Voici un nouveau chapitre après 3 semaines d'attente. Un peu long c'est vrai mais pour excuse j'ai galéré pour l'écrire. L'histoire touche à sa fin, ça se sent =)

Suite à l'idée de MissJenny34, vous aurez dans ce chapitre des infos sur le passé de Chase. Merci à elle de m'en avoir donné l'idée ;)

J'en profite pour remercier toutes mes fidèles lectrices, sans qui cette suite n'existerait même pas : Betifi, MissJenny34, Soeur Phil, elo-didie, Moon Plume, Schwips', elmira96, cliiiiiiiiiiiiiiiia, et pour finir ma chère Naouko !

Que dire sur ce chapitre ... Tout d'abord, il y a du lemon ! Bon, assez soft, pour pas choquer, vu que le rating est T. D'ailleurs si certaines d'entre vous ne sont pas à l'aise avec ça, vous avez juste à ne pas lire ce qu'il y a entre les traits horizontaux, ça n'empêche pas du tout la compréhension de l'histoire. Ensuite, ben ... lisez, vous verrez bien =)

ENJOY


Réponses aux non inscrits :

elmira96 : Ah ben ça c'est très gentil =) Je suis vraiment contente que tu apprécie cette histoire, parce que des fois je ne sais vraiment pas si ce que j'écris c'est bien où pas. Merci pour cette review ;)

cliiiiiiiiiiiiiiiia : C'est ce que j'aime créer chez mes lecteurs, la surprise. Alors si tu es encore surprise dans ce chapitre, c'est normal =) Merci pour ta review qui m'a bien encouragée =)


POV Hermione :

Alors que j'étais toujours entre les bras de Jacob, plusieurs choses me vinrent à l'esprit.

La première était que je devais leur répondre. Leur signaler que j'allais bien, et que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour amener les Cullen et les Quileutes à se battre.

Je m'écartais doucement de Jacob, qui me regarda une minute sans comprendre, et me mis à réfléchir à une réponse pour l'Ordre.

La seconde chose qui me vint à l'esprit était que je devais me mettre à la tache. Ces gens voudraient-ils risquaient leur vie pour une guerre qui n'est pas la leur ? La réponse la plus évidente me paraissait claire. Non.

Je ne pris pas la peine de m'étaler en longues explications, je n'en avais plus le temps. J'écris donc une réponse simple et concrète :

Je ferais de mon mieux. Dîtes à Ginny que je vais bien.

Hermione

Alors que je laissais l'hibou s'envoler pour apporter une réponse, je lançais un regard déterminé à Jacob. J'allais réussir. Il le fallait.

- Il faut réunir les vampires et les loups-garou. J'ai une requête à faire parvenir.

Jacob me répondis par un grand sourire. Alors que l'on rentrait chez lui, il me dit néanmoins.

- On fera tout ça demain. Dors, tu es épuisée, je le vois bien.

Maintenant qu'il le disait, c'était vrai, j'étais épuisée.

- A une condition. Je veux dormir avec toi.

Je ne savais pas ce que l'avenir nous réservais, aussi je m'assurais de passer un maximum de temps à ses côtés.

- Tu sais bien que je ne peux rien te refuser, me dit-il avec un sourire bienheureux.

Il avait l'air ravi que je lui propose de mon plein gré.

On s'endormis rapidement, bercés par nos respirations, étant collés l'un à l'autre.

Le lendemain, je me réveillais avec une certaine appréhension. Les évènements de la veille me restaient en tête malgré moi, et je me sentais coupable envers Chase. Il avait été blessé, et je devais parler avec lui.

En essayant de bouger, je me rendis compte que je ne pouvais pas le faire. Jacob était littéralement collé à moi, et nos jambes étaient enlacées. Il y avait comme une sorte de magnétisme entre nous, c'était tellement étrange. J'avais un besoin constant d'être à ses côtés.

Je finis par ouvrir les yeux pour l'observer. Il commençais à émerger lui aussi. Il me souris immédiatement.

- Bien dormi ?

- Avec toi, évidemment, lui répondis-je.

