Auteur : Janna Banana

Traductrice : Moi

Spoilers : -

Rating : M

Genre(s) : Romance

Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à Janna Banana. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.

Bêta : GingerRin... Merci Marine!

Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.

Je rappelle que vous pouvez désormais me trouver sur Facebook sous le nom de Saw Trombone... Si vous voulez discuter de mes fics ou vous tenir au courant de ma vie :D Vous êtes les bienvenus!


- Chapitre 20 -

-PoV Jasper -

Bella se réveilla et sortit silencieusement du lit pour se précipiter dans la salle de bain. Avant de fermer la porte, elle me regarda et me fit un sourire hésitant, "Bonjour." Puis elle ferma la porte.

Merde. C'était gênant comme tout. Je devais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour ramener les choses à la normale. Je sortis rapidement du lit et lui commandai son petit-déjeuner. J'étais certain qu'elle refuserait de manger et qu'elle opterait pour partir immédiatement si je lui laissai le choix donc je décidai de ne pas lui laisser la moindre chance.

Elle sortit de la salle de bain avec toutes ses affaires de toilette dans les mains et elle les jeta sur le lit. Sans un mot ou un regard, elle sortit son sac de l'armoire et commença à ranger ses affaires. Je m'approchai d'elle et la tournai pour qu'elle me fasse face.

"Bella, s'il te plaît, je ne peux pas supporter le silence. Je sais ce que tu ressens et je déteste que tu ressentes ça." J'attrapai son visage entre mes mains et le tournai vers moi. "Tu es tout pour moi et j'ai honte de t'avoir fait ressentir ça. Ne laisse pas ça affecter notre amitié. Tu n'as aucune raison d'être embarrassée." Je repoussai une mèche de cheveux derrière son oreille et caressai son visage en espérant que je pourrais la calmer comme ça vu qu'elle ne voulait pas que je l'aide émotionnellement.

"C'est plus facile à dire qu'à faire, Jasper. Mais ne t'inquiète pas, je ne t'en veux absolument pas. Ça va aller, j'ai juste besoin d'absorber quelques trucs. Tu me connais, je réfléchis beaucoup trop." Elle me sourit mais son sourire n'atteignit pas ses yeux. Bénie soit-elle.

Je me douchai rapidement pendant que Bella prenait son petit-déjeuner. On quitta ensuite l'hôtel et on se mit en route. Le trajet commença silencieusement, mais heureusement ce n'était plus aussi gênant. Je commençai ensuite à discuter de la semaine à venir et de son planning de son travail. On avait une dissert' à rendre à la fin de la semaine et on devrait tous les deux aller à la bibliothèque à un moment ou à un autre. Ça me donna l'opportunité de détourner ses pensées de la nuit précédente et on commença à discuter de nos sujets de dissert'.

On était presque à la maison lorsque Bella ramassa son sac qu'elle avait posé à ses pieds. Elle fouilla dedans et en sortit son portable.

"Oh non!" cria-t-elle. "J'ai oublié de rallumer mon téléphone!" Elle se tapa la tête contre le repose-tête et ferma les yeux.

"C'est quoi le problème? T'attendais un coup de fil?" Je fronçai les sourcils et la regardai. Elle était submergée par de l'appréhension et de la culpabilité. Cependant, la situation me rappela que j'avais moi-aussi éteint mon téléphone après avoir décidé que puisque j'étais avec Bella personne d'autre ne m'appellerait. J'ouvris la boîte à gant et en sortis mon téléphone pour le rallumer afin de ne pas oublier de le faire après l'avoir déposé. A peine rallumé, il sonna immédiatement.

Bella me jeta un coup d'œil surpris; elle savait tout aussi bien que moi que personne d'autre qu'elle utilisait ce numéro. Je décrochai et avant même d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche, je fus agressé par une vague d'obscénités.

"PUTAIN, où est Bella? Tu ferais mieux de ne pas avoir touché le moindre cheveux de sa tête, putain de suceur de sang."

Jacob Black.

