Voici un nouvel épisode ! merci à Sisko13 qui nous a inspiré... en espérant que cela vous plaise, bonne lecture!

Nous attendons toujours vos OS!


On a tous connus ça un jour... oui, vous savez... se dire... « qu'est-ce que ça aurait pu être si j'avais fait ça... plutôt que ça? ». Ces rêves éveillés que l'on fait parfois, en rejouant la scène, à l'infini. Avec ces variantes qui auraient pu changer la donne. Un regard croisé dans la rue. Un mot non dit. Quelque chose... qui aurait fait que votre vie prenne une autre tournure... Une autre tournure... Je me rappelle parfaitement de ce regard . Celui qui m'a brûlé jusqu'au fond de mon âme. Et de mon incapacité à réagir. Les pieds rivés dans le sol. Incapable de bouger. Foudre s'abattant sur moi. Immobilisé par un simple regard. Un regard. Je n'ai rien fait. Rien. Et aujourd'hui... Je le regrette. Peut-être que si je m'étais écouté, peut-être que si j'avais simplement osé... ma vie serait différente... ma vie aurait surement été différente.

Mais maintenant, elle est celle qu'elle est. Longue et vide.

Pardon... Longue et vide de ce regard. De ce qu'elle a provoqué en moi. Me rendant perdu pour les autres femmes.

Deux longues années... deux très longues années que je suis seul. Seul. Seul avec ce regard. Deux longues années que je n'ai plus touché à une femme parce que ce regard est le seul qui est capable de faire naître le besoin dans mes reins. La douche, le lit le savent bien. Et ma main aussi.

Et c'est aussi bien comme cela. J'ai un métier dans lequel je ne dois pas me déconcentrer. Je ris à chaque fois que mes potes me racontent leurs déboires sentimentales. Comment ils sont repartis la queue basse, comment leur femme est une migraineuse, comment... ma main a l'avantage de ne jamais avoir mal à la tête et d'être toujours d'accord!

- « Edward! »

- « Ah, James! Oui? »

- « On a une disparition... allez hop, tu vas avec Laurent dans une île du Pacifique bande de veinards! »

- « Tu parles d'une chance... pourvu qu'on arrive à sauver plus qu'un caniche, comme la dernière fois »

- « Arrête Laurent, une vie est une vie »

- « Mouais... »

Je déteste travailler avec ce type. Pourquoi veut-il faire sauveteur alors qu'il n'est même pas capable de se sauver lui-même? Une vie est une vie. Qu'importe qu'il s'agisse d'un chien, d'un chat ou d'un hamster! La vie est importante. La vie est importante pour la personne à qui ça compte de retrouver son animal!

Le lendemain, fin prêt, j'arrive au Tarmac. Et retrouve James avec son regard des mauvais jours. Heu... il a toujours un regard des mauvais jours (à croire qu'il n'a jamais vraiment de bons jours), mais il est capable de rendre ça encore pire...

- « Ah, Edward. Heureusement que toi tu es là! »

- « Toujours prêt James. Comme le bon boy-scout que je suis. Quel est le problème? »

- « Ce crétin de Laurent s'est arrangé pour avoir un accident hier soir! Un accident! Genre, sa femme était folle furieuse qu'il reparte et lui a planté un couteau dans la cuisse! »

- « Hein? Mais... »

- « Ouais! Du coup, t'es tout seul mon gars, parce que les autres... bref, logistique de mon cul ouais. Je vais plus engager que des célibataires comme toi! Bref, tu as beaucoup de chance, elles ne sont que deux disparues, on te largue sur cette île et tu les ramènes »

- « Kay... ça semble cool.. »

- « Tout est au frais de la princesse mon grand! Hélicoptère, rapatriement, le pied »

- « Tu parles d'un voyage... bon, à demain alors? »

- « Ouaip! »

Bon pas voyage quatre étoiles, mais nous voilà bientôt arrivés à l'île où on me débarque.

