Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.

Genre : Tranche de vie

Rating : K +

Acteurs: Heero, Duo, Wufei.

Début d'écriture le 09/09/2019


Où est-il ?


Heero est impatient de rentrer. Il y a plus d'une semaine qu'il n'a pas vu son compagnon, son air, celui qui lui donne l'impression d'être vivant et important.

Il pousse la porte de l'appartement en criant.

-« C'est moi ! »

Il s'étonne de ne pas avoir de réponse. Il a envoyé un SMS à Duo en embarquant dans l'avion, il y a six heures. Et un autre quand il a atterri.

Quand il est repassé par le QG, il a vérifié son homme n'était pas au travail, il avait fini journée.

Est-ce qu'il l'attend déjà au lit ? Il est vingt et une heures et il sait que Duo fait le matin.

Dans la chambre. Rien !

Il sort son téléphone pour appeler Duo, mais il tombe directement sur sa boîte vocale, il ne va pas savoir le tracer.

Il soupire avant de se diriger vers la cuisine. Sur le calendrier, il est inscrit qu'il allait chez Wufei à dix-huit heures. Il y est peut-être encore et il n'a pas vu l'heure tourner.

Oui, mais pourquoi son GSM serait coupé, lui dit sa raison, son angoisse.

En composant le numéro de Wufei, il est presque sûr que ce dernier va lui dire que Duo est parti pourtant il s'accroche à l'espoir que non.

À la cinquième sonnerie, le Chinois décroche, il l'entend dire d'une voix ensommeillée.

-« Allo ! »

-« Chang, c'est Yuy. »

-« Maxwell n'est pas là », baragouine-t-il.

-« Comment sais-tu que c'est ce que j'allais te demander ? » interroge suspicieusement Heero.

-« C'est la seule raison pour laquelle tu peux me sonner en pleine nuit. Je suis du matin ! » râle Wufei.

-« Il ne t'a pas dit où il allait en sortant de chez toi ? Il est sur un dossier dangereux ? »

-« Non au deux. Je peux essayer de me rendormir ? »

-« Oui ! » lâche Heero en raccrochant.

Mais où peut-être passé Duo ? Il ne lui reste plus qu'à aller regarder les vidéos des caméras de surveillance près du domicile du Chinois et le suivre à la trace.

Ce n'est pas comme ça qu'il imaginait ses retrouvailles, mais plus le faire hurler de plaisir dans leur chambre ou ailleurs. Dire qu'il venait de passer une semaine chiante à surveiller un témoin d'un procès, à faire du baby-sitting et son homme n'est pas là pour le combler. Il l'aurait mieux accepté s'il avait été en mission.

D'une démarche nerveuse, il repart vers le QG. Il se rend directement dans la section surveillance. Il aurait dû demander à Wufei à quelle heure était parti Duo. Il ne va pas lui sonner à nouveau, c'est certain que Chang n'apprécierait pas du tout, et lui tient à garder un coéquipier compétent et amical.

À partir de dix-huit heures trente, ça devrait le faire.

-« Je veux les bandes des caméras de surveillance près de la rue de la paix à partir de dix-huit heures trente », exige Heero en poussant la porte.

Le jeune à la surveillance est tellement surpris qu'il en oublie de demander la raison. Il se précipite sur les enregistrements qu'il lui sort sur une clef USB.

Yuy la prend en le remerciant d'un signe de tête et se rend à son ordinateur de service. Commence un long visionnage à avance rapide, mais pas trop. Il repère son homme sortir de l'immeuble à dix-neuf heures, peu après l'heure à laquelle il lui a envoyé le deuxième SMS.

Une boule d'angoisse se fait chez Heero, alors pourquoi n'est-il pas rentré à la maison ? Il aurait voulu faire un achat surprise et se serait fait agresser parce qu'il était toujours en tenue Preventer ?

Il le croit en voyant son compagnon partir vers la gauche alors qu'ils habitent vers la droite. Il le suit jusqu'au coin de la rue, il doit savoir dans laquelle il tourne pour demander les autres caméras de surveillance.

Oui, son homme est bien parti faire des courses pour fêter son retour, il le voit partir vers le centre-ville.

Heero sort la clef USB et repart avec elle pour demander la suite. Avec un plan, il a trouvé le nom de la rue.

-« Je veux les caméras qui donnent sur la rue de la concorde à partir de dix-neuf heures dix », dit-il en tendant la clef.

-« Capitaine, je dois vous demander la raison. »

-« Un Preventer est porté disparu, je le piste. »

-« C'était il y a trois heures, c'est trop tôt ! » s'indigne le jeune.

-« C'est quand c'est frais qu'il faut chercher, il est peut-être blessé. »

En soupirant, l'homme télécharge les nouvelles caméras. Il ne tient pas à avoir un blâme, alors il en avisera Lady Une dès demain.

Yuy, une fois sa clef USB en main, repart vers son bureau. Il est presque vingt-deux heures trente maintenant, que de temps perdu. À dix-neuf heures dix, il voit Duo descendre la rue jusqu'au centre-ville, il s'attend à le voir partir à gauche, alors qu'il va à droite.

