Edward PDV

C'était la première fois.

La première fois que ça se passait mal.

Notre mécanique était parfaitement huilée.

Alice au volant.

Rose à l'arrière, prête à ouvrir les portes au signal, et à nous aider à monter à toute allure.

Jasper, Emmett et moi grimés et costumés.

Nos flingues chargés, mais ne devant pas servir.

La bombe de peinture noire pour obstruer les caméras.

L'effet de surprise.

La rapidité.

La synchronisation.

Ne prendre que ce que nous pouvions emporter.

Menacer calmement.

Prévenir de ne pas essayer de jouer au héros.

Vérifier qu'il n'y ait pas de voiture de flic à proximité.

On avait tout fait.

Tout.

C'était notre 6° braquage.

Chaque fois une ville différente.

Chaque fois.

Pas de morts.

Jamais.

Jamais.

Comme à chaque fois aussi Emmett choisissait une personne dans la banque : une petite vieille ,ou un enfant, ou encore une femme enceinte. Sinon la personne ayant l'air le plus pauvre.

Et il lui donnait une grosse liasse de billets.

Toujours.

C'était notre signature.

Ça, et notre accoutrement, bien sur.

Le gang des vampires.

Facile, pratique.

Un costume classique, une cape, de fausses dents, un chapeau profondément enfoncé sur la tête.

Le coin de la rue passé, exit le chapeau, les dents et la cape. Et voilà 3 jeunes hommes, 3 yuppies pressés et charmants, en costume noir et classique.

Bien huilé.

Mais pas cette fois là.

Il avait fallut qu'il soit là.

En civil, mais un shérif.

Qui avait voulu jouer les héros.

Jasper avait du faire feu dans sa direction.

Il nous avait poursuivit, on avait du se séparer, comme convenu en cas de problème.

J'avais finit par le semer, 10 pâtés de maison plus loin, mais j'avais cru qu'il allait m'avoir.

Quand, enfin, le van blanc avait pu me récupérer, et que j'avais rejoint ma famille, la haine me secouait tout entier.

Le désir de vengeance.

La colère.

Elle n'est pas retombée.

Alors, seul avec Rosalie, qui, comme moi haïssait les flics, on a décidé de le suivre.

Alice a pleuré, supplié, on ne l'a pas écoutée.

On a prit l'autre van. Le noir, avec des plaques ,fausses, bien sur, de l'état de Washington, ou nous nous trouvions.

On l'a suivit, le soir, quand les fédéraux l'ont enfin laissé partir, après l'avoir interrogé des heures durant. Il était un témoin clé. Inutile de dire qu'il aurait tout fait pour donner les bons éléments.

Il habitait à quelques minutes de Port Angeles.

Il s'est garé devant une petite maison, et Rose a fait le tour du pâté de maison, et puis, seule et à pied, le chien d'Alice en laisse, elle est passée devant chez lui.

Elle est revenue, une demi heure plus tard:

« il a une gamine. Une gosse d'environ 15 ans. Qu'Est-ce qu'on fait Edward? Le feu à la baraque cette nuit? »

A ce moment là le chien s'est mit à japper et a sauté par la porte entrouverte.

Il a couru jusqu'à une jeune fille.

Brune, bouclée, un bonnet sur la tête, un manteau sombre. Elle s'est penchée et a caressé le chien.

Rose a grogné:

« c'est elle, sa fille… »

Alors, j'ai poussé Rose pour sortir, lui ai dit de prendre le volant.

Je suis sorti par l'arrière du van et je me suis approché de la jeune fille.

Elle a levé les yeux vers moi, j'ai rencontré un regard doux et lumineux.

« il est à vous le chien?Il est trop gentil! »

Nous n'étions qu'à quelques mètres du van.

Les protes étaient ouvertes.

« oui, vous pouvez l'amener jusqu'à ma voiture?Je ne l'ai que depuis hier et on dirait qu'il vous obéit mieux qu'à moi! »

Elle a rit, et a prit le chien par le collier.

Elle l'a poussé dans le van, et je me suis mit derrière elle.

J'ai passé un bras autour de sa taille, j'ai posé une main sur sa bouche et j' ai sauté dans le van, l'entraînant avec moi.

Elle a hurlé mais je serrai si fort ma main contre sa bouche que personne n'a rien entendu.

Une fois dans le van je l'ai balancée au fond, j'ai claqué les portes et j'ai dit à Rose de démarrer.

La fille ,étourdie, s'est assise et m'a regardée, terrifiée.

« qu'Est-ce que vous me voulez? »

Mais je ne le savais pas moi-même.