- « Allez, on garde le contact, dès que tu retrouves les personnes disparues, tu nous appelle, on arrive »

- « Merci Em! »

Heureusement que mon pote Emmett était pilote dans cette mission de merde. Au moins, il me fait toujours rire avec ses âneries. Bref. Focus. Sable blanc et palmiers verts. Paysages parfaits. Cartes postales. Mais je ne suis pas là pour ça. Allez... punaise, que la combinaison orange tient chaud. Mais au moins, on me voit débarquer à douze mille kilomètres. Au moins. Bref... Exploration de l'île.

Je repère une petite crique après plusieurs heures de marche, source d'eau douce, havre de paix. Très bien. Je plante ma tente. Les naufragés l'auront sans doute repérés aussi, non? Ou alors, ce sont des naufragés vraiment spéciaux. Parce que normalement, on est sensé chercher une source d'eau potable, parce que franchement, l'eau salée, ben, c'est pas terrible pour boire et surtout c'est pas bon pour la santé. Et continue mon exploration... avant de me figer...

- « Oh, ça va bien hein! J'en ai MARRE, t'entends? J'en ai plein le cul de me traîner dans cette île de merde où je me fais bouffer par des moustiques, où y'a plein de bêtes partout! Dès que mon père sera au courant, j'exigerais, oui, j'exigerais qu'on bétonne toute cette verdure de mes deux! Bordel! Mais c'est quoi ces trucs partout! J'en ai marre, marre, marre! Je veux une manucure, une pédicure, une esthéticienne! Et du déodorant bordel! Et pour couronner le tout, je suis là perdue, à me traîner un boulet comme toi! »

- « Je dis juste qu'il faut trouver de l'eau potable »

- « Tu parles! De l'eau potable? De l'eau potable? Ça fait des heures qu'on marche! Je refuse de boire autre chose qu'une bouteille d'eau minérale! Ma peau ne supporte pas un autre traitement »

- « C'est pour garder l'hydratation... »

- « Dire que je me baigne dans du lait d'ânesse, tu sais même pas le prix que ça coûte! Dire que je nettoies mon visage avec de l'eau minérale! Dire que j'ai une vie parfaite! Que je suis sublime! Dire que... et ben non, il a fallut que ce connard d'avion s'écrase dans cette jungle de merde! »

- « Ce n'est pas une jungle... juste la nature »

- « Oh, ta gueule la brune! Ta gueule! »

- « T'es pas obligée d'être aussi... »

- « Je ne suis pas désagréable! Je suis réaliste! Regardes-moi! Mais regardes-moi! Je suis une créature magnifique et... ahhhhhhhhhhhh... qu'est-ce que c'est que ça? Cette monstruosité? »

- « Heu... je crois que c'est un gorille... et qu'il a l'air de te trouver très à son goût aussi... ça doit être l'odeur »

- « Connasse! Fais quelque chose! »

- « Je ne sais pas lutter contre ça... mais je crois que si tu la fermais deux secondes... »

- « NE ME DIS JAMAIS DE LA FERMER t'es qui toi, hein! Grosse merde! T'es grosse et moche! Et toi le Gorille, si tu oses m'approcher, je jure que... ahhhhhh, mais qu'est-ce qu'il fait? »

- « Je crois que tu lui plais de plus en plus »

- « Arg... mais... héhhhhhhhhhh! »

Bon, je crois qu'il faut que j'y aille là, hein... et tel Rambo surgissant des broussailles, machette dans une main et fusil dans l'autre, je tire un coup en l'air... ce qui fait fuir le gorille. Et tombe médusé. Ce regard . Parfait. Ce regard qui m'a hanté pendant deux ans. Deux putains d'années.

- « Bonjour! Je... »

- « OH MON DIEU! UN HOMME ET QUEL HOMME! Venu ME sauver! Un sauveteur»

Et sans que j'ai pu faire quoi que ce soit, je... une.. heu... un être humain vient sauter dans mes bras et m'enserre. Comme une tarentule.

- « Oh, j'ai cru que j'étais perdue. J'ai cru que jamais je n'allais m'en sortir. Oh. Enfin... un homme! »

- « Arg... pourriez-vous... arg... peux plus respir... »

- « Oh, pardon, pardon... et là... c'est mieux »

- « Non... ôtez vos jambes de ma taille... vous m'étouffez! De plus, j'ai horreur de...»

