le sommeil l'avait emmené loin de la maison de sa tante et sa famille. Elle apprécia d'autant plus l'évasion que celle-ci n'avait pas rabâché la mort de son parrain, survenu quelques semaines auparavant. Sirius... Mort par sa faute.
Pourtant, cette nuit, elle ne voulait pas dormir. Son anniversaire ne pouvait pas être simplement ignoré. Seize ans...
Elle s'assit en tailleur sur son lit, et chantonna à voix basse, prenant garde de ne pas réveiller ses bourreaux.
« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Éliane, joyeux anniversaire ! »
Un léger claquement de bec retint son attention, et elle découvrit un magnifique rapace aux couleurs marron, noires et blanches. Dans ses yeux jaunes brillait la même lueur d'intelligence que dans ceux de sa propre chouette. Ce dernier s'approcha des barreaux et lui tendit sa patte et les colis qu'il contenait.
Éliane se demanda un moment qui était cet oiseau qu'elle n'avait encore jamais vu, pris une grande poignée de friandise pour oiseau, la tendit au magnifique animal pendant que de l'autre main, elle le soulageait de son fardeau.
Sans qu'elle n'y réfléchisse, les cadeaux se posèrent en douceur sur son lit, et sur le dessus, une lettre apparut. L'oiseau fit un signe de tête, à elle ou à Edwige, et s'en fut par là où il était arrivé.
Un peu décalée, comme dans un rêve, la jeune orpheline vint lire sa première lettre en ce jour d'anniversaire.
« Miss,
Mon cadeau doit surement vous soulever de nombreuses questions. Sachez tout d'abord que je vous connais, et que vous me connaissez tout autant. Même si vous ignorez que je sois réel. Je devais vous montrer mon visage cette nuit, mais la magie du serment a bousculé un peu mes plans.
Je ne peux que vous conseillez de ne pas vous épanchez sur ces rêves que nous faisons en commun depuis bientôt deux ans. Pour vous instruire sans y mêler vos insupportables compagnons, je vous propose de jeter un coup d'œil aux livres qui accompagnent cette lettre. Et je ne saurais trop vous conseillez de relire cette lettre attentivement une fois votre découverte achevée.
Je me présenterais à vous désormais sous le nom « Assermenté Evans ». Vous devriez comprendre...
Bon anniversaire, Miss, et bienvenue dans le monde magique, cordialement vôtre,
Assermenté Evans. »
Un peu perplexe, elle relit trois fois de suite le parchemin, les yeux ronds comme des soucoupes. Cette écriture lui était familière, mais dès qu'un nom lui venait à l'esprit, elle l'écartait, persuadée que ça ne correspondait pas.
Elle avait ainsi écarté toutes ses connaissances moldus, déjà très réduites, car l'oiseau émanait d'un sorcier. De tous ses amis, de Gryffondor, aucun ne possédait d'aussi bel oiseau, ou n'avait ne serait-ce que la moitié des sous pour. Et puis l'écriture n'avait rien de celle d'un adolescent de quinze ou seize ans.
Cette personne, qui qu'elle soit connaissait ses rêves, ou les partageait réellement. Or la seule personne avec qui elle en avait parlé logé désormais au ciel... Sirius était mort sans lui donner les clefs de la compréhension. Pourtant, il était ressorti lors de leur discussion qu'il était impensable que Lord Voldemort soit derrière tout cela. Mais depuis... ce dernier a bien prouvé qu'il maitrisait parfaitement les rêves de la jeune survivante. Tout de même, Éliane ne pouvait se résoudre à croire le mage noir derrière cela.
D'une main légèrement tremblante, elle déchira les paquets et prit en main le premier livre de la pile. « Créatures magiques : entre mythes et réalités. »
Elle se plongea dans la lecture, oubliant tout de l'extérieur, oubliant même Sirius, jusqu'à ce que des pas lourds résonnent dans l'escalier et que sa porte ne s'ouvrât à la volée.
« Potter, t'as oublié l'heure ? J'ai rendez-vous avec M. Lemongus et le petit-déjeuner n'est même pas prêt ! Et tu devais aussi repasser ma chemise. Elle est toujours en boule ! Ce n'est pas pour que tu ne fiches rien qu'on t'héberge ! »
Les yeux verts se levèrent, résolus, sans aucun doute ou trouble. Pourtant, quand ils se fixèrent sur l'obèse, un frisson de pur dégout traversa la jeune femme.
« Oncle Vernon. Je vais m'en occuper de suite. »
Éliane grommela contre l'interdiction du Ministère, dont sa soi-disant famille était parfaitement au courant, mais à qui elle avait soigneusement cachée la mort de Sirius.
Elle se leva, et dès que son oncle eut disparut, ferma sa chambre. Puis elle se dirigea vers la buanderie et avec l'expérience, repassa les affaires de son oncle en quelques minutes à peine. Elle alla ensuite vers la cuisine et prépara le repas, en pestant contre sa propre faim. Son mystérieux « Assermenté Evans » ne lui avait pas offert de gâteaux, et elle pensait aux merveilleux cadeaux traditionnels de la famille Weasley.
La journée se passa, et son cousin ne se gêna pas pour lui donner tout un tas de tâches ingrates à faire. Quand elle put enfin se reposer dans sa chambre, elle récupéra les cadeaux de ses amis. Évidemment, il manquerait dorénavant toujours le petit mot de Sirius...
Hermione lui offrait un livre sur les sortilèges sentimentaux, Ron et les jumeaux Weasley, un échantillon des nouveaux produits de farces et attrapes, Ginny, un livre sur le Quidditch au travers des âges, Molly et Arthur, un gâteau immense, Neville, un plant de Septussa, dont Éliane ignorait pratiquement tout.
Après quelques fouilles dans le livre que Neville lui avait envoyé l'année dernière, il s'avéra que cette plante agissait comme un protecteur. Très rare, elle n'agissait qu'en présence de personnes qu'elle acceptait. Et la meilleure façon de savoir si elle acceptait une personne était de lui faire couler une goutte de sang.
Aussitôt renseignée, Éliane prit une lame quelconque, et piqua son petit doigt. Les gouttes de sang furent longue avant de couler, mais elles entrèrent en contact avec le plant, qui en réponse fit éclore une fleur verte émeraude.
La protection marcherait dorénavant. Un problème de plus de résolu, donc. Elle s'effondra sur son lit, épuisée, et s'endormit, sans lire davantage.
Son corps s'agita dans son sommeil, réclamant son attention, mais elle ne se réveilla pas, et ne put donc pas remarquer la silhouette qui observait sa fenêtre depuis un bord du jardin. Un homme, pas plus vieux qu'une vingtaine d'année, aux cheveux noirs, aux traits fins, aux yeux noirs, qui murmurait d'une douce voix :
« Dors, petite princesse, je résisterais. Je partirais plus loin encore. La maturité te va si bien... J'en voudrais presque à Merlin d'écarter la maturité magique de la majorité sorcière d'une année. Sans conteste une année très dure à supporter ! Mais dors, pour l'instant, Éliane, et fais de beaux rêves... »