"Jacob, je pense que tu ferais mieux de te calmer avant que je ne te laisse parler à Bella," répondis-je calmement, malgré la rage qui était en train d'enfler dans mon torse. J'étais un peu surpris par la colère de Jacob et par son outrage bien audible. Même si Bella m'avait expliqué sur la plage que Jacob savait ce que j'étais, c'était toujours aussi choquant pour moi d'avoir quelqu'un qui était si ouvertement agressif envers moi, surtout un fragile humain que je pourrais tuer en un clin d'œil. J'étais sûr que ses émotions étaient hors de contrôle à cause de son inquiétude pour Bella, parce qu'il n'y avait aucune autre raison assez bonne pour qu'il me menace. C'était presque drôle.

"ME LAISSER parler à Bella? ME LAISSER? Comme si tu avais quoi que ce soit à dire à ce foutu sujet. A moins que tu ne veuilles prendre tes repas par intraveineuse pour le reste de ta vie de monstre, tu ferais mieux de me la passer immédiatement," aboya-t-il dans le téléphone.

Bella s'était renfoncée dans son siège et avait commencé à se mordre la lèvre. Il ne faisait aucun doute qu'elle avait entendu tout ce qu'il avait crié dans le téléphone. Je lui passai le téléphone et elle le porta lentement à son oreille avant de fermer les yeux. Elle inspira profondément. "Salut Jacob."

"Salut Jacob? Salut Jacob? PUTAIN, où est-ce que tu es? Pourquoi ton téléphone est éteint? Seigneur Bella! Est-ce que tu as la moindre idée de ce que tu m'as fait vivre au cours des dernières 72 heures? Est-ce que tu réalises à quel point Billy est inquiet? A quoi tu pensais?"

Je n'avais pas besoin de mon ouïe vampirique pour entendre ce qu'il disait. Il aurait tout aussi bien pu être avec nous dans la voiture vu comme il criait..

"Jacob, comment t'as eu ce numéro?" lui demanda Bella et je réalisai qu'elle ne lui l'avait jamais donné.

"Ben, Bella, je l'ai trouvé dans ton répertoire qui est posé à côté de ton téléphone."

Les yeux de Bella s'écarquillèrent et elle couina, "Tu es dans mon appartement?"

"Ouais, Bella, je suis là putain. C'est ce qui arrive quand tu te barres sans prévenir personne. Qu'est-ce que tu pensais que je ferais en réalisant que je ne pouvais pas te trouver? Tu croyais que je resterais mon cul à la maison à attendre une carte postale de ta part? Maintenant, dis-moi où tu es et quand tu vas rentrer?" exigea-t-il.

Elle se massa le front et me souffla 'je suis désolée'. "On est à une demi-heure de la maison."

Et sur ces mots, il raccrocha.

Bella me rendit mon téléphone et tourna tout son corps vers la fenêtre. Je pouvais l'entendre pleurer. Elle fit de son mieux pour essayer de se contrôler, mais elle commença à haleter et ses épaules tremblèrent.

"Bella, vas-y, laisse-toi aller. Tu es choquée, je le sais, donc admets-le. Tu te sentiras mieux. Tu n'as pas besoin de cacher tes émotions avec moi, je peux les sentir de toutes façons." Je tendis la main pour lui caresser le dos et elle se laissa aller. Elle sanglota comme si c'était la fin du monde. Je glissai mon bras autour de sa taille et l'attirai vers moi, l'encourageant silencieusement à poser sa tête sur mon épaule. Elle se tourna immédiatement vers moi et enfouit son visage dans mon cou pour pleurer. Je gardai mes yeux sur la route tout en continuant à lui caresser silencieusement le dos. Bien que j'étais furieux que Jacob l'ait mise dans un tel état, j'étais heureux d'être là pour la réconforter et savourai une fois de plus notre proximité. Le fait qu'elle me permette de la réconforter comme ça réveilla, une fois de plus, cette part de moi qui était restée endormie pendant des années. Tournant légèrement la tête, je laissai mon nez effleurer le sommet de son crâne. Ses émotions rendaient son odeur plus forte et je souhaitai pouvoir la réconforter autrement aussi. Au bout de quelques minutes, la respiration de Bella ralentit et elle arrêta finalement de pleurer. Elle se redressa et essuya ses joues.

"Après tout ce qu'il a fait pour moi, comment je peux lui faire ça? Et il est venu chez moi parce qu'il était fou d'inquiétude." Elle enfouit son visage dans ses mains et secoua la tête.