- « Papa vous a envoyé n'est-ce pas? Oh que j'aime mon papa. Et vous... hum.. vous êtes vraiment... »

- « Heu... non... mais.. écoutez descendez de moi maintenant! »

- « Non... jamais... »

Bon, elle ne veut rien comprendre. Tant pis pour elle. Je ne suis pas payé assez cher pour avec ça incrusté sur moi. Je ne suis pas un gigolo. J'attrape ses bras et ses jambes et la lance sur le sol. Et la dominant de toute ma taille:

- « Vous allez bien m'écouter maintenant. Je ne sais pas qui vous êtes et je m'en fou complètement. Je fais partie de l'équipe qui est venue à votre rescousse. Vous allez écouter et faire ce que je dis, autrement, j'ordonne à mon hélicoptère de ne pas venir ici, c'est compris? Alors, vous virez votre corps du mien et que ça saute »

- « Pas envie... suis trop bien.. aïe! »

- « Vous ne voulez pas comprendre la méthode douce... ». Connasse. Je me sens sale. Me tourne vers ces yeux là... « Vous allez bien Mademoiselle? Comment vous appelez-vous? Je suis Edward... et j'ai dressé un campement juste à côté... où vous pourrez vous laver dans la rivière, vous restaurer et vous reposer... »

- « Merci... monsieur? »

- « Cullen. Edward Cullen. Mais appelez-moi Edward... je suis votre serviteur »

- « Je suis Bella.. enfin, Isabella Swan, mais je préfère Bella »

- « Cela vous va à ravir... permettez? » dis-je en lui offrant mon bras. Je devrais me sentir mal de négliger.. non. En fait non. « Alors, vous nous suivez » dis-je à.. l'autre survivante.

- « J'arrive mais franchement... quand mon père apprendra comment on m'a traité »

- « On vous a retrouvé. Je pense que votre père sera heureux de l'apprendre » dis-je, cinglant. Et pensant dans ma tête... même pas sûr qu'il soit vraiment heureux de la nouvelle. Bref. J'ai ma... Bella au bout des doigts et mon corps est parcouru de frissons électriques... mmm.. quel con... j'aurai du tenter il y a deux ans... mais je suis là maintenant. Et maintenant, c'est maintenant. Je ne vais pas perdre ma chance une nouvelle fois. Certainement pas!

Je fais abstraction du bruit derrière nous, qui ressemble pourtant à un déplacement d'une horde de rhinocéros pour me concentrer sur ma beauté...

- « Bella... vous... »

- « Oh, si... je me rappelle... je... vous savez... »

- « Oui, je sais... un regard et... »

- « Je me rappelle parfaitement quand j'ai croisé votre regard Edward... Le vert de vos yeux... qui m'ont hanté pendant deux ans... et toutes ces nuits où je me suis dit, ma fille, si... tu avais été plus courageuse... si... tu avais osé... si... »

- « Oh, Bella, j'ai été prit des mêmes doutes... si tu n'avais pas été aussi timide, si tu étais allé la voir, si... mais maintenant... maintenant... »

- « Edward... »

Et soudain, boum... quoi boum?

- « Dites, ça ne vous dérangerait pas de venir m'aider là? Hein? »

- « Franchement... vous ne savez pas marcher sur vos deux jambes ou bien? » dis-je passablement énervé et en me retournant. Et la voyant. Les quatre fers en l'air. Soupirant, je quitte la chaleur de Bella pour l'aider à se remettre sur... bref... avant de réaliser... « Mademoiselle... vous pensez vraiment qu'une telle tenue et de telles chaussures sont vraiment adaptées dans la situation? »

- « Oui, des Stilettos, c'est toujours parfait! Et quoi? Quoi? Je suis habillée comme tous les... »

- « Je crois qu'on vois du silicone ruisseler de votre sein » murmurais-je dans ma barbe, m'empêchant de ricaner bêtement, avant de saisir ses chaussures et d'arracher les talons vertigineux. « Là, vous serez plus à l'aise pour marcher »

- « Vous savez que vous venez de ruiner des chaussures à 1800 dollars! »

- « Vaut mieux ça que vous vous cassiez la jambe non? Votre jambe coûte moins de 1800 dollars? »

Enfin, enfin, nous parvenons au camps que j'ai dressé tout à l'heure. La rivière coule, magnifique. Paradis sur terre.

