Disclaimer: All characters from LOTR belong to Tolkien. The eventual other ones are from me ;)

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DARK IS THE NIGHT FOR HEARTS
CHAPITRE 8 – L'anneau Unique
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Legolas ne sentait plus son corps si ce n'était que par vagues de froid. Il avait l'impression d'être en train de flotter, recroquevillé sur lui-même comme s'il était dans le ventre de sa mère.

Depuis combien de temps était-il dans cet endroit ? Avant il avait fait si bon ici, jusqu'à ce que ce froid ne commence à envahir ses membres.

Avant ?

Legolas fronça les sourcils, devenant de plus en plus conscient des fourmillements qui parcouraient son corps en autant de picotement. Ils n'étaient pas encore douloureux, mais l'elfe avait la sensation qu'ils le deviendraient bientôt. Il ouvrit lentement les yeux.

Le paysage face à lui était étrange. D'une dominante bleu-vert, il était principalement composé de pierres et de verdure longue et flottante. La lumière semblait doucement balayer cet endroit, les rayons traversant une sorte de brume avant de laisser courir des cercles lumineux sur le sol. Il fut surpris par la manière dont la lumière se comportait en cet endroit, et aussi par le lent mouvement qui s'imprimait dans chacune des étranges plantes qui l'entourait. On aurait dit qu'un doux vent soufflait au ralentit. Il y avait un son en cet endroit, mais étrange, et sourd. Reposant et inquiétant à la fois.

Au fond de son esprit, une douce mélodie semblait le bercer. Il ne cherchait pas à l'identifier, elle faisait partie de cet univers étrange, c'était tout…

Il eut la sensation de fraîcheur sur son visage, avec une pointe cruellement glacée sur le bout de son nez et de ses oreilles. Il bougea la tête vers le ciel aux nuages étranges, et eut l'impression que ses cheveux flottaient également autour de lui, au ralentit…

Et que ces cheveux étaient noirs.

Il poussa un hurlement. Et des bulles d'air s'échappèrent de sa gorge. Il comprit l'instant d'après ce qui l'avait surpris dans ce paysage : il était sous l'eau.

Il se dégagea rapidement et sentit une douleur intense le traverser de part en part. Le hurlement qu'il poussa cette fois fut de douleur pure. Il eut la sensation que des mains le saisissaient et le tiraient de l'eau avec rapidité…

Pour ensuite le jeter sur la pierre dure, et presser sa bouche pour le faire taire.

Il cligna des yeux et vit les grands uruks penchés vers lui, certains arboraient une inquiétude mêlée à de la colère sur leurs traits grossiers. Avant qu'il ne puisse hurler, de terreur cette fois, Uglúk se pencha vers lui, et abattit son poing sur sa tempe. Alors que les ténèbres le prenaient de nouveau d'assaut, Legolas comprit, et en aurait pleuré de rage…

Les uruks réclamaient le silence…

Car des ennemis n'étaient pas loin…

Des ennemis qui auraient pu les tuer

Des ennemis qui auraient pu le libérer.

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Les chevaux transportant les deux hobbits, le nain et le ranger, émergèrent de l'abri des arbres pour affronter la partie la plus froide de la nuit. Les étoiles étaient des pointes d'épingles au-dessus de leurs têtes. L'air était absolument calme avant qu'ils ne le troublent de leurs présences.

L'odeur dominante qui parvenait aux narines d'Aragorn était celle de la boue et le l'umus qui montait de la terre humide qui bientôt se recouvrirait de rosée. Des larmes de froid naissaient au coin des yeux des deux hobbits. Aragorn soupira pour eux, il avait lui-même oublié à quel point les nuits pouvaient être froides en ces plaines dégagées. Heureusement, pensa-t-il, que Legolas ne pouvait ressentir les variations de températures. Au moins quelque chose dont il ne souffrirait pas !

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« Nous devrions le tuer, ici et maintenant ! » dit Thraal, un des orcs de la Moria, à Uglúk, une fois que les cavaliers du Rohan furent assez éloignés pour ne point entendre leurs grognements de conversations. « Il risque de tous nous faire tuer. »

« SILENCE ! », rugit Uglúk en tournant ses yeux jaunes et perçant vers Thraal. « Il est pour Saruman le blanc. Veux-tu goûter de sa colère si nous rentrons à la Tour les mains vides ? Les vôtres ont-ils mémoire si courte ? »

Uglúk jeta un regard à la ronde, conscient que la mutinerie n'était pas loin. Ces orcs ! Pitoyables et viles créatures qui les avaient précédés ! Aucun d'entre eux ne semblait réfléchir réellement. Pas étonnant que Saruman le sage ait décidé de créer les uruk-hais. Un jour, se disait Uglúk, il n'y aurait plus d'orcs stupides à la surface des terres du milieu. Les uruk-hais prévaudraient. Bien sur, cela ne serait pas pour demain, mais déjà à l'heure actuelle, les orcs étaient obsolètes. Seulement, ils étaient trop bêtes pour s'en rendre compte.

