Nous y sommes, la fin, l'épilogue...

Merci à ma Lucky pour la correction, que ce soit sur ce chapitre ou tout les autres, tu en as corrigé si je ne dis pas de bêtises, 65, lool, merci beaucoup pour ta patiente et ta constance.

Merci à ma petite tata Flo pour toutes ses soirées passées à relire, son soutien dans les bons ou mauvais moments, toujours présente peu importe l'heure, tu auras été, tu es, du haut de ton adolescence et de toutes tes boulettes, une si ce n'est LA plus belle rencontre liée à cet histoire, merci.

Aux anonymes ;

Uukate ; Joli wow, je ne saurai faire mieux XD Paul qui se déshabille puis nu sous la douche...jusqu'au bout nous aurons joué au jeu de la joli chouette wow image ^^ flûte tu lis dans les pensées mais rassure toi il y a bien longtemps que j'ai cessé de m'inquiéter de ton état mental ou même du mien, disons nous que nous sommes parfaitement pas normales et wowons dans la gaieté la plus totale... Angie elle était autant en forme que nous XD normalement tu n'auras pas du attendre bien longtemps pour la suite;) j'espère que tu as bien dormi après avoir pensé à chaton, merci pour ta review et à bientôt, bisous.

Syrine Ah...j'en suis navrée, partiellement mais j'en suis navrée ^^' tu as bien raison de le dire. Mettre un peu de leur vacances ça vous laisse une idée de comment ça a pu se passer, à part faire les idiots ils n'auront pas fait grand chose d'autre. Edward Cruel Cullen Pervers il était au taque. Pour la re-correction, c'est surtout pour alléger, rectifier les petites erreurs mais je ne change pas grand chose, j'arrange. 10 fois...je te félicite et te fais même un câlin pour te remercier, double câlin parce que tu ne te lasses pas, triple parce que oui, je trouve ça super. Ça me fait tout autant bizarre d'en arriver à la fin, pour ce qui est de surveiller ta boita mail c'est vrai que ça aurait été la dernière fois maintenant T.T je surveillais vos reviews, on y perd toutes les deux quelque chose, mais oui, hélas toutes les bonnes choses ont une fin. Je ne lis pas, je me concentre sur mes écrits pour ne pas m'inspirer d'une manière ou d'une autre des écrits d'une autre, peut-être que je la lirai si je ne repars pas dans une autre fic. Prends soin de toi également, merci pour ma fille, merci également pour ta review, prends soin de toi et des bisous, ce fut un plaisir de lire tes reviews ^^

Elodie Pour les vacances j'aurai pu faire d'autres passages sinon ça aurait augmenté encore et encore le nombre de pages et je n'aurai pas pu tout caser, tu peux tout à fait l'imaginer par contre ^^ Eddy est un chieur et il fait ça bien en plus, on peut l'applaudir pour ça, Jared il a personne à embêter ou mettre mal à l'aise pour un sadique dans son genre ça peut se comprendre XD Paul & Jake avec le temps maintenant ça s'arrangera:) Pourquoi ne pas avoir fait de pause ? Tu développes ton esprit sadique ? Je ne m'en fous pas, j'essaie de comprendre, de te comprendre XD merci pour ta review et pour avoir toujours été là, ici ou fb, mille et un merci ma belle.

Ilonka Hey baby...pour l'épilogue je ne suis pas adepte des « xxx années plus tard » tout en sachant que les bonus seront plus parlant, enfin tu liras comment je l'ai tourné, j'espère que tu apprécieras, cette fois oui c'est bien terminé, merci pour tes reviews, encouragements, compliments, d'avoir été là tout ce temps, prends soin de toi...

Laura N'est pas honte, ça fait de jolies surprises ^^ épilogue ci-dessous de cet histoire / aventure, ça me fait plaisir de te voir apparaître, vraiment, ça me fait tout autant plaisir que tu es apprécié ma fic remplie de boulets un peu paumés parfois, ça me fais triplement plaisir que tu en ai « prit plein la tronche » que ce soit dans les rires ou les larmes. Stanley aussi stupide soit-elle aura pu générer de jolies vengeances, Edward et Bella à se chercher le feu aux fesses ou par la suite en étant en couple aura été un vrai plaisir d »avoir écrit avec eux ainsi que tous les autres. En gros tu l'auras comprit te lire pour la première fois me donne un grand sourire idiot et me fait (attention un petit pendu) P-a-s-r et là je m'emballe un peu XD Merci pour ta review et d'avoir été une lectrice assidue, partager avec vous fut un vrai bonheur, prends soin de toi Laura:D

Aussidagility C'était pourtant simple je te l'accorde, mon cerveau n'était point connecté, ravie si ce chapitre t'ait plu, je te dis à bientôt et si pour une raison quelconque tu ne laissais plus de reviews merci de l'avoir fait et de m'avoir suivie ^^

Colleen je remonte mes manches également, non c'est faux, c'est juste pour l'image...je te foolicite pour ta persévérance malgré le bug, je trouve ça beau, chiant pour toi, mais beau pour moi. À la place de Edward je n irai même pas avec Bella, mais il est toujours brave ce roux, Bella ce n est plus une liste qu'elle a XD et encore je suis certaine qu'elle s'est freinée. Elle a ce petit côté relou lol. Chaton, chaton c'est beaucoup dans l'apparence, genre le vilain garçon pas gentil, en réalité c'est juste un mec flippé de l'attachement. Les hôtels c'est clair qu'il a du passer du temps, l'est mignon le chaton mais faut pas lui dire... Bella n a pas craqué mais grâce au cd de comptines et même si ils sont tous soudés, ça leur fait du bien à tous de prendre un peu de distance, ça permet de souffler un bon coup... j'envie Alex et Ben, surtout qu'en écrivant, j'ai toujours dans mon cerveau les images qui passent, comme si je regardais une série, d'où tout ces détails dans ma fic, j'écris ce que je vois ^^ je serai bien resté là-bas, Bella et le surf, le « PAS POUR TOI » résume parfaitement XD Edward Cruel Cullen, il s'est lâché pendant ses vacances lool pareil j'aime pas me baigner quand je vois pas, je ne me baigne que très rarement pour le coup, problème réglé foooo. L'image de Bella en mode gamine dans la fête forraine c'est bien ça, en sachant que avec Ben et Alex ils n'ont pas du l'aider à se reprendre, Eddy a du déprimer, fallait pas faire le requin. L'hôtel...bein tu sais je pense pareil, c'est crade, le dessus de lit, rien de pire, eurk, bon OK elle fait carrément psycho mais de Bella tu ne pouvais pas t'attendre à autre chose, enfin Colleen, voyons, c'est Bella quoi...l'est un peu con la gamine... Paul il est en déperdition le pauvre mdr, Jake le sauve et au passage ça leur permet de renouer des liens ^^ Bella et l'hygiène, sa logique en ce qui concerne les microbes...je peux la comprendre, me sentir sale et tout, je ne peux pas, je suis une psycho de la douche et des crèmes après, ça sent bon, j'aime *_* et tu t'en fous je le sais -' Tu vois, avec ta vache ça prouve que Bella, elle est pas si parano, rassure toi, ma route je la voyais en parfaite ligne droite digne des routes américaines:p Edward qui abandonne Bella, c'est mal mais en même temps il est cruel, ça lui va tellement bien, ça doit être pour tout le stress qu'elle lui aura fait subir avec ses idées à la con, sadique le roux, sadique. Le câlin dans la voiture, ça paraît toujours être une chouette idée, ça ne l'est pas XD Grand Dieu, Jake qui aurait volé la copine de Paul ? Waw je crois que si c'était ça ils ne se parleraient plus du tout, Paul l'a déjà dit que ce n'était pas lié à son ex, c'est une chose qui s'est ajouté à un problème déjà présent, Jake et Paul le grand soucis c'est Jake qui se barre, un soir dans une brasserie quand Jake va pour parler aux Quileute du passé de Bella avant l arrivée de Frank, là il dit le plus gros...pour ce qui est de Paul, je ne pense pas qu'il en parlera, c'était un tout. Edward il veut son bébé, il le veut, mais pareil, ils ont le temps, qu'ils s'amusent et se construisent avant, le chalet, Edward avait promis, chose faites ^^ les retrouvailles, elles me font toujours sourire bêtement:) bien sur qu'ils font un Shi-Fu-Mi, l'instant est important. Bella et son côté coincé, ça m'amuse tout autant mdrr. Angie, LE retour, prendre des distances étaient nécessaires, elle s'était perdue, ça arrive à tout le monde et vive Scooty. Le notaire, fallait bien qu'il se pointe depuis le temps...joli réveil de merde je trouve aussi, il a du se tâter à la passer par la fenêtre ou par l'escalier. La nouvelle vie de Bella ne peut commencer sans que son passé soit réglé... merci pour ta review, le voyage je ne voulais pas en faire trop, vous laisser imaginer c'est tout aussi bien, les liens, toujours les liens ^^ attendons ta dernière review avant de déprimer, elle sera là bien assez tôt, merci pour la lecture et à très vite, je te kisse...

MarieG ; Les dons promis tu auras ta réponse:) j'aimerai également prendre la route comme ils le font, va savoir, quand ma fille sera plus grande pendant des grandes vacances je l'emmènerai ^^ voyage si tu en as la possibilité, je te le souhaite, si pas maintenant, peut-être plus tard... la passage avec Ben et Alex, j'ai beaucoup aimé l'écrire, en fait tout le chapitre comme ils sont en mouvement, c'est plus simple, l'imagination est à fond XD Bella et son kit, ce n'était pas possible qu'elle parte sans, une psycho en moins ça se ressent vite, Edward en moins encore plus, ils sont limite en dépression, Jared surtout, quoi que Paul est mal aussi, il se fera claquetter si il se fait balancer ou elle les garde en réserve et un jour elle lui ressortira, truc de filles lool, je n'ai pas tout mis, comme les retrouvailles chez les parents de Paul, ça aurait été répétitif, hey baby, ah j'en suis fière de celui là mdr, j'imagine tellement la scène en plus XD Quinault, ils devaient y retourner et ça me permet de tourner des pages, clôturer des chapitres, fermer une boucle, ça sent davantage la fin surtout... les parents ne se sont pas arrangés, je voulais le montrer, ça me tenais à cœur lool le déménagement c'est sûr qu'il en mets pas en joie, malheureusement il fait partit de la fin de ma fic, chaton et les plans, comme il a été chez eux pendant leur absence il avait tout sous la main, il fait psycho un peu oui, mais il le vit bien ^^ Angie, je voulais vous la faire revenir avant la fin, Scooty, je l'aime bien mdrr mais oui le pauvre il subit pas mal. Le notaire, ça fait partit de ma fic depuis le début, il fallait bien qu'il arrive, Paul aura eut son réveil de merde de la part de Bella, ça aussi elle en avait parlé, je clôture tout ce que je peux et surtout que j'ai envie de clôturer. Je suis bien de ton avis, ça pue, malheureusement il faut bien une fin, une fin juste en dessous de ma réponse, ça fous un coup mais tout à une fin, c'est ainsi, ça pue. Merci pour ta réponse et à très vite, bisous !

Béatrice ; Voilà qui soulage si tu as adoré ^^ le chaton c'est certain qu'il ne fait pas le fier, pauvre petit chaton, je pense que oui, il va rester encore un peu chez Charlie, ça ne lui fera pas de mal et papa Charlie ça lui fera moins de personnes d'un coup, Jared lui, faisait clairement dépressif, ils sont irrécupérables de toute façon. Le kit nettoyage est nécessaire pour tout départ en voyage. Le grand huit, j'ai préféré vous le laissez imaginer, ce que tu as pu faire sans difficultés XD prendre la route, un jour, si on m'en laisse le temps, je le ferai, Bella ne pouvait pas ne pas se faire de films, ils étaient bien en plus lol Angie ça me tenait à coeur de la faire « revenir » ça aurait été dommage de passer à côté des buffles et de Scooty, pour Ben...le temps est une bonne chose:) Ne dis rien des parents, on ne peut plus rien faire à leur stade. Pour la renée et le notaire tu verras bien ^^ pour Bella également... je suis tout autant triste, d'autant plus que si tu lis ma réponse, c'est que c'est bel et bien terminé...merci pour tout.

À ma correctrice, j'espère te retrouver très vite, merci pour tout ton dévouement, vraiment, merci ;) je mets ton com ici ma belle...

(N/R : SNIF c'est fini cette fois c'est la fin. Laissez une review de votre passage, Bet's en sera des plus heureuse c'est son petit bébé, soyez sympa. Bizoux ma belle et si tu écris une autre fic n'oublie pas que je suis toujours là pour en avoir la primeur ^^. J'ai adoré te suivre sur cette fic qui m'a fait rire, pleurer, râler et autres émotions passées à suivre la vie de ta Bella & Co. Merci ta dévouée relectrice Lucky ;) )

Comme je vais laisser le mot de la fin à mes persos, je vous dis au revoir ici.

Je tiens à vous dire un immense MERCI pour le temps passé derrière vos écran pour suivre ma fic, 3 ans et demie pour certaines, moins pour d'autres mais tout ce qui compte c'est d'avoir pu vous emmener ailleurs quelques instants, d'avoir été lue.

En commençant cette fic, je ne pensais pas mettre autant de temps, de chapitres mais je n'en garde aucun regrets, ce n'était qu'une histoire de liens peu importe soit-il, d'entraide et de conneries faut bien se l'avouer. Une histoire qui souvent aura eut des similitudes avec ma propre vie, qui en a encore même après avoir écris l'épilogue mais que du positif, le personnage qui m'aura le plus collé à la peau au final c'est le Chaton, alors je vais faire comme lui, accepter une main tendue et cesser de faire comme si je suis bien seule.

Tout ça pour dire, que si dans vos vies, des personnes vous tendent la main, ne les refusez pas, « Et si je n'étais pas partie » n'avait pour base qu'une chose, tenter de donner un peu d'espoir, j'espère que ça aura été le cas, ma fic m'en aura donné, c'est déjà bien.

Prenez soin de vous comme je le dis souvent mais ça reste vrai, entretenez les liens que vous possédez avec vos proches, ne vous laissez pas abattre, et là je fais comme ma Bella, je m'emballe.

Merci pour tout votre soutien, votre présence dans les moments pénibles que j'aurai partagé avec vous, d'être restés et d'avoir souvent ou parfois notifiés votre présence à l'aide de reviews, MP ou facebook. J'aurai bien des prénoms, pseudos que je voudrais citer mais je m'en voudrais bien trop si j'oubliais quelqu'un, je pense aussi que celle(s) à qui je dois beaucoup et qui ont toujours été à me pousser sauront se reconnaître.

On se reverra pour les bonus ou sur les reviews, anonymes, je trouverai un moyen de vous répondre...

Merci pour tout.

Et parce que sans lui, rien n'aurait été possible, parce que sans lui, je ne connaîtrais rien des liens, de ce qui compte réellement, parce qu'il m'a souvent inspiré cette histoire, je ne pouvais pas ne pas ne rien mettre à son intention. Tu me manques, où que tu sois, tu me manques.

Pelope.


Pov Edward.

-Elle va parvenir à se réveiller ? demanda Charlie perplexe.

-Elle sera juste un peu dans les vapes, répondis-je.

Nous regardâmes Paul, écouteur, film sur pc, il n'était pas dans sa phase bavard, nous ne le fûmes pas plus. Je crois que si tous avaient pu venir ils l'auraient fait sans hésitation.

-Je vais dormir un peu fiston, réveille moi s'il y a quoi que ce soit ou si je me mets à ronfler.

-Je le ferai, souriais-je.

Je regardais l'écran du pc, j'étais près de Paul, Bella entre Charlie et moi, il changea de film, me tendit un écouteur et le lança, Charlie prit Bella dans ses bras.

Nous le regardâmes surtout afin de nous occuper, je pensais surtout à demain, quand nous serions chez ses grands-parents. Frank prévenu de notre arrivée était parti dans l'après-midi, personnellement, je ne le sentais pas, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, à part ressentir la peine de Bella, je pense que nous en étions tous là.

Bella fut dans les vapes à la première escale, une heure trente avant le prochain vol, nous mangeâmes un peu, prîmes un l'air, fumer surtout avec Paul. Vol suivant, Bella et moi, Paul et Charlie devant nos sièges, j'embrassais sa tête, sa main écrasant la mienne faiblement, l'autre serrant mon bras, plus les heures passèrent plus ce fut pesant, si je le ressentis ainsi, pour Bella ce dut être pire.

Arrivés au Kansas il fut 8 heures passé, Charlie partit chercher la voiture, nous restâmes sur un banc, Bella entre nous. Bagages dans le coffre, Bella passa devant pour la route, le médicament n'avait désormais plus aucun effet mais vu son visage elle devait avoir bloqué ses pensées, Charlie lui laissa le volant à la sortie de la ville. Elle mit un peu de temps avant de reprendre la route pour ne plus s'arrêter, seules ses mains qui tremblèrent parfois ou ses reniflements trahir ce qu'elle tentait de ré-freiner.

Elle commença à ralentir en arrivant dans leur ville, j'en eus des crampes d'estomac, Bella ouvrit sa vitre, s'arrêtant sur le bas côté.

-La Shelby, elle vient de ce garage, dit-elle en le désignant, enfin c'est ici que nous venions avec mon grand-père pour savoir correctement s'en occuper, si nous avons le temps je vous le présenterai, elle se tourna, tu te souviens quand Frank t'avait charrié sur le monsieur de 75 ans ?

-C'est lui ?

-Oui, elle me fit un petit sourire, il a été pilote de courses, il devrait vous plaire, nous lui sourîmes, je peux continuer à perdre du temps et vous montrer un peu la ville ? nous approuvâmes.

Elle continua nous montrant différents endroits, lieux où ils allaient, se promenaient, c'était une jolie ville d'ailleurs, elle fit un nouvel arrêt sans rien dire avant de reprendre la route, en voyant un lac apparaître il ne fut pas difficile de comprendre que nous nous en approchâmes, nous éloignant aussi de la ville, nous contournâmes une partie du lac, pas petit c'est certain, je me crispais quand elle mit le clignotant s'engageant sur une longue allée bordée d'arbre, s'arrêtant, aucune maison à notre vue, juste une longue chaîne indiquant bien que c'était une propriété privée, elle descendit.

-Charlie elle est sérieuse là ? demanda Paul nerveux, ça fait parti de la maison ?

-Elle est sérieuse, oui ça fait parti de leur propriété, nous nous regardâmes pas du tout rassurés avec Paul, Bella remonta, reprenant la route.

Il fallut quelques minutes avant de distinguer une maison, j'appellerai pas ça comme ça personnellement tellement elle était immense, nous nous regardâmes perplexe avec Paul, maison en bois blanc à deux étages, elle se gara sur le côté et coupa le contact, nous descendîmes, un immense jardin sur l'avant de la maison, un ponton, le lac, Bella, elle fixa la maison, la véranda plus précisément.

Pov Bella.

Je finis par prendre une inspiration, j'allais vers la porte de la véranda, je soulevais la pierre concernée et y trouvais les clés, j'ouvris la porte, la bloquant avec la même pierre, j'en avais des nausées et des tremblements, je les entendis être derrière moi, j'ouvris la porte d'entrée après plusieurs tentatives, je la poussais l'ouvrant complètement cessant de bouger.

Je fermais les yeux quelques secondes avant de rentrer, restant dans l'entrée. Rien n'avait changé, mise à part les meubles recouverts de draps pour la plupart, j'ouvris les portes coulissantes amenant au grand salon, me retournais pour faire de même pour le bureau de mon grand-père, je ne regardais pas, je partis dans le salon ouvrant les fenêtres, retirant les draps, ils me regardèrent dans l'entrée.

-Vous pouvez venir, soufflais-je, ils le firent timidement, je vais aérer un peu.

Je continuais à tout retirer partant dans la cuisine, je partis dans les chambres du bas, faisant de même dans chaque pièces, ouvrir les fenêtres et retirer les draps, ils sursautèrent en me voyant réapparaître complètement à l'opposé de mon point de départ.

-Il y a toujours une porte, dis-je, ils n'aimaient pas se sentir coincés, enfin avoir à revenir en arrière pour aller dans une autre pièce, venez à l'étage je vous fais visiter, je ferai le bas après, prenez vos sacs pour les chambres, Edward resta, ça va amour, ça va, je ne regarde pas vraiment, il embrassa ma joue, mon père et Paul de retour, je pris la main d'Edward les faisant monter, j'en ouvris une première, Paul si tu veux dors ici.

-OK, il posa son sac, nous l'aidâmes à tout retirer, je pris sa main lui ouvrant les porte fenêtre sur une longue terrasse, nous étions à l'arrière de la maison, face au lac, ah ouais...

-Tu pourras fumer tranquillement, tu restes là ou tu nous suis ?

-Non, non, je vous suis.

J'en ouvris une autre, pour Sue et mon père, même punition, terrasse, sac posés et nous fûmes repartis.

-Celle de mes grands-parents, dis-je en désignant une porte, je retirais la clé de la serrure la mettant dans ma poche, celle-ci c'était la mienne, amour si tu n'as pas peur de dormir au pays des princesses... mon père et Paul eurent un rire moqueur, je poussais la porte, les laissant rentrer, je restais à l'entrée.

-Ah ouais c'est rose et princesse, blanc aussi on t'en félicite, railla Paul.

-Ma mamie qui l'avait faite, mon lit de petite fille était dans le même genre, amour tu y échappes, souriais-je, il me fit un sourire, terrasse également, Paul ouvrit une porte et me regarda dubitatif, oui salle de bains, vous êtes perplexe je le sens.

-Ne le prends pas mal, dit Paul, mais je sais que tu as toujours dit que c'était une belle maison et tout mais...

-Vous avez tous des salles de bains dans vos chambres, ils furent encore plus perplexe, je vous avais dit que ma grand-mère voulait en faire des chambres d'hôtes, c'était parce qu'elle le pouvait vu la disposition des chambres.

-Combien de chambres il restent ?

-Une en haut, une en bas... celle qui reste pour Esmé et Carlisle, je leur montrais, à l'étage vous n'avez que les chambres.

Nous repartîmes en bas, leur montrant les autres pièces dont celle avec le billard, j'avais dû leur dire qu'ils pourraient y jouer parce qu'ils n'osaient pas y toucher, je passais à la bibliothèque là où se trouvait le bureau de mon grand-père également, ils m'aidèrent à retirer les draps, Edward se perdit devant tous les livres, j'allais vers son bureau ouvrant la fenêtre, je touchais du bout des doigts son bureau, arrêtant rapidement.

-Un café ça vous irait ?

-Nous n'allons pas te dire non, me dit Paul.

Je les fis passer par le salon, je pris une inspiration en arrivant dans la cuisine, partie de la maison plus près du lac, j'ouvris les portes fenêtres dégageant les draps, retrouvant la grande table, là non plus je ne m'attardais pas. Je les invitais à aller sur la terrasse, Frank avait fait des courses nous laissant le minimum, je fis au plus vite, je ne voulais pas m'attarder sur un objet, ne serait-ce que le lieu où j'étais, parce que si pour le moment je bloquais au mieux mes sentiments ça finirait par remonter, m'occuper, ne pas trop réfléchir sur où je me trouvais furent le mieux. Je mis tout sur un plateau les rejoignant face au lac.

-J'ai une question, dit Paul, la lac il appartient à qui ?

-Aux différents propriétaires avoisinant, soufflais-je.

-Le bungalow de Frank est où ? demanda Edward.

-Je peux vous y emmener après si vous voulez, je vous montrerai l'enclos de Helyos, si vous avez faim il y a de quoi manger.

-Pour le moment ça ira poupée, merci, je lui fis un petit sourire.

-Si vous avez chauds, vous pouvez vous changer, cet après midi il fera plus de 30°, prendre une douche, nous avons le temps pour nous promener, enfin c'est comme vous voulez.

-C'est surtout comme toi tu veux, dit Edward.

-Autant continuer la visite dans ce cas.

Nous avions continués, le bungalow de Frank fut au carré, rien d'étonnant pour un militaire, nous avions également donnés des nouvelles, j'appelais Emmett pendant que nous continuâmes à marcher.

-Petite sœur !

-Coucou, comment ça va ? Oui moi ça va, réponds maintenant, il étouffa un rire.

-Je vais bien, tu n'oublies pas au besoin tu appelles hein.

-Je n'ai pas oublié.

-Vous revenez d'ici la semaine prochaine ?

-Je pense oui, je vais avoir pas mal de choses à régler, vous repartez en vacances ?

-Non, ce n'est pas prévu...

-Écoutes, une fois le rendez-vous du notaire passé, soit demain, venez si vous voulez, mon père, Edward et Paul me regardèrent, il y a de la place.

-T'es sérieuse ?

-Oui, oui, venez, les Quileute ne peuvent pas, les bébés sont chez les parents de Paul, venez pour jeudi soir ou vendredi, si vous voulez.

-Attends, hé les blonds, la brune, quelques jours au Kansas ça vous tente, je les entendis crier leur oui, j'échappais un rire, voilà tu as ta réponse, putain Ali'... ça y est elle est partie, soupira-t-il.

-Va la canaliser, souriais-je, n'oubliez pas vos maillots de bain, nous viendrons vous cherchez à l'aéroport.

-Ah merde je suis content, merci.

-De rien, tu me diras quand vous venez, j'entendis un « jeudi » de crié.

-Rose dit Jeudi, vols réservés, attends elle s'emballe, je riais nerveusement, ma Rose, respire, j'attendis un peu, OK, tu vois dit calmement je comprends parfaitement, nous arrivons à 18h19, ça te va ?

-C'est bon pour moi, je te dis à jeudi.

-Je cours faire mon sac, bisous petite sœur.

-Bisous nounours, je raccrochai, autant qu'ils viennent plutôt que de se demander comment c'est et comment ça va, dis-je.

-Nous n'avons pas dit le contraire, sourit mon père.

-Je le dis d'avance, dit Paul, ma chambre, je ne la refile pas, j'échappais un rire.

-Je n'aurai pas osé le proposer chaton.

-Nous allons faire quelques courses, dit mon père, j'ai repéré sur la route, j'acquiesçai.

-Je t'accompagne, dit Paul, en revenant on remet la chaîne en bas ?

-Oui remets là, les voisins en passant devant pourrait s'imaginer qu'il y a un problème.

J'avais laissé Edward se doucher tranquillement, j'étais descendue dans le bureau, mettant la clé de leur chambre dans un tiroir, partant sous la véranda, je m'assis sur les escaliers, ça ne me convenais pas non plus, je m'allongeai sur l'herbe m'éloignant de la maison, je fermais les yeux prenant une respiration calme autant que j'en fus capable. J'ouvris un œil en sentant une présence, il se baissa.

-Tu veux allez te doucher mon ange ? Je rangerai nos affaires en attendant.

Il prit ma main, m'aidant à me redresser, nous rentrâmes de nouveau dans la maison, le laissant m'emmener à la salle de bains, il resta dans la chambre, salle de bains de petite fille, ou jeune fille plutôt. J'eus un sanglot très idiot en y voyant mon ancienne brosse à dent, je fis couler l'eau le plus fort possible comme si un son pouvait en couvrir un déjà passé. Je coupais l'eau, mains crispées sur le lavabo, toujours à regarder une foutue brosse à dent dans son verre. Je sentis la boule remonter dans ma gorge, je fermais les yeux le plus fort possible, abandonnais et partis vite sous la douche, fallait juste que je sorte de la maison.

Je sortis en serviette, passant mes sous-vêtements, l'armoire étant ouverte je vis du coin de l'œil une robe de ma grand-mère, toute simple, longue et marron, je la mettais quand j'étais petite ou plus jeune, je ne sais pas pourquoi, je la pris et la passais, ouvrant un peu les boutons devant, je regardais mes pieds, avant ce n'était pas possible, je jouais à la princesse avec, parce qu'à l'époque ça faisait une espèce de traîne que j'aimais bien, je passais mes mains sur mon ventre toujours à regarder mes pieds.

-Elle te va bien, me souffla Edward, je lui fis un petit sourire, j'ai fini de ranger tu veux te reposer un peu ?

-Allons sur le ponton, j'aimais bien y être.

Nous fûmes de nouveau en dehors de la maison, assis au bout du ponton, pieds dans l'eau, les siens pas les miens, je tapotais l'eau avec les miens.

-Et là tu n'as pas peur ?

-Non, souriais-je, il n'y pas de requins dans un lac, j'embrassais son épaule, il prit ma main, embrassant la paume avant d'entrelacer nos doigts, regardant devant nous.