Je suis sûr que certains de mes collègues seraient plus qu'envieux à ma place. Deux femmes rien que pour moi... mais moi.. je suis réaliste... UNE superbe femme pour moi. L'autre... heu... je ne sais même pas comment elle s'appelle et pour dire la vérité? Je m'en contre-pète le coquillard. Tout ce que mon attention arrive à enregistrer c'est ce regard, brun, profond, sincère qui coule entre nous. Avec elle, je me sens... juste bien. Juste parfaitement bien. Pas besoin de me cacher, pas besoin de faire semblant. Juste bien. Parfaitement bien.

J'aide Bella à franchir les derniers mètres me laissant totalement griser par la douceur de sa peau.

- « Wow Edward... c'est vous qui avez installé tout ça? C'est fabuleux! »

- « Oui, Edward... c'est fabuleux... franchement Bella, t'as du caca dans les yeux ma pauvre fille! C'est du camping. Et encore du camping de pauvres! Pfff... j'ai mal aux pieds. Edward... vous voulez bien venir me masser? »

Je lève les bras au ciel. Bon, il ne faut quand même pas oublier pourquoi je suis là. Et l'ignorant superbement, je branche ma radio... « Emmett, c'est Edward... je les ai retrouvé... terminé ». Grésillement et puis... « Bien reçu Edward... je cherche un endroit où me poser... te rappelle... terminé ». « Bien reçu Em, terminé ».

- « Mesdemoiselles! Nous allons devoir patienter un peu, j'imagine que vous devez être fatiguées... si vous voulez vous reposer dans la tante, je surveillerai les bêtes alentours »

- « Moi je veux bien, je suis épuisée... Eddy-choupinouet, vous voulez bien venir me border? »

- « Non! Et j'ai horreur qu'on m'appelle Eddy Mademoiselle... heu... »

- « Dénali... Tanya Dénali... est-ce que je vous ai déjà dit à quel point vous êtes mignon? » dit-elle en bombant son torse et en jouant avec ses cheveux. Beurk.

- « Je ne suis pas là pour cela Miss Dénali... allez-donc vous reposer! »

- « J'y vais, j'y vais, comme ça, je serai très en forme après... j'ai toujours eu besoin de câlin après les coups de stress » dit-elle en se tournant vers la tante et en roulant des hanches. « Tords pas du cul, la route est droite » grognais-je entre mes dents.

Je ne dois pas me focaliser sur cette... chose. Je préfère contempler Bella. Oh, Bella. Elle s'est approchée de la rivière et assise, plonge ses petits pieds dans l'eau... je vais la rejoindre.

- « Elle n'est pas trop froide? »

- « Non... ça fait du bien! »

- « Ça a été une longue journée n'est-ce pas? Comment vous sentez-vous? »

- « Bien.. bien... heureusement que vous êtes arrivés Edward.. être seule ne m'a jamais dérangé mais... »

- « Je vois ce que tu... on peut peut-être se tutoyer? Elle... disons qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné »

- « C'est tout à fait ce que je voulais dire! »

- « Bella... est-ce que ça te paraîtrait déplacé si... si... »

- « Non Edward... au contraire... si tu ne l'avais pas proposé, c'est moi qui l'aurait fait »

J'admire ses rougeurs parfaites qui ornent son visage comme une parure divine. Puis, lentement, lui soulevant le menton, effleure de mes lèvres sa bouche douce... plus douce encore que ce dont j'aurai pu rêver. J'ai chaud dans ma combinaison... chaud... et ça n'a rien à voir avec la température extérieure. Je brûle, je me consume. Deux ans d'interrogations qui s'envolent. Deux ans d'égarement qui trouvent enfin solution... Bella. Je la serre dans mes bras, je caresse ses cheveux. Nos langues jouent et rejouent un balai millénaire.