"Bella," j'essayai de garder une voix douce et apaisante même si je fulminai intérieurement. "Je ne connais ni Jacob ni ton passé avec lui, mais je sais que son comportement et son langage envers toi étaient complètement inacceptables. Il n'a pas le droit de te traiter comme ça. Que pensait-il que tu étais en train de faire?" Je la regardai et secouai la tête. "Sa réaction à ton absence est complètement irrationnelle. Je veux dire, tu aurais tout aussi bien pu passer le week-end à étudier."

"Jasper, il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas au sujet de ma relation avec Jacob et je suis désolée, mais je ne peux pas te l'expliquer." Elle regarda par la fenêtre et se frotta les yeux. "Je lui dois tellement. Je n'aurais jamais dû l'inquiéter comme ça."

Je décidai de ne pas insister. Vu comme elle tenait à Jacob, je ne voulais pas lui donner l'impression de la forcer à choisir entre nous, mais j'étais vraiment mal à l'aise à l'idée de la laisser seule avec lui quand il était de si mauvaise humeur.

On arriva dans sa rue et je fus abasourdi en voyant ce qui l'y attendait. "Est-ce que c'est Jacob?" Elle hocha légèrement la tête. Devant son immeuble se tenait l'homme le plus grand que j'ai jamais vu. Il faisait plus de 2 mètre 10. Ses longs cheveux noirs se balançaient derrière lui alors qu'il faisait les cent pas avec colère. Je pouvais sentir sa rage me submerger par vague depuis l'autre bout de la rue. Lorsqu'on approcha, je vis à quel point il était large et musclé. Seigneur, même ses muscles avaient des muscles. Jacob serrait tellement les dents que les veines dans son cou et sur son front semblaient sur le point d'éclater. Tout son corps commença à trembler d'une manière incontrôlable.

"Bella, j'ai un mauvais pressentiment. Je ne suis vraiment pas à l'aise à l'idée de te laisser avec lui. Il a l'air d'être hors de contrôle." En fait, il semblait perdu dans une rage stéroïdienne. Ça devait être ça, des stéroïdes. Personne ne pouvait être si musclé rien qu'en s'entraînant et bordel, il n'y avait pas moyen que je laisse Bella seule avec lui.

On ralentit près de lui et avant même que je n'ai garé la voiture, il ouvrit la portière de Bella et la tira hors de la voiture. Il la tourna vers lui et lui lança un regard noir. Je ne pus pas retenir le grondement qui m'échappa lorsqu'il plaça ses mains sur les épaules de Bella avant de l'attirer contre lui pour l'étreindre de toutes ses forces.

J'ouvris ma portière pour sortir et Jacob se tourna vers moi. "N'avance pas d'un pas, sangsue. Je ne veux plus jamais que tu t'approches de Bella." Il me fallut tout mon contrôle pour rester là où j'étais. Ça n'arrangerait pas la situation que j'attaque le meilleur ami de Bella. Si je n'avais pas ressentis le soulagement et l'amour de Jacob lorsqu'il avait vu Bella, je n'aurais pas hésité à me jeter sur lui. Cependant, même en sachant que Jacob tenait vraiment à Bella, je sentis tout de même mes yeux s'assombrir et ma bouche s'emplit de venin. Il y avait quelque chose chez Jacob qui me donnait la chair de poule et son odeur était complètement repoussante. Je n'avais jamais senti une telle odeur. Attends une minute, j'avais senti quelque chose de semblable la toute première où j'étais venu chez Bella. Si je n'étais pas sur mes gardes avant, je l'étais maintenant.

La haine et l'agression que Jacob m'envoyait était si fortes que j'en chancelais presque. Là encore, je n'avais jamais rien ressenti de tel avant la première fois où j'étais venu chez Bella. Il y avait quelque chose de bizarre.

Je n'arrivai pas à croire que Jacob m'ait à nouveau menacé. Prudent, je l'observai, notant les tremblements de ses muscles. A chaque pas que je faisais vers lui, il tremblait un peu plus fort. Immédiatement, mes pensées se tournèrent vers notre conversation sur la plage, quand Bella avait mentionné le folklore Quileute. Carlisle nous avait raconté les mêmes histoires aux sujets des Sang-Froids et des Loups. Je me figeai, avec l'impression d'avoir été giflé.

C'est impossible. Ils sont morts avec Ephraim Black. Ils n'existent plus.

Bien que je ne voulais pas que ce soit vrai, chaque instinct de mon corps me cria que je savais ce qu'était Jacob. Je le savais aussi facilement que je savais ce que j'étais.

Jacob est un loup-garou!

Il était un loup-garou et il avait ses mains sur Bella. Ma Bella. Avant que je ne puisse m'en empêcher, un grognement s'échappa de ma gorge et instinctivement, je m'accroupis pour me mettre en position d'attaque. Je savais que ce serait catastrophique d'attaquer Jacob devant Bella, mais je devais l'éloigner de lui. Avait-elle la moindre idée du danger qu'elle courrait?

Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Bella prit la situation en main.

"Jacob! Ça suffit!" cria-t-elle en s'éloignant de lui. "Tu n'as pas le droit de décider avec qui je passe du temps donc tu arrêtes ça. Jasper ne te touchera pas et il ne me ferait jamais de mal."

"Est-ce bien vrai? Tu es prête à parier ta vie là-dessus?" cracha Jacob sans jamais détourner les yeux de moi.

"Oui," répondit-elle sèchement.

"Ben je me sens TELLEMENT mieux vu que tu es une autorité en matière de vampires. Tu m'excuseras si je n'ai pas aussi foi que toi dans les suceurs de sang." Il détourna enfin les yeux de moi pour regarder Bella. "Je pense que tu ne devrais pas être si sûre de toi étant donné que tu disais la même chose au sujet d'Edward il y a quelques années." Ses mots la blessèrent comme un coup de couteau et il aurait tout aussi bien pu la gifler.

Elle se tourna vers moi et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle vit la position dans laquelle j'étais. Ses yeux commencèrent immédiatement à voyager entre Jacob et moi alors qu'elle réfléchissait rapidement au meilleur moyen de diffuser la situation. Elle se détourna de Jacob sans ajouter le moindre mot et s'approcha de là où j'étais toujours en position défensive. Il me fallait tout mon contrôle pour ne pas me jeter sur Jacob pour lui arracher la gorge maintenant que Bella n'était plus à portée de sa main.

Bella plaça ses deux mains douces sur mon visage et me força à la regarder. Le calme qui m'enveloppa immédiatement me coupa le souffle. Elle avait toute mon attention, d'un simple contact, elle avait toute ma concentration sur elle et elle seule. Elle redoutait ce que j'allais faire, son appréhension lui échappait par chaque pore de la peau. "Jasper, tout ira bien. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter. C'est adorable que tu sois dans un tel état et j'apprécie vraiment ton inquiétude, mais Jacob était juste inquiet, il ne me fera jamais de mal." Je jetai un coup d'oeil par-dessus son épaule lorsque j'entendis Jacob grogner et vis que ses tremblements avaient empiré. S'il serrait les dents un tout petit peu plus, sa mâchoire allait exploser.

"Jasper, regarde-moi," me dit-elle sévèrement, en attrapant mon visage pour me forcer à me concentrer sur elle. Je savais ce qu'elle était en train de faire, elle essayait de me garder calme, et bordel, ça marchait. Elle avait déjà expérimenté ça avec moi et elle savait que j'étais sur le point d'attaquer. J'étais abasourdi de voir qu'après tout ce que je lui avais fait, tout en sachant à quel point je pouvais devenir violent en un clin d'oeil, elle avait le courage de me toucher, de s'approcher de moi pour essayer de me calmer quand elle savait que j'étais le plus dangereux. "Tout ira bien, je te le promets." Ses grands yeux chocolat étaient suppliants. A cet instant, j'aurais pu me noyer dans ses yeux. Mais ce fut aussi à cet instant que je réalisai que Bella savait ce qu'il était et qu'elle n'avait pas peur de lui, tout comme elle n'avait pas peur de moi.

"Bella, je ne te laisses pas seule avec lui. Je le sens pas. Chaque fibre de mon corps me dit que tu n'es pas en sécurité. S'il te plaît, si tu ne veux pas repartir avec moi, laisse-moi au moins rester avec toi pour essayer de le calmer." J'attrapai sa main et la serrai. Ses yeux ne quittèrent pas les miens lorsqu'elle secoua légèrement la tête.

"Ça ne ferait qu'empirer les choses, Jasper." Ses mains glissèrent dans mon cou, ses pouces caressèrent ma mâchoire, et même si j'essayai de résister, ce geste me calma encore plus. "Il faut que tu partes et que tu me laisses le calmer. Je sais ce que je fais. S'il te plaît, fais-moi confiance, je peux le gérer." Elle murmurait maintenant, mais je savais que Jacob pouvait l'entendre.

"Non, je ne te laisserais pas seule avec lui." Je mis mes mains sur ses épaules et serrai doucement, l'attirant plus près pour lui murmurer à l'oreille, "Je sais, Bella. Je sais ce qu'il est..." Ses mains s'immobilisèrent sur ma peau, permettant à ma détermination de gagner le contrôle, "Et si tu penses que je vais te laisser seule avec lui, alors tu ne me connais pas du tout." Elle haleta lorsqu'elle réalisa que je savais ce que Jacob était.

"Enlèves tes sales pattes d'elle, sangsue," grogna Jacob en s'approchant de là où nous étions.

"Ça suffit. Tous les deux!" Elle se tourna vers Jacob et le pointa du doigt. La panique qui l'envahissait me submergea. "Toi! Ne fais pas un pas de plus." Elle se tourna ensuite vers moi et plaça ses deux mains sur mon torse comme pour m'empêcher de m'approcher de Jacob. "Stop! Je ne veux pas que tu sois blessé à cause de moi. Je ne le supporterais pas. Tu dois me faire confiance. S'il te plaît, promets-moi juste que tu ne feras rien à Jacob. S'il te plaît," me supplia-t-elle, au bord des larmes.

"Bella, ne me demandes pas de faire ça. Il ne se contrôle plus. Et s'il te blessait? Ce serait de ma faute." Et je serais forcé de le tuer.

"Jamais, Jake ne me ferait jamais de mal. S'il te plaît, promets-le moi," me supplia-t-elle.

"Je ne peux pas faire ça, Bella. C'est une promesse que je ne peux pas tenir." Je secouai la tête.

"Jasper, s'il te plaît, je ne pourrais pas supporter de vous voir vous battre. Il est ma seule famille. Je te promets que tout ira bien." Ses lèvres tremblaient parce qu'elle essayait de retenir ses larmes. Je baissai les yeux vers elle et si j'avais eu un cœur, il se serait brisé. Elle me suppliait d'épargner sa famille et j'avais l'impression d'être un monstre pour l'avoir mis dans cette position.

"Très bien, je te promets de partir si tu me laisses le calmer," dis-je à contre-coeur.

Elle hocha la tête et ferma les yeux, soulagée.

Avec tout ce que j'avais, j'envoyai des vagues de calme directement à Jacob et Bella. Le corps de Jacob se détendit immédiatement, les vibrations de ses muscles se calmèrent. Il s'adossa au mur et attendit Bella. Bella se pressa contre moi et me serra dans ses bras alors que je continuai à lui envoyer les vagues de calme que j'avais ressenti à son contact.

"Je veux que tu m'appelles dans l'heure pour me dire que tu vas bien." Je la pressai contre moi et enfouis mon visage dans ses cheveux pour savourer sa chaleur. Jacob recommença à trembler lorsqu'il nous vit nous toucher donc je lui envoyais une autre vague de calme.

"Arrêtes de manipuler mes émotions, suceur de sang," essaya-t-il de cracher, mais il ne fut pas très convainquant. "Elle est parfaitement en sécurité avec moi. Je ne ferais jamais de mal à Bella. Ça semble être la spécialité de ton espèce." Il se redressa et recommença à avancer vers nous. Une fois de plus, je lui envoyais du calme jusqu'à ce qu'il se détende à nouveau. Je m'éloignai de Bella avant que Jacob n'ait l'occasion de s'énerver à nouveau et je m'approchai du coffre pour récupérer le sac de Bella.

"Bella, je vais y aller. Je vois bien que c'est ma simple présence qui le met dans cet état-là. Jacob t'aime et s'inquiète pour toi, et c'est la seule raison pour laquelle j'accepte de te promettre ça." Je levai ma main vers son visage et caressai sa joue. "Est-ce que tu comprends? Je ne partirais pas autrement, il t'aime et tu lui fais confiance et c'est la seule raison pour laquelle j'accepte de partir. Cependant, si jamais tu as l'impression qu'il perd le contrôle, je veux que tu m'appelles. Et je veux que tu m'appelles plus tard, une fois qu'il se sera calmé. Je me fous de l'heure, tu m'appelles. J'aurais besoin d'entendre ta voix pour savoir que tu vas bien." Elle pressa sa joue contre ma main pendant une seconde avant de faire un pas en arrière.