-Que Frank ne soit pas là ça te convient toujours ?

-Oui, il n'aurait pas arrêté avec ses « tu te souviens... » je ne veux pas me souvenir, encore moins en étant ici, c'est ça qu'il ne veut pas comprendre, pour lui se souvenir ça lui fait du bien, à moi... C'est bien que tes frères et sœurs viennent, ça fera moins de silence.

-J'ai raison d'être inquiet pour toi ?

-Je ne sais pas, pour le moment j'arrive à bloquer la plupart de ce que je peux ressentir, c'est étrange, c'est un endroit où pendant longtemps je me suis imaginée revenir et aujourd'hui que j'y suis... En ouvrant la porte de la maison tout à l'heure, j'ai du bloquer mon « Papy, mamie, je suis à la maison » je réprimais mon sanglot, parce que dans la réalité, repris-je, je n'y suis pas, je n'y suis plus et eux non plus, je veux juste retourner chez nous, chuchotais-je.

-Nous y retournerons bientôt, souffla-t-il en embrassant ma tête.

Nous étions retournés à la maison au retour de Paul et mon père, je restais sur la terrasse de la cuisine, café devant moi.

-Poupée, les courses...

-Tu les ranges comme tu veux papa.

-Tu as faim ? je secouais la tête négativement, il me scruta.

-Un peu, mentis-je, il embrassa ma joue.

-Papa va faire, tu devrais dormir un peu, papa veille, les fistons aussi, ou je te laisse ton « amour » j'échappais un rire, je te laisse amour, mets-toi sur le transat, tu seras mieux.

Je fis ce qu'il souhaitait, je terminais mon café, laissant Edward s'installer, je me mis entre ses jambes, tournée vers le lac, mon oreille contre son cœur, mes mains serrant son bras, il caressa ma nuque doucement, sa bouche contre ma tête... et j'eus envie de pleurer, je le fis en silence, à sa main qui cessa de bouger quelques secondes il dut comprendre, j'essuyais mes joues le plus discrètement possible, fixant la barque de mon grand-père, du silence, il y avait trop de silence, je fermais mes yeux, me concentrant de nouveau sur ma respiration pour me reprendre.

Et d'un endroit où j'avais été des plus heureuses, je me retrouvais complètement à l'opposé, je voulais arrêter de penser. Je me redressais m'asseyant sur le côté, Edward dans mon dos.

-Bébé, souffla-t-il contre mon épaule.

-Raconte n'importe quoi, soufflais-je, peu importe, ça va passer.

-Ton père est parti dans une omelette surprise je crois, j'eus un léger rire, je crois qu'il va en faire à toute les sauces, il parlait de mettre de la viande dedans tout à l'heure, Paul l'a arrêté, je riais nerveusement... Reviens mon ange, il nous allongea de nouveau, posant ma tête de l'autre côté de son torse, repose-toi un peu, je fermais les yeux, il me redressa contre lui, posant un baiser contre mes lèvres, mon nez, mon front, frottant nos nez sous mon petit rire idiot, je vais devoir recommencer, ne ris pas.

-Je suis nulle à ce jeu.

-Nous avions dit qu'il fallait y travailler, ferme les yeux, il me fit baisser les paupières, je riais doucement, mais non, j'ai encore rien fait, je me repris, il poussa mes cheveux, sa main dans mon cou, il embrassa ma bouche, restant plus longuement, je l'empêchais de partir, ma main sur son poignet tout en le serrant, il continua sans empressement, sa main sur ma joue, tu triches tu t'en rends compte ?

-Je suis prête maintenant, chuchotais-je, il m'embrassa à nouveau, recula son visage et revint contre mes lèvres, j'eus un rire con.

-Tu perds encore, rit-il.

-Tu fais le vicieux.

-Je n'aime pas perdre, sourit-il, quoi que je fasse je gagne, regarde, il caressa mon bras doucement, trop doucement, si je frissonnais arrivé au creux de mon coude, je ne pus que rire, et ça mon ange, où que je le fasse tu perds.

-Je vais me concentrer, je fermais les yeux et attendis. Je perdis bien à chaque fois jusqu'à ce qu'il soit temps de manger.

Nous avions passé notre journée au lac, mon père, grand pudique, qui n'avait pas voulu passer un short de bain, se retrouva de toute façon à la flotte, il l'avait eut mauvaise, se vengeant de ses fistons, mon papa satisfait de la presque noyade de ses fistons put partir se sécher. Ce fut contre moi qu'ils se défoulèrent, non pas le jeu du requin mais du piranha, une variante, j'avais passé plus de temps à hurler qu'autre chose ou à nager le plus vite possible, mon père me sauva en criant l'heure du goûter, nous nous étions calmés assis sur le ponton.

Mon petit papa partit faire la sieste, nous partîmes sur le plongeoir flottant pour bronzer, vous savez l'espèce de base en bois au milieu de l'eau, nous fûmes donc là à bronzer, à se pousser à l'eau de temps en temps, à faire des équipes contre l'un d'entre nous, ils me laissèrent même « me battre » avec eux, je fis de jolis vol plané dans l'eau, ce fut le jeu suivant et ainsi de suite. Mon père finit par venir faire le spectateur, celui qui a peur mais rit tout autant.

Le soir je pus ressortir le barbecue, nous mangeâmes dehors, bières fraîches, parlant de tout sauf de demain, riant plusieurs fois de nos jeux de l'après-midi, nous fîmes un poker, plusieurs, jusqu'à ce que nous soyons épuisés, de ce que je pus me souvenir mon papa me porta.

Pov Edward.

Je fus réveillé le premier, Bella n'avait pas bougée de la nuit, dormant encore profondément, je mis le drap sur elle et descendis faire le café, mes parents et Sue n'allaient pas tarder à arriver, il était un peu plus de 9 heures, nous avions rendez-vous à 13 heures, je fus rejoint par Paul.

-Putain mec j'ai dormi comme une merde, j'échappais un rire, je te jure, violent, je riais de nouveau.

-Nous avons tous fait pareil.

-Elle est dure à épuiser sérieusement, je ne pensais pas qu'on ramerait autant, nous partîmes sur la terrasse, n'empêche même si c'est clair que c'est différent, je comprends qu'elle ait pu autant aimer cet endroit.

-Tu pourrais toi la garder ? Y vivre ?

-Non. Tu as remarqué qu'elle évite d'être dans la maison ?

-J'ai remarqué, d'ailleurs le mieux serait de la réveiller, prendre notre café sur la terrasse en haut.

Nous nous levâmes rapidement passant par sa chambre pouvant garder un œil sur Bella, parlant plus bas, sans pour autant nous faire inaudible, simplement pour qu'en se réveillant, en entendant nos voix, elle ne s'imagine pas ses grands-parents dans la maison, ce qui sembla être une bonne idée quand elle ouvrit ses yeux, si elle parut perdue, elle comprit rapidement. Elle partit se doucher, se préparer, Charlie nous avait rejoint entre-temps, Paul et moi partîmes à notre tour nous préparer rapidement, les rejoignant dehors toujours sur l'avant de la maison. Mes parents et Sue ne tardèrent pas à arriver, bien contents de nous retrouver, Charlie se chargea de la visite, nous mangeâmes vers 11h30 et il fut temps de reprendre la route, un certain stress bien présent.

Pov Bella.

Nous étions arrivés, en avance, nous nous prîmes un verre sur une terrasse, nous devions nous présenter d'ici trente minutes.

-Je vais être toute seule ?

-Il peut refuser que nous soyons présents, me répondit Carlisle, là il s'agit juste de la partie qui te concerne, au téléphone il n'était pas contre que nous soyons présents, s'il a changé d'avis, nous ne serons pas loin, j'acquiesçai nerveusement.

-Il... il va se passer quoi ? Je veux dire, il va lire ?

-Il va lire le testament de tes grands-parents, te dire ce qu'il te revient, leurs dernières volontés, tu avais parlé d'un coffre tu te souviens ? J'acquiesçai, tu vas y avoir accès.

-Je vais avoir quelque chose à signer ?

-Oui, comme quoi tu approuves si tu préfères ainsi l'ordre de propriété de la maison.

-Si je refuse la maison par exemple, il se passe quoi ?

-Je suppose qu'elle sera mise en vente, chérie, le mieux que tu puisses faire, c'est de tout accepter, de signer, ensuite la maison à ton nom, tu auras le temps d'en faire ce que tu souhaites, si tu as des questions, peu importe soient-elles comme aucune question n'est stupide, demande lui. On ne le verra pas qu'une fois, avant de repartir tu sais que nous devons le revoir, j'approuvais.

Je restais les dernières minutes à fixer mon verre, jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'y aller, la main d'Edward dans la mienne, je suivis le mouvement, la secrétaire du notaire vint nous chercher, qu'ils puissent être tous là me rassura, j'apprendrai plus tard que ce fut une demande de mon grand-père, que je pourrais venir avec les personnes que je souhaitais, exceptée Renée. Je fus mise face à son bureau, je fixais son dossier estampillé ''Succession Dwyer'', mon père donna mon extrait d'acte de naissance, ainsi que le livret de famille, mes mains eurent le temps de devenir moites.

-Nous allons commencer, dit-il en reprenant place, je me crispais, Mlle Swan ? Il me fit un petit sourire, je me contentais de hocher la tête. Ce que je vais vous lire n'est pas un testament olographe, c'est à dire écrit par vos grands-parents mais par nous, dit authentique, il a été rédigé ici, la différence c'est qu'il est dit inattaquable, il ne peut être contesté ou difficilement, de cette façon, personne ne peut dire qu'il a été rédigé par une personne dite non saine de corps et d'esprit. Je n'ai que celui concernant votre grand-père, votre grand-mère ayant tout mis au nom de votre grand-père, pour éviter deux testaments. À sa mort, mon cœur eut un raté, il fit une pause, attendant que je le regarde de nouveau, je suis désolé, à sa mort, tout ce qui appartenait à votre grand-mère est passé au nom de votre grand-père, à l'inverse, tout revenait à votre grand-mère, d'accord ?

-D'accord, soufflais-je, vous étiez là ? Je veux dire quand il a été rédigé ?

-Oui je l'étais.

-D'accord, je l'écoutais commençant par la date où avait été établi le testament, soit bien avant leur accident, l'endroit, pour qui.

«Moi, Isaac Dwyer, je lègue à ma chère petite fille Isabella Marie Swan l'intégralité de mes biens mobiliers et immobilier qui existeront au jour de mon décès. Je lègue à ma... »

J'éclatais en sanglot, m'excusant plusieurs fois nerveusement sans pouvoir m'arrêter de trembler, si je sentis bien des mains contre moi, je ne pus cesser de trembler avant un long moment, j'écrasais la main de mon père près de moi, demandant au notaire de continuer. Je l'écoutais énumérer ce qui me revenait, je voulais qu'il arrête, que je puisse partir d'ici et peu importe ce qu'il pouvait lire, les sommes exorbitantes que je perçus, je voulais juste qu'il revienne, peu importait les sommes ça ne me le ramènerait pas. Je restais bloquée sur la partie «...au jour de mon décès ».

-Souhaitez-vous que nous fassions une pause ?

-Non. Il se leva me servant un verre d'eau, mon père lâcha ma main pour que je puisse le boire, en le reposant je laissais mes doigts dessus.

-Avez-vous des questions ? demanda-t-il doucement.

-Si... si je prends la décision de donner la maison c'est possible ?

-La donner à qui ?

-Une association par exemple, créer un refuge pour les enfants, j'ai lu sur internet que c'était une possibilité.

-Ça en est une, à savoir que si vous faites un don, à condition que ladite association accepte les lègues, elle ne vous appartient plus, vous n'aurez plus aucun droit dessus, cette dernière serait tout à fait dans son droit de la détruire un jour, tout ce qu'il se trouve à l'intérieur et que vous ne récupériez pas, vous le perdez également, en faire un don, bien que ce soit tout à votre honneur, ça ne comporte pas uniquement les murs et un toit, c'est donner tout ce qui compose la maison, de la simple chaise aux tableaux de valeurs de vos grands-parents. Si votre intention est de tout récupérer, là oui ça ne concernera que des murs et un toit, mais attention, vous ne pourrez pas revenir sur votre décision une fois les papiers signés, ça signifie également que Mr Henton Frank sera prié de partir. Je me fis pensive dans un lourd silence.

-Mes grands-parents, vous les connaissiez bien n'est-ce pas ?

-Oui mademoiselle, je me suis occupé d'eux pendant 30 ans.

-C'était avec vous qu'ils avaient rédigés la question de ma garde, il approuva.

-Avec leur avocat également.

-Leur avocat les connaissait bien aussi ?

-Non, il l'avait depuis le décès du leur, environ trois ans.

-Donc vous êtes celui qui les connaissait le plus.

-Oui mademoiselle.

-Qu'en auraient-ils dit de faire de leur maison un refuge pour enfants ?

-Je pense que vous connaissez la réponse, je le regardais, je voulais une réponse claire, je vais vous relire une partie de ce que votre grand-père a écrit, il prit une inspiration, je fis de même crispant mes mains, « Ma petite fille, de notre maison, tu en feras je suis certain le meilleur usage, elle t'appartient, nous appartient, je comprendrai que tu n'y vives pas, elle fait cependant partie de ton héritage. Si de cette héritage tu n'en veux pas, alors ne le garde pas. Les biens matériels n'auront jamais autant de valeurs que les personnes que tu aimeras dans ta vie. Elena et moi, resterons fiers de notre petite fille et de ses choix, garde la dans ton cœur auprès de nous et de nos souvenirs. » je fixais le bureau ravalant au mieux mes sanglots, je frottais mon front nerveusement. Il vous laisse le libre arbitre.

-Je ne veux pas de libre-arbitre, je me mis à pleurer, me reprenant rapidement, je posais mes mains sur son bureau, je veux trouver quelque part dans ses feuilles, une réponse claire, un « garde la maison à tout prix » ou un « vends la », je ne veux pas avoir à réfléchir sur ce sujet, parce que moi, je n'ai que 18 ans, et je ne sais absolument pas quoi faire de cette maison, dis-je nerveusement, mon cœur tambourina sans cesse.

-Vous avez parlé d'un refuge, reprit-il doucement.

-Mais je perds la maison, mon grand-père le dit, c'est mon héritage, suis-je en droit de jeter nos souvenirs sans me retourner ? Il dit qu'ils seront fiers de mes choix, comment je pourrais en avoir la certitude ? Quand ils sont partis, sanglotais-je, je devais y vivre dans cette maison, mes grands-parents ne pensaient peut-être pas alors qu'un jour je serai là à dire que je la donne et que du coup je la perds, je hais cette maison autant que je l'aime, mais en la perdant j'aurai la sensation de les trahir, ça fait plus de trois ans qu'elle est quasiment inhabitée, est-ce que je dois la laisser ainsi durant toute ma vie ?

-Je vais vous parler comme l'ami de vos grands-parents et non comme le notaire, Isaac et Elena étaient des personnes qui avaient ce que l'on appelle un bon cœur, ils ont toujours été là, ils n'ont jamais hésité à aider leurs amis, vous n'êtes pas sans savoir que votre grand-mère aidait dans les associations de leur ville, ils donnaient aux associations qui leur tenaient à cœur. Ils étaient généreux et il semble que vous ayez la même qualité, pour les avoir connus, vouloir faire don de leur maison ne serait pas aller contre leurs dernières volontés, si vous tenez à réellement en faire don, ils n'en seront pas déçus, au contraire, leurs amis non plus, de plus Isaac n'a jamais était homme à imposer quoi que ce soit et pour finir, parce que je pense que vous avez besoin de repos, leurs souhaits n'auraient certainement pas été que vous y viviez seule, à vous agripper à des souvenirs. Vous devriez lire sa lettre pour y trouver une solution et si ça doit prendre trois ans de plus, alors qu'il en soit ainsi. À la moindre question n'hésitez pas à me contacter, cela vous convient ? j'approuvais.

Il sortit une large enveloppe me la glissant sur le bureau, je reconnus l'écriture de mon grand-père « À mon Isabella. » qui me redonna envie de pleurer, je finis par la prendre la serrant contre moi, puis sa carte, que je pris. Je dus signer tout ce dont il avait besoin, je ne regardais pas ce que je signais, je voulais partir.

Nous finîmes par nous lever tous et sortir, la main de Edward contre ma nuque, le bas de mon visage contre l'enveloppe, il embrassa ma tête nous ramenant à la voiture, je ne serai pas capable de vous dire ce dont ils purent parler, j'ai acquiescé sans savoir ce que ça signifiait, Edward me fit monter, je m'attachais, l'enveloppe sur mes cuisses pendant qu'il montait à son tour, je regardais dehors, le dos de ma main contre ma bouche, sentant la carte du notaire s'enfoncer dans ma peau. Je restais muette tout le trajet, Edward en fit autant ou je ne l'entendis pas.

-Tu veux rester là ou tu veux monter ?

-Je n'en sais rien.

-Tu veux un café ? J'acquiesçai, viens nous allons dans la cuisine, je le suivis, m'asseyant, mon enveloppe toujours là à me regarder je crois, je la retournais pour ne plus voir son écriture, je sursautais en voyant des bras m'entourer, ceux de chaton qui était sur ma droite.

-Laisse ça pour demain Petite Chose, je pense que tu as eu largement ta dose pour aujourd'hui, il embrassa longuement ma tête.

-Merci, murmurais-je, il me refit un bisou et s'assit, nos parents également, Edward posa nos cafés s'installant près de moi. J'appuyais ma tempe contre ma main, j'étais épuisée.

-Tu devrais te reposer, dans les canapés ou mieux dehors sur le transat, viens.

Il me leva, m'aidant à m'allonger, je ne réalisais qu'avant de m'endormir que la lettre de mon grand-père était dans mes bras.

Pov Edward.

Je la laissais se reposer, retournant autour de la grande table, leurs regards encore sur Bella, Paul me proposa une cigarette que je ne refusais pas, nous nous fîmes tous pensifs pendant un moment, il me tardait que mes frères et sœurs arrivent, soit d'ici moins de deux heures.

-Je ne saurai pas non plus quoi en faire, dit Sue.

-Tant que Bella ne trouvera pas une solution, elle se traînera le problème, dit mon père, je suis d'accord avec ce qu'elle a dit, à 18 ans ce n'est pas une décision que tu dois te retrouver à prendre.

-En rajoutant, dit Paul, que malgré ce qu'on te dise, tu veux honorer leur mémoire, même si on te dit de prendre la décision, si elle la donne, peut-être qu'un jour elle le regrettera ou se le reprochera.

-Rien que de l'argent, dit ma mère, je ne sais pas si elle a vraiment entendu la somme ou encore celle de la valeur de la maison.

-Elle s'en fout, dit Paul, ou va refuser de parler d'argent pourtant il faudra bien, pareil demain tu me donnes une si grosse somme je ne saurai quoi en foutre, je serai capable dans donner plus que d'en garder.

-Ce qu'elle pourrait faire, dit Charlie, ou refuser d'y toucher pour sa propre personne, j'aurai préféré si on peut dire ça, que ce soit échelonné au fil des années, là ça fait trop d'un coup.

-Pour l'instant elle va rester sur quoi faire de la maison, dit Sue, quelqu'un été au courant de son idée ? Nous secouâmes tous la tête négativement, ça ne m'étonnes même pas plus que ça, fiston, me dit-elle, je lui fis un petit sourire, ça va aller toi ?

-Oui, oui, j'écoute, je me repasse ce que le notaire a dit, ce que Bella a dit... il faut penser aussi à ce qu'elle compte récupérer, ce qu'il se trouve dans le coffre.

-Je l'emmènerai, dit Charlie, tu viens si tu veux tu te doutes bien, j'acquiesçai.

-Je vais allez chercher les enfants, dit ma mère en se levant, elle embrassa ma tête et partit.

-Nous allons faire un tour, dit Charlie, il se leva avec Sue, nous ne serons pas loin, mon père lui regarda autour de lui.

-C'est une belle maison on ne peut pas dire le contraire, nous ne pûmes que le reconnaître.

-Tu as vu la bibliothèque ? lui demandais-je, elle devrait te plaire.

-Allez-y, nous dit Paul, je vais m'étaler sur la terrasse.

Je partis avec mon père, repassant par le salon, le regardant plus en détail, nous regardâmes les cadres photos, rares furent ceux où Bella ne fut pas présente, peu importe l'âge, regardant dans la large vitrine, des livres encore, nous penchâmes la tête pour lire les titres quand ce fut nécessaire.

-Tu sais que beaucoup doivent être des versions originales ? me demanda mon père.

-Plus rien ne m'étonne, nous regardâmes une photo de ses grands-parents plus jeunes, maintenant on sait à qui elle ressemble, il regarda Elena, les traits de leur visages plus que semblables.

Nous partîmes dans la bibliothèque, à nouveau à regarder les titres des livres, je ne pense pas qu'il y ait des livres de poches basiques, tous à reliure, encore des photos de Bella, je bloquais sur l'une d'entre elles, en noir et blanc, environ 15 ans, pas loin, de profil à sourire.

-Elle a été dans la chambre de ses grands-parents ? me demanda mon père en fixant la photo.

-Non, elle a retiré la clé et l'a mise je ne sais où, si elle donne la maison, tu penses que Frank va le prendre comment ?

-Aucune idée, il n'aura pas son mot à dire, j'espère bien qu'il ne se permettra pas de le faire, c'est impressionnant, dit-il pensif, elle est partout, nous regardâmes autour de nous, il prit le cadre sur le bureau, tous les trois, il regarda le plafond, poutre apparentes.

-Tu penses que ça serait un tort qu'elle la donne ?

-Non, ça serait du Bella, je m'inquiète qu'elle puisse regretter un jour simplement.

-Tu regrettes de ne pas avoir garder celle de tes parents ?

-Non, les liens n'étaient pas les mêmes, alors non, dans le cas de Bella, je te dirais qu'il faut qu'elle prenne de la distance avec cette maison, j'ai beau n'être là que depuis ce matin, nous avons tous remarqués que d'être dans la maison ça lui pèse, je la vois comme une âme en peine, je ne sais pas si le temps y changera quelque chose, pas tant qu'elle sera à leur recherche, la vendre elle s'y refuse à cause de personnes étrangères qui pourraient y venir, sa démarche de refuge, dans le cas de Bella, c'est pour moi la meilleure solution mais également le plus bel hommage qu'elle pourrait leur faire, ça serait une sorte de continuité, la vendre c'est tout arrêter, je pense que si elle vient à le faire, elle récupéra tout, elle ne laissera rien dans la maison.

-Elle dit vouloir en vendre une partie, ce sont elle ne sera pas attaché, l'argent récupéré sera donné, le reste soit dans notre cottage, soit dans un dépôt, tu l'as vu sa chambre ?

Je l'emmenais, lui montrant au passage les autres chambres, nous restâmes sur la terrasse avançant jusqu'à la sienne.

-Chambre qui aurait dû être celle de Phœnix initialement, souffla-t-il, tu sais être là, sans les connaître, en étant dans cette maison, tu ne peux que te rendre compte, voir, ressentir les liens qui les unissaient, nous repartîmes sur la terrasse, le mot refuge est le bon, dit-il en regardant le lac, nous vîmes Sue et Charlie main dans la main passer, nous eûmes un petit sourire, pour l'université l'inscription des cours vous avez encore le temps.

-Tu te doutes qu'Alice a déjà prévu que nous y allions au plus tôt pour avoir ce que nous voulons, l'avantage c'est que nous avons déjà fait nos listes, elle hésite même à nous faire une nuit à la belle étoile, Jasper a pu la convaincre d'attendre 4 heures du matin, je vais l'aimer ce jour-là.

-Je ne sais pas d'où ça lui vient, rit-il, je penserai à vous ce jour là.

-Tu pourras...

-Votre déménagement ?

-Une partie seulement, il reste un peu chez Charlie, à la villa, en une journée, voire deux, ça sera fait, la villa vide tu le sens comment ? il grimaça légèrement.

-Je suis comme Bella, un an de plus aurait été bien, dit-il avec un petit sourire, c'est le cours normal de la vie, vous ne partez pas à des milliers de kilomètres, avec ta mère nous nous la répétons sans cesse cette phrase, ça nous aide psychologiquement, j'échappais un rire.

-Nous reviendrons vous le savez bien.

-Ça reste différent quand tu es habitué à rentrer et savoir que tes enfants sont là, quand tu te lèves, te couches, tu sais que tes enfants sont là, t'en fais pas papa et maman vont s'épargner une dépression, je riais nerveusement, nous avons déjà des vus sur les bébés, on se dit, que la villa n'est pas loin du lycée, mon rire nerveux ne se calma pas, au pire on prend des espèces de poupées gonflables sans bien sûr aucun sens détourné, on leur mets vos vêtements, à table avec nous, vidéos de vous en fond, je le regardais sceptique, il serait peut-être temps de redescendre. Il partit en premier non sans échapper un rire, ah ouais ils vont bien.

Nous allâmes sur la terrasse, j'emmenais Bella à l'étage pour qu'elle continue à se reposer sans que mes frères et sœurs ne la réveillent, je restais près d'elle, posant la lettre sur sa commode, je la pris contre moi, m'endormant, juste le temps de récupérer un peu.

Pov Bella

J'eus besoin de quelques minutes pour émerger, la lumière dans le couloir m'aida à me faire souvenir où j'étais, je me redressais à peine pour voir l'heure, 21 heures passé, j'eus un sursaut en voyant Edward sortir de la salle de bains.

-Désolé mon ange, il s'assit sur le lit embrassant ma joue, je viens de me réveiller, mes frères et sœurs sont là, tu veux allez te doucher ?

-Tu restes avec moi dans la salle de bains ? il approuva.

Je me lavais au plus vite, m'habillant tout aussi rapidement, longue jupe, petit haut et nous descendîmes, je le laissais ouvrir la marche, les retrouvant dans la cuisine, Emmett déjà à m'ouvrir ses bras, de les voir tous là, à nouveau le même sentiment, mes grands-parents n'étaient plus là, il me serra contre lui, mon visage contre son haut à agripper son tee-shirt, il me souleva nous emmenant dehors, sentant rapidement Jasper, Rose et Alice nous entourer, j'étouffais mon sanglot. Je ne sus s'ils dirent quelque chose ou non.

Nous nous éloignâmes, je regardais le jardin, sombre, trop sombre, je partis à l'entrée de la cuisine allumant l'extérieur, là j'entendis bien les « ohh », je pris la rallonge partant sur la barrière près du lac, toujours là à moins que Frank les ai remit chose pas impossible, je fis les branchements, mon papy qui aimait mettre des guirlandes électriques autour de la barrière, juste parce que j'aimais bien, aux nouveaux « ohh » et applaudissements d'Ali' et Rose, ça leur plu tout autant qu'à moi, je retournais devant la terrasse.

-Vous avez mangés ?

-Non pas encore, me répondit mon père.

-OK, on peut le faire dehors, j'ai juste besoin de bras, je crois qu'ils s'avancèrent tous, juste deux secondes, je rentrais dans la cuisine prenant la clé de la remise dans un tiroir de la table, ils me suivirent, je l'ouvris allumant la lumière, je soulevais des draps trouvant ce que je souhaitais, je restais bloquée devant nos fauteuils de metteur en scène, nos prénoms dessus, je crois que Frank avait dû les nettoyer aussi, je crois qu'il a tout nettoyé parce que niveau poussières, rien, où que ce soit...

-Petite Chose, nous prenons quoi ?

-Les tables, faut juste déplier les pieds, elles sont lourdes, faites attention, je me poussais les laissant les prendre, les chaises également.

-Ce sont tes mangeoires ? me demanda Sue, je suivis son doigt.

-Oui, ce sont elles, pas faute de lui avoir dit qu'une vitrine n'était pas utile, j'allais vers une ancienne armoire, prenant les nappes sous protection, je les ramenais, tables sur la grande terrasse, ils étaient à lire les inscriptions, mon œuvre, dis-je, une dictée de mots en latin sur une table qui n'a jamais fait ça ? ils échappèrent des rires, ils m'aidèrent pour les nappes.

-Pour la vaisselle nous prenons laquelle ? me demanda Esmé.

-Je ne sais pas, je repartis dans la cuisine ouvrant le buffet, je pris une première pile la posant sur le buffet, sortant le reste, je ne sais même pas ce que nous mangeons.