Il me fit un sourire encore plus éblouissant, si bien que mon coeur s'emballa. Il se releva légèrement pour se placer au dessus de moi, et j'en rougis malgré moi, d'autant plus qu'il n'avait qu'un boxer sur lui.

- Mademoiselle serait-elle en train de rougir ou serais-ce simplement mon imagination ?

- Je crois bien que c'est ton imagination. Le contraire me semble peu probable, répondis-je embarrassée, et j'espérais que cela ne se voyait pas, mais j'en doutais fortement.

Il mima un visage offensé, mais repris un sourire moqueur bien vite.

- Tu n'aurais pas du dire ça …, me dit-il.

A ce moment, je doutais fort que mon coeur puisse battre plus fortement, et ce encore plus lorsqu'il avança son visage dans mon cou pour y déposer quelques légers baisers. J'avais encore passé un de ses vieux T-shirt qui m'arrivait à mi-cuisse dans la précipitation pour aller dormir, et j'avais l'impression qu'il allait m'en faire baver.

Il continua ses baisers et le désir m'empara brusquement. Je voulais le toucher, mais il m'en empêcha du regard. Il me souriait toujours, et j'en été plus qu'éblouie à présent. Ses mains qui étaient restées presque inactives, ne faisant que me caressant lentement les bras, descendirent à la limite de mon T-shirt, et remontèrent lentement en dessous de celui-ci. Je crus que mon corps allait s'embraser tout entier.


Lorsque ses mains arrivèrent sur mes hanches, elles insistèrent légèrement en allant de haut-en bas, me faisant pousser un soupir de plaisir. Elles ne s'arrêtèrent néanmoins pas en si bon chemin, car il en profita pour faire passer mon T-shirt par dessus ma tête. J'étais à présent en sous-vêtements devant lui, et étrangement cela ne me gêna pas. J'étais émerveillée par Jacob, et la façon qu'il avait d'observer le moindre de mes réactions. C'était comme s'il savait rien qu'en me regardant jusqu'où il pouvait aller dans ses mouvements.

Il me caressa la poitrine par dessus mon dessous, et me regarda droit dans les yeux. Ce qu'il vu du lui plaire car il passa une main habile dans le bas de mon dos, toujours en me regardant, me souleva légèrement, et avança l'autre main vers l'attache de mon soutien-gorge, qu'il défit en un mouvement. Il le fit glisser le long de me bras, et je poussais un nouveau soupir de plaisir, qui vu vite remplacer par un gémissement lorsqu'il me toucha la poitrine avec ses mains, comme curieux de ce qui l'attendait. Je le vis me détailler un peu, sans que cela ne soit trop gênant, et il remonta son regard dans mes yeux.

- Je t'aime, me dit-il.

Tous mes doutes s'envolèrent malgré moi, et je me laissais profiter totalement de cet instant qui était des plus magiques pour moi. Il me faisait tout oublier, et j'en avais vraiment besoin maintenant. Malgré moi, je ne pus lui répondre que moi aussi, un blocage m'empêchait de dire la même chose. Il fis mine de ne pas en être affecté, mais j'étais sure qu'intérieurement il était terriblement déçu.

Comme pour me faire oublier ce moment, il caressa encore un moment ma poitrine, s'attardant sur les pointes à présent durcis par le plaisir ressenti. Bientôt, c'est sa bouche qui remplaça ses mains. Je ne pus m'empêcher encore de le toucher, et il ne me retint pas lorsque mes mains s'approchèrent d'elles-même sur son torse pour le redécouvrir à nouveau. Il ferma les yeux un instant pour savourer ce contact, et les rouvris brusquement en affichant un air déterminé. J'avais si envi de lui que mes yeux devaient être à présent noirs de désir pour lui, tout comme les siens l'étaient pour moi.

Il descendis ses mains vers l'élastique de ma culotte en observant ma réaction. Il du voir mon approbation, car il continua son action et descendit lentement celle-ci. J'étais à présent totalement nue devant lui, et prête à lui donner mon corps et par ce fait ma virginité. J'avais une confiance totale en lui.

Je lui retirais son boxer, et il se retrouva ainsi nu lui aussi. Il colla son corps au mien et je pus sentir ainsi l'intensité de son désir pour moi. Un gémissement m'échappa.