Thraal grogna, et porta son regard vers l'elfe inconscient qui gisait au milieu d'eux. « Cet elfe est un véritable porte poisse ! Ce n'est pas la première fois qu'il nous met en danger. Il a fait tomber beaucoup des nôtres et nous a fait perdre les semi hommes. Que Saruman aille se faire voir, il est à nous ! Nous servons le Grand Œil ! Pas ce vieil homme ! Nous sommes là pour récupérer un anneau, pas pour soigner un elfe !», grogna l'orc, approuvé par d'autres grognements derrière lui. Avec une rapidité qui prit de court les uruk-hais, Thraal se saisit de l'elfe, et le jeta derrière lui, en pâture aux orcs qui s'étaient rassemblés aux premiers signes de conflit.

Uglúk et les autres uruk-hais se lancèrent vers l'avant, épées dégainées. La tête de Thraal fut coupée en deux, un peu au-dessus de la mâchoire. Le corps demeura un instant debout avant de s'effondrer sur le sol. Les autres uruk-hais levèrent leurs armes et commencèrent à frapper au hasard dans la mêlée. 'La peste soit des orcs du Nord', se dit Uglúk en tranchant de-ci de-là, 'stupides créatures qui ne pensent qu'à une chose à la fois'. Il avait perdu Legolas de vue depuis un bon moment et ne savait même pas si le prisonnier était toujours vivant. Mais s'il était mort, tous les orcs de la Moria le payeraient, envoyés de Sauron ou non, et leur têtes orneraient l'entrée du domaine d'Isengard sur autant de piquets ; avertissement à quiconque voudrait encore discuter les orcs des uruk-hais de Saruman-le-blanc.

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Ce fut le sentiment de danger imminent qui ramena durement Legolas sur la rive de la conscience. Le monde autour de lui n'était que bruit, hurlements et douleur. Il se força à ouvrir les yeux, pour se trouver face à ceux, jaunes et maléfiques, d'un orc hideux penché sur lui. Derrière et au-dessus de lui, c'était une bataille aussi chaotique que ce que l'on pouvait attendre de ces créatures. Legolas voulu esquisser un mouvement de recul, mais une fois de plus, ses muscles semblaient avoir une lourdeur inhabituelle pour eux. L'instant d'après, l'orc le saisit à la gorge, et piqua la pointe d'une dague tordue sous son œil gauche.

« Un mot, un geste, sale elfe, et tu le perdra ! »

Legolas eut le temps de se dire que c'était une habitude, chez les orcs, de menacer de crever les yeux de leurs ennemis, avant de sentir que des mains le fouillaient brutalement, sans tenir compte de ses diverses blessures. A coup sur, ce n'était pas un ordre d'Uglúk. Ce qui semblait être le chef des uruk-hais avait bien pris la peine de mentionner qu'il devait demeurer vivant jusque Isengard. L'elfe se souvint alors de cet orc, qui s'était déjà opposé plus d'une fois à Uglúk. Grishnákh, ou quelque chose d'approchant, vu la langue et l'accent vils de ces créatures. Cet orc semblait d'influence parmi les orcs de la Moria, et opposé à Saruman.

Les combats entre orcs et uruk-hais se poursuivait partout autour d'eux, et l'action tentée par ce dernier ne pouvaient signifier qu'une seule chose : il y avait encore eu une mutinerie à son sujet. A ce rythme là, il pouvait espérer qu'il ne resterait bientôt plus assez d'orcs et d'uruk-hais vivants pour le contenir quand il aurait repris assez de force.

Mais pour l'instant, il savait qu'il était trop faible pour réagir physiquement, et ses poignets et jambes étaient liés. Il avait à peine conscience du sang qui s'écoulait sur sa joue, de là où la pointe de dague était appuyée un peu trop fort.

L'orc continuait à le fouiller et à tâtonner à divers endroit sans parvenir à trouver ce qu'il cherchait. Legolas pouvait être amoindri physiquement, mais son esprit se mit brusquement à accélérer.