-Nous avons été prendre ce qu'il fallait, me dit Esmé, il n'y a plus qu'à réchauffer, je regardais la table.

-Vous avez achetés des saladiers ? elle approuva timidement, il y en avait, tu ne savais pas lesquels prendre ?

-Non et je n'ai pas osé.

-Allumer le four non plus ?

-Non, souffla-t-elle.

-Tu peux, vous pouvez.

-Assiettes mises, me dit Ali.

-Les couverts sont dans les tiroirs du buffet, les verres, je pense que tu les as vu, nous nous sourîmes, prends ce que tu veux. J'allumais le four, sortit des serviettes, les papas, je les emmenais devant une porte, fermée à clé.

-Poupée ?

-Je ne sais plus où est la clé.

-Ce n'est pas grave, je regardais la cuisine, ça m'obligea à le faire en détails, j'allais vers l'évier, ouvris un pot, je pus déverrouiller la porte, pour l'instant ils ne virent qu'un escalier qui descendait.

-Vous devriez descendre et prendre ce que vous voulez, n'ayons pas peur des quantités. Je les laissais descendre retournant dehors, respirant déjà mieux, Edward glissa ses mains de ma taille à mon dos.

-Tu les as emmené ou ?

-Cave à vins.

-Tu penses qu'ils vont parvenir à remonter d'eux mêmes ? j'échappais un rire, j'ai un sérieux doute, tu veux que j'aille m'en assurer ?

-Assure toi surtout qu'ils ne prennent pas que deux bouteilles, vois grand, peu importe de quand elles datent, pour les rassurer dis-leur que celles auxquelles mon grand-père tenait, son sous clés, alors qu'ils se fassent plaisir, mon grand-père le faisait.

-Je vais voir grand, il m'embrassa et partit.

-Vous avez posés vos affaires ? demandais-je.

-Nous t'attendions, me dit Jasper.

-Allons-y, ils vinrent avec moi prenant leur sacs sous la véranda, je m'arrêtais dans le couloir, va falloir faire un Shi-Fu-Mi je le sens ou je vous laisse vous débrouiller ?

-Quoi que ce soit, dit Rose, Shi-Fu-Mi, promis les perdants ne feront pas la gueule. Je les laissais faire, ce fut Emmett qui gagna, nounours ! Elle l'applaudit et l'embrassa, la surprise c'est quoi ?

-Là où vous dormez, j'ouvris la porte et allumais la lumière, je ne regardais pas, je me mis contre le mur, allez-y, ils y rentrèrent, nounours avait crié, il était content.

-Putain.

-Jolie table de billard, me dit Jasper resté à l'extérieur.

-Merci, j'ouvris sa porte, votre chambre, enlevez juste les draps et laissez-les dans un coin, si le lit n'est pas fait dites le moi, ou dans l'armoire tu...

-Bella, Bella, Alice sautilla dans la chambre me montrant la machine à coudre de ma grand-mère, je lui fis un sourire, elle est trop jolie ! Je la remerciais, je me tournais vers Emmett et Rose.

-Le canapé s'ouvre, je vous apporte les draps.

-Il y en a là, me dit Jasper, dans l'armoire, si tu nous dis lesquels prendre, on s'en débrouille.

-OK alors n'importe, ouvrez les fenêtres si vous voulez, vous ne risquez rien, la salle de bains est juste là, je leur montrais la porte derrière moi, je l'ouvris vérifiant s'il y avait bien des serviettes, ce qui fut le cas, je vérifiais leur propreté, elles sentaient la lessive, à ce niveau, soit Frank a tout fait seul, soit il a été aidé. Je retourne dehors, au besoin n'hésitez pas, je passais par la chambre d'Ali' et Jasper, ici chaque fenêtre étaient des doubles portes fenêtres, toujours une sortie, pas pour autant que je ne me sentis pas coincée dans cette maison.

Je pris le temps de faire un détour, je passais devant le garage, garage opposé à la cuisine, au plus près de l'allée, je vis la lumière chez nos voisins les plus proches, il fallait tout de même bien 20 minutes de marche pour y arriver. J'ouvris le garage y trouvant mon vélo, je le nettoyais rapidement avec un chiffon, restait une vieille voiture, celle de mon grand-père. Je ne saurai vous dire ce que je ressentis en me disant que c'était donc avec celle de ma grand-mère qu'ils s'étaient... Je sortis du garage au plus vite.

J'arrivais en 10 minutes chez eux, les Coleman, Louise et John, du même âge à peu près que mes grands-parents, leurs plus vieux amis également, je marchais près de mon vélo, le posant contre une barrière, j'eus des crampes à l'estomac, je contournais la maison sachant pertinemment où ils étaient, dans leurs fauteuil au bord du lac, comme à nos habitudes, je les vis sur le côté de la maison.

Louise fut la première à me voir, je ne sus laquelle d'entre nous pleura en premier, nous continuâmes dans les bras l'une de l'autre, John nous prenant contre lui, marmonnant je ne sais quoi. Rien qui ne me donna pas envie de cesser de pleurer, ils me reculèrent pour me voir, je perçus quelques mots, comme « jolie », « heureux », « manque », ils me reprirent contre eux pendant un moment. Je parvins à être de nouveau apte à avoir une discussion.

Je répondis au mieux aux questions, depuis quand j'étais là, quand je repartais, avec qui j'étais venu, leurs sourires devinrent plus grand bien que nous ne fûmes jamais loin de pleurer à nouveau. Avoir des personnes avec qui les pleurer, un de mes plus gros manque fut bien celui-ci, je pus le combler un peu.

-Pourquoi vous ne venez pas ? Je vous présenterai, vous mangerez avec nous, je me penchais en voyant un chaton, nouvelle portée ?

-Ils ont tous été sevrés, me sourit Louise, ils nous restent un mâle et une femelle, tu as la fille dans tes mains, nous allons venir avec toi également, Je vais nous chercher des chandails. Je gardais le bébé chat dans mes mains, John me reprit contre lui.

-Nous sommes si heureux de te revoir, je sanglotais, il embrassa mon front de sa moustache blanche.

-Mon papa aussi il a une moustache.

-Je pourrais parler moustache avec lui dans ce cas, nous rîmes doucement, laisse-moi prendre ma canne et mon chapeau, je le regardais faire, Louise revint.

-Viens mettre ta petite laine, lui dit-elle, je tuais mon rire contre le crâne du petit chat, prends-la avec toi, me dit-elle, toi rentre, dit-elle à l'autre en le poussant à l'intérieur de la maison, elle referma la porte, nous trouves-tu présentables ?

-Vous êtes parfaits, souriais-je, vous voulez marcher ?

-Faisons notre promenade, dit John joyeusement, Louise alluma la lampe torche.

Pendant le trajet je fis au plus clair et simple, aidant John à avancer, son bras sur le mien, expliquant le retour de Renée, Frank, ma journée, ce que je pouvais ressentir à être ici, quand à la question concernant la maison, j'osais leur en parler, la langue de bois n'existant pas avec eux. Ils arrêtèrent d'avancer malgré tout.

-Ce n'est pas une bonne chose ? demandais-je tremblante.

-Il savait que tu ne garderais pas la maison, me dit John, il le savait, pas après l'hôpital, as-tu lu sa lettre ? Je secouais la tête négativement me remettant à pleurer.

-Nous le savions tous, ajouta Louise, nous ne savions pas ce que tu en ferais.

-Ce n'est qu'une « idée », je ne peux pas la mettre en vente.

-Nous n'avons pas dit que ce n'était pas une bonne idée, me dit John, nous nous remîmes à avancer, tu reviendras que nous en parlions ?

-Dès demain, soufflais-je.

-Parle-nous pour le moment des personnes que nous nous apprêtons à rencontrer.

C'est ce que je fis, jusqu'à ce que nous arrivâmes du côté de la table, tous présents pour la plupart, ils nous regardèrent tous, plus aucun ne parla.

-Et bien voilà qui est accueillant, souffla John moqueur, je riais nerveusement les larmes aux yeux, ceux qui furent assis se levèrent, nous restâmes au pied de la terrasse, John fit une révérence avec son chapeau.

-Je vous présente nos voisins, John et Louise Coleman, je donnais le chaton à Alice qui ne se fit pas prier, allez papy, lève la patte, mon petit rire mourut rapidement, je me concentrais sur le faire avancer, Edward tendit sa main à Louise.

-Oh... soupira-t-elle, sous les rires, toi tu es Edward.

-Oui madame, sourit-il, je les laissais se présenter tour à tour, j'assis John avec l'aide de Paul, il comprit vite en voyant la prothèse à la jambe. Personne n'en fit commentaire ou ne s'attarda dessus.

-Ton chapeau tu le gardes ? lui demandais-je.

-J'ai salué, tu peux le retirer, je riais doucement, le mettant sur le buffet de la cuisine, il me fit asseoir près de lui, passant mon bras sur le sien, Louise face à nous, déjà à discuter avec mon père et Sue.

On m'empêcha de faire un quelconque service, je restais à ma place, Edward près de moi, John à papoter avec Carlisle, il se crispa quand je me mis sur ses genoux.

-Ils ne vont pas te croquer, John nous regarda.

-Encore moins moi avec mon dentier, j'eus un rire très con, il repartit l'air de rien dans sa conversation avec Carlisle trop occupé à rire pour le moment, toi, dit-il en désignant Paul, j'ai oublié ton prénom, tous les prénoms en réalité, nous échappâmes des rires.

-Paul, répondit-il en riant, oui, oui, en riant.

-De quel tribu es-tu ?

-Quileute et Navajo.

-Ton tatouage n'est pas Navajo.

-Non, sourit-il, Quileute, John regarda Sue.

-Quileute, lui sourit-elle, il lui fit une révérence avec sa main.

-D'où précisément ? demanda-t-il à Paul, tiens mon grand vient voir papy, Paul se leva en riant et prit ma place, je peux être une vrai pie.

-Ça ne me dérange pas.

Nous les laissâmes parler tranquillement, mangeant en même temps, nous finîmes en bout de tables, plus simple et ça me permettait d'avoir vu sur tout le monde, je me mis sur une cuisse d'Edward pouvant manger plus facilement, Louise me fit un sourire que je ne pus que lui rendre.

-Paul il est à fond, me souffla Edward.

-C'est un historien John, chuchotais-je à son oreille, avec Isaac ils ont été mes profs d'histoires, il parle plusieurs langues, à défaut de rencontrer une femme, il aura rencontré un papy. Nous rîmes doucement, il nous regarda de travers, oh non, arrête ! Tu n'as pas pu entendre.

-Tu es sûre de ça ? je grimaçais, il se remit à parler avec John accompagné de Carlisle.

Je ne mangeais pas beaucoup, nous débarrassâmes la table des plats vides avec Edward, ramenant ce qu'il fallait, nous rasseyant, mes bras autour de son cou, les siens autour de ma taille, je glissais une main massant sa nuque, ça me détendit. Nous fûmes les plus discrets, la table pratiquement débarrassée petit chat femelle se promena, je bougeais mes doigts en bout de table, pouffais en la voyant les prendre en chasse, ça ne tarda pas à ce qu'elle arrive, je la mis sur mes jambes, amour se fit une nouvelle copine, ce fut moins sympathique quand elle planta ses griffes sur mes cuisses, Edward prit nos serviettes, je soulevais le chaton le reposant ensuite, là ce fut gérable, je le remerciais, il embrassa ma mâchoire.

-Et sinon, je récupère quand le petit chat ? nous demanda Ali', nous rîmes doucement.

-C'est une femelle, dit Paul, je riais en voyant la tête de mon père, une chatte, nous fûmes plusieurs à rires nerveusement, ce fut pire que chienne, ils sont bizarre parfois, dit-il à Louise et John.

-Nous aurions dû ramener l'autre, me dit Louise, Ali' ressembla à une psychopathe, une vraie.

-Demain, souriais-je, Ali' me plomba du regard, je pris le chaton, lui fit faire un bisou sur le front d'Edward sous son rire et la remit sur la table.

-Que personne ne la prenne ! nous prévint Alice, John s'en empara, sauf vous bien sûr, souffla-t-elle, il se leva et lui amena, oh merci monsieur, nous rîmes doucement, merci beaucoup, elle la serra contre elle, il revint s'asseoir.

-Tu ne veux pas de chats ? me demanda John.

-J'ai Helyos, souriais-je, Hikuma, dont je vous ai parlé, la maman chat c'est Alice.

-Vous rentrez en voiture ou en avion ?

-Les deux, répondit Carlisle, il se pencha vers lui, Alice repartit jouer avec le chaton, papa Carlisle approuva, Alice ?

-Oui monsieur.

-John.

-Oui John.

-Tu peux la garder, ça te fera un souvenir du Kansas, elle regarda Jasper, Esmé, Carlisle et leurs petits sourires moqueurs, signe que c'était bon pour eux.

-Oh merci, merci, je peux vous faire un bisou à tous les deux ? ils approuvèrent, elle leur fit chaton en main.

Elle put craquer psychologiquement, chantonnant « je suis ta maman, je suis ta maman », dansant avec elle, les larmes aux yeux, elle recommença sa chanson, nous avions regardé Jasper qui réalisait ce qui venait de lui tomber dessus, ça ne put que nous faire rire, elle la papouilla doucement la petite boule de poil toute blanche.

-Tant que nous y sommes, dit Louise, un mâle ça n'intéresse personne ? nous rîmes doucement, Rose et Emmett se regardèrent, vous deux je vous sens bien de le prendre, ils sont sevrés et vaccinés si vous vous posez la question, Isabella, Bella pourrait allez vous le chercher.

-Je te préviens, lui dit Emmett, je veux tout de même mon chien.

-Tu l'auras promis, elle l'embrassa en riant niaisement puis ils me regardèrent, message simple.

-Amour je pense que nous n'avons pas le choix, je nous levais.

-Tu trouveras leur croquettes dans un panier, je te laisse les récupérer, j'acquiesçai.

-Vous avez besoin de quelques choses d'autres tant que je suis là-bas ?

-Ramènes donc ma bonne vieille bouteille de scotch et mes cigares.

-Il y en a ici, je les ai vu dans le bureau, je te donne tout ça en revenant ou maintenant ?

-Prends ton temps, va déjà récupérer leur progéniture, nous nous sourîmes, j'embrassais sa tête et partis avec Edward main dans la main, sans oublier la lampe torche.

Nous avions marchés tranquillement, ricanant des nouveaux parents, parlant d'autres choses que d'un testament, prévoyant de jouer dans le lac demain, vu notre nombre ça serait pire. Nous n'eûmes pas à le chercher longtemps, je pris le nécessaire, récupérais mon vélo également, posant tout dans mon petit panier. J'avais longtemps été leur facteur privé, livrant un plat, une bouteille ou tout autre chose entre voisins, Edward put câliner le chaton tranquillement. En nous voyant Rose nous sauta dessus, nous fit un bisou et partit vite le montrer à Emmett, nous partîmes en riant ranger le vélo. Je fis le chemin du retour sur son dos, il me fit crier de peur et tout autant rire en partant en courant sur le ponton, s'arrêtant avant que ce soit un drame. Après avoir brillé par ma non discrétion nous partîmes préparer le café, cigares, scotch, petits gâteaux pour accompagner le café et reprîmes place ayant fait le service.

Pov Edward.

Bella avait fini par s'endormir, je la soulevais la posant sur le transat, je partis chercher une couverture afin de lui mettre dessus, je me remis à table gardant un œil sur elle, pour le moment elle dormait profondément.

-Accepterais-tu de ramener une vieille dame à sa maison ? Mon mari va être ramené en voiture par Charlie, j'approuvais.

Elle souhaita bonne nuit à tout le monde, leur disant à demain, elle prit mon bras, restant silencieuse un moment.

-Ils t'auraient aimés, reprit-elle, Isaac et Elena, ils t'auraient vraiment appréciés. Tu sais comment je le sais ? Je secouais la tête négativement, ton regard, la façon que tu as de la regarder comme tu l'as fait tout au long de la soirée, bien que différent, ton regard est semblable à celui qu'il lui portait, tout autant qu'Elena et pour ça, ils t'auraient aimé.

-Merci, répondis-je touché, merci beaucoup, j'aurai aimé les connaître.

-Tu es bien trop jeune pour avoir des regrets, me sourit-elle, tu les connais à travers Bella, avec mon mari, à leur disparition, nous nous sommes souvent demandés comment elle ferait, nous avions appelé chez sa mère, nous sommes parvenus à l'avoir au téléphone au début mais je crois qu'elle ne s'en souvient plus, sa mère a toujours refusé qu'elle vienne pour des vacances.

-Vous avez parlé avec Frank ?

-Mon mari oui, je ne l'apprécie pas, nos contacts sont très limités mais... oui nous savons plus ou moins ce qu'il s'est passé, pas tout, Frank ne disant que ce qui l'intéresse, à ton expression, je dirai que tu partages plus ou moins mon ressenti, j'approuvais faiblement.

-Je peux vous poser une question ?

-Je ne pense pas que tu n'en aies qu'une, je lui fis un petit sourire.

-Pourquoi avoir mentit à Bella sur l'état de santé d'Isaac ?

-Mon mari et moi, n'avons jamais vu de petite fille plus dévouée que la leur mais je crois qu'il a malgré tout surestimé sa petite-fille. Il a surestimé sa santé, il s'est fatigué plus que de raison, la perte d'Elena, il n'a jamais montré quoi que ce soit à Bella, pourtant... Isaac aurait su, il aurait fait autrement mais on ne peut jamais tout prévoir à nos grands regrets. Tout a basculé en quelques heures. La première fois qu'il a été malade, Isaac ne nous a rient dit, Elena non plus, ils n'étaient pas à s'étendre sur leurs problèmes, ils étaient là pour leur entourage, plus que présents mais en ce qui les concernait, ils étaient parfois un vrai mystère. Pour Isaac, il n'y avait que deux solutions, protéger sa petite-fille ou lui faire de la peine. Ce dont tu as besoin de savoir, c'est qu'ils l'ont aimés jusqu'à leur dernier souffle, ce dont tu as besoin de savoir c'est que aujourd'hui, de voir comme tu parviens à la rendre heureuse, autant qu'eux, leur apporte la paix, si nous ne retrouvons jamais ce que nous avons perdu, il faut malgré tout continué à espérer et c'est ce que Bella a fait en dépit de tout. Toi, tu en penses quoi ?

-Que beaucoup de choses ont été injuste pour elle, pour eux.

-La vie est ainsi faite, elle est injuste la plupart du temps, pourquoi sont-ils partis de cette façon ? Pourquoi est-ce que s'est tombé sur Bella ? Pourquoi mon mari a perdu une jambe ? Pourquoi notre seul et unique fils est partit avant nous... tu te rendras compte, davantage au fil des années que la vie n'est pas faite pour être juste, que les drames arrivent à tous, bonnes ou mauvaises personnes, riches ou pauvres, nous sommes malheureusement destinés à perdre un jour ou l'autre ceux que nous aimons, nous ne pouvons qu'espérer que ce soit le plus tard possible, et parfois, comme aujourd'hui, tu retrouves une personne que tu ne pensais pas revoir un jour, la vie c'est ça, des personnes qui vont, qui viennent, que tu perds, retrouvent, des événements que tu ne contrôles pas. Mamie Louise devrait se taire.

-Non, riais-je nerveusement.

-Les vieux ça finit toujours par dérailler à un moment ou à un autre, sourit-elle, nous arrivâmes chez elle, mon mari doit encore s'être attardé, tu prendrais une tisane avec mamie Louise ? J'approuvais de mon sourire crétin, elle nous fit entrer, installe-toi mon grand.

Je m'assis la laissant préparer ce qu'elle voulait, elle se mit face à moi, la remerciant, en garçon bien élevé je nous versais notre eau bouillante dans nos tasses.

-Tu avais d'autres questions ?

-Non, je pense que vous y avez amplement répondu, si en fait, elle me fit un petit sourire, Bella n'arrive pas à rester dans la maison, est-ce que je peux faire quelque chose pour l'aider ? J'eus un petit blocage quand elle mit sa main sur ma joue quelques secondes, tapotant mon poignet ensuite, elle le serra, ça me mit mal à l'aise de la voir les larmes aux yeux, pardon, je ne voulais pas...

-Non, tout va bien, elle resserra sa main, tu ne pourras rien faire pour l'aider, pas plus que mon mari et moi qui l'avons connu, les Miller, qui sont d'autres voisins, je vais te donner un conseil, fais la rentrer chez elle dès que ça sera possible mais ramène-là nous de temps à autre, ce n'est plus une maison dans laquelle elle pourra vivre, elle s'y perdra. À la mort de notre fils, nous avons dû déménager et venir nous installer ici, ce n'était plus possible de rester, de rester dans cette attente permanente. Tu dois l'en faire partir. Même si je le fis de manière maladroite, je posais ma main sur la sienne, je le regrettais quelques part quand elle eut à nouveau les larmes aux yeux.

-Je l'en ferai partir et je vous la ramènerai.

-Tu es un bon garçon, elle récupéra sa main reprenant une inspiration, tu voudrais me rendre un dernier service ?

-Oui, bien sûr.

-Je pense qu'il est temps que j'aille me coucher, pourrais-tu m'aider à m'emmener dans ma chambre ?

Je me levais, l'aidant à le faire, je la laissais m'indiquer le chemin, je fus soulagée pour elle que ce ne soit pas à l'étage, je l'assis sur son lit.

-Je vais pouvoir me débrouiller pour le reste, je te remercie.

-Je vous en prie.

-Bonne nuit mon garçon, nous nous verrons certainement demain.

Je lui retournais son bonne nuit repartant dans la cuisine, je bus ma tisane, lavant les tasses, j'attendais surtout que son mari et Charlie arrivent. Quand ce fut le cas, je laissais Charlie faire comme j'avais fait pour Louise l'attendant à la voiture. Nous nous sourîmes nous faisant silencieux par la suite. Je saluais tout le monde avant de prendre Bella dans les bras toujours endormie, partant nous coucher. Si Bella continua à dormir, je préférais rester sur la terrasse à fumer à me repasser ce que Louise m'avait dit.

Pov Bella.

Nous étions dimanche soir, nous passâmes beaucoup de temps dehors, le lac principalement, j'avais été revoir des voisins, de leurs amis, certains étaient venus manger avec nous, d'autres viendraient avant que nous partions, il y avait toujours du monde.

Je m'étais enfermée dans le bureau, pieds remontés sur sa chaise à regarder le plafond. J'avais bien récupérer ce que contenais le coffre, je n'avais pas encore regardé très honnêtement, j'avais demandé à mon père de prendre la large boîte qui s'y trouvait, boîte qui se trouvait à présent sur le bureau devant moi, lettre de mon grand-père également et je fixais le plafond.

Certains étaient partis faire un tour, Edward et Paul avec eux, j'avais besoin de me retrouver seule, ceux restant étaient chez les Coleman, mes petits compagnons furent Kansas et Kitty, pour le premier prénom, Emmett et Rose m'avaient demandé si ça me dérangerait, ce n'était pas le cas, je trouvais ça même mignon. Pour le moment ils s'amusaient sur le tapis, la pelote de laine bien que cliché ça fonctionne plus que bien.

Je me remis face au bureau, un pied sous mes fesses, l'autre sur le fauteuil, je ne sus par quoi commencer, je pris la lettre, je ne sus pas si je fus soulagée de voir qu'elle ne fut pas longue.

« Mon Isabella,

Si tu lis cette lettre cela signifiera qu'à mon plus grand regret, je ne serai plus là, plus comme avant ou à ce jour, où tu es en train de dormir près de moi.

Lorsque tu sauras tout, tu seras en droit de m'en vouloir, tu mettras du temps à comprendre, à nous, me pardonner, peut-être que tu n'y parviendras jamais tout à fait, pour toute la peine que nous t'aurons infligé, nous te demandons pardon.

Quand je serai parti rejoindre notre chère Elena, je te demanderai de répondre à mes dernières volontés, celles que ta grand-mère avaient également pour toi.

La première sera de partir chez ton père, va retrouver Charlie, il saura prendre soin de toi, ne retournes pas à Phœnix, rentres retrouver ton père qui lui t'aime profondément et continuera à le faire, n'aies pas peur de l'appeler.

La seconde, prends la route et va découvrir le monde, tu en tireras les meilleurs leçons de vie. Ne t'arrête pas à un état, un pays, voyage autant que possible, lis, écoutes, respires, tu auras toujours beaucoup à apprendre des autres.

La troisième, ne fais pas de nous un fardeau, un poids, une rancune, un manque, garde dans ton cœur le souvenir de nous trois, pense à nous de temps en temps sans faire de nous une pensée triste, amère, une pensée emplie de regrets. Tu es à l'aube de ta vie, tu te dois de la vivre le plus pleinement possible.

La quatrième, lorsque tu aimeras une personne, sentiment partagé que tu sauras ressentir, donne lui autant d'amour que tu es capable de donner, ne te freines pas, sois présente pour cette personne, écoutes-là, partages avec elle. Te connaissant, je n'ai pas d'inquiétude pour celui que tu choisiras, peu importe ce qu'elle sera. Ne crains pas d'aimer à nouveau, ça sera même ce qu'il te libérera de ta peine. Sois sincère, honnête, aimante, sois toi.

Je tiens, nous tenons à ce que tu gardes en mémoire, que nous t'aimons profondément, que tu es pour nous, notre bien le plus précieux, la personne qui nous auras sans cesse émerveillé, par ton caractère, ton esprit, ton affection, ton amour.

De ce que nous étions, tu ne dois garder uniquement ce que tu as dû voir dans le coffre, le reste n'a que très peu d'importance, ce n'est pas ce qui nous aura défini.

Ne sois pas en colère de ce qui nous sera arrivés, la vie est ainsi faite. Dis toi que nous aurons trouvé la paix, l'un à côté de l'autre, en t'attendant dans plusieurs décennies, je m'occuperai de faire danser Elena, la contrarier quelque fois tout en gardant un œil sur toi et tu verras ma jolie petite-fille, nous nous retrouverons, j'aurai alors à nouveau le grand bonheur de te serrer contre moi, je sais que ce jour là, tu auras accompli tout ce que tu devais. Prends notre départ non comme un Adieu, ce n'en est pas un, notre départ prends le comme le commencement de ta propre vie.

L'amour guérit de tout, il te guérira de ta peine.

Avec tout notre amour, Elena et moi te souhaitons la plus belle des vie.

Isaac et Elena Dwyer. »

J'ouvris la boîte sans pouvoir m'arrêter de pleurer, j'y trouvais un mot avec inscrit

« Ton héritage, le vrai, c'est celui-ci... »

Je retirais le cache, me mettant à pleurer davantage, j'y trouvais des photos, des vieilles d'eux plus jeune, de leur mariage, de moi à tous les âges, de nous trois, le livre de cuisine que ma grand-mère avait elle même écrit, les bretelles de mon grand-père, les premières que je lui avais offerte. Pleins de petits objets sans réel sens mais pour moi, pour nous ils étaient ce qu'ils nous avaient définis tous les trois. Des objets qui devinrent inestimable. Leur lettres quand ils étaient plus jeunes, le carnet de mon grand-père, son petit pense bête emplit de tout et de rien. Je touchais les objets un à un, le mètre de couturier qu'il passait sur ses épaules...

Je rangeais tout prenant la clé de leur chambre, tout en pleurant dans les escaliers, je l'ouvris tremblante et allumais la lumière, je la scrutais, poignée de la porte dans la main, j'avançais touchant du bout des doigts tout ce qui fut à ma portée, d'une veste, d'un meuble, leurs parfums que je sentis longuement. Je retrouvais la canne de mon grand-père, je la pris, m'asseyant sur le bout de leur lit, regardant chaque objets, les livres sur leur tables de chevet respectives. Je me redressais après un long moment, je mis de leur parfum sur chacun de mes poignets ressortant sans la fermer à clé.

Je descendis sur la véranda après avoir prit le briquet dans la cuisine, j'allumais toutes nos bougies, ressortis leur tourne disque mettant leur disque préféré, je me remis à sangloter, je partis m'allonger sur l'herbe, canne de mon grand-père toujours en main, regardant le ciel comme nous aimions à le faire bras étendus. Je ne fus pas à rechercher leur présence, j'en fus à leur dire au revoir tout un soufflant un ''merci''.

Et quand il fut temps que ceux sortit reviennent, aucun mot ne fut prononcés, ils s'allongèrent en ligne, je regardais Edward près de moi, nos mains liées sur mon ventre, il essuya ma joue doucement passant son bras sous mon cou. Il y a pleins de choses que j'aurai pu dire ce soir là, si l'envie fut partagée nous n'en fîmes rien à cet instant.

Je m'étais réveillée tôt, café en main assise en bout du ponton, j'étais fatiguée mais je ne parvenais pas à dormir de longues heures d'affilés, trop de choses en tête, l'épuisement moral, tout ça fit que j'étais là à 7 heures du matin, habillée, j'allais repartir faire des courses, leur préparer le petit déjeuner également, les tables toujours sur la terrasse.

Je partis dans l'entrée de la maison, prenant les clés de la voiture de mon grand-père, voiture des années 60, je la démarrais et pris la route. Je fus revenue plus d'une heure plus tard, faisant le minimum de bruits, je fus rejointe par Carlisle, il embrassa ma tête, nous mangeâmes tranquillement tous les deux, vieille musique en fond. Il m'aida pour le petit déjeuner. Nous en étions à moi qui fais la vaisselle et lui qui essuie, chose qui arrivait assez souvent.

-Je vais donner la maison, dis-je tout en nettoyant une assiette.

-C'est ta décision définitive ?

-Oui, dis-je en le regardant, je la donne, il faut juste que je trouve une association subtile de s'en occuper et qui y créera bien un refuge pour des enfants.

-Nous ferons des recherches, j'acquiesçai, tu ne veux pas allez te reposer un peu ? Ne serait-ce que t'allonger ?

-Je vais faire ça, Edward ne se dira pas que j'ai fugué pour la centième fois, nous nous sourîmes, nous fîmes un câlin et je retrouvais amour dans mon lit rose bonbon, il est mignon dedans, je ne lui dirai jamais.

Je m'allongeais sur le dos, regardant ma chambre, bras au-dessus de la tête, les rideaux laissant la lumière rentrer, c'était joli, lumière rosi mais joli. Je baissais mes bras quand il bougea, posant sa tête sur mon ventre, une main la massant, l'autre à caresser doucement le haut de son dos, il soupira faiblement plusieurs fois ce qui me fit sourire, l'est mignon dans mon lit rose, je vous l'avais dit. Je baissais ma jambe le laissant poser sa tête contre mon buste, ma jambe pliée contre son dos. Il bougea légèrement à plusieurs reprises.

-Amour...

-Ton haut me fait mal, souffla-t-il endormi, j'échappais un rire pour son excuse.

-Mon soutien-gorge aussi c'est ça ? chuchotais-je, il acquiesça, redresse-toi que j'enlève ma robe, il ne bougea pas, plus quelques secondes recommençant, amour si tu ne te redresses pas je ne pourrais pas retirer ma robe... il marmonna péniblement dans une langue que seul l'endormi peut comprendre mais il se redressa sur ses genoux pas plus réveillé que ça, je retirais ma robe, mon soutien-gorge, ma chaîne, il se remit contre moi avec un soupir de bienheureux.

Je pus reprendre mes câlins dans son dos, le touchant du bout des ongles sous ses frissons et toujours ses petits soupirs. Si je ne parvins à me rendormir, ça m'apaisait, c'était toujours ça de prit.

Il se rendormit, maintenant que je savais que je donnais la maison, je me mis à réfléchir sur quoi garder, quoi donner, mettre en vente, je pourrai attendre, revenir dans quelques temps mais je tenais surtout à commencer mon année universitaire avec une nouvelle page de tournée, avec plus rien du passé qui me ferait poser des questions, si je ne pouvais rien faire contre le manque, je pouvais au moins tâcher de répondre aux demandes de mes grands-parents. J'eus un sursaut en voyant Edward se redresser, il me fixa un moment, caressant mes cernes probablement.

-Tu ne veux plus dormir ? chuchota-t-il, je secouais la tête négativement, je vais me laver et on sort de la maison, il embrassa mon nez et partit rapidement sans me laisser répondre quoi que ce soit.

Je me rhabillais partant sur la terrasse, prenant appui sur mes coudes, je passais mes mains sur mon visage rapidement, j'eus un nouveau sursaut en voyant Chaton se mettre près de moi, il me donna sa tasse à café, je bus une gorgée lui redonnant, ma tête contre son biceps.

-Chaton je crois que tu n'as jamais été aussi peu bavard.

-Parfois Chaton sèche, j'eus un petit sourire, que voudrais-tu que je te dise Petite Chose ? Qu'il faut que tu partes d'ici, ça tu le sais déjà, tu as lu sa lettre hier soir non ? J'acquiesçai, nous nous fîmes silencieux jusqu'à ce que amour arrive, se mettant près de moi, tous dans la même posture, bras en appui sur la rambarde.

-Je donne la maison, dis-je en regardant le lac, dans sa lettre, il dit que mon réel héritage ce n'est pas la maison, le coffre de la banque... venez, je vais vous montrer.

Nous descendîmes nous reprenant du café avant que je referme la porte du bureau derrière nous, je ressortis la lettre leur donnant, s'ils hésitèrent à lire, ils le firent après que j'ai insisté, l'un près de l'autre, moi en face d'eux, je baissais la tête, me tournant vers la fenêtre pour essuyer mes joues, je soufflais discrètement, mis mes cheveux derrière mes oreilles me remettant face à eux, le bout de mes doigts sur la boîte, sur mon héritage. Ils relevèrent le regard sur moi, je le rebaissais ne voulant pas y voir quoi que ce soit, je me contentais d'ouvrir la boîte et les laisser regarder.

-Ça, c'est ce qui me permet de dire que nous pouvons rentrer chez nous dans peu, il faut que je recontacte le notaire, que je m'occupe de ce qu'il se trouve dans la maison.

-Question énervante, souffla Paul, Frank ?

-Frank fera comme il veut, il savait que mon grand-père ne voulait pas que je retourne sur Phœnix sauf si j'ai mal compris, ils secouèrent la tête négativement, alors Frank n'occupe pas mes pensées, avec 3 ans de retard, je réponds aux dernières volontés de mes grands-parents.

Je rangeais la lettre, refermais la boîte et pris ma tasse à café, je nous fis sortir passant par l'avant de la maison rejoignant la plupart à table, nous nous saluâmes, à leurs petits regards je dus avoir une sale tête, quand ils furent tous présents, je pus leur annoncer ma décision.

-Quand tu dis refuge, me dit Emmett, c'est...

-Pour les enfants, par exemple ceux qui fuient des parents violents ou qui n'ont pas forcément d'endroits où aller, ici ça serait plus un endroit où ils pourront souffler, un endroit de passage, encadrés bien sûr par des personnes compétentes, je dis enfant mais ça enveloppe ado également, me reste à m'occuper du déménagement, mettre en vente ce dont je ne pourrai rien faire, garder d'autres choses pour notre cottage ou dans un garde-meuble.

-Et tu veux faire ça quand ? me demanda mon père.

-Avant que nous partions, d'ici à la fin de la semaine, je... j'arrêtais de parler en entendant mon téléphone sonner, Sam, leur dis-je, je reviens.

Pov Edward.

Nous la regardâmes s'éloigner, partant s'asseoir en bout du ponton, nous nous scrutâmes rapidement, mes parents à parler entre eux.

-Je vais rappeler le notaire tout à l'heure, dit Charlie, nous approuvâmes, elle n'a pas dormi cette nuit ? me demanda-t-il.

-Elle s'est vite endormie mais non je ne crois pas.

-8h30 elle revenait des courses, nous dit Carlisle, le petit-déjeuner c'est elle qui l'a fait.

-Au moins nous pourrons l'aider avec les cartons, dit Jasper.

-Le mieux est de faire appel à une société, il faudra bien tout différencier, dit Esmé, le prix n'est pas une priorité, tant que nous parvenons à la faire partir d'ici et que ça nous permet de la retrouver complètement.

Nous nous refîmes pour la plupart pensif, je la regardais de dos, toujours au téléphone, pour ce qui est du fait de donner la maison, bien que je n'avais pas mon mot à dire, je dirais que c'est du Bella tout craché et que mise à part être touché par sa décision que je trouvais des plus belles je ne pensais rien de plus, si même son grand-père ne lui demandait pas de la garder, c'était je crois la seule réponse dont elle avait eu réellement besoin en plus de l'aval des amis, voisins, bien que la partie « cartons » n'aurait rien d'amusante. Elle revint au pratiquement vingt minutes plus tard, reprenant place près de moi.

-Ils vous disent tous à bientôt et papa, Hikuma va parfaitement bien, il lui sourit, j'ai rappelé le notaire aussi, il vient, demain en soirée, nous approuvâmes, Ali', toi qui est au taquet niveau organisation, tu procéderais comment ?

-Maman disait qu'une société de déménageur pourrait gérer, il faut surtout faire un tri...

-Tu peux te lâcher, lui souffla Bella.

-C'est vrai ? elle approuva, alors je dirai qu'il faut bien organiser le tri, j'utilise des post-its souvent, on peut en acheter tout à l'heure, je te dirai rose pour le cottage, vert pour ce que tu souhaites vendre, jaune pour Forks et le garde-meuble, en sachant que comme certains d'entre nous devons remonter en voiture, une partie peut être prise, on peut rajouter jaune pour ce que tu souhaites avoir sur Seattle.

-Ça me paraît le mieux, quoi d'autre ?

-Il faudrait commencer par une liste surtout, une sorte d'inventaire, tu comptes ne rien laisser dans la maison ?

-Non parce que comme l'a dit le notaire ça tombe dans les mains de l'association, même si je l'avais vendu, ça n'aurait pas été meublé.

-Tu peux aussi trouver un garde-meuble ici, dit Sue, tu ne pourras pas tout faire d'un coup, elle acquiesça.

-Il faut que je vois avec les voisins s'ils veulent récupérer des choses, je ne sais pas si ça se fait mais plutôt que vendre, les donner ça peut être bien aussi, Alice, la machine à coudre, récupère-la, elle secoua la tête négativement, pourquoi ? Elle marche bien et je sais que ma grand-mère aurait préféré que je la conserve, je n'ai aucun talent de couturière, toi oui, sinon elle sera dans le garde-meuble, je ne vois pas l'utilité.

-Mais c'est celle de ta grand-mère, Bella la scruta, à son léger sursaut Paul dut lui avoir mis un léger coup de pied, bon... euh... comme tu veux, d'accord, merci, Bella lui fit un sourire.

-Hé Esmé, lui sourit Bella, il y a un service à thé en porcelaine ici, nous fûmes plusieurs à ricaner, complet en plus, tiens c'est celui d'où provient ta tasse, un service complet ça te tente ?

-C'est mesquin chérie, lui dit mon père.

-Je trouve aussi, sourit-elle, la proposition est néanmoins sérieuse, la cave à vins aussi faut la récupérer, dit-elle à mes parents.

-Tu vas écouter la notre avant, lui dit ma mère, tu veux l'entendre ici ou tu préfères que l'on s'isolent ?

-Non, non, ici, souffla-t-elle.

-Comme tu le sais, le fait d'en faire don, t'oblige à la perdre, elle approuva, sauf...

-Sauf, reprit mon père, si leur maison, passe dans notre association, elle ne porterait pas notre nom mais le nom de tes grands-parents, dans la mesure où tant que tu n'as pas 21 ans, tu ne peux créer ta propre association, il y aura forcément des changements à y faire, très peu en réalité, les frais, nous les prendrons en charge ainsi que nos donateurs extérieurs, ça te permet de garder dessus un certain contrôle.

-Quand tu en as parlé, dit Esmé, nous avons pris la liberté de nous renseigner auprès de notre avocat, de ceux qui contribuent à notre association, tout ça pour te dire que c'est faisable, si tu ne souhaites pas que leur maison soit beaucoup modifiée, tu auras simplement à dire non et rien ne sera fait sans ton accord. Que tu veuilles en faire un refuge, comme l'avait dit le notaire c'est tout à ton honneur mais je pense que si tu peux garder un œil dessus de loin ou de près ça ne sera pas un mal.

-Tu sauras au moins entre les mains de qui elles tombent et tu sais parfaitement chérie que ce n'est pas nous qui allons la détériorer et si un jour, dans quelques années tu veux la récupérer, nous chercherons un autre endroit dans la région et nous recréerons un refuge, nous voulons juste que tu puisses faire comme tu le souhaites sans avoir un jour une quelconque angoisse ou des regrets.

-Tu... vous, je vous donne leur maison ?

-C'est une proposition, rappela ma mère, si tu préfères la donner à une association de ton choix ça nous va, ce n'est pas une obligation, si tu ne veux pas non avoir de une vue dessus, nous le comprendrons tout aussi bien.

-Nous te proposons une alternative.

-Quand aux meubles que tu souhaites vendre, dit Esmé, ça aussi je peux le gérer avec mon travail. Les sommes des ventes tu les récupéras tu pourras en faire don par la suite à qui tu veux. On te le propose là maintenant, parce que demain quand le notaire va venir, il va faire le nécessaire pour qu'elle soit récupérée par une association.

-Il y a simplement quelques conditions, reprit mon père, si tu acceptes, pas de merci et ne pleure pas, d'accord ?

-D'accord, pleura-t-elle, merci, pardon.

-Papa, dit Emmett, elle ne t'a pas écoutée, elle pouffa nerveusement tout en essuyant ses joues

-Je m'incruste, dit Rose, mais si tu acceptes, si tu ne te sens pas apte à gérer, je peux le faire, j'aimerai même, ça sera toujours plus instructif que du shopping, j'y verrai même une continuité dans ma propre histoire puisque la villa aura été mon refuge.

-Le mien aussi, dit Jasper.

-Je suis douée pour l'organisation, dit Ali', s'il leur faut du matériel, des vêtements, je pourrais t'organiser des soirées caritatives, nous pourrons lever des fonds et pourquoi pas créer d'autres refuges aux noms de tes grands-parents.

-Puis de toute façon, dit Emmett, t'étais destinée dès le départ à nous changer, autant continuer sur notre lancée, ça serait notre bébé.

-Ça fait plus d'un an que tu as débarquée dans nos vies, dis-je, la mienne, en les laissant faire de leur maison, leur bébé, au moins je t'aurai plus souvent avec moi, elle eut un rire nerveux, je veux également participer, faudra que je canalise ma jumelle.

-En gros, dit Paul, tu n'as pas vraiment le choix, je m'autoproclame, le fouteur de pression, l'inspecteur des travaux finis, autant dire que vous allez en chier, je suis certain que la petite chose, elle ne va pas vouloir me refuser ça, tout en sachant qu'en étant le seul vrai majeur au milieu de vous ados, va falloir bosser pour moi, ils eurent de légères grimaces. Non Ali' dans tes soirées pour lever des fonds, il n'y aura ni rubans, ni ballons.

-Mais...

-Mais rien du tout, fallait avoir 21 ans, rends ça encore plus officiel, Esmé, Carlisle, nommez-moi président ou vice-président qu'ils ne puissent pas répliquer quoi que ce soit.

-Nous ne dirions pas non, sourit ma mère touchée, mais Bella n'a pas dit oui.

-Bon OK Bella, dit Emmett, nous acceptons d'être les sous-fifres de connard quelques années.

-Mec 21 ans ou non, tu seras mon sous-fifre.

-Et bien pour ça aussi je suis d'accord, qui l'est ? Levez la main, nous la levâmes, sous les rires nerveux de Bella, je pris sa main tremblante dans la mienne.

-Poupée, lui dit Charlie, papa te demande d'accepter, pour papounet...

-D'accord, sanglota-t-elle, je vous donne la maison, mer...

-Attention, lui sourit mon père, les conditions ne les oublie pas, elle acquiesça.

-Le mieux maintenant, dit Sue c'est que vous alliez vous amuser dans le lac à faire vos compétitions de plongeon, Bella, la sieste te devient nécessaire, tu vas venir avec moi sur le transat et tu vas dormir, elle pouffa nerveusement, je saurai si tu ne dors pas, truc d'indien.

-Comment tu m'as volé ma réplique, soupira Paul.

-Ça marche bien, sourit-elle.

-Je propose que nous fassions du jeté de blond et de roux, dit Emmett, heureusement nous avons l'un et l'autre, lequel vole le plus haut, ils rirent sadiquement, petite sœur si APRES ta sieste tu veux voler dans le lac tu pourras venir et seulement si maman Sue accepte, Charlie tu seras le juge, promis personne ne te jette dans l'eau, papa, maman vous serez les nounous de Kansas et Kitty, maintenant tous à poil et allons jouer, nous rîmes nerveusement. Courrez vous changer, le premier dans l'eau décide de la première victime... Paul partit en courant tout en jetant son débardeur, il plongea, Emmett prit une inspiration, le deuxième dans l'eau, choisira le deuxième jeu, ça accroche moins je sais...

-Je sais, je sais, pépia Rose, le prochain dans l'eau s'évite les foudres des autres, j'embrassais Bella qui riait.

Nous partîmes tous nous changer, je ne fus pas le deuxième, peu importait, le connard en chef ici présent me proposa comme jeu...

Pov Bella

Nous étions vendredi, le notaire et les papiers signés, j'avais pu commencer à trier, Ali' m'ayant été d'une aide plus que précieuse, sans jamais rien imposer, toujours calme, patiente et de la patience il lui en fallut quand je revenais à plusieurs reprises sur ce qui viendra sur Forks ou restera ici pour l'instant dans un garde-meuble, pour les vendre plus tard, ce dont Esmé s'occupera. De la patience il leur en fallut à tous. Ce que je ne voulais garder ou vendre, comme par exemple de la vaisselle, des draps, lampes, enfin toutes ces choses dont je ne pourrai pas en faire grand chose, je les avais donné à des associations dont ma grand-mère apportait son aide régulièrement, je crois que ça lui aurait plu. J'aurai pu les laisser pour les prochaines personnes qui occuperaient la maison mais aussi étrange que ce soit à comprendre, de la maison, je ne souhaitais y laisser que des murs et un toit, rien de personnel.

Pour ce qui était des chambres par contre j'y laissais les lits, ils étaient neufs et n'avaient servi qu'à l'usage de ceux qui étaient avec moi au Kansas. Je pense que je fus compliqué à suivre, j'avais ma logique bien à moi.

Nous avions eu hier la venue de déménageurs, pour effectuer un devis, savoir ce qui était possible ou non, que des dents aient grincé quand je pris la facture n'eut pas d'importance, ma logique me disait que c'était leurs affaires alors cette dernière il était normal qu'elle me revienne. Je crois qu'avec le tri je passais trop de temps dans la maison, ça avait tendance à me monter au cerveau.

Pour le moment, nous étions le soir après le repas, j'étais dans la chambre de mes grands-parents, cartons « à garder », un « à donner » et un autre que je n'avais pas nommé mais je pense que ça finirait dans un grand feu, un carton « à jeter » n'étant pas envisageable pour moi, pas dans une poubelle, mais un feu, comme je le faisais avec mon grand-père, est-ce que j'oserai, fut une tout autre question.

Je restais assise sur leur lit à tout regarder, j'étais d'avis à tout garder mais très honnêtement que pourrais-je faire de leurs vêtements ? Peigne, brosse, brosses à dents même. J'eus un léger sursaut en sentant une main caresser doucement ma joue, je relevais mon visage sur Sue.

-Je ne voulais pas entrer sans ta permission mais tu ne m'as pas entendue t'appeler, dit-elle doucement, je pris sa main la faisant asseoir près de moi sur le bout du lit.

-Je ne sais pas quoi faire de leur affaires Sue, je peux te poser une question qui me semble déplacée...

-Je n'ai gardé que très peu de choses de mon mari, j'ai pratiquement tout brûlé avec Leah et Seth.

-Paul m'a dit que c'était une coutume dans votre culture.

-Pour nous c'était parce que nous ne voulions pas voir quelqu'un d'autre dans ses vêtements.

-Je ne veux pas voir d'autres personnes avec leurs tenues, ne serait-ce que de le savoir que ça serait possible... les brûler...

-Laissons les vêtements pour la fin, elle regarda autour d'elle, les livres sur leur tables de chevet tu veux les garder ? J'acquiesçai, je peux les prendre ? J'approuvais de nouveau la laissant les mettre dans le carton « Forks », leurs lampes qu'en fais-tu ? Tu peux les mettre chez ton père ou sur Seattle, ce sont de jolis lampes.

-Tu en veux une ? chuchotais-je.

-Ma Bella, je ne prendrais rien qui leur appartient, aucun des Quileute ne le fera.

-J'ai mal fait de donner la machine à coudre à Alice ?

-Non ma puce, elle s'assit en passant son bras sur mes épaules, son autre main sur mon avant-bras, il n'est simplement pas dans nos coutumes d'accepter les biens des défunts quand ceux-ci ne sont pas nos ancêtres de près ou de loin, pour nous ça doit rester dans notre famille, ce n'est pas que je n'en veux pas, je ne peux pas l'accepter mais vu comme tu les regardes, tu devrais les emmener avec toi.

Je finis par accepter de les prendre, nous continuâmes, je laissais Sue continuer, je ne bougeais pas du lit, je me contentais de dire oui, non, je ne sais pas. Les bijoux furent évidement à garder, je changeais de place me retrouvant à la coiffeuse de ma grand-mère, celle-ci finirait sur Seattle puis au cottage, ne pouvant me résoudre à faire autrement. Je me regardais dans le miroir comme je ne l'avais pas fait depuis que j'étais ici, le bronzage me sauvait, pour le reste... j'ouvris les tiroirs retrouvant son maquillage, de ça je ne pus rien garder, hormis son rouge à lèvre que je conserverai comme elle mettait toujours le même.

Puis ça se compliqua de plus en plus, la salle de bains fut le plus rapide, rien ne fut conservé, Edward et Emmett furent appelés par Sue, ils descendirent dans le bureau les lampes, la coiffeuse, Sue me laissa pleurer tout en m'aidant à défaire le lit complètement, tout ce qui était au mur comme les tableaux furent retirés et petit à petit leur chambre ne le fut plu. Leurs draps pliés au sol, dessus de lit compris, les vêtements, je partis dans ma logique que si je commençais, je garderai de plus en plus de choses alors je ne gardais rien, dans l'atelier j'avais une chemise de mon papy, dans ma chambre ici, j'avais deux robes de ma grand-mère, alors je mettrais le reste au feu. Et quand la chambre fut vidée.

Ce fut à Carlisle et Paul de démonter le lit, à partir de là, au bruit de la visseuse électrique ce fut trop pour moi. Je partis en courant pour sortir de cette maison, je dus y retourner pour partir vomir au toilettes tout en pleurant, j'entendis le « poupée » de mon père qui me tenait les cheveux. Je me rinçais la bouche tout en me passant de l'eau abondamment sur le visage me remettant à pleurer, les nerfs, la fatigue, il m'aida à retourner devant la maison avant de m'écraser contre lui.

Pov Edward.

Si nous étions tous à penser que ça suffisait amplement pour ce soir la seule qui ne fut pas de cet avis fut Bella. Nous ne pûmes que aider au mieux, partant faire le feu près du lac, ce qu'elle voulait brûler près de nous, Paul et Charlie le firent le plus grand possible, je gardais un œil sur Bella qui sanglotait de temps à autre, ne cherchez pas je n'étais plus à compter le nombre de fois où ce soir-là elle me fit avoir les larmes aux yeux ou pire, personne n'en fut épargné.

Elle était avec un carton devant elle, assise, le bas du visage en appui sur son genou, ses cheveux attachés en chignon. Paul et Charlie s'éloignèrent, elle resta à fixer le feu un moment avant de glisser sa main dans le carton, elle étouffa son pleur contre son genou avant de jeter leurs affaires dans le feu, elle recommença en sanglotant je passais mes mains nerveusement sur mon visage, Paul se mit près de moi son bras en appui sur mon épaule. Bella se redressa péniblement reversant d'un coup le carton avant de le jeter dans le feu.

Elle partit vers le tas de vêtements en prenant le plus possible, elle les serra contre elle en pleurant avant de les jeter, refaisant à nouveau la même chose restant sans bouger, juste à pleurer, j'allais la rejoindre la prenant contre moi, je nous éloignais du feu, de notre famille de quelques pas.

-Ils peuvent continuer, dis-je difficilement, laisse les continuer, s'il te plaît, elle approuva en pleurant, j'essuyais mes yeux rapidement avant de les regarder, je fis un petit signe à Paul et Charlie.

Ils partirent tour à tour prendre des affaires et les mettre dans le feu, Bella tourna sa tête vers le feu, le bas de son visage contre mon bras, au nombre qu'ils furent tout fut mis rapidement.

-Je... je veux rentrer à la maison, sanglota-t-elle.

-Demain mon ange, je nous ramène à la maison, tu veux toujours rentrer en voiture ? Elle acquiesça faiblement, viens mon ange, on va se coucher.

Je la soulevais la prenant contre moi, la portant jusqu'à ce que nous soyons dans la chambre, je fermais notre porte, la suivis à la salle de bains se passer de l'eau sur le visage, je la laissais faire sa toilette lui sortant un pyjama, l'aidant à lui passer avant de nous allonger l'un en face de l'autre, le drap sur nous, ma main contre son cou, caressant lentement sa joue jusqu'à ce qu'elle s'endorme, elle ne tarda pas à s'endormir d'épuisement, je suivis quelques minutes après. Demain nous reprenions la route, je la ramenais à la maison, loin de son passé.

-S'il y a un problème, me dit mon père, tu n'hésites pas à nous appeler, j'acquiesçai, nous serons arrivés avant vous, vous serez à Seattle ?

-Je pense oui, quelques jours le temps que Bella se repose, elle m'a dit de la ramener chez nous, Seattle...

-Donnez des nouvelles, dit Charlie pas rassuré, je vais m'occuper de tout réceptionner pour le garde-meuble, nous regardâmes le salon, ils doivent venir tout à l'heure, nous allons les attendre avec Sue et rentrer en avion dans la soirée.

-Pareil, dit Paul, je vais attendre ici, Petite Chose est partie chez les Coleman ?

-Oui et chez les Miller, répondis-je, elle voulait leur redire au revoir, le mieux serait de l'attendre devant la maison.

Nous sortîmes, partant à la voiture de son grand-père que nous ramenions à Forks, Bella tenait à la donner à Charlie, nous la vîmes arriver, si vous me demandez comment elle est, je vous dirai fatiguée, amaigrie également, elle paraissait encore plus fragile, sa petite main crispée sur sa longue jupe elle nous rejoignit. Nos parents nous prirent contre eux, je fis une accolade à Chaton avant que Bella aille lui faire son câlin. Mes frères et sœurs étaient partis un peu plus tôt dans une voiture, passant par la route. Nous eûmes encore des recommandations et je pris le volant, Bella n'étant clairement pas en état de le faire, je m'assurais que tout était bien calé sur la banquette arrière et nous partîmes.

Je laissais Bella, regarder dans son rétroviseur la maison s'éloigner petit à petit quand elle ne fut plus à notre vue, je la ramenais avec moi en prenant sa main, elle regarda devant se tournant légèrement vers moi.

-Nous rentrons à la maison mon ange, lui soufflais-je en bas de l'allée, d'ici trois jours.

-Je conduirai aussi.

-Pour le moment repose-toi, je vais avancer au maximum, je lui baissais son siège mettant ma veste sur elle, elle s'endormit rapidement.

Nous arrivâmes trois jours plus tard, je n'avais pas laissé Bella conduire, je nous avais arrêté à heure fixe pour manger, j'avais prévenu par sms tout le monde que nous étions en train d'arriver à l'appartement, à peine garé Rose et Emmett furent au parking en sous-sol ils laissèrent Bella dormir tranquillement, ils me prirent dans leurs bras.

-Occupe-toi de porter Bella, me dit Emmett, avec Rose on te monte vos affaires, il me montra mon double de clés, Ali' et Jasper sont chez vous, Ali' pour te tenir la porte, Jasper va bientôt finir de vous faire à manger, on dégage à peine tu poses un pied chez vous avec ta belle dans les bras, voilà maintenant je la ferme.

Je lui fis un petit sourire ne m'occupant que de porter Bella, je saluais ma jumelle qui se contenta de sourire et de me faire un coucou, Jasper me salua de sa louche dans la main, je posais Bella sur notre lit lui retirant ses chaussures et sa veste, je refermais la porte, ils me regardèrent perplexes.

-Je ne vais pas vous foutre dehors, vous avez mangés ? Ils secouèrent la tête négativement, Jasper il y a assez pour nous tous ?

-Dans la mesure où les quantités et moi ne sommes pas amis, je te dis oui.

-Laissez-moi me doucher et je vous rejoins.

