Titre: Nostalgia

Auteur: Respicefinem08

Chapitre 11 : Aveux & confessions

Traductrice : Viewfinder17

Rating : T

Karin : Je suis contente que mes traductions te donnent envie de les relire. Rassure-toi je ne l'abandonne pas et je compte bien apporter ma petite contribution dans le repeuplement des fics francophones de viewfinder.

Bulhan : à toute suite ^^ (vachement original ton pseudo tu le tires d'où ?)

Chobits 15 : ne désespère pas je reprends le travail (non ne sors surtout pas le fouet). Merci pour tes encouragements

darkmoonlady : oui elle a une suite, d'ailleurs il me reste encore 16 pages word à traduire avant d'arriver à la fin.

lala : contente que ça te plaise, voici la suite.

ayu : ouf, quand je vois le temps que je passe à faire les traductions pour qu'au final le site merdouille mes magnifiques phrases, y a de quoi déprimer. J'espère que ce chapitre sera à la hauteur de tes espérances -)

mione024 : alors tu vas pas aimer la longueur de celui-là ^^… je sais que ça paraît court mais couper les chapitres me permet d'entretenir le suspense. L'auteur (Respicefinem08) a publier dans un seul chapitre et je trouve que ça ne laisse pas vraiment l'histoire respirer.

… Bon d'accord y a aussi l'excuse de la traductrice : couper permet d'attendre avant de publier le prochain.

Il va y avoir plus d'actions dans le prochain chapitre (non pas actions dans ce sens là, ralalala)

karin : elle arrive bientôt, mais je vais t'avouer qu'ils ne se retrouveront véritablement que dans le dernier chapitre … oui je sais l'auteur était vraiment sadique.

Paprika : c'est gentil que tu ne veuilles pas ma mort ^^ (snif si tu savais toutes les menaces de mort que j'ai eu, houiiiinnnn)

Melusine-chan : seras-tu aussi rapide pour ce chapitre ?

Personnellement j'aime bien ce chapitre, y a plus de torture pour les lecteurs ^^ (quoi non, j'ai pas ma combinaison en cuir … elle est rangée dans le placard !)

Mais non tu n'es pas une no-life, nous les fans de yaoi vivons un peu une double vie.

J'espère que tu seras aussi enthousiaste pour ce chapitre malgré ma longue, longue, longue… longue absence ^^.

Tout d'abord je voulais remercier toutes les personnes qui suivent mes traductions (reviewers ou simples passant(e)s) et je voulais vous présenter mes sincères excuses d'avoir disparu pendant1 an ½ (non je n'ai pas été enlevée par des martiens qui voulaient approfondir leur connaissance sur le yaoisme). Evidemment ce n'est pas par simple flemme (même si je suis une malade pathologique) ou syndrome de la page blanche (surtout que mon boulot s'est plutôt du décodage) mais plutôt la catégorie gros problèmes familiaux. Cependant je ne vais pas utiliser le site pour raconter ma life puisque je préfère vous fournir mes traductions et lire en retour vos reviews qui me font toujours sourire et remonter le moral.

Voilà j'espère que ce chapitre sera à la hauteur de vos espérances… Profitez –en, il ne me reste plus que 16 pages word à traduire, (déjà fait en grande partie, mais franchement j'ai l'impression de faire face au mont Fuji -') ce qui signifie qu'il reste environ 2 chapitres.

Alors l'heure des retrouvailles ou pas ?

OoOoOo

La lumièrefiltraitàtravers les rideauxlorsque Takaba se réveilla. Il leva un bras au-dessus de ses yeux devenus sensibles, les protégeant de la lumière du jour qui avait éclaircit toute la chambre.Vu la façon dont elle s'arrêtait pile près de la fenêtre au lieu de s'étendre le long du sol, il devina qu'il se trouvait probablement dans l'après-midi.Il avait dormit pendant combien de temps? D'un œil ouvert,il jeta un coup d'œil à l'horloge.12 :10.