- « Je crois que je vais avoir besoin... d'une douche froide » murmurais-je en collant mon front au sien, le cœur palpitant si fort que je ne sais pas s'il retrouvera un rythme normal un jour. Mais c'est si bon de ressentir cela. Si bon.

- « Moi aussi » me chuchote-t-elle dans le creux de l'oreille, me faisant frissonner

- « Je crois qu'une baignade dans cette rivière sera... parfaite pour mon problème! »

Je ne suis pas là pour sauter sur une naufragée. Je ne suis pas là pour sauter sur une naufragée. Je me répète cette phrase un million de fois pour me convaincre moi-même. Et une autre partie de moi. Ainsi que ma main qui me démange. Pas pour me caresser non, exceptionnellement... pour ne pas englober les fesses de Bella qui a commencé à se dévêtir... Gloups. Finalement, le bain n'était peut-être pas une si bonne idée que ça! Elle est parfaite. Ronde et souple à la fois. Une femme. Une vraie. Avec des formes là où il faut. Je sens des fourmillements dans mes mains. Fourmillements qui me dirigent vers elle. Je serre les poings avant de me déshabiller à mon tour et de plonger, nu dans l'eau. Glaciale. Ça fait du bien.

Nageant, je me rapproche de Bella. Nous sommes cachés par les arbres. Un vrai coin de paradis! Elle se redresse et cache ses seins de ses mains lorsqu'elle reprend pied. La rivière n'est pas très profonde. Et merde. Je dois avoir l'air d'un vieux pervers avec mes yeux rivés sur sa poitrine et mon sexe qui se tient droit. Vite Edward, détourne les yeux. Mais détournes tes putains d'yeux! J'aimerai bien. Mais j'y arrive pas. Ils sont magnifiques. Fermes, rond et leur bout tout rose et dressé par la fraîcheur de l'eau. Sa peau si douce est parsemée de chaire de poule. Viens, je vais te réchauffer. Et paf, une claque mentale pour Edward, une!

C'est pas parce qu'on s'est embrassé qu'on peut sauter directement à la quatrième base. Sans compter que j'ai pas de capote. Et une seconde claque mentale pour Edward! Une! À force, je vais avoir la joue toute rouge... bref... déjà il faudrait que je regarde autre chose que ses seins là non? Parce que ça fait bien dix minutes que je mates comme l'obsédé que je suis. Limite que je ne salive pas. D'ailleurs... je lève la main et vérifie que je ne bave pas. Ça va. Cool. Maintenant, faudrait que je regarde ailleurs quand même... hein? Pourquoi les muscles de mes yeux n'obéissent pas à mon cerveau?

Pourquoi? Ben la réponse est plutôt simple... Bella vient d'ôter ses bras de devant sa poitrine. Et là... ben là... je bave. Pour de vrai. Elle veut me tuer. Ça doit être ça. Est-ce qu'on peut mourir d'engorgement du pénis? Parce que tout notre sang descend entre les jambes et n'irrigue plus les organes vitaux? J'en sais rien mais il va falloir que je trouve rapidement une solution, autrement.. il faudra un sauveteur pour... pour rien du tout, parce que je serai déjà mort depuis belle lurette et il aura l'image d'un squelette... dommage qu'il n'y ait pas d'os dans le sexe, autrement il aurait comprit de quoi je serai mort.

Mon cœur palpite de plus belle lorsque se mordant les lèvres, elle se rapproche de moi, puis, doucement, sur la pointe des pieds, vient m'embrasser. Je fond... je fond littéralement. Et si elle colle son corps contre le mien, je ne répond plus de rien.

- « Bella... »

- « Non, ce n'est pas précipité Edward... c'est quelque chose que veux, dont je rêve depuis deux ans... deux putains de longues nuits à rêver de ce que ça serait d'avoir tes mains sur moi, de ressentir tes caresses... et c'est nettement mieux encore que dans mes rêves les plus fous »

- « Oh, Bella, si tu savais depuis le temps que je t'attends. J'ai envie de t'entraîner dans les profondeurs du plaisir, j'ai envie de toi comme jamais je n'ai eu envie d'une femme... mais je n'ai pas de préservatif et... »

- « Je suis parfaitement saine et j'ai un implant... »

- « Je suis aussi sain et j'ai tellement envie de toi que je vais exploser »

- « Je sens que tu as... un sacré problème... un très gros problème... Je rêve d'arranger ça »

Ses mains parfaites glissent sur mon corps, l'électrisant, incendiant tout sur leur passage. Ses jambes viennent s'enrouler autour de ma taille, je palpe ses fesses avec ardeur, nos sexes se frottant l'un à l'autre, nous arrachant des gémissements de frustration. Ça ne pourra pas être assez. Ça le sera lorsque je serai enfin en elle.