Il me regarda un moment puis repris plus brusquement ses assauts. Ses mains repartirent à l'exploration de mon corps, et l'envie se fit plus pressante encore lorsqu'il passa sa main sur mon bas ventre. Ses doigts entrèrent en moi me laissant submergée par le plaisir que je ressentais.

Lorsqu'il fut prêt à entrer en moi, il me posa tout de même la question.

- Tu en es sure ?

- Je n'ai jamais été aussi sure de toute ma vie.

Il me regarda tendrement et entra en moi doucement. Nos regards ne se quittaient pas une seule seconde. Lorsqu'il passa la barrière de ma virginité, une faible doubleur me submergea, beaucoup moins forte que le plaisir que je ressentis la seconde d'après lorsqu'il entama ses va et viens. Nos corps s'emboitaient parfaitement, comme deux pièces de puzzle qui s'accordaient à la perfection. Jacob ferma les yeux, son plaisir étant intense, et je finis par en faire de même savourant ces sensations nouvelles.


Il me fit l'amour en douceur, tendrement et nous atteignîmes l'apothéose quasiment en même temps.

Nos restâmes entrelacés un moment, mais très vite la tension remonta, et je soupirais, pas de plaisir cette fois.

Jacob me regarda dans les yeux et compris. Nous finîmes par prendre une douche, et Jacob finit par appeler Sam.

- Sam, c'est Jacob.

-

- Oui ça va. Ce n'est pas pour ça que je t'appelle. Il faut nous entretenir avec les Cullen. Hermione a un message à nous faire passer, c'est assez important.

-

- D'accord, j'appelle Bella alors. 14h devant leur villa, ça te va ?

-

- Très bien. A tout à l'heure alors.

Il raccrocha et me dis la seconde d'après :

- C'est réglé avec Sam, il va rassembler la meute. Je dois avertir les Cullen.

Je lui fis seulement un signe de tête, je n'étais plus d'humeur à parler. Il recomposa un numéro, et la personne décrocha à la première sonnerie.

- Bella ? C'est Jacob. Mon amie a une annonce à faire, et vous êtes tous concernés. 14h devant la villa, ça vous va ?

Simple, bref, concis. Je ne pouvais pas être jalouse qu'il reparle à son ex, en tout cas pas dans cette situation.

-

- Oui, c'est assez important.

-

- Ok, alors pas de problèmes. A toute.

Il raccrocha à nouveau et releva la tête vers moi. Il du voir que j'étais contrariée.

- Si tu t'inquiètes pour tout-à l'heure, ça va aller. Je suis sur que tu vas assurer.

Il lisait en moi comme dans un livre ouvert, c'était totalement déconcertant.

- Je dois tous vous convaincre. Sinon, je ne sais pas ce qu'il va advenir de ce monde, lui dis-je sincèrement.

- Tu m'as déjà convaincu rien qu'avec cette phrase, me dit-il, réconfortant.

- Je t'aime, lui balançais-je.

Il fallait que je lui dise, c'était plus fort que moi. Il eut l'air ravi, car il sourit à pleines dents, et se pencha pour m'embrasser. Un léger baiser, mais qui fit mon coeur s'accélérer à nouveau. Il reprit la parole, toujours souriant.

- Je t'aime aussi. Je donnerais ma vie pour toi.

Après un léger câlin et un bon repas plus tard, nous nous dirigeâmes déjà vers la demeure des Cullen. Alors que Jacob se garait devant l'entrée, je vis que les loups et les Cullen étaient déjà tous rassemblés. Sam et Jacob furent les seuls à ne pas être transformés devant eux.

Une fille que je n'avais jamais vue, Bella surement vu qu'elle était avec Edward, lança un regard appuyé à Jacob, puis me fixa. J'inspirais un bon coup, et un grand blond que je ne connaissais pas, le plus vieux, pris la parole :

- Je m'appelle Carliste et voici ma femme Esmée. Elle me fis un sourire encourageant et accueillant. Tu connais déjà Chase (à qui je n'avais même pas adresser encore un regard, étant trop stressée pour ça, mais je lui fis un sourire qu'il me rendis). Ensuite il y a Jasper, Alice, Emmet, Rosalie, Bella et Edward.