J'ai dormi pendant combien de temps…

Il ne portait plus son jeans ou sonsweatshirt à capuchemais une chemise qui était largement trop grande pour lui etpataugeait autour de son maigre torse etune paire de pantalon de pyjama en flanelle noir avec un élastique ridiculeusement lâche, pour le retenir sur ses hanches.Takaba sentit ses joues s'échauffés, et allant jusqu'à ses oreilles.Gyles l'avait probablement presque entièrement déshabillé et fait enfiler sa chemise la nuit dernière…ou plutôt…ce matin. Il avait vraiment du s'évanouir pour ne même pas avoir remarqué ça.

La voix de Gyles en provenance du salon, s'infiltrait même jusqu'en-dessous de la porte fermée. A la façon dont le débit de parole était entrecoupé, Takaba pouvait deviner qu'il était en pleine conversation téléphonique.

"Mr. Merrett,vous avez demandé mon avis etc'est ce que je suis en train de faire. Si vous décidez d'aller jusqu'au procès, c'est quasiment garanti que vous allez perdre.Entamer une procédure judiciaire comme ça serait un véritable suicide." Un soupir exaspéré s'ensuivit."Vous voulez un pourcentage ?Ce n'est pas une science, mais je dirais environ 90-95%.Mais mise à part l'argent,ça ferait une mauvaise publicité si l'on amenait ça devant un juge et un jury." Un temps de pause, suivit de quelques pas rapides.

Takaba se releva ets'assit au bord du lit,le bout de ses orteils atteignaient le plancher et ce plus que le reste du pied. Le matelas craqua lorsqu'il s'appuya dessus pour se relever: son corps tout entier était faible et endolori et le simple fait de se lever le fatiguait tellement qu'il avait l'impression que cela lui coûtait beaucoup d'efforts. Lentement,il s'avança vers la salle de bain et referma la porte,sans prendre la peine de fermer la porte à clé.Il arrivait encore à entendre la voix de Gyles, bien qu'un peuplusétouffé.

"Mr. Merrett. Mr. Merrett, vous n'écoutez pas un traître mot de ce que je vous dis. Vous m'entendez mais mes mots semblent passer d'une oreille à l'autre. Vous m'avez gardez au conseil d'administration pour une raison, et dites moi, quand est-ce que mes intuitions se sont révélées inexactes ?" silence,"Non, il ne s'agissait pas de suppositions hasardeuses.Je ne m'aventure pas à l'aveuglette. Ce n'est pas comme ça que je marche."

Takaba tourna l'eau du lavabo à faible débit,trempantle bout de sa brosse à dent(il avait laissé un double ici après la semaine dernière).Le dentifrice était un peu plus dur à serrer à cause de ses mains encore tremblantes mais il réussit et commença à se brosser les dents,écoutant la conversation de Gyles,légèrement honteux d'écouter comme ça aux portes.De toute façon, ce n'était pas comme si il comprenait réellement ce dont ils étaient en train de parler.

"Pourquoi est-ce que ça ferait une mauvaise publicité ? Et bien, non, la compagnie n'est pas responsable. Mais. Aux yeux du publique, ce sera la direction qui sera tenue responsable des erreurs de calculs alors qu'en réalité, ce n'était pas le cas. Quoi ? Non! Ce serait totalement absurde, Mr. Merrett."

Takaba se pencha au-dessus du lavabo pour recracher le dentifriceet remplit un verre d'eau froide. Il en avait fait une habitude de se brosser les dents dès qu'il le pouvait, le matin, ou dans ce cas là, l'après-midi.

"Bien sûr que non, mais…" Gyles s'arrêta, écoutant de toute évidence le long monologue à l'autre bout du fil. "Je comprends votre point de vue, mais…"

Il avait l'impression d'avoir une légère gueule de bois.Ce n'était pas une migraine,pas de ce genre.Mais plutôt une douleur sourde et étendue…comme un léger battement de cœur.Probablement quelque chose qu'une bonne douche pourrait résoudre, histoire de se rafraîchir.

"Vous ne pouvez pas espérer que les employés puissant dire quoique ce soit de positif sur quelque chose d'aussi étendu que ça. C'est scandaleux,Mr. Merrett.Il y a des idées qui marchent et des idées qui ne marchent pas, et avec tout mon respect, cette idée en particulier…sera une qui ne marchera pas."

Takaba referma sa prise sur la, trop grande, chemise et il était sur le point de l'enlever lorsqu'il surprit l'odeur de l'eau de Cologne de Gyles, encore légèrement présente, à peine, mais suffisamment pour qu'il enfouisse son nez dans le col et inspira profondément.

C'était complètement différent de celle d'Asami. Son regard fut alors attiré par le grand miroir accroché au mur, et qui lui renvoyait son image de la tête aux pieds… une vision qu'il avait évité tant bien que mal jusqu'à présent.

Espèce de sale traînée,Akihito…tu te rappelles encore de son odeur, n'est-ce pas ?

C'était vrai ;il se rappelait encore de l'odeur distincte et inoubliable d'Asami. Il s'agissait d'une de ces choses qui restait imprégnée au plus profond de son être.Marquéedans sa mémoire,incapablede le purger de son esprit.Inexplicable.Indéracinable.Une marque indélébilequis'insinuait en-dessous de sa peau. Un rappel constant de son infidélité.

Infidélité? Est-ce que j'ai jamais été fidèle ? Qu'est-ce que je dois faire pourl'être? Envers qui ?

Envers Asami… Envers Gyles…

Choisis-en un!

Il se débarrassa de son vêtement trop grand pour lui, dégoûté de lui-même.Un sourire tristes'étira sur ses lèvres.Quel choix s'offrait à lui? D'une manière ou d'une autre, c'était perdant-perdant. D'une manière ou d'une autre, il en blesserait l'un ou l'autre, bien plus que ce qu'il avait déjà fait. Et de toute manière, il se ferait du mal.

Je peux pas…comment est-ce que je…

"Cette situation demande de la patience, Mr. Merrett. Je vous suggère d'y repenser dans quelques jours."

Il entra dans la cabine, écartant le rideau translucide. De l'autre côté, on pouvait voir une silhouette colorée bouger dans l'ombre derrière.

"Un dîner au Ritz ce soir ? C'est un délai un peu court. Pourquoi aussi soudainement ? Ah, je vois. Levice-président et sa femme sont partis en vacances ? Où ça ? Oh, Brésil. Je peux comprendre en quelque sorte. Je ne suis pas certain de pouvoir y être à temps.Je ne serais sûrement là que pour l'ouverture de la réception, mais le dîner,je verrais ce que je peux faire."

Takabaouvrit le robinet de la douche, étouffant la voix de Gyles sous la cascade d'eau.Il haleta au contact soudain de l'eau glacial et frissonna, même alors que la température montait,ses cheveux restaient toujours hérissés.Leflot régulier de l'eau ruissela sur tout son corps,mouillait rapidement ses cheveux.

Il attrapa une bouteille de shampooing,appuya fermement afin de faire couler le liquide dans sa main,le laissant s'étaler dans sa paume,et l'appliqua sur ses cheveux, tout en se massant vigoureusement la tête.Le mal de tête était encore là, à la base de sa nuque. Il arrêta de se savonner et laissa faire la pression de l'eau laver ses cheveux.L'impact de l'eau lui donnait l'impression d'une légère vibration, le genre de vibration qu'on pouvait ressentir si on se tenait trop près des gongs d'un temple ou entre deux cymbales.

Asami…Je suis infidèle, n'est-ce pas ?

Il l'était, n'était-il pas ? Mais pour être infidèle, il fallait d'abord être un amant. Un amant ayant la capacité, la possibilité d'être fidèle. Mais qu'était-il ? Il n'avait jamais été…non…il n'avait jamais été l'amant d'Asami. C'était un titre de prestige réservé à quelqu'un d'autre, à quelqu'un de plus…digne. Quelqu'un qui avait plus de valeur que lui.