'L'anneau unique... ! C'est ce qu'il doit être en train de chercher… ! Il profite qu'Uglúk a le dos tourner, il le veut peut-être pour lui-même… Mais je me demande dans quel but…'.

'Bravo', dit une petite voix au fond de son esprit. 'Mais que penses-tu qu'il te fera quand il aura découvert que tu n'as pas l'unique sur toi ? Que penses-tu qu'ils te feront tous ?'

Ils le tueraient sans hésiter, se dit Legolas. Du moins s'il était chanceux. Car ils auraient probablement l'idée de s'amuser un peu avec lui avant pour lui faire payer le temps perdu. Et ils repartiraient à la recherche des hobbits. L'idée de laisser Grishnákh le fouiller et faire gagner du temps aux semi hommes effleura son esprit. Mais il savait qu'il ne ferait que glaner quelques minutes à ce jeu. Il serra les dents lorsque l'orc arracha un pansement et rouvrit une plaie par la même occasion, et tenta d'une voix calme :

« Je ne pense pas que tu le trouveras de cette façon », sa voix était presque un murmure afin de cacher sa douleur et ne pas donner à Grishnákh d'indication sur le 'traitement' à utiliser. « Il n'est pas facile à trouver ». Legolas espérait ne pas se tromper sur l'objet que l'orc cherchait.

« Le trouver ? », Les doigts de Grishnákh cessèrent de fouiller, et la pointe de la dague s'enfonça légèrement sous la peau de la joue de l'elfe. « Trouver quoi ? De quoi parles-tu, sale elfe ? ». Pendant un moment, Legolas demeura silencieux, ignorant presque les bruits de tumulte autour de lui. Une autre chose venait de percer son esprit. Il ne devait pas essayer de gagner du temps pour les hobbits, probablement très loin et en sécurité. Non, aussi amer que cela lui paraisse, il devait gagner du temps pour Uglúk. Il fallait que l'uruk-hai puisse le trouver et le sortir de cette situation, avant que Grishnákh ou un autre de ses semblables ne décide d'un sort plus expéditif pour lui.

« Trouver quoi ! », pressa l'orc. L'elfe ressentit une douleur cuisante sous son œil. Ses pensées tournèrent plus rapidement, fouillant ses souvenirs plus rapidement et avec plus de précision que Grishnákh n'avait fait de ses mains griffues plus tôt. Un souvenir jaillit au milieu des autres. Il tenta de sourire légèrement tout en fixant les yeux jaunes de la créature au-dessus de lui. « Mais rien, mon précieux… »

Les yeux de l'orc s'agrandir brusquement. Apparemment, les exploits de Gollum étaient connus de tous le Mordor. Puis un sourire – tout autant que 'sourire' put être le mot attribué à ce rictus – apparut sur les traits de l'orc. « O-hooo… C'est donc de cela qu'il parle ? Tu joues à un jeu dangereux, sale elfe ! »

« Pas plus que toi », répliqua Legolas d'une voix plus calme qu'il ne l'était lui-même. « Mais tu sais toi-même ce que tu risques. Tu le veux ou pas ? Et qu'es-tu prêt à donner pour l'avoir ? »

« Si je le veux ? Si je le VEUX ! », hurla Grishnákh, étonné ; la lame sous l'œil de l'archer tremblait. L'elfe savait qu'il devait choisir avec soin les mots qu'il utilisait. Jamais son esprit ne lui avait parut si clair depuis qu'il avait été enlevé par ces viles créatures. « Ce que je donnerais pour l'avoir ? », continua l'orc. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »

« Je veux dire », répondit l'elfe, choisissant ses mots, « qu'il n'est pas bon de continuer à discuter au milieu d'un carnage, où l'un de nous pourrait être tué à tout moment. Je peux te faire gagner du temps et des efforts, mais tu dois couper les liens de mes chevilles d'abord. Ou je ne dirai rien, et ne ferai rien pour t'aider.»

« Pauvre fou ! », ricana l'orc, « Tout ce que tu possèdes et tout ce que tu sais, te sera extirpé en temps venu. TOUT, tu m'entends ! », hurla-t-il par-dessus le tumulte, les cris et les grognements autour d'eux. « Dans ces moments, tu souhaiteras avoir beaucoup plus à dire pour satisfaire l'inquisiteur. Oh oui, tu l'espéreras. Et très bientôt. On ne va pas gâcher l'interrogatoire en allant trop vite. Oh non. ». Une lueur de folie semblait luire derrière ses yeux jaunes. Legolas eut du mal à déglutir en devinant les souvenirs d'autres « interrogatoires » qui devaient être en train de défiler allègrement dans l'esprit de l'orc.