"Ecoute-moi bien, moustique, t'inquiète pas pour elle, c'est mon job," me grogna Jacob. Bella attrapa son sac et me lança un dernier regard, avant de faire une grimace aux mots de Jacob.

"Merci beaucoup pour ce formidable week-end. Je suis désolée que ça se finisse comme ça." Sa voix était à peine plus forte qu'un murmure. Elle essaya de me sourire et je sentis qu'elle était dans tous ses états mais elle m'était reconnaissante aussi. Elle serra ma main et tourna les talons pour aller rejoindre Jacob. Il enroula un bras autour de ses épaules et l'entraîna dans l'immeuble. Elle me lança un dernier regard et souffla 'bye.'

Je restai au pied de l'immeuble durant ce qui me sembla être des heures. J'étais toujours mal à l'aise à l'idée de devoir laisser Bella seule avec Jacob, mais je devais lui faire confiance. Elle m'avait dit qu'il ne lui ferait pas de mal. Mes instincts n'étaient pas d'accord, cependant. Je m'en foutais qu'il ait prit soin d'elle pendant si longtemps et qu'il l'ait sauvé de la dépression. Je m'en foutais qu'il n'ait que ses meilleurs intérêts à cœur, il était un jeune loup-garou et il était extrêmement dangereux. Il avait raison sur une chose, cependant, j'étais tout aussi dangereux que lui; je l'avais prouvé à son dix-huitième anniversaire.

Je comprenais pourquoi il ne voulait pas qu'elle me fréquente, et ça faisait de lui un bon ami, mais je priais de tout mon être pour qu'elle résiste et que les choses reviennent à la normale le plus tôt possible. Enfin aussi normale que puisse l'être une relation entre un vampire et une humaine. Je gardai constamment mon portable à la main, ne voulant pas prendre le risque de manquer son coup de fil.

J'aiguisai mes sens pour ressentir ce qui provenait de l'appartement de Bella et apparemment, Jacob avait enfin réussi à se calmer, même s'il savait que j'étais toujours là. A attendre. Finalement, avec mes émotions encore à vif à cause de ce que je ressentais pour Bella, je décidai que je ferais mieux de partir. Je montai dans ma voiture, mis le contact et m'engageai sur la route. Ma fenêtre était ouverte et mes narines furent assaillies par une autre odeur forte, la même odeur qui m'avait assailli après ma première visite chez Bella. Je coupai immédiatement le contact et sortis de la voiture. J'avais l'impression d'être observé, mais il n'y avait personne. J'inspirai profondément, triant les odeurs présentes dans l'air jusqu'à ce que je retrouve celle qui avait attiré mon attention quelques minutes plus tôt. Je me tournai vers chez Bella pour voir si Jacob était ressortit. C'était une odeur très semblable à la sienne, donc je pensai que peut-être son odeur variait légèrement avec ses humeurs. Une fois de plus, je ne vis rien. Je me concentrai pour voir si je pouvais ressentir quelque chose et je ne ressentis rien. Un autre vide, puis l'odeur disparut. Mal à l'aise, je remontai dans ma voiture et partis.

Sur le chemin de la maison, je m'arrêtai pour chasser. Une fois que je fus plein, je m'assis au pied d'un arbre pour réfléchir au week-end qu'on venait de passer et à la confrontation devant chez Bella. Je regrettai encore d'avoir laissé Bella seule avec Jacob, mais je savais qu'insister aurait été destructeur pour ma relation avec Bella. Elle voulait que je lui fasse confiance et je lui faisais confiance, mais chacun de mes instincts me hurlaient de remonter dans ma voiture et d'aller chercher pour la mettre en sécurité. La deuxième odeur que j'avais senti m'inquiétait aussi. Pas seulement parce qu'elle ressemblait à celle de Jacob, mais parce que je savais que je l'avais déjà senti auparavant, avec des vagues de rage et de haine.

J'avais besoin de voir Bella pour me calmer, pour confirmer qu'elle allait bien. Je me levai et m'approchai de ma voiture avec cette idée en tête lorsque mon téléphone commença à vibrer. J'y jetai un coup d'oeil et vis que j'avais reçu un message de Bella.

Bella: Hey, J. Je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé avant. Mon 'baby-sitter' était un peu énervé mais il est calme maintenant, je te le jure. J't'envois ce message pendant qu'il est sous la douche parce que je veux pas qu'il me refasse une scène parce que je t'appelle. Encore désolée. Comment s'est passé ta chasse? B.

Je rigolai doucement. Il n'y avait que Bella pour me parler de ma chasse comme si c'était aussi banal que s'arrêter chez un traiteur.

Jasper: Je ne saurais pas te dire à quel point je suis soulagé d'avoir de tes nouvelles. J'étais fou d'inquiétude. On doit parler de Jacob aussi rapidement que possible. Ma chasse a été. Merci.

Bella: Okay. On parlera plus tard. Jake va passer la semaine ici donc je risque de pas être très disponible vu que je pense qu'il vaut mieux que je le garde aussi heureux que possible. Je te vois demain en cours?

Jasper: Je serais pas là demain. Il va y avoir du soleil. J'vais aller à la bibliothèque aussi tôt que possible pour y passer la journée. J'vais bosser sur ma dissert'. Tu me rejoins là-bas?

Bella: Je ne te promets rien mais je ferais de mon mieux. Passe une bonne nuit.

Je fronçai les sourcils en lisant sa réponse. Elle ferait de son mieux? Je voulais qu'elle me confirme que je la verrais.

Jasper: J'ai besoin de te voir, en personne, pour savoir que tu vas bien. S'il te plaît, essaye de venir à la bibliothèque demain. Et dans le pire des cas, appelles-moi au moins.

Bella: Okay.

Je refermai mon téléphone et retournai à ma voiture. J'étais toujours mal à l'aise à l'idée que Bella soit seule avec Jacob. J'envisageai de retourner surveiller l'appartement. Mais, je savais que si Bella découvrait que je ne lui faisais pas confiance, ça ruinerait probablement notre amitié. C'était un de ses plus gros problèmes concernant sa relation avec Edward. Il lui avait dissimulé les détails qu'il jugeait trop violent, il ne lui disait pas la vérité, convaincu que c'était le meilleur moyen de la protéger. J'avais besoin d'apprendre de ces erreurs.

A contre cœur, je remontai dans la voiture et il me fallut toute mes forces pour reprendre la route de chez moi. Je repensai à quelques-unes des histoires que Carlisle nous avait raconté de quand la famille s'était installée à Forks pour la première fois. Alice et moi n'étions pas avec eux à l'époque, en fait, Alice et moi n'étions même pas encore ensemble. Ça avait été juste Carlisle, Esme, Edward, Rose et Emmett. Ils s'étaient installés à Forks et c'était là que les loups étaient apparus. Le grand-père de Jacob était un homme très intelligent et il avait reconnu que les Cullen n'étaient pas une menace donc au lieu de commencer une guerre, il avait signé le traité avec Carlisle. Une frontière avait été décidée, des règles avait été créées, et les deux clans avaient continué leurs vies, existant en paix. Bien sûr, une haine innée régnait toujours mais aucun affrontement n'avait jamais éclaté et les deux clans respectaient le territoire de l'autre. J'étais choqué que les loups existent encore. Carlisle nous avait dit que la lignée s'était éteinte quand les Cullen avaient quitté Forks. Il n'y avait pas eu de seconde génération.

Ben il avait tort. Était-ce notre réapparition à Forks qui avait réveillé le gène? Quoique la vérité soit, j'étais profondément reconnaissant envers Jacob d'avoir sauvé Bella. Peu importe à quel point je voulais le haïr, peu importe à quel point je voulais que Bella reste loin de lui, je ne pouvais pas ignorer ce que son existence avait fait pour elle. Il avait gardé Bella en vie quand Edward et le reste de ma famille l'avaient abandonné. Cependant, j'étais tout aussi coupable qu'Edward en ce qui concernait la sécurité et le bien être de Bella. Jacob avait fait quelque chose que je n'avais pas été là pour faire.

Et c'était des erreurs que je ne referais plus jamais.


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