Me voilà de retour comme promis en ce cher mercredi soir ! Bon, il me semble que c'est ma dernière chance de vous persuader de me laisser un commentaire alors je vous en prie, ayez pitié de moi et faites- moi parvenir vos impressions, c'est important, indispensable, inévitable ! Hum... Je me suis laissée emporter, non ?

Enfin, merci à ceux qui m'ont envoyé une review pour mon dernier chapitre et à ceux qui continuent à suivre mon imagination un peu maussade... Alors pour la dernière fois...

Bonne lecture !

Lily- Nora.

C'est fini.

Epilogue.

Décembre 1977 :

Je devais au moins reconnaître cela à mes parents. Ils avaient bon goût.

Mon enterrement fut sublime. Des bougies noires posées sur les rebords de chaque fenêtre de la salle de réception dont les rideaux étaient noirs également aujourd'hui. Un buffet divin posé sur la gauche, des chaises en velour gris sur la droite et en face de la porte mon magnifique cercueil en acajou ouvert pour que chacun puisse me glisser une dernière parole. Et les invités devaient un par un poser une rose blanche devant ma dernière demeure.

Il y eut un long défilé de personnes au chevet de mon corps pâle en tenue d'apparat. On m'avait revêtue de ma robe de soirée préférée. Fine attention de mon elfe de maison. Je ne reconnus que peu de monde. La plupart des personnes était venue pour mes parents et pour la place de ma famille dans la société.

Je vis bien sûr mon père feindre de pleurer ma perte alors que c'était surtout l'occasion manquée des Rosier à s'unir aux Mulciber qui faisait couler ses petites larmes. Ma mère, elle, me parut plus sincère mais je pensais surtout qu'elle était une comédienne plus douée que moi. Elle fut la seule à m'embrasser sur le front pour ensuite vérifier qu'aucun invité ne manquait de rien. Evan fut le plus bref des membres de ma famille en remettant juste une de mes mèches derrière mon oreille pour ne pas déformer ma sublime coiffure. Le destin s'acharna sur eux ensuite, mes parents se suicidèrent lorsque mon frère fut tué par un Auror avant la chute de Lord Voldemort et que notre illustre nom fut à jamais considéré comme celui de Mangemorts.

Vinrent ensuite mes amis. Holly fut la première à me parler. « Bonne chance » murmura- t- elle en tapotant doucement le bois ciré de mon cercueil. Elle n'était pas la pire de la bande, loin de là et je suis sûre que si j'avais réellement essayé de chercher sa véritable personnalité derrière son apparence de victime de la mode et fière Sang- Pur, on aurait pu vraiment s'entendre. Quelques années plus tard, lors de la guerre, elle devint Médicomage et soigna aussi bien les membres de l'Ordre du Phoenix que les partisans du Seigneur des Ténèbres. Elle fut exécutée pour acte de traîtrise mais après sa mort, elle ne vint jamais me parler.

Alfred se contenta d'un bref hochement de tête à mon attention après avoir déposé sa rose. Il devint finalement Mangemort et mourut lors de la bataille finale. Il est sans doute celui d'entre nous qui eut le plus de chance dans la vie car il est le seul à n'avoir jamais rien, à ses yeux, à se reprocher.

William fut meilleur comédien que je m'y attendais. Il joua le parfait fiancé effondré toute la soirée et j'eus droit au traditionnel « Je t'aime » comme touchante dernière déclaration. Mais son regard ne me trompait pas. Il était surtout furieux de devoir chercher un nouveau moyen pour gravir l'échelle sociale. Il se rabattit finalement sur sa carrière de Mangemort, ce qui lui valu de finir à Azkaban lors de la chute de son maître. Il mourut comme Alfred, à Poudlard pour l'honneur de ses idéaux.

Regulus arriva enfin. Et il me dit une chose que je n'attendais pas de sa part. « Tu n'avais vraiment pas mérité ça, Célia. » Je fus triste pour lui lorsqu'il mourut de souffrance pour dénicher l'Hocruxe que son maître avait caché grâce à son elfe. Il montra toutefois ce jour son courage au monde entier et je fus contente pour lui lorsque les membres de l'Ordre découvrirent son acte valeureux. Lui, bien que cela ait prit du temps, ne saurait pas à jamais considéré comme un terrible Mangemort. Il ressemblait donc bien plus à son frère qu'à ses parents. Lui non plus, ne méritait pas ce qu'il avait vécu.

Ensuite, ce furent les oncles, puis les cousins. Après de simples connaissances, je reconnus ma correspondante de Durmstrang et même le Ministre de la Magie ! Quel honneur... Cela eut au moins le mérite de mettre du baume au coeur de mon père qui put tenir une conversation avec lui.

Mais parmi toutes ces personnes, ne vint jamais celle que j'attendais le plus. Je savais bien que c'était stupide. Pourquoi viendrait- il ? Si j'avais été moins bête, je lui aurais envoyé une lettre avant de mourir. Mais j'avais agi stupidement jusqu'à la fin. A ma grande horreur, mes dernières paroles à son égard eurent un impact plus important que je ne l'aurais imaginé. Heureusement, à la fin la fille qui s'éprit de lui réussit à lui faire voir la stupidité de mes mensonges.

Il eut un fils, Teddy qui lui ressemblait, surtout en caractère et grâce à Merlin, il n'hérita pas de sa lycanthropie. Malheureusement, son père fut tué par Dolohov, un Mangemort, lors de la bataille finale, comme sa femme. C'est Andromeda qui éleva le petit Lupin. Une des rares traîtres qui survécut, Sirius mourut avant la bataille finale. Potter avec sa femme Sang- de- Bourbe, qu'il réussit à avoir finalement, fut tué par le Lord lui- même et laissa un orphelin. Cet orphelin qui provoqua la première chute du Mage noir ! Il le vainquit une seconde fois à Poudlard.

Et cela mit un terme à cette guerre qui aura quand même durée plus de deux générations.

Et à aucun moment, on ne se douta du raison de mon suicide. Pour tout le monde, j'avais été comme mon frère. D'ailleurs, ce n'était pas étonnant. Car ma famille réussit, grâce à ses relations dans la presse, à faire oublier la véritable cause de ma mort pour la remplacer par un tragique accident. Une question d'apparence, encore une fois.

La soirée prit fin. Il n'était pas venu. Et il ne sut jamais à quel point je l'avais aimé. Mais je n'avais pas à me plaindre, j'avais savouré chaque moment avec lui bien que cela ait entraîné ma mort.

« Je t'aime, Remus. Même si... C'est fini. »