De suite, il cherche sur le plan le nom de la rue, combien de fois va-t-il devoir télécharger des caméras ?

Quand il repousse la porte, le jeune à la surveillance soupire.

-« Il vous faut quelle caméra ? Ça ne serait pas plus simple de le faire d'ici ? »

-« La rue Mirabeau, à partir de dix-neuf heures quart », répond-il simplement.

Heero se dit que la prochaine fois, il fera ce que lui dit l'homme à la surveillance.

À nouveau, il piste son compagnon qui part dans un quartier qu'il ne connaît absolument pas. Qu'est-ce qu'il peut chercher par là, dans les bas-fonds ?

Yuy écarquille des yeux, Duo vient de s'arrêter au coin d'une rue, il montre huit doigts à la caméra en souriant, comme s'il marchait dans sa main et puis une direction. Juste après, il le voit partir dans la direction qu'il a montrée.

Fébrilement, il cherche le nom de la rue sur son plan. Mais pourquoi avoir fait ces gestes-là ? En plus à la caméra avec ce sourire charmeur. Est-ce vraiment à la caméra ? Est-ce que c'est à quelqu'un ? Est-ce qu'il s'est lassé de lui au point de le fuir à son retour ?

Il doit avoir une discussion avec son amant. Il se battra pour le récupérer. Il a besoin de lui égoïstement pour être heureux. S'il y a des choses à changer dans son comportement, il le fera, il ne sait pas vivre sans lui.

Il entre à nouveau dans la cabine de surveillance.

-« Oui Capitaine ? »

-« Montrez-moi les caméras de la rue des moineaux à partir de dix-neuf heures vingt. »

-« Je ne peux pas. »

-« Et pourquoi ? »

Il n'a quand même pas sonné à Lady Une à cette heure.

-« Il n'y en a pas. Elles étaient trop souvent saccagées par la population, les revendeurs de drogue et autres trafiquants. On a essayé toutes les formes, toutes les caches dès qu'un ouvrier entre dans ce quartier, la population vérifie ce qui a été fait. »

-« Je vais devoir continuer à pied », soupire légèrement Heero.

-« Changez-vous si vous ne voulez pas d'ennuis. »

Cela le fait rager, mais il va suivre son conseil. En plus Duo était en tenue Preventer !

Tout en marchant vers son bureau où il a toujours une tenue civile, ses pensées se bousculent. Voilà pourquoi son amant n'est pas rentré, il gît quelque part, il va l'entendre quand il va le retrouver. En plus, c'est lui l'enfant des rues et il fait ce genre de conneries.

En jeans et veste en cuir sur un pull rayé, Heero part rapidement vers la rue des moineaux. Il va s'y engouffrer qu'il est arrêté par une vieille dame.

-« La bonne aventure ? » dit-elle d'une voix chevrotante.

-« Non ! » dit-il en la dépassant.

-« Dommage sans conseil et suivre des instructions, vous ne trouverez pas le bonheur cette nuit », clame-t-elle avant de disparaître.

Heero s'arrête, réfléchit. Sans les caméras par où chercher. Duo lui a montré huit pas dans la ruelle. Un doute l'assaille, ce n'était pas Duo en vieille dame tout de même ? Non, il en est sûr, ce n'était pas ses yeux et elle était trop petite.

Il retourne là où se tenait son amant et fait huit pas, là il s'arrête. Sur le sol, il y a le dessin d'une enveloppe, une flèche et deux pas dessinés un peu plus loin. La flèche montre le mur, il s'y rend, il relève le regard et voit qu'une brique n'est pas dans l'alignement, qu'elle a été déplacée.

Il la soulève et trouve une enveloppe, son nom est dessus et c'est l'écriture de son homme.

Il l'ouvre fébrilement. Est-ce une demande de rançon ? Avec l'écriture de son amant, Heero tu deviens stupide quand la vie de ton compagnon est en jeu ne peut-il que penser.

« Ça s'appelle un jeu de piste. Soit tu as écouté la vieille femme, soit les règles arrivent seulement.

Suis les indications au sol, trouve les indices pour te donner les prochaines instructions. Les autres seront moins évidents.

J'espère à tout à l'heure et ne pas passer mon jour de congé seul dans ma cachette. Je suis le trésor à trouver »

Rassuré Heero retourne le papier pour avoir les instructions.

« Au coin de la rue, tourne à gauche et cherche le prochain indice quand tu vois un dessin d'enveloppe. »

Il met le papier dans sa poche et se dirige vers le coin de la rue. Il tourne à gauche et va tout droit. Il scrute le sol à la recherche d'autres flèches. Elles sont là régulièrement à chaque carrefour. Pour l'instant, il n'a pas encore vu d'autres dessins d'enveloppe.

Marcher lui fait du bien, il finit par redresser la tête et ne regarder que quand il arrive à un coin de rue. Par contre, il est persuadé qu'à retranscrire sa marche sur un plan. Duo le fait serpenter dans toutes ses petites ruelles.