Qu'est-ce que j'étais pour lui…est-ce que j'ai jamais été quelque chose pour lui… d'une quelconque d'importance…

''N'importe quoi aurait fait l'affaire''… mais est-ce qu'il aurait été satisfait avec ça ? Ily avait plus d'avidité en lui que ça. Sa cupidité allait au-delà detout.Il ne pouvait pas vivre sur le néant et c'était le néant qu'Asami lui avait donné.Cet homme pouvait le ramener de l'enfer, le jeter sur le matelas, et faire ressortir ce côté lubrique et ce je-ne-sais-quoi qui arrivait à le rendre docile, qu'il ne voulait pas admettre, mais c'était tout ce qu'il avait. Il aurait pu vivre sans sexe probablement. Mais il n'y avait rien qui pouvait combler ce manque qui grandissait dans son cœur,c'est à ce moment-là qu'il s'était enfuit à Londres.

"Sei? Tu es là ?"

Est-ce que c'est pour ça que je me suis enfuit ?

"J'entre."

quel trouillard je suis…

"Sei?"

Je suis une bête monstrueuse. Une bêt-

"Sei."

Le rideau de la salle de bain fut brusquement écarté, et Takaba tourna la tête tout aussi soudainement. A quel moment Gyles était-il entré ? Il n'avait même pas entendu la porte s'ouvrir.

"Quoi ?" Ses yeux lui piquaient, pas à cause du shampoing mais par ses larmes.

"Je t'ai appelé plusieurs fois, mais tu ne m'as pas répondu. Je me suis inquiété…tu pleures ?"

Takaba lâcha un rire, à moins qu'il ne soit en train de pleurer. "Je ne sais pas, j'arrive pas à faire la différence…" et il n'y arrivait pas. Pas avec toute cette eau qui diluait et effaçait les larmes.

Gyles s'avança,sa chemise à col blanc plaquéecontre sa peaualors que la douche l'arrosaitd'eau chaude.Takaba pouvait voir les lignes définies des muscles caches en-dessous,l'ombre de sa peau, visible à travers la chemise mouillée. Gylesle poussa gentiment contre le mur froid.Un doigt trempé fit pencher la tête de Takaba en arrière, et il plissa légèrement les yeux.

Est-ce que j'arriverais à t'éloigner de moi, Gyles…est-ce que je suis capable d'être aussi cruel ?

Des lèvres chaudes frôlèrent celles de Takaba.

Je crois qu'un jour…

Une langue humide envahie sa bouche

Je crois qu'un jour, je pourrais…

Une large main se glissa plus bas, et reposa entre ses cuisses, sur l'endroit sensible situé à l'entre-jambe.

Et lorsque je…

"Oublies le…" murmura doucement Gyles dans le creux de l'oreille mouillé de Takaba, sa voix étouffée par le bruit constante de l'eau qui continuait de s'écouler.

Gyles…comment pourrais-je…

Une main souleva la jambe de Takaba, le laissant ouvert et vulnérable.

Tu ne peux pas attendre ça de moi…n'est-ce pas ?

La sexe de Gyles se pressa contre Takaba, puis lentement, la pression augmenta jusqu'à ce qu'il pénètre petit à petit dans le passage chaud.

N'est-ce pas ?

"Nnnh…" un gémissement s'échappa des lèvres de Takaba, un bras autour des épaules de Gyles, s'agrippant à la chemise mouillée, ses doigts s'enfonçant dans son dos. L'autre s'agrippa au bras qui maintenait sa jambe levée, juste en-dessous des épaules.

Gyles…

Il glissa plus profondément, lentement, s'arrêtant à courtes intervalles pour permettre à Takaba de s'ajuster. Takaba pouvait le sentir pulser à l'intérieur de lui. Ilsentait le côté rigide des veinespoussant contre les fines parois, qui glissait hors de lui, lentement, juste assez pour laisser l'extrémité à l'intérieur.

"Gyles…" un coup puissant le plaqua contre le mur de la douche, qu'il ne trouvait plus froid contre son dos, "Nng!"

Gyles regarda son amant jeter la tête en arrière, des mèches de cheveux humidesvolaient dans tous les sens sur son visage,révélant une myriade d'émotions. Amour, haine, remord, regret. Que de tels sentiments contradictoires puissent s'accumuler en une seule personne, comme un cancer, une plaie infectée.

Les yeux de Takaba étaient à moitié refermés et ses lèvres à moitié entrouvertes, envoûtant Gylesalors qu'une goutte d'eau s'échoua sur sa lèvre inférieure. Du bout de son index, il toucha là où la goutte se trouvait.

Ne sois pas gentil avec moi…

Takaba sentit le doigt de Gyles glisser séductivement le long de sa lèvre et il relâcha le bras de Gyles et saisit sa main par le poignet. Il lécha le bout du doigt de Gyles, puis le fit glisser dans sa bouche où il fit glisser sa langue en-dessous et au-dessus de l'index.

S'il te plaît, non…

Gyles retira lentement sa main et la remplaça par ses lèvres, Takaba l'embrassa le gratifia d'un baiser brûlant de désir, enroulant ses bras autour du cou de Gyles, emprisonnant de ses cuisses,leshanches qui lui portaient des coups puissants, rapprochant Gyles encore plus près, encore plus fort.

Torture-moi, Gyles…

Les coups devinrent plus rapides, violents et impatients.

"Nnh… " Takaba gémit à chaque coup qui faisait trembler son corps, "Haa…" désormais incapable de supprimer plus longtemps ce qui lui venait naturellement, sa voix hors de contrôle. La voix de Gyles était chaude et basse alors qu'il murmurait doucement à l'oreille de son amant, et chacun de ses souffles était rauque.

Cette culpabilité… si tu ne me tortures pas… je ne pourrais pas le supporter…

Un liquide chaud se répandit sur Takaba alors qu'il atteignit l'orgasme.

Je t'en supplie, Gyles… mets-moi en pièces…

Le corps affaiblit s'effondracontre Gyles,qui pressason front contre les cheveux bruns mouillés.

OoOoOo

Takaba posa la dernière assiette lavée sur l'étendoir ; il avait demandé à Gylesde le ramener chez lui.Lorsque Gyles réalisa que Takabaallait sûrement finir par sauter son déjeuner encore une fois,il insista pour rester et lui faire quelque chose à manger.

Le repas s'était déroulé dans le silence,Takaba incapable de prononcer le moindre mot. Ce qu'il avait fait sous la douche en pensant à Asami, c'était effroyable et dégoûtant, même pour lui et spécialement pour lui. Il voulait se gratter jusqu'au sang pour se débarrasser de sa peau si impure.Il était souillé, et maintenant, il infectait Gyles avec sa dégoûtante maladie.

Je suis dégoûtant…

Plusieurs fois, Gyles lui avait dit quelque chose, il n'arrivait pas à se rappeler de quoi, et Takabaétait tellement perdu dans ses pensées que parfois il ne remarquait pas que Gyles avait cessé de parler jusqu'à ce qu'une question lui soit posée, il relevait alors la tête, un regard vide et confus.

Il a besoin de savoir… continuait-il de penser, encore et encore. Il a le droit de savoir…

Gyles arriva derrièreTakaba, enroula ses bras autour de la fine taille, entrelaçant ses doigts ensemble et laissait ses mains reposaient sur l'estomac juste légèrement au-dessus du nombril. Il sursauta un peu lorsqu'il sentit la force que dégageait les bras noués autour de lui puis se relaxa lorsque Gyles lui embrassa tendrement la nuque, juste en-dessous de son oreille, les lèvres chaudes frôlant la peau tendre. Essuyant ses mains sur son jeans, il se retourna dans l'étreinte de Gyles, appuyant son dos contre l'évier, il leva la tête pour faire face à Gyles. D'un bleu profond, assombris par les contours définis du visage, fixés dans les siens.

Gyles se pencha en avant et s'empara des lèvres de Takaba,qui s'ouvrirent aisément pour le baiser. Tout doucement au début, un léger coup de pouce de Gyles, le bout de leurs langues se touchèrent puis se rétractèrent avant de se rencontrer à nouveau. Cette fois, ilsbougeaient l'un contre l'autre, savourant l'étreinte jusqu'à ce que Gylesse recule doucement, uneligne de salive s'attardant.

Takaba tendit la main et caressa la joue de Gyles, caressant la peau de son pouce.

Pauvre chose…tu ne connais même pas mes mensonges…

Gyles en réponse, prit la petite main dans la sienne et lui embrassa le poignet, emprisonnant les doigts de son amant s'il s'agissait d'un oisillon blessé.

Mais plus maintenant…

Takaba secoua la tête et regarda par terre, en retirant sa main.

"Qu'est-ce qui ne va pas ..."

Il n'arrivait pas à regarder Gyles en face, sans parler de le regarder dans les yeux. Il y avaitune boule logée danssa gorge,muselant sa voix.

Tu dois savoir…

"Sei…quel est le problème…"

Ces yeux bleus, il pouvait les sentir rivé sur lui, jusqu'à se sentir totalement nu et démuni…

Je vais te faire me détester, Gyles…

"…mentis…"

Je vais te faire me haïr…

"Quoi ?"

Parce que c'est le seul moyen…

"Je t'ais mentis, Gyles !" Il repoussa Gyles aussi fort qu'il le pût, s'échappant de son étreinte. Ne me touche pas, Gyles…parce que je ne peux pas être cruel si tu me touches…

Gyles s'arrêta. "Je sais ça…tu ne m'aimes pas totalement, voir pas du tout. Je sais que tu as encore quelqu'un, un autre amant, dans ton cœur, mais ce n'est pas…mais ce n'est pas mentir, Sei, pas ça."

Takaba releva vivement la tête, violemment, un éclat irradiait ses yeux d'ambre. "Ne t'avises pas de parler de quelque chose que tu ne connais pas! Plus jamais ! Lui et moi, nous n'avons jamais été amants ! Tu comprends ?" Puis sa fureur se dissipa aussi soudainement qu'elle avait explosé, comme si de l'eau froide l'avait refroidit, le brasier redevenant braises."Nous n'avons jamais… eu ce genre de… statut."

Ca explique beaucoup de choses.

"Alors sur quoi aurais-tu menti ?"

"Quoi d'autre ?" Le regard de Takaba sefit vide alors qu'il murmura, "Moi."

OoOoOo

"Quoi ?"

"Je ne… suis pas celui que tu crois. Tu te rappelles, lorsque j'ai dis que je n'arrivais plus à me reconnaître dans le miroir ?"

"Je m'en rappelles."

"C'est parce que… ce n'est pas moi, Gyles. Je ne suis pas celui que je prétends être. Je suis faux ! Un hypocrite!"

"Sei…" il avança d'un pas, seulement pour se faire arrêter par Takaba.

"Je peux plus continuer comme ça! C'est insupportable de devoir te mentir chaque jour parce que tu ne me connais pas. Tu ne peux pas me connaître parce que je ne t'ais rien laissé voir de vrai. Ce que j'ai été…oh Gyles… je t'ais tellement trompé."

"De quoi tu parles?"

Takaba attrapa le poignet de Gyles et le mena hors de la cuisine, ils traversèrent le salon jusque dans la chambre, dans laquelle il fit entrer Gyles avant de refermer la porte… les mains apposées contre la porte et le tête penchée. Il ravala sa saliveet humidifia ses lèvres sèches.

"Est-ce que tu vois ce tiroir?En-dessous du bureau."Ses yeux étaient fixes sur la poignée en métal.

"Oui."

"Ouvre-le."

Gyles fronça les sourcils, perplexe face à l'étrange requête.

"Vas-y, ouvre-le."