La tête d'un orc roula non loin d'eux, mais Grishnákh ne parut pas s'en rendre compte. « Ne crois pas que c'est par gentillesse que nous t'avons gardé vivant. Ce n'est même pas dans les facultés d'Uglúk ! »

Legolas tenta de s'imposer une respiration calme alors que son esprit hurlait au danger à chaque instant, non pas venant de Grishnákh, mais venant des orcs autour d'eux qui continuaient à se battre et qui pouvaient à tout instant tourner leur fureur contre leur ennemi racial. « Je ne doute pas de tes paroles », répondit-il avec un petit sourire, « mais la proie n'est pas encore à destination, et quoi qu'il arrive alors, ça ne te profitera en rien. Si nous arrivons à Isengard, le grand Grishnákh n'en tirera aucun bénéfice. Saruman gardera pour lui tout ce qu'il trouvera. »

Il avait bien choisit ses mots, connaissant la colère des orcs de la Moria pour le magicien blanc. Du coin de l'œil, il aperçut un des uruk-hais, derrière des guerriers orcs. Il ne devait pas avoir idée d'où se trouvait le prisonnier dans la mêlée, et ne l'avait peut-être même pas vu. L'elfe devait encore tenir un peu plus. « Si tu veux quelque chose pour toi, c'est le moment de faire un marcher. »

L'orc se pencha vers le visage de Legolas. L'elfe pouvait presque sentir son haleine fétide par delà l'odeur de carnage qui régnait en ces lieux. Grishnákh semblait enragé, effet du nom de Saruman sur lui. Ses mains tremblaient. « Tu l'as sur toi ? »

« Coupe mes liens », répéta Legolas. Il savait qu'il ne pourrait pas fuir tout de suite, il était trop épuisé pour cela, et devait se concentrer pour garder de la cohérence dans ses pensées. Mais au moins, ses liens coupés, il pourrait feindre aux autres d'être toujours attaché, puis les défaire complètement et s'échapper quand il aurait reprit des forces. Il devrait tout d'abord faire en sorte de ne plus absorber ce liquide étrange qui semblait le mettre dans un état de douce somnolence.

Avoir un plan, avoir un but, c'est ce qui l'aiderait à tenir, quoi qu'il arrive… !

La dague quitta la joue de l'elfe. L'archer cru alors que son plan avait marché. Mais Grishnákh serra alors le manche de son arme de ses deux mains. Il avait du deviner le vent tourner dans son dos et décider d'une autre méthode.

« Sois maudit, immonde elfe ! », cracha-t-il, « Délier tes jambes ? Je couperai plutôt tous les liens de ton corps ! ». Grishnákh leva la dague haut au-dessus de sa tête, les yeux de Legolas s'écarquillèrent.. « Ne crois-tu pas que je puisse te fouiller jusqu'aux os ? Je vais te découper en lambeaux ! ».

L'orc abattit sa lame et Legolas ferma les yeux avec force.

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Et dans le coeur d'Aragorn, alors que le groupe continuait à chevaucher avec précaution pour ne point perdre les indices au sol, le sentiment d'inquiétude grandit...

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Heu…. A suivre ;-)

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Baah ouaip, fallait s'en douter que je finirais le chapitre comme ça (entends une centaine de tronçonneuses se mettre en marche)

Comment ? vous n'y aviez pas songé ? Bon, je dois dire, honnêtement, moi non plus, puis vers la fin, l'idée de couper « plus tôt » m'est venue ;)

Sorry ;

Mais bon, comme ça vous voyez que la fic n'est pas finie, même si cela faisait… (s'en va vérifier) 2 ans 5 mois 4 jours ;

Hooouulààààààààààà oo; que le temps passe vite oO; J'aurais juré que c'était plus récent que ça oO ;

Quoiqu'il en soit, pour l'update de « Communauté des elfes » (23) qui a un petit retard sur l'annonce (en comparaison avec cette fic-ci) ;) il sera mis à jour demain ou après demain. J'ai été retenue loin de mon PC (et de chez moi) pendant quelques semaines, et je n'ai pas pu terminer le chapitre comme prévu, donc, c'est partiiiiiiiiiiiiiiiiii :D
(je VEUX le poster avant la rentrée jeudi ;) )

Merci à tous pour vos reviews ;-) Ca m'a fait chaud au cœur de savoir à quel point vous aimiez cette histoire ;)… (et ça m'a motivé pour poster la suite ;) )

Bisous à tous et toutes et à la prochaine :x

:Roselyne: