Postface


Hey.

Ça faisait longtemps.

Aujourd'hui, j'ai décidé de poster cette postface car la date s'y prête. On est le 16 décembre, la Sainte Alice, ma fête et celle de ma protagoniste, ainsi que son anniversaire. Quand Sable d'Ishbal commence, Alice va avoir 26 ans.

Cette année, j'ai eu 26 ans.

Quand j'ai commencé cette fic, j'en avais 17 et pour moi, écrire un personnage plus âgé que moi était très difficile car je pensais que les adultes étaient en contrôle total de leur vie une fois passé 25 ans.

C'est FAUX.

Cette fic a été très longue et difficile à écrire, et ce qui explique sa longueur et ma foi, ses moments de cringe (il y en a TELLEMENT). Une partie de moi a longtemps eu honte de SI (j'abrège), mais j'ai commencé à changer d'avis. Même quatre ans après sa conclusion, cette fic reçoit encore quelques reviews et...

Elles me touchent terriblement car il semble que malgré ses défauts, elle vous a beaucoup touchées et vous touche encore. Je ne pensais pas pouvoir marquer ne serait-ce qu'une personne avec cette fic, et ça me surprend et fait extrêmement plaisir.

Disons que même si je suis très sévère envers cette fic, c'était ma première et évidemment, il y a des écueils. Mais j'ai été sincère dans ce que j'écrivais, j'ai tenté de parler de beaucoup de sujets (parfois un peu trop difficiles pour que je les aborde correctement) et malgré les difficultés, je l'ai finie.

J'ai 26 ans maintenant et contrairement à ce que je pensais il y a presque 9 ans, je n'ai pas tant changé que ça. Je lutte contre beaucoup de choses et notamment moi-même et relire ma fic à mon âge actuel m'impacte d'autant plus que je réalise que mmmh, quand même, c'est pas si mal, c'est même plutôt juste concernant mon propre état d'esprit. Vous avez grandi aussi, et lire vos reviews plusieurs années après ou vos messages où vous parlez de l'époque où vous me lisiez, c'est ce qui me touche le plus.

J'ai longtemps considéré Alice comme un personnage assez mollasson mais alors que je relis SI, je me demande où j'ai péché cette idée. Je sais que vous l'avez appréciée, mais je sais aussi que la plupart d'entre vous aiment Marie. Elle devait vraiment être un personnage (très) secondaire mais finalement, elle est devenue un des personnages principaux.

Elle a une place très spéciale dans mon cœur comme c'est le personnage qui me ressemble le plus étrangement. J'ai donné à Alice mon propre nom, mais c'est Marie qui est ma Mary-Sue, en quelque sorte. Et je suis contente car elle a touché certaines d'une façon très personnelle de part son homosexualité et sa difficulté à totalement s'assumer (ce n'est pas souvent facile). Je n'avais et ne vois encore, jamais de personnages LGBT+ en dehors des fanfics de smut, et c'est souvent des gays, pas des femmes lesbiennes ou bi.

Je pense que ce qui ressort de cette fic aujourd'hui, c'est qu'on devrait être plus à l'écoute non seulement des uns des autres, mais aussi de nous-mêmes. Alice, Marie et d'autres, et moi-même, nous avons souffert de ne pas être plus douces envers nous-mêmes, tout en essayant d'aider les autres. C'est beau d'aider autrui, mais il ne faut pas s'abandonner.

Mais même si vous vous égarez, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un pour vous, qui vous aidera et vous aimera. Vous avez le temps de vous tromper, et vous avez le temps de vous relever. Cette personne, cet endroit, cette émotion si particulière qui vous fait réaliser votre importance à vos propres yeux et aux yeux des autres, c'est ce que j'appelle la maison. C'est mon foyer.

… Pourquoi ce postface rant personnel, hein ?

Je pense que c'est pour vous dire merci, tout simplement.

Merci d'avoir été là.

Merci de l'être encore (pour certaines).

Merci.

Pour moi, Sable d'Ishbal, c'est là où tout a commencé. C'est là que j'ai commencé à écrire et construire cet univers par clavier et écran. C'est un petit bout de ma propre maison que j'ai partagé, et c'est sans doute pour cela que je ne l'ai jamais supprimée. On ne peut pas détruire sa maison aussi facilement. Alors, même si je ne rentre plus souvent à la maison, je laisse la porte ouverte.

Au cas où quelqu'un aurait besoin d'un petit bout de foyer.