- Enchantée, je m'appelle Hermione Granger, leur répondis-je simplement. Ils me répondirent tous par un signe de tête, et Carliste repris la parole.

- Apparemment tu aurais une requête à nous faire parvenir ?

- C'est exact. Mais avant, laissez moi vous expliquer. Il acquiesça. Je n'irais pas par quatre chemins. Etant donné que vous êtes des vampires, vous devez vous rendre compte que ce monde n'est pas celui qu'on pourrait le croire. Et bien, moi, je suis une sorcière.

Tous sursautèrent, excepté Carliste. Il devait être au courant de l'existence des sorciers. Il avait l'air assez étonné cependant. Je repris mon explication.

- Les sorciers vivent depuis des générations. Le mal a toujours été présent dans mon monde, comme dans tout, j'imagine. Dans le monde des sorciers, ils se font appeler des mages noirs. Vers les années 1940, un jeune homme est devenu l'un d'entre eux. C'est aujourd'hui le mage noir le plus puissant de tous les temps. Les précédents avaient tous été vaincus par un grand sorcier, mais aujourd'hui l'espoir se porte sur Harry Potter, un jeune garçon de 17 ans. C'est à lui que reviens la tache de détruire ce puissant sorcier. Seulement, il ne peux pas y arriver seul. Beaucoup de sorciers ont choisis le camp de ce mage noir, par crainte où par envi de puissance, et d'autres le rejoignent encore tous les jours. D'après mes informations, il aurait pu recruter les Volturi. Je ne sais pas qui ils sont, mais je pense savoir que ce sont des vampires. Notre cause est perdu d'avance si nous ne trouvons pas l'aide nécessaire. D'autant plus que de plus en plus de personnes perdent espoir. Le monde tel que vous le connaissais n'existera certainement plus, et les humains sans pouvoirs magiques, où encore les sorciers nés de parents non-sorciers, comme moi, rajoutais-je en un demi-sourire faussé, seront tués, ou encore réduis à l'état d'esclavage. Jacob grogna. On a besoin d'aide pour éviter ça, de votre aide. D'où ma question … êtes vous partant pour nous rejoindre ?

Ils affichaient tous un air abasourdi. J'avais apparemment surestimé leurs capacités d'assimiler les choses, en tout cas pour certains.

Carliste, qui fut le seul à garder la tête froide, prit la parole :

- Les Volturi sont bels et bien des vampires. Ils sont comme une famille royale dans notre monde. Ces sont des êtres puissants, et ils ne font pas dans la pitié. Je sais de quoi je parle, je les ai côtoyés. Dans notre monde à nous, celui des vampires, il y a des lois à respecter. Les Volturi sont censés les faire appliqués, et sévir si jamais il y a des infractions. Je respecte ta cause, qui est très noble. Notre décision n'est cependant pas à prendre à la légère, car si nous prenons votre cause alors que les Volturi ont pris la cause de l'autre camps, nous déclarons réellement la guerre aux Volturi.

Je sentais que quelqu'un me fixait, et en détournant le regard, et vis que c'était Chase. Quand il vit que je le regardais, il me souris, et ajouta :

- Je n'ai pas besoin d'une quelconque autorisation, et je t'aime bien, alors je suis de la partie.

Edward leva les yeux au ciel, et Jacob lui lança un regard noir. Jake regarda Sam, qui acquiesça.

- Si la cause des hommes est remise en cause, on ne peux qu'y être aussi. On est avec toi, me dis Jacob.

Carliste avait l'air embêté, alors il me regarda et dis d'un air assez grave :

- Permets-tu que j'en discute avec ma famille ? Je ne veux pas prendre de décisions comme celle là sans leur accord.

- Bien sur, lui répondis-je.

Il me remercia du regard et ils se mirent dans leur coin, sauf Chase qui vint vers moi. Jacob allait l'en empêcher, mais Sam le retins :

- Viens, Jacob, on doit en discuter nous aussi. Nous allons participer, certes, mais on doit en parler.

