Cadeau pour l'anniversaire de Tirelipimpon sur le Chihuahua :

Sirius & Severus se retrouvent tous les deux, par un (mal)heureux hasard, dans un centre de redressement pour jeunes délinquants moldus, un certain Saint-Brutus... Moi, j'vous l'dit, c'est un signe du destin! ;) Attendez vous à un Snack, les amis... et probablement pas mal plus joyeux que ce que j'ai déjà écrit xD

Voilà le prologue!

-Un quoi? S'étrangla Sirius avec horreur, écarquillant les yeux.

-Un centre de redressement pour jeunes délinquants moldus, répéta Walburga avec un sourire de requin, puisque tu aimes tant traîner avec la vermine.

-Mais... mais vous ne pouvez pas me faire ça! Bafouilla le Gryffondor.

Il se trouvait dans la cuisine de Square Grimmaurd, sa malle à la main et sa cape sur le dos. De retour de Poudlard pour de longues vacances anticipées avec angoisse, il n'avait pas même eut le temps de faire trois pas dans la maison que sa mère était entrée dans la pièce, un sourire assassin aux lèvres, pour lui annoncer sa toute nouvelle trouvaille en matière de pourrissage d'existence. Regulus, l'air hésitant, faisait passer son regard de Sirius à Walburga.

-Ah, tu pense? Pourtant, c'est déjà fait! (la vieille folle repoussa sa longue natte grise en arrière, son sourire semblant davantage encore s'étirer sur son visage de vautour tandis qu'elle se tournait vers Regulus) Nous n'allons pas avoir à supporter la présence de ce traitre à son sang cet été, Regulus. N'est-ce pas merveilleux?

Regulus jeta un rapide regard en biais a son frère avant de hocher la tête, se composant une expression satisfaite.

-J'en suis enchanté, mère. Dit-il sur un ton se voulant reconnaissant.

Sirius ne lui accorda pas un regard, s'efforcant de concentrer toute sa haine en un regard dirigé vers Walburga. Celle-ci ne parut pas s'en émouvoir.

-Tu pars demain à huit heure quarante-cinq, déclara-t-elle sans se départir de son sourire malsain. D'ici là, dans ta chambre, et je ne veux pas t'entendre.

Sirius plissa les yeux, peinant à contrôler sa colère, puis se dirigea vers l'escalier qu'il monta en faisant le plus de bruit possible. Il entendit à peine la remarque cinglante que Walburga lui lança tandis qu'il entrait dans sa chambre, jetait sa malle par terre et claquait la porte de toute ses forces.

-ESPÈCE DE SALE VIEILLE HARPIE! Hurla-t-il en donnant un coup de poing dans le mur, furieux.

Un camp de redressement pour jeunes délinquants moldus... et quoi encore? Il allait passer l'été dans un camp de discipline? Donnant un coup de pied rageur sur le coin de son bureau, Sirius se mit à arpenter sa chambre de bord en bord. Il détestait passer du temps à Grimmaurd, bien évidemment, et s'en éloigner aurais du être une bonne chose, mais... mais au nom de Merlin, pourquoi avait-elle le droit de décider pour lui?

Il entendit distinctement le « Collaporta » et le « Silencio » qui retentirent derrière sa porte et une nouvelle bouffée de rage l'envahi. Attrapant sur son bureau trois parchemins et une bouteille d'encre, il griffonna rapidement un message simple et laconique sur chacun des bouts de papier: Problèmes avec la vieille folle, n'essayez pas de me contacter. On se voit à la rentrée. Sirius. Cela fait, il appela son hibou, Tiséa, qui l'avait regardé dès son entrée sans émotion.

-Pour Peter, Remus et James, marmonna-t-il, de mauvaise humeur. S'ils essaient de te donner une réponse, tu la refuse. Reste chez James pour l'été, ça vaudra mieux pour toi.

Le hibou le fixa de ses grands yeux ambrés un instant avant de battre des ailes, indiquant qu'il avait compris. Sirius ouvrit sa fenêtre et le regarda s'envoler, se demandant avec lassitude pourquoi son animagus ne pouvait pas lui aussi disparaître discrètement en battant des ailes.

S'efforçant de se calmer, il se laissa tomber sur son lit dans un grincement de ressorts, posant son regard sur la seule photo animée de sa chambre: les Maraudeurs, dans le parc de Poudlard, lui adressant des signes de la main et de grands sourires. Sirius ferma les yeux, blasé, et dégraffa sa cape. Décidant qu'il valait mieux s'endormir que de passer des heures à ruminer sa vengeance, il se laissa aller dans un sommeil agité pour les heures qui suivirent.


-Un quoi? S'exclama Severus, figé.

-Un centre de redressement pour les jeunes délinquants anormaux dans ton genre, répéta Tobias, un rictus étiré sur ses lèvres pâles.

-Mais... mais pourquoi?

Il se trouvait dans la cuisine de Spinner's End, sa vieille veste moldue sur le dos et son sac de voyage à la main. Comme à chaque fois qu'il rentrait chez lui pour les vacances d'été, il n'avait pas eu le temps de se rendre jusqu'à sa chambre que son père avait surgit sur son chemin, l'accueillant avec son « Ta baguette, tout de suite. » habituel, menacant et lourd de sous-entendu. Résigné, il la lui avait tendue et s'apprêtait à contourner Tobias quand celui-ci lui avait annoncé sa nouvelle ingénieuse idée pour lui gâcher l'existence.

-Parce que mes tentatives pour t'apprendre un minimum à te comporter comme une personne normale n'ont jamais rien donné et qu'il est plus que temps qu'on t'inculque un minimum de discipline, répondit celui-ci sur un ton assassin.

Severus resta bouche bée un instant clignant des yeux en tentant d'assimiler la nouvelle. Un centre de discipline...?

-Tu pars demain à neuf heures, l'informa Tobias sans s'émouvoir de la réaction de son fils. Si tu n'es pas là à ce moment là, je te jure que tu subiras la pire correction que tu as jamais pu imaginer, c'est clair?

La phrase fut ponctuée d'une baffe à l'arrière du crâne de Severus. Il ne se donna même pas la peine de répondre -il ne doutait absolument pas que son père était honnête sur ce point. Hochant vaguement la tête, il contourna Tobias et s'engouffra dans le couloir sombre de l'appartement. Une fois dans sa chambre, il ferma soigneusement sa porte derrière lui, laissant tomber son sac par terre avant de s'asseoir sur son lit, le regard vide.

Un centre de redressement pour jeunes délinquants.

Il n'était pas exactement certain de savoir si c'était ou pas positif pour lui. D'un coté, être loin de Tobias pour tout l'été ne pouvait être qu'une bonne chose; cependant, si son père avait lui même choisi ce centre, ça ne promettait absolument rien de bon... d'autant qu'il avait passé l'année à essuyer les diverses humiliations et mauvaises plaisanteries des Maraudeurs, aussi passer l'été dans un pensionnat rempli de cas désespérés n'était pas non plus très bon signe...

Avec un grand soupir résigné, il se laissa tomber sur le lit, agaçé. Merlin qu'il avait hâte de finir ses études et de pouvoir quitter Spinner's End pour de bon, prendre ses propres décisions! Se dérobant à la petite voix dans sa tête occupée à le traiter de faible pour sa résignation, il s'efforca de tomber endormi.

Prologue écrit à la va-vite et plutôt moyen, j'en ai conscience. Mais bon, ça s'amélioreras par la suite! :D

Review, les gens?