Sans interrompre notre baiser, je la porte jusqu'à la rive, l'allonge sur l'herbe et la contemple. Naïade divine. Ses cheveux bruns étendus autour d'elle comme un voile de mariée... je caresse son visage du bout du doigt, tremble tant son contact me brûle, augmentant encore mon désir d'elle.

- « Tu es vraiment sûre ma Bella? Je... je ne veux pas te forcer, ni... »

- « Oh oui, Edward, je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose de toute ma vie »

C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. Je fonds sur sa bouche, nos langues se mêlent, bataillant, se caressant, à l'image de mes mains qui palpe chaque centimètre carré de son corps, glissant le long de sa taille, de sa cuisse... jusque là... dans son centre palpitant qui m'attire comme un fou. Urgence de nos pulsions. Je titille son intimité, glissant dans son antre si mouillé. Et grogne lorsqu'elle se saisit de ma verge et commence à la faire coulisser entre ses doigts. Arg, sa main est incomparable. Infiniment meilleure que la mienne. Mais si elle continue sa délicieuse torture, je risque d'être placardé « l'homme qui tire plus vite que son ombre ». J'attrape sa main et l'écartant de mon sexe palpitant, encre mon regard dans ses yeux si bruns, si chauds.

- « J'ai envie de toi... comme un fou »

- « Alors... prends-moi.. arrête de parler, agis! »

Oui, maîtresse! Oui! Je suis ton esclave! Ton esclave qui ne veut que t'apporter du plaisir. Et c'est ce que je vais faire. Maintenant. D'un seul mouvement de rein, je m'enfonce en elle et grogne, putain, chaude et serrée et mouillée... parfaite. Je dois me restreindre pour savourer, pour ne pas ressembler à Lucky-lucke... respirant par à coups. Chaque fibre de mon être est tendu vers elle, en elle. Massé, caressé, emprisonné de la plus belle façon. Parfaite. Il n'y a pas d'autres mots. Jusqu'à elle commence à bouger son bassin. Qu'elle me rende fou. Fou. Et que je la martèle comme le dément que je suis. Le fou de cette sensation qu'elle est la seule à m'avoir procuré. Que ses entrailles chaudes m'accueillent, me rendent dingue. Oubliant tout. Sauf ces sensations parfaites, moi en elle, elle autour de moi. Encore et encore. Jusqu'à ce que la tension soit si forte, si forte que je ne peux plus l'ignorer. Que mon estomac se tende dans mon ventre. Qu'elle m'enserre si violemment que j'ai du mal à me mouvoir.

Un orgasme incroyable, d'une puissance indicible vient nous faucher. La forêt résonne de nos cris primaires. Jamais je n'ai connu une telle jouissance. Jamais.

- « Oh, Edward... c'était... »

- « Pour moi aussi... wow... »

- « Edward... tu es divin »

- « Non Bella, tu es divine »

Et c'est ce que je pense. Ce que je pense dans chaque atome de mon être. Elle est ma moitié. Bulle de notre... amour? Oui, peut-être. Sans doute. Sans aucun doute. Elle est là. Là.

- « Ah, mais bon sang, vous êtes vraiment... des bêtes! La vache... ça fait même pas une demie-journée qu'on est ici et vous... arg, c'est dégueulasse! Je pourrais jamais comprendre comment des mecs aussi beaux peuvent se taper des thons pareils! Franchement! Edward! C'est pas comme si tu n'avais pas d'autres choix! Regarde! »

Bulle éclatée. Connasse! Mademoiselle méga connasse!

Je me redresse, nu et fier et heureux et fais face à miss Connasse.

- « Alors vous, là, vous... Miss Dénali, je ne sais pas où vous avez été élevé mais franchement, à voir votre comportement, ça a du être dans une porcherie! Et encore, je suis méchant avec les cochons! »

- « Quoi? Quoi! Attendez Monsieur le sauveteur incapable de rester avec sa bite tranquille Cullen, attendez simplement que je dise la nouvelle à mon père et vous... »

- « Je vais quoi? Je vais quoi? J'ai fais mon boulot! Oh, pardon, je n'ai pas cédé à vos... avances ridicules et déplacées? C'est pour cela que vous faites un caprice? Mais ma petite, faut grandir! Le monde n'est pas soumis à ta volonté! Vas-y, roules-toi par terre... mais en tout état de cause, je ne vais pas te donner de fessées... je ne voudrais pas salir ma main »

- « Oh. OH! OH! Mais... si c'est comme ça que tu le prends Edward Cullen, tu vas voir ce que tu vas voir »

- « Oui... j'attends... au fait, vous savez faire fonctionner la CB? »

- « Les cartes bleues? Bien sûr que je sais! Pfff »

- « Non, la radio »

- « Et alors, y'a que quelques boutons! Ça ne doit pas être difficile! »

- « Après vous, montrez-nous... »

J'attrape Bella par la main, et nous souriant, nous rhabillons comme nous pouvons, avant de rejoindre... miss j'attire les gorilles. Qui tente d'allumer la radio. Je souris. J'aurai peut-être du lui dire qu'il y avait un code d'accès? Oui? Non. C'est trop bon!

- « Très bien, j'abandonne! Allez, tu es notre sauveteur, tu vas faire fonctionner cette merde! »

- « Oui. Je vais le faire. Mais attention... cet appareil est délicat. Et miss Bella est délicate aussi. Si j'entends encore le son nasillard de votre voix.. je crains des interférences et je ne suis pas sûr que l'hélicoptère puisse arriver jusqu'ici »

- « Quoi! QUOI! mais ma voix n'est pas nasillarde! J'ai pris des cours de chants avec les plus GRANDS! et.. »

- « Chut... je vais appeler l'hélico maintenant... j'ai besoin de silence et de concentration... Bella? Tu peux me donner le casque s'il te plaît? »

- « Oh oui... Edward... »

- « Tu es adorable... Vraiment... »

- « Nia, nia, nia, elle est adorable vraiment, pfff, ce qu'il faut pas entendre... Quand on pense à la taille de son cul! »

- « Son cul est peut-être large, mais au moins, on a envie de le fourrer » dis-je en grinçant des dents (ok, c'était pas un compliment, mais... j'avais que ça sous la main). Je regarde Bella qui sourit et me mime « c'était parfait Edward ». Ouf.

- « Emmett... tu me reçois? Ici Edward... Emmett? à toi »

- « Reçu 5 sur 5 Ed... problème de vent... problème de vent... pourrait embarquer que deux personnes... je répète »

- « Non pas la peine... Bella partira avec toi et... l'autre survivante, à toi. Terminé »

- « Impossible Ed, impossible. Tu me reçois? Vais avoir besoin de poids pour rentrer! Tu montes et une survivante... L'autre... on reviendra la chercher demain... à toi, bien reçu? Terminé »

- « Ok, on se retrouve au point 5.9. reçu? Terminé »

- « Kay. Dans dix minutes. Terminé »

Je me retourne pour faire face à... mon ange et l'autre. Le choix est vite fait... non?

- « Je ne vais pas passer la nuit ici, hors de question! Pas question! Si mon père apprend ça, il vous fera renvoyer! »

- « Ce n'est pas un souci... vous pouvez me menacer tant que vous voulez, mais ça ne fonctionnera pas. Les raisons sont purement matériels. Combien pesez-vous Miss Dénali? »

- « Quoi? Mais on ne.. mais c'est personnel »

- « Non, ça ne l'est plus lorsqu'on est dans ce genre de situation! »

- « Je pèse 55 kilos. Toute mouillée »

Je lève un sourcil interrogateur avant de me tourner vers Bella...