-Café ? me demanda Jasper, je ne pus qu'approuver.

Je récupérais des affaires dans mon sac de voyage faisant au plus vite, il n'était qu'environ 21 heures, avant de les rejoindre je m'assurais que Bella dormait toujours, ce qui fut le cas, je mis une couverture sur elle, embrassant sa tête. Je les rejoignis m'asseyant sur notre fauteuil, j'eus un léger rire nerveux en voyant Rose me donner mon café, Ali' une cigarette, Jasper ouvrit la fenêtre et Emmett rapprocha le cendrier.

-Psychologiquement vous semblez bien, ils rirent doucement.

-Nous sommes serviables, dit Rose, nous la regardâmes, je sais, ça aurait été moins perturbant si c'était un d'eux trois qui avaient dit ça mais non, c'est moi, je me levais avec ma tasse partant à la fenêtre, pourquoi tu brises toute notre installation ?

-Là ça te ressemble plus, souriais-je, elle marmonna, sinon votre retour ça a été ? Vos enfants sont où ?

-Chez nous, dit Emmett, nous les laissons jouer jusqu'à notre retour.

-Emmett ne veut pas me prêter notre fils, soupira Rose, il le met sur son épaule et le pire c'est que mon fils ingrat aime bien, il ne bouge plus.

-Kitty elle est toujours avec moi, pépia Alice.

-Non, tu la prends toujours avec toi, rectifia Jasper, ce n'est pas pareil, je riais doucement, j'ai pu lui faire un câlin aujourd'hui, pas quatre ou cinq, juste un câlin.

-C'est ma fille, bientôt quand elle aura ses chaleurs tu verras tu regretteras qu'elle ne vienne plus me voir, nous rîmes doucement.

-Je vais être un mauvais père et le castrer, dit Emmett, je culpabiliserai longuement ensuite.

-Je lui rappellerai régulièrement, railla Rose, « et ton père qui te coupe tes boules, tu te rends compte ? » nous rîmes de nouveau le plus bas possible.

-Nos parents comment ils vont ?

-Contents d'être rentrés, dit Jasper, comme nous tous sincèrement, toi ?

-Pareil, je vais m'occuper de Bella maintenant.

-Sur la route ça a été ? demanda Emmett.

-Elle a beaucoup dormi, plus elle voyait de la distance mieux ça allait mais en une semaine vu le peu qu'elle a dormi et avec tout ce qui est arrivé, je pense qu'il lui faudra un peu de temps, elle n'est pas à faire la tête ou ce genre de truc, elle va, bien après j'en suis pas complètement certain, les Quileute ?

-Ils leur tardent de revoir Bella, me dit ma jumelle, tu t'en doutes, ils lui font des bisous, des câlins... j'ai une question jumeau, Frank ça donne quoi ?

-Elle lui a dit au téléphone quand nous étions encore là-bas, la veille de notre départ, elle lui a dit qu'elle en faisait une association et que mes parents l'avait récupéré dans la leur, si ça ne lui convient pas il n'en a rien dit et heureusement, Bella lui a proposé de rester et de s'occuper des personnes qui seront là-bas...

-Superviser ? demanda Emmett.

-Non, s'occuper des travaux comme il faisait, de l'entretien du jardin et autre, chose qu'il a accepté sans sourciller ou autre, Bella a clôturé la discussion en lui disant que s'il n'avait pu l'aider comme il aurait voulu, il pourrait peut-être aider d'autres enfants, ados, pas sur un ton cinglant, elle n'avait pas la force de l'être, Charlie a reprit la discussion, Bella et moi les avons laissés parler ensemble, je pense qu'elle a abandonné avec lui.

-Nous allons faire quelque chose de bien avec sa maison, sourit Rose, Paul est vraiment passé président au fait, président, je tiens à le redire, nous avons « fêter » la nouvelle à La Push, vice-président c'est Carlisle et Esmé, nous avons commencé à tout mettre à plat aussi, enfin tout plein de choses, c'est bien, Bella sera fière de ses soldats et sergents, je leur fis un sourire, mais honnêtement, je ne pensais pas que ça serait aussi dur, j'ai peut-être été naïve mais... ce qu'elle a dû faire, à sa place je ne sais pas si j'aurai pu.

-Je ne sais pas non plus, dis-je, ça ira mieux dans quelques temps, je te rassure j'ai été légèrement naïf aussi, je crois que le feu ça nous a tous marqué, j'allais poser ma tasse vide dans l'évier partant me réinstaller avec eux, je mis la télé au plus bas.

Je leur demandais de me raconter ce que j'avais pu manquer, demain quand Bella me demandera je saurai au moins quoi lui répondre, ils ne s'éternisèrent pas, me laissant aller me coucher après qu'ils aient tout rangé à leur demande.

Pov Bella

Nous étions rentrés depuis quelques jours, trois précisément, je ne jouais pas à l'ermite, nous étions partis à La Push les rejoindre tous, nous avions dû également nous occuper de ramener les affaires de la villa à l'appartement, une partie du moins, nous avions dormi chez mon père bien content que nous le fîmes tout comme à la villa. Nous étions rentrés en début d'après midi, j'avais récupéré la coiffeuse de ma grand-mère, quelques livres que nous aimions avec Edward ainsi qu'un meuble. Nous étions à tout déballer et à tout ranger, je m'occupais des livres dans le salon, amour de ranger les courses dans la cuisine que nous avions fait avant de rentrer. Je rangeais tranquillement bien qu'il ne fallait plus me parler de déménagement avant un long moment.

Amour vint près de moi avec un thé, je le remerciais d'un baiser, il repartit à son rangement, Ali', et nous l'avions plus que remercié s'était occupée de nos affaires pour l'université, plus jamais je ne me permettrais de me sentir légèrement blasée ou inquiète en ce qui concerne sa passion de l'organisation, avec Edward désormais nous n'avions plus qu'à attendre la date d'inscription pour les cours qui auraient lieu dans un peu moins de 10 jours, nous avions donc juste à nous occuper de nous, ce que nous commencions à pouvoir refaire.

Je posais les livres, pris ma tasse partant dans la cuisine, je la posais le prenant contre moi, je lui en faisais régulièrement, ça le stressait aussi vu ses légers rires nerveux qu'il pouvait émettre à chaque fois bien qu'il me rendit à chaque fois le câlin.

-Tu viens au passage vérifier que je range correctement.

-Même pas, souriais-je, je relevais mon visage me mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser, je sais que tu ne veux pas l'entendre mais merci pour tout ce que tu as fait au Kansas.

-Je n'ai pas besoin de merci, pour la peine tu vas allez faire la sieste, il me souleva sous mon rire nous amenant dans la chambre, je me cramponnais à lui quand nous fîmes devant le lit, bébé ça va mal se passer, va à la sieste, je secouais la tête négativement serrant davantage mes bras et mes jambes, ses mains sur mes côtes à tenter de me décoller de lui.

Il repartit résigné dans la cuisine, une main sous mes fesses, l'autre a attrapé le reste de courses, mon rire fut idiot, il termina de ranger, partant s'occuper des livres, je l'aidais d'une main sans relâcher mes jambes, ce fut rangé après un certain moment, il commença à fatiguer, nous allongeant sur le canapé, il se mit au-dessus de moi.

-Amour va faire la sieste avec toi, desserre tes jambes, je le fixais suspicieuse, mais non, rit-il, je ne vais pas partir, ce ne fut pas son rire qui me rassura, bébé je te jure que je ne pars pas, je posais mes pieds, crispant mes mains sur son haut, j'aime quand tu me fais autant confiance.

-Tu as ton rire mesquin.

-Blasé plutôt, sourit-il, je me débattis pour pouvoir m'allonger sur lui mettant tout mon poids sur lui, bien que ça ne l'empêcherait pas de fuir, il mit le coussin sous sa tête, la mienne sous la sienne toujours à serrer son haut, ses mains à caresser mes flancs, j'échappais un rire l'arrêtant au plus vite, je tournais ma tête vers le dossier du canapé. C'est vrai que tourner ta tête c'est ce qui va t'empêcher de rire, je riais doucement.

-Laisse-moi croire que ça va changer quelque chose, il recommença, je riais mettant mon visage contre son torse, là non plus ça ne fonctionna pas, il prit mes mains, tendant mes bras autour de sa tête, je me crispais.

-Mais non, railla-t-il, tu sais très bien que tu vas échouer, te crisper ne va rien changer, je me retrouvais face à son visage.

-Tu peux arrêter le jeu aussi... soufflais-je.

-Fallait faire ta sieste.

-Je veux bien maintenant, je mis ma tête près de la sienne faisant semblant de dormir, il se mit à rire nerveusement.

-Si je tourne ma tête tu vas recommencer ton jeu de faire semblant de dormir ? Avec la bouche de travers comme tu me l'avais fait ? Je riais les yeux fermés, me repris quand je le sentis tourner sa tête, tu m'épargnes je t'en remercie.

Il m'embrassa, je posais ma main sur sa joue l'embrassant à mon tour, je nous redressais retirant rapidement nos hauts, j'enlevais ma chaîne, reprenant notre baiser, il nous emmena dans la chambre, nous pûmes nous occuper de nous pendant une bonne partie de notre journée, soirée, nuit.

J'étais à La Push, amour parti quelques heures, j'allais chez Jake trouvant Chaton devant la maison, il se prit un câlin, câlin que je fis perdurer.

-Toujours pas la passion du câlin ? lui demandais-je.

-Non, tu peux donc te reculer.

-Mais non, c'est peut-être trop tôt, ça va venir tu vas voir, Jake est où ? Il ne me répondit pas, je relevais ma tête, il m'ignora, tu ne vas pas me parler tant que je ne te lâche pas c'est ça ? Il ne répondit pas, de toute façon pour le moment je suis d'humeur câlin.

-Moi je le suis, je tournais ma tête vers Jared, laisse ce con et viens, il m'ouvrit ses bras.

-Nous nous faisons jamais de câlin, soufflais-je, enfin pas vraiment, Paul échappa un rire, Jared me fit la gueule, mais non ce n'est pas méchant, je poussais Paul en lui faisant un doigt, je m'avançais de Jared le prenant contre moi, je fus soulagée qu'il referme ses bras autour de moi, c'est aussi étrange pour toi que pour moi ?

-Ouais je suis surtout étonné que tu fasses ça pas trop mal, je me reculais.

-Demande à... à... à personne ! Tu verras si je fais ça mal, Paul ricana, je pus sans le regarder lui refaire un doigt.

-Un moment j'ai cru que tu allais me dire de demander à Eddy comment tu fais ça.

-Bien sûr que non, dis-je toute rouge, je vis la tête de Paul, il se remit à rire et s'éloigna, il te cassera la gueule de toute façon.

-Pour ? Parce que tu as voulu parler de tes compétences avec nous ? J'ai envie de te dire que j'ai comme un doute, il rouvrit ses bras, allez reviens, je grimaçais, mais si ça sera parfaitement malsain, ça sera parfait comme ça, je secouais la tête négativement, ne m'oblige pas à venir te chercher. Je reculais d'environ 10 pas, tu as envie de courir, sourit-il, il fallait le dire plus tôt.

-Touches-moi et je te déboite, ils eurent un fou rire, je ne pense pas l'effrayer, je reculais davantage, il retira sa veste, je partis en courant grimpant au mieux dans un arbre, il était en bas à me regarder en riant, va-t-en !

-Tu sais que c'est con de dire ça ? Tu viens de te coincer toute seule, tu crois vraiment que je vais me dire « mince, elle est trop loin maintenant ? » et si je grimpais ?

-Non, tu ne montes pas, tu montes, je saute et là, là amour va te casser la gueule.

-De ce que je sais il ne va pas revenir dans la minute, Paul, pourrais-tu me ramener une chaise et à boire s'il te plaît ?

-Bien sûr sans problème mon cher Jared.

-Tu as vu, nous sommes devenus parfaitement polis, je le regardais de travers, assis-toi je t'en prie, je veux voir qui « amour » va engueuler en arrivant, Paul ramena deux chaises et de quoi boire, je te remercie grandement mon frère.

-Je t'en prie mon frère, ils se sourirent, souhaites-tu que l'on se vouvoie désormais ?

-Je crains trop en faire en te vouvoyant.

-Tu as tout fait raison, pardonne mon idiotie.

-Tu es loin d'être idiot mon frère, ils échappèrent des rires, putain le jour où je parle réellement comme ça, achève-moi à la hache.

-Je m'achèverai ensuite, seul comme un grand, ils rirent entre eux, je m'assis résignée.

-Alors Bella, comment ça va ? Je ne leur répondis pas, tu as regardé sur le tronc s'il n'y avait pas des petites bêtes ?

-Je n'ai pas peur dans les arbres, les pires sont au sol, ils se regardèrent.

-Ouais je sais, soupira Paul, elle est parfois naïve, je lui jetais ma ballerine, il la jeta trois fois plus loin, un peu, désolé Petite Chose, un peu couillonne parfois, quand elle descendra elle devra marcher à cloche pied pour ne pas risquer de se faire mordre.

-Putain ce matin Kim en parlant de ça, elle a fait une syncope, les serpents sont de retour ces enfoirés, Kim, elle va dans le salon, le con il se promenait tranquille, ça réveille...

-Sue m'a dit qu'ils étaient de retour, tant que tu leur marches pas dessus tout va bien.

-Ouais mais va expliquer ça à Kim, bon OK dès le réveil c'est salaud, Jake en a capté un aussi.

-Il est parti le remettre dans la forêt c'est pour ça qu'il n'est pas là, faut juste faire attention, Jared acquiesça, Petite Chose comment tu vas ?

-Tu m'as traitée de couillonne !

-En réalité de « un peu couillonne » ce qui change beaucoup, vas-y lance-moi ta deuxième ballerine, railla-t-il, puis reconnais que ce n'est pas complètement faux, tu arrives à penser que les insectes ne vont pas dans les arbres, ils doivent les contourner sûrement.

-Oh un arbre, ah non surtout pas, je ne peux m'en nourrir ni grimper dessus.

-Moi qui pensais que les termites s'intéressaient justement au bois.

-Ou les cochenilles, les suceuses de sève, regarde voir Bella, des espèces de petites chenilles blanches, sur les feuilles aussi.

-En parlant de suceuse, rit Paul rapidement suivit de Jared, hier...

-Je veux descendre ! Le coupais-je.

-Chut, me firent-ils en même temps, je me relevais.

-Descend et je raconte, me menaça Paul, j'étais en forme en plus putain, dit-il à Jared en riant, je me rassis regardant le tronc, je détournais vite la tête par crainte de voir quelque chose, je vis les bébés arriver, ils nous regardèrent perplexes.

-Chef ? me demanda Embry.

-Grande sœur ? demanda Seth en insistant sur les mots, Embry le regarda de travers.

-Bella, me dit Quil, tu as vu je fais simple, tu as besoin d'aide ?

-Vous ne pouvez pas l'aider, leur dit Paul, elle pense qu'il n'y pas d'insectes dans les arbres, nous tenons à lui démontrer le contraire, ils ricanèrent, ne riiez pas, elle le pense vraiment, ils me regardèrent du coin de l'œil, elle ne nous croit pas pour les serpents qui sont de retour, y a des araignées souvent dans les arbres, me dit-il.

-Vous n'êtes pas gentils, ils ne répondirent rien, mes bébés, petit-frère...

-Je crains un peu leur représailles, me dit Seth désolé, Quil et Embry grimacèrent.

-Des représailles ? demanda Jared surpris, pas vraiment, qu'est-ce que se retrouver à poil devant son chef ? Ils firent un pas en arrière, ce fut à mon tour de grimacer, non parce qu'elle vous appelle ses bébés mais je suis certain qu'on peut lui prouver que ce n'est plus vraiment le cas, Paul ricana, je bloquais mon cerveau, je me tournais me mettant dos à eux, non mais vas-y montre leur tes fesses aussi, je retirai ma veste la mettant autour de ma taille, aucune tenue, elle part en vrille ce soir, déjà avec sa première proposition...

-Eddy il va être content tiens, dit Paul, pas faute de lui avoir dit de la reprendre à plusieurs reprises mais non, à la place on me juge coincé, y en a ils feraient mieux de l'être un peu plus.

-Tu mens.

-Vous avez entendu quelque chose ? demanda Paul, tiens Sam ! Je me retournais espérant un quelconque soutien mais à part rire il ne fit rien, j'eus droit à d'autres insectes qui pourraient se trouver dans l'arbre.

Je restais longtemps dans l'arbre, je fus nourris, parfois je grimpais histoire de m'occuper ignorant un quelconque insecte ou autres, quand je voulus redescendre, Paul reprit son histoire de la veille, je ne tenais pas à savoir, vraiment pas, je devins petit à petit l'attraction quand d'autres arrivèrent, seul mon petit papa, Sue ou amour me sauveraient, Esmé et Carlisle aussi mais ils n'étaient pas présents pour le moment, ils avaient même mis une table, rajoutés des chaises se faisant un goûter, Jake lui ricana en me voyant, parfois j'avais de la compagnie, un des bébés, les autres je leur barrais l'accès.

Pov Edward

J'avais pu revenir plus tôt, j'arrivais à La Push après moins de deux heures d'absence, je pris une, non, plusieurs inspirations en voyant Bella dans un arbre les idiots assis tranquillement, quand elle me vit elle me regarda suppliante.

-Amour sauve-moi !

-Avant Eddy, commença Jared, il se prit la ballerine de Bella sur la tête sous les rires, le mien également, il la jeta au loin, elle est punie.

-Parce que...

-Elle déraille, dit Paul, je t'avais dit de faire attention, là elle voulait que je lui racontes ma sortie vidange de hier.

-Et tout ça pendant qu'elle me force à lui faire un câlin, dit Jared, je lui ai dit que c'était malsain, mais non, elle continue.

-En punition, reprit Paul, on la menace de mettre les bébés à poil, au lieu de paniquer, elle ricane en tapant dans ses mains, comprend qu'il fallait qu'elle se reprenne, l'arbre c'est pour qu'elle médite sur ses actes, pensées, paroles, je relevais mon regard sur Bella.

-C'est pas vrai, ils ont tout déformés ! Amour, ils jouent à me faire peur, ils disent qu'il y a plein de bêtes dans les arbres, je regardais sur le côté.

-On sait Eddy, on sait, soupira Jake.

-Amour !

-Mon ange ils n'ont pas vraiment tort sur ce point.

-Je veux descendre, ils disent qu'il y a des serpents et des araignées ici, je te préviens tu regardes encore ailleurs je me fâche !

-Attends, dit Paul, le pire, elle se met dos à nous alors qu'elle a un petit short en jean, devant les bébés facilement impressionnable en plus de ça.

-C'est pas vrai ! Ils la regardèrent tous, c'était juste pour ne plus vous voir, amour Paul il parle d'une fille qui l'a... qui l'a, tu sais quoi, elle bougea ses mains nerveusement, et, et Jared lui, il...

-Il a été choqué quand tu as voulu lui dire que tu étais douée pour les câlins, dit Jared, je regardais Bella en haussant les sourcils, bah ouais elle l'a dit ça.

-Je parlais de câlins comme je vous fais, les normaux, quand je vous serre dans les bras, de toute façon je n'en ferai plus, vous irez tous vous faire voir, amour, j'en peux plus d'être dans l'arbre... tu vas les croire eux plutôt que moi ?

-Ton mec il sait que tu fais de belles boulettes, dit Jake, une pensée pour le « je vais finir à quatre pattes mais tout va bien », ils rirent nerveusement, moi non, assieds-toi Eddy.

-Assieds-toi, siffla Bella, et crois-moi, toi non plus tu n'auras pas de câlins, elle soupira ne croyant absolument pas à son mensonge, je me gardais mon sourire.

-Ou tiens, dit Jared, la première soirée, Bella bourrée quand je lui ai dit qu'elle était raide, le petit regard coquin il était pour qui déjà ? Ils me désignèrent tous du doigt, même les bébés l'ont captés la honte.

-Amour je veux rentrer chez nous te faire des câlins, ils sifflèrent, oh vous la ferme, je vous crotte, ils rirent bêtement, Sam me passa une chaise, amour... ne me fais pas ça, je suis pieds nus j'ai besoin de toi pour descendre, je m'assois sur toi et je bouge plus, mais là, la branche elle me fait mal, je bloquais, je ne fus pas le seul, mais non, pleurnicha-t-elle, arrêtez de penser...

-Comme des mecs ? demanda Jake en la coupant, t'es crade, comment on appelle ceux qui se font des délires avec la nature ? Bella comment ça s'appelle ce que tu es ?

-Je ne sais pas, dit-elle mauvaise, demande à Paul qui m'a insultée de couillonne tout à l'heure.

-Pour les insectes sur les arbres, je repris une inspiration, ils me firent m'asseoir.

-Et je vous crotte tous d'abord, elle commença à descendre, se mettant à hurler quand Jake lança un morceau de bois à ses pieds, je riais blasé, elle... elle... ils rirent tous.

-Putain, rit Jake, jouons au cochon pendu.

-Bébé descend, ce n'était qu'une branche, je me levais voulant éviter qu'elle lâche prise par panique, bébé, viens, elle tourna sa tête vers moi, son regard ne fut pas des plus doux, je suis là maintenant.

-Tu les as cru !

-Il t'arrive de sortir des boulettes, je tendis mes bras, lâche tes jambes, attends, je me tournais, regardez ailleurs on sait jamais, ils ricanèrent et se tournèrent, je pus attraper Bella, elle se crispa serrant ses jambes, je retournais m'asseoir.

-Tu nous dis de nous tourner mais je ne suis pas certain que ce soit ça, railla Jared, j'étouffais mon rire, lui fit un doigt au passage, les pieds de Bella sur les barreaux de la chaise.

-Je me vengerai, de vous tous, je me vengerai, vous êtes méchants, ce n'est pas bien.

-Oui maman, lui répondirent-ils en chœur, je me gardais de rire.

-Je veux m'asseoir sur la table, dit Bella, les serpents peuvent m'attraper les pieds ! Je la laissais faire, ses pieds sur mes cuisses, amour on rentre à la maison ?

-Nous sommes censés manger avec eux, elle soupira posant son front contre ses genoux.

-Oh allez petite sœur, rit Jake, nous allons être... je ne sais pas en réalité, mais pas aussi pénibles que tout à l'heure en tout cas, elle me regarda.

-Faut que tu les frappes, me souffla-t-elle.

-Encore une fois ils sont trop nombreux, soufflais-je, elle en fut contrariée reposant son front contre ses genoux.

-Tu veux que je t'amènes à Sue ? elle se redressa, elle est rentrée.

-Emmène-moi loin des méchants, je me levais poussant la chaise, je supposes que tu ne veux pas marcher ?

-Surtout pas. Je la repris contre moi commençant à partir.

-Eddy reviens rire avec nous après, me dit Jared.

-Il reviendra si je suis d'accord espèce de merdeux, lui cria Bella, nous récupérâmes ses ballerines partant rejoindre Sue, après tu peux retourner avec eux, me dit-elle doucement, je voulais juste être désagréable.

-Tu fais ça bien, lui souriais-je.

-Et ils ont mentit !

-Redis-moi ce qu'il s'est passé.

Je la laissais me raconter tout depuis le début, nous croisâmes mes frères et sœurs, les filles voulurent rester avec Bella, mes frères rejoindre les autres, je posais Bella devant chez Sue, bien sûr qu'elle me redemanda de leur casser la gueule, ma réponse fut des plus évasives.

Pov Bella

-Bella, ils ont mentit, me dit Sue, nous fûmes installées dans la cuisine, je n'ai jamais eu de serpents dans la maison, des araignées je te dirai que comme dans toute maison ça peut arriver.

-Ils m'ont laissés dans un arbre.

-Ton papa ne se fera pas priés pour se fâcher contre eux.

-J'espère bien, vous étiez en sorties ? Demandais-je aux filles.

-Oui, sourit Rose, un petit tour sur Port Angeles, la prochaine fois venez avec Eddy.

-Oh oui se refaire une sortie tous les six comme au début, dit Ali' tout sourire.

-Nous allons le faire, souriais-je, retournons même au premier restaurant que nous nous étions fait.

-Avec la rencontre de Stanley et Lauren, rit Rose, nous rîmes doucement, oh j'ai croisé Mike et Mary hier, ils sont toujours aussi niais, il a même proposé qu'un soir nous sortions nous refaire un bowling, il tient à sa revanche.

-Ils vivent où ? demandais-je.

-Près de l'université, ils se sont prit un appartement aussi, ils sont à une dizaine de kilomètres de nous.

-C'est bizarre, dit Rose, j'arrive toujours pas à me dire que c'est le même qui nous sortait ces trucs salaces...

-Heureusement qu'il a changé, dit Sue, c'est bien mieux ainsi, vous avez revus d'autres personnes de votre lycée ?

-Non, dit Alice, peut-être que nous en croiserons parfois sur le campus, il me tarde de voir comment seront nos emplois du temps.

-Quand Paul et Jake y étaient ils avaient du temps, ils ne passaient par leur temps en cours, nous dit Sue, les périodes d'examens seront les plus pénibles si vous prenez trop de retard, n'allez pas vous angoisser tout ira bien, je dois repartir par contre, j'aurai préféré rester avec vous pourtant... nous nous sourîmes, elle embrassa nos têtes terminant par la mienne avant de partir.

-Elle est bien ta maman, me dit Rose, je pouffais en bienheureuse, je regardais Hikuma se réveiller enfin et s'étirer.

-Bébé chien ! Viens voir maman, elle vint jusqu'à moi, ses pattes avant sur mes cuisses, je sens que tu as envie de jouer à la baballe sur la plage, je le sens, elle me fit un bisou, les filles vous venez ?

-Bien sûr que oui, dit Rose, nous sortîmes laissant Hikuma partir devant balle dans la gueule, tu as des nouvelles de Angie ?

-Oui, oui de Ben et Alex également, ils vont bien, non Ben et Angie ne sont pas à nouveau ensemble mais le manque est là.

-C'est déjà un bon début, dit Ali'.

-Vous aimeriez qu'ils se remettent ensemble ? demandais-je.

-Nous ne sommes pas à dire que nous détestons Angie, dit Rose, s'est passé, je te dirai que si elle venait à revenir, que nous pouvions parler tranquillement, il se pourrait que je retende la joue, Ali' fut du même avis.

-Elle ne pensait pas ce qu'elle a dit, dis-je, elle était juste malheureuse, quand je suis partie la voir, tout s'est bien passé, un jour si Edward est d'accord, peut-être qu'elle pourrait venir quelques jours à l'appartement, pas demain, mais dans quelques temps, Ben et Alex aussi sont prévus, pas forcément en même temps, ça ferait trop entremetteuse, grimaçais-je, les bébés aussi, nous avons parlé de les prendre, soit tous les trois, soit un à un.

-Nous avons tous l'intention de kidnapper des personnes, sourit Ali', quand nous ne pourrons pas revenir, ils vous restent des affaires chez ton père ?

-Quelques-unes mais rien d'indispensable, alors je crois que nous allons laisser comme c'est, ça permet de ne pas donner l'impression d'un départ définitif.

-Nous avons fait pareil à la villa, dit Rose, elle récupéra la balle la lançant au plus loin, nous nous assîmes les unes à côté des autres, je me dis, d'ici quelques semaines ça y est tu auras commencé l'université, tu auras tes études, ton appartement, sans oublier un homme mi-nounours, mi-chiant à gérer, je pense qu'il faudra un temps d'adaptation.

-Moi il me tarde de me sentir dépassée, nous regardâmes Ali' avec Rose, j'aime bien la pression, ça m'oblige à prendre une grande inspiration et m'organiser, j'adore.

-Waw, tu nous complexes à fond avec Bella, nous rîmes nerveusement, sauf si... Bella, dis-moi que tu flippes !

-Je flippe, riais-je, elle me scruta, j'arrêtais de rire, sérieusement oui, je suis à la fois impatiente et en panique, là tout de suite mon cerveau refuse d'y penser mais je me rassure en me disant que normalement je devrais avoir Edward avec moi la plupart du temps, le plus bizarre ça sera de se dire que le soir nous serons juste deux, enfin vous savez plus de « à quelle heure rentre untel... » ce n'est pas que l'idée de me retrouver toute seule avec amour me déplaît loin de là...

-Je vais être pareille, dit Rose, je vais rester un moment à attendre je ne sais quoi, nous rîmes doucement, ce matin en me réveillant j'ai eu besoin d'un petit temps de réflexion pour savoir où j'étais.