Il ne savait même pas que son amant connaissait ce quartier, lui en tout cas n'y était jamais venu. D'accord, il est fort pauvre, mais on voit que certains locataires ou propriétaires entretiennent leur petit nid. Heero apprécie de voir des plantes sur des appuis de fenêtre, des peintures fraîches au milieu des lieux négligés. Ça donne un charme à la rue.

Heero est tellement dans la contemplation qu'il manque presque le dessin de l'enveloppe dessinée sur le sol sous un réverbère. Il n'y en avait plus eu depuis le début du jeu de piste.

À côté du marquage, il y a trois pas vers une façade fleurie aux teintes blanches et nuage bleu clair sur les volets.

Cette fois à première vue, il ne voit rien, alors il compte ses pas et se trouve devant une jardinière. En regardant mieux, il constate qu'il y a un tout petit coin de l'enveloppe qui dépasse derrière les géraniums.

Il se met sur la pointe des pieds pour ne pas abîmer les plantes et la prend.

Tu es presque arrivé. Je suis là où tout a commencé.

Si tu as retenu les chiffres inscrits, c'est le numéro de la chambre à demander

Heero bénit sa mémoire, mais il doit demander la chambre 823 ou 13 s'il additionne les chiffres. Est-ce qu'il peut avoir un bâtiment à huit étages dans le coin ? Et où est-ce que tout a commencé, les colonies, sur le port ?

Il regarde sa montre, il va être vingt-trois heures et demie. Il y a une heure qu'il court derrière son amant, même cette idée ne le met plus en rogne. Il a profité de la marche, il a eu le temps de se relaxer. Décidément, Duo le connaît vraiment bien pour savoir qu'il aurait besoin de ça après la semaine qu'il a vécu. Il le connaît mieux que lui.

Arrivé au bout de la rue, il retombe dans un quartier qu'il connaît. Il sourit en voyant qu'il y a des caméras. S'il n'arrive pas à résoudre son énigme, il pourra toujours le traquer ainsi et tricher un peu. Mais ça lui fera perdre du temps aussi de devoir retourner au QG.

De toute façon, c'est un hôtel qu'il cherche, autant regarder les noms, ça lui donnera sûrement la solution. L'hôtel de la plage, nom stupide si loin de la mer. L'hôtel de la révolution. Ah, peut-être celui-là, mais il ne va pas demander dans tous les hôtels. Il sait bien que le ridicule ne tue pas, mais tout de même. Hôtel de midi, hôtel Hougardy. Plus il avance dans cette longue artère, plus il se dit qu'il n'avait jamais réalisé qu'il y en avait autant.

En voyant hôtel, Big Bang, il sait qu'il a trouvé. En plus, il se situe au numéro 8, il ne doit plus que demander la chambre 23 ou 5. Là, il a un doute.

Derrière le comptoir, un jeune homme se lève à son approche.

-« Bonjour, puis-je vous aider ? »

-« Je dois retrouver quelqu'un ici à la chambre 23. »

-« Vous pouvez monter, au deuxième, le jeune homme vous attend, passez un bon séjour dans nos murs. »

Heero acquiesce et se dirige vers les escaliers qu'on lui a montrés, il voit bien qu'il n'y a pas d'ascenseur.

Il sourit quand il réalise que ça commence à 20, il frappe à la troisième porte. De toute façon, sans le passe, il ne saura pas rentrer.

Du bruit se fait derrière la porte, est-ce bien Duo ? Il peut s'être trompé dans les éléments.

Elle s'ouvre enfin. Devant lui, son homme toujours en tenue Preventer, il en est un rien déçu.

-« Tu n'as pas l'air heureux de me voir ? Je t'attendais, il y a deux heures », dit Duo sans le laisser entrer.

-« Des problèmes au débarquement. J'ai vu un type essayer de s'esquiver, trop nerveux pour être honnête. »

-« Toi et le travail », sourit Maxwell en se reculant.

-« Toi, tu n'es pas prudent. Tu cherchais les ennuis à circuler ainsi dans le coin », dit-il en refermant la porte.

-« Moi, j'ai le droit, tu te rappelles mon histoire de réseau pédophile ? C'était dans ce quartier. Ils sont trop reconnaissants pour les enfants protégés. Tu as rencontré la grand-mère de mon principal témoin », explique Duo en s'installant sur le lit.

Heero regarde la pièce avec le système solaire en tapisserie, des luminaires en forme de Saturne. Dans un coin, il y a un panier pique-nique remplit de sandwichs et une bouteille de vin.

-« On prend d'abord des forces ? »

-« La balade doit t'avoir calmé, on va commencer par les choses sérieuses. Allez viens me retrouver, ce n'est pas un matelas à eau », lâche Duo.

Heero s'avance, pousse son amant sur le dos et commence à l'embrasser. Tout compte fait, Duo a eu raison de l'attendre habillé, il adore le dévêtir et caresser son corps avant de faire l'amour.

-« Merci », dit-il en se reculant un rien pour le regarder dans les yeux.

-« De rien. »

Fin

Fin d'écriture : 14/09/2019