NdA : Je récidive ! Voilà une suite possible de l'OS précédent. J'ai commencé à l'écrire sans savoir vraiment où je voulais en venir, mais finalement je suis assez satisfaite de ce que ça donne.

Encore une fois, aucun nom, mais vous le savez, c'est du Tiva. Et même si vous n'aimez pas ce couple, je ne pense pas que se soit un problème vu la façon dont je le présente. Enfin, à vous de voir...


La fin

On dit plein de choses sur l'amour, sur le bonheur.

On dit plein de choses sur les sentiments, sur les émotions.

On dit plein de choses sur les silences, sur les paroles.

On dit plein de choses et pourtant on ne dit rien.

.

On ne dit pas à quel point on peut se sentir seul au milieu de la foule.

On ne dit pas à quel point on peut se sentir mort alors qu'on est bien vivant.

On ne dit pas à quel point on peut se sentir ignorant sur ce qui est d'ordinaire évident.

On ne dit rien et pourtant on dit tant.

.

La vie est une infinité de choses.

Chacun la définit à sa manière.

.

Pour lui, elle n'était rien.

Elle ne l'était plus.

Il ne se souvenait pas comment elle avait été.

.

Pour lui, elle était si dure, si difficile.

Elle était comme ça au quotidien.

Chaque seconde, chaque instant.

.

Pour lui, elle était l'opposé de ce qu'elle était pour les autres.

.

Parce qu'il était en marge du monde.

Parce qu'il était à la frontière de la vie et de la mort.

Parce qu'il était était dans son univers.

Parce qu'il l'aimait.

Et parce que cet amour était à sens unique.

.

Cela durait depuis des mois, des années peut-être.

Il ne savait plus, il ne savait pas.

Il l'aimait, c'était le plus important.

C'était tout ce qui compte.

.

Cela ne pouvait pas durer.

Il le savait.

Il l'avait compris depuis longtemps.

Et ce jour là, au moment où il ouvrit les yeux, il sut que c'était terminé, d'une manière ou d'une autre.

.

Il dormait peu.

Il se couchait tard et mettait plusieurs heures à trouver le sommeil.

Quand il y arrivait.

Ses pensées étaient tournées vers elle, l'empêchant de dormir.

Ça lui était égal, parce que c'était elle qui occupait son esprit.

Les rares heures ou minutes de sommeil qu'il prenait ne le reposait pas.

Et quand bien même il dormait suffisamment, il se réveillait aussi fatigué que la veille.

.

Il se leva comme il le faisait tous les jours et s'habilla rapidement.

Il flottait dans ses vêtements.

Cela faisait un moment qu'ils étaient trop grands pour lui.

.

Il ne se regardait plus dans le miroir.

Il savait à quoi il ressemblait.

Il avait perdu du poids, beaucoup trop.

Il avait dépéri en peu de temps, trop peu.

.

Il n'aurait pas dû être vivant.

Il aurait dû être mort depuis longtemps.

La science aurait été incapable de l'expliquer si cela s'était su.

Il était hors des normes, dans les plus mauvais sens que pouvaient avoir ces termes.

.

Il attrapa son arme et sa plaque en même temps que ses clés.

Il ne mangerait pas ce matin, comme tous les autres jours.

Il ne mangerait pas non plus ce soir.

Seul le déjeuner échappait à cette habitude car il se trouvait à ce moment là en compagnie des autres.

La vérité, pourtant, c'est qu'il ne nourrissait plus.

Hormis en présence de ses amis, il n'avalait jamais rien.

Il n'en était pas capable.

.

Sa journée il l'avait passé égal à lui même.

C'était en tout cas ce que vous diraient les autres.

Son équipe, sa famille, ses amis, c'était la même chose pour lui.

Aucun d'eux n'était en mesure de dire qu'il avait changé.

.

Le soir il rentrait, après avoir travaillé le plus tard possible.

Il s'asseyait dans le noir sur son canapé.

Et il pensait à elle.

Ce qu'elle avait fait ce jour là, ce qu'elle avait dit, ce qu'elle portait, la façon dont elle l'avait envoyer balader...

.

Il finissait par se lever et se diriger vers la salle de bain.

Il prenait une douche glacée.

Le froid lui permettait de l'oublier quelques instants.

Trop courts ou trop longs, selon l'angle où on se plaçait.

.

Il gagnait ensuite sa chambre et s'allongeait sur le lit.

Il ne l'ouvrait plus depuis tant de temps.

.

Pourtant, ce soir là, il ne fit pas comme d'habitude.

Ce soir là, lorsqu'il rentra chez lui, il alluma la lumière.

Ce soir là, il sortit de son sac la petite pizza qu'il s'était acheté au coin de la rue.

Ce soir là, il prit une douche chaude.

Ce soir là, il se coucha tôt.

Ce soir là, il s'endormit avec de la nourriture dans l'estomac.

.

Ce jour là, elle l'avait regardé autrement.

Un simple regard alors qu'ils étaient dans l'ascenseur.

Un simple regard qui aurait pu paraître insignifiant s'il ne la connaissait pas aussi bien.

Il savait identifier ce regard.

Il avait eu le même un jour, il y a une éternité.

Ce jour là, il avait compris qu'il l'aimait.

Et, il y avait quelques heures, elle avait compris qu'elle l'aimait.

.

Il savait que cela prendrait du temps avant qu'elle arrive au même point que lui.

Mais il patienterait.

Ils avaient le temps.

.

En attendant, il allait se remettre sur pieds.

Bientôt personne ne serait en mesure de dire qu'il avait frôlé l'autre monde.

Il attendait.


NdA : J'espère que ça vous a plu ! Mais si vous êtes arrivés jusqu'ici, ça doit être le cas, pas vrai ? Review si ça vous dit, sinon à bientôt sur une autre histoire !