Jake me regarda peiné, comme pour avoir mon accord.

- Vas-y, lui dis-je. Je dois parler à Chase de toute façon.

Il acquiesça à contre coeur, surement pas ravi de me laisser seule avec lui, se transforma en même temps que Sam et ils partirent un peu plus loin dans les bois, comme les Cullen avaient fini par faire de leur côté.

Je me mis à regarder Chase, qui avait déjà les yeux rivés sur moi.

- Viens, je vais te faire visiter, me dit-il en désignant la villa.

Je me contentais d'hocher la tête.

Il me montra différentes pièces de la maison, et je fus étonné de voir que c'était assez lumineux, et surtout très moderne. On arriva devant une porte, et il afficha un air gêné. Je lui lançais un regard interrogateur.

- C'est ma chambre. Tu veux voir ? me demanda t-il.

Il se repris néanmoins en parlant très vite, étant visiblement embarrassé :

- Mais si tu n'en as pas envi, on peux aller ailleurs. Tiens, on a qu'à aller attendre les autres dans le salon, me dit-il en amorçant un pas vers la pièce en question.

Je le retins du bras, regrettant aussitôt mon geste. Il me regarda étrangement, et je le lâchais aussitôt. Je repris cependant comme si de rien n'était :

- J'aimerais beaucoup voir ta chambre.

Il m'adressa un sourire, il était visiblement ravi. Il ouvrit sa porte, et m'invita à entrer, ce que je fis.

Elle n'était pas très grande, et contenait le stricte nécessaire. Il y avait un canapé en cuir noir au milieu de la pièce, une chaîne hifi pas très loin avec un grand tapis. Il y avait également un bureau, avec un ordinateur portable, mais aussi, ce qui me fis sourire, une grande bibliothèque. J'effleurais les livres qu'elle contenait, et me retournait pour regarder Chase. Il était assis sur le canapé, me regardant en souriant et m'invita à m'asseoir. Alors que je m'installais, un détail me vint à l'esprit.

- Au fait, tu ne m'as pas dis quel était ton don ?

Il me regarda fixement, surement étonné que je revienne là-dessus maintenant. J'étais vraiment intriguée à présent.

- Je peux contrôler le corps d'une ou plusieurs personnes à la fois. Ça peux se révéler très pratique dans certaines … situations.

Il avait l'air assez gêné, et moi, je ne voyais pas trop comment ça fonctionnait.

- Tu crois que tu pourrais me montrer comment ça marche ?

Il eu l'air à nouveau étonné, puis me fit un grand sourire :

- Si tu veux, mais ne viens pas te plaindre après, ajouta t-il en riant.

Je me contentais d'acquiescer, ayant hâte de voir ce que ça allait donner. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

Rapidement, je sentis ma main qui commençait à bouger, sans que je ne l'ai prévu. Je voulus reculer sous le choque, mais je ne pouvais pas le faire ; une force invisible m'en empêchant. Mon regard remonta vers Chase, qui me souriait. Ma main commença à monter doucement vers le visage de Chase, qui était visiblement content de lui. Elle s'appuya sur sa joue, et il profita de ce contact en fermant les yeux. S'en fut trop pour moi, alors je lui dis sans réfléchir :

- J'aime Jacob. Ne fais pas ça, je t'en pris, le suppliais-je.

Son visage changea du tout au tout, il passa d'une joie intense à une profonde tristesse.

- Je sais, se contenta t-il de répondre. Embrasse-moi, rajouta t-il en me regardant dans les yeux.

Je n'en avait pas réellement envi, surtout après le moment intime que je venais de passer avec Jacob. J'avais la forte impression de le tromper. Mais le regard suppliant de Chase me fit souffrir plus que je ne le voulais.

- Pourquoi tu fais ça ? lui demandais-je tristement.

- Contente-toi de m'embrasser, répondit-il.

Il du voir que je résistais, car une force invisible, la même que tout à l'heure, me poussa à avancer vers lui. Il utilisait son don contre moi ! Je n'eu pas le temps d'exprimer mon mécontentement qu'il avança vivement vers moi pour m'embrasser durement. Au début, je ne répondis pas. Puis, lentement, je commençais à le faire. Je voulais croire que c'était lui qui exerçait à nouveau son pouvoir sur moi, mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était moi, et seulement moi qui répondait à son baiser. Je ressentais tellement de choses !