-J'ai adoré allez faire les courses avec Jasper, pouffa Ali' surexcitée, prendre à manger pour nous, pour Kitty pas très loin de chez nous, ça faisait encore plus couple de grand, elle tapa dans ses mains, sur le planning de la maison, j'ai même entouré au feutre rouge le jour des courses, même si Jasper ne peut pas être là, me dire, que je fais nos courses je trouve ça chouette, elle se rapprocha de nous, encore plus chouette que le shopping, souffla-t-elle sous nos rires, je vous promets, j'adore, relever le courrier et tout, j'ai même conduis dans le quartier mais je vais préférer le bus je pense, vous irez comment vous ?

-En bus si nous avons les mêmes horaires, souriais-je, elle tapa dans ses mains, nous regardâmes Rose.

-La voiture serait trop une perte de temps, alors vive le bus, oh faut que je fasse ma carte de transports !

-Pareil, oui Ali' nous savons tu l'as déjà... raillais-je.

-Je vous ai donné les papiers à remplir pourtant.

-Nous sommes des vilaines, souffla Rose, nous rîmes doucement, elle relança la balle à Hikuma, les filles il faut se dire que quoi qu'il arrive, si une de nous à un petit coup de mou ou un mec trop chiant, nous pourrons toujours nous réfugier chez les unes et les autres, nous approuvâmes.

-Faire de temps à autre des sorties bibliothèques, courses, shopping, dit Ali'.

-À ne plus vouloir mettre un certain Edward à genoux, une université entière c'est possible ? nous rîmes nerveusement.

-Nous pourrons bosser nos cours au restaurant de Leah également, dit Rose, quand les garçons seront à leur sport.

-De nouveau le trio de départ, dis-je, il y a un an... ça passe vite.

-Je me souviendrai toujours notre première journée shopping, dit Ali'.

-Vous m'aviez traumatisée à regarder dans mes affaires, elles rirent nerveusement, vous qui vouliez faire un feu de mes petites culottes à fleurs, riais-je avec elles.

-Je regrette que nous ne l'ayons pas fait, rit Rose, oh, mauvais Eddy, nous ricanâmes, nous plaquer derrière le canapé à pouffer bêtement.

-Jasper en Running-man, rit Ali', nous ne pûmes que suivre, à fuir les flics ensuite, Angie et les TOC cette soirée elle était... waw.

-Celle de la fête foraine, rit Rose, le train fantôme à piquer des accessoires.

-Encore plus vieux, riais-je, la soirée action ou vérité, celle où je me suis parfaitement affichée.

-Mais non, rit Rose, c'était génial, je les regardais rire, oui bon OK tu t'es quelques peu affichée, elles rirent deux fois plus.

-Halloween ! cria Ali' en nous faisant sursauter puis rire, y en a tellement, dit-elle plus calme, et dans un an, nous serons peut-être à nouveau ici à parler de l'année qui sera écoulée, je ne pense pas que nous ferons mieux en conneries.

-La responsable de nos débordements est partie, soupira Rose, va falloir se déplacer, je suis certaine qu'Alex et Ben seraient prêts à nous suivre dans nos conneries.

-C'est même sûr, riais-je, personne n'oubliera que nous lui devons de la merde, nous rîmes doucement.

-Le défi canette et piment, rit Rose, les défis à la con, merde, nous pouvons les défier à nouveau non ? Oh si les filles, faut dire à nos mecs de le faire, Cullen contre Quileute comme ils ont été chiants avec Bella, notre clan doit répondre, je sais, je sais, il n'y a pas de clan, c'est pour le style, elle se leva nous faisant faire de même, elle siffla Hikuma qui arriva rapidement, allez les filles ce n'est pas nous qui allons souffrir c'est eux, nous rîmes discrètement, prenons un visage de frigides, nous nous arrêtâmes sur le chemin pour finir de rire.

Nous nous concentrâmes au mieux avant de tous les retrouver, Ali' et Rose, moi aussi en réalité, plombâmes les Quileute du regard, ça met une certaine ambiance dès le début.

-Oh ça y est il y en a une qui a été couiner dans les jupes de ses sœurs, railla Jake.

-Même dans celle de Sue qui était contrariée et bientôt j'irai même couiner dans les moustaches de mon père, ils rirent tous, Ali' et Rose également, notre crédibilité fut foutue, mes petits coups de coude n'y firent rien, je partis rejoindre les jambes d'Amour me cachant dans son cou, bon aussi parce que j'en avais envie, d'être dans son cou, pas de me cacher.

-Sinon, dit Rose en se voulant de nouveau menaçante, pour avoir embêter Bella, clan Cullen contre clan Quileute, du moins ses frères contre deux d'entre vous !

-Pourquoi nous ? demanda Jasper, au bruit que j'entendis il dut se prendre une claquette.

-Nous avons reparlé de différents moments dans l'année, reprit Rose glaciale, je souriais dans le cou d'Amour, dont celui du défi au niveau des piments, notre honneur doit être sauvé, Emmett, Jasper, la tâche vous revient vous étiez les deux derniers survivants.

-Vu que c'est Jared et moi qui avons lancé les hostilités, nous allons les clôturer avec vos ados qui vous servent de mecs, jouons tiens, à quoi on vous fout la honte ? Piment autant vous le dire, ne tentez même pas.

-Tu as peut-être peur de ne pas tenir ? lui demanda Jasper dédaigneux, je me redressais pour l'occasion, je tenais à ce que tu sois fière pendant deux secondes, me dit-il.

-Je le suis fils, je le suis, il se remit face à Paul.

-Alors comme ça on emmerde ma sœur chef belle-sœur connard ? nous ne pûmes que rire, t'as un problème mec ? Vas-y va le chercher ton piment, ta Téquila et ton dé aussi, je vais te mettre ta correction, je dois me venger pour avoir fait baver, pouffer et rougir mon Ali', vas-y mec je t'attends, c'est l'heure de la vengeance.

-Vas-y Doudou, défonce-les, pépia Ali' déjà à lui masser les épaules sous nos rires.

-Jared, lui dit Emmett, tu suis ?

-Bien sûr que oui, j'essaie juste de me remettre du coup de pression du blond.

-Le ferry aussi, dit-il mauvais, je ne l'ai pas oublié celui-là, vous attendez quoi pour bouger ?

-Le blond tu as l'impression que je vis ici ? lui demanda Paul.

-Le blond tu as l'impression que nous sommes devant ma maison ? lui demanda Jared.

-Arrêtez de parler pour rien, leur dit Emmett, bras croisés sans l'ombre d'un sourire, je jetais un coup d'œil à Rose, étouffais mon rire contre la joue d'Edward, elle ne fut pas loin de baver, elle avait déjà le sourire niais.

-Je vais chercher tout ça, rit Jake, il rentra chez lui, à la table ce fut je crois un concours de testostérone, ils se fixèrent sans sourire.

En patientant, Edward tourna notre chaise qui était en bout de table, vu parfaite sur eux, Rose et Ali' derrière leurs hommes à les masser tout en défiant Paul et Jared du regard, quelques fois il y eut quelques légers rires nerveux des bébés ou de Sam. Jake finit par revenir bien chargé, aidé par Sam, la Téquila, le dé et tout le nécessaire fut posé ainsi que des petits piments qui ne me donnèrent pas envie de les goûter. Oui ça allait mal finir nous le savions tous mais qui gagnerait c'est ce qui nous intéressa surtout.

-Je fais l'arbitre, rit Sam.

-Je m'occupe de vous servir, dit Jake, ne nous foutez pas la honte, dit-il à son « clan ».

Personne ne répondit quoi que ce soit, Edward tua son rire contre mon épaule, nous resserrâmes notre étreinte, les regardant commencer à jouer, les verres s'enchaînèrent de différents nombre, bien que mon clan eut une espèce de bonne étoile au-dessus de la tête. Je dus penser trop vite, le sort se mit à s'acharner contre nous, les cinq et les six aussi, j'en avais la gerbe pour eux, ils en étaient au quatrième tour, il fut temps de faire une pause.

-Pour jouer plus longtemps, dit Emmett, allez vomir c'est possible, je ne fus pas la seule à grimacer.

-Si tu penses ne pas tenir, vas-y, lui dit Paul.

-Laisse, lui dit Jasper plus vraiment là, il prit un piment et le mit dans sa bouche, nous eûmes tous les yeux ronds, nous le regardâmes mâcher, avaler péniblement avant de devenir de plus en plus rouge, il renifla faisant comme si tout allait bien, les larmes aux yeux, il renifla de nouveau, gonflant ses narines sans vraiment s'en rendre compte je crois.

-Ça va mec ? lui demanda Jared en se retenant de rire, nous en étions tous là, à nous retenir de rire.

Jasper lui avança la coupelle avec les piments, il en prit un et le mangea, à quelques détails près il fut dans le même état que Jasper, regarder deux garçons se défier du regard les larmes aux yeux c'est particulier je dirai.

Paul s'alluma une cigarette attendant de voir si nous allions perdre un joueur, ça ne fut pas le cas, j'applaudissais mon sergent, me levant pour lui faire un bisou, laissant les autres à Ali'. Paul et Emmett firent le jeu du piment, c'est fou les mecs et leur fierté, Chaton tout comme Emmett peinèrent, Emmett frappa la table nerveusement, une fois mais ça l'aida à se canaliser, Chaton, Chaton il n'aime pas perdre mais je pense qu'il eut envie de pleurer comme les autres, plus aucun d'entre eux ne parla, ils souffrirent en silence, silence que nous ne brisâmes pas, bien trop concentrés dans le jeu.

-Hum... vous repartez avec la Téquila ou vous voulez faire un autre défi ? demanda Jake, ils le regardèrent, ouais je sais, j'entends vos insultes mais vous êtes toujours quatre à jouer. Tonton Jake il peut vous aider à vomir, j'ai deux-trois idées en tête... plus d'alcools ou de piments c'est déjà bien. Si vous ne dites rien, je vais prendre ça pour un oui, il attendit une seconde et partit en courant chez lui.

-Ne me regardez pas, rit Sam, je ne suis au courant de rien, c'est Jake, ils n'en firent pas du tout rassurés. Nous regardâmes Jake revenir, 4 petites assiettes et une plaquette de beurre, il en coupa quatre morceaux et leur mit devant, mon expression fut une longue grimace, j'eus à nouveau la gerbe.

-50 grammes de beurre chacun, nous verrons ensuite avec les survivants, en même temps les mecs, il leur posa une fourchette chacun.

Je remerciais Edward de nous faire lever et nous reculer de la table, il n'est pas serein non plus, tous les non-participants s'éloignèrent. J'eus un frisson de dégoût en les voyant se mettre leur beurre dans la bouche et mâcher, ils en eurent des petits renvois, je n'étais pas loin de me dévouer à vomir pour eux. Jared fut le premier à se lever et partir chez Jake, vomir certainement. Emmett regarda Jake suppliant.

-Y a un seau sur le côté de la maison si c'est ta question. Il n'attendit pas plus longtemps pour y aller, Paul, Jasper, ils durent avaler plusieurs fois, ça ne devait pas vouloir passer, aucun de vous n'abandonne ? ils secouèrent la tête négativement le teint pâle, je vous laisse vous reprendre un peu, je vais m'assurer de l'état de Jared.

-Je vais voir Emmett, dit Sam, de loin, mais le voir.

Ils purent bénéficier d'environ 10 minutes, les filles furent aussi pales que moi, Amour avait son petit air de dégoûté, d'écœuré, crispé. Sam et Jake revinrent, Emmett et Jared toujours occupés.

-Je vous ai trouvé des petits seaux, dit Jake joyeusement, il les posa près d'eux reculant les autres chaises, Sam autant éloigner la table, les joueurs se reculèrent prenant tout les deux la même posture, se pencher en avant, nous nous éloignâmes tous davantage.

-L'est crade le jeu Amour.

-Je trouve aussi.

-Je suis contente que tu n'aies pas participé.

-Tu m'as sauvé en venant me faire un câlin, je ne t'en remercierai jamais assez, j'osais, oui, oui, j'osais échapper un rire malgré mon envie de vomir.

Nous regardâmes Jake revenir, ce fut bien le seul à sourire avec son assiette et son couteau, pour le moment nous fûmes trop loin pour voir quoi que ce soit, Seth nous rejoignit.

-Vous voulez savoir ou pas ? Je peux le dire après aussi...

-Bébé ?

-Bébé a un esprit idiot qui veut savoir, ils échappèrent des rires.

-De l'anguille crue, il a rajouté du sel de ce que j'ai pu voir et de l'huile, ou alors je ne sais pas d'où il sort ça mais ça me paraît bien gras.

-Elle est entière ? demanda Edward toujours écœuré.

-Non, il l'avait préparé, il devait se la garder, Jake et il aime bien, Paul non, ça lui donne facilement envie de... Jasper je ne pense pas qu'il va bien le vivre non plus.

Nous cessâmes de parler en voyant Jake et son sourire perfide proposer son met, il leur tint l'assiette le temps qu'ils prennent leur fourchette, Jared et Emmett revinrent livide, bouteille d'eau en main. Jake le grand fanfaron du jour, leur indiqua ce que c'était, je ne sus lequel de Jasper ou Paul fut le plus dépressif, il compta jusqu'à cinq, anguilles en bouche aucun ne mâcha, ils se jaugèrent aussi mal l'un que l'autre, une de leur joues gonflée avec le morceau d'anguille, j'eus un haut de cœur, ma main devant ma bouche en voyant Jasper commencer à mâcher, chose qu'il arrêta rapidement.

-La prochaine étape les mecs, dit Jake, ça sera la bouffe d'Hikuma, ils le regardèrent, lui crachèrent sur les pieds leur bout d'anguilles et partir à leur tour se purifier, vous n'êtes vraiment pas drôle, leur cria-t-il, Emmett ton seau de vomi tu en as fait quoi ?

-Je propose que nous partions chez Sue, dis-je, je ne veux pas savoir le reste.

Nous partîmes rapidement, suivis des filles, des bébés et d'Hikuma, nous nous mîmes dans les canapés à tenter de parler de tout autre chose, il fallut un certain temps, je pense qu'une soirée diète ça serait bien.

-N'empêche je suis fière de mon Oui-Oui, dit Ali' tout sourire, il a eu sa vengeance.

-Face à Jake, dit Edward, qui peut gagner ?

-Sur la bouffe personne, dit Embry, rien le rebute, il mange tout, il teste tout, je dis qu'un mec capable de manger de la cervelle, ça n'a peur de rien par la suite, nous grimaçâmes tous.

-Jake, dit Quil, il part du principe que si d'autres en mangent c'est que c'est faisable, défi sportif, seul à seul, pareil il n'abandonne pas facilement, Paul doit avoir la haine, rit-il, ne pas gagner face au blond...

-Mais là, dit Rose, c'était du grand blond, il risque d'être malade pendant un moment aussi, nous nous tûmes en voyant Chaton arriver, il partit dans la salle de bains directement, je me levais allant voir si ça allait plus ou moins.

-Chaton, dis-je derrière la porte, je peux faire quelque chose, il ouvrit la porte, je le laissais se laver les dents, s'acharner sur sa brosse à dents en réalité, un café mon chaton ça te dirait ? il acquiesça, je le laissais continuer lançant la cafetière.

Il finit par apparaître complètement changé, douché également, il prit son café toujours un peu le teint blême, il s'assit mettant son visage entre ses mains.

-Chaton...

-Je vais bien, dit-il en me regardant, ça va passer, Amour regarda dans le tiroir à médicament, ma grande si tu vois un truc contre les nausées n'hésites pas.

-C'est ce que je cherche, sourit-il, question merdique, pour une fois que je peux, ne pas gagner face au blond ?

-Tu peux dire perdre, il a mâché, pas moi, je lui mettrai une raclée sur un défi sportif, la bouffe, faudra le tester contre Jake un jour.

-Mon chéri n'a pas mangé son anguille, Paul grimaça, son morceau de poisson.

-Franchement j'ai pas tenté plus, il l'aurait mangé je suis sûr, mais c'est bien, pour une fois personne ne pourra se foutre de sa gueule, celle de Jared, la mienne, celle d'Emmett, ouais on va s'organiser un défi nourriture Jake/Jasper, sourit-il, j'ai faim.

-Comment tu fais pour avoir faim ? lui demanda Rose.

-Tant que tu ne me parles pas de poisson ou de produits composés de beurre tout ira bien.

-Je peux te faire un sandwiche salade si tu veux, dit Rose, ça peut être bon, soyons fous, rajoutons une tomate, oh laisse-moi te le préparer !

-Et vos mecs vous les laissez tout seuls ?

-Nous avons une règle dans nos couples, dit Ali', si l'un de nous vomit, on s'éloigne et on laisse l'autre revenir à son rythme, elles lui sourirent, je peux donc m'occuper de ton sandwich, Rose la regarda de travers, Ali' soupira, tu te doutes que je ne pourrai pas à cause de la reine des glaces, il échappa un rire, jumeau, ce médicament ?

-Jumelle trouve quelqu'un d'autre à contrarier, il donna à Paul un médicament, Ali' s'occupa rapidement du verre d'eau.

-Voilà j'ai reporté le refus de Barbie sur le verre d'eau maintenant je vais allez regarder la télé calmement, les bébés vous venez avec moi ?

-On a le choix ? lui demanda Seth, je resterai bien avec ma sœur, je le pris contre moi et mon grand sourire idiot.

-Quil, Embry, aucun refus ne sera toléré, Quil où est Claire ?

-Je peux allez la chercher si tu veux.

-Je vais t'accompagner avec Embry m'assurer que tu ne fuis pas, allons-y ! ils partirent, seule Ali' fut tout sourire, nous pûmes nous moquer quand ils furent partis.

-Tu devrais faire la sieste après Chaton.

-Non ça ira.

-Tu fais quoi quand nous serons à l'université ? demanda Edward.

-Pour l'instant je reste chez Charlie, d'ici quelques temps je pense me prendre un appart, Port Angeles ou Seattle, non, Petite Chose, abaisse ce petit sourire, je ne serai pas à deux pas de vous.

-M'en fiche, dis-je.

-Mes parents ont toujours un appartement, souffla Edward l'air de rien.

-En réalité non, puisque c'est moi qui gère vos appartements et qu'il est désormais loué mais bien tenté ma grande, pour le moment, je reste chez Charlie, la question n'est pas d'actualité.

-Dans quelques mois Amour, soufflais-je, on l'attachera sur une chaise et on le forcera à se rapprocher de nous, il acquiesça avec un petit sourire puis regarda Seth.

-Le petit frère le câlin il a assez duré non ? nous rîmes doucement.

-Nous en referons un après, lui chuchotais-je, il échappa un rire tout en s'écartant, j'ouvris grand mes bras à Edward.

-Est-ce que je dois rappeler que ce sont de tes câlins qu'on en est venu à quatre mecs qui gerbent ? demanda Paul.

-Le jour où Bella ne fera pas de câlins il sera temps de s'inquiéter, dit Rose en posant une assiette devant Paul, même à moi il me donna envie son en-cas, n'oubliez pas qui est mon homme... pépia-t-elle.

-Je vais te le dire parce qu'il est mérité celui-là, dit Paul, mais merci, elle pouffa toute fière.

-Seth tu en veux un ? Vous deux, nous dit-elle, allez vous reposer ou vous tripoter loin de nous, ils rirent tous les trois.

-J'en voulais bien un de sandwich, dis-je.

-Mais non, mon frère te nourrira mieux, elle se fit pensive, intéressante comme phrase, ils rirent de nouveaux tous les trois.

-Viens mon ange, il me donna mon tube de chocolat, oh ça sera toujours mieux, nous partîmes dans le canapé.

-Un endroit où nous n'aurons pas à subir vos tripotages, redit Rose, nous partîmes dans la chambre.

-Je l'écoute pour deux raisons, me dit Edward, finalement je n'avais pas envie de mon chocolat, il nous allongea se mettant sur moi, la première, c'est une des dernières fois où elle peut penser donnes des ordres, la seconde te tripoter ça me plaît bien, je riais nerveusement, il se releva, bloquant la porte avec une chaise, rideaux fermés, va falloir être discret bébé, je gloussais, arrêtais quand il se remit sur moi.

Pov Edward

J'étais avec mes parents à Seattle, j'avais laissé Bella à l'appartement, Sue et Charlie ne tarderaient pas à venir la chercher, ça faisait longtemps que nous n'avions pas passé de temps seuls avec nos parents respectifs et Bella seuls à seule avec Charlie et Sue ça serait en réalité une grande première. Si vous vous posez la question, le blond s'était remis, deux jours étaient passé depuis sa victoire, il avait accepté de défier Jake mais demandait 1 mois avant de le faire, le temps d'oublier le dernier défi.

-Mon bébé, me dit ma mère en serrant mon bras, que veux-tu faire ? mon père eut le même sourire nigaud que ma mère.

-Avant j'aimerai comprendre pourquoi vous avez tenu à faire une sortie de ce genre ?

-Ton frère et ta jumelle vont y passer, sourit mon père, si ça peut te rassurer.

-Un peu, souriais-je.

-Avant votre entrée à l'université, reprit ma mère, nous nous sommes dit que ça serait sympa, nous allons t'emmener faire quelques magasins, manger tous les trois, que des choses sympathiques, Rose et Jasper auront aussi leur moment séparés avec nous.

-Vous jouez aux parents en fait, ils rirent doucement, je suis le premier parce que...

-Ton prénom est sorti en premier, dit ma mère, papa qui a mis vos prénoms dans un chapeau.

-Vous vous ennuyez ?

-Si tu veux que la journée reste sympathique, dit mon père, ne deviens pas désagréable, j'échappais un rire me reprenant rapidement, bien de quoi as-tu besoin ? Rien n'est pas une réponse.

-Ne lui pose pas de questions, dit ma mère, nous allons lui acheter des vêtements pour sa rentrée, un sac de cours aussi, un tout neuf et de grand !

-Ali' s'est occupée des fournitures, dis-je.

-Nous allons faire comme si ce n'était pas le cas, dit mon père, comme si elle n'était pas meilleure parent que nous.

-Premier magasin mon petit chat !

Ma mère nous fit entrer dans un magasin de vêtements rien que pour les grands garçons, je fus d'ailleurs un des rares de mon âge avec ses deux parents, à leur petits rires moqueurs ils le remarquèrent rapidement, la normalité n'étant pas dans nos gênes je ne cherchais pas plus loin, je ne fus même pas chiant, je les laissais jouer. Ils me prirent une tenue que je dus promettre porter le jour de nos premiers cours. Nous reprîmes la voiture pour ensuite s'occuper des fournitures, mes rires furent plus souvent nerveux qu'autre chose.

-Que veux-tu d'autre ? me demanda ma mère sur le parking.

-Si je te dis que j'ai faim ? mon père ouvrit le coffre et nous regarda.

-Chérie ?

-Petit chat commence à avoir faim, mon père me regarda, je riais nerveusement.

-Choisis où tu veux manger, me dit mon père, c'est ta journée, nous posâmes tout dans le coffre, il le referma, ils attendirent ma réponse.

-Japonais ?

-Japonais ! dit ma mère dans un grand sourire, ils partirent à leur portières sur-motivés, je montais en riant doucement.

-Un en particulier ? me demanda mon père quand il eut reprit la route.

-Non pas forcément, comme vous voulez, souriais-je.

Je les laissais se décider entre eux sur lequel était le mieux, nous y arrivâmes environ trente minutes plus tard, restaurant sur deux étages, nous pûmes avoir une place près d'une fenêtre pouvant regarder dehors, mes parents se mirent face à moi. Commandes passées et apéro consommés nous pûmes commencer à manger.

-Si tu as un souci à l'appartement, dit ma mère, tu peux m'en parler ou à Paul.

-Il m'a dit que c'était lui qui s'en occupait.

-C'est bien ça, sourit ma mère, il m'impressionne ce garçon, il me fatigue aussi parce qu'il faut l'arrêter mais quoi qu'il te rende c'est toujours carré, pas faute de chercher la petite bête mais rien.

-Tu n'as pas pu lui crier dessus encore ? riais-je.

-Il ne m'en donne pas l'occasion, hier matin il m'a contrarié, il était au boulot avant moi, moi la patronne, son excuse c'était qu'il avait des rendez-vous, c'est vrai mais il était au travail avant moi, je trouve ça contrariant, il veut même partir à New-York une semaine.

-Pour ? demanda mon père.

-Je mange avec lui la plupart du temps à midi, je lui ai dit que je voudrais bien savoir comment ça se passe avec Carmen, il s'est proposé, j'ai des clients qui vont venir dans le coin dans peu, ils veulent des propositions, j'en ai transmise à Carmen, mais qu'ils aient un référent ça serait bien, Paul les veut avec un collègue ils vont donc y aller d'ici deux semaines, vous aurez repris les cours, je me dis que je ne devrai plus rien lui dire, nous rîmes doucement.

-Tes employés en disent quoi ? demandais-je.

-Certains pensent que ça sent pas bon pour eux vu ce qu'il est capable d'amasser comme boulot, dans l'organisation il est parfois pire qu'Alice, n'allez pas lui répéter, nous lui fîmes non de la tête tout en riant légèrement, il peut avoir plusieurs choses en cours, il ne confond jamais un dossier à un autre. Mes employés ne connaissent pas les liens que nous avons, pour éviter certains commentaires stupides, la dernière fois il m'a fait rire...

-Tu as ri devant tes employés ? demanda mon père étonné.

-Je ne l'ai pas fait ouvertement, je suis restée de marbre, nous soufflâmes soulagés, pour une question concernant un client et la fin des travaux, celui qui gère ce client n'avait pas la réponse, il s'entend bien avec Paul, la réponse « je ne sais pas » je ne l'aime pas, tout en regardant ses feuilles il a sifflé nerveusement, j'ai dû attendre pour rire, je devais être contrariée.

-Ses collègues en pensent quoi ? demandais-je.

-Ceux qui bossent autant que lui l'apprécient, les tires au flancs... c'est autre chose mais c'est bien, c'est une très bonne recrue, je ne sais pas comment il fait pour s'y retrouver, il est toujours en demande de bosser, apprendre...

-Tu es fan du petit dernier, dis-je.

-Ça non plus il ne faut pas lui dire, j'attends de voir le mois d'octobre, il aura vraiment du boulot, rien que New-York déjà, je ne m'inquiète pas, un jour je lui crierai sûrement dessus, dit-elle pensive.

-S'il continue comme ça, commença mon père, elle le regarda de travers, bien sûr qu'un jour tu lui crieras dessus, je préférais manger plutôt que de me mettre à rire, mon fils l'université comment tu le sens ?

-Je te dirai ça après ma première semaine, là me faire une idée est pratiquement impossible, je ne suis pas en panique, j'attends.

-Avec Bella, vivre vraiment ensemble ? demanda ma mère avec un grand sourire.

-Elle ne me laisse pas faire grand chose, c'est surtout que tout est déjà fait quand je veux me lancer dans quelque chose, je me dis qu'avec les cours parfois j'aurai peut-être une chance, ils rirent doucement, quand nous étions chez Charlie c'était souvent comme ça, elle vaut une Alice dans l'organisation de la maison.

-Faut bien reconnaître qu'à Phœnix elle s'occupait déjà de la maison de l'autre, dit ma mère, au Kansas quand j'ai parlé aux voisins ou amis de ses grands-parents visiblement elle était pareille, toujours à tout faire pratiquement, en parlant du Kansas, la table et autres meubles arrivent la semaine prochaine, dernier voyage.

-Le garde-meuble là-bas ?

-Je m'en occupe, dit ma mère, avec Paul nous allons nous en occuper, j'ai déjà certains acheteurs, je vais les faire rapatrier ici, ils feront partis du dernier voyage.

-C'est vraiment des meubles dont tu peux récupérer quelque chose dessus ? demandais-je.

-Oh oui, dit ma mère, Bella m'a juste dit de regrouper la somme, elle me dira quoi en faire ensuite, elle n'en parle pas pour l'instant.

-Nous n'en parlons pas non plus.

-Je pense que le mieux c'est que vous vous concentriez sur vous, dit mon père, l'année qui arrive sera moins compliquée que la précédente, vous allez être plus tranquille, votre cottage d'ici un an sera construit...

-De ce que j'ai vu il y en a un il est plus que motivé, sourit ma mère, tiens hier nous en étions à revoir les plans, vous serez bien, vous êtes repartis voir le cottage depuis ?