- « Hum... 60 les bons jours? » dit-elle en rougissant

- « Fort bien. Donc, Miss Bella vient avec moi. Il faut du poids pour l'hélico » et très bas à son oreille, « ton poids est parfait pour moi, ne change rien »

- « Non, non, je ne veux pas rester ici toute seul! Je veux... j'ai menti, je pèse 62 kilos toute nue, non... »

- « Trop tard.. ah, j'entends l'hélico... Bella? »

- « Je te suis »

- « Non, vous ne pouvez pas me laisser ici! C'est impossible! Je vous ferai virer, vous n'êtes qu'un connard de trou du cul avec cette connasse de première, cette salope qui ressemble à un veau, une vache... »

- « TANYA! »

- « Papa? »

- « Je savais que tu avais un langage qui ne correspondait pas à une jeune fille de bonne famille, mais là, tu dépasses les bornes »

- « Mais... papa... le stress... tout ça... et Papa! ILS ont été méchants avec moi! Regarde! Mes stilettos toutes neuves! Regarde le massacre! Regarde mes cheveux! Ma peau! Regarde! Et en plus, il a même pas voulu de moi alors qu'il voulait de l'autre boudin! »

- « On réglera ça tout à l'heure Tanya... Monsieur Cullen... je vous remercie de votre travail efficace et rapide. Miss...? »

- « Swan »

- « Je vois que VOUS, vous n'avez pas perdu votre sang-froid... Tanya? »

- « Ouiiii.. pappppppppaaa? »

- « Tu vois, on m'a raconté des choses... je n'ai pas voulu les croire... cet accident n'en était pas un. On m'a raconté des choses sur Miss Swan ici présente. Je ne voulais pas les croire. Me disant que Miss Swan, qui n'a jamais été élevé dans ces pensionnats suisses ne pourrait pas t'arriver à la cheville. J'ai pensé... tu es ma fille, ma chaire, mon sang. Mais aujourd'hui, j'ai honte de toi. Honte comme jamais dans ma vie! Honte! Tout était filmé. Ce n'était qu'un faux accident, ce n'était... que... j'ai espéré que tu te comportes en battante, comme une fille qui en veut. Et tout ce que j'ai vu... j'ai honte. Vraiment. Dès qu'on sera rentré à la maison, tu peux dire adieu à tes cartes de crédit, à ton loft, à tout. Tu vas me faire le plaisir de trouver un vrai travail, et de t'assumer. Comme Miss Swan. Tu m'as compris? »

- « Papa, mais.. ne te laisse pas embobiner. Mon papa... non.. Il... regarde... Il m'a fait des avances, j'ai tout fais pour l'en dissuader, j'ai.. »

- « Non Tanya, j'ai tout vu. Tout a été filmé. Tu n'es plus ma fille! Tu as beaucoup de chance que j'ai encore la gentillesse de te laisser revenir en ville. Tu n'es plus rien. Trouves-toi un travail, un vrai. Et apprend la vie. Dire que j'ai espéré en t'envoyant dans les meilleurs pensions, faire de toi une fille bien! Comme je me suis trompé »

- « Non... non... Papa, c'est eux, tout ça c'est de leur faute! Papa! »

Je regarde la scène, éberlué. Bon sang! Tout ceci n'étais qu'un canular? Des milliers de dollars pour un canular?

- « Edward... »

- « Pardon Bella... je suis un peu... »

- « Je comprend! Franchement, la peur que j'ai eu... tout ça pour.. ça! »

- « Juste pour qu'il se rende compte que sa fille était une.. »

- « Oui... mais... »

- « Pardon Bella... j'oublie où sont mes priorités... Bella... je ne veux pas te laisser partir. Jamais plus. Veux-tu partager un hélico avec moi et plus? »

- « Oui Edward... bien plus même! »

Je ne sais pas ce qu'est devenue Tanya Dénali. Et je m'en fiche complètement. Car elle a disparu dès que nous avons atterrit sur le tarmac, emmené par son père... cela m'importe peu. Car maintenant... « Si les choses avaient été différentes »... non... les choses sont parfaites! Bella est à mes côtés. Et je caresse son gros ventre rond. Les choses sont parfaites!