Très vite cependant, je le repoussais de toute mes forces. Ce n'était pas moi, ça. Je n'étais pas du genre à trahir les personnes que j'aimais. J'aimais Jacob. J'aimais Chase également, mais l'amour qui me liait à Jacob était beaucoup trop fort pour qu'il y ait une quelconque concurrence possible entre les deux. Il le compris, car il me dit :

- Quelque part, je le savais. Il s'est imprégné de toi, ça voulait dire qu'il était ton âme soeur. Mais je voulais y croire, ajouta t-il, malheureux.

- Pardon, mais tu viens de dire quoi ?

- J'ai dis qu'il s'était imprégné de toi.

- Et qu'est-ce que ça veux dire ? demandais-je peinée que Jacob n'ai pas abordé le sujet avec moi.

Il me regarda surpris, ayant aussi peur d'avoir fait une gaffe, surement.

- Oh, tu ne savais pas ...

Je lui fis un regard qui en disais long sur mes intentions s'il ne me disait pas tout de suite de quoi il s'agissait. Il rit, pas du tout impressionné par la « faible » humaine que j'étais. Il me répondit néanmoins.

- C'est une sorte de coup de foudre, en beaucoup plus fort. Lorsque le loup trouve son âme soeur, la gravité ne le retiens plus, c'est d'elle qu'il dépend. Lorsqu'il n'est pas avec elle, il ressent un vide immense. Il pourrait devenir n'importe qui pour elle. Ami, frère, amant. Il pourrait donner sa vie pour elle, sans qu'elle ne lui ai demandé. Bien souvent, son âme soeur ressent une forte attraction envers lui, comme c'est le cas pour toi.

- Et tu as essayer de me séduire en sachant ça ? Je ne comprend pas, pourquoi est-ce que tu t'acharnes comme ça ? lui demandais-je assez en colère.

- Il n'est pas impossible pour une personne d'avoir deux âmes soeur.

- Bien sur que si, sinon ce ne serait plus une âme soeur, répondis-je sûre de moi.

- Tu as le droit d'être plus heureuse avec moi, il comprendra. Je te l'ai dis, il pourrait devenir n'importe qui pour toi.

- Mais il en souffrira tellement ! répondis-je indignée qu'il y ai songé. Lui n'as pas le choix, il n'a que moi … Et de toute façon, la question ne se pose même pas. Je l'aime bien plus que toi.

Mes paroles le firent souffrir, mais il réagissait tellement égoïstement que je ne pouvais me résoudre à agir autrement.

Un silence gênant s'installa entre nous.

- On ferait mieux de rejoindre les autres, ils doivent nous attendre à présent.

Je voulais bouger pour rejoindre la porte, mais il m'en empêcha avec son pouvoir.

- Quoi encore ? lançais-je.

- Je ne veux pas que cela change quoi que ce soit entre nous. Je me battrais à tes côtés, comme convenu. Et si je ne le fais pas en tant qu'amant, me taquina t-il pour détendre l'atmosphère ambiante, ce sera en tant qu'ami. Je refuse qu'il ne t'arrive quoi que ce soit, et je te promet de ne plus essayer de te séduire. Je ne suis pas comme ça d'habitude.

Il avait l'air sincère, et j'en fus touchée. C'est alors qu'un détail me vint à l'esprit.

- T'as quel âge, au fait ?

Il rit, et répondis néanmoins :

- Je ne suis pas si vieux que ça, je le suis juste un peu plus qu'Edward.

- Je ne voudrais pas te vexer, mais ça ne m'aide pas vraiment.

Il rit à nouveau, puis répondis sérieusement :

- J'ai environ 200 ans, à plus où moins quelques années.

J'en eu le souffle coupé. Il avait vécu pendant deux siècle, alors que je n'avais que 17 ans. Il reprit la parole :

- Ça te dit que je te raconte un peu mon histoire ?