-Non, on a pas eu le temps, je vais l'emmener d'ici quelques jours, Paul nous a dit ce qu'il avait fait pour le moment. Il pense à se prendre quelque chose sur Seattle ou Port Angeles.

-Il nous en a parlé, dit mon père, il veut surtout se construire sa maison mais pour le moment il dit avoir le temps pour s'en occuper.

-Il tourne les têtes au travail, souffla ma mère avant de pouffer, il ne prend aucun numéro par contre, Maggy elle le trouve bien charmant, elle a dit qu'avec quelques décennies de moins elle aurait sûrement eu des palpitations en le voyant chaque jour, nous ricanâmes, là non plus, il ne faut rien dire.

-Maman, rien ne sera répété, rassure-toi. Nous nous sourîmes avant de finir de manger. Nous fûmes débarrasser, desserts servis, ils se firent plus pensifs. Vous le savez que je reviendrai à la maison, ils approuvèrent, nous reviendrons tous ou nous ferons comme maintenant manger ensemble.

-Nous le savons, dit mon père, ma mère acquiesça, nous tenions par contre à te dire que nous étions malgré tout désolés de ne pas avoir toujours été là, comme il aurait fallu, à l'époque où tout n'allait pas parfaitement bien à la maison. Nous aurions dû être plus présent pour toi, nous sommes désolés si nous t'avons blessé ou si tu t'es senti mis de côté, nous n'avons pas d'excuses, nous avons été dépassés par les événements. Nous sommes très heureux que tu sois resté et que nous nous soyons retrouvés.

-Nous... nous sommes plus que fiers de celui que tu es devenu tout au long de cette année, vraiment fiers, plus que ça même, nous tenions à ce que tu le saches avant que tu rentres à l'université, nous serons toujours là, peu importe ce dont tu auras besoin, nous ne referons pas deux fois les mêmes erreurs.

-Pourquoi vous me dites tout ça ?

-Il est important que tu le saches, dit mon père, une nouvelle année va commencer, nous ne te demandons pas de répondre quoi que ce soit, nous sommes juste des parents parlant à leur fils.

-Nous sommes simplement très heureux de t'avoir pour fils, dit ma mère les larmes aux yeux, doit y avoir du piment dans cette glace, nous rîmes nerveusement brièvement nous remettant à manger notre dessert laissant le silence s'installer.

-Je n'étais pas en mesure de comprendre, dis-je, ils relevèrent leurs têtes d'un coup, quand Rose et Jasper ont débarqués, je ne comprenais pas non plus Rose mais aujourd'hui je dirai que le fait de les avoir fait venir à la maison c'était une bonne chose, ça l'est toujours, je ne pouvais pas comprendre à l'époque. J'ai eu l'impression que l'on me volait ma famille. L'arrivée d'une petite brune m'a permis de le faire, de comprendre qu'une famille ça n'était pas que des liens lié au sang. Elle a changé beaucoup de choses, elle m'a changé, laissons le passé où il est, faisons comme Bella, fermons ce chapitre et gardez juste en conclusion que je suis fier de vous avoir comme parents, comme famille et que vous n'ayez pas fermé votre porte aux Hale, c'est ce qu'il fallait faire, le reste peut-être oublié.

Pov Bella

Nous étions à Seattle, ils avaient tenus à ce que nous fassions les magasins, bien que je ne manquais pas de vêtements, Amour m'avait prévenu par sms que c'était un guet-apens et de laisser faire, j'écoutais donc Amour, laissant Sue et mon papa se faire plaisir, Sue près de moi, mon papa ramena un gilet, il sait comment me prendre par les sentiments.

-Regarde il est joli, dit-il tout fier, j'échappais un rire avec Sue, petit gilet à capuche rose, je retirais ma veste pour l'essayer, il faut le prendre celui-là, je le boutonnais, il tint à fermer celui sous ma gorge.

-Il ne faut pas le fermer autant, lui dit Sue, elle retira les deux premiers boutons, rose tu es sûr ? demanda-t-elle à mon papa, elle fait petite fille un peu, j'échappais un nouveau rire, mon papa il est pas loin de faire la gueule, Charlie elle va à l'université pas au collège.

-Et à l'université le rose est prescrit ? il est vexé mon papa, je riais intérieurement, c'est joli rose, pourquoi tu n'as pas de gilet rose ? Sue éclata de rire, je vais t'en chercher un, il partit dans le magasin contrarié, je pus rire.

-Pourquoi il se fâche ? rit-elle, je ne dis pas qu'il n'est pas joli mais pour chez toi, sauf si tu te sens de marcher dehors avec ? Mon rire fut nerveux, c'est bien ce que je me suis dit, me souffla-t-elle, nous dûmes arrêter de rire en voyant mon papa revenir, le même gilet que le mien, il le tendit à Sue, je t'en prie Charlie, soyons un peu sérieux, tu me vois porter ça ? Je reformule, tu me vois porter ça avec toi dans Forks ou à La Push ?

-Je suis sûr que ça t'irait très bien, Sue retira sa veste passant le gilet, je préférais regarder ailleurs pour contenir mon rire.

-Hayeta peut porter ça sans problèmes, Bella ça devient déjà limite mais moi, Charlie... je regardais de nouveau mon papa, il marmonna, tu le sais que j'ai raison.

-Mais je veux bien garder le mien, dis-je pour ne pas le démoraliser.

-Et tu me verras rarement avec du rose tout comme je te verrai rarement avec du... du...

-Jaune, soufflais-je à Sue.

-Voilà du jaune, mon papa nous regarda une à une, elle retira le gilet remettant sa veste, je serai une jeune fille de 18 ans, quitte à avoir un gilet rose, j'en prendrai un de ce genre, je reviens.

-Je le veux bien ton gilet papounet.

-Sue a raison, souffla-t-il, il n'est pas très joli, enfin, sur une fille de 12 ans sûrement, tu peux le laisser.

-Je le veux vraiment, je le mettrai quand j'aurai froid à la maison, nous regardâmes Sue revenir vers nous, gilet à capuche toujours, rose pâle à fermeture éclair, doublé de fausse fourrure, oui l'est beau, mon papa reprit sa trouvaille, je le passais le fermant, je mis mes mains dans les poches au niveau du ventre pendant que Sue l'arrangeait, il était du style bien connu avec une année d'indiquée sur la poitrine et une inscription, celui-là aussi je le voulais.

-C'est un exemple, dit-elle à Charlie, je ne pus réprimer mon sourire, les jeunes filles elles aiment bien accorder les couleurs, rajoute des petites bottes fourrées de la même couleur, je pouffais, et tu obtiens ce genre de réaction, sourit-elle, je te rassure tout ça c'est Leah qui me l'a fait comprendre, je les ai vu les petites bottes fourrées, me chuchota-t-elle, j'eus un sourire encore plus idiot, l'avantage de Bella, c'est qu'elle n'a pas de style très défini, alors tu peux réessayer, tu sais comment elle s'habille, nous allons rester dans ce coin, va nous trouver une tenue, il acquiesça commençant à regarder autour de lui, chéri, souffla Sue, ma bouche fut un « O », il la regarda, pas de choses moches, du simple, il partit déterminé, il va trouver, Bella ?

-Non, non, rien, souriais-je, je pensais aux petites bottes fourrées, mentis-je.

-Je vais te les chercher. Elle partit rapidement, waw, Sue a appelé mon papa « chéri » waw, je pus pouffer niaisement, waw...

Elle revint quelques minutes après, je pus passer mes petites bottes chaussons, vu mon sourire, Sue demanda même à un vendeur si je pouvais garder ce que je portais, il approuva sans problèmes tant que nous n'oublions pas de passer par la caisse.

-Ça fait toujours plus collège, me dit-elle, en réalité il n'y a pas vraiment de tenues particulières pour l'université.

-C'est de mon âge, j'aime bien, je suis à l'aise dedans, nous nous sourîmes.

-Comme sac de cours tu prends quoi ?

-Comme j'avais au lycée, un grand sac à main ou je peux mettre des cahiers, les livres j'aime bien en avoir dans les bras.

-Il t'en faut un nouveau ?

-Pas forcément.

-Nous allons t'en trouver un tout neuf, ça sera la prochaine mission de papa, papa qui doit être à criser dans un rayon, nous rîmes doucement, chaussures tu as ? Baskets ?

-Ça oui j'ai, j'ai amplement de quoi faire, Paul m'en a ramené hier, deux paires ainsi qu'à Edward.

-Il a fait son petit tour à La Push également, revoilà papa.

Nous le regardâmes, il n'était pas rassuré, il avait plusieurs hauts, nous les regardâmes avec Sue, ce fut des hauts simples, j'y vus un certain message quand je ne vis aucun décolleté, une longueur qui ne laisserait pas apparent mon ventre mais je crois que d'un papa on ne doit pas s'attendre à certaines choses et en fait j'aimais bien ses choix, il y en avait quatre.

-Des jeans je sais que tu en as déjà pleins, je lui fis un bisou, Sue également, il put rougir tranquillement pendant que nous les regardâmes, au niveau de la taille ce fut bon, des pulls tu en as ?

-J'en ai aussi, quand il commencera à refaire froid nous reviendrons, nous en fûmes tous d'accord.

-Charlie il faut que nous allions trouver un sac pour Bella, c'est ta nouvelle mission.

Je les avais laissés payer sans rien dire, ni grimacer, mon petit papa nous arrêta régulièrement devant les vitrines me demandant si j'aimais ce genre de vêtements ou non, je crois qu'il aime bien le shopping, il fit de même avec Sue, certaines tenues le laissèrent perplexes surtout celles où ils manquaient du tissu, beaucoup de tissus. En tenue de coincée comme je l'avais été pour l'église ou par jeu avec Edward, c'est comme ça qu'il me préférait, ou avec de longues jupes comme j'avais pu porter, tant que ce fut long, ça lui convenait, au-dessus des genoux, c'était la limite. Il plissa ses yeux sur la tenue en vitrine jugée vulgaire comme s'il la réduisait en cendre en un regard. Mon papa c'est un rigolo.

Avant de trouver mon futur sac de cours nous nous arrêtâmes manger, nous fîmes un arrêt dans une brasserie face à un lac, choix de mon papa comme il sait que j'aimais bien, il recommença à plisser des yeux quand des filles de mon âge passèrent devant nous en tenue trop courtes selon lui, nous pûmes rire avec Sue.

-Tu vas finir par passer pour un pervers, riais-je nerveusement.

-C'est moche, non mais c'est vrai, dit-il dépité.

-C'est la mode, riais-je.

-Oui et bien c'est moche, de ton âge ou non, c'est... il grimaça.

-C'est moche, railla Sue, nous rîmes doucement, bon c'est vrai que si Leah s'habillait comme ça je ne serai pas en joie.

-Je vais faire mon Paul et poser une question, je m'habille vulgairement ?

-Non, me dit rapidement mon papa, pas vulgairement, je suis vieux c'est tout, je riais nerveusement, papa t'aime bien en veste longue et col roulé, tu t'habilles comme tu en as envie, tant que je ne le vois pas.

-J'aurai été du style de Rose...

-J'aurai sûrement provoqué un incendie dans ton armoire, je riais bêtement avec Sue.

-Pourtant aujourd'hui elle aurait un col roulé, longue veste et pantalon ça nous étonnerait, sourit Sue, parlons d'autre chose, laissons papa se remettre.

Nous partîmes sur un tout autre sujet, plusieurs mêmes, nous partîmes ensuite à la recherche de mon sac de cours, ça nous prit un certain temps mais nous y parvînmes. Nous nous promenâmes tous les trois dans les rues commerçantes, j'insistais même avec Sue pour que nous achetions des nouvelles tenues à mon petit papa, il fut moins enjoué par cette partie du shopping, Sue fut la suivante à y passer. Mon papa nous paya des glaces à tous les trois, les dégustant tout en continuant à nous promener, moi entre eux.

Ce fut compliqué de dire ce que je pus ressentir, alors je ne cherchais pas à décortiquer quoi que ce soit, je me contentais de mon sourire idiot. Nos glaces terminées nous continuâmes à nous promener, nous avions repris la voiture pour rejoindre le marché de Pike Place, selon Sue il nous fallait des fleurs dans notre appartement, une plante verte aussi, je visais une nouvelle famille de cactus nains.

Nous fîmes un tour, enfin nous dûmes le réduire, marché trop grand, mon papa et Sue devant à se tenir la main, j'étais derrière à pouffer et à faire l'ado indisciplinée mais tout de même souvent regardée par son petit papa et sa maman Sue, je virais débile dès qu'ils le firent, je crois même qu'à un moment mon papa en fit un jeu, ou alors il s'inquiéta régulièrement de mon état mental. Trouvant la première idée plus mignonne, je la conservais.

-Bella vous avez des fruits ? Je secouais la tête négativement, il faudra en avoir, des légumes aussi.

-Oui maman Sue, souriais-je.

-Nous allons en prendre, du poisson ? Filet de poisson, rassure-toi, je secouais à nouveau la tête, vous avez quoi dans votre frigo ?

-Du lait, des yaourts... pleins de petites choses, ils se regardèrent, je grimaçais furtivement, par contre nous avons des pâtes, du riz, de la purée, des... des... pourquoi vous me regardez fâchés un peu ?

-Nous allons faire les courses, dit mon papa.

-Papa pourquoi tu fais le fâché ? Tu n'as pas toujours eu un frigo remplit de... il me scruta, OK je me tais, je leur fis une petite moue.

L'ado indisciplinée devint la disciplinée qui dit oui à tout, je n'eus pas vraiment le choix non plus, nous n'avions pas eu le temps pour la partie produits frais, une intuition me fit dire que désormais le temps il valait mieux le prendre et en fait le marché étant chouette ça donnait envie de revenir. Nous fîmes le plein de fruits continuant à faire nos achats, je pus commencer à manger mon raisin tout en regardant les fleurs, nous en prîmes deux bouquets et une plante verte, bien sûr que nous commençâmes à manquer de bras mais pas assez pour ne pas s'arrêter acheter du vrai café, s'agissait de se décider. Mon petit papa récupéra nos courses partant tout déposer à l'appartement, pour pouvoir être tranquille. Je restais avec Sue faisant notre choix, l'avantage avec Sue, un parmi tous les autres c'est qu'elle aime autant que moi le café, elle nous avait même offert une machine à moudre le café avec cafetière intégrée, tout ça pour vous prouver qu'elle aime autant que moi. Et que là oui, je commence à m'emballer... ça y est j'ai respiré calmement.

-Nous nous le referons hein ?

-Bien sûr que oui, me sourit-elle, papa revenu nous reprendrons notre ballade, il y a un Starbucks pas très loin... Nous y allâmes rapidement.

-J'aime bien quand tu dis « papa est là », « papa revenu... », je trouve ça mignon, enfin j'aime bien, je crois que mon papa n'a jamais été aussi longtemps dehors.

-Il aime bien, sourit-elle, là il a voulu tout ramener parce qu'il n a pas encore envie de rentrer, il y avait un match cet après-midi, il s'en moque, nous rîmes doucement.

Nous continuâmes à nous promener dans le marché main dans la main, café dans l'autre, nous n'avions pas beaucoup avancés en réalité, trop occupées à vouloir tout regarder, à ne plus avoir à me dire que je faisais des choses comme si c'était ma maman qui me tenait la main, c'était bien le cas. Quand mon petit papa nous retrouva aidé par les sms ce fut encore mieux, oui mon père fait des sms, davantage quand il nous prit la main une fois les gobelets jetés, nous le suivîmes dans un magasin spécialisé dans les bandes dessinés, il eut la tête d'un enfant, nous lui offrîmes deux chacune, j'en pris pour Carlisle également sous les conseils de mon papa.

Nous fîmes un arrêt dans une herboristerie, Sue me paya un petit livre qui expliquait les principaux bienfaits de certaines plantes, je commençais même à le lire dans la boutique, continuant quand ce fut au tour du marchant de bonbons, je me fis raisonnable, sucette en bouche. Je relevais ma tête quand ils arrêtèrent d'avancer, je pus glousser en voyant Carlisle, Esmé et Amour en face de nous, je retirais ma sucette, si je voulus me jeter sur lui, la présence des parents me calma, je pris une inspiration pour me reprendre et lui tendis la main.

-Bonsoir, dis-je calmement.

Ils rirent tous nerveusement partant devant, il me prit ma main me rapprochant contre lui, je pus de nouveau glousser et nous faire nos bisous, chose que nous eûmes du mal à arrêter. Nous nous embrassâmes de nouveau partant les rejoindre, ils étaient à faire semblant de parler, Amour hérita de ma sucette, je pus faire un bisou à Esmé et Carlisle, tendant les bandes-dessinés à ce dernier. Il eut lui aussi une tête d'enfant, il me remercia et me fit un câlin.

Nous nous remîmes à avancer, je fus bavarde comme pas permis, racontant tout ce que nous avions pu faire, il en fit de même, visiblement ses parents avaient régressés de temps à autre, mon papa l'avait également réprimandé pour notre frigo pratiquement vide, nous le fûmes de nouveaux par ses parents, être ados c'est moche parfois mais comme ils ne furent pas de natures rancunière ils passèrent rapidement à autre chose.

Nous mangeâmes tous ensemble au restaurant le soir, les remerciant grandement quand il fut temps pour nous tous de rentrer, bisous et câlins fait à plusieurs reprises nous rentrâmes avec Edward faisant une partie en bus et l'autre à pied, je pus lui présenter notre plante et nos enfants cactus, nous les prénommâmes, truc, machin, chose et Jared, ça nous fit rire un moment. Nous nous montrâmes nos achats, eux aussi étaient repassés par la maison. Nous nous douchâmes longuement passant le reste de notre soirée dans le fauteuil devant un film.

-Mes parents, me souffla Edward, ils se sont excusés pour avant, de ne pas avoir été là, je me redressais pour le voir, c'est bizarre de les entendre te dire ça.

-Tu leur as dit quoi ?

-De faire comme tu fais et de fermer ce chapitre, je lui fis un petit sourire, qu'ils avaient bien fait de prendre Jasper et Rose avec nous, ils ont dit être fiers de moi.

-Parce que tu en doutais ? soufflais-je.

-Ils l'avaient déjà dit mais je ne sais pas c'était différent, je voulais juste que tu le saches, il me remit contre lui embrassant mon épaule.

-Sue a appelé mon papa « chéri », je le sentis sourire, je tournais mon visage pour le voir, nous avons bien fait de ne pas reculer ou attendre pour prendre notre appartement, nous allons y fêter nos 1 an, souriais-je, il m'embrassa en souriant.

-Tu veux que nous le fêtions ici ?

-Tu as prévu quelque chose déjà ? Non je ne panique pas Amour, il n'en fut pas certain, bon d'accord un peu si tu as déjà prévu...

-C'était une question mon ange, ça ne veut pas dire que j'ai prévu quoi que ce soit pour le moment.

-Alors tu n'as rien prévu ?

-Et si nous laissions cette question de côté ? Pour au moins ce soir...

-Ça ne veut pas dire que je n'ai rien prévu, il mit sa main devant ma bouche, je riais nerveusement, je lui retirais et me redressais.

-Tu as vu nous avons mis un film...

-Arrête je ne vais pas en dormir de la nuit.

-Une nuit blanche ça me dit bien, railla-t-il, pour te détendre, je n'ai rien planifié, tu peux revenir maintenant ? Il me poussa contre lui sous mon léger rire d'angoissée, il nous remit le film, que je ne suivis pas, réfléchissant à ce que nous avions déjà fait, bébé...

-Oui ?

-Je sais que tu ne suis pas le film.

-Si, si...

-Tu ne sais pas mentir, il mit pause, dis-moi c'est quoi le début, rien que le titre, je grimaçais, même pas le titre ? J'échappais un rire.

-Bein on ne suit jamais vraiment les films, je me redressais, il prit une inspiration, je me remis contre lui, le film au début, je fis glisser la télécommande au sol le plus loin possible me mettant face à lui sur ses jambes, je suis bien d'accord pour dire que ce que je viens de faire ne sert à rien, je ne sais pas vraiment moi-même à quoi ça sert, il eut son petit rire moqueur, faisons comme si ça avait du sens !

-Tu me poses une jolie colle, parlons sexe, je baissais ma tête vaincue sous son rire, de toi, moi et du sexe, je me levais partant sur le canapé, on peut le faire sur le canapé si tu veux, je riais nerveusement cessais quand il me rejoignit, je me levais partant dans la cuisine, là aussi...

-Arrête tu fais vieux pervers, soufflais-je, j'ai... j'ai la migraine !

-Ça ne t'a jamais arrêté, tu as même voulu vérifier la théorie de l'orgasme qui réduit à 0 une migraine, nous pouvons revérifier la théorie dans la cuisine, mon rire s'étrangla quand il se rapprocha, je vais devoir te faire l'amour...

-Mais arrête, criais-je, il ricana.

-Bébé j'ai un jeu, on éteint la télé et je te traque dans l'appartement...

-Tu ne veux pas non plus faire un cache-cache ?

-Ah ouais mais si je t'attrape, rit-il, il partit dans le salon éteindre la télé, je fuyais dans la salle de bains, je me déshabille ça sera plus rapide, cria-t-il, je pleurnichais intérieurement, sentiment entre peur et envie, Bella... je dus retenir mon gémissement blasé, il avait pris la voix du pervers, de ce que j'entendis il était dans le salon, même son rire il est pervers, il partit dans la chambre, je marchais sur la pointe des pieds partant en panique me mettre derrière le canapé, je retins ma respiration en entendant ses pas, j'entendis le rideau de douche, le pervers, reprit-il, il n'aime pas être pris pour un con, je dus retenir mon rire.

Il continua sa recherche avec sa voix perverse, je hurlais quand je le sentis me toucher le pied, il éclata de rire, rire con pour lui, arrêt cardiaque pour moi, il me sortit de ma planque, j'étais contre le mur.

-Parce que tu es vraiment nu en plus ? il se remit à rire.

-Bébé respire...

-Tu auras du mal à me faire me reprendre en étant nu, il prit ma main la posant sur sa taille, tu n'es pas nu...

-On peut rejouer sans que tu me fasses de syncope ?

-Bon d'accord, nous rîmes nerveusement, bébé notre « nous » me fait peur...

-Essaie juste de crier un peu moins fort si ça t'es possible, rit-il, j'acquiesçai bien que pas certaine de mes compétences, en attendant, je t'ai trouvé, tiens changement de règles du jeu, il me retira mon petit short, je fus trop paralysée pour l'en empêcher, il se remit face à moi, il te reste deux vêtements, quand tu les auras perdu, tu sais ce qu'il t'arrivera...

Il se colla contre moi m'embrassant de moins en moins calmement, bon le jeu prit fin là finalement, contre le mur, se terminant sur le tapis du salon. Une fois reprit et rhabillés nous recommençâmes, il se fit encore plus pervers, plus stressant, nous eûmes plus d'un fou rire, le jeu resta plus celui de se faire peur, je pus même jouer la perverse mais Amour il ne put ne pas rire, à peine je commençais à parler, dans un parfait silence par contre, une fois que je l'avais repéré, je jure qu'il a crié au moins une fois, j'eus un de mes pires fous rires avec lui.

Je passais du temps avec Chaton, nous étions partis là où il aimait aller pour être tranquille, comme à chaque fois assis sur le capot de sa voiture, il fut impressionné que je ne parle pas inutilement, j'en fus fière, il fit la gueule par contre quand je pris sa main.

-Mais jamais tu arrêteras avec ça ?

-Pas tant que tu seras coincé sur ce sujet.

-Ça te manque tant que ça que je ne te traumatise pas ? J'échappais un rire, à ce point ? Railla-t-il, Bella sur quoi tu veux que je fasse le chieur ou que je te pousse à bout ?

-Je ne sais pas, reconnus-je.

-Tu as passé un an pratiquement jour pour jour à vouloir passer au dessus de ton passé, aujourd'hui nous sommes là, sur ma caisse et j'ai envie de te dire que tu as réussis en grande partie, le reste, seul le temps devra faire son œuvre, tu vas continuer à voir Yoda, continuer à avancer, je ne pense plus avoir le rôle de conscience, que tu en aies besoin, ça fait un moment même, je reste ton Chaton, juste ton Chaton et si un jour je vois que tu trébuches je te collerai un coup de pied au cul ou à Eddy mais là, pour moi, je n'ai plus à te pousser dans quoi que ce soit.

-Je ne te laisserai pas tomber, ni Amour, tu le sais hein ? Papa non plus...

-Je ne l'ai pas pensé, je dis simplement qu'il est normal que désormais tu t'occupes de ton couple, que Charlie, Eddy fassent de même, nous allons continuer à avancer tous les quatre, de manière différente mais sans oublier l'année, les derniers mois passés ensemble, nous ne pouvions pas rester indéfiniment chez Charlie Petite Chose.

-Je sais mais je crains que tu ne t'éloignes ou que tu te perdes dans le boulot comme avant.

-Si je le fais ça ne sera pas pour les mêmes raisons, si je le fais c'est parce que je peux enfin dire que j'aime mon boulot, parce que j'y vois tout ce que ça va apporter par la suite, pour mes parents, nous, moi, ne te méprends pas, je suis heureux, vraiment heureux, tous les quatre nous le sommes, que veux-tu demander de plus ? Dès le départ nous devions nous entraider, c'est ce que nous avons fait, même plus que s'entraider si tu prends le passage à l'hôpital, ma mère tu sais ce qu'elle en dit ?

-Non, soufflais-je.

-Elle ma l'a dit quand je suis parti les voir, nous parlions de tout comme à chaque fois, puis de vous, de nous, la maison Swan, elle pense qu'en nous rapprochant malgré nos passés respectifs, ou ce que nous avons vécus ensemble, nous nous sommes sauvés mutuellement, selon elle, si nous ne nous étions pas rencontrés, chacun d'entre nous, nous nous serions franchement perdus, à l'inverse nous sommes parvenus à tirer de nos faiblesses le meilleur d'entre nous peu importe les moments, à partir de là, peu importe où nous vivrons Petite Chose, où nous serons, ce que nous ferons, les liens que nous avons les uns envers les autres ne seront pas altérés.

Pov Edward

Je retirais mon casque avant de taper à la porte de la brasserie de Leah, elle me fit un petit sourire avant de se lever et de venir m'ouvrir.

-Quand ce n'est pas Bella, c'est Eddy, me sourit-elle.

-Tu remarqueras que je viens quand il n'y a personne, souriais-je.

-Je ne suis pas certaine que ça me rassure, rentre, je la laissais refermer la porte, café ? j'acquiesçai, tu as faim ?

-Non juste un café merci.

Je la laissais partir derrière le bar, m'installant à la table, elle s'en fit un et vint près de moi, elle refusa mon merci.

-Je ne te dérange pas au moins ?

-Non du tout, j'aime bien passer du temps ici entre deux services, être au calme, ma petite sœur est avec son Chaton, j'approuvais, et tu t'es dit, tiens si j'allais voir ma belle-sœur...

-C'est tout à fait ça, j'ai été voir Sam également, Jake aussi en réalité.

-C'est la tournée des Quileute, nous rîmes doucement.

-On peut dire ça de cette façon, je suis le messager de Jake qui te dit qu'il viendra te tenir compagnie quand il aura terminé.

-Brave petit mari, sourit-elle, il se mettra à sa petite table et révisera encore et toujours, à moins qu'il se mette à lire encore un de ses pavés, je tente régulièrement de comprendre, j'échoue tout autant régulièrement, j'échappais un rire, c'est une des rares fois où je peux le voir aussi concentré.

-Tu arrives à t'y habituer ?

-Jamais, rit-elle.

-Ta banque et ton prêt ça donne quoi ? elle se crispa.

-Je me doutais que tu ne venais pas pour rien.

-Je suis déjà venu sans arrière pensée mais tu peux râler comme tu aimes le faire dès que l'un de nous débarque.

-Non je ne vais pas râler, pour ce qui est du prêt... elle secoua la tête négativement, tant pis, je la fixais, je ne veux pas mêler famille et argent.

-Mélanger quoi ? Je ne te parle pas de m'associer ou je ne sais quoi mais tu as l'air de tenir à agrandir ta brasserie, c'est le cas non ? elle acquiesça, il est où le problème ? Tu es comme Paul, tu refuses que l'on t'aide ou comme Bella qui n'aime pas particulièrement les cadeaux.

-On ne parle pas d'un vêtement, on parle d'un appartement.

-On parle d'un beau-frère qui a tout un tas de cadeaux à rattraper, si ça peut te soulager je ne t'en ferai plus par la suite, elle échappa un rire, ne m'oblige pas à l'acheter et à te donner la clé, ça sera pire quoi que tu ne pourras pas le refuser, je peux être assez chiant parfois.