Je dois le faire… c'estla seule manière pour que Gyles puisse comprendre…

Gyles s'avança lentement et s'agenouilla, ouvrant lentement le tiroir. Il y avait quelques classeurs qui semblaient contenir des photos.

"Sors-les."

Gyles obéit,plaçant les épais classeurs sur le bureau et il était sur le point de se lever lorque Sei, qui s'était retourné et était désormais adossé contre le mur, murmura,"Il y a plus."

Et pourtant il n'en voyait pas plus… juste le fond en bois. A moins que… qu'il n'y ait un double-fond.

"Appuies dessus."

Gyles posa la main au fond du tiroir et appuya dessus, ce qui fit relever le double-fond, révélant ainsi les secrets du tiroir de son amant. Il retira la mince planche de bois,à la foisapeuréet curieux de découvrir ce qui se cachait dedans.

Il y avait unpistoletavec un chargeur supplémentaire.En-dessous, était glissé deux photos et des documents officiels.

Pourquoi est-ce que Sei cacherait ces documents ?Et le flingue, à quoi est-ce qu'il lui servait ?Il pritégalement en main la mince pile de documents qu'il y avait entre autre chose, et se leva. Les plaçant également sur le bureau. Un passeport s'échappa et atterrit sur le parquet.

Gyles s'agenouilla lentement. C'était un vieux passeport,beaucoup plus ancien que celui qu'il avait vu Takaba utilisé auparavant. Il le retourna dans sa main.Est-ce qu'il voulait l'ouvrir ?Après tout, il avait l'air de tenir entre ses mains des informations qui remettraient en cause tout ce qu'il savait de Sei, mais qui risquait également de rendre le peu qu'il savait complètement inutile.

Il fit glisser son pouce dans le passeport et l'ouvrit. A l'intérieur il y avait une photo de Takaba sauf qu'il avait l'air beaucoup plus jeune, mais c'était lui sans aucun doute, il était juste différent.La différence tenait avant tout à son sourire, à la fois joyeux et un peu gauche (sûrement à cause du fait d'être pris en photo)et de courts cheveux châtains. Dans l'ensemble, il avait l'air de déborder d'une énergie qui n'attendait qu'à être dépensée. Son aura était encore jeune, tout comme le feu qui semblait animé son amant mais qu'il nevoyait que rarement… et qui pourtant ne semblait pas quitter l'homme de la photo.

Nom : Takaba, Akihito

Il releva la tête vers Takaba,qui détournait le regard, en mordant ses lèvres,redoutantl'inévitable.Gyles parcourut les autres documents, chacun portant le même étrange nom imprimé dessus. Quelques photos de famille et d'amis.

"Est-ce que ce sont…"

Takaba se laissa glisser le long du mur et cacha son visage avec ses mains. Il acquiesça… silencieux.

"Pendant deux ans ?"

Oui…pendant trop longtemps…

"Doux Jésus…" Les documents glissèrent au sol et s'éparpillèrent dans le même schéma que les feuilles d'automne.

Takaba écouta le bruit des pas de Gyles qui s'éloignaient de plus en plus, jusqu'à ce que la porte d'entrée se referme dans un claquement.

C'est mieux comme ça…

OoOoOo

Next chapter : Adieux et jeu de cache-cache

Certains l'attendaient avec impatience (quoi personne ?)… la rupture avec le pauvre Gyles.

Oui je sais ce que vous allez dire : « et les retrouvailles c'est pour quand ?! », donc avant que vous ne jetiez vos tomates que vous avez amoureusement préparer le temps de mon absence, sur la pauvre traductrice que je suis, je vous rassure !

Vu qu'il ne reste plus que 2 chapitres, le rythme va s'accélérer dès le prochain et la distance va rapidement se réduire.

J'espère que vous avez passé un agréable moment avec la compagnie Viewfindertraduction, et nous espérons vous revoir à bord très bientôt.

Concernant la prochaine parution : le 16/07 au plus tôt, le 24 au plus tard (sachant que je m'absente entre le 17 et le 23 juillet). Et non cette fois promis pas de faux bond.