- Bien sur que ça me dit ! Tu dois avoir une histoire sacrément intéressante !

- 1815, en Angleterre. J'ai a peu près 19 ans, à l'époque. Ma famille n'avait que très peu de moyens et luttait pour s'en sortir. A cette époque, la société profite aux plus riches. Pour les ouvriers, la misère est très présente, et c'était le milieu de mes parents. Un jour, une émeute a éclaté et mal-tourné. J'en faisait parti. J'étais gravement blessé quand mon créateur m'a trouvé. Il m'a juste dit qu'il me faisait un cadeau immense, avant de m'abandonner à mon propre sort. La douleur était insupportable, et j'étais seul. Je crois que c'est ce qui m'a le plus marqué, à l'époque. La solitude. Enfin, mon supplice a pris faim. Et je me suis très vite rendu compte que je n'étais plus humain et que je risquais de faire du mal à ma famille. Je suis donc parti sans jamais me retourner. J'ai croisé plusieurs nomades avec qui j'ai trainé un bout de temps, et je me suis retrouvé aux Etats-Unis. Je connaissais les Cullen de part leur réputation, c'était un des plus grands clans de vampires après les Volturis. Je n'en savais pas plus. Mais il y a une vingtaine d'années, j'ai rencontré Carliste. Il m'a dit qu'une alternative était possible, pour nous autres, vampires, et m'a proposé de les rejoindre. J'ai hésité un moment, puis je me suis décidé. Il se sont avérés très accueillants, et je me suis sentis tout de suite à ma place avec eux.

Il me regarda hésitant, et rajouta :

- J'ai appris l'histoire de Bella et Edward peu de temps après mon arrivée. Une humaine avec un vampire, ce n'est franchement pas courant. Et après, tu es venu au lycée. Tu connaissais Jacob, mais je me voyais à travers l'histoire de Bella et Edward. Si Edward avait su conquérir Bella avant Jacob, je pouvais également te conquérir avant lui. Je n'ai pas pensé aux conséquences, juste au bonheur que j'aurais pu ressentir. J'en avais et j'en ai toujours besoin.

J'étais touchée par son histoire. J'avais la forte impression d'avoir jugé Chase trop vite, et je voyais qu'il avait vécu beaucoup de choses douloureuses. Il avait le droit au bonheur, mais je devais lui expliquer qu'il ne le trouverait pas avec moi.

Il me regardait avec une certaine appréhension. Je lui souris, et lui dit :

- Je suis désolée de t'avoir jugée trop vite. Quelque part, je savais que tu étais quelqu'un de bien. Après ce que tu as vécu, c'est normal de réagir comme tu l'as fait. C'est moi qui ai mal agit. Tu mérites de trouver le bonheur, mais … ce n'est pas avec moi que tu l'auras. Je suis sure que tu le trouveras malgré tout. Tu as bien trouvé une famille formidable.

Il me sourit à son tour, et je fus ravie de constater que notre complicité n'était pas trop amochée.

Un coup à la porte se fit entendre, pile au bon moment, et Edward entra :

- Excusez-moi de vous déranger, mais on vous attend.

- On allait justement vous rejoindre, lui dis-je.

Il acquiesça, et nous le suivîmes, avec un sourire complice.

Nous retournâmes à l'extérieur de la villa, et Chase et Edward se placèrent du côté de Carliste, tandis que moi je me mis aux côtés de Jacob. Ce dernier me sourit, bien qu'il ignora royalement Chase. Il me faisait confiance, et j'en étais touchée.

Carliste prit la parole :

- Nous en avons bien discuté, et nous sommes tous d'accord. Nous allons nous battre.

Une bouffée de joie et de soulagement s'empara de moi, et c'est dans cet état que je lui répondis :

- Super.

Oui, c'était le seul mot qui m'était venu à ce moment là. Et oui, ils éclatèrent de rire.


Alors, vous en pensez quoi ? Ce chapitre m'a donné beaucoup de mal, mais je suis assez contente de ce que ça donne dans l'ensemble. J'ai déjà commencé le prochain chapitre, alors n'oubliez pas de me dire ce que vous en avaient pensé =)

A bientôt ;)