-Je vois ça...

-Le fait d'agrandir ta brasserie ça te tient à cœur, t'en donner la possibilité ça me tient tout autant à cœur, il n'y a rien de malhonnête ou de supérieur à je ne sais quoi, je n'ai pas une tonne d'argument si ce n'est celui de la dernière fois et te redire qu'en tant que famille nous devons nous entraider sur tous les aspects, je le redis mais je ne tiens pas à ce que ça se sache, je n'en ai parlé à personne même pas à Bella, tu pourrais en faire un bon truc à l'étage en plus.

-Parce que tu l'as vu ?

-Respire, soufflais-je, oui je l'ai vu, tu casserais tous les murs ?

-Ce serait le mieux, enfin j'ai les plans dans ma tête.

-Alors dis oui Leah, parles-en avec Jake comme vous êtes mariés, je ne te vois pas lui mentir pour la banque ça serait même impossible, sauf si c'est un don anonyme et tout le monde se contenterait de doute et de suspicion.

-Tu l'as acheté hein ?

-Prendre de l'argent de l'homme blanc c'est bien.

-Eddy...

-Non je ne savais pas pour le prêt, je ne veux pas non plus que tu le prennes mal, j'aimerai arriver et te sortir les clés de l'appartement du dessus, avoir les autorisations nécessaires pour pouvoir faire d'un appartement un local commercial...

-Auprès de qui tu t'es renseigné autant ?

-Auprès de Maggy, j'ai posé des questions comme ça, Maggy travaille avec ma mère mais j'ai noyé le poisson ne t'en fais pas, les issues de secours il faut y penser aussi, tu savais si c'était possible non ?

-Oui, oui, ça l'est, à la base, il y a plusieurs années ça faisait partit de la brasserie, je me suis bien renseignée comme tu t'en doutes avant de demander un prêt...

-Et après toutes les démarches que tu as pu faire tu abandonnes alors que tu as une autre solution ? Je me doute que ça doit te faire chier, encore plus que je sois passé, je veux simplement aider ni plus ni moins.

-Pourquoi ? Pourquoi tu t'acharnes autant à vouloir m'aider ?

-En dehors du fait que tu sois de ma famille ? elle eut une légère grimace, à l'inverse tu le ferais non ? elle approuva, alors c'est simple, je sortis mon téléphone, je les appelle et je leur confirme que je le prends...

-Non, non.

-Mais si, mais si, tu pourras pourrir mes plats, m'insulter, même me faire boire ton placebo à l'odeur de merde, j'accepte, je le fais parce que sinon tu ne vas jamais te décider, demain matin 9h30 tu es disponible ?

Elle n'avait pas répondu, mal à l'aise, j'avais appelé l'agence pour leur confirmer que je prenais l'appartement, nous irons demain faire le nécessaire, j'appelais notre notaire également pour le prévenir. Je pus reposer mon téléphone, Leah me regarda.

-Je... je ne sais pas quoi te dire si ce n'est merci.

-Je ne veux pas de merci, je me levais, ça t'embête si je me refais un café ? elle secoua la tête négativement, je t'en refais un ? ce fut un nouveau non. Je partis vers le bar m'arrêtais en entendant un sanglot, je me retournais la voyant tête baissée, main devant le visage, je retournais vers elle et m'accroupis, hé Leah... elle renifla discrètement et essuya ses joues avant de me regarder, on peut faire comme la première fois que nous nous sommes vus, elle échappa un rire tout en se remettant à pleurer, elle se baissa me prenant dans ses bras.

-Je ne sais pas quoi te dire, sanglota-t-elle.

-Alors ne dis rien.

Nous restâmes un long moment dans les bras l'un de l'autre, elle se reprit, moi également mais j'étais heureux de pouvoir me dire que ce que je pus lui donner une chose qu'elle souhaitait et je pense que tant que je le pourrais sans que ce ne soit interprété de la mauvaise façon, je continuerai, toujours en faisant les choses en douce autant que possible.

Nous étions restés ensemble quelques temps, je l'avais aidé à mettre tout en place pour le service du soir, Jake en était à se garer, il rentra et nous regarda, je le saluais le plus simplement possible, Leah le fit crispée malgré tout, je pus partir assez vite, s'il veut me cogner il le fera le plus tard possible.

Je fis un tour de moto repartant à Seattle, prenant mon temps, je rentrais à l'appartement, m'allongeant sur le canapé, je ne pus le faire longtemps en entendant l'interphone. Jake, je le laissais monter, il me scruta sur le palier.

-Mec, je me tâte, entre te cogner et faire revenir la passion du câlin, je lui fis un petit sourire le laissant rentrer, il resta debout dans le salon, je le laissais allumer sa cigarette et partir à la fenêtre, je me rassis dans le canapé.

-Jake ?

-Je me tâte encore, dit-il en me regardant, je me levais allant le rejoindre, je pourrais me vexer en te disant que ce n'était pas à toi de faire ce genre de truc mais à moi, j'acquiesçai, ça n'était pas à toi de le faire en réalité mais je serai encore plus con d'en faire la gueule bien que je trouve ça tentant comme ça je me dirai que tu ne le referais pas.

-Je ne le referai pas, il me regarda dubitatif, pas pour le moment, est-ce que nous sommes obligés d'en parler ? Nous pouvons faire comme si c'était normal... puisque ça l'est au final.

-Tu me diras avec un père qui paye une île à ta mère ta normalité est légèrement corrompue.

-Tu pourras t'en prendre à eux, ah non, il ne faut pas que ça se sache alors tu me cogneras de temps en temps, tu ne devais pas rester à la brasserie ?

-Si mais je devais allez voir un enfoiré, il soupira, merci pour elle.

-De rien.

-Je suis venu aussi parce que ce que tu as fait pour Leah, ça m'a fait tilter sur une chose, tu dois savoir de laquelle je parle ? Je secouais la tête négativement, je t'en prie, tu ne me feras pas croire que les dons à La Push ne viennent pas de toi.

-Ils ne viennent pas de moi, il me fixa, ce n'est pas moi.

-Permet-moi de garder un doute dessus, tout ce sait un jour ou l'autre, ce jour-là, si c'est toi et je le sens gros comme une maison, je te cognerai accompagné de Paul, Jared, Sam, nos femmes.

-Nous verrons ce jour-là, quand tu réaliseras que ce n'est pas moi et que tu me penses trop bon visiblement, je te cognerai, ça te va ?

-On ne te l'a pas dit ? Je me trompe rarement sur ce genre de choses.

-Rarement ne signifie pas jamais, par téléphone tes menaces elles auraient aussi bien fonctionnes tu le sais non ?

-Ouais mais j'aurai raté ton petit air mi-merdeux, mi-dans la merde, je m'en serai voulu. Pour le moment, pour Leah et son rêve, merci pour elle, pour moi et notre famille.

-Ne me donne pas tant d'importance Jake, dis-toi que si ça n'avait pas été moi, ça serait arrivé, peu importe par qui de notre famille.

-Ouais mais il se trouve que c'est toi et qu'il faut que tu comprennes qu'aujourd'hui tu as réalisé le rêve de ma femme, alors à charge de revanche...

-Tu as réalisé celui de Bella, vous tous, par votre présence et votre affection, elle espérait une famille, elle l'a, alors nous sommes quittes, il me fixa, regardant devant lui par la suite, me fixant de nouveau, tu as envie de me cogner hein ?

-Ouais clairement, nous eûmes un sourire en coin, il se refit sérieux, t'es un mec bien Eddy, tu réponds je te défonce, ce soir en te couchant tu l'auras en tête, je te le souhaite, mais ouais, t'es un enfoiré mais un un mec bien, c'est important de le savoir...

-Tu...

-Ta gueule, me coupa-t-il, j'échappais un léger rire, voilà ta gueule mec, il serra ma nuque un peu trop fort, plus j'essayais de m'éloigner plus sa prise se raffermit, je vais me casser mais à chaque fois que je te verrai je me sentirai obligé d'évacuer tout ça en te faisant mal, il me lâcha, ça m'a détendu mine de rien, je grimaçais en passant ma main sur ma nuque, il tapota mon épaule à plusieurs reprises, tu t'y feras.

-J'ai comme un doute, il me fit un sourire.

-Bon petit père, je te dis à très vite, je fais le serveur ce soir.

-Bon courage, souriais-je, il ébouriffa mes cheveux, je l'accompagnais à la porte, lui ouvrant.

-Toi et moi on saura maintenant que dans les remerciements je suis à chier, ça se confirme encore aujourd'hui, mon rire fut nerveux, ce n'est pas moins pensé, Bella arriva, tiens tu tombes bien toi, il lui fit un câlin, un long câlin, il la mit dos à moi, toi, me dit-il, je te cogne, Bella se prendra la passion du câlin, elle pouffa, j'acquiesçai, il l'embrassa sur la joue et partit rapidement, Bella se mit face à moi.

-Ne lui dis pas, me dit-elle, mais parfois il est étrange, je riais doucement la faisant rentrer, elle referma la porte et posa son sac, besoin d'un câlin Amour, je la pris contre moi m'adossant au mur.

-Vous vous êtes encore traumatisés ? soufflais-je.

-Plus ou moins... Jake tu lui as fait quoi ? elle releva sa tête.

-J'ai été chiant avec lui, pour me punir il a décidé de régulièrement me cogner, je posais un baiser sur ses lèvres, nouveau jeu, il n'aime pas particulièrement l'enfoiré, elle eut un sourire contre ma bouche, restaurant et cinéma ça te tente ?

-Je dis un grand oui, laisse-moi juste me changer Amour, elle m'embrassa, moto ou voiture ?

-Soyons fous, prenons le bus, elle éclata de rire.

-Pardon Amour, elle souffla, ça promets tellement de suspenses et d'aventures...

-J'espère bien, riais-je.

Nous partîmes nous préparer, partant voir un film avant d'être rejoint par mes frères et sœurs au restaurant, nous partîmes à Port Angeles dans le premier restaurant que nous avions pu nous faire tous ensemble.

Le soir en me couchant, j'ai repensé à ce que m'avait dit Jake, non pour le fait d'être visiblement quelqu'un de bien, mais pour ce qui concernait les dons. Désormais je le savais, un jour je me ferai sécher quand ils le sauront que c'est bel et bien moi qui le fait depuis des mois, encore faut-il pour ça remonter la piste d'un don anonyme, ça ne m'empêchera pas de continuer, toujours pas par supériorité mais à partir du moment où vous aimez des personnes, votre priorité doit être leur bien-être, ça ne fait pas de moi une personne dite bien, ça fait de moi une personne qui pour son propre bien-être fait des dons, ce qui au final est peut-être plus égoïste qu'autre chose.

Pov Bella

Nous venions d'arriver à notre futur cottage, nous avions mangés en famille à la villa, quoi de mieux pour digérer qu'une promenade, nous avions fêtés l'agrandissement du restaurant de Leah signé deux jours plus tôt.

Nous regardâmes les changements, terrain déblayés, des pierres sur le côté entres autres, fondations en place, selon le plan nous étions dans notre futur salon. Si mon sourire fut des plus niais, Amour lui depuis quelques jours étaient un peu trop pensif à mon goût, pas qu'au mien en réalité.

-Amour qu'est-ce que tu as ?

-Je réfléchis.

-À quoi est la grande question... il me regarda.

-Pleins de choses, il partit dans « la cuisine ».

-Je l'ai remarqué depuis plusieurs jours, tu as parfois des absences, non que tu n'es pas le droit mais...

-J'ai cherché, longtemps j'ai cherché où, comment je le ferai, j'aurai pu le faire mille fois, plusieurs fois même ça a failli m'échapper, parfois dans un moment opportun, parfois non, loin de là, je le suivis du regard quand il alla dans notre future chambre, je cherchais le bon endroit, le plus pénible ça a été pendant nos vacances, tu n'imagines pas comment ça m'a démangé, peut-être pour ça que j'ai été plus chiant que la normale, le stress...

-De quoi tu parles ? il me regarda, soupira et commença à me rejoindre.

-Mais ce n'était pas l'endroit, je voulais mieux, au Kansas... j'aurai pu mais je me suis dit qu'un lieu chargé de ton passé ce n'était pas le mieux, bien que ça aurait pu être bien aussi, La Push, la plage chez nos parents respectifs, devant tous le monde, avec juste toi et moi, à Seattle, il se planta devant moi, j'attendais une date puis je me suis dit pourquoi attendre une date précise ?

-Amour, soufflais-je, je ne comprends rien...

-Je t'aime, réellement je veux dire, même ces mots ne me paraissent pas suffisant tellement je peux t'aimer, parce que chaque jours qui passent je t'aime de plus en plus. Depuis le début, du jour où on s'est croisés, parlés, rapprochés et peu importe les emmerdes que nous avons eu, quand tu pensais que c'était trop, à juste raison parfois, j'étais pourtant à en redemander, je le suis toujours, je le serai toujours, il posa son front contre moi et soupira. Je posais mes mains sur ses joues, il mit les siennes dessus. Plusieurs fois j'ai crains de te perdre, que ce soit lié à un accident, ta peine, ton passé, plusieurs fois je me suis dit que j'allais te perdre d'une façon ou d'une autre, il embrassa ma paume et se recula, et à chaque fois, tu t'es relevée, il allait de nouveau s'éloigner, je le retins.

-Tu ne vas pas me perdre, dis-je les larmes aux yeux, tu...

-En venant ici, vivre ici, je... il souffla, je vais le faire aujourd'hui parce que sinon j'en aurai des regrets à attendre encore et encore, parce que ça fait pratiquement un an que j'y ai pensé, pratiquement un an que j'attends et...

-Que tu attends quoi ?

-Ici, je me dis que ça représente notre avenir, rien ne nous est arrivés ici, nous n'avons pour le moment aucun souvenir en commun, tu m'as donné une pierre de cet endroit à Noël en me disant que notre maison serait construire pierre par pierre comme nous le faisons pour notre histoire et tu vois aujourd'hui pour le moment il y a uniquement les fondations, je me dis que c'est davantage le bon moment, de faire les choses dans l'ordre et correctement...

-Tu... il récupéra ses mains, en passant une nerveusement dans ses cheveux, bébé tu me stresses, sanglotais-je.

-Je veux que tu sois à moi, vraiment à moi.

-Je le suis déjà, il essuya mes joues.

-Je veux plus, souffla-t-il, je le suivis du regard quand il se baissa mettant un genou à terre, ma main dans la sienne, mon cœur eut plusieurs ratés, je restais droite comme « i » la bouche ouverte, commençant à avoir du mal à respirer calmement, je tremblais, et avec toi, reprit-il, j'en voudrais toujours plus, j'eus un sanglot. Isabella Marie Swan veux-tu m'épouser ? j'éclatais en sanglot faisant oui avec ma tête frénétiquement.

-Oui, pleurais-je, c'est oui.

Ma main se mit à trembler davantage quand il sortit une bague de sa poche et qu'il me la passa.

Il se redressa écrasant sa bouche contre la mienne, nous écrasant l'un contre l'autre tout en pleurant, essuyant nos joues mutuellement avant de recommencer. Nous restâmes dans notre futur salon un long moment, il y a plein de choses que j'aurai aimé dire mais mise à part répéter mes « oui » entre deux sanglots je fus incapable de faire quoi que ce soit d'autre.

Nous avions pu retourner à la villa, entre rires nerveux et sanglots, nos mains écrasées l'une contre l'autre, nous dûmes prendre plusieurs inspirations quand la villa fut à notre vue. Nous restâmes devant un moment, les tables étant derrière. Nous nous décidâmes à les rejoindre passant sur le côté de la maison, s'ils étaient à rire en voyant nos têtes ils furent vite calmés, ils passèrent d'un visage à un autre.

-Nous allons bien, souffla Edward.

-Mais ça se voit parfaitement, dit Jasper perplexe, j'aurai dit pareil, vous allez bien, on vous voit et c'est ce qu'on se dit, Paul lui remit du champagne dans sa coupe.

-Bois et surtout ferme-la, il acquiesça et but cul sec sous mon rire nerveux.

-Ils seraient bien de nous dire ce qu'il se passe, dit mon père, il se mit devant nous attendant. Edward leva nos mains montrant bien ma bague à mon père, il fit la navette entre nous et la bague.

-Tu m'avais donné ton accord, dit Edward, alors je l'ai fait...

-Hé l'homme à la moustache tu nous les caches là, râla Jared, on veut savoir nous aussi, nous sommes contre l'intimité, mon père prit nos mains et se tourna.

-Ils... ils vont se marier, nos gosses vont se marier, il avança nos mains, ils nous regardèrent tous avec de gros yeux avant soit de rires ou se mettre à pleurer tout en venant rapidement vers nous, je fis les deux, stop ! cria mon père, ils s'arrêtèrent, mon papa se remit devant nous, je... je... félicitation, nous dit-il ému avant de nous prendre contre lui, félicitation...

-Mon bébé va se marier, nous regardâmes Esmé qui pleurait, elle poussa légèrement mon père pour nous prendre contre elle, mes bébés, elle nous regarda, Carlisle et Sue se rapprochèrent nous prenant contre eux tout en nous félicitant, ça ne me permit pas de me reprendre de les voir émus.

-Rien à foutre le prochain c'est moi, dit Paul, je sèche quiconque s'interpose, Jasper nous prit contre lui, putain mec je vais devoir t'enfoncer la bouteille dans la gorge, nous rîmes nerveusement, il m'arracha des bras de Jasper nous éloignant à peine, putain maintenant je vole la mariée, je riais et pleurais, merde ma Petite Chose je vais devoir me soûler je risque de devenir vulgaire et de ne pas arrêter de parler.

-C'est déjà le cas, il me serra contre lui, je vais me marier Chaton.

-Attends ce n'est pas encore monté au cerveau, j'aime pas être pris de court après je merde.

-On veut voir la bague, on veut voir la bague, les filles nous tournèrent autour.

-Y a pas de bague, dit Paul, elles regardèrent Edward de travers sous mon rire nerveux pendant qu'il nous éloigna, vite rattrapée par Alice.

-Tu es un menteur !

-Tu es naïve, elle le poussa aidée de toutes les filles, femmes.

-Putain ma grande je vais devoir te câliner.

-Elle est belle, me dit Rose en sanglotant, elle me prit contre elle, toutes le firent, je passais de bras en bras, je me disais aussi, je n'avais pas encore chialé aujourd'hui, ça cachait quelque chose.

-Je veux encore un câlin, dit Leah, ma petite sœur...

-Ma grande sœur, me dit Seth, à moi ! À moi ! Je le pris contre moi en riant nerveusement, Embry et Quil.

-Tu te doutes, me dit Embry, que les prochaines missions nous y tenons, traiteur, couleur des robes de demoiselles d'honneurs...

-Quel endroit, reprit Quil en me faisant rire, dragées ou pas dragées ? Couleur des serviettes...

-Le fatidique plan de table, dit Seth, on va être à fond chef tu vas voir.

-Je n'en doute pas, riais-je.

-On reste tes bébés soldats hein ? me demanda Embry.

-Bien sûr que oui, je les repris contre moi.

Pov Edward

-Putain mec, dit Jared, t'es mort, je riais nerveusement, non mais ça y est t'es foutu, rit-il, bienvenue dans notre monde, merde ça veut dire que pour ma demande à Halloween c'est non ?

-Va raconter tes conneries ailleurs, rit Emmett en me prenant contre lui, mon petit-frère est devenu un grand, promis je vais arrêter de chialer à un moment, de rire aussi, quoi que, tu sais que j'avais préparé tout un discours pour ce grand jour, faut croire qu'il a foutu le camp, là je me dis juste...

-Un roux et une psycho qui se marient ça le fait, dit Jasper, je te refais un câlin, il me prit contre lui.

-Comment ils pourrissent votre annonce, soupira Emmett, je riais nerveusement.

-Mais non ça peut se comprendre, dit Paul, c'est le moustachu qui l'a faite.

-Ah bah voilà ce qui a foiré, dit Sam, il est où d'ailleurs ?

-Parti chargé son arme ? rit Jake, le blond décroche du roux.

-Je suis heureux je reste là.

-Ouais mais moi aussi et j'aimerai le féliciter en lui faisant un câlinou, va faire câlinou à Bella, il me lâcha partant voir Bella à son rythme, le petit Eddy devenu grand.

-Non mais cherche pas, lui dit Emmett, je lui ai déjà sorti, trouve autre chose.

-Va manger toi au lieu de chialer ou de sangloter, mieux fais péter le champagne.

-Et sinon je peux respirer ? demandais-je, il resserra ses bras.

-T'es bien là dans mes bras virils.

-Ouais, je reconnais que vous pourrissez l'instant, riais-je.

-Imagine le jour de ton mariage, rit Sam, Jake dégage mes bras le réclame, il me prit contre lui, au final ils me firent un câlin collectif entre hommes.

-Nous aurions su, dit Jared, nous aurions attendu pour ne pas être autant déchirés, mec on va s'occuper de ton enterrement de vie de garçons aussi, une fois par mois jusqu'à ce que tu te passes la corde au cou.

-Papa !

-Papa va chercher le champagne, tu es bien là, qui a encore la capacité à marcher et porter ?

-Moi, dis-je.

-Mais non, maman va faire un câlin à ton petit chat.

Ils se poussèrent laissant ma mère me prendre contre elle, je la remerciais d'avoir ramené Bella avec elle, personne ne partit avec mon père ils nous firent tous par contre un câlin collectif décrétant qu'il fut temps de fêter la nouvelle, je gardais Bella contre moi.

-Je propose un mariage sans alcool, soufflais-je.

-Je propose un mariage sans invités ou juste leur photos, nous rîmes doucement.

-Au fait, dis-je à la table, elle est à moi, je leur fis un doigt, quitte à pourrir cet instant autant le faire à fond.

-On a rien pourri, rit Kim, c'est l'émotion, promis à votre soirée de fiançailles nous serons bien, ils furent plusieurs à la regarder, elle ricana et se reprit.

-Elle m'a fait peur à un moment, dit Jared, ils furent plusieurs à en être rassurés.

-Faisons un truc de beaufs, dit Jake, il tapa du poing sur la table, le bisou, le bisou, ils suivirent tous sous nos rires blasés, future madame Cullen on s'active !

Nous nous étions embrassés, ils l'avaient refait je ne sais combien de fois, nous eûmes le droit de nous asseoir et de boire, demain nous parviendrons peut-être à réaliser.

Nous étions le jour de notre rentrée universitaire, je la regardais à sa coiffeuse se préparer tout en prenant son temps, elle se brossait les cheveux me pensant certainement encore endormi. Nos derniers jours de vacances, nous avions passés autant de temps juste tous les deux qu'à fêter avec notre famille nos fiançailles, émotionnellement nous avions tous craqués et plus d'une fois, ce qui n'étaient jamais très loin d'arriver encore aujourd'hui, nous étions heureux, je crois que ça résumera parfaitement, nous l'étions tous et je ne fus jamais aussi impatient de vivre l'année qui s'annonçait ou les suivantes avec la personne qui en un regard il y a plus d'un an avait changé ma vie, nos vies. De ce matin là, je retiendrai ce moment où elle regarda sa bague en souriant longuement. Elle n'était plus la Bella perdue, je crois qu'elle avait fini par trouver l'apaisement à cet instant.

Pov Bella

J'attrapais rapidement mon téléphone qui vibrait sur ma coiffeuse, mon petit papa.

-Ma poupée, je ne te réveille pas ?

-Non, soufflais-je en souriant, je me préparais tranquillement, Amour... je regardais dans le miroir, Amour dort encore.

-Vous avez encore le temps, papa s'est dit qu'il allait venir avec Sue vous souhaiter une bonne rentrée, les parents d'Amour seront là, j'échappais un rire, Paul aussi, je t'enverrai notre emplacement par message.

-D'accord, riais-je doucement.

-Tu n'as pas peur ?

-Non, pouffais-je, si on m'embête je dirai que mon papa est shérif.

-Je suis persuadé que ça les calmera, si ça ne suffit pas... non ça suffira, je retins mon rire, tu sais poupée, je n'aurai peut-être pas le temps de te le dire tout à l'heure mais je suis certain que tout ira bien, je voulais te dire aussi que même si je te l'ai déjà dit, je suis très heureux pour vous deux, tous le monde l'est, enfin papa radote ces derniers jours mais je t'aime ma poupée.

-Je t'aime aussi, soufflais-je en souriant.

-Je vais te laisser te préparer...

-Sue qui te dit d'arrêter de papoter ?

-Oui, elle dit que ça suffit maintenant, marmonna-t-il, je ravalais mon rire, Esmé et Carlisle le pensent aussi mais ils sont pareils, fiston N°2 regarde en l'air, je le fatigue qu'il a dit.

-Vous êtes où là ? Riais-je.

-Je n'ai pas le droit de te le dire, je raccroche, je raccroche, soupira-t-il, ils veulent que je raccroche.

-On se voit dans peu de temps mon petit papa, je raccroche pour ne pas que tu te fasses crier dessus, fais leur des bisous et s'ils se fâchent quand même redis leur « nos enfants vont se marier », Paul ignore-le.

-Je vais faire comme ça.

Nous raccrochâmes, je me gardais de rire l'imaginant leur dire la nouvelle phrase magique, le regard blasé de Paul qui ne tarderait pas à se moquer des « vieux qui n'ont définitivement plus de neurones ».

Je me maquillais légèrement, ouvrant un petit tiroir, y retrouvant le collier de ma grand-mère, je le caressais du bout des doigts et l'ouvris, souriant légèrement en voyant mes photos, une quand j'étais bébé, une autre où je devais avoir un peu plus de 14 ans, je les touchais à peine avant de le refermer et de le ranger.

Je pris leurs bagues les passant, elles trouvèrent enfin place sur mon doigt. Et bien qu'ils continueraient à me manquer, davantage aux instants important dans ma vie, je les garderai près de moi. Ne pas en faire des absents mais des personnes qui resteront près de moi d'une façon ou d'une autre. Et ce matin là en pensant à eux, à mon futur mariage, j'imaginais aisément mon grand-père me faire une révérence avec son chapeau et ma grand-mère me faire son grand sourire, je crois que de là où ils me regardaient ils étaient heureux pour moi, pour nous.

Je me levais allant chercher le journal que Ben m'avait acheté, je me rassis et pris un stylo, il était peut-être temps que je suive son conseil « écris », je tenais à laisser un écrit, un ou des souvenirs que j'avais pu vivre, pour ne jamais oublier, les oublier. Je commencerai ainsi...

« Je m'appelle Isabella Marie Swan.

Je venais d'avoir 18 ans, j'avais ce sentiment de plénitude en moi, j'aimais et j'étais aimée.

J'étais arrivée il y a un peu plus d'un an perdue, passant de nouvelles rencontres en retrouvailles avec mon père, à découvrir ce que signifiait tomber amoureuse et tout ce que ça implique, à connaître des personnes, m'y attacher, les perdre parfois. Nous avions encore beaucoup de chemin à faire, davantage de joies, de peines à vivre ensemble mais le plus important, resterait le fait que nous nous étions trouvés, je m'étais trouvée.

J'avais pu tout recommencer et peu importait les erreurs faites, personne ne me demandait d'être parfaite.

De tout ce que j'avais vécue ces dernières années, cette dernière année passée avec Lui, eux vous, j'aurai pu ne rien en obtenir... J'aurai pu ne rien connaître de ce que nous avons partagé avec vous, ne rencontrer aucune des personnes qui m'entourent, rester dans le monde que je m'étais créé, à vivre de suppositions, à rêver plutôt que de vivre.

Et si je n'étais pas partie... Ne fût plus une question que je me posais.

Je l'avais fait, j'étais partie et malgré toutes les difficultés, j'avais cette part de bonheur que malgré tous les efforts et les bonnes intentions, tous ne parvenons pas à obtenir.

Nous en sommes tous à vouloir guérir de quelque chose, à tout faire pour y parvenir ou à se laisser aller.

Parfois nous croisons la route de personnes qui nous aident qui nous retirent nos douleurs, nous apaisent, tout en sachant pourtant que si nous venons à les perdre, nous en souffrirons davantage...

Mais pourtant si ce risque vous ne le prenez pas, peut-être passerez-vous à côté de ce qui vous permettra de guérir.

L'Amour guérit de tout.

Alors quel qu'il soit, donnez lui une chance de vous le prouver ».

Fin.